Joe Schmidt
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2,20 € DU 08 AU 14 FEVRIER 2016 Midi Olympique N° 5324 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€ Toulon Joe Schmidt : « Je connais bien les Français » 17 L’hypothèse Slimani 38 Lundi À L’IMAGE DE VAKATAWA, LES FRANÇAIS ONT LAISSÉ PERCER DE BEAUX ESPOIRS ET DE FORTES CARENCES CONTRE L’ITALIE. L’IRLANDE QUI S’ANNONCE, SAMEDI, SERA POURTANT D’UNE TOUTE AUTRE PORTÉE POUR DES BLEUS APPELÉS À SE RECONSTRUIRE PAR LE TRAVAIL. 4 à 20 2,20 € M 00709 - 5324 - F: 2,20 E Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany 3’:HIKKRA=^UWWUW:?f@n@m@e@a"; -28216 %Ζ(1 -28216 58*%< 'X MDQYLHU DX I«YULHU Ȝ 5 8 ( / 9$ 96 )5$1&( Ζ5/$1'( 0Ζ6(= 685 /ȇΖ668( '( /$ 5(1&2175( (7 7(17(= '( *$*1(5 81 6(-285 3285 /( 0$7&+ &266()5$1&( 3285 -28(5 UHQGH]YRXV VXU /H V«MRXU YRXV HVW RHUW SDU OH JURXSH FRXOHXU KWWSVMHXWRXUQRL[JOLZHE k SHVKNRY _ IRWROLD k PDJDQQ _ IRWROLD k IRYLYDIRWR _IRWROLD 6«MRXU SRXU SHUVRQQHV FRPSUHQDQW YRO K«EHUJHPHQW SODFHV GH PDWFK 2 LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE Dossier L’interview Éditorial Jacques VERDIER [email protected] Indulgence N ous sommes quelques-uns à penser que la dernière période faste du XV de France, dans l’ordre double des résultats et du contenu, remonte au grand chelem de 2002. C’était, il vous en souvient peutêtre, le « système des blocs », l’aube d’une ambition nouvelle pour un rugby abordé selon une pente plus cartésienne que de coutume, mais singulièrement plus offensive, novatrice, à laquelle le XV de France allait se prêter avec un enthousiasme et une continuité dans l’effort qui n’a jamais été véritablement son fort et qui devait atteindre son apogée, un an plus tard, à Melbourne, lors d’un quart de finale fameux de Coupe du monde face à l’Irlande. Mais qui se souvient que ce grand chelem là avait débuté par une piètre victoire face à l’Italie, au Stade de France, le 2/2/2002? Je ne cherche pas, écrivant cela, à suggérer que l’histoire va repasser ses plats et que les Bleus de 2016 ressemblent à s’y méprendre à l’équipe des Galthié, Ibanez, Dominici, Traille, Rougerie, Pelous, Harinordoquy, Betsen, Crenca et compagnie. J’en suis seulement à penser, porté par un optimisme que seul justifie l’élaboration d’un système de jeu autrement réfléchi que le précédent, qu’on ne saurait tirer trop de conclusions hâtives d’une rencontre pisseuse comme un petit matin gris, mais qui porte quand même dans ses imperfections et ses errements, quelques raisons d’espérer. À preuve, peut-être, ces trois essais français qui empruntent à un désir oublié de jouer les coups qui se présentent, à faire parler le jeu comme un policier fait parler les indices. Oh, pas de grimaces ! L’Italie qui rata au cours du premier acte trois essais d’un souffle, sinon ce drop-goal de Sergio Parisse en toute fin de match, aurait dû remporter en bonne logique ce brasde-fer, que le pack français, plutôt décevant, ne sut guère lui contester par manque d’agressivité, de présence, d’aplomb. Les lourdeurs, glissements, approximations, qui ombrèrent la partition française furent trop criards pour qu’on les passe sous silence. Mais je veux croire, malgré tout, aux bienfaits apportés par la vague de jeunesse en passe de s’installer, comme je veux croire, jusqu’à plus ample informé, à ce désir de construction constante, acharnée, qui émane du discours et du comportement du staff. On se fera, la semaine prochaine, au terme du match contre l’Irlande, une idée plus juste de la valeur de cette équipe, sans en tirer pour autant trop de conclusions hâtives. Des lecteurs nous invitent à « tirer » d’ores et déjà sur le pack, humilié contre l’Irlande et la Nouvelle-Zélande en Coupe du monde et bien incapable, samedi, de rectifier le tir dans la bataille des rucks et de la mêlée notamment. À quoi, il faut peut-être répondre par l’indulgence. On sentait cette équipe tellement obnubilée par l’animation offensive, les placements, replacements, trajectoires de courses, qu’elle en a oublié les basiques en route. Le chemin qui attend nos Bleus n’est pas aisé. Il se pourrait même qu’il soit semé d’embûches. Mais si, comme en 2002, le projet est bon, si la vigilance ne se relâche pas, s’il est permis en changeant ses prises et son itinéraire, de poursuivre l’ascension espérée, alors, peut-être, l’espoir restet-il de mise ? ■ Le dessin de la semaine GUY NOVÈS - SÉLECTIONNEUR DU XV DE FRANCE SANS DÉTOURS, LE SÉLECTIONNEUR EST REVENU SUR LA PREMIÈRE RENCONTRE DES BLEUS DANS CE TOURNOI DES VI NATIONS. ENTRE LE SOULAGEMENT DE LA VICTOIRE ET LES OBLIGATIONS DE MIEUX FAIRE POUR ESPÉRER RIVALISER À COURT TERME, NOVÈS LIVRE UN CONSTAT HONNÊTE. « Ce n’est pas une grande équipe de France » Propos recueillis par Léo FAURE, envoyé spécial [email protected] Quelle valeur donner à cette victoire, face à l’adversaire supposé le plus faible du Tournoi ? Je ne sais pas si l’Italie est une grande équipe mais elle est pénible à jouer. Cela s’est vu de tout temps. Est-ce qu’elle aura suffisamment récupéré de ses efforts, je n’en sais rien. Est-ce qu’elle posera des problèmes au XV de la rose ? A priori, les Anglais doivent être supérieurs. Ce que je sais, c’est que notre équipe de France est en reconstruction. Je ne me cache pas derrière cela, je suis juste lucide : ce n’est pas une grande équipe de France qui a joué samedi. Il est évident que j’attends quelque chose de différent face à l’Irlande. C’est une nation qui représente, à elle seule, un potentiel nettement supérieur à l’Italie sur le long terme. C’est une nation que la France n’a plus battue depuis longtemps. Je me dis que si nous parvenons ne serait-ce qu’à les accrocher, ce sera déjà un exploit. À froid, quelle analyse faites-vous de cette première rencontre ? Ce que nous avons pu voir au travers de l’analyse des différentes séquences de ce match, c’est d’abord que nous avons retrouvé des schémas de jeu et des situations qui avaient été travaillées pendant notre préparation. C’est une première chose et une première satisfaction. Mais il reste énormément de travail. Surtout, à l’inverse, je ne suis pas satisfait par quelques situations où notre travail défensif et nos placements n’ont pas été à la hauteur. Mais je me dis aussi que c’est normal. Avec très peu de temps de préparation, nous avons surtout mis l’accent sur l’animation offensive, moins sur la défense. Nous avions parlé de notre organisation défensive mais nous l’avions moins mise en pratique aux entraînements. Il y avait énormément de choses à travailler en peu de temps. Mais j’avoue rester sur ma faim en ce qui concerne notre investissement dans ce secteur défensif. ments de grande qualité, tout de même ! Sur les placements et les replacements, sur les lancements et la finition, il y a des choses qui m’ont plu. Surtout, nous n’avons pas fait des passes juste pour le plaisir de faire des passes. On me dit que par rapport à ce qui a pu se faire ces derniers temps, nous avons fait énormément de passes. O.-K., très bien. Mais il me semble surtout que ce furent des passes avec une recherche d’efficacité. Quand nous avons été sérieux et que nous avons bénéficié de libérations rapides, nous avons trouvé des solutions intéressantes. Avoir mis nos deux ailiers en situation de marquer ou, au moins, qu’ils puissent jouer des un-contreun près des lignes, c’est issu d’une organisation. Cela correspondait à ce que nous avions travaillé. Ce match, finalement, vous laisse-t-il de la satisfaction ou de la frustration ? Ni l’un, ni l’autre. La satisfaction, cela débouche souvent sur un état léthargique. Ce match, nous sommes un moment en situation de le perdre. Puis nous passons devant et nous pouvons encore le perdre à la fin. Mais il n’y a ni satisfaction, ni frustration. Je suis dans une obligation de travail, sur des tas de sec- Est-ce un problème d’organisation ou de comportements individuels et de manque d’agressivité ? On parle d’agressivité mais c’est surtout un problème de vitesse. Quand vous attaquez une zone défensive et que vous montez au duel, il faut avoir cette vitesse. Les impacts sont alors différents, c’est physique. On traduit cela par de l’agressivité mais c’est en fait un problème de vitesse, qui nous a fait défaut. Il aurait fallu monter plus fort défensivement, pour empêcher les Italiens de nous percer à plusieurs reprises comme ils l’ont fait. Avec de la vitesse défensive, nous aurions coupé leurs élans et surtout, nous aurions pu récupérer des ballons. Nous avons pu voir que nous n’en n’avons récupérés que très peu durant cette rencontre. Sur les zones de ruck, il me semble que nous avons été tout de même dominés. Le travail de la semaine qui vient, dès lors, est-il tout trouvé ? Évidemment que de ce point de vue, la semaine de préparation face à l’Irlande va être studieuse. Avec la priorité donnée à ces secteurs déficients face à l’Italie ? Non, nous ne lâcherons pas l’animation offensive. C’est une évidence. Il y a des axes de course qui ne sont pas bons, des positions parfois trop à plat, d’autres fois trop en profondeur. Nous allons continuer de voir tous les secteurs. Et nous pourrons aller plus loin, en s’appuyant sur ce qui a déjà fonctionné. Malgré tout, avez-vous retrouvé des concrétisations du travail effectué en semaine ? Il me semble effectivement qu’il y a eu Guy Novès à quelques minutes du coup d’envoi, à balles quelques réelles, de son mandat. mouveReportage photographique Midi Olympique - Patrick Derewiany teurs sur lesquels il va falloir redoubler d’efforts. Je n’ai même pas le temps d’être satisfait ou frustré. Je suis la tête dans le guidon et avec le staff, notre seule envie est d’être à demain (lundi, N.D.L.R.) pour faire passer nos messages. On va bosser, c’est tout ce qui me préoccupe. « Un match gagné dans la difficulté, cela vous empêche de vous endormir sur vos lauriers. » Guy NOVÈS Sélectionneur du XV de France En tant que sélectionneur, ce match est-il parfait pour vous, avec la victoire mais aussi une sérieuse base de travail ? La tradition, c’est effectivement de dire cela. Un match gagné dans la difficulté, cela vous empêche automatiquement de vous endormir sur vos lauriers. Je rappelle aussi qu’il y avait, samedi soir, six joueurs nouveaux capés. Ils auraient pu être sept si Camille (Chat, N.D.L.R.) était entré. C’est un contingent tout de même très important. Aujourd’hui, nous savons ce que nous valons à balles réelles. Nous avons vu nos lacunes, des comportements supers et d’autres un peu moins. Mais il y a dans ce groupe un bel état d’esprit. Nous allons tous nous regarder dans la glace pour essayer d’être bien meilleurs la semaine prochaine. Ce qui est sûr, c’est que nous avons une marge de progression importante. Sur l’état d’esprit, les joueurs ont affiché une forme de libération et d’enthousiasme assez nouveau. L’avez-vous ressenti ? Je suis sûr d’une chose : il n’y a que les résultats qui permettront aux joueurs d’être pleinement satisfaits. Ceci dit, nous avons choisi des joueurs qui correspondent à ce type de rugby de mouvement. Cela leur correspond peutêtre d’avantage. Qu’ils soient heureux de participer à cette aventure, dès lors, cela me paraît presque normal. Mais une chose me plaît : durant le banquet, samedi soir, plusieurs personnes sont venues vers moi pour me dire qu’ils voyaient des joueurs heureux, un groupe agréable. Cela, c’est le début du commencent. En tout cas je l’espère. Un mot sur les blessés : Louis Picamoles n’a-t-il aucune chance de participer à la fin du Tournoi ? La compétition est très compromise pour lui. Il est tout de même déchiré sur plusieurs centimètres. Je pense qu’il va surtout pouvoir se reposer avant de finir sa saison avec son club. Y a-t-il d’autres forfaits ou incertitudes ? On en saura plus en début de semaine mais a priori, non. À l’exception des blessés, le groupe sera identique à celui de la semaine dernière. ■ . -$. "3.1 3& -& !.#5+ !$$!% 4.(&,. .1 $(- &. $ -.*1 . 1-!1!(&. (..!.. !$ *-.&1 1(31(!. 3& .*!!1 &. .(& *-(..3. -!1!(& $,31!$!.1!(& %$1 &(& 3% + /·DEXV G·DOFRRO HVW GDQJHUHX[ SRXU OD VDQWp FRQVRPPHU DYHF PRGpUDWLRQ ) /' 266 4 Tournoi 2016 France - Italie LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE Le fait du week-end SI LA RELÈVE EST OPÉRÉE CHEZ LES TROIS-QUARTS, LE PACK QUI A GARDÉ SON OSSATURE DU MONDIAL A, LUI, ÉTONNAMMENT SOUFFERT FACE À L’ITALIE. MALMENÉ SUR LES BALLONS PORTÉS, SUR LES RUCKS, DANS LES DUELS ET EN MÊLÉE FERMÉE, LE HUIT DES BLEUS, PRIVÉ DE PICAMOLES, DEVRA TROUVER LA PARADE POUR AVANCER ET PORTER LE DANGER SOUS DIFFÉRENTES FORMES DE JEU. LE PACK SUR LE GRIL D Par Emmanuel MASSICARD et Léo FAURE ’un excès à l’autre, les Tricolores ont basculé sans retenue dans le nouveau projet du XV de France ; ils ont même croqué dedans avec appétit. En un seul match, ils se sont fait 177 passes soit quasiment deux fois plus que la moyenne sous Saint-André, balayant la largeur du terrain, le plus souvent devant la défense ou au contact pour perpétuer cet idéal du jeu debout. Une débauche d’énergie et un « tout pour l’attaque » qui ne sont pas sans conséquence. Outre la défense, secteur moins abordé lors de la préparation du Tournoi, ces inclinaisons ont renvoyé au second plan des priorités le jeu d’avants et la conquête. Focalisés sur la passe, l’organisation offensive et le mouvement général, les Français ont eu du mal à trouver l’équilibre entre jeu groupé et « dégroupé », soutiens dans l’axe et soutiens au large. Ainsi ont-ils souffert de la comparaison face à des Italiens plus solides et surtout plus efficaces. Leurs mauls ont fait de ravages, sur lesquels les Bleus se sont montrés trop impuissants. Des manques qui naviguent entre des problèmes structurels d’organisation et un défaut d’agressivité. Guy Novès ne l’ignorait pas, lorsqu’il affirmait samedi : « Les choses devront être rééquilibrées et elles le seront. » En retenant la leçon, le XV de France va replacer le curseur sur les bases du jeu d’avants en même temps qu’il cherchera cette semaine à poursuivre la construction des repères collectifs. Pour autant, les difficultés rencontrées à Saint-Denis viennent confirmer la fin de Mondial décevante d’un pack longtemps réputé comme le principal point fort du XV de France. Et des questions perdurent alors que la rupture, consommée et assumée au niveau des trois-quarts, ne l’a pas été devant au niveau humain. UN HÉRITAGE LOURD À PORTER Sur le cinq de devant aligné face à l’Italie, quatre joueurs étaient titulaires au Mondial : Ben Arous, Slimani, Guirado et Maestri. Sans oublier Atonio et Flanquart, remplaçants. Un gage de continuité. C’est toutefois sans compter avec les retraites de Mas, Szarzewski et Papé, « tauliers » expérimentés. Ajoutez-y l’absence de Le Roux, la fin de Nyanga et Dusautoir en troisième ligne et c’est six rouages qui manquent. Des leaders doivent émerger et des titulaires assumer leur rang. Car sans domination (à défaut, jeu égal) devant, les belles intentions du large restent lettres mortes. PICAMOLES TROP ISOLÉ La sortie prématurée de Picamoles a largement handicapé les Bleus, privés de leur principal atout puissance dans le jeu courant et d’une force supplémentaire en mêlée. La « Picamoles dépendance » n’est pas une nouveauté. C’est encore plus vrai dans ce jeu de mouvement prôné, qui ne trouve sa pleine justification que lorsque les premiers temps de jeu se font dans l’avancée. L’absence du Toulousain s’avérera problématique face à des oppositions plus solides physiquement, surtout si Guirado et Jedrasiak ne parviennent pas à s’imposer leurs duels. UNE MÊLÉE À APPUYER Dans sa quête d’un rugby total, Yannick Bru a revu en 2012 sa façon de considérer la mêlée fermée et l’apport des piliers, qui ne peuvent plus se satisfaire de seulement pousser. Et surtout d’y ferrailler, à « l’ancienne », jusqu’à la limite des règlements et souvent en décalage avec les principes des arbitres internationaux pour lesquels les piliers doivent être des « transmetteurs » de la poussée collective, axiale. Du coup, Ben Arous, Atonio et désormais Poirot ou Pelo ont été intronisés - exception faite de Slimani, beaucoup moins mobile. Sont-ils devenus trop coureurs ? Au détriment de la mêlée ? Tout est une question d’équilibre. La mêlée fermée, si elle n’est plus exclusive, reste le travail de base des premières lignes. Samedi, elle a participé à compliquer le dessein des Français. MAESTRI EN A TROP FAIT Sergio Parisse ne s’est pas trompé en ciblant le deuxième ligne toulousain après la sortie sur blessure de Picamoles. Car Maestri, cadre et combattant du cinq de devant, s’est ensuite perdu dans la provocation et le pack tricolore s’est trouvé démuni. Le vice-capitaine du XV de France doit se concentrer sur le jeu où, de par son expérience et son profil, il doit beaucoup plus apporter. En jouant notamment davantage debout. Il s’y est efforcé un temps, puis par intermittence, entre deux règlements de comptes. Les Bleus ne peuvent faire l’économie de ses talents. UN ÉQUILIBRE À TROUVER POUR AVANCER Pour que le jeu de passes et de mouvement soit véritablement efficace, il faut avancer. Même de cinquante centimètres, et qu’importe la manière : seul ou par cellules. Franchir et avancer est une obligation. Le projet de jeu tel qu’il est présenté doit amener les joueurs à vite prendre la ligne d’avantage. Ce qu’ils n’ont finalement réalisé qu’en de trop rares occasions, avec Maestri, Danty, Lauret et surtout Vakatawa, en perce-muraille. En l’état actuel des choses, les profils de Vahaamahina et Le Roux semblent quasi indispensables aux Bleus. DES CHOIX À TRANCHER Les sélectionneurs ont été poussés au changement au niveau des lignes arrières. À l’inverse, devant, ils ont choisi une forme de continuité en s’appuyant sur les jeunes lancés en 2012. Ces derniers devront justifier la confiance qui leur est accordée. Si Novès ne bricolera pas en modifiant régulièrement ses compositions d’équipe, il ne pourra attendre indéfiniment. La patience a ses limites et il n’y a guère de place pour l’indulgence à l’international. Sans quoi la jeune classe pourrait être appelée au pouvoir plus vite que prévu… ■ Portrait PAR SON CULOT ET UNE BONNE DOSE DE TESTOSTÉRONE, LE JEUNE JULES PLISSON A OFFERT LA VICTOIRE À L’ÉQUIPE DE FRANCE. PEUREUX PLISSON ? Par Arnaud BEURDELEY [email protected] O n prête parfois à Jules Plisson une certaine suffisance dans la vie de tous les jours. Un côté hautain et prétentieux qu’il doit plus à son statut de jeune dandy parisien, beau gosse des beaux quartiers à qui tout sourit, qu’à son comportement. Seulement, même s’il en souffre, l’ouvreur du Stade français n’en demeure pas moins attiré par la lumière. Plisson aime être reconnu, sait se mettre en avant. « Jules recherche la pression et la difficulté, assure Pierre Arnald, Directeur Général délégué du club de la capitale. Il veut être tout en haut, il aime ça. Et il prend souvent ses responsabilités, même si parfois, ça flirte avec l’inconscience. » L’inconscience, justement parlons-en. Lorsque JP Doyle a accordé cette pénalité pour une faute de Sergio Parisse à la 76e minute de la rencontre alors que les Bleus étaient encore menés au score (20-21), il en a été question. Qu’a-t-il bien pu alors se passer dans la tête de Jules Plisson ? À ce moment précis, il n’a pas tergiversé. Ni une, ni deux, il s’est emparé du ballon et a lui-même indiqué les poteaux. À quelques mètres de là, l’entraîneur adjoint du Xv de France Jeff Dubois Les résultats Ecosse - Angleterre France - Italie Irlande - Galles Classement 1. Angleterre 2. France 3. Galles 4. Irlande 5. Italie 6. Ecosse 9-15 23-21 16-16 Pts 2 2 1 1 0 0 J. 1 1 1 1 1 1 G. 1 1 0 0 0 0 N. 0 0 1 1 0 0 P. 0 0 0 0 1 1 GA 6 2 0 0 -2 -6 semblait sceptique. À juste titre. Des pénalités de cinquante mètres totalement en coin, Plisson n’en réussit pas tous les jours. Une semaine plus tôt à Nice, il avait failli à quarante mètres face aux perches contre Toulon. « Moi, je le connais, assure Rabah Slimani. Quand j’ai vu la façon avec laquelle il a pris le ballon pour dire qu’il voulait la prendre, je savais qu’il allait la mettre. » Bien vu. Mais, sur le coup, on a cru à un excès de suffisance et on a pensé à cette étiquette qui lui colle aux basques. Encore une fois, on s’est dit que Plisson voulait sauver la patrie tout seul. Qu’il recherchait, encore une fois, la lumière. « Il n’est pas comme ça, jure son frère Martin. Je savais qu’il pouvait la passer cette pénalité car il en a déjà réussi plusieurs de cette distance. Mais si il a décidé de tenter ce coup de pied, c’est parce qu’il l’a sentait bien. Pas pour être le sauveur. » Et Martin Plisson d’étayer son propos : « De toute façon, ce n’est pas le genre de Jules de prendre des risques. Quand il skie, il ne fait jamais de hors-piste car il a peur. Quand on surfe, il ne passe jamais la barre pour aller chercher les grosses vagues pour la même raison. En fait, il est assez peureux. » En revanche, du caractère, le jeune Plisson n’en manque pas. Il l’a prouvé samedi en prenant ses responsabilités. Qu’on se le dise, derrière cette image de petit blondinet bien éduqué se cache tout de même une bonne dose de testostérone. ■ Le programme Les meilleurs réalisateurs Réalisateurs Joueur 1. C. Canna Pays Italie Pts 13 +13 2. R. Priestland Galles 11 +11 - J. Sexton 4. G. Laidlaw Irlande Ecosse 11 9 +11 +9 5. J. Plisson France 8 +8 9 joueurs 5 +5 6. Jules Plisson, plein de sang froid au moment de passer la pénalité qui permit aux Bleus de passer devant les Italiens. DÉJÀ JOUÉS (6 ET 7 FÉVRIER) Samedi : France - Italie (15 h 25) ; Écosse - Angleterre (17 h 50). Dimanche : Irlande - Galles (16 heures). 2e JOURNÉE (13 ET 14 FÉVRIER) Samedi : France - Irlande (15 h 25) ; Galles - Écosse (17 h 50). Dimanche : Italie - Angleterre (15 heures). 3e JOURNÉE (26 ET 27 FÉVRIER) Vendredi : Galles - France (21 h 05). Samedi : Italie - Écosse : (15 h 25) ; Angleterre - Irlande (17 h 50). 4e JOURNÉE (12 ET 13 MARS) Samedi : Irlande - Italie (14 h 30) ; Angleterre - Galles (17 heures). Dimanche : Écosse - France (16 heures). 5e JOURNÉE (19 MARS) Samedi : Galles - Italie (15 h 30) ; Irlande - Écosse (18 heures) ; France Angleterre (21 heures). Tournoi 2016 France - Italie 5 LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE L’interview YANNICK BRU - ENTRAÎNEUR DES AVANTS DU XV DE FRANCE : L’ENTRAÎNEUR DES AVANTS DRESSE LE BILAN DE LA PARTIE ET REVIENT SUR LES DIFFICULTÉS RENCONTRÉES PAR SON PACK. POUR LUI, LE BALLON PERDU EN MÊLÉE « FAIT TÂCHE ». « Il faut mettre plus d’intensité » Propos recueillis par Emmanuel MASSICARD Avec le recul et après avoir revu le match, quel regard portez-vous sur la performance du pack tricolore en mêlée fermée ? Objectivement, nous obtenons une pénalité sur introduction italienne et nous en concédons une pour une poussée en travers. Je crois que nous faisons jeu égal sur l’ensemble de la rencontre avec des débats équilibrés. Le combat fut égal et je ne suis pas inquiet. Ce que l’on retient et qui nous fait mal c’est ce ballon perdu sur notre introduction… En revoyant les images, le ballon rebondit sur le talon d’Eddy Ben Arous avant de finir dans le camp italien. C’est ce qui fait tache au niveau de la mêlée fermée. Mais, soyons francs : c’est un concours de circonstances défavorables plutôt qu’une vraie domination. En dehors de ce ballon perdu, nous avons quand même eu des sorties rapides comme nous le souhaitions. C’est d’ailleurs sur une mêlée bien maîtrisée, avec une sortie rapide, que nous avons pu marquer l’essai d’Hugo Bonneval qui nous a relancés dans la partie. Au-delà de la mêlée fermée, la France a souffert dans les duels et sur les ballons portés. Vous partagez le constat ? Mais on n’a quasiment pas fait de « portés » ! Parce que nous voulions alimenter nos trois-quarts avec des ballons déviés en mettant toute l’équipe rapidement dans le match. On voulait penser au collectif mais cela nous a conduits à tomber dans certains excès qu’il nous faudra corriger très rapidement face à l’Irlande. Comme je le répète souvent, nous devons élargir notre palette. Pas question de jouer pour jouer… La mêlée française a souffert face à son homologue italienne illustrant la difficulté des Tricolores à s’adapter aux exigences internationales en la matière. Coup de mou Projection vers l’Irlande Bezy loupe la cible Goujon arrive, Fickou incertain Le premier match du Tournoi a fait des dégâts dans les rangs tricolores : Auteur d’une intervention décisive au quart d’heure de jeu sur l’essai de Vakatawa, Louis Picamoles est immédiatement sorti, blessé et marchant péniblement avec l’aide du staff. Il souffrait d’une déchirure aux ischiojambiers droits. Le soir, au banquet, la douleur s’était légèrement atténuée mais l’IRM passée dimanche matin à 11 heures, a confirmé la blessure avec une sérieuse lésion qui contraindra Picamoles au forfait pour l’ensemble du Tournoi. Le staff du XV de France a attendu la fin de journée avant de donner le nom de son remplaçant dans le groupe des « 31 » ; fidèle à sa ligne directrice, Novès a convoqué le Bordelais Loann Goujon plutôt que Marco Tauleigne ou Gillian Galan également cités. Cette blessure devrait installer Damien Chouly au poste de n°8, tandis que Yacouba Camara et vraisemblablement Kevin Gourdon (polyvalent 7 et 8) figureraient tous les deux dans les 23. À moins que Burban ne soit aligné pour rivaliser dans le combat et les rucks, alors associé à Wenceslas Lauret. Gaël Fickou a quitté les Bleus samedi soir avant le banquet afin de rejoindre le Var dimanche matin et se porter au chevet de sa mère souffrante. Hier le staff des Bleus n’avait pas pris de décision quant à sa partition au match FranceIrlande. ■ Coup de frein En-but, zone ouverte Jean-Claude Ballatore, l’entraîneur emblématique de Nice et de Toulon des années 80-90, nous faisait remarquer, la semaine dernière, que le réglement, concernant la zone d’en-but, se voulait très élastique depuis le dernier Mondial. Certains stades britanniques étant pourvus de zones de 22 mètres entre la ligne d’en-but et la ligne de ballon mort, ainsi que le veut le règlement, quand d’autres, construits sur le modèle du foot, se contentaient de zones de cinq mètres à peine. Or, lorsqu’un ballon roule en en-but entre cinq et vingt-deux mètres la différence est plus que sensible. A ce propos, il est permis de penser que l’Italie, samedi, a raté un essai par précipitation de son ailier Sarto, depuis que le Stade-de-France a lui aussi revu la configuration du terrain et a raccourci la ligne d’en-but d’une bonne dizaine de mètres. Pas très sérieux, tout ça... ■ Sébastien Bezy restait sur une dernière prestation étincelante avec le Stade toulousain avant de commencer une nouvelle vie en Bleu. Il avait fêté ça en réalisant un 100 % dans ses tentatives de but. Sept transformations de tous les côtés, avec tous les angles possibles et imaginables. Du grand art. Au Stade de France, il n’a réussi aucune de ses trois tentatives, laissant sept points en route. « Des fois, tout rentre et, des fois, tout passe à côté, reconnaissait Sébastien Bezy avec la tête des mauvais jours. Ce soir, c’était négatif donc il faudra continuer à travailler. Quand ça passe à côté, forcément cela veut dire que les sensations n’étaient pas bonnes mais il ne faut pas trouver d’excuses. » Mais son dernier échec accompagné de quelques sifflets a poussé Guy Novès à intervenir à la mitemps : « Connaissant Sébastien et son talent, j’ai dit à Jeff (Dubois, N.D.L.R) que ce n’était pas la peine de le perturber. Autant qu’il continue de jouer au rugby avec son talent car il connaissait un jour sans. » Jules Plisson a Le projet de jeu serait-il trop exigeant pour les joueurs ? Non. Nous sommes dans le vrai. J’en suis persuadé. Nous devons continuer à nous faire des passes, à mettre du rythme et de la vitesse. Oui, à faire des passes comme ce fut le cas contre l’Italie, devant et dans la défense. Mais il faut chercher, en plus, à se mettre davantage dans l’avancée. La perte de Picamoles, blessé, vous a-t-elle été si préjudiciable ? Louis est un élément important dans la dimension physique, c’est évident. Nous devrons nous adapter et compenser son absence qui nous fait mal. Le constat est d’autant plus vrai que nous avons perdu trois à quatre ballons, bloqués en haut par les Italiens. Or, c’est une spécialité irlandaise… Comment s’adapter et que changer ? Ne jetez pas tout ! N’oubliez pas qu’il s’agit de notre premier match, avec peu d’entraînements pour le préparer (4 au total, N.D.L.R.). Pourtant, nous marquons trois essais de belle facture. Même si nous n’avons pas encore vu une grande équipe de France, même si tout n’a pas été parfait, certains points sont positifs. Notamment en ce qui concerne l’ambition offensive dont nous avons fait preuve. En restant lucides, on devra faire certains sacrifices et mettre plus d’intensité. Il faut rééquilibre les choses. Pour en revenir à la mêlée fermée, je ne renie pas notre culture et l’importance que peut avoir cet affrontement. Simplement, je sais qu’il faut évoluer et respecter les règles. Nous devons nous adapter… ■ donc pris le relais dans les tentatives de but, réussissant un 100 % salvateur. ■ Le contexte Les balbutiement des débuts Premier match au Stade de France depuis les attentats, sécurité extraordinaire autour de l’enceinte. Présence du président de la République François Hollande. Premier match de l’ère Novès avec de nombreux joueurs qui portaient pour la première fois le maillot frappé du Coq devant 64 000 spectateurs. Pression à tous les étages et des larmes dans les yeux de Paul Jedrasiak au moment de péné- trer sur la pelouse. Forcément un match particulier pour le deuxième ligne clermontois qui fêtait ses 23 ans au Stade de France : « C’était très fort en émotions, donc il a fallu gérer ça pour bien entrer dans le match. Forcément de l’appréhension sur les premiers ballons mais l’appréhension n’est pas mauvaise. Nous avions envie de tout donner pour l’équipe. C’est une bonne première fois. » ■ 6 LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE XV de France France - Italie : 23 - 21 Soulagement pour les Bleus, Doussain, Médard, Flanquart, Plisson, Chouly et Ben Arous. Ils ont réussi leur entrée dans le Tournoi grâce à une victoire certes poussive mais pleine de promesses pour la suite de la compétition. En haut à droite, Parisse s’incline sur une bravade, manquée, un drop tenté sur le gong. le capitaine Guirado soulève le trophée Garibaldi. Reportage photographique Midi Olympique - Patrick Derewiany Reportage FRANCE - ITALIE : 23 - 21 L’ÉQUIPE DE FRANCE A DÉBUTÉ L’ÈRE NOVÈS PAR UN SUCCÈS ÉTRIQUÉ FACE À L’ITALIE. DES FULGURANCES, DES PASSES, LE LANCEMENT DE LA FUSÉE VAKATAWA ET TROIS ESSAIS FONT NAÎTRE L’ESPOIR EN ATTENDANT PLUS D’ÉQUILIBRE, DE MAÎTRISE ET D’EFFICACITÉ CHEZ LES AVANTS. L’HISTOIRE EST EN MARCHE… « BABALLE » DES DÉBUTANTS V Par Emmanuel MASSICARD, envoyé spécial [email protected] ous connaissez la dernière mode parisienne pour les touristes étrangers en goguette ? Dénicher un Tour Operator peu scrupuleux qui fait son beurre sur le souvenir des attentats du 13 novembre Voyeurisme crasseux ou devoir de mémoire, allez donc savoir. N’empêche, les faits sont là : Belle époque, Bataclan, rue Corbillon à Saint-Denis et Stade de France ont désormais leurs visiteurs de passage. Badauds en quête d’images, de souvenirs, d’informations. Pour comprendre et peut-être même libérer des larmes payées au prix fort. Samedi, nous marchions involontairement dans leurs pas, à SaintDenis-La Plaine, aux abords du stade et de son parvis toujours trop grand. Gris et venté. Triste et glacial. Cerné par des cordons de sécurité comme jamais, bouclé par plus de trois cents hommes en armes. C’était un samedi de Tournoi des 6 Nations. Le premier grand rendez-vous rugby de l’année, l’heure des retrouvailles avec les Tricolores et le match d’après les attentats. Celui, enfin, de Novès et sa « bleusaille », qui devaient nous réconcilier avec la sélection autant qu’avec le jeu. Des promesses pour l’avenir et un défi magistral qui s’écrit au présent : raviver les couleurs d’un tableau décati (les attentats, le Mondial… vous savez tout ça) et nous refiler le sourire. Et l’envie d’y croire… Voilà un drôle de défi pour un étrange jour de fête. Avec des Bleus pétaradant d’envie face aux Transalpins rugueux à l’entame. Ambitieux faute d’être parfaits, têtes hautes et idées larges, les Tricolores tinrent parole en posant d’emblée le cadre : on rase déjà gratis, sans attendre demain. Vifs, passeurs de ballons et d’émotions, les magiciens d’ose s’appelaient Bezy, Plisson, Danty et Fickou. Avec Médard, Bonneval et l’ovni Vakatawa pour : déborder, casser la défense et préserver son en-but (il sauva deux essais) ; impossible de trouver ici une mention inutile… LE PIÈGE ITALIEN Après quatre ans d’une parenthèse désenchantée, les Tricolores n’ont donc pas perdu de temps pour acter la rupture et s’approprier le projet de jeu à vocation offensive que le trio Bru-Dubois-Novès leur avait offert. Ils récitèrent sur le pré de Saint-Denis. Dans la passe et à toute vitesse, comme prévu. Sébastien Bezy confirme les intentions : « Nous avons d’abord cherché à mettre notre jeu en place. Et je crois que nous y sommes parvenus en de nombreuses occasions. Le système de jeu demande au demi de mêlée de transmettre rapidement le ballon, de l’éjecter. Je m’y suis attaché. » Jusqu’à l’excès, disons-le. Les partenaires de Guilhem Guirado foncèrent -parfois sans discernement- dans la récitation du mouvement vers le large. Plaisant à regarder. Pas toujours gagnant même si le premier essai, signé Vakatawa (14e) et entaché d’un léger passage en touche, est le fruit d’une séquence enthousiasmante avec deux percées de Danty et Lauret, des vagues qui balayèrent le terrain sur toute la largeur, une intervention décisive de Picamoles, une fixation parfaite de Médard pour libérer Vakatawa. Même sensation de légèreté sur l’essai de Chouly (33e), après une pénalité rapidement jouée à la main. Sans faute. Le reste du temps, avec des lancements joués trop loin de la ligne d’avantage, régulièrement vers les extérieurs, les Bleus tombèrent dans le piège tendu par des Italiens qui n’attendaient rien d’autre, sachez-le. Parfaitement préparés face aux nouvelles intentions tricolores et très bien organisés en défense pour bloquer à deux le porteur de balle, ils firent avorter une foule de mouvements français. « En première mi-temps, on compte cinq ballons perdus dans les duels, ce n’est pas normal » constatait Yannick Bru à l’heure du bilan. « Il a fallu hausser le ton et monter en puissance. » Au bout du suspens, quand la défense tricolore trop lente et imprécise, eut passé un bon moment à laisser briller les hommes de Brunel, auteurs de deux essais mérités (Parisse, 25e ; Canna, 45e), c’est encore en bout d’aile que le XV de France trouva son salut, avec Bonneval (60e) à la conclusion d’un mouvement de cinquante mètres qui alterna cette fois les pénétrations de Vakatawa et Maestri avant de chercher la solution au large. QUAND ON FLIRTE AVEC L’EXCÈS… Voilà pour la part du rêve et le plaisir partagé qui fit rugir le Stade de France. Le revers de la médaille, parce qu’il y en a toujours un quand on flirte avec l’excès, se trouve -on l’a vu- dans le manque d’alternance autant qu’en défense. Tant de largesses ne seront pas toujours compensées par une aussi farouche détermination, qui plus est face à des adversaires autrement expérimentés… Surtout, en adoptant un caractère résolument offensif, le pack tricolore a largement souffert de la comparaison. Malmené en mêlée fermée (une pénalité et un coup franc concédés ; un ballon perdu ; une pénalité obtenue) avec ses « tauliers » (Ben Arous et Slimani), il n’a relevé la tête qu’en toute fin de rencontre quand Atonio et Poirot firent leur entrée en jeu. Le pack, fer de lance du XV de France jusqu’au Mondial, semble désormais à la traîne. En panne de puissance sans Louis Picamoles, blessé aux ischio-jambiers. En quête de repères et d’équilibre quand le jeu eut trop tendance à pencher vers le large, au détriment du combat. Finalement, la victoire à trente points qui était promise aux Bleus s’est transformée en succès de rapine, 23-21, décroché au caractère, dans le sillage des exploits de Vakatawa (ses fulgurances valent bien quelques errements aériens) et grâce aux nerfs d’acier de Jules Plisson qui ne trembla jamais pour transformer ses trois coups de pied lointains. C’était sans compter une dernière ruade italienne, jusque dans les arrêts de jeu, qui sembla devoir faire craquer les Tricolores jusqu’à ce que Parisse, trop impatient, mette un terme au suspens, d’un drop raté des trente mètres. La part sombre du génie… Guy Novès n’a pas perdu pour ses débuts. Tel qu’au commencement de ses prédécesseurs, les Tricolores ont porté leur lot de promesses, sans pour autant rassurer. Au moins est-il entré dans l’action, enfin confronté à la réalité, avec du grain à moudre. À cette heure, on ne jurerait pas que ces « miettes » ne fassent son bonheur pour préparer l’Irlande et rappeler tout son monde à l’ordre. C’était un drôle de jour de fête… Un pèlerinage qui se termina par un bizutage : avec Bezy, Danty, Jedrasiak, Vakatawa et Camara enfin « dépucelés ». En quittant le Stade de France emporté par la nuit et vidé de ses forces, nous en étions désormais convaincus : les choses sérieuses pouvaient débuter. ■ 8 XV de France La technique France Italie 23 21 FRANCE > 15. Médard (22. Doussain 78e) ; 14. H. Bonneval, 13. Fickou (23. Mermoz 57e), 12. Danty, 11. Vakatawa ; 10. Plisson, 9. S. Bezy (21. Machenaud 69e) ; 7. Chouly, 8. Picamoles (20. Y. Camara 16e), 6. Lauret ; 5. Maestri, 4. Jedrasiak (19. Flanquart 73e) ; 3. Slimani (17. Atonio 51e), 2. Guirado (cap.), 1. Ben Arous (18. Poirot 51e). ITALIE > 15. Odiete (23. McLean 55 ) ; 14. Sarto, 13. Campagnaro, 12. Garcia (22. Haimona 69e), 11. Bellini ; 10. Canna (21. Palazzani 78e), 9. Gori ; 7. Zanni (20. Van Schalkwyk 13e-21e, 67e), 8. Parisse (cap.), 6. Minto ; 5. Fuser, 4. Biagi (19. Bernabo 44e) ; 3. Cittadini (18. Castrogiovanni 65e), 2. Gega (16. Giazzon 57e), 1. Lovotti (17. Zanusso 65e). e À SAINT-DENIS - Samedi 15 h 25 64 000 spectateurs. Arbitre : M. Doyle (Angleterre) Évolution du score : 0-3, 5-3, 5-8, 10-8 (MT) ; 10-11, 10-18, 17-18, 20-18, 20-21, 23-21. FRANCE : 3E Vakatawa (14e), Chouly (33e), H. Bonneval (60e) ; 1T (61e), 2P (69e, 76e) Plisson. Non entré en jeu : 16. Chat. Blessé : Picamoles (ischio-jambiers). ITALIE : 2E Parisse (26e), Canna (45e) ; 1T Canna (45e) ; 2P Canna (46e), Haimona (74e) ; 1DG Canna (9e). Blessé : Odiete (mollet) LES BUTEURS S. Bezy : 0T/2, 0P/1 ; Plisson : 1T/1, 2P/2. Canna : 1T/2, 1P/2, 1DG/1 ; Haimona : 1P/1 ; Parisse : 0DG/1. Les stats POSSESSION France Italie 48 % 52 % OCCUPATION France 46% Italie 54% Conformément à ce que l‘on a pu ressentir durant la partie, ce sont plutôt les Italiens qui ont monopolisé le ballon dans le camp adverse, notamment à la grâce de deux bonnes entames de mi-temps. PLAQUAGES France 98 réussis (88%) Italie 109 réussis (87%) Avec trois essais encaissés d’un côté contre deux de l’autre, difficile de s’étonner de ces pourcentages de réussite plutôt faibles. PÉNALITÉS CONTRE France 9 Italie 12 Plus disciplinés - ou moins sanctionnés, c’est selon - les Bleus doivent en grande partie à leur discipline d’avoir tenu le choc, notamment dans les dernières secondes. MÊLÉES France Italie 4/5 7/8 TOUCHES France 11/12 Italie 13/15 Si le XV de France présente, au décompte final, un ballon perdu de moins que son adversaire, difficile de nier que son pack a plutôt été dominé dans l’épreuve de force par les Transalpins, plus puissants collectivement en mêlée et sur leurs ballons portés. MÈTRES GAGNÉS BALLON EN MAIN France 398 Italie 420 PASSES APRÈS CONTACT France Italie 11 22 FRANCHISSEMENTS France 5 Italie 5 BALLONS JOUÉS AU PIED France 28 Italie 25 RUCKS France Italie BALLONS RÉCUPÉRÉS France 3 Italie 7 74/77 73/76 Le film LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE Le fait technique DANS UN SOUCI DE COLLER AU PLUS PRÈS DES NOUVELLES AMBITIONS DU PROJET DE JEU, LES BLEUS ONT PARFOIS MONTRÉ UN PEU TROP D’APPÉTENCES POUR LE MOUVEMENT, OUBLIANT D’ASSURER LES FONDAMENTAUX. ● 8e : DROP-GOAL ITALIE Belle séquence offensive des Italiens avec une bonne intervention de l’ailier Bellini. Le demi de mêlée Gori sert son ouvreur Canna qui ajuste un drop-goal des 25 mètres en face. FRA - ITA : 0-3 ● 14e : ESSAI FRANCE Longue séquence offensive des Français qui balayent le terrain. L’action finit par créer un décalage sur l’aile gauche. Louis Picamoles sert Maxime Médard qui fixe bien l’ailier droit Sarto qui était en train de glisser. Virimi Vakatawa reçoit le ballon dans les meilleures conditions et crochète sans difficulté Sarto pour marquer. Sébastien Bezy manque la transformation. FRA - ITA : 5-3 ● 26e : ESSAI ITALIE Touche pour l’Italie à cinq mètres de la ligne adverse. Sergio Parisse prend le ballon, un mal se forme, s’arrête, puis repart jusqu’à l’essai marqué par ce même Parisse. Canna manque la transformation. FRA - ITA : 5-8 ● 33e : ESSAI FRANCE Pénalité sur les 22 mètres italiens. Gaël Fickou joue vite pour Maxime Médard petit côté qui donne à Wenceslas Lauret puis Damien Chouly qui plonge dans le coin droit. Sébastien Bezy manque une nouvelle fois la transformation en coin. FRA - ITA : 10-8 (MT) ● 44e : PÉNALITÉ ITALIE La mêlée italienne progresse. Sergio Parisse garde la balle au maximum dans les pieds pour obtenir la pénalité, accordée par M. Doyle suite à une faute d’Edddy Ben Arous. Carlo Canna réussit la pénalité légèrement à gauche des poteaux. FRA - ITA : 10-11. ● 46e : ESSAI ITALIE Attaque italienne. L’ailier Mattia Bellini fait une différence. Sergio Parisse s’infiltre petit côté mais est arrêté sur la ligne. Il libère avec sang froid et Eduardo Gori sert dans son dos en croisé son ouvreur Carlo Canna qui arrive lancé et qui va à l’essai. Celui-ci ajoute la transformation, bien à droite. FRA - ITA : 10-18. ● 60e : ESSAI FRANCE Nouvelle attaque française avec le centre Jonathan Danty puis l’ailier Virimi Vakatawa et Jules Plisson (passe interieure instantanée) mettent la défense italienne en difficulté. L’action rebondit vers l’aile gauche. Sébastien Bezy pour Maxime Mermoz, puis Jonathan Danty qui envoie Hugo Bonneval à l’essai en bout de ligne malgré le retour de deux défenseurs transalpins. L’ouvreur Jules Plisson transforme. FRA - ITA : 17-18. ● 69e : PÉNALITÉ FRANCE Sur un regroupement, le troisième ligne Dries Van Schalkwyk est sanctionné pour être entré sur le côté. Des quarante mètres, Jules Plisson ne faillit pas et passe la pénalité qui permet au XV de France de repasser en tête. FRA - ITA : 20-18. ● 74e : PÉNALITÉ ITALIE Après un maul italien, le pilier français Uini Atonio, plaqueur, est sanctionné pour avoir joué le ballon au sol. L’ouvreur Carlo Canna réussit la pénalité des 38 mètres à droite et remet les siens devant au takleau d’affichage. FRA - ITA : 20-21. ● 76 : PÉNALITÉ FRANCE Sergio Parisse est sanctionné pour avoir gardé un ballon au sol. Jules Plisson passe la pénalité des 50 mètres. FRA - ITA : 23-21 (score final) e S’ils ont plus tenté que leurs adversaires (ainsi qu’en témoignent 22 tentatives de passes après contact, signe tangible d’une volonté de jouer « à la toulousaine »), les Bleus ont connu un certain déchet. Les Italiens présentent ainsi de meilleures stats, la différence fondamentale étant que ces derniers n’ont pas su conclure leurs attaques. La faute aux deux en-avant de Sarto, ou au bras trop court de Campagnaro… N.Z. ■ La consigne des entraîneurs était claire : déplacer le jeu sur les largeurs. Et les Tricolores, Sébastien Bezy (numéro 9 de dos) et Jules Plisson (à gauche) en tête, se sont évertués à balayer le terrain. Photos Midi Olympique - Patrick Derewiany TROP GOURMANDS CES BLEUS ! Par Arnaud BEURDELEY, envoyé spécial [email protected] C ’était presque couru d’avance. Portés par l’ambition d’un staff d’offrir au XV de France une nouvelle identité technique, les Tricolores se sont jetés, pour ce premier match, à corps perdu dans ce nouveau projet. Avec excès. Comme pour mieux matérialiser une rupture avec un passé pesant. D’un jeu à zéro ou une passe, Guirado et ses partenaires ont cherché à faire vivre le ballon en permanence, à toujours réaliser la passe de plus pour mettre de la vitesse à un jeu encore en rodage. Au total, on dénombre 177 passes. Un chiffre bien supérieur à ceux affichés durant le dernier Mondial par les Bleus de « PSA » dont la moyenne tourne autour de 100. Évidemment, la ligne de troisquarts s’est fait beaucoup de passe. Avant ou après contact. Les « gros », aussi, ont affiché ce désir, Yoann Maestri comptant à lui seul neuf passes. Avec plus ou moins de réussite. À trop vouloir faire cette « fameuse » passe de plus pour s’éviter une zone de ruck, ils se sont fait « coffrer » par les Italiens qui avaient bien préparé leur défense. Un système à l’irlandaise pensé par le sorcier Brunel. Les Les clés Des buteurs en faillite… sauf Plisson Avec 50 % de réussite pour les buteurs français et 67 % pour leurs homologues, cette rencontre était à mille lieues des canons internationaux. Entre le 0 sur 3 de Sébastien Bezy et le 2 sur 4 de Carlo Canna, les jeunes buteurs, plutôt performants en club, ont été probablement submergés par la pression de l’évènement. Pas l’ouvreur Jules Plisson, dont la précision face aux perches fut déterminante dans la courte victoire des Bleus. Le Parisien termine la rencontre avec un sans-faute. Vakatawa, l’essai polémique Ses qualités offensives n’ont échappé à personne : rapide, puissant, déroutant, doué pour les passes après contact, Virimi Vakatawa créa des failles dans lesquelles les Bleus se sont naturellement engouffrés. Le « facteur X » venu de France VII termine la rencontre en ayant vaincu cinq défenseurs et réalisé deux fran- Bleus voulaient jouer debout, les Transalpins ont défendu de la même façon, bloquant à plusieurs reprises le porteur de balle. Par deux fois (4e et 20e), Wenceslas Lauret s’est retrouvé dans l’étau du « choke tackle ». Et faute d’un soutien prompt à s’adapter, il a perdu le ballon. Pour la même raison, les Bleus se sont parfois révélés défaillants dans les zones de combat au sol. Là encore, c’est assurément en raison d’un soutien placé le plus souvent pour recevoir une passe. Conséquence : à plusieurs reprises, des joueurs sont venus déblayer presque debout ou sur le côté du regroupement. Avec une efficacité, évidemment, toute relative. DE LA REDISTRIBUTION OFFENSIVE Globalement, cette difficulté rencontrée par le XV de France, c’est le revers de la médaille d’un jeu ambitieux qui n’en est qu’à ses balbutiements. Et pour cause. La circulation des joueurs demande à être affinée. Pour jouer sur toute la largeur du terrain, la répartition se doit d’être en adéquation. Davantage de joueur sur toute la largeur, c’est forcément moins de soutien proche du porteur. Et quand ces soutiens s’attendent plus à jouer qu’à assurer la conservation par le combat, la continuité du jeu s’en trouve altérée. « Il faudra trouver un juste équilibre entre cette volonté excessive de jouer sur la largeur et la nécessité d’assurer la continuité du jeu, a d’ailleurs commenté le sélectionneur Guy Novès. Il y a une notion d’intelligence à avoir sur le terrain. Mais je vais pouvoir bâtir là-dessus. » Heureusement, cette volonté de faire vivre le ballon s’est aussi concrétisée par trois essais de belles factures. Le premier, signé Vakatawa (14e) est notamment le résultat d’un mouvement d’envergure avec deux percées successives de Danty et Lauret et des vagues qui ont balayé le terrain sur toute la largeur. Cette volonté s’est encore mieux manifestée sur l’essai de Chouly (33e), après une pénalité rapidement jouée à la main par Gaël Fickou. Sur ces deux essais, la redistribution offensive s’est clairement affichée avec deux blocs d’avants au milieu du terrain et, systématiquement, deux troisièmes lignes dans les couloirs (Picamoles et Lauret d’un côté ; Guirado et Chouly de l’autre). Un positionnement qui a fait la différence. Sur le premier essai, Picamoles décale Médard et Vakatawa ; sur le second, Chouly est bien servi par Lauret. Autant d’éléments positifs qui rassurent. À condition de ne pas occulter les fondamentaux. Parce que jouer, c’est bien. Mais en y associant les notions de défense et de combat, c’est encore mieux. ■ du match chissements, soit les meilleures statistiques individuelles offensives de la rencontre. Reste que son essai aurait dû être refusé. Car si l’on visionne correctement les images, on se rend compte que l’ancien joueur du Racing mord la ligne de touche avec son pied. Mais ça, l’histoire ne le retiendra pas… Maestri, un contre à point nommé Avec 11 prises sur 12 lancers pour les Français et 13 sur 15 pour les Italiens, on peut dire que les deux alignements ont réalisé un match correct. Logique, si l’on considère que les deux équipes évoluaient sur la lancée de la Coupe du monde (six des huit avants français étaient titulaires durant le Mondial, avec le même entraîneur). Longtemps inefficaces au contre, les Bleus ont, en outre, trouvé la solution au bon moment, à l’image du deuxième ligne Yoann Maestri qui a capté un lancer italien importantissime (57e). À ce moment, les Transalpins menaient de huit points (10-18) et les Bleus venaient de concéder une touche dans leurs 22 mètres en raison d’une maladresse de Bonneval sur un jeu au pied rasant de Campagnaro. À la peine depuis le début du match sur les ballons portés italiens, les Bleus risquaient d’être décrochés en cas de second essai… Mais le deuxième ligne toulousain a vu juste et sauta juste devant Parisse, privant ses adversaires d’une munition décisive. Un vrai tournant puisque, trois minutes plus tard, Bonneval permettait aux Bleus de revenir dans le match. La discipline des Bleus Avec seulement neuf pénalités concédées, les Bleus ont su rester en deçà de la limite fatidique des dix fautes au-delà desquelles il devient quasiment impossible de remporter un match de haut niveau. Et encore… Ce score aurait dû être inférieur si certains joueurs, comme Eddy Ben Arous ou Uini Atonio (auteur de deux fautes coup sur coup qui permirent un temps aux Italiens de prendre l’avantage) s’étaient montrés plus rigoureux. Globalement, les Bleus ont été essentiellement sanctionnés dans les zones de ruck, secteur dans lequel ils ont clairement failli pour deux raisons : l’apprentissage de la nouvelle organisation offensive ne devant pas masquer un certain manque d’agressivité et de rigueur dans les attitudes au déblayage. Deux pénalités bien dynamisées Au-delà d’un jeu de ligne plus ambitieux, c’est sûrement l’autre marque de la patte de Guy Novès : par deux fois, les Bleus ont dynamisé « à la toulousaine » le jeu par des pénalités jouées rapidement à la main. D’ailleurs, ce sont deux Stadistes qui ont pris ces initiatives : Sébastien Bezy en début de rencontre puis Gaël Fickou à la demi-heure de jeu. Un choix judicieux de la part du centre puisque quelques instants plus tard, Damien Chouly plongeait dans l’en-but italien. S. V. ■ XV de France La technique 9 LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE L’interview JEAN-FRÉDÉRIC DUBOIS - ENTRAÎNEUR DES TROIS-QUARTS SATISFAIT DE VOIR SON ÉQUIPE CHERCHER À EXPLOITER UN GRAND NOMBRE DE BALLONS ET DE LIRE LES SITUATIONS DE JEU, IL N’EN DEMEURE PAS MOINS LUCIDE ET AVOUE QUE LE JEU FRANÇAIS A PARFOIS PEINÉ FAUTE DE SOUTIENS SUFFISAMMENT RÉACTIFS. « Un manque de réactivité sur les soutiens » Propos recueillis par Arnaud BEURDELEY [email protected] Êtes-vous satisfait de la volonté affichée par vos joueurs de déplacer au maximum le ballon durant cette première rencontre ? Oui, c’est une satisfaction. Les joueurs avaient en tête ce que nous leur avions demandé. Certaines séquences offensives se sont révélées très intéressantes. Des séquences sur lesquelles nous allons pouvoir nous appuyer. Mais comment expliquez-vous que la continuité du jeu a parfois souffert sur certaines séquences de jeu ? La principale explication tient dans le manque de réactivité ou d’adaptation dans les soutiens. Parfois, les joueurs n’ont pas su réagir à la situation de jeu proposée pour assurer la conservation du ballon, notamment dans les zones de ruck. Nous avons parfois également manqué d’agressivité. Je pense que les joueurs étaient vraiment portés sur le jeu. Seulement, pour être ambitieux, il faut aussi y mettre d’autres ingrédients. Nous avons des solutions à trouver à ce niveau-là. Les joueurs n’ont-ils pas été trop absorbés par cette volonté de jouer, oubliant la notion de combat inévitable pour assurer la continuité du jeu ? C’est une partie de l’explication. Dans notre projet, nous voulons avoir des menaces sur toute la largeur du terrain. Jouer a été le maître mot durant toute la semaine de préparation. Les joueurs ont beaucoup pensé à ça. Nous avons beaucoup insisté sur le fait de joueur les duels, de prendre des initiatives, de se passer le ballon, d’exploiter tous les ballons. Évidemment, a contrario, on a oublié, par moments, d’y mettre la notion de combat. Mais cela me semble assez logique pour une première. Et je n’en fais aucun reproche aux joueurs. Maintenant, il faudra, à l’avenir, mettre tous les ingrédients nécessaires à la réussite de notre projet. La redistribution des joueurs sur toute la largeur du terrain n’est-elle pas aussi responsable de ce défaut de soutien dans certaines zones de jeu ? La redistribution que l’on souhaite mettre en place nécessite inévitablement une grande réactivité. Pour l’instant, les joueurs n’en ont pas encore pris pleinement conscience mais il va falloir qu’ils le comprennent rapidement. Car la réussite passera par là. Mais je retiens davantage la volonté de vouloir exploiter chaque ballon et de lire les situations qui se présentent. Cet aspect nous intéresse. Mais n’a-t-on pas été dans l’excès inverse du jeu pratiqué durant le dernier Mondial ? Je ne crois pas. L’équilibre ne doit pas se trouver dans l’alternance entre jeu au pied et à la main. Pour moi, on doit le trouver dans la lecture du jeu, entre des situations favorables et d’autres plus défavorables. Mais un seul ballon porté à l’initiative du XV de France : n’est-ce pas trop peu ? C’est vrai. Là aussi, il y a un équilibre à trouver. Savoir faire le tri entre les ballons à porter ou ceux à jouer, ce sera important. Seulement, on a peut-être trop insisté sur le fait de jouer un maximum de ballon. Mais c’est le genre de carence que l’on peut gommer facilement. Cela ne me semble pas trop grave. Seulement, n’aurait-il pas fallu, avant de jouer sur toute la largeur du terrain, resserrer cette défense italienne ? Peut-être mais je pense qu’il y a d’autres moyens, pour trouver des brèches, que de forcément resserrer une défense avec du jeu dans l’axe. Au fur et à mesure, cela va se mettre en place. Il faut être un peu patient avec les joueurs. N’est-ce pas un bon avertissement, avant d’affronter l’Irlande, de voir que vous avez été souvent contré par une défense cherchant à bloquer le porteur de balle debout ? C’est clairement un paramètre à prendre en considération. Mais je pense que pour ne pas se faire contrer de la même façon face aux Irlandais. Il faudra savoir changer de rythme dès qu’on rentre dans un intervalle. On a souffert de ce manque contre les Italiens. On a bien vu que lorsque Vakatawa ou Danty l’ont fait qu’ils n’ont pas été « coffrés ». Si on veut réussir à jouer debout, il faut être performant dans les changements de rythme. ■ Éclairage MALMENÉS SUR LES MAULS, FRANCHIS CINQ FOIS, LES BLEUS ONT AFFICHÉ TROP DE LARGESSES DÉFENSIVES POUR L’EMPORTER AUTREMENT QU’À L’ARRACHÉ. INQUIÉTANT ? SANS DÉFENSE Par Nicolas ZANARDI [email protected] S i « PSA » a laissé un héritage lors de son mandat, c’est bien l’incapacité du XV de France à se montrer performant aussi bien en défense qu’en attaque durant un même match. D’où ce paradoxe : alors qu’ils désiraient marquer une rupture avec l’ère précédente, les Bleus ont finalement commencé le Tournoi dans la continuité du précédent. La différence fondamentale résidant finalement dans le niveau de l’opposition, car il n’est pas faire offense à cette équipe italienne que de la penser incapable d’inscrire 55 points aux Bleus, comme les Anglais l’an dernier… Parfois séduisant en attaque (sur les bases d’une animation offensive pas si éloignée de celle utilisée en mars dernier à Twickenham), le XV de France a en effet encaissé trop de points faciles, comme le prouvent les cinq franchissements italiens. Et le pire, c’est que ces derniers ne se sont pas du tout montrés réalistes à l’image de leur ailier Sarto ou du centre Campagnaro, trop court pour aplatir juste avant la mi-temps… @¥× @ ûn [ª n @ì Óì Qþb n |@× oÈì»n @ûn[ /á;ªÓÓn z 3RXU JDJQHU DX UXJE\ LO IDXW ÆWUH DXGDFLHX[ VROLGH HW FRPEDWLI PDLV DXVVL ÆWUH ELHQ K\GUDWÅ 5LFKH HQ PLQÅUDX[ HW ELFDUERQDWÅH MpDL FKRLVL 6W<RUUH SRXU PpK\GUDWHU GXUDQW OH VSRUW HW DSUÄV OpHIIRUW LA DÉFENSE DES PORTÉS À REVOIR Des circonstances atténuantes ? Elles existent, bien sûr, à commencer par le court temps de préparation, par ailleurs essentiellement dévolu à poser les fondements du nouveau système offensif. Le problème, c’est que cette excuse ne suffit pas à tout expliquer. Six des huit membres du pack étaient d’ailleurs titulaires lors de la dernière Coupe du monde, ce qui pouvait laisser présager quelques automatismes. C’était en tout cas le postulat de l’entraîneur des avants, Yannick Bru, qui avait, à ce titre, décidé de titulariser Chouly pour remplir la fonction de capitaine de touche. À ce titre, la défense des ballons portés (sur laquelle les Bleus ont quasi systématiquement choisi de monter au contre) s’est avérée totalement inquiétante, qui plus est avant de rencontrer l’Irlande. Heureusement que leurs prises de risques furent finalement récompensées par le ballon volé par Maestri à la 57e (probablement le tournant du match, lire ci-contre) car sinon, le bilan aurait très bien pu s’avérer plus lourd encore… $YHF 6W<RUUH ÃD YD IRUW WUÄV IRUW 0RUJDQ 3DUUD AU PRÈS, DUSAUTOIR A MANQUÉ VW\RUUHFRP Quant à la défense dans sa globalité ? Là encore, le manque d’automatismes entre Fickou et Danty (à qui Campagnaro a causé des misères), ainsi qu’entre Plisson et sa troisième ligne (où Canna s’est engouffré à plusieurs reprises) ou dans un troisième rideau expérimental constituent autant d’arguments recevables. Mais ce que l’on pardonne moins aux Bleus, c’est une certaine passivité dans la circulation autour des rucks et des montées bien trop lentes. L’essai italien inscrit en début de seconde période se trouve à ce titre révélateur, puisque les Transalpins ont réussi à remonter pas moins de soixante-dix mètres après un renvoi. Une action qui mit en lumière plusieurs erreurs (dont une naïveté de Camara sur une croisée), au point de voir Canna conclure l’action dans un boulevard au ras d’un ruck ! Clairement, dans ce secteur, l’absence de Dusautoir s’est fait ressentir, son successeur, Wenceslas Lauret manquant pas mois de quatre plaquages quand Maestri s’est montré en deçà de son habituel rendement (trois échecs). À tel point que c’est le talonneur Guilhem Guirado qui pointe premier au décompte final. Des chiffres qui soulignent bien l’ampleur du problème… C’est, en effet, en enchaînant les temps de jeu au près que les Irlandais avaient imposé leur rugby en quart de finale du Mondial et il n’y a aucune raison de penser que ceux-ci procèdent différemment ce week-end. Mission impossible ? Certainement pas. D’ailleurs, notre petit doigt nous susurre que face au XV du Trèfle, la défense des Bleus sera prête. Au détriment de son attaque ? C’est là que se mesureront, pour tout dire, les progrès réels réalisés par rapport à l’ère Saint-André… ■ 10 France - Italie Le jeu et les joueurs LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE Les avants DAMIEN CHOULY - TROISIÈME LIGNE DU XV DE FRANCE DÉCEVANT DEPUIS PLUSIEURS MOIS, LE CLERMONTOIS A RETROUVÉ UN PEU DE CET ALLANT QUI AVAIT FAIT DE LUI UN TITULAIRE EN BLEU. GUILHEM GUIRADO - CAPITAINE DU XV DE FRANCE QUELQUE PEU ENGOURDI PAR LE POIDS DES RESPONSABILITÉS, GUILHEM GUIRADO FUT MOINS PRÉSENT QU’À L’HABITUDE. AUTOPSIE D’UNE GRANDE PREMIÈRE. LES COMBATS ET REVOILÀ CHOULY DU CHEF « a première fois est toujours la plus difficile, assure Pascal Papé, capitaine des Bleus aux prémices du mandat Saint-André. Mener le XV de France n’a rien à voir avec le fait de mener un club. En sélection, il faut penser à tout un tas de trucs assez parasitaires, en fait… » Pour son baptême du feu, Guilhem Guirado a dû composer avec le discours d’avant match, le mano à mano avec l’Irlandais JP Doyle, le face-à-face avec la cinquantaine de journalistes attendant, la plume au vent, que l’un des deux plus hauts dignitaires du rugby français ne délivre la sainte parole. Verdict ? On jurerait aujourd’hui que le poids des responsabilités a quelque peu gêné Guirado, sur le terrain. Moins perforant qu’à l’habitude ? Moins fort dans les duels qu’il ne le fut sous les ordres du Goret, à l’époque où il n’était qu’un lieutenant de Dusautoir ? Probablement. Papé enchaîne : « Guilhem n’a pas fait un grand match mais il n’a pas été mauvais, non plus. Il a peut-être moins avancé qu’à l’accoutumée mais termine la rencontre comme meilleur défenseur du match (treize plaquages, N.D.L.R.), avec également un très bon pourcentage de réussite au lancer. Sa copie est loin d’être dégueulasse. » La performance sportive est importante. Celle qui suit l’est tout autant. Et sur l’aspect « VRP » du poste, le capitaine du XV de France possède encore une marge de progression importante. D’un naturel mesuré, taiseux, Guilhem Guirado ne goûte que fort peu à l’exercice de la conférence de presse, laquelle incarne pourtant le premier reflet de l’aprèsmatch, le point culminant des interrogations de plusieurs millions Numéro 8 PICAMOLES, LE CRÈVE-CŒUR été sur courant alternatif et n’a pas tenu toutes ses promesses. Le flanker a effectué un démarrage intéressant avant de baisser le pied en fin de première période. Il a tenté en vain de contrer le lancer italien sur ses cinq mètres, fragilisant ainsi la défense des Bleus, impuissante sur le groupé transalpin. Il a montré un soupçon de justesse technique en servant Damien Chouly dans le bon tempo sur le deuxième essai tricolore. On escomptait tout de même un abattage supérieur de sa part. CASQUE D’OR CROIT EN LUI Le jour où Guy Novès s’est mis en quête d’un bras droit, il aurait log iq ue me nt i nt e r r o g é Yannick Bru et spontanément, l’entraîneur des avants aurait alors désigné Guirado, leader par l’exemple d’une génération blessée. Morgan Parra avait-il été jugé trop individualiste ? Pas assez performant comme joueur ? Yoann Maestri pas toujours irréprochable ? La grande précarité du statut de Damien Chouly en équipe de France aurait-elle pu supporter une si soudaine promotion ? Autant de questions qui restent encore en suspend. Toujours est-il qu’au moment où il fut officialisé par l’ancien manager toulousain, le choix de Guilhem Guirado ne souffrit de la moindre contestation. « La grandeur d’un capitaine ne vaut que par le crédit que lui accordent les quatorze autres, explique Jean-Pierre Rives, skipper des Bleus dans les eighties. Un grand capitaine doit savoir donner de son temps, de son attention et, surtout, de son énergie. Guilhem Guirado est généreux, altruiste et écouté. Cela se voit, cela se sent. Vous savez, on ne peut condamner quelqu’un sur une première. Quand je fus nommé, je n’étais même pas capitaine de moi-même. Il m’a fallu du temps pour appréhender ce rôle. Et ce temps, on me l’a accordé… » ■ Le Tournoi des 6 Nations 2016 a commencé de la pire des manières pour Louis Picamoles : le numéro 8 a dû quitter ses partenaires, visiblement touché à un genou. Le Toulousain avait auparavant été « coffré » sur une charge (6e) et avait servi de relais sur l’essai de Vakatawa. Remplacé par Yacouba Camara à la 16e. Le Toulousain s’est beaucoup démené, en défense comme en attaque. Sa couverture de terrain constitue un atout certain comme l’a montré sa défense sur Parisse, amenant la pénalité de la victoire (76e). Troisième ligne aile CHOULY S’EST ACTIVÉ Au quart d’heure de jeu, le troisième ligne aile, Damien Chouly, a glissé en numéro 8 pour compenser la blessure de Louis Picamoles. À son crédit, on retiendra cet essai inscrit en coin et des charges intéressantes. Mais il n’aura pas su compenser la perte de Louis Picamoles en termes de puissance. Capitaine de touche, il a été sollicité mais n’a pas su trouver la parade à l’alignement transalpin. Son en-avant sous une chandelle (50e) sera resté sans graves conséquences. LAURET, PROMESSES À MOITIÉ TENUES Attendu comme le troisième ligne à tout faire des Bleus, le Racingman a MAESTRI LOIN DE SON NIVEAU Yoann Maestri a livré une prestation très éloignée de ses standards et des attentes du niveau international. Le deuxième ligne toulousain a manqué trois plaquages et n’a pas apporté son impact physique dans les zones proches. On l’a souvent cherché du regard à l’heure où les deux équipes ferraillaient. Il a semblé plus présent au cours de la seconde période avec, notamment, ce ballon volé en touche sur une situation chaude au plus fort de la domination italienne (58e). Talonneur GUIRADO, BAPTÊME MITIGÉ Le premier capitanat de Guilhem Guirado ne restera pas dans les annales. Le talonneur n’est pas apparu saignant en attaque. Le poids de la responsabilité a-t-il pesé sur ses épaules à ce niveau ? Raffûté par Campagnaro sur sa première intervention, le Toulonnais n’en a pas moins conservé son abattage défensif avec quinze plaquages. En L’ANCIEN DU PACK Parmi les qualités qui ressortent enfin, après deux ans d’insuffisances, il y a cette expérience, précieuse à ce niveau de compétition. Guy Novès avait prévenu : s’il s’attache les services d’une génération émergente, il ne fera pas n’importe quoi. Au coup d’envoi, Chouly était le seul trentenaire de cette équipe de France et comptait parmi les plus expérimentés de la bleusaille du jour (37 sélections). « Damien n’est peut-être pas le capitaine idoine lorsqu’il s’agit de pousser une gueulante mais demandez à n’importe qui dans le vestiaire : « Avec quel coéquipier voudriez-vous partir en vacances ? » 80 % vous répondront Damien Chouly », confiait un Clermontois cet hiver, quand le capitanat du troisième ligne en Auvergne fut questionné. Revigoré, régénéré par une plage de repos après deux années marathon, Chouly retrouve aussi de l’allant sur le terrain. Pour preuve, il a régulièrement avancé aux impacts face aux Italiens, samedi. Pas une question de masse, juste une question de vitesse aux impacts. Pour cela, il faut de la fraîcheur. Et Chouly, exception faite d’une réception totalement ratée sous une chandelle en seconde période, a enfin séduit. ■ Les stats PÉNALITÉS CONCÉDÉES ● touche, il s’est tout de même montré précis, avec une seule perte de balle, non imputable à son lancer. BALLONS GRATTÉS ● Piliers PLAQUAGES RATÉS ● BEN AROUS TROP DISCRET PLAQUAGES RÉUSSIS ● PASSES APRÈS CONTACT ● PASSES ● DÉFENSEURS BATTUS ● FRANCHISSEMENTS ● Deuxième ligne JEDRASIAK, DECRESCENDO Le Clermontois a réalisé une première période prometteuse : il a assumé ses responsabilités en touche, a avancé à l’impact et, après un petit pêché de gourmandise, est parvenu à transmettre après contact sur le premier essai. Un de ses trois offloads de l’après-midi. En deuxième période, il est apparu moins en vue, pêchant physiquement. I l fallait voir les réactions des supporters de l’équipe de France, sur les réseaux sociaux par exemple, à l’annonce de la composition de l’équipe de France jeudi dernier. Beaucoup de satisfactions mêlant l’émergence de nouvelles têtes, l’arrivée aux commandes d’une icône du rugby français et ce nouveau départ, jamais promis mais tant espéré. Et puis, il y avait ce grief, presque immuable. « Chouly titulaire, par contre, je ne comprends pas. » Le troisième ligne clermontois, depuis plusieurs mois, en a pris plein la tête. Entre l’incarnation d’un mandant siglé « PSA » à mourir d’ennui, dont il avait disputé 33 des 45 matchs et ses propres manques dans un jeu de casse briques qui ne lui ressemblait pas. « Damien compte parmi les garçons qui ont joué le plus de matchs de la saison, chez nous l’an dernier. Et nous sommes le club qui a joué le plus de matchs en Europe. Faites les comptes », défendait, tant bien que mal, Franck Azéma, au retour de son capitaine de ce Mondial anglais définitivement honni. Le Clermontois relève lentement la tête. Soyons honnêtes : si Alexandre Flanquart avait été jugé capable d’assumer soixante minutes de temps de jeu à l’international, Chouly n’aurait certainement pas débuté la rencontre, samedi. Ainsi va la vie et les obligations de la touche, dont il fut un capitaine efficace. « Si d’autres sont meilleurs que lui en son absence, il attendra son tour. Son bonheur peut aussi faire le bonheur des autres. C’est chouette, non ? », s’amusait Guy Novès, en janvier, dans nos colonnes, à propos de Bernard Le Roux dont le mariage se heurtait avec cette première rencontre du Tournoi des 6 Nations. Chez Chouly, on trouve un peu de cela. de téléspectateurs. Laconique, parfois las, le talonneur du RCT éprouve encore certaines difficultés à prendre du recul sur ce combat de quatre-vingts minutes qu’il vient tout juste de livrer : « Ce n’est pas évident, poursuit Papé. Il m’avait fallu du temps pour appréhender cet exercice-là. Le mieux, c’est de rester naturel, de parler comme on cause dans la vie de tous les jours… » COURSES ● 8 7 6 5 4 3 2 1 16 17 18 19 20 FRANCE Picamoles Chouly Lauret Maestri Jedrasiak Slimani Guirado Ben Arous Chat Atonio Poirot Flanquart Camara 8 7 6 5 4 3 2 1 16 17 18 19 20 ITALIE Parisse Zanni Minto Fuser Biagi Cittadini Gega Lovotti Giazzon Zanusso Castrogiovanni Bernabo van Schalkwyk Étoiles ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★★★ ★★ ★★ ★ ★ ★★ ★ ★★★ ★ ★ ★ 3 8 9 5 7 2 8 3 2 4 0 5 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 2 4 2 9 4 3 3 1 1 1 0 5 0 0 0 0 2 0 2 1 1 0 0 2 1 5 6 5 6 3 11 1 4 5 7 9 0 1 4 3 0 1 2 1 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1 1 1 1 1 0 3 1 0 0 1 19 3 10 2 2 1 5 2 3 1 4 5 2 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 2 10 0 1 1 2 1 1 2 0 0 2 1 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 0 1 0 0 5 11 7 5 9 5 4 8 4 0 3 4 0 2 0 3 1 0 0 2 1 0 0 0 0 1 2 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 3 1 0 1 1 0 0 1 0 0 0 0 1 Le pilier gauche a peut-être livré sa plus mauvaise prestation en Bleu. Le Racingman, d’ordinaire hyperactif, est resté discret dans le jeu et a clairement subi en mêlée face à Cittadini, avec deux pénalités concédées. Jeff Poirot, entré à la 50e, a mieux tenu son rang. Sa faute évitable à la 70e minute sur une zone plaqueur-plaqué a mis les Bleus en difficulté. Il a tout de même répondu présent lors des dernières épreuves de force. SLIMANI EN DIFFICULTÉ Solide sur les premières épreuves de force, Rabah Slimani a progressivement décliné, au point d’être pénalisé en début de seconde période sur une mêlée dans ses 22 mètres. Faute convertie en points par Cana. Son activité dans le jeu reste trop limitée. Uini Atonio, entré à la 50e, a tenté d’apporter sa puissance, sans succès. Sifflé un peu sévèrement sur une tentative de contre-ruck, il aurait pu précipiter la chute des Tricolores (74e). ■ L Par Marc DUZAN, envoyé spécial [email protected] Par Léo FAURE, envoyé spécial [email protected] !+0 )" !/" !2 +0 /&-1&,+0Ǿ /Ć$)"*"+1Ǿ -/&5Ǿ '2/6 02/ ǖǚ Y France - Italie Le jeu et les joueurs 11 LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE Les trois-quarts JONATHAN DANTY - CENTRE DU XV DE FRANCE POUR SA PREMIÈRE EN BLEU, LE TROIS-QUARTS PARISIEN A CONFIRMÉ TOUS LES ESPOIRS PLACÉS EN LUI. IL SAVOURAIT. LES PROMESSES DE DANTY I Par Léo FAURE, envoyé spécial [email protected] ls sont rares, aujourd’hui, ces joueurs qui assument clairement l e u r s e nv i e s d e m a i l l o t b l e u . Jonathan Danty, à l’honnêteté touchante, tenait pourtant ce discours cet été : « Bien sûr que cela a été une déception de ne pas voir mon nom sur la liste, en mai dernier lors de la divulgation du groupe retenu pour préparer la Coupe du monde. J’ai regardé l’annonce, j’espérais. Vous savez comment ça marche : quand votre nom commence à être cité un peu partout, vous vous mettez à y croire. » Las. Le trois-quarts centre parisien n’a eu droit qu’à la liste cachée. « C’est un peu bizarre comme situation. D’un côté, je sais que je dois me tenir prêt. De l’autre, je sais que si on fait mon bonheur en m’appelant, c’est qu’un autre aura connu un malheur », nous confia Danty entre deux morceaux de bœuf, dans la folie douce d’une tournée argentine avec les Barbarians qu’il vécut pleinement. Mieux qu’un lot de consolation. UN AVENIR… EN PRO D2 Depuis samedi, « Fatou » (comme l’a surnommé Jules Plisson) est enfin un international. Un vrai. Un dur. « Quand j’étais au pôle France, à Marcoussis, on voyait l’équipe de France s’entraîner sur le terrain d’à côté. Ça donnait envie, mais je pensais que ce ne serait jamais pour moi », concédait en semaine l’intéressé. Le soir du match, en marge de ce banquet des grandes premières, Danty ne cachait plus sa fierté. Parmi les bleus des Bleus, il fut celui qui garda le plus longtemps sa cape vissée sur le crâne. Il bichait, regardait tout le décorum féerique du Grand Hôtel avec les yeux de la fascination et goûtait un peu plus à son destin, finalement si radieux pour quelqu’un qui envisageait, il y a deux ans, de signer en Pro D2. « Je n’existais pas au Stade français. Tout ce qui m’intéressait, c’était de trouver du temps de jeu. J’y ai vraiment pensé. Mais Gonzalo (Quesada, N.D.L.R.) Arrières MÉDARD PAS ASSEZ INCISIF Maxime Médard a alterné le bon et le moins bon. D’abord battu sous un ballon haut par Sarto (6e) dans ses 22 mètres, ce qui a offert une occasion d’essai aux Italiens, il s’est bien repris avec plusieurs fulgurances rassurantes : un ballon poursuivi au pied dans le camp adverse (10e), un défenseur fixé et une passe décisive pour Vakatawa sur l’essai de ce dernier (15e) ou une opportunité transalpine sauvée grâce à une belle couverture (25e). Mais l’arrière toulousain, même si son pied gauche s’est avéré précieux, a manqué d’alternance par moments et ne s’est pas montré assez incisif sur le plan offensif. Il doit faire mieux. Remplacé par Jean-Marc Doussain (78e), placé à l’ouverture et qui s’est contenté de défendre. Ailiers LA PROMESSE VAKATAWA C’était un pari. Il est globalement est arrivé au club. » Et alors ? « Gonza raconte souvent cette anecdote : il dit que, quand il est arrivé au club, la première personne qu’il a appelée n’est pas Julien Dupuy, Sergio Parisse ou Pascal Papé. Il a commencé par appeler Jonathan Danty, pour lui dire de ne pas partir… Son discours m’a plu et m’a convaincu. J’ai eu confiance. Et je suis resté. » Bien lui en a pris. « JE NE SAIS PAS SI J’AI ÉTÉ BON » Entre le fromage et le dessert, Danty sortait prendre l’air sur la rue Scribe, adossée à l’opéra Garnier et à deux pas du boulevard Haussman où les touristes du monde entier viennent, le jour, fracasser leur PEL. Chemise blanche impeccable et nœud pap’ajusté, le Parisien avait de l’allure. « Vous avez vu, c’est la classe, non ? » Danty se lançait alors dans une analyse très hypothétique de son match. « Je ne sais pas si j’ai été bon. Je n’ai pas de référence, pas de repères au niveau international. J’ai du mal à me rendre compte. » On va donc répondre pour lui. Pour sa première en Bleu, Danty a effectivement été à son avantage. Le Parisien est plus complet qu’on veut bien le dire, allonge une passe quand le jeu le réclame, sait travailler un défenseur autrement que par du défi physique bête et méchant et décale Bonneval sur l’essai qui relance la France. « C’est vrai, il y a eu ça qui n’était pas mal. » Pas mal ? Qu’il se rassure. S’il réédite ce genre de sucreries tous les week-ends, Danty verra d’autres matchs en bleu. Et d’autres banquets. ■ Jonathan Danty a réalisé une belle prestation contre l’Italie. Il a montré un profil très complet. De bon augure pour la suite. réussi. Virimi Vakatawa a répondu aux espoirs placés en lui sur le registre offensif. C’est lui qui, dès la 15e, a inscrit le premier essai de la rencontre en coin, après avoir crocheté l’ultime défenseur. Quelques minutes plus tard, il a gratifié le public du Stade de France d’une nouvelle fulgurance en prenant sur le dessus sur deux adversaires avant de passer les bras pour mettre Médard dans l’intervalle (18e). S’il a été l’auteur de quelques failles défensives, comme à la 25e quand il a raté un ballon dans son en-but sans conséquence, il a participé à débloquer la situation française en faisant voler en éclats la muraille italienne sur l’attaque qui a terminé par l’essai de Bonneval (59e). Ce dernier, qui n’a pas traversé un match homogène. D’abord en difficulté durant la première heure de jeu, jusqu’à cafouiller un ballon qui aurait pu coûter cher (57e), c’est lui qui a relancé les espoirs en inscrivant le troisième essai des Bleus en coin (60e), malgré le retour défensif de Canna. Huit minutes plus tard, il a montré son autorité en s’imposant dans les airs sous un ballon chaud. Centres DANTY-FICKOU, DUO D’AVENIR Quelques satisfactions à retenir au centre de l’attaque même s’il est en droit d’en attendre davantage. Jonathan Danty s’est fait remarquer en cassant des plaquages d’emblée et en jouant juste. Ceci notamment sur le premier essai français, sur lequel il a touché trois fois le ballon en amont sur la même action (14e). C’est encore lui qui a fixé deux défenseurs pour décaler Bonneval sur l’essai de l’ailier parisien (60e). Il a toutefois été trop timide, à l’instar de son compère Gaël Fickou. À son actif, il a toujours avancé dans l’axe Les stats PÉNALITÉS CONCÉDÉES ● BALLONS GRATTÉS ● PLAQUAGES RATÉS ● PLAQUAGES RÉUSSIS ● PASSES APRÈS CONTACT ● PASSES ● quand il était sollicité et a surtout joué rapidement la pénalité à la main avant de trouver un intervalle sur l’essai de Chouly (33e). Remplacé par Maxime Mermoz (57e), lequel a amené de la continuité dans le jeu, à commencer par la séquence qui a fini par l’essai de Bonneval (60e). Il s’est également montré agressif sur sa défense. patron de ce XV de France. Plus juste dans l’animation, il a également repris la charge du but à un Bezy en échec. Résultat : trois sur trois (60e, 69e et 76e), dont une dernière pénalité des cinquante mètres en coin. Preuve de caractère. Demis de mêlée BEZY BROUILLON Ouvreurs PLISSON DÉCISIF DÉFENSEURS BATTUS ● FRANCHISSEMENTS ● COURSES ● 15 14 13 12 11 10 9 21 22 23 FRANCE Médard Bonneval Fickou Danty Vakatawa Plisson Bezy Machenaud Doussain Mermoz 15 14 13 12 11 10 9 21 22 23 ITALIE Odiete Sarto Campagnaro Garcia Bellini Canna Gori Palazzani Haimona McLean Étoiles ★ ★ ★★ ★★ ★★★ ★★★ ★★ ★★ ★★★ ★★ ★★ ★★ ★ ★ 18 10 6 9 11 2 8 1 0 1 1 1 0 0 2 1 1 0 0 0 5 1 2 1 5 0 1 0 0 0 9 4 5 8 4 39 69 2 0 2 4 1 0 1 1 1 2 0 0 0 0 3 7 2 4 3 0 2 1 2 0 1 0 0 0 0 2 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 4 7 6 6 8 7 5 0 6 2 0 1 3 1 0 1 0 0 0 0 0 1 4 0 3 1 0 0 1 0 1 0 4 2 6 20 65 0 0 4 0 0 1 1 1 1 2 0 0 0 0 1 8 8 5 6 7 0 0 0 0 0 3 1 1 1 0 0 0 0 0 0 2 0 1 0 0 0 0 0 0 1 1 1 1 0 0 0 0 0 Malgré une première mi-temps décevante, Jules Plisson est parvenu à relever en tête après la pause. Car, jusque-là, ce sont davantage ses errements défensifs qui avaient marqué puisque les Italiens ont percé plusieurs fois dans sa zone. Mais, derrière une magnifique inspiration avec un jeu au pied par-dessus qu’il a lui-même récupéré sur la ligne médiane (52e), l’ouvreur s’est mué en Sébastien Bezy, promu buteur du XV de France, a connu des débuts internationaux très mitigés. Pas forcément mis en confiance pour ses deux coups de pied ratés d’entrée (une pénalité à la 13e puis une transformation deux minutes plus tard), il s’est montré trop brouillon dans l’animation malgré une volonté constante d’accélérer le rythme. Après son troisième échec face aux barres (34e), il a laissé cette responsabilité à Jules Plisson. À noter tout de même son précieux jeu au pied d’occupation dans le deuxième acte. Remplacé par Maxime Machenaud (69e), qui effectuait son retour chez les Bleus. ■ 12 France - Italie Les coulisses LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE En bref… BONNEVAL AU COMPLET Hugo Bonneval n’était pas seul, samedi au Stade de France, son père, Erik (18 sélections en Bleu de 1984 à 1988) était présent pour les débuts du XV de France sous l’ère Novès. Il était accompagné de son propre père, ancien pilier du TOEC et d’Arthur, son autre fils. Les nouveaux internationaux, Jefferson Poirot, Virimi Vakatawa, Jonathan Danty, Paul Jedrasiak, Sébastien Bezy et Yacouba Camara, ont reçu leur cape de Pierre Camou. Chaleureuse empoignade entre les capitaines Sergio Parisse et Guilhem Guirado sous les yeux de Guy Novès. Magazine DANS LA PLUS PURE TRADITION, LA FFR A ORGANISÉ LE BANQUET D’APRÈS-MATCH AU GRAND HÔTEL DE PARIS, OÙ A SOUFFLÉ UN VÉRITABLE COUP DE JEUNE. COUP DE JEUNE SUR LE BANQUET L Par Arnaud BEURDELEY, envoyé spécial [email protected] a première de Guy Novès valait bien un retour du banquet d’après-match au Grand Hôtel, dans le très chic quartier de l’Opéra de Paris. Dans la grande salle de réception au décor empire, sous les lustres « grand siècle » et une lumière tamisée, l’ambiance tranchait. Malgré une courte victoire, les Bleus ont dignement fêté leur entrée dans la compétition. Au milieu d’un repas concocté par le chef Yves Camdeborde où le filet de bœuf façon Rossini, gâteau Dauphinois, petits champignons et châtaignes a fait sensation, une large place a été faite à la jeunesse. Les Bleus ont honoré les nouveaux capés. À l’appel du président de la FFR Pierre Camou, Sébastien Bezy, Yacouba Camara, Jonathan Danty et Paul Jedrasiak se sont, tour à tour, levés pour recevoir leur cape, sous les applaudissements nourris d’une assistance prompte à s’enflammer. Mais le patron de la Fédération s’est offert une petite sortie qui n’est pas passée inaperçue à l’instant d’appeler le dernier néo-international - en l’occurrence Virimi Vakatawa - pour souligner combien la FFR avait l’intention de ne pas baisser la garde dans le rapport de force avec la Ligue nationale de rugby. « Sachez, Messieurs les présidents de clubs, que la FFR peut être aussi employeur de joueur », a lancé Camou, provoquant rires et sourires chez les convives. UN VENT DE FRAÎCHEUR Pour son premier discours, le capitaine Guilhem Guirado s’est montré, lui, bien moins volubile que le président de la FFR, mais il n’a pas oublié de souligner son plaisir d’avoir honoré son premier capitanat face à l’Italie, entraîné par Jacques Brunel avec qui il a été sacré champion de France à l’Usap. Le talonneur du RCT s’est tout même aventuré à remercier JP Doyle, l’arbitre de la rencontre, dans la langue de Shakespeare, ajoutant avec un brin de malice : « Ce sont mes premiers mots en anglais. » Mais le ton de la soirée était donné. Aux tables des joueurs, Sébastien Bézy, Virimi Vakatawa et Jonathan Danty supportaient un peu moins bien le bizutage alcoolisé imposé par les anciens que l’imposant deuxième ligne Paul Jedraziak. Forcément, l’humeur guillerette de la soirée virait rapidement à l’humour potache… Mais la tonalité de la soirée restait légère et chaleureuse. Comme si une petite brise de fraîcheur était venue s’abattre sur la nouvelle génération du XV de France. ■ ARISTIDE BARRAUD A TOUCHÉ LES BLEUS L’ancien demi d’ouverture du Stade français et de Massy Alexis Barraud (26 ans) fut gravement touché lors des attentats du 13 novembre dernier. Aujourd’hui licencié dans le club de Mogliano (Italie), Barraud était présent au Stade de France, samedi après-midi. Peu après la rencontre, le demi de mêlée des Bleus Sébastien Bézy expliquait : « C’était une rencontre assez spéciale, le match d’après France Allemagne… Oui, on a tous pensé à ce qui s’était passé le 13 novembre à Saint-Denis. Voir Alexis Barraud en béquilles, dans les couloirs du Stade de France, m’a fait quelque chose… » QUAND MACHENAUD RACONTE DEUX MINUTES DE FOLIE Les deux dernières minutes de ce France - Italie furent en tout point épiques. Maxime Machenaud, entré en jeu à la 69e minute en lieu et place de Sébastien Bézy, raconte : « Les Italiens n’étaient qu’à deux points de nous. Ils cherchaient la faute, enchaînaient les pick and go au près. Moi, je gueulais, j’appelais mes coéquipiers pour qu’ils viennent dans cette zone. Je savais que le jeu ne se déplacerait pas sur les extérieurs. Et puis, lorsque Sergio Parisse a tenté le drop, je me suis dit : « Mais il est fou, ou quoi ? » Remarquez, il aurait pu devenir un héros national… » FRANCE- SAMOA À TOULOUSE ? Le 12 novembre prochain, le XV de France affrontera les Samoa pour la traditionnelle tournée d’automne. Mais où se disputera donc cette rencontre ? À l’heure actuelle, le bureau fédéral étudie trois possibilités. Si l’option du Stade de France serait la plus avantageuse financièrement (la location de l’enceinte dionysienne est prévue sur différentes dates au sein d’un seul et même contrat annuel), les dirigeants de la FFR craignent aussi qu’un stade à moitié vide ne fasse mauvaise impression sur le grand public. Dès lors, la fédération réfléchit à deux opportunités. La première pourrait envoyer les Bleus à Nice, à l’Allianz Rivera (35 000 spectateurs). La seconde, la plus probable, délocaliserait les Bleus au Stadium de Toulouse (32 000 places assises). Rappelons enfin que la dernière fois que le XV de France a disputé un match au Stadium, c’était en novembre 2009 face aux Springboks (victoire 20 à 13). Insolite HOLLANDE VOTE GERMAIN I nvité à livrer son sentiment sur la partie par nos c o n f r è r e s d e Fr a n c e Télévisions à la mi-temps du match contre l’Italie, le Président de la République François Hollande a montré que, parmi les 60 millions de sélectionneurs du pays, il n’est certainement pas le dernier… « D’abord, c’est une jeune équipe, il faut qu’elle se rôde, a rappelé Hollande. Mais j’ai aussi vu que nos buteurs avaient quelques difficultés à marquer. Vous savez qu’il y a à Brive un excellent buteur, mais je ne veux pas en rajouter… » Une allusion évidente aux trois échecs de Sébastien Bezy face aux perches, mais surtout au buteur du CABCL Gaëtan Germain, souvent évoqué mais encore jamais sélectionné en équipe de France. L’appel du pied présidentiel sera-t-il entendu par Guy Novès ? L’histoire montre en tout cas que des précédents existent. Lors de la finale 1989, les chevauchées de Denis Charvet avaient ainsi beaucoup plu à François Mitterrand, lequel s’enquit alors auprès d’Albert Ferrasse des raisons de sa non-sélection pour la tournée à suivre en NouvelleZélande. « C’est une erreur, lui répondit alors le patron de la FFR. Il part demain matin. » Un autre exemple, plus ancien remonte à l’année 1969 lorsqu’après dix défaites de rang, Georges Pompidou réclama le retour de Walter Spanghero, immédiatement rappelé en Bleu avec le rôle de capitaine. Mais il est vrai qu’alors Pompidou n’était pas Président, mais simple candidat à l’élection dont le premier tour se déroula le 1 er juin. Si bien que, quant à l’avenir immédiat de Gaëtan Germain, rien n’est encore acquis, quand bien même celui-ci peut se targuer d’un soutien de premier choix… N. Z. ■ Ambiance Le 16e homme a répondu présent Quartier bouclé depuis 12 h 30, déploiement des forces de police exceptionnel. Partout des hommes en armes, et des fouilles à répétition pour contrôler la moindre entrée de véhicule ou même de piéton dans un périmètre de sécurité élargi. Bienvenue au Stade de France, version Fort Knox. Devant les grilles encore closes, des files d’attente sous un ciel encore nuageux. Dispositif de sécurité impressionnant. Des véhicules des forces de l’ordre en file indienne tout autour du parvis du stade et trois cents hommes déployés, soit trois fois plus qu’à l’accoutumée. Ce France - Italie n’était pas un match comme un autre. Et la présence de François Hollande, le Président de la République, le confirmait. Il était 14 h 06 quand Guilhem Guirado, en survêtement, est entré sur la pelouse du Stade de France, suivi de ses coéquipiers. Quelques pas pour prendre possession des lieux alors que les tribunes étaient encore bien clairsemées. Au même moment, le bus de la sélection italienne se garait dans les entrailles du stade. Fond de l’air frais, la faute à un vent soutenu qui dégageait le ciel francilien. Soleil au coup d’envoi et tribunes finalement bien remplies. Plus de 64 000 supporters avec seulement le dernier anneau du stade fermé pour moitié. Presque inespéré au regard d’une billetterie ralentie par les attentats de novembre. Mais l’envie réelle de faire une fête. Une ola avant même l’entrée des joueurs et un public prêt à bondir avec Danty. Le Parisien de l’Italie Sergio Parisse a aimé : « L’atmosphère était normale, le public a donné de la voix et a beaucoup soutenu l’équipe de France. Ça s’est bien passé même si tout le monde pense encore aux attentats. C’est un souvenir terrible mais on oubliera petit à petit. » Guy Novès aussi : « Le fait de sentir la réaction du public, qui s’est mis à chanter La Marseillaise quand nous étions menés, c’est un signe fort de l’union entre cette équipe et son public. J’espère que les joueurs ont ressenti cela. En tant que sélectionneur, ce sont des moments très agréables à vivre. Le public a joué son rôle, il était là quand nous avions besoin d’eux et on peut se dire que nous ne sommes pas seuls. » 954232 DUBOIS, NU COMME UN VER C’est ce qu’on appelle un quiproquo. Pour sa grande première en tant qu’entraîneur des trois-quarts tricolores, Jeff Dubois pensait que le smoking censé le vêtir au banquet d’après-match l’attendait dans les vestiaires du Stade de France. Raté. Imaginez donc la scène : l’ancien entraîneur du Stade français, en caleçon-chaussettes, errant dans le vestiaire durant de longues minutes dans l’attente d’un pantalon. Heureusement, l’ancien ouvreur du Stade toulousain et du Racing trouva en Guy Novès un sauveur. Le sélectionneur national, d’un gabarit (presque) comparable à celui de son adjoint, l’a alors dépanné d’un pantalon. Ouf, sauvé ! France - Italie Magazine 13 LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE Virimi Vakatawa - Talent d’Or Société Générale POUR SA PREMIÈRE SÉLECTION EN ÉQUIPE DE FRANCE, L’AILIER A BRILLÉ FACE À L’ITALIE. MAIS QUI EST-IL ? D’OÙ VIENT-IL ? SES AMIS LE RACONTENT. À LA POURSUITE DU DIAMANT BLEU C Par Marc DUZAN, envoyé spécial [email protected] lore ! » Très à l’aise lorsqu’il s’agit de passer les bras et, pardonneznous l’anglicisme, jouer le « offload », la star de l’équipe de France à VII n’a pas encore la fluidité gestuelle propre à « Money Bill ». En termes d’agressivité, en revanche… « Ce qui m’épate, confiait Eddy Ben Arous, c’est la façon dont « Viri » se métamorphose dans les vestiaires. Lui qui est si doux, si gentil toute la semaine, devient carrément méchant sur le terrain. Et dire que vous doutiez de sa capacité à défendre… » Qui ? Nous ? Vraiment ? « C’est agaçant, tranche le manager de l’équipe de France à VII, Jean-Claude Skrela. Quand je parle, j’ai l’impression qu’on ne m’écoute pas : j’avais dit que Virimi était le meilleur ailier français du moment ! Et je n’ai jamais eu peur qu’un mec touchant quarante ballons par tournoi reste pétrifié dans un coin du terrain ! Pour moi, il était évident qu’il se proposerait partout ! J’espère vraiment que sa réussite donnera envie aux jeunes barrés en clubs de venir grossir les rangs du VII… » sais ses piqûres. » Chez le papa gâteau des Fidjiens de France, « Viri » avait trouvé du réconfort dans la lecture de la Bible, compagne de ces soirées d’hiver où même le quintal et demi du bon Simon ne pouvait le réchauffer. Raiwalui insiste : « Nous sommes tous religieux et le devenons bien plus encore en vivant hors de nos frontières : quand tes parents sont à 17 000 kilomètres, Dieu est parfois ton dernier confident… » ’était dans la nuit de samedi à dimanche, au Grand Hôtel Opera. Il racontait, hilare, son match à quelques-uns de ses partenaires. On s’est approché. Il a fait semblant de ne pas nous voir. On s’est présenté. Son visage s’est alors figé dans l’expression de terreur qui caractérise habituellement ses adversaires du cirBORDÉ PAR RABAH SLIMANI cuit à VII. « Vous voulez parler ? » Oui. « De Du passé proche de Vakatawa, l’émissaire de World Rugby dans le moi ? » Oui. « Mais pourquoi ? » Au moment Pacifique Franck Boivert n’a rien oublié : une famille de paysans où on lui expliquait laborieusement l’objet modestes, une humble bâtisse nichée dans l’intérieur des terres et cet de l’interview, « Viri » se tournait, comme paenfant comme touché par la main de Dieu. « La première fois où j’ai niqué, vers Uini Atonio et Vincent Pelo. Ne croisé Virimi, souffle Boivert, il avait 13 ans. Déjà, il jouait pieds nus avec trouvant alors aucun secours dans les yeux des les adultes de son village de Naitasiri. » Simon Raiwalui raconte ausdeux autres « Iliens » du XV de France, la si que la famille de Virimi serait fière, si elle savait ce qu’a accompli star du VII se levait brusquement avant de le fils prodigue. « Je ne fais pas de politique lorsque je dis que Virimi est s’esquiver à la vitesse du son. On criait : attaché au maillot tricolore, glisse encore Jean-Claude Skrela. Quand « Virimi ? » Il se tournait vers nous une deril a été question d’obtenir la nationalité française, nous avons d’ailleurs nière fois, lançant dans un regard implorant passé un deal tous les deux. » Ce jour-là, l’ancien DTN a demandé à L’ANTI NAKAITACI ? et un français parfait : « Pas encore… Pas tout Aux prémices du Tournoi, Virimi Vakatawa s’est l’ancien Racingman d’apprendre par cœur la Marseillaise et, surde suite… Je reviens ! Je vais demander au tout, de s’exprimer à court terme dans un déjà imposé comme la coach ! » Il n’en a évidemment rien fait. Car Français parfait. « L’accord a été respecté, perle offensive que cherEddie BEN AROUS l’ailier des Bleus est aussi déroutant dans la poursuit l’ancien DTN. « Viri » est un bon chait le XV de France vie civile qu’il n’est insaisissable sur un tergarçon, honnête et droit. Sa parole est d’or. » depuis les blessures des Pilier du XV de France rain de rugby. Peu avant qu’il ne s’envole Samedi, au Grand Hôtel, Vakatawa avait deux ailiers sur lesquels pour Hong Kong, l’entraîneur du Racing, pour chaperon Rabah Slimani, chargé de comptait originellement Laurent Labit, l’avait d’ailleurs appelé deux veiller sur la soirée d’après-match du franJeff Dubois :Yohan Huget fois pour l’inviter à (re) visiter les locaux du Plessis-Robinson. Et ? et Teddy Thomas. On s’enflamme, vous dites ? co-fidjien. Comme il est de tradition en « Il n’est jamais venu… », souriait alors ledit « Lolo », sans pour au- Oui. Et l’on n’est visiblement pas les seuls. « Il équipe nationale, le néo-capé dut ainsi retant faire une croix sur l’homme le plus courtisé du mercato. De ce est là pour vingt ans, lâchait un élu fédéral à la cevoir chaque verre tendu par les vieux que l’on sait, « Viri » aurait fait, une poignée de temps plus tard, le même pause clope du banquet d’après-match, sasages du XV de France avec une dévotion crochet intérieur à Laurent Marti, le patron de l’Union Bordeaux- medi soir. Ce mec veut tout casser, ça se voit sur sincère. Pas bégueule, « Viri » s’est prêté au Bègles… jeu, faisant disparaître dans son gosier sa gueule. Ça change… Nakaitaci a passé le Attachant, un brin lunaire et timide à l’extrême dès lors qu’il ne sait dernier Mondial collé à la ligne de touche. » Ce chacune des offrandes. Au moment de pas à qui il a à faire, Vakatawa était surnommé « un Indien dans la à quoi répliquait un proche du cercle fédéral, quitter la salle de bal, Jeff Dubois lui lanville » par ses coéquipiers du Racing à l’époque où il traînait ses guê- dans un sourire sardonique : « Pour vingt ans ? çait, un brin inquiet : « Virimi, ce serait bien tres dans la banlieue rouge de la Croix de Berny. Sa seule famille, T’avais déjà dit ça pour Loïc Jacquet et Fabien que tu rentres. » Prenant visiblement son Uini ATONIO dans les Hauts-de-Seine, était alors constituée de Sireli Bobo et Barcella ! » Agressif, hargneux, haineux dès rôle de tuteur très au sérieux, Rabah Slimani Pilier du XV de France Simon Raiwalui, aujourd’hui passé de l’autre côté du périph’pour lors qu’il prend trente mètres d’élan pour seprit alors le jeune homme par l’épaule et grossir, sans jeu de mots, les rangs du Stade français : « Virimi a soif couer la couenne blafarde de Leonardo Sarto, sourit à l’ancien coach du Stade français : d’apprendre et possède un mental de fer, confie l’ancien capitaine des « Vaka t’en guerre » ne ressemble à aucun des « Ne t’inquiète pas, Jeff. Je m’en occupe. » Fidji. Peu de gens le savent, mais il a traversé des épreuves assez pé- ailiers fidjiens squattant les terrains du Vieux continent. Quand il Dubois insista : « Il est fragile, ramène-le. » Peu avant d’arracher nibles après avoir quitté l’archipel. Lorsqu’il s’est brisé la jambe, peu après parle de son pote, Uini Atonio ouvre des yeux ronds comme des Vakatawa au décor cotonneux du palace, le « droitier » des Bleus se son arrivée en France, il a ainsi passé plusieurs semaines à l’hôpital, billes : « Il est énorme, hein ? Virimi gratte des ballons au sol. Il est fendit d’un ultime sourire : « On rentrera tôt. Et je le borderai, ne t’en la faute à de graves complications postopératoires. Le foie et les reins même capable de jouer un contre ruck ! Quand je suis arrivé en France, fais pas. » Allez viens Jeff, on sera bien, tous les trois… ■ étaient infectés. Les docteurs étaient vraiment très inquiets. Certains j’avais l’image d’un mec qui rêvait un peu sur son aile. Il n’aimait qu’atpensaient même que Virimi ne pourrait plus rejouer au rugby ! » taquer. Le rugby à VII l’a visiblement aidé à libérer la bête. Aujourd’hui, Si l’augure s’était vérifié, le XV de France aurait été privé de son il veut aussi faire mal à son adversaire en défense. » plus bel attaquant pour l’ouverture du Tournoi. Oui, parce qu’on se Virimi Vakatawa avait 19 ans lorsqu’il a quitté son île sur les recomdoit d’être tout à fait clair : au Stade de France, le meilleur joueur mandations d’Ifeiremi Nadore, grand reporter au Fidji Times. « Après français était en réalité fidjien et n’avait plus joué à XV depuis plus sa grave maladie, poursuit Simon Raiwlui, je l’ai recueilli chez moi, à de deux ans. Étonnant, non ? « À mes yeux, soufflait Wenceslas Lauret Antony. Pendant une semaine, j’ai eu très peur pour son état de santé. dans les entrailles du « SDF », Virimi est le Sonny Bill Williams trico- Lui aussi. Il disait d’ailleurs que ma main tremblait lorsque je lui fai- « Ce qui m’épate, c’est la façon dont « Viri » se métamorphose dans les vestiaires. » « Le rugby à VII l’a visiblement aidé à libérer la bête. Aujourd’hui, il veut aussi faire mal à son adversaire en défense. » 14 Tournoi des 6 Nations L’Italie SERGIO PARISSE - CAPITAINE DE L’ITALIE LE NUMÉRO 8 QUI FÊTAIT SA 115e SÉLECTION AU STADE DE FRANCE, A ÉTÉ AU CŒUR DE NOMBREUSES POLÉMIQUES CE WEEK-END. DROP RATÉ, BLASPHÈME ET VIDÉO. L’analyse Le Canna déchaîné La saison dernière, Carlo Canna évoluait encore en première division italienne, championnat toujours semi-professionnel. Samedi au Stade de France, il honorait sa première titularisation avec l’équipe d’Italie. Une progression fulgurante en seulement quelques mois. Entre-temps, il a rejoint la province des Zebre pour se rapprocher du haut niveau. À 23 ans, il avait rendez-vous avec son destin au Stade de France. Alors que l’Italie n’a jamais vraiment trouvé de successeur à Diego Dominguez, qui a pourtant pris sa retraite internationale en 2003, Carlo Canna était attendu comme le messie d’une équipe en reconstruction. Un drop dès la huitième minute, un essai au retour des vestiaires, il s’est glissé dans le costume de chef LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE d’orchestre sans trembler. Avec peu de munitions, il a surtout réussi à perturber la défense française, offrant de bons ballons à ses centres Michele Campagnaro et Gonzalo Garcia qui se sont amusés dans les intervalles. L’Italie, avec son nouveau maître à jouer, a montré un visage offensif inattendu. Jacques Brunel a longtemps dû bricoler à ce poste clé pendant son mandat, offrant du temps de jeu au jeune Tommaso Allan, rappelant l’expérimenté Luciano Orquera à la rescousse ou osant le pari du Néo-Zélandais Kelly Haimona. À Paris, il a certainement aidé son successeur en lançant Carlo Canna. Pour le technicien français, c’était une évidence depuis la Coupe du monde : « Ce n’est pas une révélation. Il était déjà rentré contre le pays de Galles en match de préparation du dernier Mondial et, alors qu’il n’avait jamais joué à ce niveau-là, il nous avait claqué un drop dès ses premières minutes sur le terrain. Il le refait ce samedi et marque aussi un essai. Alors même s’il manque deux coups de pied, globalement, il a été présent. » Et tant pis, si Carlo Canna, professionnel depuis septembre dernier, a peutêtre manqué de discernement en fin de rencontre. « Il aurait peut-être pu mieux gérer en fin de match l’occupation du terrain mais il a continué à jouer. Mais, je ne vais pas lui reprocher parce qu’à son âge et avec son maigre vécu, il ne peut pas être le meilleur du monde. Mais il apprend beaucoup, et il apprend vite. » N. A. ■ PARISSE, LA POLÉMIQUE Magazine ITALIE PROMIS À L’ENFER, DONNÉS PERDANT AVANT MÊME D’ENTRER DANS L’ARÈNE, LES ITALIENS SONT PASSÉS TOUT PRÈS D’UNE VICTOIRE HISTORIQUE AU STADE DE FRANCE. L’HONNEUR DES LÉGIONNAIRES Par Nicolas AUGOT, envoyé spécial [email protected] T reize absents pour débuter le Tournoi des 6 Nations. Ça aurait dû lui porter malheur. Trop jeune, sans expérience, l’équipe d’Italie devait s’effriter comme du parmesan face à la nouvelle vague tricolore. Il n’en a rien été. Une question d’honneur pour des légionnaires passablement agacés par les commentaires entendus pendant la semaine de préparation, certains claironnant que la Squadra Azzurra allait se ridiculiser au Stade de France, avec un déficit minimum de trente points. Alors Sergio Parisse, d’un naturel enjoué et charmeur, était méconnaissable avec son regard noir : « Tout ce qui a été dit avant le match d’aujourd’hui, je pense que personne ne le dira plus. Malheureusement, c’est une défaite mais je veux retirer le positif et notamment les belles performances des jeunes joueurs qui n’avaient aucune expérience. » Il fallait prouver que la légion italienne n’était pas encore morte alors que certains n’hésitaient pas à demander sa rétrogradation dans le Tournoi B, justifiant que la Géorgie serait aujourd’hui un adversaire plus sérieux. Tenir le bras de fer a donc été l’obsession de Jacques Brunel, dont la moustache a frisé devant le manque de respect : « Nous avions une mission avant cette rencontre : être un adversaire difficile et montrer notre identité. Pendant tout le match, nous voulions être au niveau de la France, que ce soit en termes d’intensité mais aussi dans notre capacité à lutter, dans notre capacité à leur imposer quelque chose. Nous avons montré que nous étions capables de le faire. » UNE FIERTÉ RETROUVÉE « SERGIO, POURQUOI AVEZ-VOUS BLASPHÉMÉ » Les Italiens, à l’image de Martin Castrogiovanni, ont réussi à contrer le jeu français. terrain et les ailiers Leonardo Sarto et le semi-professionnel de Padoue Mattia Bellini ont su créer le danger à chaque fois qu’ils en ont eu l’occasion. Le reste du plan de Jacques Brunel était simple mais efficace : « On a essayé de défendre haut, de ralentir au maximum les attaques françaises. Et nous avons réussi à nous créer des situations où l’on a pu maintenir les ballons en haut pour pouvoir les récupérer. Le but était vraiment de ralentir les offensives adverses car on savait que les Français voudraient jouer vite. La France était obligée de gagner mais avec la manière, en étant portée sur l’attaque avec des coups francs rapidement joués, des touches rapidement jouées, des contre-attaques, du jeu de passes dans la défense. On a réussi à en contrer une partie mais pas tout puisque l’on a pris un essai rapidement joué même si nous étions avertis. Mais sinon, on a réussi certaines fois à contrarier l’attaque française. » Donnant ainsi un mal de tête à des Français rêvant de french flair. Et si le drop de Sergio Parisse avait trouvé la cible, le plan italien aurait pu les assommer. Mais les Italiens ont certainement manqué leur rendez-vous avec l’histoire lors du premier acte avec quatre occasions d’essais franches (deux en-avant de Sarto dans les airs dont un dans l’en-but, un ballon mal contrôlé par Bellini et un sauvetage m i r a c u l e u x d e Va k a t awa a l o r s q u e Campagnaro allongeait le bras pour aplatir). « En première période, nous avons eu peu de possession, même pas 40 %, car nous avons été beaucoup pénalisés. Malgré tout, avec les ballons que l’on a eus, on est arrivé à se créer des occasions », regrettait Jacques Brunel, heureux d’avoir rendu leur fierté aux Italiens mais conscient que l’avance italienne aurait pu être bien plus importante au cours de ce match. Conscient aussi que l’on aurait pu parler de triomphe et pas seulement d’honneur. ■ Pourtant alors que ses coéquipiers regardaient ce dernier ballon passer largement à gauche de la cible, Sergio Parisse était depuis le coup d’envoi au cœur d’une polémique sur les réseaux sociaux mais aussi à la télévision. Non pas parce qu’il était aussi à l’origine de la pénalité qui a offert la victoire à la France quelques minutes plus tôt : « J’ai pris le ballon et j’ai senti Camara qui me plaquait un peu haut. Je me retrouve au sol mais, sur le coup, je ne sens pas que je suis tenu. Je pensais que je pouvais continuer à avancer. Je suis désolé car Plisson a fait du sacré bon boulot. » Non, ce n’était pas ça qui alimentait la polémique de l’autre côté des Alpes. La faute à son discours d’avant match dans le vestiaire juste avant d’entrer en scène. Le joueur du Stade français voulait galvaniser ses jeunes partenaires, nombreux à découvrir le niveau international : « Nom de Dieu, il faut leur marcher dessus. » Croyez-le ou non mais la séquence a choqué en Italie. Non pas que nos voisins n’aiment pas marcher sur les Français mais, dans un pays profondément catholique, il ne faut pas plaisanter avec la religion. À tel point qu’il est quasiment impossible de trouver cette séquence non censurée sur les sites d’informations transalpins. Les fameux « bip » ont remplacé ce « Nom de Dieu », que les Italiens ne veulent pas entendre. La première question pour Sergio Parisse après son drop raté a donc été : « Sergio, pourquoi avez-vous blasphémé ? » Le capitaine a donc présenté ses plus plates excuses à toute la nation car il faut savoir que les sportifs italiens ne doivent pas évoquer Dieu à tort et à travers. La très puissante Ligue de football a d’ailleurs pris des mesures radicales. Tout entraîneur ou joueur pris en flagrant délit de blasphème est suspendu et la sanction peut s’élever à plusieurs matchs de punition. Alors Sergio Parisse a bien tenté d’amadouer son auditoire avec un peu d’humour : « Dans les vestiaires, j’ai dit des choses un peu crues et je présente mes excuses publiques. Ça vient certainement du fait que j’ai passé cinq ans en Vénétie. » Encore raté pour Parisse, décidément pas très heureux en ce samedi. Si la région de Trévise, où il a effectivement joué pendant cinq saisons, est réputée moins « conservatrice » que le reste du pays, ses habitants n’ont pas vraiment apprécié l’allusion, s’insurgeant à leur tour après les propos du capitaine de la sélection. Sergio Parisse a donc dû jongler avec les polémiques alors que l’Italie est passé tout près d’un exploit majuscule. N. A. ■ Pour exister à Paris, les Italiens avaient un plan et une surprise. Cette envie d’aller défier les Bleus aussi bien sur le grand large que dans leurs zones habituelles de conforts qui sont depuis des années la mêlée et les mauls. Campagnaro et Garcia ont réussi à trouver des espaces au centre du S ergio Parisse est un génie. Un joueur qui est depuis longtemps rentré au panthéon de ce sport. Pourtant, le troisième ligne et capitaine de la Squadra Azzurra peut parfois agacer. Notamment quand il veut sauver la patrie à lui tout seul. Il peut tout faire sur terrain mais parfois trop faire. À l’image de ce drop raté deux minutes après la sirène, renvoyant la fierté de Kelly Haimona en Nouvelle-Zélande même si Jacques Brunel a défendu son capitaine : « Non, je ne me suis pas arraché les cheveux car, à l’entraînement, il en réussit très, très souvent. Donc pourquoi pas. Sergio Parisse est un troisième ligne centre atypique. Il peut jouer demi de mêlée, demi d’ouverture. C’est ce qui fait aussi qu’il est au-dessus des autres. » Et pas question de ne pas assumer ce choix pour le capitaine italien : « Je suis un joueur qui a toujours pris ses responsabilités et qui a toujours assumé ses choix, que ce soit une passe ou un drop. Quand vous tentez quelque chose et que ça marche, c’est le bon choix. Quand ça ne marche pas, cela veut dire qu’il fallait faire autre chose. Maintenant, je le répète : je suis dans l’axe et c’est une décision prise dans le feu de l’action. À froid, on peut dire autre chose. » 16 Tournoi 2016 1re journée LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE Irlande - Galles : 16 - 16 Bien que pris dans la nasse pendant une demi-heure, les Gallois de Luke Charteris ont tenu en échec les Irlandais. Photo Icon Sport GALLES AUTEURS D’UN RETOUR FRACASSANT, LES DIABLES ROUGES ONT ARRACHÉ LE MATCH APRÈS AVOIR ÉTEINT LES ARDEURS DÉFENSIVES DES IRLANDAIS. REVENUS DE L’ENFER Bataille au sol entre Gareth Davies, le demi de mêlée gallois et Tommy O’Donnell le troisième ligne irlandais. Le match nul fut finalement logique entre les deux équipes. Les Irlandais ont dominé la première demi-heure avant de faiblir nettement. Photo Icon Sport IRLANDE - GALLES : 16-16 LES DIABLES VERTS ONT MENÉ 13 À 0 AVANT D’ENCAISSER SEIZE POINTS. ILS ONT SAUVÉ LES MEUBLES À CINQ MINUTES DE LA FIN. ILS NE FERONT DONC PAS LE GRAND CHELEM CETTE ANNÉE. L’IRLANDE CALE APRÈS TRENTE MINUTES L Par Jérôme PRÉVÔT [email protected] ’Irlande peut encore faire la passe de trois en gagnant trois tournois d’affilée. Mais une chose est sûre, elle ne réussira pas en 2016 son troisième grand chelem. Les hommes de Jamie Heaslip ont mené 13 à 0 après vingt-sept minutes de jeu avant d’encaisser un terrible 0-16. Heureusement qu’un fait de jeu providentiel a obligé M. Garcès à siffler une pénalité que Sexton convertit à cinq minutes de la fin. Les Irlandais ont été dominés en possession (49 %), en occupation (45 %) et même dans le secteur de la discipline (sept pénalités concédées contre six). Ils ont aussi souffert en mêlée, ils furent même mis à la torture quand les Gallois parvinrent enfin à camper sur leur ligne. Une pénalité contre eux, puis deux et alors que 50 000 personnes fixaient M. Garcès dans l’espoir ou la crainte de le voir courir sous les poteaux, Falaetau évita cette humiliation aux Irlandais en marquant en bonne et due forme. STANDER RÉUSSIT SES DÉBUTS Les supporters irlandais regretteront quand même cette balle de match gâchée par Sexton quand enfin, la ligne des trois-quarts réussit à se lancer dans une attaque en bonne et due forme. Un « jeu dans le dos » impeccable qui permit à l’ouvreur de trouver un intervalle superbe, le public se leva mais Sexton oublia totalement Simon Zebo sur sa droite. Il préféra servir directement l’ailier droit Trimble, ce qui laissa à la défense galloise la possibilité de se refermer. On sentit alors que les Irlandais n’arracheraient pas la victoire. Leurs supporteurs se consoleront avec la confirmation du talent d’un nouveau joueur, le troisième ligne du Munster CJ Stander Irlande - Galles IRLANDE > 15. Zebo ; 14, Trimble, 13. Payne, 12. Henshaw, 11. Earls (23. D. Kearney 71e) ; 10. Sexton (22. Madigan 76e), 9. C. Murray ; 7, O’Donnell (20. Ruddock 49e), 8. Heaslip, 6. Stander ; 5. Toner, 4. McCarthy (19. D. Ryan 64e) ; 3. White (18. Furlong 64e), 2. Best (cap.) (16. S. Cronin 76e), 1. McGrath. GALLES > 15. Li. Williams ; 14. North, 13. J. Davies, 12. Roberts, 11. T. James ; 10. Biggar (22. Priestland 22e), 9. G. Davies (21. Ll. Williams 77e) ; 7, Tipuric, 8. Faletau, 6. Warburton (cap.) (20. Lydiate 73e) ; 5. A. W. Jones, 4. Charteris (19. B. Davies 62e) ; 3. Lee (18. Francis 59e), 2. Baldwin (16. K. Owens 64e), 1. R. Evans (17. G. Jenkins 54e). sacré « homme du match ». Il n’est qu’à demi-irlandais puisqu’il a été formé en Afrique du Sud jusqu’à jouer seize matchs de Super Rugby pour les Bulls avant d’être naturalisé au nom de la règle des trois ans de résidence. Il a piqué un ballon en touche, il a réussi onze plaquages, et il a porté vingt-trois fois le ballon. « C’est toujours un point de pris. C’est exact qu’en première période nous avions l’impression de voler et qu’après le repos, nous nous sommes un peu endormis. Mais je suis fier de la façon dont nous sommes revenus en fin de match alors que les Gallois avaient pris confiance. » PAS DE BLESSURE POUR SEXTON Joe Shmidt aussi avait l’air soulagé quand il est venu s’exprimer devant les micros de la RTE : « Oui, cet après-midi, nous étions vulnérables. N’oubliez pas que nous avions un groupe très jeune à cause de tous nos blessés (O’Mahoney, Healy, Ross, Henderson, Rob Kearney, N.D.L.R.). Heureusement que nous avions récupéré Toner et Best, mais nous manquions de ressources pour arracher la victoire aujourd’hui. Mais je pense qu’il y a peu pas mal de choses positives, particulièrement notre défense. Elle fut superbe notamment dans la première demi-heure où nous les avons mis constamment sur le reculoir, jusqu’à ces terribles mêlées qui ont relancé nos adversaires. Je félicite aussi mes joueurs pour la pression qu’ils ont su mettre dans les dernières minutes. Tout ça me rend finalement satisfait compte tenu du contexte. » Joe Schmidt se félicitait aussi des premiers diagnostics : « Je pense que ce sera bon pour Jonny Sexton, il ne souffre que d’un simple choc, pas d’une entorse. Tommy O’Donnel est sorti pour une blessure à la tête mais il ne ressentait plus rien quelques minutes après. En plus, Rhys Ruddock a fait du bon travail dès son entrée. Il faudra juste suivre le cas Keith Earls qui a peut-être été victime d’une commotion. » ■ 16 - 16 À DUBLIN - Dimanche 16 heures - 51 700 spectateurs. Arbitre : M. Garcès (France). Évolution du score : 3-0, 6-0, 11-0, 13-0, 13-3, 13-8, 13-10 (MT) ; 13-13, 13-16, 16-16. IRLANDE : 1E C. Murray (26e) ; 1T, 3P (5e, 14e, 75e) Sexton. Non entrés en jeu : 17. J. Cronin, 21. Marmion. Blessé : Sexton (sternum). GALLES : 1E Faletau (36e) ; 1T, 3P (32e, 46e, 72e) Priestland. Non entré en jeu : 23. Cuthbert. Blessé : Biggar (cheville gauche). LES MEILLEURS Pour l’Irlande, Zebo, Toner, C. Murray, CJ Stander ; Roberts, Faletau, J. Davies, Priestland, Charteris, Lee, R. Evans. LES BUTEURS Sexton : 1T/1, 3P/3. Biggar : 0P/1: Priestland : 1T/1, 3P/3, 0DG/2. En bref... O’BRIEN ET KEARNEY AFFRONTERONT BIEN LA FRANCE Initialement prévus comme titulaires, le sélectionneur Joe Schmidt a finalement dû se passer des services du puissant flanker Sean O’Brien et de l’arrière Rob Kearney. Incertains jusqu’au dernier moment en raison de blessures ischio-jambiers, les deux titulaires ont fini par jeter l’éponge, et ont été remplacés par Tommy O’Donnell et Simon Zebo. Schmidt a préféré les préserver en vue de la prochaine journée du Tournoi, où l’Irlande se rendra au Stade de France pour affronter le XV de France. ANSCOMBE FORFAIT Warren Gatland a dû recomposer son équipe à la dernière minute. L’arrière de Cardiff, Gareth Anscombe a déclaré forfait sur une blessure aux adducteurs. Il a été remplacé par Liam Williams qui n’était pas à l’origine sur la feuille de match. Depuis sa blessure à un pied durant le Mondial, il n’avait joué qu’un seul match avec les Scarlets. E Par Simon VALZER [email protected] t à la fin, ce sont les Gallois qui… ont failli gagner. Certes, on ne peut pas encore attribuer aux hommes de Warren Gatland la célèbre citation qui sied si bien aux NéoZélandais (« Et à la fin, ce sont les Blacks qui gagnent ») car ils n’ont pas décroché la victoire à Dublin. Mais les hommes du technicien kiwi s’en approchent dangereusement, tant leur retour dans ce match fut spectaculaire et fracassant. Menés 13-0 par des Irlandais affamés et incroyablement agressifs et efficaces sur les zones de ruck, les Gallois ont su renverser la pression en infligeant un sévère 13-0 à leur adversaire en dix minutes (entre la 35e et la 45e minute) pour revenir au score. Impressionnant. UNE MÊLÉE RETROUVÉE Pour accomplir ce véritable tour de force à Dublin, les Gallois se sont tout d’abord appuyés sur une défense de fer (lire page 19). Mais on leur connaissait déjà ces vertus défensives. La vraie surprise vint en revanche du pack, et de la mêlée fermée. Véritable source d’inquiétudes pour Warren Gatland lors du dernier Mondial, la mêlée galloise a régné sans partage sur son homologue irlandaise. Le duel semblait plutôt équilibré, puisque le Trèfle était privé de son colosse du Leinster, Mike Ross, et que face à son remplaçant White, Gatland avait choisi un pilier gauche novice, Rob Evans, qui célébrait là sa quatrième sélection. Auteur d’une sortie remarquée tant en mêlée fermée que dans le jeu courant (neuf charges), Evans a confirmé tout le bien que pensait de lui son sélectionneur. Ce renouveau est aussi le fait du retour au plus haut niveau du droitier Samson Lee, qui a prouvé qu’il a retrouvé toute la puissance de ses membres inférieurs après avoir subi une grave blessure au talon d’Achille l’année dernière. Résultat, les Gallois ont tellement dominé ce secteur qu’ils n’ont pas hésité à reprendre la mêlée quand ils gagnèrent une pénalité de cette façon peu après la demi-heure de jeu. Leur poussée fut même si forte que Tommy O’Donnell, le flanker irlandais côté ouvert, ne pu se saisir de Taulupe Faletau, qui jailli derrière son pack pour marquer. PRIESTLAND N’A PAS FLANCHÉ Le pire, c’est que les Gallois n’ont même pas eu besoin de leur maître à jouer, Dan Biggar pour tenir les Irlandais en échec sur leur pelouse. Touché au quart d’heure de jeu à la cheville gauche, l’ouvreur des Ospreys a tenté de tenir encore quelques minutes avec une énorme strap posé sur sa chaussure, avant de se résigner après son échec face aux perches. Il a été remplacé par Rhys Priestland, qui a tenu parfaitement son rôle : il a d’abord été un buteur précis pour terminer la rencontre avec un sans-faute, et un gestionnaire impeccable du jeu en tenant les Irlandais à bonne distance par son jeu au pied. À l’heure où nous écrivons ces lignes, la gravité de la blessure de Biggar n’est pas connue. Mais au moins, Gatland sait qu’il pourra compter sur Priestland, l’ouvreur qui lui a permis de réaliser le grand chelem en 2012. ■ Le match Priestland manque le drop Ce fut un match course-poursuite au cours duquel l’Irlande compta treize points d’avance avant de se voir menée 13-16 à cinq minutes de la fin. Sexton réussit à arracher l’égalisation mais, à deux minutes de la fin, Rhys Priestland manqua le drop de la victoire. Dommage, les Gallois auraient finalement fait de beaux vainqueurs. Ils n’avaient pas les faveurs des pronostics mais ils ont su laisser passer l’orage avant de se lancer dans de belles offensives au large. Mais à la réflexion, ce match nul apparaît totalement logique. La défense irlandaise a sauvé les meubles en ne concédant aucun franchissement aux attaquants adverses. Même George North fut réduit à l’impuissance. Les Irlandais ont marqué le premier essai par Connor Murray qui prit sa chance à deux mètres de la ligne après une bonne séquence de pilonnage après une mêlée à cinq mètres. On crut les Verts partis pour une belle balade. Mais leur faiblesse en mêlée permit aux Gallois de revenir dans le match et de dominer partiellement la deuxième période. J. P. ■ Tournoi 2016 1re journée 17 LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE L’interview JOE SCHMIDT - SÉLECTIONNEUR DE L’IRLANDE LE VAINQUEUR DES DEUX DERNIERS TOURNOIS PRÉFÉRAIT RESTER MODESTE À LA VEILLE DU TOURNOI. « Je connais les jeunes Français ! » ● Le 27 janvier dernier, lors de la journée du lancement du Tournoi, Joe Schmidt avait fait part de ses réflexions avant de se lancer à l’assaut d’une éventuelle troisième victoire d’affilée dans la compétition. Visez-vous une troisième victoire d’affilée dans le Tournoi, un exploit encore inédit pour l’Irlande ? Écoutez, je préfère être réaliste. Nous commençons par un programme très difficile : affronter le pays de Galles et la France en six jours. C’est quand même copieux. Évidemment que j’aimerais faire ce que personne n’a fait auparavant. Mais je serais malhonnête vis-à-vis des joueurs si je conditionnais notre réussite uniquement à cet objectif. Nous allons nous préparer match par match en restant réalistes. Terminer dans la première moitié du classement, voudrait déjà dire que nous avons battu trois bonnes équipes. Avez-vous quelque chose à dire de particulier à propos de l’équipe de France ? Depuis mon passage à Clermont, Je connais bien sûr les qualités de Guy Novès comme manageur. Et je connais aussi la plupart des nouveaux joueurs qui ont été sélectionnés : les Danty, Bonneval, Camara, Bezy, Jedrasiak. Nous sommes conscients de leurs qualités et de leur profil technique. Êtes-vous inquiets à propos d’un possible exode des talents irlandais vers l’étranger ? De quoi me parlez-vous ? J’ai entendu ce mot à tout bout de champ ces dernières semaines. Pour moi l’Exode (Exodus, Le grand deuxième ligne Dave Toner à la lutte avec Dan Biggar, Jamie Roberts et Samson Lee. les Irlandais ont cru faire exploser la défense galloise avec leur jeu de défi physique mais ils semblèrent manquer de carburant après la première demi-heure. Photo Icon Sport Irlande LES HOMMES DE JOE SCHMIDT N’ONT PAS SU GAGNER LEUR PREMIER MATCH MALGRÉ UNE BONNE PREMIÈRE DEMI-HEURE. ILS ONT ESSAYÉ D’IMPOSER LEUR JEU DE DÉFI PHYSIQUE À UNE PASSE MAIS LEUR MÊLÉE LES A TRAHIS. LES FRANÇAIS DEVRONT QUAND MÊME S’ATTENDRE À SOUFFRIR SUR LES IMPACTS. UN ROULEAU COMPRESSEUR GRIPPÉ O Par Jérôme PRÉVÔT [email protected] n attendait mieux des Irlandais pour leur entrée dans le Tournoi. Le vainqueur des deux dernières éditions n’a pas pu se dépêtrer du piège gallois dimanche après-midi. Ils étaient même menés 13-16 à cinq minutes du coup de sifflet final avant que les Gallois ne leur offrent la pénalité de l’égalisation (le pilier Thomas Francis hors jeu sur un coup de pied de Priestland). Les Irlandais ont pourtant mené 13-0 en début de match mais ils n’ont pas eu les moyens de porter l’estocade. La première raison de leur « non-victoire » fut leur faiblesse en mêlée. Ils ont été sérieusement secoués dans ce secteur par des Gallois qui ont marqué leur seul essai sur cette phase de jeu par Faletau, alors que tout le monde attendait un essai de pénalité. Visiblement, l’absence des deux piliers du Leinster Cian Healy et Mike Ross a pesé très lourd. Le premier se remet d’une opération à un genou, le second souffrait des adducteurs. Leurs remplaçants Jack McGrath et Nathan White n’ont pas vraiment convaincu, une bonne nouvelle pour le pack français qui a souffert, lui aussi, dans cet exercice face aux Italiens car on a du mal à imaginer le retour des deux titulaires pour le rendez-vous de samedi. JEU DE DÉFI PUR ET DUR Pour le reste, les Irlandais nous ont proposé un jeu précis et méthodique. Une chose est sûre, on ne pourra pas faire à Joe Schmidt les mêmes reproches qu’à l’époque de la Coupe du monde (lire ci-contre). Son équipe n’a pas du tout abusé des coups de pied. Elle s’est lancée dans un rugby de conservation pur et dur, fondé sur du défi physique, avec beaucoup de jeu à une passe. Ce style n’est pas nouveau, il est même la marque de fabrique des Irlandais de Joe Schmidt qui cherchent à se rapprocher le plus possible de la ligne adverse pour essayer de marquer sur un ultime rush dévastateur. C’est ainsi que Connor Murray a marqué leur seul essai du match. La créativité de l’équipe de Joe Schmidt s’exprime surtout sur les lancements de jeu, avec quelques zones ciblées en fonction des faiblesses supposées de l’adversaire (souvent avec des retours intérieurs de Sexton). Puis, les hommes en vert appuient sur le bouton du rouleau compresseur. DÉFENSE COFFRE-FORT Dimanche, ils ont donné quelques signes de lassitude physique. Après une première mi-temps maîtrisée, on les a vus souffrir à la reprise, au point de vivre une seconde période quasiment dénuée d’occasion d’essai (sauf une relance de Zebo sur un dégagement manqué des Gallois). Ils n’avaient peut-être pas les moyens de leurs ambitions. Surprise, eux qui bataillent beaucoup dans les rucks ont semble-t-il arrêté de se dépenser sur les points de rencontre en deuxième période. Ils ont donc laissé les Gallois lancer des offensives au large qui auraient pu être dangereuses. Mais reconnaissons aux Irlandais une vraie solidité défensive dans les duels. Ils n’en ont quasiment pas manqué un en quatre-vingts minutes, ce qui les a sauvés d’un naufrage possible (zéro franchissement gallois d’après les statistiques officielles du match). Ils ont su notamment résister à une longue séquence de trente temps de jeu des Gallois. Les Français auront besoin de toutes les ressources des Médard, Vakatawa et Cie pour percer un tel coffre-fort. Enfin, le joyau Jonathan Sexton n’a pas livré son meilleur match avant de sortir à cinq minutes de la fin apparemment blessé (acromio ?). Il a même manqué une balle de match sur l’une des rares attaques franches des Verts (lire page précédente). ■ en anglais, N.D.L.R.) c’est d’abord le titre d’un roman de Leon Uris. Et si je vérifie la définition du mot « exode », je trouve qu’il ne s’applique pas à ce que nous vivons. Dans mon groupe, il n’y a que Madigan qui se soit engagé à l’étranger. Zebo, Earls et Murray ont resigné avec le Munster. Nous avons entendu des critiques sur le style de jeu de votre équipe après le Mondial. On a dit que vous jouiez trop souvent au pied et que vous tentez moins de combinaisons que par le passé… Écoutez, statistiquement, nous n’avons pas plus joué au pied que les All Blacks durant la dernière Coupe du monde. Vous vous souvenez de la façon dont ils ont battu les Springboks en demifinale ? En envoyant le ballon derrière leur défense. Et savez-vous qu’ils ont écrasé la France en quart en ne faisant que deux « offloads » de plus qu’eux ? Et puis, nous avons perdu contre les Pumas, c’est vrai. Mais nous avons quand même marqué deux essais à cette très bonne équipe avec notre plan de jeu soi-disant restrictif. En plus, à une décision près, nous en marquions un troisième. En rugby, il faut savoir être réaliste, notamment quand on joue contre des équipes supérieures sur le plan physique. Mais Andy Farrell, en arrivant en Irlande m’a dit que quand il coentraînait l’Angleterre, il pensait qu’il était difficile de se préparer à jouer contre nous car nous faisions des choses très différentes. Et je pense que quand l’adversaire passe du temps à vous analyser, c’est bon signe. Il ne se concentre plus sur ses qualités propres. Propos recueillis par J. P. ■ Le pack DOMINATEURS LORS DU DERNIER AFFRONTEMENT FACE À LA FRANCE, LES AVANTS IRLANDAIS CHERCHERONTENCORE À FAIRE VALOIR LEUR SUPÉRIORITÉ. DÉCRYPTAGE. BÊTE NOIRE ET VERTE Q Par Nicolas ZANARDI [email protected] uatre mois ont passé, mais nul n’a oublié. On les revoit encore, ces Bleus un rien bravaches, ironisant avant le match sur la véritable force du XV du Trèfle. On les revoit aussi brisés, défaits, démolis après leur défaite face à ce même adversaire, véritable terminus d’une Coupe du monde dont le quart face aux Blacks ne fut finalement que le sinistre épilogue. Incapables de battre l’Irlande depuis 2011, les Tricolores avaient vécu l’enfer en deuxième période malgré les pertes des cerveaux irlandais O’Connell et Sexton, sans oublier le flanker O’Mahony. Les raisons de cette humiliation ? Elles doivent en premier lieu à un pourcentage de possession de balle proche du néant (30 %), dû lui-même à une domination totale des Irlandais dans les phases de conquête et reconquête du ballon. Alors certes, quatre mois après, O’Connell et O’Mahony ne seront pas là, mais ils étaient déjà absents lors de cette deuxième période au Millennium. Alors, comme les deux meilleurs perforateurs de chaque équipe (Sean O’Brien et Louis Picamoles) devraient manquer à l’appel pour cause de blessures aux ischios-jambiers, on peut légitiment penser que les clés de l’affrontement ont finalement peu changé… TONER ET HEASLIP, ÉCUEILS À ÉVITER Ces clés ? Elles passeront d’abord dans l’engagement que les Bleus mettront dans les rucks, mais surtout dans leur patience en défense (en ne risquant pas le « contest » impossible) et la circulation des avants autour des rucks, où la menace du poison Conor Murray plane en permanence. Autant de secteurs où le XV de France n’a précisément pas rassuré face à l’Italie, et dans lesquels les Irlandais chercheront une fois de plus à s‘engouffrer… Mais surtout, c’est au niveau de la conquête que ceux-ci souhaiteront frapper fort. Pas forcément en mêlée (où les absences sur blessure de Ross et healy ne sont pas vraiment compensées par McGrath et White, en difficulté samedi face aux Gallois), mais bien en touche, où le géant Devin Toner et Jamie Heaslip avaient considérablement gêné les Français en octobre. Peu présents au contre dans le camp français, les Irlandais s’étaient en revanche avérés redoutables dans leurs propres trente mètres où toutes les touches raccourcies (à 4 ou en 6+1) commandées au-delà du premier bloc de saut avaient été contrées. Un écueil que les avants de Yannick Bru devront, cette fois, réussir à éviter. ■ 18 Tournoi 2016 1re journée LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE Écosse - Angleterre : 9 - 15 Micro… > Nowell, un éclair dans la nuit ➠ On jouait la 50e minute de cette Calcutta Cup et, si la domination anglaise ne souffrait d’aucune contestation, celle-ci tardait à se traduire en points (6-7). Owen Farrell venait d’ailleurs tout juste de manquer une pénalité lorsque, sur le renvoi aux 22 mètres suivant, Jonathan Joseph eut la bonne idée de récupérer une chandelle montée par Ford, la première du match sous laquelle Finn Russell se montra trop court. Petit raté, grandes conséquences puisque, plusieurs relais des avants plus tard, une des rares initiatives au large des Anglais permit à Mako Vunipola et Owen Farrell de tromper Seymour et décaler leur ailier Jack Nowell, lequel résistait au retour de Stuart Hogg pour inscrire en coin l’essai de la victoire anglaise. Un éclair de fluidité dans la sombre nuit de Murrayfield... N. Z. ■ ÉCOSSE LE CŒUR JETÉ DANS UNE BATAILLE D’UN AUTRE TEMPS NE PERMET TOUJOURS PAS À L’ÉCOSSE DE MARQUER FACE À L’ANGLETERRE. DES HOMMES ET DES CHOIX George Kruis, le deuxième ligne, s’étend de tout son long pour inscrire le premier essai anglais. Photo Icon Sport ANGLETERRE APRÈS AVOIR PROMIS DE RENDRE SA FIERTÉ AU XV DE LA ROSE EN S’APPUYANT SUR SES POINTS FORTS HISTORIQUES, LE NOUVEAU SÉLECTIONNEUR EDDIE JONES A JOINT LES ACTES À LA PAROLE, AVEC UN SUCCÈS À MURRAYFIELD PRAGMATIQUE À L’EXTRÊME. LA PATTE JONES À Par Nicolas ZANARDI [email protected] quoi mesure-t-on la qualité d’un entraîneur ? Difficile à dire, au vrai. Certains ayatollahs prétendent, du haut de leur thébaïde, qu’un grand coach se reconnaît à l’empreinte qu’il peut poser sur un jeu, toujours le même quelle que soit l’équipe entraînée. Les plus pragmatiques, au contraire, affirmeront que les meilleurs n’ont pas d’idée préétablie, mais adaptent leur style en fonction de l’histoire d’une équipe, et surtout des hommes dont il dispose. Alors, à défaut d’avancer qu’Eddie Jones est le plus grand entraîneur du monde, on peut assurer dès aujourd’hui que ce dernier appartient à la deuxième catégorie… Car si certains espéraient voilà peu encore retrouver chez le XV de la Rose la justesse technique et la rapidité des micro-lancements qui ont fait le succès des Japonais lors du dernier Mondial, ceux-ci en sont d’ores et déjà pour leurs frais. Eddie Jones avait pourtant prévenu, dans la semaine, que celui-ci comptait rendre sa fierté à l’Angleterre autour de ses forces historiques, et effrayer à nouveau l’Europe par la puissance de ses avants. Alors, le moins que l’on puisse conclure de cette 123e Calcutta Cup, c’est que celui-ci n’a pas menti, Jones se montrant au diapason de 137 ans d’histoire pour sa grande première dans le Tournoi. « C’était très intéressant, souriait après la rencontre l’ancien coach du Japon. Pour ma première, je retiendrai surtout le moment où l’équipe est montée dans le bus pour se diriger vers le stade, au beau milieu de supporters écossais qui sortaient du pub. Au milieu de tous ces gars, il y avait un gosse avec son maillot blanc qui hurlait « Come on England, come on England ! » C’était un peu à l’image de l’ambiance de Murrayfield. Nos supporters ont essayé de chanter mais n’ont pu se faire entendre qu’à la fin. » MCGEECHAN : « IL PEUT REMERCIER LANCASTER » Ces derniers ayant pu in fine lancer des « Swing low, sweet chariot » enfin audibles, juste récompense d’une partie maîtrisée pendant 80 minutes par leurs protégés. « Je suis content de l’attitude de mon équipe, affirmait Jones. Nous aurions aimé jouer un rugby plus positif mais l’arbitre a laissé faire beaucoup de choses au sol, dans les deux camps d’ailleurs. Cela n’a pas permis d’avoir de sorties de balles rapides. Il a fallu s’adapter. Par moments, nous n’avons fait que défendre, et je n’ai pas l’impression que nous avons laissé à l’Écosse l’ombre d’une chance. De ce point de vue, qui est aussi le révélateur de l’état d’esprit d’une équipe, il n’y a que du positif à retirer. » Un constat partagé par la légende écossaise Ian McGeechan, pour qui Eddie Jones a réussi avec brio sa première dans le Tournoi, en dépit d’un spectacle que d’aucuns jugeront faiblard. « Ce n’était peut-être pas très beau, mais très efficace, adoubait le légendaire mamamouchi des Lions dans sa chronique du Telegraph. Il y avait de l’expérience et de la maîtrise dans ce qu’a réalisé cette équipe d’Angleterre. Celle-ci comptait plus de 500 sélections cumulées au coup d’envoi, et de ce point de vue Eddie Jones peut remercier Stuart Lancaster. Les Anglais sont venus avec l’idée d’un job à faire et l’ont réalisé à la perfection. Ils ont parfaitement su contrôler le ballon et le terrain, notamment en début de partie, pour bien s’installer dans le match. L’entente entre George Ford et Owen Farrell a été excellent puisqu’en permanence, Danny Care avait une solution en premier attaquant. Cela a également permis à Farrell de souvent décrocher dans le fond du terrain. » À LA SAUCE DES SARACENS C’est en effet dans le sillage du jeu au pied de leur doublette d’ouvreurs que les Anglais ont posé leur patte sur la partie, qui leur a permis d’inscrire leur deuxième essai à la retombée d’une chandelle de Ford, mais surtout de tuer dans l’œuf tous les espoirs écossais. « Le jeu de pression des Anglais a cantonné les Écossais à soixante-dix mètres de leur en-but. Je crois que la meilleure occasion écossaise vient d’une interception de Finn Russell dans ses propres 22 mètres, c’est dire… Forts de leur maîtrise du ballon et du terrain, les Anglais ont ensuite joué sur la puissance de leurs avants. L’essai de Kruis en est la parfaite illustration. » Une méthode qui, pour tout dire, nous a étroitement rappelé celle des Saracens. Tout sauf un hasard, puisque Eddie Jones a intégré dans son staff le cerveau de la « meute de loups » des Sarries, l’ancien treiziste Paul Gustard. Un brin ironique, si l’on veut bien se souvenir que le principal échec de la carrière de Jones remonte précisément à son passage chez les Sarries, entre 2007 et 2009. Comme quoi, ce dernier n’a pas la rancune tenace. Probablement aussi ce qui fait de lui un grand entraîneur… ■ Écosse - Angleterre ÉCOSSE > 15. Hogg; 14. Maitland, 13. Bennett, 12. Scott, 11. Seymour (23. D. Taylor 65e); 10. Russell, 9. Laidlaw (cap.); 7. Hardie, 8. Denton, 6. Barclay (20. Cowan 59e); 5. J. Gray (19. Swinson 70e), 4. R. Gray; 3. Nel (18. Fagerson 69e), 2. Ford (16. McInally 65e), 1. Dickinson (17. Reid 58e). 9 - 15 À EDIMBOURG - Samedi 17 h 50 67 000 spectateurs. Arbitre : M. Lacey (Irlande). Évolution du score : 0-5, 0-7, 3-7, 6-7 (MT) ; 6-12, 6-15, 9-15. ANGLETERRE : 2E Kruis (13e), Nowell (50e) ; 1T (13e), 1P (62e) Farrell. Non entré en jeu : 18. S. Hill, 22. Devoto, 23. A. Goode. ÉCOSSE : 3P Laidlaw (16e, 37e, 68e). Non entrés en jeu : 21. Hidalgo-Clyne, 22. Weir. ANGLETERRE > 15. M. Brown; 14. Watson, 13. Joseph, 12. Farrell, 11. Nowell; 10. Ford, 9. Care (21. B. Youngs 55e); 7. Haskell, 8. B. Vunipola, 6. Robshaw (20. Clifford 69e); 5. Kruis, 4. Launchbury (19. Lawes 46e); 3. Cole, 2. Hartley (cap.) (16. George 77e), 1. Marler (17. M. Vunipola 49e). LES MEILLEURS Pour l’Angleterre, B. Vunipola, Farrell, Ford, Hartley, Kruis, Haskell ; pour l’Écosse, Hogg, Hardie, R. Gray, Laidlaw. LES BUTEURS Laidlaw : 3P/4 ; Russell : 0DG/1. Ford : 0DG/1, Farrell : 1T/2, 1P/2 ; En bref... VERN COTTER FRUSTRÉ En conférence, le coach écossais Vern Cotter affichait sa frustration de ne pas avoir pu concrétiser ses temps forts et surtout de ne pas avoir su garder le ballon. Action symbolique, l’interception de Finn Russel en fin de match. « Nous interceptons ce ballon en deuxième mi-temps, et si nous allons au bout de cette action, nous pouvions gagner le match. » SOUVENEZ-VOUS, SIMON DANIELLI… Vous rappelez-vous de Simon Danielli, ce grand échalas qui sévit avec une besogne certaine sur l’aile gauche de l’Écosse pendant 32 sélections, étalées entre sur huit saisons 2003 et 2011 ? Non ? Pour ainsi dire, nous non plus. Sauf que le nom de ce dernier est régulièrement revenu à la mode ces derniers jours. D’abord parce qu’il demeure toujours le dernier joueur du XV du Chardon à avoir inscrit un essai à l’Angleterre, en 2004. Mais surtout, dans les tabloïds anglais, parce que son ex-épouse Danielle Bux vient tout juste de divorcer d’avec l’ancien international de foot anglais Gary Lineker. On a la gloire que l’on peut… L Par Cédric CATHALA [email protected] ’Écosse n’y arrive pas, drivée par Vern Cotter ou un autre, elle n’a pas marqué d’essai face à l’Angleterre à Murrayfield depuis 2004, les statistiques ont ceci de poétique, c’est qu’elles ne disent pas tout mais elles en disent suffisamment pour comprendre le message. Et à vrai dire, il nous semble que cette rencontre aurait pu durer jusqu’à lundi matin que les Écossais y seraient encore. La faute à qui, la faute à quoi ? Les hommes et leurs choix, c’est dire l’ampleur du chantier. Les Écossais, individuellement sont-ils moins bons que les Anglais ? C’est en grande partie vrai même si tout le monde n’est pas à mettre dans le même panier et même si l’écart paraît infime. Chez les avants tout d’abord, les Écossais ont rivalisé avec une première ligne guidée par l’inoxydable Ross Ford, mettant même au supplice à trois reprises au moins son homologue anglaise et à des moments du match très éloignés (mis à part lors de l’entrée du pilier gauche remplaçant, Fagerson qui s’illustra notamment par une magnifique poussée dans l’axe… de la touche, dès son entrée). La touche fut moins dominatrice qu’elle ne l’est habituellement perdant trois de ses lancers et n’en grappillant qu’un aux Anglais. Les troisième ligne ailes n’ont en revanche rien à envier à leurs homologues. Le duo Barclay - Hardie est un poison en défense et capable de se mêler au moindre ballon de récupération. Le nœud du problème se situe au poste de numéro 8. David Denton ne possède pas cette combinaison de puissance de pénétration et d’intelligence de Billy Vunipola, véritable chef d’orchestre anglais, capable de remettre plusieurs fois, sur une même action, son équipe dans l’avancée ; capable aussi de relever le ballon au bon moment sur des mêlées anglaises en souffrance. L’Écosse n’a pas ce joueur et ce fut criant au plus fort de la domination écossaise dans la deuxième moitié de la première mi-temps. Pendant plus de trois minutes, les tentatives écossaises se sont heurtées à l’organisation défensive anglaise, obligeant Laidlaw ou Hogg à avancer par un jeu de pression stérile puisque Mike Brown, aidé par ses ailiers Watson et Nowell n’ont quasiment jamais failli. UNE LIGNE SANS INSPIRATION Derrière enfin, il manque à l’Écosse un maître à jouer. L’ouvreur Russell ne pèse pas sur les choix de variation offensive et Laidlaw, précieux au pied n’a pas eu la lucidité nécessaire pour continuer à travailler avec ses avants, alors que les hommes de Cotter campaient dans les 22 mètres anglais. La paire de centres Scott et Bennett fut assez discrète, mention bien aux ailiers Seymour et Maitland, soutiens efficaces sur le jeu de pression offensif, mention très bien à Sturt Hogg, encore une fois insaisissable. Action symbole de tous ces manques, cette passe de Ben Youngs interceptée par Russell qui se trouve face à un boulevard de cent mètres mais qui ne voit pas Hogg à son extérieur et tape un coup de pied à suivre qui meurt en touche aux 40 mètres. Quand on vous dit que la qualité des hommes et leurs choix expliquent bien souvent victoires et défaites. ■ Le match Infranchissables ! Face à une Angleterre assez conforme au groupe qui avait disputé la Coupe du monde, on attendait beaucoup d’une Écosse en pleine progression ; Hélas, le scénario ne fut pas surprenant avec une Angleterre sûre de son organisation défensive et capable de déborder dès qu’elle accéléra le jeu. L’Angleterre d’Eddie Jones manquait la première munition avec un drop de Ford passant à gauche des poteaux. Quelques minutes plus tard, l’ailier anglais Nowell amenait le danger par un coup de pied de pression après débordement, obligeant Hogg à entrer et aplatir dans l’en-but. La mêlée anglaise qui s’en suivit déboucha sur le premier essai anglais par le deuxième ligne Kruis qui échappait après un nouveau regroupement au plaquage de Richie Gray. Très précieux dans le jeu au pied, Hogg remontait un ballon jusque dans le camp anglais, ces derniers se mettaient à la faute et permettaient à Laidlaw de recoller au score. Les Écossais qui dominèrent les vingt dernières minutes furent incapables de franchir, n’inscrivant que trois points supplémentaires avant la mi-temps. Le scénario de la seconde période fut dicté par les Anglais qui au bout d’une séquence de neuf temps de jeu parvient à déborder les Écossais par Nowell. 6-12 à la 47e, l’alternance de bonnes mais infructueuses séquences d’Écossais obligés d’avancer (ou de rendre) par du jeu au pied, ne changea rien au dénouement. Deux pénalités de part et d’autre vinrent compléter le score alors que Russell eut la balle de match dans les mains. Il oubliait Hogg à son extérieur et décochait un coup de pied à suivre… en touche. Score final : 9-15. C. C. ■ Tournoi 2016 Analyse 19 LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE Écosse QUE VAUT CETTE ÉCOSSE QUE NOUS AVIONS QUITTÉE AU LENDEMAIN D’UN QUART DE FINALE DE MONDIAL PERDU, D’UN POINT, FACE À L’AUSTRALIE ? FRANCHIR... AU PIED ! A Par Cédric CATHALA [email protected] u jeu des comparaisons entre l’équipe d’Écosse qui nous avait enthousiasmés en quart de finale de Coupe du monde face à l’Australie et celle qui a, une nouvelle fois chuté sur sa pelouse de Murrayfield samedi soir face à l’Angleterre, il faut avouer que l’on ne voit pas bien dans quel secteur celle-ci a véritablement franchi un cap. La conquête ? Bof ! En touche, les blocs sont toujours aussi mobiles et plutôt efficaces autour des frères Gray, c’est une fois au sol que le maul constitué a du mal à avancer lorsque le choix de lancement se fait au près. La mêlée ? Bof ! Plutôt bonne face à son homologue anglaise elle ne l’a pas été suffisamment pour contrer les introductions adverses et gêner les sorties que Billy Vunipola a eu l’intelligence d’abréger quand il sentait poindre le danger de la pénalité. La défense ? Oui ! 134 plaquages tentés, deux manqués, 92 % de réussite et… deux essais encaissés. Un au bout de deux temps de jeu, l’autre au terme du neuvième. Significatif, pas vraiment. Le jeu au pied ? Ça dépend ! Doit-on appeler cela du jeu d’occupation lorsqu’il s’agit d’aller jouer chez l’adversaire mais qu’au final la pression s’inverse ? Le duel Stuart Hogg — Mike Brown aura tourné à l’avantage de l’Écossais, les points de ces derniers ne furent-ils pas inscrits après un pressing efficace consécutif à ce jeu au pied ? ABSENCE DE FRANCHISSEUR Et c’est bien là la seule arme qu’il reste aux hommes de Vern Cotter. Incapables, aujourd’hui, comme hier face à l’Australie, de tenir, faute de franchisseur, le ballon sur des séquences longues qui avancent. Incapables également de trouver les ressources mentales pour avoir la lucidité de réduire leurs ambitions offensives à du jeu axial plutôt que de chercher à pénétrer sur les deuxièmes temps de jeu au centre du terrain ou plus prématurément encore au large. Paradoxal, nous direz-vous, d’en appeler à du jeu axial sans joueur qui franchisse. Pas forcément lorsque la défense adverse vous attend justement dans ses zones plus éloignées. Dans ses choix enfin, la triple casquette portée par Laidlaw, aujourd’hui, buteur, maître à jouer et capitaine, n’est-elle pas trop lourde pour un seul homme, aussi talentueux soit-il ? Hélas, ce dernier paraît bien mal entouré aujourd’hui avec un numéro 8 David Denton à la peine et un ouvreur Finn Russell hors sujet. ■ Billy Vunipola, incontestable « Man of the match » de cet Écosse - Angleterre. Sa force de pénétration et son intelligence de jeu en font le rouage essentiel du jeu anglais. Et derrière lui, le frère Mako est au diapason (en bas à droite). Photos Icon Sport L’Angleterre RELANCÉ PAR EDDIE JONES QUI SOUHAITE EN FAIRE SON HOMME DE BASE, BILLY VUNIPOLA A LIVRÉ UNE PARTIE TITANESQUE FACE À L’ÉCOSSE. DE MAUVAIS AUGURE POUR LES FUTURS ADVERSAIRES DE L’ANGLETERRE. BILLY THE CAÏD L Par Nicolas ZANARDI [email protected] e propre des joueurs d’exception consiste probablement à compter autant de thuriféraires que de farouches détracteurs. Et il ne s’agit pas là que d’une exception française… Ainsi, s’il a fallu quasiment sept ans à Louis Picamoles pour acquérir un statut d’incontestable derrière la mêlée du XV de France, le cas de Billy Vunipola est quasiment semblable de l’autre côté de la Manche. Sélectionné pour la première fois en 2013, le colosse d’origine tonguienne n’a étonnamment jamais convaincu les sceptiques en Angleterre au point de faire passer en pertes et profits sa blessure au genou subie face au pays de Galles au mois de septembre, alors qu’il s’agit probablement du vrai tournant de la Coupe du monde pour l’Angleterre… Il faut ainsi croire que, pour résoudre les faux problèmes créés par les joueurs dont on attend toujours plus, un œil extérieur s’avère indispensable. Heureusement pour l’Angleterre, l’œil extérieur en question était l’un des plus avisés qui soient en la personne d’Eddie Jones. Le nouveau sélectionneur n’hésitant pas à faire confiance au numéro huit des Saracens, deux mois seulement après son retour à la compétition. Un choix fort payé en retour, Billy Vunipola se voyant élu homme du match face à l’Écosse. « Il n’a pas fait un mauvais match, non ? Ironisait Jones en conférence de presse. J’ai lu beaucoup d’articles ces derniers temps selon lesquels il était trop lent pour faire un bon numéro huit. Moi, je trouve que pour un numéro huit lent, il a plutôt fait un bon match… » JONES : « IL PEUT DEVENIR LE MEILLEUR NUMÉRO 8 DU MONDE » Les sacro-saints chiffres ne disent pas le contraire, avec plus de cinquante mètres parcourus, cinq défenseurs battus, des ballons relevés avec efficacité derrière une mêlée chahutée et, surtout, neuf plaquages réussis, son traditionnel point faible. « Il peut devenir le meilleur numéro huit du monde, j’en suis certain, avançait Eddie Jones. Nous cherchons à le faire progresser en lui demandant de ne pas se proposer seulement aux côtés de son numéro 9, mais aussi à l’extérieur de son ouvreur. Là, il peut faire des ravages. » À condition toutefois que le char d’assaut de Watford parvienne à s’affranchir d’une paradoxale timidité, principal écueil à son épanouissement dans le jeu… Or pour ce faire, ce fin psychologue d’Eddie Jones n’a pas hésité à nouer avec son arme absolue une relation particulière, propice à la mise en confiance de l’intéressé. « On a tous entendu beaucoup d’histoires à propos de lui, confiait dans la semaine Billy Vunipola. Pour l’instant, on n’a vu de lui que le côté « bon flic. » Je l’aime beaucoup, mais je n’ai pas envie du tout coup de voir le méchant… Il est un peu comme ce professeur à l’école que vous aimez beaucoup et que vous ne voulez pas mettre en colère. Vous savez qu’avec lui, lorsqu’on est en situation de lui demander pardon, il est déjà trop tard. » Galles POUR TENIR EN ÉCHEC L’IRLANDE SUR SES TERRES, LES GALLOIS SE SONT APPUYÉS SUR UNE DÉFENSE DE FER DONT LE MEILLEUR EXEMPLE N’EST AUTRE QUE LE CENTRE JAMIE ROBERTS. LE MUR ROUGE A Par Simon VALZER [email protected] vec 163 plaquages réalisés contre 154, on peut dire que Gallois et Irlandais se sont rendus coup pour coup dans le secteur de la défense. Sauf que, faute de constance (et probablement victimes d’une mauvaise gestion de leur effort), les Irlandais n’ont pas effectué le travail de sape escompté. Les Gallois, eux, l’ont bien fait. Solidaires, précis et efficaces, les Diables rouges ont tenu la ligne face au jeu irlandais, lequel était volontairement axé sur le défi au près pour éviter la fameuse défense inversée galloise, prompte à gagner de précieux turnovers. À l’issue du match, l’envie galloise peut se lire dans les chiffres : le pilier gauche Evans totalise quinze plaquages, soit trois de plus que le deuxième ligne Charteris, et autant que le flanker Tipuric. le troisième ligne centre Taulupe Faletau, lui, en a effectué vingt et un… LE FRANGIN AU DIAPASON VINGT ET UN PLAQUAGES POUR ROBERTS ! Or, pour éviter de mettre son maître en colère, Billy Vunipola n’a qu’une mission : oublier sa proverbiale douceur pour tout détruire sur le terrain. « Pour Eddie, nous avons été trop gentils ces derniers temps, révélait Vunipola. Dans le passé, nous avons été trop laxistes. Il attend de nous que nous trouvions les bonnes raisons, les bonnes motivations pour devenir des démons. Il y a toujours des petits incidents dans un match, comme reculer sur un impact. Lorsque cela arrivait dans le passé, nous avions tendance à passer rapidement à autre chose. Et pour cela, Eddie veut une nouvelle attitude de notre part. Il n’exige pas de ne jamais reculer, mais veut que si cela arrive, cela nous surmotive pour écraser notre adversaire la fois suivante. C’est cette attitude de gagneur, cette intensité, qu’il attend de nous. Chacun l’a en soi, il faut juste trouver les ressources pour la faire ressortir. » Un démon qui, chez Billy Vunipola, a quelque chose de proprement effrayant. Alors ajoutez à cela que le frangin Mako semble s’être mis sur le même tempo que son cadet lors de son entrée en jeu (signant d’ailleurs deux interventions décisives sur l’essai de Nowell) et vous comprendrez un peu mieux pourquoi, cette année encore, la patrie Vunipola risque de faire parler d’elle, guidée par leur nouveau père adoptif… ■ Un score déjà conséquent pour un troisième ligne. Mais aussi surprenant que cela puisse paraître, le centre Jamie Roberts l’égale. Le centre des Harlequins a littéralement écœuré ses adversaires qui, en dépit de ses interventions toujours aussi percutantes, s’entêtaient à venir s’empaler sur lui. À un moment, on a presque eu mal pour ses vis-à-vis, Robbie Henshaw et Jared Payne, tant ces derniers semblaient rebondir sur la carcasse du colosse gallois. L’autre avantage des Gallois, c’est la conservation. La preuve, c’est cette ahurissante séquence de vingt-huit temps de jeu qui est pourtant intervenue à une période où les organismes sont censés être fatigués, à la 68e minute. Certes, celle-ci peut paraître parfois stérile : d’ailleurs, les Gallois ne comptent pas le moindre franchissement. Un fait plutôt étonnant au vu de la dimension physique de leur centre du terrain avec Roberts et Davies. Mais cela s’explique : le premier a souvent été utilisé en re-dynamiseur de ballons lents et a souvent défié une défense placée, tandis que le second a brillé par son jeu au pied rasant qui a souvent semé la zizanie dans le fond de terrain irlandais. Les Écossais, futurs adversaires des Gallois sont donc prévenus : contre les Diables rouges, le danger peut venir de partout. ■ 20 Tournoi des 6 Nations Les autres France - Italie Résultats & classements Moins de 20 ans Angleterre LES BLEUETS ONT ENTAMÉ DE LA PLUS BELLE DES MANIÈRES LE TOURNOI 2016 PAR UNE VICTOIRE ÉCLATANTE AU DÉPENS DES ITALIENS (40-3), VENDREDI SOIR À NEVERS. SEPTAR, LA PLAQUE TOURNANTE Par Antoine DESCHAMPS Tournoi féminin 11e journée (5-7 février) Bath (d) - Gloucester Harlequins (d) - Northampton Leicester (d) - Sale Wasps - Newcastle (d) Exeter (d) - Saracens London Irish - Worcester (d) Classement 1. Saracens 2. Exeter 3. Leicester 4. Harlequins 5. Wasps 6. Sale 7. Northampton 8. Gloucester 9. Bath 10. Worcester 11. London Irish 12. Newcastle 11-15 23-27 3-10 9-8 11-14 20-13 Pts J. 45 11 40 11 34 11 33 11 28 11 26 10 26 11 25 11 18 10 13 11 12 11 12 11 G. 10 8 8 6 6 5 5 5 3 2 3 2 N. 0 0 0 1 0 1 0 1 0 0 0 1 P. Bon. 1 5 3 8 3 2 4 7 5 4 4 4 6 6 5 3 7 6 9 5 8 0 8 2 G. 9 8 8 9 8 8 6 5 5 4 4 0 N. 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0 P. Bon. 4 4 5 8 5 8 3 3 5 5 4 4 6 4 5 7 7 7 9 5 8 2 13 7 Ligue celte A Match en retard ussi large soit-il, ce succès a laissé un sentiment d’inachevé à Thomas Lièvremont. La f aute à u ne deuxième période moins maîtrisée, faisant dire au manager des Bleuets que « les AngloSaxons sauront, eux, trouver les solutions ». Avant de perdre un peu les pédales au retour des vestiaires parce qu’aussi, les Transalpins proposèrent une dose supplémentaire de résistance, les Français avaient régalé le public du Pré-Fleuri. Le festival des garçons vêtus de rouge commença pourtant par un couac. La première mêlée, intense, interminable, quasi immobile, finit par faire craquer Clément Castets. Le capitaine et pilier gauche tricolore offrit les trois premiers points au pied de l’ouvreur Leonardo Mantelli. Personne ne se doutait qu’il s’agissait des derniers. Dans la foulée, les Bleuets s’installèrent dans le camp adverse. Les avants, alimentés par un alignement souverain où plana le deuxième ligne Florian Verhaegue et dynamisés par l’excellent troisième ligne centre Anthony Jelonch, firent souffrir mille maux aux Italiens. Le premier essai fut d’ailleurs inscrit après un bel effort collectif. Derrière, la différence était criante entre des Azzurri un peu tendres et des Bleuets bien mieux armés autour de leur plaque tournante, le centre Atila Septar. Aplatis comme une pizza, les visiteurs basculèrent dans l’indiscipline. Un grattage au sol, un carton jaune, un essai. Un plaquage dangereux, un autre carton, un nouvel essai. Puis, à q u i n z e c o n t r e q u i n z e, l e s Français bouclèrent cette mitemps sur une pépite. Capté proprement en touche, le cuir Ulster - Newport Dragons (d) Classement 1. Scarlets 2. Connacht 3. Ulster 4. Leinster 5. Edimbourg 6. Munster 7. Ospreys 8. Glasgow 9. Cardiff 10. Newport Dragons 11. Zebre 12. Trévise 17-15 Pts J. 40 13 40 13 40 13 39 12 37 13 36 12 30 13 29 11 27 12 21 13 18 12 7 13 Espagne Alcobendas (o) - Cisneros Madrid (o) El Salvador (o) - Ordizia Getxo - Valladolid RAC (o) Hernani - Santander (o) Pozuelo Madrid - FC Barcelone (o) Santboiana (o) - Gernika Dans le sillage du centre briviste Attila Septar, les trois-quarts tricolores ont profité du beau travail des avants pour bonifier les nombreux ballons qu’ils ont eu à jouer. Photo Isabelle Picarel vola jusqu’à Septar qui servit à son intérieur le nouveau chouchou du Pré-Fleuri, Gabriel N’Gandebe. La flèche massicoise fit admirer sa pointe de vitesse et donna à Damian Penaud le loisir de planter le quatrième essai. LES REMPLAÇANTS À LA FÊTE Si tout baignait dans l’huile pour les élèves d’Olivier Magne et Didier Faugeron, le second plat manqua d’épices. Le spectacle baissa nettement en intensité, les maladresses remplaçant la précision. Il fallut attendre plus de vingt minutes pour que le planchot se réveille, une pénaltouche permettant au pack de propulser derrière la ligne le puissant toulousain, Peato Mauvaka. « Il y a des points sur lesquels nous sommes très contents », confia Lièvremont. On rangera dans cette catégorie l’ultime action, ce petit côté initié par Jelonch derrière sa mêlée, ciselé par Baptiste Couilloud le long de la ligne et terminé sur un alliage vitesse-puissance-technique par Pierre Mignot. Cet essai que transforma du bord de touche Anthony Belleau, im- pliqua deux remplaçants. Preuve que l’effectif des jeunes Français est en mesure d’adhérer au grand projet des XV de France. À confirmer dès vendredi à Narbonne face aux redoutables Irlandais. ■ France - Italie À SERMOISE-SUR-LOIRE - Vendredi 21 heures - France bat Italie 40-3 (26-3). Arbitre : M. Ewan (Galles). 5 300 spectateurs. FRANCE : 6E Jelonch (8e), Castets (17e), Verhague (22e), Penaud (39e), Mauvaka (63e), Mignot (80e) ; 5T Belleau (8e, 17e, 22e, 63e, 80e). ITALIE : 1P Mantelli (3e). Cartons jaunes : Fragnito (17e), Schiabel (21e). FRANCE 15. Buros (Pau) ; 14. N’Gandebe (Massy ; 23. Mignot, Grenoble 53e), 13. Penaud (Clermont), 12. Septar (Brive ; 22. Arrate, Biarritz 52e) ; 11. Pilati (Bordeaux-Bègles) ; 10. Belleau (Toulon), 9. Kaiser (Narbonne ; 21. Couilloud, Lyon 73e) ; 7. Grenod (Toulon ; 20. Cancoriet, Clermont 59e), 8. Jelonch (Castres), 6. Voisin (Racing) ; 5. Tanguy (La Rochelle ; 19. Hannoyer, Castres 52e), 40 - 3 4. Verhaegue (Toulouse) ; 3. Setiano (Toulon ; 18. Simutoga, Clermont 47e), 2. Fourcade (Grenoble ; 17. Mauvaka, Toulouse 35e), 1. Castets (cap.) (Montpellier ; 16. El Ansari, Massy 62e). ITALIE 15. Sperandio ; 14. Bruno, 13. Dal Zilio, 12. Schiabel, 11. Masato ; 10. Mantelli (22. Mokom 46e), 9. Trussardi (21. Panunzi 62e) ; 7. Pettinelli (20. Ciotoli 54 e), 8. Venditti, 6. Fragnito (cap.) ; 5. Krumov, 4. Mantegazza (19. Ortis 51e) ; 3. Riccioni (18. Ceccato 47e), 2. Manfredi (16. Makelara 51e), 1. Rimpelli (17. Borean 70e). Non entré en jeu : 23. Dho. LES MEILLEURS Pour la France, N’Gandebe, Penaud, Septar, Kaiser, Jelonch, Hannoyer, Verhaegue, Simutoga, Mauvaka ; à Italie, Schiabel, Pettinelli, Fragnito, Krumov, Riccioni. L’AFFRONT DE 2015 EST LAVÉ Par Philippe SÉVY près coup, la capitaine française Gaëlle Mignot réfutait l’esprit de vengeance comme unique motivation : « Nous avions à cœur de faire quelque chose de bien. Nous nous étions répété durant toute la semaine qu’il fallait mettre beaucoup d’envie et de détermination. C’est ce que nous avons fait et nous nous sommes rendus le match facile grâce à notre engagement. » La Montpelliéraine et ses partenaires surent maintenir un rythme élevé durant toute la rencontre. Elles réalisèrent deux mi-temps d’égale tenue. Pour preuve, elles inscrivirent trois essais dans chaque période et pratiquement autant de points (20 puis 19). Le paquet d’avants paya d’exemple. Safi N’Diaye, dans le rôle de courroie de distribution, trouva le soutien tonitruant de ses consœurs de la troisième ligne, Coumba Diallo et Pauline Rayssac. Devant, l’attelage formé d’Audrey Forlani (deux essais pour son compte personnel) et Céline Ferer multiplia les départs dans l’axe. La première ligne n’était pas en reste, à l’instar de la capitaine Gaëlle Mignot. Outre cette activité dans le champ, le pack n’oublia pas d’affirmer sa supériorité dans les phases de conquête, ce qui amena un essai de pénalité et deux autres sur des grou- pés-pénétrants après touche. Mais l’équipe de France sut ne pas s’enfermer dans le seul rugby de puissance. Elle mit aussi de la vitesse et alterna avec bonheur, n’hésitant pas à déployer ses actions. Les deux essais de l’arrière Julie Billes, intercalée, et d’Élodie Poublan, en coin, vinrent d’ailleurs concrétiser cette détermination à écarter autant que possible. Le public bressan (7 000 spectateurs malgré l’heure tardive et la retransmission à la télévision) était aux anges, lui qui fit un triomphe final aux Tricolores, après avoir fait retentir la Marseillaise à de multiples reprises tout au long de la soirée. SOLIDES EN DÉFENSE Les Italiennes dans tout ça ? Rajeunie et renouvelée, l’équipe transalpine fut réduite à la portion congrue. Elle ne sortit de son camp que sur quelques ballons grappillés, remontés vainement par des courses solitaires de Stefan ou Furlan. Insuffisant pour percer la défense farouche des Bleues, en rouge samedi soir. Après leur triomphe, les Françaises ne se laissèrent pas longtemps bercer par la chaleur de l’accueil burgien. Gaëlle Mignot eut tôt fait de recadrer la troupe : « Nous avons bien commencé le Tournoi 2016. Mais nous devons garder notre ligne de conduite pour la suite ! » La suite s’écrira dès samedi à Perpignan (21 heures, stade Aimé-Giral) face à l’Irlande, facile vainqueur du pays de Galles (21-3) pour son entrée dans la compétition. ■ France - Italie 39 - 0 À BOURG-EN-BRESSE - Samedi 21 heures - France bat Italie 39-0 (20-0). Arbitre : Mme Cox (Angleterre). 7 000 spectateurs. FRANCE : 6E Billes (5e), Forlani (16e, 62e), Mignot (23e), de pénalité (50e), Poublan (70e) ; 3T (23e, 50e, 62e), 1P (33e) Abadie. ITALIE : Cartons jaunes : Cucchiella (67e). Non entrés en jeu : 18. Nicoletti, 19. Ruzza,, 21. Folli. FRANCE 15. Billes (Montpellier ; 22. Bertrand, Toulouse 67e) ; 14. Boujard (Montpellier), 13. Godiveau (Bobigny), 12. Poublan (Montpellier), 11. Delas (Tarbes) ; 10. Abadie (Blagnac-Saint-Orens ; 21. Imart, Toulouse 64e), 9. Rivoalen (Lille-Villeneuve-d’Ascq ; 20. Sansus, Toulouse 51e) ; 7. Rayssac (Montpellier ; 19. Annery, Bobigny 60e), 8. N’Diaye (Montpellier), 6. Diallo (Bobigny) ; 5. Forlani (Blagnac-Saint-Orens), 4. Ferer (Bayonne ; 18. Ménager, Lille-Villeneuve-d’Ascq 51 e ) ; 3. Duval (Caen ; 23. Carricaburu Lons 51e), 2. Mignot (cap.) (Montpellier ; 16. Sochat Bordeaux 65e), 1. Arricastre (Lons ; 17. Traoré Toulouse 65e). ITALIE 15. Furlan ; 14. Magatti, 13. Sillari, 12. Rigoni, 11. Stefan ; 10. Schiavon (22. Zangirolami 60e), 9. Barattin (cap.) ; 7. Este (20. Pillotti 60e), 8. Giordano, 6. Arrigheti. ; 5. Trevisan, 4. Locatelli (17. Giacomolli 69e) ; 3. Gai (16. Cammarano 55e), 2. Bettoni, 1. Cucchiella. LES MEILLEURS À France, Mignot, Ferer, Forlani, Diallo, Rayssac, N’Diaye, Poublan, Billes ; à Italie, Locatelli, Stefan, Furlan. Classement 1. Valladolid RAC 2. El Salvador 3. Cisneros Madrid 4. Santboiana 5. Santander 6. Alcobendas 7. Ordizia 8. Getxo 9. FC Barcelone 10. Hernani 11. Gernika 12. Pozuelo Madrid Pts J. 58 13 54 15 53 15 52 15 47 14 45 15 32 15 31 15 29 14 20 15 19 15 10 15 G. 12 11 11 10 9 9 5 6 5 4 3 1 N. 0 1 0 0 1 0 0 0 2 0 0 0 27-36 43-14 5-27 20-34 5-29 40-10 P. 1 3 4 5 4 6 10 9 7 11 12 14 Bon. 10 8 9 12 9 9 12 7 5 4 7 6 Belgique Match en retard Ottignies (o) - Kituro Shaerbeek 30-12 Classement - 1. Dendermonde, 42 pts; 2. Waterloo, 35 pts; 3. Soignies, 21 pts; 4. La Hulpe, 18 pts; 5. Frameries, 16 pts; 6. Kituro Shaerbeek, 13 pts; 7. Ottignies, 12 pts; 8. Boitsfort, 8 pts. Italie 10e journée (6 février) Calvisano - Piacenza (d) FO Rome - Lazio Rome (d) L'Aquila (d) - Viadana (o) Mogliano - San Dona Rovigo - Padoue (d) Classement 1. Calvisano 2. Rovigo 3. Padoue 4. Mogliano 5. Viadana 6. San Dona 7. FO Rome 8. Lazio Rome 9. Piacenza 10. L'Aquila 19-13 13-10 33-40 5-15 23-16 Pts J. 41 10 39 10 35 10 31 10 26 10 24 10 19 10 19 10 7 10 3 10 G. 9 8 7 7 5 5 3 4 1 0 N. 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0 P. Bon. 1 5 2 7 3 7 3 3 4 4 4 2 7 7 6 3 9 3 10 3 Tournoi Moins de 20 ans 1re journée Ecosse - Angleterre France - Italie Irlande - Galles Classement 1. France 2. Ecosse 3. Galles 4. Irlande 5. Angleterre 6. Italie 1re journée Ecosse - Angleterre France - Italie Irlande - Galles Classement 1. France 2. Angleterre 3. Irlande 4. Galles 5. Ecosse 6. Italie 0-32 39-0 21-3 Pts 2 2 2 0 0 0 J. 1 1 1 1 1 1 G. 1 1 1 0 0 0 N. 0 0 0 0 0 0 P. 0 0 0 1 1 1 G.A. 39 32 18 -18 -32 -39 Tournoi B 1re journée Géorgie - Allemagne Roumanie - Portugal Russie - Espagne Classement 1. Géorgie 2. Roumanie 3. Russie 4. Espagne 5. Portugal 6. Allemagne 59-7 39-14 22-20 Pts 26 20 17 15 5 1 J. 6 6 6 6 6 6 G. 6 4 4 3 1 0 N. 0 0 0 0 0 0 P. 0 2 2 3 5 6 G.A. 168 66 -14 30 -73 -177 Americas 6 nations 1re journée Chili - Brésil Canada - Uruguay Etats-Unis - Argentine A Classement 1. Canada 2. Chili 3. Argentine A 4. Etats-Unis 5. Brésil 6. Uruguay 25-22 33-17 35-35 Pts 2 2 1 1 0 0 J. 1 1 1 1 1 1 G. 1 1 0 0 0 0 N. 0 0 1 1 0 0 P. G.A. 0 16 0 3 0 0 0 0 1 -3 1 -16 Circuit mondial à VII 15e journée (7 février) FÉMININES EN MARS DERNIER, LES FRANÇAISES S’ÉTAIENT INCLINÉES 17 À 12 EN ITALIE, CE QUI LEUR COÛTA LE GRAND CHELEM 2015. SAMEDI, À BOURG-EN-BRESSE, LES BLEUES ONT LARGEMENT DOMINÉ LES TRANSALPINES. A LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE 24-6 40-3 24-35 Pts 2 2 2 0 0 0 J. 1 1 1 1 1 1 G. 1 1 1 0 0 0 N. 0 0 0 0 0 0 P. 0 0 0 1 1 1 G.A. 37 18 11 -11 -18 -37 Tournoi de Sydney (4e étape) Poule A Nouvelle-Zélande, Australie, Canada, Portugal Poule B Afrique du Sud, Kenya, Ecosse, Russie Poule C Fidji, Argentine, Samoa, France Poule D Angleterre, Etats-Unis, Japon, Galles LES FRANÇAIS Phase de poules France - Argentine France - Fidji France - Samoa Phases finales BOWL Quart de finale France - Ecosse SHIELD Demi-finale France - Galles LES AUTRES FINALES Cup Nouvelle-Zélande - Australie Plate Argentine - Kenya Bowl Canada - Samoa Shield Galles - Russie Petite finale de Cup Fidji - Afrique du Sud 7-17 5-49 14-29 19-22 5-22 27-24 24-0 17-12 26-19 26-12 Classement 1. Afrique du Sud, Fidji, Nouvelle-Zélande, 47 pts ; 4. Australie, Argentine, 54 pts ; 6. Angleterre, 51 pts ; 7. Etats-Unis, 49 pts ; 8. Kenya, 42 pts ; 9. France, 29 pts ; 10. Samoa, 28 pts ; 11. Écosse, 27 pts ; 12. Canada, 21 pts ; 13. Galles, 14 pts ; 14. Japon, Portugal, 8 pts ; 16. Russie, 7 pts ; 17. Zimbawe, 1 pt. ● La poule était annoncée coriace et elle le fut pour les Français. Bilan de la première journée : trois matchs, trois défaites. Trois rencontres aux physionomies bien différentes. En effet, face aux Argentins, les Bleus ont longtemps cru pouvoir l’emporter et mené même à la pause avant de craquer sur la fin (17-7). Pour leur deuxième rendez-vous face aux Fidjiens, c’était opération portes ouvertes (49-5). Enfin, face aux Samoa, les partenaires de Julien Candelon ont toujours couru après le score (29-14). Dimanche, le VII de France s’est de nouveau incliné deux fois, face à l’Ecosse (22-19) et au pays de Galles (22-5), deux adversaires pourtant à sa portée. Au classement final, rien ne bouge pour les Tricolores, toujours englués à la neuvième place. Cette étape de Sydney a été remportée par les Néo-Zélandais, face aux Australiens, ce qui leur permet de remonter à la première place, ex æquo avec les Fidjiens et les Sud-Africains. Prochain rendez-vous à La Vegas (4-7 mars). En bref... MOINS DE 20 ANS FÉMININES : BELLE VICTOIRE FACE À LA SÉLECTION BASQUE Les moins de 20 ans féminines, qui entameront les choses sérieuses dans un mois face aux Anglaises, ont battu une sélection du Pays basque samedi à Hernani (42-5). Physiquement plus fortes et aux automatismes bien plus huilés, les Tricolores ont fini par prendre l’ascendant. Pour autant, l’équipe de France ne menait que 17 à 5 à la pause. Mais la défense basque a fini par craquer en deuxième période sous la répétition des assauts. Les Tricolores se rendront à Esher, dans la banlieue de Londres, le samedi 5 mars (à 14 heures) avant de recevoir ces mêmes Anglaises deux semaines plus tard à Chartes (13 heures). Pour rappel, les Bleuettes restent sur quatre victoires d’affilée face à leurs homologues de la Rose. XV BASQUE Pérez ; Murray, Cacho, Lorenzo, Cenderent ; (o) Boudon, (m) Fernández ; Solano, Puerta, Salinas ; Brust, Haiçaguerre ; Amigorena, Argagnon, Guntin. Remplaçantes : Irigoien, Ormazabal, Etxebarrieta, Igezabal, Menanteau, Barrutieta, Reyes, Belakortu. FRANCE Filopon (Sassenage) ; Sanch (Montpellier), Ménager (Lille-Villeneuved’Ascq), Neisen (Blagnac-Saint-Orens), Baguette (Tarbes) ; (o) Faure (Perpignan), (m) Mias (Sassenage) ; Hermet (Toulouse), Thimon (Bobigny), Hamon (Rennes) ; Combebias (Toulouse), Lecat (Lille-Villeneuve-d’Ascq) ; Lapoujade (Bordeaux), Chailloux (Lyon), Deshayes (Caen). Remplaçantes : Abderemane (Bobigny), Buzenet (Rennes), Saheb (Romagnat-Clermont), Touye (Blagnac-Saint-Orens), Soulard (Blagnac-Saint-Orens), Diraison (Mont-de-Marsan), Vanthournout (Mont-de-Marsan). 21 LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE Pro D2 18e journée ★ XV ★ ★ Le point Résultats AIX -EN-PROVENCE - AURILLAC 30 - 16 BEZIERS - TARBES (BD) BOURGOIN (BO) - CARCASSONNE 24 - 19 28 - 06 COLOMIERS (BO) - PERPIGNAN 41 - 06 MONT-DE-MARSAN - BIARRITZ NARBONNE - ALBI 23 - 17 29 - 21 MONTAUBAN - LYON 17 - 23 BAYONNE - DAX (BD) 17 - 13 DAX N’A PAS ABDIQUÉ Par Jean-Marc PIQUEMAL [email protected] Cette dix-huitième journée prend le contrepied de la précédente, puisque hormis le leader lyonnais à Montauban, toutes les autres formations se sont imposées à domicile. Pour autant, les Montalbanais ont vendu chèrement leur peau à Sapiac en se partageant le nombre d’essais (trois chacun) et n’ont pas volé leur bonus défensif. Après quoi, le match entre Colomiers et Perpignan a retenu l’attention et pas seulement pour les six essais columérins mais davantage pour le carton rouge et les quatre jaunes distribués par Monsieur Ramos. Les Catalans n’ont pas résisté aux surnombres haut-garonnais. Pour autant, Colomiers quatrième, c’est plutôt une bonne nouvelle pour le président Alain Carré. Pour le reste, les Montois ont eu peur contre Biarritz. Malgré vingt points d’avance à la mi-temps et une pathétique première période des Biarrots, les Montois durent cravacher pour défendre leur ligne alors que le BO qui recherchait son troisième Prochaine journée (19e) - 18, 19 et 21 février 2016 Bourgoin - Bayonne Albi - Colomiers jeudi 20 h 45 samedi 19 heures Tarbes - Mont-de-Marsan samedi 19 h 30 Lyon - Provence Rugby Carcassonne - Béziers samedi 19 h 30 samedi 19 h 30 Aurillac - Narbonne samedi 19 h 30 Dax - Montauban Biarritz - Perpignan samedi 19 h 30 dimanche 14h 25 Le de la semaine Les points > Victoire: +4; nul: +2; défaite: 0. Bonus offensif > Trois essais de différence : +1. Bonus défensif > Défaite de moins de 5 points : +1. Cas d’égalité > 1. Points terrain sur l’ensemble des matchs des équipes concernées; 2. Goalaverage sur l’ensemble des matchs des équipes concernées; etc. Les promotions > Le premier à l’issue de la phase qualificative est déclaré champion et accède directement au Top 14. Les clubs classés de la 2e à la 5e place disputeront une phase éliminatoire. Le 2e reçoit le 5e et le 3e reçoit le 4e. La finale a lie sur terrain neutre. Le vainqueur accède au Top 14. Les relégations > Les 15e et 16e places seront reléguées directement en Fédérale 1. essai fit trembler le cœur landais. Belle réaction d’Aix-en-Provence contre Aurillac. Les Cantalous marquent le pas et voudront se mettre à jour avec la venue de Narbonne dans quinze jours. Béziers a confirmé sa forme du moment et son retour vers les sommets de ce Pro D2. Béziers en demi-finale ? Ce n’est pas sans nous rappeler sa dernière expédition contre Bègles en 1991. Mais l’ASB jouait alors en Top 14. Enfin dimanche : Bayonne, une belle chambrée était présente pour la venue des Dacquois, lesquels ont eu une balle de match à la 71e minute avant que Du Plessis ne concrétise définitivement la victoire des Basques dans les dernières secondes de la rencontre. La semaine prochaine, les joueurs pourront se reposer voire se rendre au Stade de France pour le match contre L’Irlande. Dans quinze jours, retour aux affaires courantes avec en tête de gondole le match entre Biarritz et Perpignan. En ce qui concerne le classement, on aura un œil attentif sur le déplacement de Béziers à Aurillac et celui de Colomiers à Albi. ■ 15 14 13 12 11 10 9 7 8 6 5 4 3 2 1 ★ ★ ★ Bosviel Gmir Paea Lovobalavu Cabannes Bouillon Da Silva Tastet Bornman Beco Tuifua Nkinsi Roux Fualau Fakalelu Bourgoin Béziers Lyon Bayonne Mont-de-Marsan Provence Rugby Bourgoin Mont-de-Marsan Provence Rugby Colomiers Lyon Narbonne Colomiers Béziers Bourgoin N. 0 1 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 c. 183 220 169 217 263 222 223 169 250 223 222 272 209 239 232 240 Classement 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 ● ● ● ▲ ▼ ▼ ▲ ▼ ▲ ▼ ▲ ▼ ● ● ▲ ▼ Pts 72 56 54 48 46 44 42 41 37 36 36 32 29 27 26 24 LYON BAYONNE BÉZIERS COLOMIERS AURILLAC PERPIGNAN NARBONNE ALBI MONT-DE-MARSAN MONTAUBAN BOURGOIN CARCASSONNE BIARRITZ TARBES AIX-EN-PROVENCE DAX J. 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 G. 16 12 12 10 10 9 9 9 8 8 7 7 6 7 6 5 N. 0 1 1 2 0 1 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 P. 2 5 5 6 8 8 9 8 10 10 11 11 12 11 12 13 p. 584 427 474 375 433 389 378 342 340 334 317 285 358 325 313 325 c. 292 352 358 364 378 377 371 332 393 388 357 423 354 376 451 433 b.o. 6 3 3 3 3 2 1 1 2 0 2 0 2 0 0 0 b.d. 2 3 1 1 3 4 5 2 3 4 6 4 3 7 2 4 À DOMICILE Pts J. G. 37 8 8 39 9 9 40 10 9 38 10 8 34 8 8 32 9 7 34 9 8 24 9 5 35 9 8 24 9 6 29 9 6 25 9 6 25 9 5 23 9 5 24 9 6 19 9 4 N. 0 0 0 1 0 1 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 P. 0 0 1 1 0 1 1 3 1 3 3 3 4 4 3 5 p. 317 228 343 249 229 215 232 203 222 181 211 168 223 169 185 178 c. 109 132 189 147 115 155 148 163 143 165 135 151 145 137 219 193 b.o. 5 3 3 3 2 2 1 1 2 0 2 0 2 0 0 0 Les étoiles ★★★ Cabannes (Mont-de-Marsan) ; Paea, Nalaga (Lyon) ; Bouillon (Provence Rugby) ; Da Silva, Fakalelu (Bourgoin). ★★ James, Brethous, Tastet (Mont-de-Marsan); Lucu, Souza (Biarritz); Dubois, Roux, Béco, Macovei (Colomiers) ; Tuifua, Bonnaire, Durand (Lyon) ; Tekassala, F. Domenech (Montauban) ; Taele, Monribot, Lovobalavu (Bayonne) ; Bornman, Molcard, Berger, Vakacegu (Provence Rugby) ; Meïté, Fualau, Gmir, Touizni (Béziers) ; Rouet, Fournil, Nkinsi, Fichten (Narbonne) ; Peluchon, Rokoduru (Albi) ; Michallet, Recordier, Cotte (Bourgoin) ; Teyssier (Carcassonne) ; Dubois, Roux, Béco, Macovei (Colomiers). ★ Muzzio, Caudullo, Tokula, A. Ormaechea (Mont-de-Marsan); Placines, Fono, Clément, Burotu (Biarritz); Rioux, Bézian, Voretamaya, Saout (Colomiers) ; Strokosch, Ch. André, Duvenage, Bousquet (Perpignan) ; Romanet, Lorée (Lyon) ; Esclauze (Montauban) ; Horn, Marmouyet, Bustos Moyano (Bayonne) ; Delonca, Tu’ineau, Mieres, Devade, Prat (Dax) ; Zakashvili (Provence Rugby) ; Lilomaiava (Aurillac) ; Battye (Béziers) ; Roussarie, G. Cros, Boukerou (Tarbes) ; Hala’ufia, Penalva (Narbonne) ; Lagarde, Raynaud, Farré (Albi) ; Bosviel, Spachuk, Khribache (Bourgoin) ; Domenech, Gros, Evrard (Carcassonne) ;Rioux, Bézian, Voretamaya, Saout (Colomiers) ; Strokosch, Ch. André, Duvenage, Bousquet (Perpignan). Réalisateurs Club Pts 1. M. Petitjean Joueur Aurillac 228 +9 2. L. Munro 3. J. Bousquet Béziers Perpignan 175 165 +14 +11 4. J. Bosviel Bourgoin 163 +13 5. R. Lagarde 6. S. Poet Albi Tarbes 143 130 +11 +3 Biarritz 130 +5 Dax Colomiers 120 118 +8 - M. Lucu 8. I. Mieres 9. D. Skrela 10. E. Saubusse Mont-de-Marsan 117 11. A. Lescalmel Montauban 116 Journée Marqueurs Joueur Club Essais 1. T. Arnold Lyon 14 2. N. Nalaga 3. S. Gmir Lyon Béziers 10 7 - Y. Ruel-Gallay Montauban 7 Lyon Bourgoin 7 6 - R. Davies Biarritz 6 - G. Rouet - J.B. Barrère Bayonne Béziers 6 6 - J. Monribot Bayonne 6 Albi Biarritz 6 5 Colomiers 5 - H. Paea Lyon - B. Plessis-Couillaud Narbonne 5 5 - F. Ramoneda 5 - T. Regard 6. J. Bosviel - A. Taumoepeau 12. T. Ngwenya - K. Sitauti Béziers Journée +2 +1 +2 Étoile L’ de la semaine Prochains matchs de Pro D2 sur Eurosport 2 vendredi Albi - Colomiers à 19 heures LIVE et en exclusivité dimanche Biarritz - Perpignan à 14 h 25 LIVE et en exclusivité À L'EXTÉRIEUR Pts J. G. 35 10 8 17 9 3 14 8 3 10 8 2 12 10 2 12 9 2 8 9 1 17 9 4 2 9 0 12 9 2 7 9 1 7 9 1 4 9 1 12 9 2 2 9 0 5 9 1 P. 2 5 4 5 8 7 8 5 9 7 8 8 8 7 9 8 p. 267 199 131 126 204 174 146 139 118 153 106 117 135 156 128 147 b.o. 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 b.d. 2 3 0 0 3 4 4 1 2 4 3 3 0 4 2 1 RÉUSSIR EN ÉQUIPE, AVEC ASM et JPC Créations, une entente qui marche Fondé en périphérie de Clermont-Ferrand en 1993, JPC Créations s’est rapidement spécialisé dans l’élaboration d’articles de bureaux et de fournitures scolaires. « Nous fabriquons, développons et vendons nos productions en France métropolitaine ainsi que sur une trentaine de pays à l’étranger », détaille Cyrille Cargnelutti, son ambitieux fondateur. « Je suis clermontois d’origine et j’ai joué au rugby plus jeune. Un jour, je me suis rendu compte que l’ASM n’avait strictement aucun produit dérivé dans notre secteur d’activité. Cartables, gommes, trousses, règles… » C’est là que s’est lancée l’idée d’un partenariat. Lucratif pour toutes les parties? « Associer notre image au rugby clermontois était une idée très intéressante pour notre PME, et Clermont était séduit par l’opportunité d’un partenariat avec une entreprise locale pour une gamme de produits qu’ils n’avaient pas jusqu’alors. Tout le monde s’y est retrouvé! » HEMANI PAEA TROIS-QUARTS CENTRE DE LYON Dauphin de Maxime Petitjean de notre classement des étoiles, ayant joué 1 327 minutes sur 1 360 possible, Hemani Paea réussit une saison pleine. Centre réputé perforant, il a su s’intégrer très rapidement à la ligne offensive du LOU et en devenir un pion essentiel Samedi soir à Sapiac, sa puissance a fait des ravages, mais surtout, il a été capable de faire jouer debout après ses interventions. Une prestation pleine, couronnée d’une dizaine de plaquages, et de trois ballons grattés dans les mauls. Des stats, dignes du Top 14, qu’il va vraisemblablement retrouver l’an prochain avec la formation lyonnaise. P.-L. G. ■ b.d. 0 0 1 1 0 0 1 1 1 0 3 1 3 3 0 3 ★ À l’instar du concept ASM, quand il s’agit de développer sa société, les idées ne manquent pas à Cyrille Cargnelutti. Lui qui entend « poursuivre son développement à l’international, agrandir son activité dans la fourniture de bureau et entrer de plain-pied dans le marché de la grande distribution », peut compter sur l’aide de Bpifrance. « Bpifrance est un de nos principaux partenaires financiers. Ils ont Cyrille Cargnelutti, fondateur de JCP cette surface financière qui permet à des PME Créations et partenaire comme la nôtre de nous aider à grandir, nous de l’ASM. soutenir dans notre effort de développement. Ils garantissent une surface financière suffisante pour nous permettre de pénétrer des marchés auxquels peut-être nous n’aurions pas eu accès en faisant appel à des financements dits classiques. » Affaire à suivre ! Entrepreneurs, Bpifrance vous soutient en prêt et capital Contactez Bpifrance de votre région : bpifrance.fr 22 Pro D2 18e journée LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE Montauban - Lyon : 17 - 23 L’interview FLORENT DOMENECH TROIS-QUARTS CENTRE DE MONTAUBAN « Il fallait être en surrégime » Les Lyonnais de Hemani Paea ont signé face aux Montalbanais leur seizième victoire de la saison. Photos Chantal Longo LYON SEIZIÈME VICTOIRE DES LYONNAIS QUI FONCENT VERS LE TOP 14. UNE REMONTÉE QUE PIERRE MIGNONI SOUHAITE ANTICIPER LE PLUS SEREINEMENT POSSIBLE, EN IMPLIQUANT TOUT SON GROUPE JUSQU’AU BOUT. LE TOP 16 AVANT LE TOP 14 e Lou file vers la montée à une allure qui pourrait effacer des tablettes, le record de points de leurs hôtes du jour lors de leur accession dans l’élite en 2006. Il y a deux ans, la bande à Chabal l’avait égalé (117), cette saison l’armada lyonnaise cornaquée par Pierre Mignoni et Sébastien Bruno semble taillée pour le dépasser. Samedi soir à Montauban, leurs hommes ont remporté leur seizième victoire de la saison. La manière fut impressionnante. Les Lyonnais ont décroché au score de courageux et entreprenants Montalbanais quand ils l’ont voulu. Ou plutôt, quand ils ont mis les ingrédients (agressivité et conviction) dignes de leurs CV. D’une parité au tableau d’affichage, ils se sont octroyé un avantage de treize points qu’ils ont ensuite géré à leur guise. Nalaga et Bonnaire mais aussi le surpuissant Paea ou Tuifua ont clairement le niveau du dessus. Sans oublier que Puricelli ou Durand ont encore de beaux restes. Le pilier droit montalbanais Damien Tussac reconnaissait d’ailleurs après coup que lui et ses partenaires, « n’avaient pas joué au même rythme qu’habituellement », que sur les impacts, « cela tapait plus fort ». La cause est entendue. Le Lou retrouvera une nouvelle fois le Top 14. « Attention, tout le monde nous passe de la pommade et nous envoie en Top 14. Attention à ne pas s’endormir sur nos lauriers, à se croire déjà en fin de saison. On l’a vu la semaine passée où notre entame de match nous a rendu le match très difficile face aux Montois », tempérait l’entraîneur des avants Sébastien Bruno Montauban - Lyon visiblement plus satisfait de la physionomie du succès en Tarnet-Garonne que de celle au Matmut Stadium face au Stade montois malgré une ampleur du score bien moindre. « BONNAIRE A 60 ANS » Lui et le patron sportif du club, Pierre Mignoni doivent réussir un double défi. Monter en Top 14, « le prochain bloc avec trois réceptions en quatre matchs doit nous permettre de l’atteindre », dixit Julien Bonnaire. « Attention l’équilibre est fragile. Ce groupe manque de maturité et de confiance. Nous sommes à l’an I de notre vécu », analysait l’exigeant Pierre Mignoni qui finissait par une note d’humour : « À part Julien Bonnaire qui a 60 ans (sic), nous manquons d’expérience ». Le duo Mignoni-Bruno essaie donc de faire abstraction de ce qui se dit et s’écrit sur eux pour préserver et « protéger » ses joueurs notamment au niveau des annonces de transferts. On sait déjà que Menini, Ivaldi, Gomez-Kodela, Clement ou encore Paulino porteront la tunique noire lyonnaise en Top 14 l’an prochain. Doussain et Masoe ont décliné entre autres, mais les contacts ont été révélés. « Je ne vais pas recruter l’Europe entière », tempérait légèrement agacé Pierre Mignoni, qui ne voulait pas que toute cette agitation et même excitation à propos du futur immédiat du Lou, fragilise l’élan actuel de son club. Il faut dire que pour cette troisième montée qui se profile en six saisons, les Lyonnais ne voudraient pas subir encore une crise de vertige d’une redescente brutale mais s’installer à la fois à Gerland et les sommets de l’élite. Une situation qu’ils n’ont pas connue depuis les années 30. Une éternité. ■ 17 - 23 À MONTAUBAN - Samedi 20 h 45 8 000 spectateurs. Arbitre : M. Cayre (Périgord-Agenais). Évolution du score : 5-0, 5-5 (MT) ; 5-8, 5-15, 5-18, 10-18, 10-23, 17-23. 8. Fearns (19. Tison 58e), 6. Bonnaire ; 5. Tuifu’a, 4. Ghezal (18. Basson 56e) ; 3. Attoub (23. Kouider 67e), 2. Paulo (16. Mapusua 69e), 1. W. Du Preez (17. Mavinga 66e). LYON : 3E Nalaga (29e, 79e), Romanet (55e) ; 1T (55e) 2P (52e, 69e) Gondrand. LES BUTEURS Lescalmel : 0T/2, 0P/2, 0DG/1 ; Mathy : 1T/1. Gondrand : 1T/3, 1P/3. MONTAUBAN : 3E Tupuola (23e), Chaput (78e), Ascarat (80e) ; 1T Mathy (80e). LES ÉTOILES ★★★ Paea, Nalaga. ★★ Tuifua, Bonnaire, Durand ; Tekassala, F. Domenech. ★ Romanet, Lorée ; Esclauze. MONTAUBAN 15. Tafernaberry ; 14. Ascarat, 13. Tupuola, 12. F. Domenech, 11. RuelGalley ; 10. Lescalmel (21. Mathy 69e), 9. Urruty (22. Chaput 56e) ; 7. Haddon (19. Munoz 56e), 8. A. Domenech (20. Barthère 67e), 6. Gibouin ; 5. Caisso (18. Sergueev 45e), 4. Esclauze ; 3. Tussac (23. Arias 58e), 2. Ladhuie (cap.) (16. Rochier 66e), 1. Tekassala (17. Vanai 66e). LYON 15. Loursac (22. Romanet 29e), 14. Arnold, 13. Paea (21. Bonnefond 78e), 12. Regard, 11. Nalaga, 10. Gondrand, 9. Durand (20. Lorée 56e) ; 7. Puricelli (cap.), L’INFIRMERIE Montauban Le deuxième ligne Simon Pinet, blessé à un genou, ne devrait pas être remis pour le déplacement face aux Dacquois. > Dax - Montauban, vendredi 19 février 19 h 30. Lyon C’est une groupe au complet qui s’apprête à recevoir les Aixois, qui se battent pour sauver leur tête en Pro D2. > Lyon - Aix-en-Provence, vendredi 19 février 19 h 30. Avez-vous eu l’impression de jouer contre une équipe de Top 14 et non du Pro D2 ? Le rythme était clairement différent. Cela a vraiment tapé, notamment sur les impacts. Sur les transformations de jeu aussi, cela allait beaucoup plus vite. Et puis, ils nous ont fait mal par leur puissance. Derrière, ils avaient des gabarits beaucoup plus avantageux que les nôtres. C’est un très gros calibre, qui a le niveau supérieur. En clair, vous allez vous servir de cette défaite et du niveau de jeu produit pour la fin de votre saison ? Bien sûr. Nous allons pouvoir nous concentrer sur notre objectif qui est le maintien. On sort d’un gros bloc de quatre matchs mais le suivant est peut-être encore plus important. On va affronter Dax, Narbonne, Carcassonne et Aix-enProvence, soit quatre formations de notre « championnat ». Des équipes qui visent comme nous le milieu de tableau. Il va falloir assurer à Sapiac et réussir des résultats à l’extérieur. Sur l’envie et no- tre production de samedi, on peut avoir pas mal d’espérance. On ressort d’une rencontre comme celle-là avec des certitudes sur nos forces. Est-ce ces forces que vous avez déployées en fin de match pour marquer par deux fois, comme si vous ne vouliez pas prendre une raclée ? C’est exactement cela. Déjà, nous sommes une équipe qui aime jouer, prendre du plaisir dans un gros volume de jeu, que ce soit à l’extérieur ou à domicile. Nous étions à Sapiac face à notre public, et nous voulions à tout prix terminer la rencontre par une bonne note, et pourquoi pas le point du bonus. Nous nous sommes sorti les tripes jusqu’au bout. Le dernier essai, on le marque sur une combinaison que nous avions révisée toute la semaine. Le staff avait repéré une faille dans la défense lyonnaise. On l’avait bossé sur le terrain et à la vidéo, et on le marque sur une séquence qui ressemble à du tableau noir. Pourquoi ne pas l’avoir tenté avant, au moment où vous étiez encore dans le match, pas détaché au tableau d’affichage ? On a voulu le faire. On l’a annoncé, mais les Lyonnais nous ont bien contrecarrés dans nos sorties de balle. Il nous fallait une mêlée super propre. Sur la dernière, ils ont mis moins d’intensité et nos gros ont fait un gros effort qui a payé. Propos recueillis par P.-L. G. ■ Le match Le Lou dompte Sapiac Les Lyonnais n’ont pas tremblé dans la cuvette de Sapiac et se sont offert une seizième victoire (23-17) qui les rapproche encore un peu plus du Top 14. Et pourtant Sapiac retrouvait, près de six ans après, des odeurs de Top 14 avec la réception du futur promu et champion de France de Pro D2. Tifo géant, drapeaux, la cuvette montalbanaise donnait de la voix. Michaël Ladhuie et ses partenaires décidaient de défier sur le jeu les Lyonnais qui, eux, axaient leur match sur la recherche du défi physique. Seulement l’accélération lyonnaise en deuxième période avec ses joueurs estampillés pour la plupart Top 14 qui mettaient un peu plus de conviction dans leur intervention leur permettait de creuser l’écart au tableau d’affichage. Conquérants au niveau du paquet d’avant, ils tombaient dès qu’ils écartaient rapidement le ballon, sur une défense courageuse des Montalbanais mais la puissance et la vitesse d’un Nalaga les maintenaient hors de portée des Sapiacains. P.-L.G. ■ L Par Pierre-Laurent GOU, envoyé spécial [email protected] Quel est l’état d’esprit du vestiaire après cette défaite face à l’ogre lyonnais ? Nous sommes déçus, car nous voulions ramener au moins le point de bonus défensif. Nous sommes tombés devant une très belle équipe de Lyon, contre qui nous avons rivalisé durant près de cinquante minutes. Nous perdons sur quelques détails, le Lou nous était supérieur. Mais le côté positif, c’est que nous n’avons pas lâché la rencontre et pas sombré, même quand ils ont pris le large au score. Jusqu’à la dernière minute, nous avons joué, la preuve nos deux essais en fin de match. Quand on voit la qualité de l’équipe alignée par Lyon, pour les battre, il nous fallait être en surrégime. Nous n’avons pas à rougir, car, devant comme derrière, le Lou n’aligne que des joueurs confirmés, alors que nous, nous sommes encore jeunes et en phase d’apprentissage. Samedi soir, nous avons grandi et franchi une étape. Pro D2 18e journée 23 LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE Mont-de-Marsan - Biarritz : 23 - 17 Bayonne - Dax : 17 - 13 BAYONNE ENCORE UN MATCH GAGNÉ DANS LA DOULEUR PAR LES BAYONNAIS. PLUS QUE JAMAIS, ILS AFFIRMENT LEUR PHILOSOPHIE DE JEU. LES CONDITIONS HIVERNALES NE LES DÉTOURNERONT PAS DE LEURS CONVICTIONS. JOUONS ET GAGNONS SOUS LA PLUIE ! L Par Edmond LATAILLADE Victoire précieuse pour les Montois de Caudullo mais ils ont montré un double visage rassurant puis inquiétant pour la suite. Photo Pascal Bats MONT-DE-MARSAN SI LA VICTOIRE EST BONNE À PRENDRE, LE STADE MONTOIS N’A PAS LEVÉ TOUS LES DOUTES. LA FAUTE À DEUX MI-TEMPS AUX ANTIPODES L’UNE DE L’AUTRE. EN CLAIR OBSCUR I Par Pierre BAYLET ncroyable. En quête de confiance et d’un match référence depuis plusieurs mois, le Stade montois a certainement réalisé la meilleure mi-temps de sa saison. Conquête précise, agressivité défensive, prise d’initiatives, alternance, talent individuel, le tout débouchant sur une écrasante domination. 20-0 à la pause, deux essais à rien, et 95% du temps passé dans le camp adverse, avec deux ou trois occasions supplémentaires. À la pause, on se disait que le retour du soleil annonçait la renaissance, et que ce match était le déclic tant attendu. Et puis plus rien. Certes, les Biarrots y sont pour quelque chose. Transparents en première période, ils ne pouvaient que réagir en seconde, mais les Montois leur ont facilité la tâche en perdant insidieusement le fil de leur rugby. Au point d’être à deux doigts et quelques centimètres de perdre cette rencontre. Il faut bien essayer de comprendre pourquoi, alors que le bonus offensif leur tendait les bras, les joueurs du duo Laussucq- Auradou se sont ainsi éteints. L’ancien seconde ligne parisien s’y est essayé : « En seconde période, on n’a plus le ballon, on subit beaucoup, on est très pénalisé et on peut perdre ce match alors que rien ne le laissait présager. Nous n’avons pas su tuer le match. C’est le signe que nous n’avons pas retrouvé toute notre sérénité. » Il y a d’autres raisons à ce trou d’air qui a failli coûter cher. Peut-être un problème de fraîcheur qu’évoquait Joan Caudullo le capitaine: « Nous avons eu trois jours de récupération de moins que les Biarrots, mais surtout, nous sortons d’un gros travail physique pour aborder la fin de la compétition dans les meilleurs dispositions. Cela a pu jouer, mais ça n’explique pas tout. » On ajoutera que le banc n’a pas eu l’effet escompté pour remettre l’équipe dans le sens de la marche. Mais malgré la déception d’avoir oublié un bonus offensif qui lui tendait les bras, le capitaine montois voulait retenir le positif: « Notre première période de très bon niveau, et notre belle solidarité en fin de rencontre pour préserver le résultat. Ce sont des signes encourageants sur lesquels il faut continuer de bâtir. » ■ BIARRITZ POUR LE PRÉSIDENT NICOLAS BRUSQUE, UN GROS TRAVAIL PSYCHOLOGIQUE EST À FAIRE SUR LE GROUPE. GROSSE COLÈRE N icolas Brusque, le président, n’a pas mâché ses mots après la défaite des siens: « Ca commence à bien faire. Il semble que nos joueurs soient les seuls dans le club à ne pas croire en leurs capacités. Notre première mi-temps est lamentable et incompréhensible, j’en ai honte (SIC). Au final nous ne ramenons rien de ce déplacement, et ce n’est pas la première fois que Mont-de-Marsan - Biarritz À MONT-DE-MARSAN - Vendredi 19 h 30 4 600 spectateurs Arbitre : M. Millotte (Ile-de-France). Évolution du score : 3-0, 6-0, 13-0, 20-0 (MT) ; 20-3, 23-3, 23-10, 23-17 MONT-DE-MARSAN : 2E Taulanga (14e), Cabannes (18e); 2T, 3P (4e, 10e, 56e) M. James. Non entré en jeu : 22. X. Lucu. BIARRITZ : 2E Placines (61 ) Sousa (71 ); 2T M. Lucu (62e) Le Bourhis (72e); 1P M. Lucu (51e). Non entré en jeu : 19. Usarraga. e e MONT-DE-MARSAN 15. Mazzonetto ; 14. Delaï, 13. Ratu, 12. Tokula, 11. Cabannes ; 10. M. James (21. Otazo 65e), 9. A. Ormaechea (20. Saubusse 58e) ; 7. Tastet, 8. Taulanga, 6. Brethous (19. Béal 62e) ; 5. Tutaia (18. Taelega 68e), 4. Dargier ; 3. S. Ormaechea (23. Terblanche mt-78e), 2. Caudullo (cap.) (16. Blanchard 59e), 1. Muzzio (17. Fiorini 59e) BIARRITZ 15. R. Davies (21. Dachary 30 e ) ; cela arrive. Il semble qu’un travail psychologique s’impose avec ce groupe. » Il faut dire que les Biarrots auront tout fait en première période pour se faire taper sur les doigts : en avants grossiers, passes dans le vide, dégagements contrés à de multiples reprises, et une apathie générale peu compatible avec l’obligation de rachat après la défaite face à Bayonne. Le pire, c’est que malgré cela, ils auraient pu l’emporter dans les derniers instants 23 - 17 14. Boussuge, 13. De Luca, 12. Burotu, 11. Gimenez ; 10. Y. Le Bourhis, 9. M. Lucu (20. Magnaval 65e) ; 7. Sousa, 8. Guiry (22. Roumat 53e), 6. Placines ; 5. Hewitt (18. I. Fono 62e), 4. Lund ; 3. Broster (cap.) (17. Van Staden 36e), 2, Ruffenach (16. Lévi 60e), 1. Lourdelet (23. Clément 60e) LES ÉTOILES ★★★ Cabannes. ★★ M. James, Brethous, Tastet ; M. Lucu, Sousa. ★ Muzzio, Caudullo, Tokula, A. Ormaechea ; Placines, I. Fono, Clément, Burotu. L’INFIRMERIE Mont-de-Marsan Tokula a été touché à un poignet, Tastet à une jambe mais rien de bien méchant aux premiers abords. > Tarbes - Mont-de-Marsan, vendredi 19 février, 19 h 30 Biarritz Broster est sorti sur K.-O. et Davies suite à un coup reçu au niveau des reins. À suivre. > Biarritz - Perpignan, dimanche 21 février, 14 h 25 du match, car leur seconde période, après un passage aux vestiaires qu’on imagine musclé, fut d’une autre teneur. Mais le réveil a sonné trop tard. Le BO repart donc bredouille, ce qui le met en position délicate avant la réception de Perpignan. David Darricarrère voulait se concentrer sur ce prochain rendez-vous, tout en lâchant : « Je suis très en colère, notre attitude a été indigne de joueurs professionnels. » P. B. ■ Le match Proche du retournement Les Biarrots repartent bredouilles de Mont-deMarsan, et ile ne peuvent s’en prendre qu’à euxmêmes. Absents des débats pendant quarante minutes, multipliant les fautes directes et les choix douteux, ils étaient menés 20-0 à la pause, et ce n’était pas cher payé tant les Montois ont régné sans partage sur la première période, marquant d’abord sur un ballon porté puis sur une magnifique relance conclue soixante mètres plus loin par l’intenable Julien Cabannes. Il faut croire que les murs des vestiaires biarrots ont tremblé à la pause pour que les Basques remettent la marche avant et la main sur le ballon. Un premier essai sur ballon porté, puis un second dans le côté fermé, et les voilà avec la balle de match à deux minutes du terme. Mais les Montois, solidaires, tenaient le choc et préservaient l’essentiel. P. B. ■ ’hiver n’en finit pas de déverser ses seaux de pluie sur le Pays basque. Et les Bayonnais n’aiment vraiment pas. Alors ils résistent à cet ennemi naturel. « On a envie de jeu, insiste, contre vents et marée, Vincent Etcheto, en désignant certains consultants. On continuera à faire plaisir à ceux qui aiment ça et à emmerder ceux qui n’aiment pas ! » Car l’Aviron a tenté de porter le ballon malgré un temps exécrable. Mais n’a pas été récompensé de ses entreprises. La faute d’abord aux Dacquois venus se rassurer après leur inquiétante défaite à domicile face à Colomiers. Les Landais ont collé au ballon et tenté de déstabiliser les Bayonnais. En partie réussi. Mais Bayonne reste encore invaincu à Jean-Dauger. L’essentiel en cette période peu propice à la philosophie de son entraîneur. « On retiendra de ce match, continue-t-il, les ébauches positives, les deux essais, la capacité à gagner en faisant entrer des joueurs qui ont convaincu. On continue à avancer. D a n s l a d o u l e u r. M a i s o n avance. » « JUSQU’AU BOUSTISTE » Bayonne est encore,, deuxième du classement, malgré des matchs non aboutis. Et mange actuellement son pain noir. Bayonne fait le dos rond… en attendant des jours meilleurs. « Ici, il fait beau la veille et le lendemain de match, glisse Martin Bustos Moyano. Le jour de match, il pleut. Et bien sûr, on n’est pas satisfait de nos prestations. » Car les joueurs adhèrent aussi au discours de leur staff. Même quand Pelu Taele parle de « trouver parfois un équilibre ». Et s’il avance que ses relations sont excellentes avec Raphaël Saint-André, Vincent Etcheto égratigne quand même ses adversaires du jour… et tous les autres. « Pour faire un bon match, il faut être deux, explique-t-il. Raphaël a prié pour qu’il pleuve, moi pour qu’il fasse beau. À Bayonne, on n’est pas comme les autres. On est « jusqu’au boutiste ». Et les joueurs avec moi. Je ne leur reprocherai jamais de produire du jeu. Je ne critique pas Dax, je ne critique pas ses joueurs mais ils avaient envie de nous croquer en nous attendant. Mais ça ne marche pas. On continuera à bosser comme on le fait. On ne changera en rien notre volonté. S’il faut taper des chandelles, pourrir les rucks, ma carrière se continuera ailleurs. » Vincent Etcheto n’est pas le rêveur que certains croient. Les chiffres ne mentent pas. Il avait mis la barre à 16 points dans le bloc qui s’achève. À l’arrivée, contrat rempli. « Mon objectif, désormais, est d’attendre la demi-finale à domicile, conclut-il. Et avec ce rugby-là. J’aurai ainsi gagné mon pari. » A cette période, les beaux jours seront enfin là… ■ Le match Bayonne tente, Dax résiste Nullement complexés et bien plus réalistes que leurs adversaires, bien regroupés en défense, utilisant bien le pied, adossés au vent, les Dacquois, courageux, ont même ouvert le score par Mieres. Mais en trois minutes, les Bayonnais ont inscrit deux essais sur un ballon porté d’abord, puis sur une échappée de Monribot, encore. « Et pourtant on avait étudié son jeu toute la semaine. On le savait dangereux dans l’axe des rucks. » Dixit Raphaël Saint-André. On aurait pu croire l’emprise bayonnaise définitive. Or les Landais ont répliqué en portant le ballon dans l’en-but par leurs avants. À la pause, menant de quatre points, l’Aviron, bien emprunté, n’était nullement à l’abri. La preuve, à l’heure de jeu, Dax recollait à un point. L’Aviron n’arrivait pas à se défaire de Dacquois collants et défendant toujours au mieux. Bayonne a su l’emporter, et Dax, prendre le point de bonus défensif. « C’est un signal fort envoyé à nos adversaires en vue du maintien ! » ajoutait l’entraîneur dacquois. E. L. ■ Bayonne - Dax À BAYONNE - Dimanche 14 h 25 9 873 spectateurs. Arbitre : M. Clavé (Armagnac-Bigorre). Évolution du score : 0-3, 7-3, 14-3, 14-10 (MT) ; 14-13, 17-13. BAYONNE : 2E Monribot (15e, 18e) ; 2T, 1P (75e) W. Du Plessis. Non entrés en jeu : 20. Cassang, 21. Méret. DAX : 1E Delonca (22e) ; 1T, 2P (10e, 60e) Mieres. Carton jaune : Dreyer (36e, antijeu). BAYONNE 15. Bustos Moyano ; 14. Poki, 13. Thiery, 12. Lovobalavu, 11. Jané (22. Hegarty 47e) ; 10. W. Du Plessis, 9. Rouet ; 7. Marmouyet, 8. Van Lill (19. Chouzenoux 68e), 6. Monribot (cap.) ; 5. Taele (18. Horn 61e), 4. Huete ; 3. Choirat (23. Lapeyrade 79e), 2. Labouyrie (16. Arganese 64e), 1. Iguiniz (17. Fainga’anuku 56e). DAX 15. Prat ; 14. Delaï (21. Klemenczak 26e), 13. S. Ternisien (22. Lacoste 75e), 17 - 13 12. Devade (cap.), 11. Alcalde ; 10. Mieres, 9. Salle-Canne (20. Lesparre 58e) ; 7. Coletta, 8. Koliavu (23. Kuparadze 38e-45e, 19. F. Taofifenua 45e), 6. Chiappesoni Restano; 5. Tu’ineau, 4. Ch. Ternisien (18. Albertarrio 75e) ; 3. Dreyer (23. Kuparadze 51e), 2 Delonca (16. Béthery 51e), 1. Choinard (17. Faitotoa 51e). LES ÉTOILES ★★ Taele, Monribot, Lovobalavu. ★ Horn, Marmouyet, Bustos Moyano ; Delonca, Tu’ineau, Mieres, Devade, Prat. L’INFIRMERIE Bayonne Julien Jané a été touché à un mollet mais sans gravité. > Bourgoin - Bayonne, jeudi 18 février, 20 h 45 Dax Trois blessés sont à décompter pour l’USD : Koliavu (fracture poignet), S. Ternisien (ischios) et Delaï (mollet). > Dax - Montauban, vendredi 19 février, 19 h 30 24 Pro D2 18e journée LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE Provence Rugby - Aurillac : 30 - 16 Béziers - Tarbes : 24 - 19 BAKARY MEITÉ - TROISIÈME LIGNE DE BÉZIERS VENDREDI SOIR, L’ANCIEN MASSICOIS FUT DÉTERMINANT DANS SON RÔLE D’IMPACT-PLAYER. COACHING PAYANT ! Exemplaires dans l’agressivité et le combat, les Provençaux emportent la mise face à des Aurillacois dominés. Photo Robert Poulain PROVENCE RUGBY APRÈS BAYONNE ET PERPIGNAN, LE CLUB PROVENÇAL A FAIT CHUTER AURILLAC, UN AUTRE GROS CLIENT, ET DEVIENT TRÈS SOLIDE À DOMICILE. INTRAITABLES À LA MAISON U Par Denis GHIGO ne nouvelle fois, les hommes de Marc Delpoux ont montré qu’ils avaient les ressources nécessaires pour sortir une grosse copie face à une des meilleures équipes de Pro D2. Un match compliqué certes mais joué avec sérieux, rigueur et efficacité, ce qui avait manqué aux Aixois à Carcassonne notamment. Mais, encore une fois, les partenaires de Jannie Bornman ont été exemplaires dans l’agressivité et le combat, dans le jeu également et même quand ils ont été dominés dans le secteur de la conquête. Cette équipe de Provence Rugby a totalement changé à la maison, elle sait mettre la pression sur son adversaire et ne lâche jamais celleci. « Je crois que c’est le travail que l’on met en place qui commence à porter ses fruits, explique Marc Delpoux, malgré une domination d’Aurillac en conquête, nous avons inscrit deux très beaux essais et justement, nous avons su être performants et réalistes dans le jeu. Notre organisation offensive a finalement fait la différence dans ce match et je suis très heureux d’avoir pris quatre points encore face à un adversaire coriace et qui fait partie du haut de tableau. Nous avons aussi su gérer le match, nos temps forts, leurs temps forts pour finalement mériter notre victoire. » Un groupe solidaire, compact qui ne craint plus du tout ou presque son adversaire, en l’occurrence des Cantalous surpris par le réa- lisme et l’efficacité aixoise. Chaque fois que les Provençaux ont joué dans le camp aurillacois, ils ont mis à mal la défense adverse. Et les deux magnifiques essais inscrits pas Berger en première période et Vakacegu en deuxième mi-temps l’ont été après des temps de jeu importants de Provence Rugby. Les Noirs ont imprimé leur rythme quand ils ont su jouer chez les Cantalous et cela a payé ! « Nous avions beaucoup travaillé cette semaine pour être prêt à défier cette équipe d’Aurillac, précise le pilier Ousmane N’Diaye, il fallait être agressif et nous avons su l’être pendant toute la rencontre et ce même si nous avons été plutôt dominés en conquête. C’est un succès qui nous fait du bien et qui récompense nos efforts entrepris depuis plusieurs semaines. » BOUILLON TOUT EN MAÎTRISE On aura aussi noté l’extraordinaire maîtrise de Sylvain Bouillon qui a sans doute réalisé l’un de ses meilleurs matchs depuis qu’il porte le maillot noir sur ses épaules. Un sans-faute dans ses tentatives de pénalités et dans le jeu, une bonne alternance qui a permis à ses coéquipiers de s’exprimer pleinement. « Après notre contre-performance de Carcassonne, on voulait se racheter, souligne le demi d’ouverture aixois, et on avait mis l’accent sur la défense et l’agressivité. On a fait un bon match dans ces secteurs-là et cette victoire nous fait un bien fou au moral. » Sur le plan comptable aussi car Provence Rugby commence à entrevoir la sortie du tunnel. ■ AURILLAC LES CANTALOUS N’ONT PAS RÉUSSI À TROUVER DE SOLUTIONS DANS CE MATCH MAL MAÎTRISÉ. DES DIFFICULTÉS À L’EXTÉRIEUR V isiblement, les Aurillacois ont bien du mal à voyager cette saison. Autant, ils sont impossibles à jouer à la maison, autant, ils sont friables hors de leurs bases et incapables de sortir un match complet. Cela a pu se vérifier, une fois de plus, à MauriceDavid avec un match mal maîtrisé face à la lanterne rouge en manque de points. À l’image notamment d’un Petitjean qui a manqué deux pénalités somme toute faciles. Rien n’a bien fonctionné même si la conquête a été plutôt le domaine réservé des Cantalous sans pour autant leur permettre d’asseoir leur suprématie dans le jeu. « UNE GROSSE DÉCEPTION » « C’est encore une grosse déception, lâchait le coach Peuchlestrade, on savait que cette équipe aixoise avait battu Bayonne et Perpignan à domicile et nous avons été dominés dans tous les secteurs, on prend deux beaux essais et on se réveille malheureusement trop tard dans ce match et je le répète, c’est une grosse déception notamment dans le secteur du combat où nous avons été « mangés » par des Aixois généreux, efficaces et solides. Par moments, nous avons essayé de les bousculer mais cela ne s’est fait qu’à de rares occasions. » Hormis le dernier quart d’heure où les Aurillacois ont dynamisé leur jeu pour tenter de revenir dans le match, c’est une nouvelle absence collective à l’extérieur qui est venue sanctionner une équipe d’Aurillac qui devra montrer plus de rigueur et de régularité si elle veut rester dans le top 5 du Pro D2. D. G. ■ C ’est ce que l’on appelle un coaching gagnant. Lorsque Many Edmonds et son staff font appel à Bakary Meité pour entrer en jeu à la place de François Ramoneda, Béziers venait de passer en tête au score mais avait un besoin urgent de remettre de l’avancée dans son jeu et de tenir le ballon pour tenter de tuer le match. Le colosse ivoirien a parfaitement rempli son rôle, amenant puissance et percussion dans le jeu des siens. Le plus bel exemple ? C’est lui qui s’est arraché d’un ruck, à la 69e minute pour déchirer la défense tarbaise, résister au retour du dernier défenseur, et servir, en tombant, une offrande à son talonneur Steve Fualau qui n’avait plus qu’à aplatir sans opposition. « C’est un moment du match où nous subissions beaucoup, explique Many Edmonds. Il fallait apporter du sang neuf pour tirer tout le monde vers le haut. Bakary nous a permis de beaucoup avancer sur tous les ballons qu’il a touchés. Ce soir, c’est clair, Bakary et le banc ont fait clairement la différence. » Comme souvent cette saison. Avec 520 minutes de jeu, Bakary n’a été « que » sept fois titulaire depuis le début du championnat. Mais il a inscrit quatre essais. Toujours décisifs. D’ABORD BASKETTEUR… Singulière histoire que celle de l’ancien capitaine de Massy, arrivé à Béziers suite à la relégation du club essonnien en fin de saison dernière. Le colosse ne se destinait pas forcément au rugby, lui qui a passé sa jeunesse sous les panneaux de basket (ancien joueur de Nationale 3). Accusant 1,91 mètres sous la toise et 110 kilos sur la balance, ses copains n’ont pas tardé à le convaincre de s’essayer au ballon ovale. Alors à l’université où il suivait un cursus Staps, le jeune homme, âgé de 23 ans à l’époque, les a suivis pour participer à un tournoi amical. Coup de foudre immédiat et première licence à Drancy, en Fédérale 3. Après à peine deux matchs en réserve au poste de deuxième ligne, Bakary Meité est logiquement appelé à jouer en équipe 1 et en troisième ligne ! Une ligne qu’il n’a plus jamais quittée, alternant sur les trois postes qui la composent. Montluçon, Domont, Orléans… Le jeune joueur fait ses classes à tous les niveaux du rugby fédéral avant de signer à Massy et connaître les joies du rugby professionnel dans sa région de cœur, la région parisienne. La sélection ivoirienne lui fait aussi de l’œil et il devient champion d’Afrique groupe C en 2013 avec les éléphants de Côte d’Ivoire. À 31 ans, finalement, il ne lui manque plus qu’à s’essayer au Top 14. Qui sait ? Béziers, deuxième du classement au soir de cette dix-huitième journée, est plus que jamais en course pour monter… ■ Le match Tarbes peut s’en vouloir Tarbes pourra regretter longtemps son entame de deuxième mitemps, qui lui fut fatale. Jusque-là, les Pyrénéens livraient un match parfait à l’extérieur. Un essai du jeune espoir Geoffrey Cros sur son premier ballon touché chez les pros (7-0, 1re), et le bon travail au pied de Luix Roussarie (3P/3 en première période) permettaient aux visiteurs de mener très logiquement à la pause face à des Biterrois apathiques, maintenus en vie par la botte de leur ouvreur-buteur Lachie Munro (4P/4). Puis vint la deuxième période et la mauvaise gestion tarbaise : une supériorité numérique consécutive au carton jaune reçu par Jordan Puletua stérile, Luix Roussarie ratant deux pénalités dans ses cordes. Béziers, qui entrait enfin dans son match, n’en demandait pas tant et s’installait en tête sur un bel essai de Morad Touizni (17-16, 52e). Tarbes avait laissé passer sa chance et malgré une ultime pénalité de Roussarie (17-19, 61e), Béziers avait le dernier mot et l’emportait grâce à un essai de Fualau (24-19, 69e). D. B. ■ Béziers - Tarbes Provence Rugby - Aurillac À AIX-EN-PROVENCE - Vendredi 19 h 30 4 000 spectateurs. Arbitre : Mme Hanizet (Midi-Pyrénées). Évolution du score : 3-0, 3-3, 6-3, 6-6, 9-6, 16-6, 16-9 (MT) ; 19-9, 24-9, 27-9, 30-9, 30-16. PROVENCE RUGBY : 2E Berger (30 ), Vakacegu (50 ) ; 1T (30e), 6P (7e, 13e, 26e, 45e, 55e, 60e) Bouillon. Carton jaune : N’Diaye (64e, faute technique). e e AURILLAC : 1E Lilomaiava (67e) ; 1T Renaud (67e) ; 3P Petitjean (10e, 24e, 34e). Carton jaune : Roussel (55e, faute technique). PROVENCE RUGBY 15. Levy ; 14. Poujol (22. Labarthe 53e), 13. Constantine, 12. Hecker (21. Marrou 76e), 11. Vakacegu ; 10. Bouillon, 9. Berger (20. Cécot 79e) ; 7. Molcard, 8. Bornman (cap.), 6. Guillaume (19. Havea 63e) ; 5. Potente, 4. Vallejos (18. Navickas 62e) ; 3. Assi (23. Albertse 70e), 2 Lescadieu (16. Colliat 67e), 1. Zakashvili (17. N’Diaye 53e). AURILLAC 15. McPhee (22. Renaud 60e) ; 14. Jeudy, 30 - 16 13. Lilomaiava, 12. Kemp (21. Cassan 70e), 11. Luatua ; 10. Petitjean (cap.) (20. Nanette 60e), 9. Boisset ; 7. Roussel, 8. Lescure, 6. Nouhaillaguet (19. Maïtuku mt) ; 5. Datunashvili, 4. Hézard (18. Maninoa 47e) ; 3. Alves (16. Pélissié 51e), 2. Catanzano (23. Taukeihao 51e), 1. Escur (17. Fabro 70e). LES BUTEURS Bouillon : 1T/1, 6P/6. Petitjean : 3P/5 ; Renaud 1T/1. LES ÉTOILES ★★★ Bouillon. ★★ Bornman, Molcard, Berger, Vakacegu. ★ Zakashvili ; Lilomaiava. L’INFIRMERIE Provence Rugby Le troisième ligne Lucas Guillaume, mal retombé sur le dos, a été transporté à l’hôpital pour subir des examens. > Lyon - Provence Rugby, vendredi 19 février, 19 h 30 Aurillac Pas de blessés à signaler. > Aurillac - Narbonne, vendredi 19 février, 19 h 30 Le match Temps forts maîtrisés Provence Rugby a su scorer dans ses moments forts et surtout aux bons moments. En fin de première période avec un superbe essai inscrit par Berger qui a perforé la défense cantalou pour aller aplatir dans l’en-but visiteur concrétisant une domination aixoise. Et puis, bis repetita au début de la seconde période pour atomiser son adversaire. Une même domination, un même temps fort dans les 22 mètres d’Aurillac et après un énième maul, le ballon ressort vite et Berger lance l’attaque pour que Vakacegu puisse marquer le deuxième essai aixois de la soirée. Du travail propre et bien fait et ce, malgré une conquête faible laissée au gré des Aurillacois. Ces derniers se seront réveillés sans doute trop tard pour espérer récupérer le point de bonus défensif. Provence Rugby avait fait le « job » en une heure de temps. Une maîtrise digne d’une équipe qui évolue en pleine confiance sur son pré de Maurice-David. D. G. ■ Par David BOURNIQUEL À BÉZIERS - Vendredi 19 h 30 5 222 spectateurs. Arbitre : M. Gasnier (Pays catalan). Évolution du score : 0-7, 3-7, 6-7, 6-10, 6-13, 9-13, 9-16, 12-16 (MT) ; 12-16, 17-16, 17-19, 24-19. BÉZIERS : 2E Touizni (52e), Fualau (69e) ; 1T (69e), 4P (9e, 19e, 37e, 40e) Munro. Carton jaune : Puletua (41e). Non entré en jeu : 23. Lafond. TARBES : 1E Cros (1re) ; 1T Roussarie ; 4P Roussarie (25e, 29e, 38e), Poet (61e). Non entré en jeu : 21. Demaï-Hamecher. BÉZIERS 15. Puletua ; 14. Gmir, 13. Max, 12. S. Chevtchenko (21. Gerber 62e), 11. Touizni ; 10. Munro, 9. Bisman (20. Champin 55e) ; 7. Ramoneda (22. Méïté 55e), 8. Bourdeau (19. Massot 68e), 6. Barrère ; 5. Battye (cap.), 4. Lokutui (18. Lambey 52e) ; 3. Brison, 2. Fualau (16. Phalip 79e), 1. Fernandes Moreira (17. Manukula 62e). 24 - 19 TARBES 15. G. Cros ; 14. Rubio, 13. Cocagi (22. Lastisnères-Palacin 78e), 12. J. Cabanne, 11. Vunisa ; 10. Poet, 9. Roussarie (20. Vergallo 75e) ; 7. Veyret (19. Sajous 71e), 8. Garrault, 6. Lockley ; 5. Timani (18. Tuaimalo 64e), 4. Boukerou ; 3. Negrotto (23. Giudicelli 52e), 2. Costa Repetto (17. Béziat 72e), 1. Schuster (cap.) (16. Mirtskhulava 72e). LES BUTEURS Roussarie : 1T/1, 3P/5 ; Poet : 1P/1. Munro : 1T/2, 4P/4. LES ÉTOILES ★★ Meïté, Fualau, Gmir, Touizni. ★ Battye ; Roussarie, G. Cros, Boukerou. L’INFIRMERIE Béziers Pas de blessé à signaler. > Carcassonne - Béziers, vendredi 19 février, 19 h 30 Tarbes Aucun bobo du côté bigourdan. > Tarbes - Mont-de-Marsan, vendredi 19 février, 19 h 30 Pro D2 18e journée 25 LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE Narbonne - Albi : 29 - 21 Bourgoin - Carcassonne : 28 - 6 BOURGOIN C’EST EN S’ADAPTANT INTELLIGEMMENT À LA DÉFENSE AUDOISE QUE LE CSBJ A SU CONSTRUIRE UN POINT DE BONUS MÉRITÉ, QUI PEUT L’INCITER À VOIR PLUS HAUT. LES YEUX DANS LE DOS Par Nicolas ZANARDI, envoyé spécial [email protected] Les Audois de Vincent Rattez, en remportant la mise, prennent la place des Tarnais au classement. Photo Alain Pernia NARBONNE AVEC CETTE TROISIÈME VICTOIRE CONSÉCUTIVE ACQUISE AVEC ENVIE ET ABNÉGATION, LES AUDOIS CONFORTENT LEUR OBJECTIF DE PARTICIPER À LA COURSE AUX PLACES QUALIFICATIVES. DES AVANTS CONQUÉRANTS A Par Robert FAGES u terme d’un match très disputé entre deux formations de milieu de tableau qui voulaient rester au contact des équipes visant la qualification pour les phases finales, les Narbonnais ont confirmé leur bonne performance ramenée de Tarbes la semaine dernière. Face à des Albigeois qui étaient venus se racheter de leur défaite encaissée sur leur terrain, il y a un petit peu plus de huit jours, face à Montauban, les Audois ont montré leur capacité à rester maîtres chez eux. David Penalva et ses coéquipiers n’ont rien lâché. Ils doivent leur victoire, concrétisée en seconde période, à leur vaillance et leur courage associés à une solidarité et une cohésion sans faille. Ils y ont cru jusqu’au bout et ils ont eu raison. Tout au long de la rencontre, les Narbonnais ont fait bloc et n’ont jamais baissé les bras même quand ils étaient menés au score (0-11). À la pause, il aura toutefois fallu une « gueulante » du capitaine et deuxième ligne David Penalva pour libérer et motiver encore plus un groupe en quête d’un troisième succès consécutif. Grâce à l’engagement et l’agressivité dans le combat de l’ensemble du collectif, avec au passage une mention spéciale pour des avants conquérants et un Thomas Fournil en grande réussite, les Audois, animés par un excellent état d’esprit, ont remporté un match qui n’était pas gagné d’avance, même s’ils étaient légèrement favoris. UNE TOUCHE DÉFAILLANTE En effet, en face, ils ont dû affronter des Albigeois venus en guerriers chercher leur cinquième victoire à l’extérieur. En vain. Ils ont rencontré des Septimaniens qui ne sont jamais affolés. Au contraire, ils ont tou- jours su garder la tête froide et la maîtrise de cette confrontation, en particulier au cours de la seconde période, en multipliant leurs actions offensives et en pratiquant au mieux leur jeu de mouvement en ouvrant jusqu’aux ailes, mêlé s’il y a eu un peu de déchet avec plusieurs temps forts qui n’ont pas toujours abouti derrière la ligne d’en-but adverse. En revanche, la touche reste chez les Narbonnais un point noir récurrent. Au cours du match, ils ont perdu six ballons sur leurs lancers. Et cela se répète à chacune de leurs sorties malgré le travail accompli aux entraînements. Reste qu’avec cette nouvelle victoire, l’essentiel a été assuré. Le RCNM passe devant Albi au classement et monte à la septième place, à seulement quatre points de d’Aurillac, cinquième, son prochain adversaire. D’ores et déjà un match avec en point de mire un top 5 qui pourrait se rapprocher un peu plus. ■ ALBI MALGRÉ UNE ENTAME PROMETTEUSE ET LEUR DOMINATION EN PREMIÈRE PÉRIODE, LES TARNAIS NE SONT PAS PARVENUS À S’IMPOSER. DEUXIÈME DÉFAITE À ZÉRO POINT L es Albigeois qui restaient sur une défaite à domicile face à Montauban n’ont pas réussi à renouer avec la victoire. Suite à cette nouvelle déconvenue, les Tarnais sont doublés au classement par les Narbonnais. Toutefois, les hommes de Jean-Christophe Bacca, arrivés remontés comme une pendule, gonflés à bloc et morts de faim, n’ont pas grand-chose à se reprocher. Ils ont tout donné. Les Tarnais étaient venus avec de grosses intentions mais cela n’a pas suffi. « On est déçu. On voulait se racheter et montrer qu’on était capable de réagir en venant chercher la victoire. On a dominé le match et on le perd dans les dernières minutes. Au final, ça se joue à rien, à de petits détails, à une décision arbitrale, à une interprétation du règlement », déclarait à l’issue de la rencontre l’arrière Mathieu Peluchon qui ajoutait : « On va se remettre au travail et préparer la réception de Colomiers. » PLUS DROIT À L’ERREUR Pour le SCA, cette défaite est la deuxième consécutive à zéro point. Ce match était pourtant important pour eux pour la suite de la compétition afin de continuer à rester au contact des équipes qui visent les phases qualificatives. Mais rien n’est perdu. Malgré cette défaite, ils restent dans la première moitié du tableau. Mais maintenant, ils n’ont plus droit à l’erreur et ont désormais une obligation de victoire. R. F. ■ L es temps changent, à Bourgoin. Alors qu’un point de bonus offensif obtenu face à un concurrent pour le maintien aurait voici peu été salué de hauts cris, c’est avec une satisfaction toute mesurée, pour ne pas dire une sensation de devoir accomplie, que les Nord-Isérois ont accueilli ce résultat logique. La preuve ? C’est que le principal motif de satisfaction de l’entraîneur des troisquarts Alexandre Péclier ne se situait pas dans le registre du comportement des joueurs, mais bien dans le respect des consignes stratégiques. « Nous avions observé dans la semaine que les Carcassonnais mobilisaient très peu de joueurs dans le deuxième rideau. Or, comme nous sommes une équipe qui a tendance à beaucoup jouer, nous nous doutions qu’ils allaient chercher à renforcer plus encore leur premier rideau, et que des espaces allaient forcément s’ouvrir dans leur dos. En début de match, malgré les conditions, nous avons cherché à jouer à la baballe et nous avons perdu trop de ballons mais par la suite, nous avons su nous adapter. » DEUX COUPS DE PATTE C’est en effet en exploitant les espaces situés dans le dos d’une défense où le numéro 8 Teyssier n’a pas pu combler tous les trous à lui seul que le CSBJ s’est permis d’inscrire deux essais décisifs, juste avant et après la pause, par Kamea et Bosviel à la réception de deux coups de patte signés Da Silva et Michallet. Une alternance intelligente, signe d’une certaine maturité qui commence à se retrouver dans tous les discours, de celui du manager Camille Levast exhortant avant le match ses hommes à « se fixer comme objectif de gagner toutes les dernières rencontres » à l’enthousiasme du talonneur Julien Janaudy, pour qui le CSBJ doit désormais « viser la sixième, la cinquième, même la deuxième place, pourquoi pas ! » BAYONNE EN RÉVÉLATEUR Emballement euphorique ? À peine… Le fait est qu’à une douzaine de journées de la fin, le CSBJ est à peu près certain de conserver sa place dans le monde professionnel. Et que d’ici là, la fin de saison pourrait s’avérer longue sans un nouvel objectif. « On tire des leçons de tous les matchs, analysait l’ouvreur Jordan Michallet, épatant depuis son retour de blessure. Contre le Lou ou l’Usap, nous avons vu que nous avions des atouts offensifs, mais il nous a manqué un instinct de tueur. Cet instinct, nous l’avons eu aujourd’hui. Cela doit nous permettre de voir plus loin. » À commencer par la prochaine réception de Bayonne, qui passera le CSBJ au révélateur de ses nouvelles ambitions. Or, avec une première ligne enfin renforcée par les arrivées récentes de Tiedemann et Goze qui offrent de nouvelles possibilités de coaching, les Berjalliens peuvent en effet se prendre à rêver. ■ Le match « Carca » trahi par sa mêlée Perturbés dans le premier quart d’heure par des Carcassonnais intelligents dans leur jeu au pied, les Berjalliens ont d’abord su appuyer sur leur mêlée pour trouver la solution au problème audois. Emmenés par une première ligne conquérante, les Isérois ont notamment su appuyer sur le côté droit de la mêlée carcassonnaise, où Telefoni a souffert le martyre. L’essai de pénalité accordé par M. Praderie dès la 19e minute permit ainsi d’éviter aux partenaires de Bogdan Leonte de sombrer dans le doute en début de partie, alors que ces derniers multipliaient les fautes de main sous la pression d’une bonne défense adverse. Le seul suspense de la deuxième période aura finalement tourné autour de ce point de bonus offensif dont l’USC ne parvint jamais à priver son hôte, Latorre vendangeant d’abord une pénaltouche (60e) avant que ses avants se voient punis d’une énième pénalité sur une mêlée à cinq décisive (65e). N. Z. ■ Bourgoin - Carcassonne Narbonne - Albi À NARBONNE - Vendredi 19 h 30 4 000 spectateurs. Arbitre : M. Castaignède (Côte d’Argent). Évolution du score : 0-5, 0-8, 0-11, 3-11, 6-11 (MT) ; 13-11, 13-14, 16-14, 19-14, 19-21, 22-21, 29-21. NARBONNE : 2E de pénalité (46e), Nkinsi (79e) ; 2T Fournil ; 5P Halangahu (34e), Fournil (40e, 59e, 65e, 77e). ALBI : 2E Rokoduru (2e), Farré (70e) ; 1T (70e), 3P (11e, 29e, 57e) Lagarde. Non entrés en jeu : 16. Fray, 21. Mau, 22. Marchini. NARBONNE 15. Cazes (22. Ravuteaki 51e) ; 14. Giorgis, 13. Plessis-Couillaud, 12. Eadie (21. Fournil 35e), 11. Rattez ; 10. Halangahu, 9. Rouet (20. Rubio 43e) ; 7. Boidin, 8. Hala’ufia, 6. Belzons (19. Meafua 47e) ; 5. Penalva (cap.) (4. Nkinsi 71e), 4. Nkinsi (18. Manchia 64e) ; 3. Zanon (23. Ratianidze 51e), 2. Vuli (16. Edmonds 47e), 1. Fichten (17. Tu’inukuafe 59e). ALBI 15. Peluchon ; 14. Naqiri, 29 - 21 13. Taumoepeau, 12. Alvarez Rojas, 11. Rokoduru ; 10. Lagarde, 9. Chateauraynaud (20. Entraygues 62e) ; 7. Raynaud (cap.), 8. Tavalea (19. Faleafa 60e), 6. Farré ; 5. Maisuradze (18. Damiani 43e), 4. M. André ; 3. Hamadache (23. Sheklashvili 43e), 2. Ponnau, 1. Dedieu (17. Curie 48e). LES ÉTOILES ★★ Rouet, Fournil, Nkinsi, Fichten ; Peluchon, Rokoduru. ★ Hala’ufia, Penalva ; Lagarde, Raynaud, Farré. L’INFIRMERIE Narbonne Beaucoup de casse avec les sorties sur blessure de Clint Eadie (genou droit), Sébastien Rouet (épaule gauche) et David Penalva (épaule droite). > Bourgoin - Bayonne, jeudi 18 février, 20 h 45 Albi Rien à signaler du côté tarnais. > Albi - Colomiers, vendredi 19 février, 19 heures Le match Un combat de guerriers Tout avait bien commencé pour les Albigeois qui dès la 2e minute cueillaient à froid des Narbonnais. Les impacts sont rudes. Le combat est âpre. Le premier essai tarnais à mettre à l’actif du centre du SCA Rokoduru. Dans la foulée, Albi hérite d’une pénalité tentée et réussie par Lagarde, 60 mètres face aux poteaux. Au fil du temps, le SCA continue d’augmenter son avance jusqu’à mener 11 à 0 après une demi-heure de jeu. C’est à ce moment-là que les Narbonnais réagissent en réduisant progressivement l’écart entre les deux équipes. Dès le début de la seconde période, les Audois prennent le match à leur compte. Ils bénéficient d’un essai de pénalité suite à une troisième mêlée qui s’écroule côté albigeois. Les Tarnais s’accrochent en marquant un nouvel essai en contre signé Farre. Mais cela ne sera pas suffisant face à la réussite au pied du narbonnais Fournil et à l’essai de son coéquipier Nkinsi après que Péluchon se soit fait lober par le rebond capricieux du ballon en toute fin de rencontre. R. F. ■ À BOURGOIN - Vendredi 19 h 30 3 500 spectateurs. Arbitre : M. Praderie (Cote basque-Landes). Évolution du score : 0-3, 7-3, 10-3, 15-3 (MT) ; 15-6, 20-6, 23-6, 28-6. BOURGOIN : 4E de pénalité (19e), Kamea (39e), Bosviel (44e), Janaudy (76e) ; 1T (19e), 2P (25e, 52e) Bosviel. Non entré en jeu : 21. Bouillot. CARCASSONNE : 2P Latorre (11e, 42e). BOURGOIN 15. Bosviel ; 14. Kamea, 13. Puyo, 12. Veratau, 11. Coux (22. M. Nicolas 52e) ; 10. Michallet, 9. Da Silva (20. Faure 66e) ; 7. Leonte (cap.) (19. Barrière 63e), 8. Recordier, 6. Th. Cotte ; 5. Santoni (18. Fontaine 66e), 4. Adamou ; 3. Spachuk (17. Tiedemann 67e), 2. Khribache (16. Janaudy 60e), 1. Fakalelu (23. Goze 71e). CARCASSONNE 15. Gros (20. B. Caminati 76e) ; 14. Lima, 13. Grammatico, 12. Pohe, 11. Pakalani ; 10. Latorre (21. Berchesi 28 - 6 58 ), 9. Y. Domenech ; 7. Koffi (19. Newlands 50e), 8. Teyssier (cap.) (22. Tonita 62e), 6. Evrard-Dion ; 5. Aliouat, 4. Maurens (18. Tisseau 50e) ; 3. Telefoni (23. Racca 45e), 2.Jullien (16. De Carvalho 66e), 1. A. Ursache (17. Laval 56e). e LES ÉTOILES ★★★ Da Silva, Fakalelu. ★★ Michallet, Recordier, Cotte ; Teyssier. ★ Bosviel, Spachuk, Khribache ; Domenech, Gros, Evrard. L’INFIRMERIE Bourgoin La légère blessure de Fabio Da Silva (coude) n’inquiétait pas plus que cela le staff nord-isérois. > Bourgoin - Bayonne, jeudi 18 février, 20 h 45. Carcassonne Seul point positif de ce déplacement : Christian Gajan n’a pas enregistré de blessures, se permettant même de sortir ses cadres une fois le score scellé. > Carcassonne - Béziers, vendredi 19 février ,19 h 30 26 Pro D2 18e journée LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE Colomiers - Perpignan : 41 - 16 L’interview CHRISTOPHE ANDRÉ - FLANKER DE L’USAP IL FUT L’UN DES RARES CATALANS À SURNAGER DANS LE CHAOS. MAIS MALGRÉ SA VOLONTÉ, IL N’A RIEN PU FAIRE... « Une rouste » Photo Sarah Thuault-Ney Le deuxième ligne Jonny Faamatuainu a apporté tout son dynamisme au pack columérin en fin de match pour assommer les Catalans exsangues. Photo Sarah Thuault-Ney COLOMIERS EN INSCRIVANT TROIS ESSAIS DE SUITE À L’HEURE DE JEU, LES COLUMÉRINS ONT ASSOMMÉ LES CATALANS, QUI ONT CONCÉDÉ LE POINT DE BONUS OFFENSIF À LEURS CONCURRENTS DIRECTS. L’HEURE DU CRIME Par Simon VALZER, envoyé spécial [email protected] C royez-le ou non mais le stade Michel-Bendichou a été, vendredi soir, le théâtre d’un crime. L’heure ? 21h53. Le meurtrier ? Colomiers. La victime ? L’Usap. Le mobile ? La qualification en phase finale. L’image est exagérée ? Sûrement... Mais reste qu’en étrillant les Perpignanais, qui les dévançaient d’une place au classement avant ce match, les Columérins n’ont pas seulement gagné deux places. Ils sont entrés dans le club très fermé des qualifiables provisoires, chose qui « n’était jamais arrivée aussi tôt dans la saison depuis mon arrivée à Colomiers », dixit le manager Bernard Goutta. Mais surtout, ils ont fait un pas de plus vers la qualification en éliminant stricto sensu un concurrent direct de cette course... Souvenez-vous : lors du match aller, les Haut-Garonnais avaient arraché le match nul à Aimé-Giral (23-23). Une contreperformance qui avait fait mal au club catalan et celui-ci allait concéder la semaine suivante sa plus lourde défaite de la saison à Narbonne (41-8). Le compte est donc simple: avec un match nul et une victoire bonifiée, les hommes du duo Goutta-Filiatre ont remporté sept des dix points disponibles sur la double confrontation. Un constat sans appel, qui confirme bien le fait que dans leur course à la qualification, Colomiers a littéralement éliminé l’Usap. LOIN D’ÊTRE PARFAIT Le pire, c’est que le meurtre n’avait même pas l’air prémédité tant la piètre prestation des Columérins en première mi-temps interdisait d’envisager le crime parfait : « Nous nous sommes complètement trompés de rugby pendant le premier acte en s’entêtant à faire des passes dans la latéralité, sans jamais avancer», reconnaissait le capitaine Aurélien Beco après le match. Résultat, les HautGaronnais venaient systématiquement buter sur un rideau catalan bien organisé et efficace au sol. Les pénalités pleuvaient, les Columérins reculaient, et l’Usap se montrait réaliste grâce à la botte de son buteur Jonathan Bousquet. Ajoutez à cela deux échecs au pied de l’ouvreur Maxime Lafage, et vous comprendrez bien qu’à ce moment, la victime n’était pas habillée de Sang et Or... Seulement, un fait de match vint changer la donne: le coup de sang du deuxième ligne Bastien Chalureau qui asséna un coup de poing au visage de Demian Panizzo peu après la demi-heure de jeu. Bilan, un carton rouge et une Usap obligée d’évoluer à quatorze pendant presque une heure. Dès lors, l’Usap cessa de dominer les zones d’affrontement, et connu les pires souffrances en mêlée. La tendance s’amplifia quelques minutes plus tard, avec le carton jaune attribué à Rudy Cheron, à la 52e. Une minute plus tard, le pack columérin emportait son homologue sur un ballon porté, et le numéro huit Mihai Macovei donnait le signal pour la mise à mort de l’Usap: trois essais en neuf minutes, suivis de trois autres en quatre minutes peu après: « Nous avons trouvé la solution en deuxième mi-temps en resserrant notre jeu dans l’axe et notamment sur les ballons portés », analysait le manager Bernard Goutta. En fait, le crime était bien prémédité, à en juger par cette phrase du talonneur Benjamin Rioux glissée à un membre du staff: « Je savais qu’on allait faire un bon match...» En fait, Colomiers s’était simplement trompé de méthode. LA FIÈVRE DE L’AMBITION Pour Bernard Goutta, cette victoire n’est pas anecdotique: « Nous avons déjà eu des matchs comme cela par le passé, mais nous n’arrivions jamais à basculer vers le haut de classement. Ce qui m’a plu, c’est que nous avons fait preuve de maîtrise et de patience pour l’emporter. » Et le manager columérin de glisser dans un sourire un rien chambreur: « Mais vous savez, on se bat pour une cause plus grande... » Ah oui et laquelle ? « On veut offrir une belle fin de carrière à David Skrela et lui rendre ce qu’il a apporté au club. » Ce dernier, à tout juste un mètre derrière, ne put s’empêcher de pouffer de rire: « Ne l’écoutez pas, il s’est enflammé ! » lançait alors l’ancien ouvreur du XV de France dans un rire. Peut-être, mais il n’empêche qu’aujourd’hui, Colomiers pointe à la quatrième place, et compte quatre points d’avance sur le premier non-qualifié, Perpignan. Alors on comprend que la fièvre de l’ambition commence à embraser l’esprit du manager columérin... ■ Colomiers - Perpignan 41 - 16 À COLOMIERS- Vendredi 21 heures 5 000 spectateurs. Arbitre : M. Ramos (Languedoc). Évolution du score : 3-0, 3-3, 3-6, 3-9 (MT) ; 10-9, 15-9, 29-9, 34-9, 41-9, 41-16. COLOMIERS : 6E Macovei (54e), Nicot (58e), Roux (63e), Bezian (69e), Saout (72e), Voretamaya (74e) ; 4T Hilsenbeck (54e, 63e, 69e, 74e) ; 1P Lafage (6e). Cartons jaunes : Panizzo (34e), Weber (79e). PERPIGNAN : 1E Ch. André (79 ) ; 1T, 3P (21 , 31 , 38 ), Bousquet. Cartons jaunes : Chéron (52e), Mafi (69e). Carton rouge : Chalureau (34e). e e e PERPIGNAN 15. Farnoux (22. Pujol 64 ) ; 14. Bousquet, 13. Marty (21. Torfs 64e), 12. Mafi, 11. Michel ; 10. Selponi (20. Ecochard 59e), 9. Duvenage ; 7. Ch. André (3. Ion 56e-64e), 8. Chateau (cap.) (19. Brazo 64e), 6. Strokosch; 5. Chalureau, 4. Charlon (18. Kulemin 48e) ; 3. Ion (23. Chéron 48e) ; 2. Terrain (16. Ch. David 58e), 1. Forletta (17. Custoja 45e). e e COLOMIERS 15. Saout ; 14. Voretamaya, 13. Maurino, 12. Piron (20. Nicot 14e), 11. Sitauti ; 10. Lafage (22. Hilsenbeck 51e), 9. Inigo (21. Neveu 71e) ; 7. Puech, 8. Macovei (19. Fa’amatuainu 69e), 6. Béco (cap.) ; 5. Panizzo (18. Lewaravu 72e), 4. Bézian ; 3. Roux (17. Falatea 75e), 2. Rioux (16. Acosta 66e), 1. Dubois (23. Weber 66e). LES ÉTOILES ★★ Dubois, Roux, Béco, Macovei. ★ Rioux, Bézian, Voretamaya, Saout ; Strokosch, Ch. André, Duvenage, Bousquet. L’INFIRMERIE Colomiers L’USC compte dans ses rangs un blessé : Guillaume Piron, touché à un poignet. Il est sorti du terrain au quart d’heure de jeu. > Albi - Colomiers, vendredi 19 février, 19 h 30 Perpignan Aucun blessé n’est à déclarer du coté des Catalans. > Biarritz - Perpignan, dimanche 21 février,14 h 25 Le match Colomiers enchaîne ! Début de rencontre équilibré au stade MichelBendichou, vendredi soir. Rapidement des fautes de main viennent punir les locaux et l’Usap score dès qu’ils en ont l’opportunité. Quelques mauvais gestes viennent perturber la partie, un carton jaune pour Panizzo et un carton rouge pour Chalureau sont distribués par M. Ramos à la 34e minute. Perpignan rentre au vestiaire avec un homme en moins mais avec 6 points d’avance au tableau d’affichage. Renversement total en deuxième mitemps, l’indiscipline des Catalans leur coûte cher et ils évoluent vingt minutes à treize contre quinze. C’est un festival d’essais, sept essais au total dont six pour les Columérins qui laissent une équipe de Perpignan complètement dépassée. Score final 41 à 16, une belle troisième victoire pour les hommes de Béco. A. P. ■ Quel sentiment vous laisse cette large défaite, la deuxième plus lourde de la saison de l’Usap ? Énormément de déception, comme vous dites, nous n’avions jamais pris autant de points qu’à Narbonne. Après, le scénario du match est tout de même bien différent. Ce soir, nous avons tenu pendant cinquante minutes au cours desquelles nous sommes devant au score. Nous avons même tenu à quatorze, mais le carton jaune, qui nous a réduit à treize, nous a tués. Nous aurions pu rapporter la victoire ou au moins un point... au lieu de ça, nous prenons une rouste. L’Usap s’est pourtant toujours plutôt bien comporté chez les cadors du championnat... C’est vrai, nous avons souvent ramené des points de déplacements délicats. Mais ces cartons nous ont tués ce soir. Nous devons être plus disciplinés pour ne plus revivre pareille soirée. Cette indiscipline est-elle vraiment chronique ? Non, je ne pense pas mais elle est gênante car elle gâche beaucoup de choses : nos efforts en défense et dans les rucks, notre potentiel offensif aussi, qui commence à être intéressant... ce sont des détails à corriger, mais il n’y a rien d’alarmant. Ce carton jaune donné à Rudy Cheron me laisse tout de même de l’amertume... à ce moment du match, j’étais sur le terrain et j’ai trouvé la décision un peu sévère. Mais pour moi, cela reste le tournant du match. Vous avez poussé à la faute les Columérins à plusieurs reprises en première mi-temps, avant de devenir inexistants dans ce secteur. Comment l’expliquez-vous ? L’infériorité numérique, encore et toujours... En sous-nombre, nous ne pouvions plus nous consommer dans les rucks pour ralentir leurs ballons. De là, leurs libérations étaient systématiquement rapides, et ils ont accéléré, encore et encore. En tant que joueur du pack, cette reculade de trente mètres sur un ballon porté ne peut pas vous laisser indifférent... J’ai presque envie de vous demander duquel ballon porté vous parlez... Bien sûr qu’il ne me laisse pas indifférent. Mais les Columérins se sont bien structurés, et nous ne les avons pas écroulés. Et la suite ? Nous allons avoir un bloc conséquent. Nous nous déplacerons à Biarritz, puis recevrons Carcassonne, avant de recevoir Béziers et aller à Mont-de-Marsan. Mais nous allons bosser, notamment pendant ces vacances, pour aborder ce bloc dense de la meilleure des façons.Propos recueillis par S.V. ■ 27 LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE Ovalie Matchs en retard Fédérale 3 Fédérale 1 Poule 2 Langon - Limoges Langon - Limoges Classement 1. Vannes 2. Limoges 3. Lille 4. Rouen 5. St-Médard-en-J. 6. Libourne 7. Langon 8. St-Nazaire 9. Bergerac 10. Tulle 27-35 Pts 50 42 40 36 28 22 21 20 15 7 J. 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 G. 10 9 9 8 5 5 4 4 3 1 N. 0 1 0 0 1 0 0 1 0 1 P. 2 2 3 4 6 7 8 7 9 10 Bo 8 2 3 3 1 1 1 1 2 0 Bd 2 2 1 1 5 1 4 1 1 1 FÉDÉRALE 1B Langon - Limoges 13-13 Classement - 1. Limoges, 40 pts, 12 m; 2. Langon, 39 pts, 12 m; 3. Lille, 36 pts, 12 m; 4. Vannes, 35 pts, 12 m; 5. Rouen, 33 pts, 12 m; 6. St-Médard-en-J., 25 pts, 12 m; 7. Tulle, 22 pts, 12 m; 8. Libourne, 21 pts, 12 m; 9. Bergerac, 18 pts, 12 m; 10. St-Nazaire, 13 pts, 12 m. Poule 4 Chambéry - Mâcon Strasbourg - Aubenas-Vals Classement 1. Bourg-en-Br. 2. Chambéry 3. Aubenas-Vals 4. La Seyne 5. Romans/Isère 6. Strasbourg 7. Grasse 8. Mâcon 9. La Voulte-Valence 10. Vienne Pts 50 46 40 38 23 22 19 16 13 12 12-3 32-14 J. 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 G. 11 9 9 8 4 4 4 3 2 3 N. 0 1 0 1 1 2 0 0 1 0 P. 1 2 3 3 7 6 8 9 9 9 Bo 5 7 3 3 2 0 1 0 0 0 Bd 1 1 1 1 3 2 2 4 3 0 FÉDÉRALE 1B Chambéry (o) - Mâcon 79-0 Strasbourg - Aubenas-Vals 10-18 Classement - 1. Romans/Isère, 49 pts, 12 m; 2. Bourg-en-Br., 48 pts, 12 m; 3. Chambéry, 40 pts, 12 m; 4. Grasse, 38 pts, 12 m; 5. La Voulte-Valence, 29 pts, 12 m; 6. La Seyne, 23 pts, 12 m; 7. Aubenas-Vals, 17 pts, 12 m; 8. Vienne, 15 pts, 12 m; 9. Strasbourg, 9 pts, 12 m; 10. Mâcon, 6 pts, 12 m. UNE COMPLÈTE MISE À JOUR Les rencontres de Fédérale 1, 2 et 3 qui devaient se jouer ce week-end ont toutes eu lieu. Il ne reste à ce jour qu’un match en retard : Pont-àMousson - Anthony-Métro. Il aura lieu dimanche à 15 heures. La prochaine journée complète en Fédérale est programmée le 21 février. 27 - 35 À LANGON - Samedi 17 h 30 - Limoges bat Langon 35-27 (20-11). Arbitre : M. Trieux (Béarn). 950 spectateurs. 5. Andrieux (18. Lago 73e), 4. Deltour ; 3. Bacquet (23. Monpouillan 73e), 2. Cazalot (16. Lanau 79e), 1. Pruvot (17. Bienveneu 62e). Limoges : 4E Veyssiere (2e), Leitte (42e), Gervais (55e), de pénalité (79e) ; 3T Vietter (42e), Veyssiere (55e, 79e) ; 3P Vietter (14e, 27e), Veyssierre (52e). Carton blanc : Gunavia (61e). Langon : 3E Raillard (5e), Blot (24e), Julien (62e) ; 3T, 2P (18e, 40e) Lavie. LES MEILLEURS À Limoges, Gervais, Veyssierre, Samba, Samisoni ; à Langon, Blot, Pruvot, Julien, Berthelemy. LIMOGES 15. Atayi ; 14. Veyssiere, 13. Gervais (cap.), 12. Meneghini (21. Riflen 75e), 11. Vakaola ; 10. Vietter, 9. Leite ; 7. Samisoni, 8. Lyons (19. Fierro 52e), 6. Gomez ; 5. Guaraidze, 4. Samba (18. Berrino 73e); 3. Acosta (23. Gunavia mt), 2. Edwards (16. Viozelange mt), 1. Karalikashvili (17. Petin 55e). Non entré en jeu : 22. Morello. LANGON 15. Blondet ; 14. Faga Cransac (20. Eymard 34e), 13. Raillard (22. Kneblewski 44e), 12. Serin, 11. Guiraud ; 10. Lavie, 9. Blot ; 7. Julien, 8. Dessis (cap.) (19. Dalbin79e), 6. Berthelemy (21. Fourton 62e) ; ● Pour le premier match de cette nouvelle année sur leurs terres, les Rouge et Blanc ont dû s’incliner devant une formation de Limoges qui n’était pas venue pour faire de la figuration et qui annonce la couleur dès la 2e minute par un essai de l’ailier Veyssiere. Les locaux répliquent trois minutes après avant, grâce au travail de leurs avants, de prendre le large pour mener au repos. Supérieurs derrière, les visiteurs réagissent à la reprise pour revenir au score puis prendre les devants, s’assurant le gain du match par deux nouveaux essais. Une victoire qui comptera pour le classement final. Les Girondins ont tout donné mais une infirmerie trop remplie ne leur a pas permis de rivaliser à armes égales. Michel COSTOBOUNEL ■ Chambéry - Mâcon 12 - 3 À CHAMBERY - Dimanche 15 heures - Chambéry bat Mâcon 12-3 (6-3). 8 000 spectateurs. Arbitre : M. Desvaux (Normandie). LES MEILLEURS À Chambéry, Decarre, Blanc-Mappaz, Bitzadze ; à Mâcon, Van Wyck, Debrach. Chambéry : 4P Decarre (24e, 34e, 65e, 70e). Mâcon : 1P Fourie (40e). ● Ce match s’est déroulé dans de plus mauvaises conditions que celles qu’auraient eues les acteurs à la date prévue. Pas de quoi réchauffer les spectateurs mais sur le terrain, les deux paquets d’avants se sont bien réchauffés sans toutefois dépasser les limites autorisées par le règlement. Une défense hermétique de chaque côté, un partage équitable des ballons en mêlée et en touche, le froid et la pluie n’ont pas permis aux Chambériens de déployer leur jeu par les lignes arrière. Au contraire, de nombreuses maladresses et de mauvaises passes ont réduit à néant le nombre d’essais. Deux de chaque côté ont été transformés en une mêlée à cinq pour l’équipe attaquante. C’est finalement la botte de Decarre qui donna la victoire aux Savoyards, le buteur visiteur ne trouvant le chemin des perches qu’une seule fois. Paul RAGINEL ■ CHAMBERY 15.Decarre ; 14. Klouchi, 13. Brethous (22. Carquillat 70e), 12. Lailvaux, 11. Lahore ; 10. Silago ; 9. Arthus (21. Colliat 52e) ; 7. Blanc-Mappaz, 8. Bitzadze (20. L’Hospital 76e), 6. Vicente (cap.) (19. Rey-Gorrez 65e) ; 5. Souvent, 4. Portzert (18. Gonzalez mt) ; 3. Gigashvili, 2. Q. Garcia (16. Kutil 52e), 1. Caldaroni (23. Lafuye 52e). MÂCON 15. Cachet ; 14. Santalier, 13. Mathuriau, 12. Said Omar, 11. Bruel ; 10. Fourie ; 9. Debrach (20. Campeggia 66e) ; 7. Aguilar (cap.), 8. Van Wyck (19. Pommerel 62e), 6. Coutin ; 5. Charlon, 4. Dufour ; 3. Toke (18. Demoule 66e), 2. Campergue, 1. Kavitze (16. Jamet 53e). Non entrés en jeu : 17. Devarenne. Starsbourg - Aubenas-Vals 32 - 14 À STRASBOURG - Dimanche 15 heures - Strasbourg bat Aubenas-Vals 32-14 (13-6). 500 spectateurs. Arbitre : M. Janicot (Ile-de-France). (20. Ollier 69e) ; 8. Braille ; 7. Pleindoux (cap.) ; 6. Saussaut (19. Chalandard mt) ; 5. Fourie ; 4. Letaief (18. Mejean 51e) ; 3. Tourreau (23. Basile 63e), 2. Dorey (16. Suarez 63e), 1. Guarese (17. Medjahdi 63e). Strasbourg : 2E Zambelli (39e), Koilagi (50e) ; 2T, 5P (28e, 40e+3, 42e, 77e, 80e+8), 1DG (63e) Lombard. Carton jaune : Koilagi (25e). Carton rouge : Naisilisili (67e). Aubenas-Vals : 1E Pleindoux (71e) ; 3P Bester (8e, 25e, 44e). LES MEILLEURS À Strasbourg, Zambelli, Koilagi, Lombard, Tyumenev ; à Aubenas-Vals, Pleindoux, Letaief, Bester, Nuku. STRASBOURG 15. Zambelli ; 14. Bertro (22. Rapp 80e+3), 13. Koilagi (21. Kaiser 80e+2), 12. Wakanivuga, 11. Naisilisili ; 10. Lombard, 9. Menzel (20. Sylvestre 51e) ; 7. Loth, 8. Wavrin (cap.), 6. Van Heerden (19. Kosse 63e) ; 5. Heimbacher (18. Schoonbee 22e), 4. Tabakanalagi ; 3. Bronquard (23. Mika 51e), 2. Tyumenev (16. Gaborit 47e), 1. Barres (23. Kapseu 51e). AUBENAS-VALS 15. Andreu ; 14. Rolland, 13. Wemama (22. Bourliaud 51e), 12. Tao, 11. Nuku ; 10. Bester (21. Ganivet 69e), 9. Helmer ● À Strasbourg, c’est Aubenas-Vals qui a fait les frais de l’esprit de conquête des Alsaciens. Les Ardéchois devaient s’imposer pour rester au contact de Chambéry. Ils y ont cru en début de match, le temps pour Bester de passer deux pénalités. Ensuite, les avants locaux ont entamé leur travail de sape, permettant à Lombard (22 points) de régler son jeu au pied. Deux essais transformés (Zambelli et Koilagi) ont placé Strasbourg sur les rails du succès. Malgré le carton rouge récolté par Naisilsili et l’essai de Pleindoux, Aubenas-Vals ne parvient plus à recoller. Cette défaite brise les rêves d’accession d’Aubenas-Vals. De son côté, Strasbourg se rapproche du maintien. François NAMUR ■ Poule 2 Poule 12 Courbevoie (o) - Pont-à-Mousson Classement 1. Auxerre 2. Epernay 3. Antony-Métro 4. Courbevoie 5. Metz 6. Boulogne-Billan. 7. Pithiviers 8. Vincennes 9. Pont-à-Mousson 10. Versailles Pts 55 44 40 33 28 25 15 14 14 11 J. 12 12 11 12 12 12 12 12 11 12 G. 11 9 8 7 6 5 3 3 3 1 25-0 N. 0 1 0 0 1 2 0 0 0 2 P. 1 2 3 5 5 5 9 9 8 9 Fédérale 3B Courbevoie - Pont-à-Mousson Bo 10 6 5 4 1 0 1 0 0 0 Bd 1 0 3 1 1 1 2 2 2 3 36-12 Poule 7 Pts 53 41 35 31 31 27 21 18 16 13 J. 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 G. 11 9 8 6 7 4 4 3 3 2 31-6 20-5 60-5 N. 0 1 0 1 0 2 1 0 0 1 P. 1 2 4 5 5 6 7 9 9 9 Fédérale 3B Arpajon-Veinazes (o) - Souillac Nontron - Ribérac (d) Périgueux (o) - Négrepelisse Bo 8 2 1 3 1 3 0 1 0 0 Bd 1 1 2 2 2 4 3 5 4 3 67-0 19-13 34-11 Poule 8 Pts 48 36 33 32 32 28 27 25 18 8 18-21 J. 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 G. 10 8 7 6 7 6 5 5 3 1 N. 0 0 1 0 0 0 2 0 1 0 P. 2 4 4 6 5 6 5 7 8 11 Bo 6 1 1 4 1 1 0 0 0 1 Bd 2 3 2 4 3 3 3 5 4 3 Fédérale 3B Bon-Encontre-Boé (o) - Bazas 46-0 Poule 10 FCTT (d) - Ger-Séron-Bédeille Pamiers - Vic-en-Bigorre Fédérale 2 Poule 3 Meyzieu - Villeurbanne (o) Saint-Savin - Beaurepaire St-Jean-en-Royans (o) - Annecy Classement 1. Villeurbanne 2. Annecy 3. St-Jean-en-Royans 4. Meyzieu 5. Beaurepaire 6. Saint-Savin 7. Rumilly 8. St-Etienne 9. Villefranche/S. 10. Seyssins Pts 49 41 39 30 30 29 28 26 8 0 J. 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 G. 10 9 8 6 6 7 6 5 2 0 11-35 29-11 38-5 N. 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 P. 1 3 4 6 5 5 6 7 10 12 Bo 6 4 4 3 2 1 1 2 0 0 Bd 1 1 3 3 2 0 3 4 0 0 FÉDÉRALE 2B Saint-Savin - Beaurepaire Remis St-Jean-en-Royans (o) - Annecy 42-0 Classement - 1. St-Jean-en-Royans, 46 pts, 12 m; 2. Villeurbanne, 39 pts, 12 m; 3. Beaurepaire, 37 pts, 11 m; 4. Villefranche/S., 32 pts, 12 m; 5. Rumilly, 27 pts, 12 m; 6. Annecy, 26 pts, 12 m; 7. Meyzieu, 24 pts, 12 m; 8. St-Etienne, 23 pts, 12 m; 9. Saint-Savin, 22 pts, 11 m; 10. Seyssins, 0 pt, 12 m. Lormont - Aire/l'Adour (d) 25-18 Pts 41 39 39 32 28 27 26 19 15 12 J. 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 G. 9 8 8 7 6 6 5 4 3 2 N. 0 1 1 0 1 0 0 1 0 0 P. 3 3 3 5 5 6 7 6 9 10 Bo 4 4 3 2 0 0 1 1 0 0 Bd 1 1 2 2 2 3 4 2 3 4 FÉDÉRALE 2B Lormont (o) - Aire/l'Adour 41-8 Classement - 1. Lormont, 49 pts, 12 m; 2. Peyrehorade, 44 pts, 12 m; 3. Morlaàs, 33 pts, 12 m; 4. Niort, 32 pts, 12 m; 5. St-Jean-d'Angély, 30 pts, 12 m; 6. Nafarroa, 29 pts, 12 m; 7. St-Paul-lès-Dax, 28 pts, 12 m; 8. Hagetmau, 25 pts, 12 m; 9. Bassin d'Arcachon, 11 pts, 12 m; 10. Aire/l'Adour, 6 pts, 12 m. 21 11 St-Jean-en-Royans Annecy 38 5 À SAINT-SAVIN (Dominique Canard) Dimanche 15 heures - Saint Savin bat Beaurepaire 21-11 (15-11). 550 spectateurs. Arbitre : M. Despoix (Alsace). À SAINT-JEAN-EN-ROYANS (Albert Armand) - Dimanche 15 heures - SaintJean-en-Royans bat Annecy 38-5 (24-0). Arbitre : M. Fayet (Languedoc) Saint-Savin : 2E Paviet (18e), Sankou (32e) ; 1T (18e), 3P (4e, 42e, 67e) Grandjean. Beaurepaire : 1E Escoffier (1re) ; 2P Chatenay (8e, 11e). Cartons blancs : Cavalli (15e), Effantin (30e, 56e). Carton jaune : Chatagner (59e). Saint-Jean-en-Royans : 5E A. Hudson (17e, 36e, 58e), R. Mandon (31e), Teston (62e) ; 5T, 1P (2e) D. Bourron. Carton jaune : Derbier (40e). Annecy : 1E Vigne. Carton jaune : Kutarashvili (52e). LES MEILLEURS À Saint-Savin, Sankou, Melkonian, Dumarty, Kordzielewski, Chabert; à Beaurepaire, Astruc, Le Gall, Mathieu, Lebas. ● Malgré cette victoire lors de ce derby, Saint-Savin peut nourrir des regrets. Après une entame catastrophique, les locaux avaient largement les moyens d’inscrire le point de bonus offensif au vu de leur domination outrageante. Lormont Aire-sur-l’Adour Poule 8 Classement 1. Niort 2. Bassin d'Arcachon 3. St-Jean-d'Angély 4. Nafarroa 5. Hagetmau 6. Morlaàs 7. Peyrehorade 8. Lormont 9. Aire/l'Adour 10. St-Paul-lès-Dax Saint-Savin Beaurepaire 25 18 À LORMONT (Georges Bonhoure) Dimanche 15 h 30 - Lormont bat Airesur-l’Adour 25-18 (18-6). 300 spectateurs. Arbitre : M. Bru (ArmagnacBigorre). Lormont : 4E Bernard (27e), Pagatélé (34e), Valverde (39e), Bataille (61e) ; 1T T. Roussillon (61e) ; 1DG Arraté (24e) Carton jaune : Rouhet (48e). Aire-sur-l’Adour : 2E Destruhaut (42e), Layan (75e) ; 1T (75e), 2P (4e, 17e) VignauTuquet. Carton jaune : Antoinet (48e). LES MEILLEURS À Lormont, Astier, Rouhet, Albinet, Porterie, Brisseau, Peters ; à Airesur-l’Adour, Brethes, Dales, Lizon, Layan. ● Piqués au vif par l’entame des Aturins, les Lormontais vont enclencher le mouvement général pour inscrire trois essais. Une réalisation de chaque côté en seconde période offrira la victoire aux locaux et le bonus aux visiteurs. LES MEILLEURS À Saint-Jean-en-Royans, A. Hudson, Y. Rebesco, Gontier, Grange, R. Mandon ; à Annecy, Decarre, Marini, Vigne. ● Sur un terrain à la limite du praticable, les Saint-Jeannais ont fait montre de beaucoup de vaillance. Les avants, à la pointe du combat, furent les artisans d’une victoire bonifiée qui, face à Annecy, le deuxième de poule, rehausse la victoire des locaux. Figeac - Trélissac (o) 13-38 Pts 46 41 40 33 30 27 26 17 15 12 J. 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 G. 10 9 9 7 6 6 5 3 3 2 N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 P. 2 3 3 5 6 6 7 9 9 10 Bo 4 4 2 2 1 0 1 1 0 1 Bd 2 1 2 3 5 3 5 4 3 3 FÉDÉRALE 2B Figeac - Trélissac 5-16 Classement - 1. Cahors, 45 pts, 12 m; 2. Gaillac, 41 pts, 12 m; 3. Decazeville, 38 pts, 12 m; 4. Trélissac, 36 pts, 12 m; 5. Lévézou-Ségala, 31 pts, 12 m; 6. Malemort, 27 pts, 12 m; 7. Issoire, 24 pts, 12 m; 8. Saint-Junien, 22 pts, 12 m; 9. Figeac, 13 pts, 12 m; 10. Millau, 10 pts, 12 m. 11 35 À MEYZIEU (Gérard Gabet) - Dimanche 15 heures - Villeurbanne bat Meyzieu 35-11 (14-11). Arbitre : M. Bouzac (Alpes). Villeurbanne : 5E Guery (5e), Lankri (12e), R. Veniat (42e), Poullain (45e), Veniat (65e) ; 5T Bourmel. Meyzieu : 1E Peuvergne (39e) ; 2P Petalat (5e, 15e). LES MEILLEURS À Villeurbanne, Veniat, Valdant, Guery ; à Meyzieu, Petalat, Sérélé. ● Par une entame tonitruante les Villeurbannais ont rapidement montré qu’ils entendaient confirmer le résultat de ce match à rejouer. Les Majolans, joueurs, tenteront de recoller au score en fin de première mi-temps mais un carton blanc leur sera fatal avec deux nouveaux essais de l’Asvel dès la reprise. Les joueurs de la Veyle maîtriseront la fin de partie de ce match joué dans un très bon état d’esprit. Figeac Trélissac Poule 7 Classement 1. Trélissac 2. Gaillac 3. Millau 4. Cahors 5. Decazeville 6. Malemort 7. Saint-Junien 8. Issoire 9. Lévézou-Ségala 10. Figeac Meyzieu Villeurbanne Classement 1. Pamiers 2. Gimont 3. Rieumes 4. Ger-Séron-Bédeille 5. Vic-en-Bigorre 6. Navarrenx 7. St-Lary-Soulan 8. FCTT 9. Argelès-Gazost 10. Salvetat-Plaisance Pts 49 41 36 30 29 24 23 18 15 15 J. 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 9-14 16-3 G. 11 9 8 7 6 5 5 3 3 2 N. 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 P. 1 3 4 5 6 7 7 9 8 9 Fédérale 3B FCTT - Ger-Séron-Bédeille Pamiers (o) - Vic-en-Bigorre Bo 4 3 2 1 3 1 1 1 0 0 Bd 1 2 2 1 2 3 2 5 1 5 22-10 59-0 Poule 11 Elne - Av. Bleu et Blanc Classement 1. Prades 2. Castelnaudary 3. Tournefeuille 4. Argelès/Mer 5. Côte vermeille 6. Av. Bleu et Blanc 7. Revel 8. Quillan-Limoux 9. Elne 10. ESC-Bac-Asp Trélissac : 4E collectif (40e, 60e), Galetti (42e), Houy (80e) ; 3T (40e, 42e, 60e), 4P (8e, 16e, 36e, 47e) Queille. Figeac : 1E Castagné (20e) ; 1T, 2P (14e, 30e) Taurand. Cartons blancs : Carasco (35e), Viturot (60e). LES MEILLEURS À Trélissac, Laporte, Queille, Gajion, Mignot ; à Figeac, Amorosino, Castagné, Carasco, Fraysse. ● On savait que ce serait dur et l’on n’est pas surpris par l’ampleur du score, même si Figeac a chèrement vendu sa peau. Ils on en effet héroïquement défendu mais en se mettant trop souvent à la faute, encaissant ainsi trois des quatre essais en infériorité numérique. J. 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 G. 9 8 7 8 7 6 5 3 2 2 N. 1 1 0 0 1 0 2 1 0 0 P. 2 3 5 4 4 6 5 8 10 10 Fédérale 3B Bastia - Aubagne (o) Bo 3 3 5 1 2 0 1 1 0 0 Bd 2 2 4 3 4 3 2 2 3 2 16-49 Bièvre-St-Geoirs - Vinay (d) Izeaux (o) - Véore XV Le Puy - Annonay Classement 1. Voiron 2. Annonay 3. Vinay 4. Tournon-Tain 5. Le Puy 6. Pont-de-Claix 7. Bièvre-St-Geoirs 8. Rhône XV 9. Véore XV 10. Izeaux Fédérale 3B Bièvre-St-Geoirs - Vinay Izeaux - Véore XV Le Puy (d) - Annonay Pts 42 42 39 29 26 24 23 22 21 14 10-7 22-3 14-26 J. 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 G. 9 9 8 6 5 5 4 3 4 2 N. 2 1 1 1 1 0 0 2 1 1 P. 1 2 3 5 6 7 8 7 7 9 Bo 2 3 2 1 3 1 0 2 0 1 Bd 0 1 3 2 1 3 7 4 3 3 8-17 20-10 6-9 21-21 Pts 44 43 39 35 28 27 23 22 16 8 J. 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 G. 10 9 8 7 6 5 5 4 2 1 N. 0 0 1 0 0 1 0 1 2 1 P. 2 3 3 5 6 6 7 7 8 10 Bo 3 6 4 4 2 2 1 0 0 0 Bd 1 1 1 3 2 3 2 4 4 2 Montmélian - St-Claude St-Marcel-l'Is.-d'A. - Ampuis Nuits-St-Georges - Givors Classement 1. Montmélian 2. St-Priest 3. St-Marcel-l'Is.-d'A. 4. Nuits-St-Georges 5. Ampuis 6. Lons-le-Saunier 7. St-Claude 8. Givors 9. Tournus 10. Ambérieu Pts 47 42 34 33 32 30 27 18 10 8 J. 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 17-6 17-0 13-5 G. 10 9 8 7 7 6 6 3 2 2 N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 P. 2 3 3 5 5 6 6 9 10 10 Fédérale 3B Montmélian (o) - St-Claude St-Marcel-L'Is.-A. - Ampuis Nuits-St-Georges - Givors (d) Bo 5 4 3 3 3 3 2 1 0 0 Bd 2 1 1 2 1 3 1 5 2 0 40-0 0-15 15-12 Poule 16 Nantua - Bellegarde-sur-V. Pontarlier (o) - Belleville/S. Classement 1. Besançon 2. Bellegarde-sur-V. 3. Pontarlier 4. Villars-les-D. 5. Nantua 6. Couches 7. Dole 8. Rillieux-la-Pape 9. Montchanin 10. Belleville/S. Pts 49 43 42 38 35 30 17 12 10 7 24-12 39-0 J. 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 G. 11 9 8 9 8 7 4 2 1 1 Fédérale 3B Nantua - Bellegarde-Coupy Pontarlier - Belleville/S. N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 P. 1 3 4 3 4 5 8 10 11 11 Bo 4 5 7 1 3 1 1 0 0 0 Bd 1 2 3 1 0 1 0 4 6 3 Remis Forf. 2 ALSACE-LORRAINE ARBITRAGE > Pierrot Pailhès honoré Pierrot Pailhès, le patron des arbitres alsaciens, n’était pas peu fier lors du match des moins de 18 ans entre la France et l’Italie, à Strabourg samedi 31 janvier. La DTNA avait validé tous ses choix pour ce match international. Du coup, le Sélestadien Francis Vanamandel et le Mulhousien Nicolas Despoix ont officié en tant que juge de ligne, tandis que Flavien Girard, fut l’arbitre n° 4. 13 38 À FIGEAC (Michel Cavarroc) Dimanche 15 heures - Trélissac bat Figeac 38-13 (16-13). 500 spectateurs. Arbitre : M. Mercadet (PoitouCharentes). 23-48 Pts 43 39 37 36 36 27 27 17 11 10 Poule 15 Bon Encontre-Boé (d) - Bazas Classement 1. Salles 2. Nogaro 3. Tournon-d'Agen 4. Mugron 5. Layrac 6. Riscle 7. Rion-des-Landes 8. Bazas 9. Bon Encontre-Boé 10. St-Sever Classement 1. La Valette 2. Berre-l'Etang 3. Martigues-Pt-de-B. 4. Cavaillon 5. Aubagne 6. Aix UC 7. Vallée du Gapeau 8. Bastia 9. Draguignan 10. St-Saturnin-lès-Av. Poule 13 Arpajon-Veinazes (o) - Souillac Nontron (o) - Ribérac Périgueux (o) - Négrepelisse Classement 1. Périgueux 2. Grenade/Gar. 3. St-Cernin 4. Arpajon-Veinazes 5. Fumel 6. Nontron 7. Négrepelisse 8. Ribérac 9. Souillac 10. Monflanquin Bastia - Aubagne (o) $5+: 5&:&*6 5$5$ ',==56 +&>= -%< *.),&6 &6.,+&)6 5.,+% 6) 6.6 >5:6 .),*&5 :$+&&+ *=):&65% >&6 111 ,+:: 6:.$+15,=),+,5+#15 ,5 *.),& .,=5 ',==56 +&>= < *&+&*=* /.55+ ; ,= -C0 *&66&,+ - *,&6 /.,66&&)&: )4&66=0 .,=5 ,= ):5,:$+&3=1 ,+:: 5#<;?+,,15 5$5$ =:, +:5.5% +=5 #+: ,**5&) ,= 5>+=5 .,=5 >% ),..5 ) *53= /5=#A $+ ,,:)) :01 ,+:: C71;1"<1;"1C< ,= ,+::+:*(151 ,5*:&,+ = )= 66A ,5#+&6 ) )=+& < *56 <C-! 6 ',=5+ ::&,+1 ,=5 >,=6 &+65&5 5+B%>,=6 6=5 ) 6&: ???15*6% 6,++1,* ,5 *.),&6 ; >+=56 *#6&+ 5&,)# +6&#+ +:&,+) 2 ; $6 5A,+ +6 #5+ *#6&+ )&*+:&5 /+:&,% +)0 ',==56 ,= =:=561 )1 C71;1;1C-1!- ,= 5*515 + )6 55=: ) )= 5=#A ))(&5$ 5+6:+ 6: =+ )= *&:&=@ 3=& :=))*+: >,)= + ,++=51 ,=6 5$5$,+6 6 ',==56 +&>= ,++=5 ,= 5)1 )= .=: &5 :,=: ',==5 &+:566 :5,=>5 =+ *.),& ,= ,5*:&,+ +6 ) 5#&,+1 ,+::1 '5,*1#,66: 5&#%5=#A1,* ,= '5,*1#,66:5+:>15 =%6: 5$5$ ',==56 .,6: " ! +&>= -%< .,66&&)&: *.),& : ),#*+:1 ,+::1 C71<<1<;1!C1"C ,= 5=#A)=6&@,=5+&6 ,5+#15 66&+ )*+&3= ,*.,6 .)=6&=56 3=&.6 *6=)&+6 6+&,56 - -7 >:5+6 : =+ 3=&. *&+&+ 5$5$ ',==56 +&>= 5) < 5) ; >+:6 : :5,&6 3=5:6 A+: )4+>& 64&+:#55 =5)*+: = 6&+ 4=+ #5,=. ,+6:&:= : 6:) .,=5 .5:#5 )6 3=&6 : )[email protected]&+ +6 =+ )= A+*&3= : 6:5=:=51 ,:5 *&:&,+ 6: 55 =+ #5,=. ,5: + 6 :,=5+5 >56 )4,:+:&,+ = :&:5 *'=5 +,:5 $*.&,++:1 ,66&&)&: 6=&>5 6 ,5% *:&,+6 5=#A6:&3=6 5&:5)6 :8,= ,$&+#1 $5$ #)*+: ,$ .,=5 3=&. *&+&+1 ,+:: > : )::5 *,:&>:&,+ 55=:% *+:',==565=#A#*&)1,* 28 Ovalie Séries LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE Alpes Béarn Côte basque-Landes Languedoc PROMOTION HONNEUR Annecy-le-Vieux - Chartreuse-N. Echirolles - Thonon-les-B. La Motte-Serv. (d) - Tullins-Fures La Ravoire (d) - St-Martin-d'Hères PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES Faverges - Faucigny Fontaine (o) - Grenoble Sillans - Meythet (d) Thônes - Vif Monestier (o) TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1 Brezins - Bourg-d'Oisans Pont-en-Royans - Voreppe Varacieux - L'Albenc HONNEUR PROMOTION HONNEUR Idron-Lee - Lembeye (o) Josbaig (d) - Gan Nord Béarn - Buzy-Ogeu Pontacq - Coarraze-Nay (o) Sevignacq (d) - Laruns TROISIÈME SÉRIE Billère (d) - Theze St-Médard - Lons (d) QUATRIÈME SÉRIE Artix - Jurançon Miramont (o) - Lestelle-Saint-Pé PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIE Asasp-Arros - Bénéjacq (d) Aspe - Arthez-Lagor Mourenx - Vallée de l'Escou (d) HONNEUR Bidart - Cambo Léon - Soustons St-Pée (d) - Bardos PROMOTION HONNEUR Grenade/A. - Ondres Habas - Urrugne (d) Tartas (d) - Salies-de-Bé. PREMIÈRE SÉRIE Montfort - Capbreton-Hossegor (d) Sault - Lesperon-On. St-Martin-de-S. (d) - St. Julien-Lit-et-Mixe DEUXIÈME SÉRIE Ciboure - Ustaritz-Jatxou Pomarez - Herm (d) Puyoo - Castet-Linxe TROISIÈME SÉRIE Arcangues - Ascain Menditte - St-Jean-de-Mars. (d) St-Pierre-du-M. - Pouillon (d) QUATRIÈME SÉRIE Amou - Campet Narrosse (d) - Labatut Sare - Sauveterre-de-Bé. TROISIÈME SÉRIE Pays-de-Sault - Rieux-Minervois 0-8 16-5 12-13 11-13 20-10 25-0 11-7 0-34 Forf. 2 Forf. 1 24-16 Alsace-Lorraine HONNEUR Verdun - Thionville-Yutz 57-13 Thann - Hagondange 10-24 PROMOTION HONNEUR Lauterbourg - St-Louis (d) 13-12 St-Dié-Raon-Baccarat - Strasbourg Chem. 15-6 PREMIÈRE SÉRIE Mutzig - Longwy 36-11 Saverne (o) - Dieulouard-L. 54-12 Vittel - Forbach Forf. 2 DEUXIÈME SÉRIE Epinal (o) - Saint-Avold 36-0 Villers-lès-Nancy - Hayange 2 15-5 QUATRIÈME SÉRIE Haguenau - Bassin minier 12-59 11-24 12-13 31-3 3-26 9-15 12-16 12-10 18-0 41-3 10-3 Remis 7-3 BourgogneFranche-Comté HONNEUR St-Apollinaire - Champagnole 17-3 PREMIÈRE SÉRIE Louhans - Morez (d) 15-9 Saulieu - Bourbon-Lancy 3-19 DEUXIÈME SÉRIE Baume - Morteau (d) 19-16 St-Firmin-St-Sernin - Avallon 46-3 TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1 Cozanne-Maranges - Digoin-la-Motte (d) 14-13 TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2 Langres - Montbard-Chatillon (d) 25-20 St-Bérain/Dheune - Pays Maichois 16-7 Armagnac-Bigorre HONNEUR Condom (o) - Pouyastruc Lectoure - Vic-Fezensac Maubourguet (d) - Masseube Mauvezin (d) - ES Baronnies Oursbelille Bordères (d) - Juillan PROMOTION HONNEUR Eauze - Semeac Rabastens - Louey-Marquisat Tournay (o) - Aureilhan PREMIÈRE SÉRIE Capvern - Coteaux de l'A. Laloubère - Adé (d) Trie/Baïse (d) - Plaisance DEUXIÈME SÉRIE L Isle-de-Noe - Coeur de Lomagne (d) Marciac (o) - Panjas Montréal (d) - Magnoac Ossun (d) - Bassoues-L.-M. TROISIEME - QUATRIÈME S Auzan-C.-B. (d) - Castelnau-en-M. Azereix (d) - Montestruc Ibos - Gondrin (d) L'Ayguette - Lannepax 28-12 19-10 18-20 17-22 5-9 30-6 9-9 30-0 15-29 11-5 3-9 18-13 32-6 20-22 11-14 6-8 10-14 13-8 8-16 HONNEUR Bort-les-Org. - Clermont (d) Brioude (o) - St-Bonnet Clermont-La Plaine - Cusset Moulins (o) - Gerzat Riom (o) - Pont-du-Château PROMOTION HONNEUR Clermont-Aub. (o) - Blanzat Combronde - Ste-Florine (d) Les Ancizes - Romagnat (o) Montaigut (o) - Commentry St-Flour - Beaumont (d) PREMIÈRE SÉRIE Gevaudan - Ennezat Langeac (o) - Riom-ès-M. Les Martres-de-V. - St-Yorre (o) St-Genes-Champanelle - Gannat Thiers (o) - Chateaugay DEUXIÈME SÉRIE Aigueperse (o) - Puy-Guillaume Brives-Charensac - Chamalières (o) Cisternes-la-F. - Ydes Domes-Sioule - Manzat Varennes - Lempdes TROISIÈME SÉRIE Billom (o) - Lapalisse Charbonnières (o) - Courpière Pulvérières - Massiac (o) QUATRIÈME SÉRIE Perignat - Sancy (o) 17-13 24-6 29-20 25-3 39-17 37-3 21-14 0-21 40-10 41-38 29-19 27-7 0-22 0-14 57-7 45-8 19-60 26-12 19-0 20-6 18-0 32-10 9-34 0-29 Normandie HONNEUR Hérouville-St-Clair - RC Saint-Lois (d) L'Aigle (o) - Gravenchon PROMOTION HONNEUR ALCL Quevilly - Lisieux Pont-de-L'Arche - Pont-Audemer (o) PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES Flers-Bocage - Valognes Forges-les-Eaux - Elbeuf (o) Le Thuit-Signol - Côte de Nacre (d) Port du Havre - Ouest Cotentin TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Andelys - Coutance Argentan (o) - Fécamp Barentin - Blangy-Bouttencourt 14-8 41-5 36-15 9-20 66-7 14-34 15-11 14-22 Remis 76-0 15-15 Pacac HONNEUR Ajaccio - Toulon-Le Mourillon (o) Fos-Istres (o) - Le Beausset Salon-de-Pr. - Les Angles (o) Sisteron (o) - Monaco Valréas (d) - L'Isle/la-Sorgue PROMOTION HONNEUR - POULE 1 Arles - Eyragues (d) Noves - St-Laurent Sanary - Bagnols-Marcoule PROMOTION HONNEUR - POULE 2 Garde-Pradet - Alès Marseille Smuc - RC Phocéen Sorgues Ouvèze - Antibes 6-10 21-19 17-11 17-15 27-3 25-0 23-20 27-6 18-32 25-0 32-5 24-15 3-19 24-13 10-46 10-10 24-13 Côte d’Argent Auvergne 5-24 40-9 7-30 27-0 5-7 15-12 13-30 13-3 26-26 6-6 13-41 Rhône-Alpes HONNEUR - POULE 1 La Voulte - Jarrie (d) 20-17 Romans (d) - Aix-Les-Bains 9-10 St-Genis-Laval - Meximieux-Dagneux (d) 24-18 Tarare (d) - Haute Bresse 8-9 Vizille - Eymeux (d) 11-7 HONNEUR - POULE 2 Gresivaudan-B. - Renage-Rives 13-3 Guilherand - La Tour-du-Pin 11-11 SA Bourg-en-Br. (o) - Chateauneuf-St-M. 30-6 St-Marcellin - La Mure (d) 13-6 Viriat - Bourg-St-Andéol 27-6 HONNEUR - POULE 3 Annemasse - Rhône sportif Remis Chatillon - Le Teil (d) 5-0 Dieulefit-Bourdeaux - Arcol 15-15 Ent. Mun-Bron - Ugine-Albertville Remis Vaulnaveys - St-J.-de-Bournay (o) 17-29 HONNEUR Blaye - Leognan Bordeaux EC - Castillon-la-B. (o) Labouheyre (o) - Gradignan Mimizan - Gujan-Mestras (d) Roquefort (o) - Vill.-de-Marsan (d) PROMOTION HONNEUR Captieux - Biscarrosse La Réole - Gabardan (o) Parentis-en-B. (o) - Morcenx Pays Médoc - Cadaujac PREMIÈRE SÉRIE Izon (o) - Martignas Lacanau (o) - Rapid 33 Pessac - Sanguinet (o) Villenave-d'Or. - Ychoux (d) DEUX.-TROIS.-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1 Ambares-St-Loub. - Cazaux (o) Bruges-Blanquefort - Bordeaux-ASPTT Galgon - Eysines St-Eulalie-en-B. - Cadillac (o) DEUX.-TROIS.-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2 Grignols - Lège-Cap-Ferret (o) Sadirac - Facture-Biganos (o) St-Aubin-de-M. - La Brede Rugby (o) Velines - A S Cenac La Tresne 19-10 8-24 35-13 15-14 22-15 11-19 12-29 59-19 18-5 22-12 32-5 12-41 14-10 0-54 21-6 13-0 6-33 7-50 11-27 7-29 17-8 Pays-de-la-Loire HONNEUR / PROMOTION HONNEUR Bouguenais-Rezé - Châteaubriant Remis Clisson (d) - Les Herbiers 19-20 La Baule - Le Mans (d) 10-6 Les Sables-d'Olonne - Saint-Herblain (d) 14-13 St-Hilaire - Fontenay-Luçon 17-27 TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Doué-la-Fontaine (d) - La Flèche 5-7 La Ferté-Bernard - Grace-Guenrouet Forf. 2 Mayenne - Colomban (o) 5-37 Sègre - Montaigu Remis St-Sébastien-B.-G. - Bonnetable Forf. 2 PREMIÈRE - DEUXIÈME S Château-Gontier - Seiches-sur-Loir 22-22 Pontlieue (o) - Laval 28-0 Treillières - Saumur Forf. 2 XV de l'Erdre - Pornic Remis Périgord-Agenais HONNEUR Lalinde - Montignac 15-6 Miramont - Le Passage (o) 5-29 Vergt (d) - Nérac 9-10 Vezere (o) - Villeneuve 47-7 Vill.-du-Queyran - Mussidan (d) 13-9 PROMOTION HONNEUR Castelmoron - Daglan 0-12 Castillonnès - Ste-Livrade (o) 3-20 Pt-du-Casse - Ste-Bazeille (d) 18-16 St-Astier-Neuvic (d) - Port-Ste-Marie 13-16 Villeréal - Duras 19-10 PREMIÈRE SÉRIE Cénac (o) - Laroque 26-6 Colayrac - CO Périgueux (o) 12-29 Lavardac - Issigeac (d) 24-17 Penne-St-Sylv. - Lacapelle 13-13 St-Aubin - Le Bugue 18-9 DEUXIÈME-TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1 Le Buisson (d) - St-Cyprien 0-7 Montpon - Lanquais 17-33 Salignac - Eymet (d) 9-7 Villefranche-du-Péri. - Monpazier 22-8 Xv Haut Perigord - Prigonrieux (d) 14-9 DEUXIÈME-TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2 Buzet - Caudecoste 30-20 Mézin (o) - Cancon 22-3 Puy-l'Evêque - Virazeil (o) 13-45 St-Vite - RC Foulayronnais (o) 0-55 Côte d’Azur-Corse PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES Grimaud - St-Mandrier Le Brusc - Webb Ellis Lerins Rugby Club - Lucciana TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Brignoles - R C Argens Lerins Rugby Club - Ollioules St-Jean-du-Var (o) - Le Cannet St-Maximin-la-Ste-Bau. - Tourves (o) 20-5 20-14 16-21 6-0 Remis 19-20 17-5 7-5 23-7 5-13 10-6 13-6 64-7 11-18 0-10 NC 5-14 Remis Remis Forf. 1 86-12 6-26 Remis Lyonnais PROMOTION HONNEUR La Verpillière - Lavancia-Dortan 3-3 Pont-de-Chéruy (o) - Vénissieux 29-3 PREMIÈRE SÉRIE Chasse/Rhône - Succieu 10-24 Chassieu - Gex (o) 0-26 Cours-la-Ville - Reins-Amplepuis 20-0 Trevoux-Chatillon - Pays d'Ozon 24-8 Unieux-Firmi.-Ondai. - Côtes-d'Arey (o) 25-38 DEUXIÈME SÉRIE Rhodia - Mions (d) 15-10 Roche-la-Molière (d) - St-Amour-Coligny 9-15 Servette Genève - Corbelin Forf. 2 St-Clair-du-Rhône - Belley (o) 5-35 St-Fons - Etoile Bugey Forf. 1 TROISIÈME SÉRIE Canton de Lhuis - Est Lyonnais Remis Heyrieux - La Sevenne (o) 8-23 Midi-Pyrenées Drôme-Ardèche DEUXIÈME-TROISIÈME SÉRIES Berg-Coiron-Helvie (o) - Malissard Canton de Marsanne - Montmeyran Cruas (o) - Annonay St-Sorlin-en-Val. (o) - Die 26-0 Remis 44-5 40-8 Ile-de-France Centre HONNEUR Lamotte-Beuvron (d) - St-Doulchard Orléans-la-S. - Montargis (d) Sancerre - La Châtre (d) St-Pierre-des-Corps - Nogent-le-Rot. (d) Vendôme (o) - Dreux PROMOTION-PREMIÈRE SÉRIE Arçay (o) - L'Ovale de Loire Argenton - La Membrolle (d) Gien-Briare (o) - Dammarie Romorantin - Esvres-Mont. DEUXIÈME-TROISIÈME SÉRIES Châteauneuf/L. (o) - Foëcy Loches (o) - Sully Luynes - St-Florent/Ch. Salbris - Bracieux Sancoins (o) - Buzançais QUATRIÈME SÉRIE Arçay - Aubigny (o) Lunery - St-Jean-de-Braye Union Sud 28 (o) - Fleury-lès-Aub. 14-6 9-19 19-22 Jeunes HONNEUR - POULE 1 Gif/Yvette - Garches-Vaucresson 5-19 Gretz-Tournan-Ozoir (d) - Cergy-Pontoise 18-21 Rambouillet (d) - Paris 15 9-16 Sucy-en-Brie - Viry-Chatillon 19-6 HONNEUR - POULE 2 Bretigny (d) - Bagneux 20-21 CSMF Paris (o) - Val-de-Bièvre 32-0 Sarcelles - Massif Central Remis SCUF - Melun-Combs (d) 21-15 St-Ouen - Saint-Maur (o) 14-31 PROMOTION HONNEUR - POULE 1 Chalôns-en-Cha. - Noisy-Marne-la-V. 7-24 Clichy (o) - Fresnes 25-0 Lagny - Goussainville-Gonesse (d) 22-16 Montmorency - Alfortville 28-8 PROMOTION HONNEUR - POULE 2 Conflans-Herblay - Montesson 19-35 Mantes-Limay - Parisis (d) 11-6 Marcoussis-Limours (d) - Chilly-Mazarin 18-20 Nemours (d) - Noisy-le-Sec 16-17 PROMOTION HONNEUR - POULE 3 La Celle-St-Cloud - Reims 28-16 Rosny-ss-Bois - Clermont 19-10 St-Quentin (o) - Fontenay-aux-Roses 66-12 Triel-Les Mureaux (o) - Tremblay 24-7 PREMIÈRE SÉRIE - POULE 1 Bonneuil-Vill.-Br. - Meru-Chambly 18-18 Champagne-St André (o) - Aulnay 54-5 Champigny (o) - Athis-Mons 24-8 Créteil-Choisy (o) - Gargenville 37-12 Puteaux (o) - Crépy-en-Valois 54-7 PREMIÈRE SÉRIE - POULE 2 Coulommiers - Pantin Forf. 2 Montigny-le-Bre. (o) - Plessis-Ro.-Meudon 22-5 Neuilly-sur-Marne (o) - Stains 50-5 Provins (o) - Chelles 61-8 Senlis (o) - Corbeil/Mennecy 29-10 DEUXIÈME SÉRIE - POULE 1 Argenteuil - Othis Remis Etampes (o) - Ballancourt 27-8 L'Isle-Adam - Paris-Blanc-Mesnil (d) 25-22 Palaiseau - Livry-Gargan (o) 5-24 Pays fertois - Bagnolet Forf. 1 DEUXIÈME SÉRIE - POULE 2 Champs/Marne - Noyon Forf. 2 Epinay/Orge (d) - Savigny-Longjumeau 19-20 Mitry-Mory (o) - Vélizy-Villacoublay 80-7 Rugby Sud 77 - Nanterre-Racing 19-10 Ste-Geneviève - Achères 25-12 TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Arpajon - Romilly NC Aubergenville-Elisa. - Bu Forf. 2 Montreuil (o) - Aube Cham.-Ossey-Marigny 53-12 Paris XO - Château-Thierry NC Saint-Dizier - Dourdan Forf. 1 Provence PREMIÈRE SÉRIE Digne - Vauvert (d) Gignac-Marignane - Gap Miramas - Tarascon Pennes-M.-C. - Orange Pernes-les-Font. - St-Gilles DEUXIÈME SÉRIE Gardanne - Val.-de-L'Huveaune Graveson - Vitrolles Oraison - Vaison Uchaud - Jaunas GROUPE C Bollène - Orange Gemenos - Pertuis Le Plan - Manosque-Cadarrache Montfaucon-Ro. - Apt 10-3 21-12 11-19 44-5 0-12 28-20 Remis Remis 11-22 Forf. 2 32-8 22-7 Forf. 2 Limousin HONNEUR Causse-Vézère (d) - St-Simon Naves - Objat Pompadour - St-Léonard St-Céré - Lacapelle-Marival (o) PROMOTION HONNEUR Beaulieu/Dordogne - Le Palais-sur-V. Chameyrat - Bagnac/Célé (d) Chasteaux (d) - Maurs Gramat (d) - Egleton Lagraulière - Dampniat (o) PREMIÈRE SÉRIE Folles (o) - Limoges EC Mansac - Meyssac (d) Meymac (d) - Vayrac Neuvic-d'Ussel - St-Paul-des-Lan. (d) Varetz - Panazol DEUXIÈME SÉRIE Bellac (o) - Salon-La-Tour Juillac (d) - Orgnac L'Aurence Limoges - St-Mamet Lanzac - Cublac-Terrasson (o) St-Privat-Pleaux - Treignac (o) TROISIÈME SÉRIE Capo Limoges - Cherveix-Cubas Saint-Priest - Payzac (o) Seilhac (o) - Lubersac Verneuil (o) - Val de Vienne QUATRIÈME SÉRIE Aubusson (o) - Ambazac Beynat - St-Aulaire Dun-le-Palestel (o) - Oradour/Vayres 14-17 6-21 23-10 6-36 17-17 21-16 7-8 8-12 12-41 27-17 19-17 13-17 14-7 19-0 35-7 13-16 Remis 11-47 12-42 Remis 3-38 29-7 34-0 61-7 14-24 51-7 HONNEUR - POULE 1 L'Arize - Canton d'Alban (d) 15-13 Saint-Girons (o) - Villeneuve-Paréage 69-0 St-Gaudens - Montesquieu-Volvestre (d) 15-13 St-Sulpice/Tarn (o) - Muret 33-7 Vallée du Girou - Moissac Arrêté HONNEUR - POULE 2 Beaumont-de-L. - Saint-Affrique 22-12 Laroque-Bélesta (o) - Auterive 23-3 Lauzerte - Lisle-sur-Tarn 15-15 Léguevin - Toulouse UC (d) 11-10 Sor-Agout (o) - La Saudrune 34-3 PROMOTION HONNEUR - POULE 1 Canton St-Lys - Portet 3-11 Caussade (d) - St-Juéry-Arthès 7-8 Espalion (d) - Bressols 22-27 Luzech - Carmaux 16-6 Verfeil (o) - Capdenac 44-6 PROMOTION HONNEUR - POULE 2 Cazères (d) - Tarascon 11-17 Lavelanet - Saint-Orens 8-24 Lézat - St-Jory-Brug. 16-8 Mazères-Cass. - Toulouse-Lalande-Auc. 31-15 Toulouse EC - Andorre (d) 23-18 PREMIÈRE SÉRIE - POULE 1 Bonnac - L'honor-de-Cos (o) 5-26 Brassac-Sidobre - Seilh-Fenouillet 17-3 Foix - Montech (d) 22-19 La Barguillère (o) - Le Fousseret 27-0 La Nicolaite (o) - Hers-Lauragais 57-14 PREMIÈRE SÉRIE - POULE 2 Aussillon-Mazamet - Puylaurens 20-3 Castres - Montredon (d) 10-7 Launaguet - Villemur (d) 25-23 Rabastens-Couf. - Ramonville Remis Ste Foy-de-P. (d) - L'Isle-en-Dodon 7-13 DEUXIÈME SÉRIE - POULE 1 Carbonne-Longages (o) - Caraman 34-10 Critourienne-Verniol (o) - Quint-Fonsegrives 33-10 L'Union (o) - Aussonne 60-21 Labarthe/Lèze (o) - Labastide-Beau. 41-10 Mirepoix - Eaunes (d) 15-10 DEUXIÈME SÉRIE - POULE 2 Marssac - Viviez (d) 21-15 Séverac - Villefranche-de-R. 9-0 Vabre (o) - Labruguière 25-5 Verdun - Monts de Lacaune 11-3 Vielmur - Castelnau-Montratier 16-5 TROISIÈME SÉRIE - POULE 1 Castelnau-La Bastide - Haut Salat (d) 9-3 Grisolles - Toulouse RC (o) 0-36 Prats-Bonrepaux (d) - St-Jean-du-Falga 13-14 Roquettes - Lavernose-Lacasse 24-8 St-Paul/Save - Villenouvelle (d) 16-11 TROISIÈME SÉRIE - POULE 2 Briatexte (o) - Monclar 34-3 Camarès - La Fourguette Forf. 2 Hte-Vallée-Aveyron - Valence-d'Albi (d) 20-17 La Bastide-St-G. - RC Brulhois 20-7 Montagne Noire (o) - Montastruc-La-C. 15-0 Flandres HONNEUR Bethune (d) - Amiens 18-21 Roubaix - Saint-Omer 18-18 Soissons (o) - Lille 41-12 DEUXIÈME SÉRIE Bailleul - Marquette Remis Weirre Effroy - Leforest 22-5 PREMIÈRE SÉRIE Flesselles (o) - St-Quentin 36-3 Tourcoing (o) - Le Touquet 50-10 Valenciennes - Douai (d) 27-24 PROMOTION HONNEUR Calais - Laon (d) 8-5 Cambrai - Lille Metropole Rc Villeneuvois 16-69 Duisans - Maubeuge NC TROISIÈME ET QUATRIÈME SÉRIE Arpajon - Romilly NC Aubergenville-Elisa. - Bu Forf. 2 Montreuil (o) - Aube Cham.-Ossey-Marigny 53-12 Paris XO - Château-Thierry (d) 13-6 Saint-Dizier - Dourdan Forf. 1 Poitou-Charentes HONNEUR Aytré (o) - St-Georges-les-B. Chauray - Thouars Couronne - Barbezieux-Jon. (o) Saintes - Marans Villeneuve-La Rochelle - Rochefort PROMOTION HONNEUR Jarnac - Fouras La Flotte-en-Ré - St-Maixent (d) Marsilly (d) - Cherves PREMIÈRE SÈRIE Chatellerault (d) - Bressuire La Rochefoucauld - Roumazieres-Chabanais Saujon - Loudun (d) DEUXIÈME SÉRIE Couhe - Niort Oléron (o) - Confolens TROISIÈME SÉRIE Poitiers - Nieuil (d) Ruffec - Pleumartin (d) QUATRIÈME SÉRIE Montbron - Tonnay Villefagnan (o) - Melle POULE 1 Bordeaux-Bègles (d) - Agen Montpellier (o) - Bayonne Paris (d) - Clermont Perpignan (d) - Narbonne Racing CF - La Rochelle Toulon - Brive (d) Toulouse - Pau Classement 1. Bordeaux-Bègles 2. Clermont 3. Agen 4. Montpellier 5. Pau 6. Toulon 7. La Rochelle 8. Toulouse 9. Perpignan 10. Paris 11. Racing CF 12. Narbonne 13. Bayonne 14. Brive Pts 57 53 53 49 48 47 45 45 44 37 32 31 28 13 26-30 43-10 18-20 5-7 25-16 19-18 24-16 J. 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 G. 12 11 11 10 11 9 11 11 9 8 6 7 5 2 N. 0 1 0 1 0 2 0 0 0 0 1 0 1 0 P. 6 6 7 7 7 7 7 7 9 10 11 11 12 16 POULE 2 Albi - Biarritz (d) Castres - Carcassonne (d) Colomiers (o) - Mont-de-Marsan Grenoble (d) - Aurillac Lyon (o) - Béziers Bourgoin-Jallieu - Aix-en-Provence Montauban - Tarbes Oyonnax (o) - Dax Classement 1. Castres 2. Lyon 3. Grenoble 4. Colomiers 5. Oyonnax 6. Albi 7. Aurillac 8. Béziers 9. Mont-de-Marsan 10. Biarritz 11. Carcassonne 12. Tarbes 13. Aix-en-Provence 14. Montauban 15. Bourgoin-Jallieu 16. Dax Pts 86 75 64 62 57 53 45 45 43 42 42 41 40 26 17 13 J. 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 19 20 19 20 G. 18 16 12 14 11 12 10 9 9 9 8 8 8 5 5 3 Bo 4 6 5 3 3 4 1 1 4 2 2 1 1 0 Bd 5 1 4 4 1 3 0 0 4 3 4 2 5 5 13-7 22-18 25-9 12-14 43-22 Remis 26-16 26-3 N. 0 0 1 0 1 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 P. 2 4 7 6 7 8 10 11 10 11 12 11 11 15 12 16 Bo 11 8 9 4 6 4 2 2 1 0 3 1 2 2 0 0 Bd 2 3 5 2 7 1 3 6 4 6 5 6 6 4 1 3 Bélascain POULE 1 Massy (o) - Bobigny Nancy-Seichamps - Compiègne Paris UC - Lille Ris-Orangis - St-Denis (o) Sucy-en-Brie - Vincennes POULE 2 Clamart - Ples.-Meud.-ACBB-Sèvr. Rennes - Courbevoie St-Nazaire - Gennevil.-Scuf-Clichy Vannes - Suresnes Versailles - Angers POULE 3 Rass. Lyon - Chalon/Saône St-J.-de-Bournay - Dijon (o) Vienne - Nevers Villeurbanne - Mâcon (d) 43-0 36-21 0-35 Remis 9-17 22-12 10-7 26-29 25-27 Remis 19-14 3-11 56-15 5-0 14-8 Remis 36-12 29-10 10-8 Remis 33-10 14-16 Remis 25-0 6-36 60-7 28-10 38-8 Remis 5-10 17-14 24-21 POULE 5 Morbihan Est - Côte Sud Landes (d) Nantes Métropole - Bayonne Brive - La Rochelle Exempt - Bordeaux-Bègles 15-10 Remis 27-17 Alamercery POULE 1 Lille - Clermont Paris - ABCD XV Racing CF (o) - Touraine Plus Exempt - Massy Remis Remis 85-0 POULE 2 Azur 06 - Oyonnax (d) Bourg-en-Br. - Grenoble (o) Bourgoin-Jallieu - Aix-en-Provence Exempt - Toulon 9-6 5-46 20-29 POULE 3 Albi - Toulouse (o) Biarritz - Mont-de-Marsan Montauban - Auch Tarbes (o) - Agen POULE 4 Aurillac - Castres Carcassonne - Colomiers (o) Elite Gard - Perpignan (o) Béziers (d) - Montpellier 17-37 28-12 18-5 34-17 Remis 0-19 0-39 20-24 POULE 5 Nantes - Bayonne Vannes - Tyrosse Brive - La Rochelle (d) Exempt - Bordeaux-Bègles Remis 32-12 9-3 POULE 1 Massy - Marcoussis-Hurepoix Montigny-le-Bre. - Pays de Brest Nantes - Paris 15 Rueil-Malmaison (d) - Rennes POULE 3 Remis 13-32 22-12 POULE 8 Agen Garonne - Castelsarrasin (o) Lormont - Montauban RC Langon - Blagnac-Auss.-Seilh Montech (d) - St-Médard-en-J. Nérac - Valence-d'Agen 12-50 Forf. 2 13-3 21-27 Forf. 1 POULE 9 POULE 12 Piémont Pyrénées (d) - Toulouse UC Auch (d) - Grenade/Gar. Gimont (o) - Haut Comminges Lombez-Samatan - Vallée du Girou POULE 13 Bordeaux-ASPTT (d) - Soyaux-Ang. Libourne - Surgères Mérignac - Limoges (d) POULE 3 Albi - Toulouse (o) Biarritz-Bidart (o) - Mont-de-Marsan Montauban (o) - Auch Tarbes (o) - Agen POULE 4 Aurillac - Castres Carcassonne (d) - Colomiers Elite Gard - Perpignan (d) Béziers - Montpellier (d) Forf. 1 3-51 23-12 12-8 POULE 7 Figeac - Gaillac St-Cernin-Landes-Plat. - Graulhet (o) Centre Aveyron - St-Juéry-Arthès POULE 11 Anglet (d) - Nafarroa Boucau-Ondres - Aire/l'Adour Sud Landes - Hagetmau-Mugron POULE 1 Lille - Clermont Forf. 1 Paris - ABCD XV Remis Racing CF (o) - Touraine Plus 100-0 Exempt - Massy POULE 2 Azur 06 - Oyo Sphere (d) 15-13 Bresse Rugby - Grenoble (o) 13-64 Territoire berjallien - Aix-en-Provence 8-19 Exempt - Toulon POULE 2 POULE 5 Coudon Médit. (o) - Terre de Provence 28-0 Hyères-Carquei. - Les Angles 14-3 Nîmes - Tarascon-Arles-Beau. Forf. 2 Palavas-St-Jean-de-Véd. - Aix UC (o) 3-29 POULE 6 Balma (o) - Thuir 50-7 Castanet-St-Orens - Argelès/Mer nc St-Sulpice-Sud toulous. - Torreil.-Can-Ste-Ma. 10-21 Villefranche-de-L. (o) - Céret 48-10 Bidart - Hasparren Hendaye - Urrugne - Oloron (o) Mouguerre - AS Bayonne-Cambo Tyrosse - Mauléon Gaudermen Forf. 1 30-21 Forf. 2 nc Forf. 2 POULE 4 Aubenas-Vals - Chambéry Remis La Voulte-Valence (d) - Clermont-Cournon 10-15 Romans/Isère - Cuc-La Plai.-Blanz.-Chat. nc Sud grenoblois - Issoire (o) 6-31 Morlaàs - Adour-Echez Pont-Long - Haute Bigorre (d) FCTT (o) - Pays d'Armagnac Tournefeuille - Lourdes (o) 69-0 Remis 26-5 19-54 25-13 Fédérale 30-5 Forf. 2 Forf. 2 3-50 0-12 Forf. 1 11-9 51-12 14-40 POULE 10 Bretagne HONNEUR Lanester - Lannion PROMOTION HONNEUR Brest - Grandchamp (d) PREMIÈRE SÉRIE Landerneau - St-Renan DEUXIÈME SÉRIE Carhaix (o) - Douarnenez Chateaulin (d) - Morlaix TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1 Lorient - Ploemeur Pontivy (o) - Perros-Guirec Espoirs-Reichel POULE 4 Agen (o) - Tarbes Aurillac - Auch Castres (o) - Carcassonne Dax - Biarritz (o) Toulouse - Mont-de-Marsan nc 0-62 22-9 20-8 12-13 nc 7-7 5-5 5-24 Remis 12-17 Marquette - Montmorency Rouen - Amiens Scuf-Porc - Chilly-Mazarin (d) Tourcoing/Villeneuve (o) - Evreux Bobigny (o) - Reims Meaux (d) - Ste-Geneviève Paris (o) - Orléans UBM-Vitry (d) - Nancy-Seichamps 12-0 15-0 8-3 30-17 100-19 6-10 63-3 14-19 POULE 4 Dijon - Le Creusot-Montceau (d) 7-5 Filles du Vignobles - Illkirch-Gr. (o) 0-71 Pontarlier-Bes..-Morteau (o) - St-Louis-Chalampé 61-0 POULE 5 Lyon Ol U - Canton Valdaine Sassenage (o) - Ampuis St-Jean/St-Marcellin - Bonneville Forf. 2 17-0 Forf. 2 POULE 6 Clermont - Valkyries de Crussol Forf. 2 Neuvic-d'Ussel - Unieux-Firmi.-Ondai. (d) 10-3 St-Genis Laval-Reel - Romagnat (d) 22-17 St-Privat-Pleaux - Cruas/Rhône XV nc POULE 7 Digne - Marseille Smuc (o) La Valette - St-Mandrier Nîmes (o) - Jacou-Montpellier Velleron (o) - Corse XV 0-43 nc 46-0 17-0 POULE 8 Albi - Toulouse (o) Narbonne (o) - Millau Pays d'Olmes - Perpignan (o) Rodez - Béziers (o) Villelongue (d) - Blagnac-St-Orens 0-65 90-0 0-49 0-24 7-12 POULE 9 AS Bayonne - Menditte (d) Bagnères-de-B. - Toulouse CMS Grenade/Gar. - Salies-de-Bé. Pau (o) - Pays Sud toulousain 22-15 13-0 3-13 25-0 POULE 10 Auch - Luzech Herm - Mont-de-Marsan Lons (o) - Agen Magnoac - Montauban US (o) 8-18 17-5 38-0 0-31 POULE 11 8-10 10-13 36-0 Forf. 1 16-20 Forf. 1 8-3 Crabos POULE 1 Lyon (o) - ABCD XV Clermont (o) - Bourg-en-Br. Oyonnax (o) - Lille Paris - Touraine Plus Racing CF - Massy 23-10 65-26 33-0 33-23 12-3 POULE 2 Narbonne (o) - Bourgoin-Jallieu Rovaltain XV (d) - Aix-en-Provence Grenoble (o) - Azur 06 Montpellier (d) - Perpignan Toulon - Béziers 31-0 7-14 36-0 36-38 24-10 POULE 3 Bordeaux-Bègles - Bayonne Montauban (d) - Colomiers Tyrosse (o) - Nantes Métropole Brive (o) - Pau La Rochelle - Albi (d) 38-38 10-11 65-0 38-3 14-12 Bruges-Blanquefort (o) - Couronne 68-10 Casteljal.-Duras-Marm. - Galgon (o) 17-54 Drop de Bét.-Pessac - Périgord Pourpre 17-5 Périgueux - Bordeaux-ASPTT (o) 3-44 POULE 12 Limoges (d) - Poitiers Saint-Yrieux-Salon - Joué-lès-T. Tulle - Périgord blanc (o) Connectez-vous au réseau rugby 25-27 Forf. 2 7-31 Ovalie Nord Paris 29 LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE COLMAR > Soirée de gala pour les époux Abbé Les époux Brigitte et Henri Labbé ont été célébrés en grande pompe. Un dîner spectacle au « Paradis des Sources », le cabaret-music hall situé à Soultzmatt (ville et eau éponyme), leur a été offert, à l’occasion de leur départ en retraite du clubhouse du Colmar RC, dont ils étaient les responsables depuis de longues années. Arrivés en 1985 sous la présidence de Roger Fontorbes, Henri et Brigitte Abbé y avaient signé un premier bail jusqu’en 1993, puis ils en avaient repris la gestion de 1998 jusqu’à la fin de janvier dernier. Parents de Sébastien et Thomas, purs produits de la formation colmarienne passés par le RC Strasbourg en Fédérale 1, ils ont tours été les « seconds parents de nos joueurs », témoigne l’ancien président Daniel Gontier. Déjà médaillés de bronze de l’ex comité régional d’Alsace-Lorraine, et aussi de l’OMS de Colmar, les Munstériens ont été fêtés comme il se doit. MASSY - FÉDÉRALE 1 LE CLUB FRANCILIEN A DE NOUVEAU PLACÉ UN NOMBRE DE JOUEURS IMPORTANTS DANS LES JEUNES ÉQUIPES DE FRANCE. UNE PERFOMANCE POUR UN CLUB DE FÉDÉRALE 1. C’EST TOUJOURS LE BON TREMPLIN Par Guillaume CYPRIEN C ette époque du Tournoi des 6 Nations et les oppositions entre elles des jeunes équipes nationales ont de nouveau mis en évidence la capacité extraordinaire du club de Massy à envoyer ses représentants jouter sur la grande scène. Contre l’Italie, Pierre-Henry Azagoh, Julien Delbouis et Woki Cameron, ont disputé le match avec les moins de 18 ans. Elias El Ansari et Gabriel N’Gandebe avaient participé à l’opposition avec les moins de 19 ans au début du mois de janvier. Tous les deux ont été surclassés pour doubler avec les moins de 20 ans vendredi soir. Sur les 69 joueurs de ces trois catégories, les Massicois ont donc occupé 7 postes (10 %). De ce point de vue, ils occupent la troisième place du classement national à égalité avec Grenoble, derrière Toulouse (8 joueurs), Montferrand (8). Ses concurrents franciliens du Racing 92 et du Stade français sont devancés. C’est tout simplement extraordinaire que le club de l’Essonne, malgré la montée du professionnalisme et les infrastructures des clubs pros, parvienne à conserver ce niveau d’efficacité. Il avait connu une période de creux pendant deux ans, entre 2008 et 2010. Elle avait correspondu au départ d’Alain Gazon, son éducateurrecruteur historique, qui avait mis les voiles vers le Racing 92. Un plan avait été mis en place pour retrouver des couleurs. Ce plan a fonctionné. STABILITÉ DE L’ÉQUIPE La stabilité des membres de la cellule massicoise est l’une de ses grandes spécificités. Le Stade français et le Racing 92 ont toujours connu beaucoup de mouvements dans l’encadrement des jeunes équipes. Gilles Ulrich entraîne les cadets massicois Alamercery depuis quinze ans. Son acolyte Hugues Mercier est là depuis douze ans. Le pilier El Ansari a été surclassé avec les moins de 20 ans ce week-end. Il figure l’un des exemples de la grande réussite de la formation du club de l’Essonne. Photo DR Lui s’occupe aussi du recrutement dans les écoles. Ailleurs dans l’organigramme, ne figurent que des anciens joueurs de la première : l’ancien ouvreur Bonetti pour le jeu au pied, le toujours actuel pilier Ashvetia s’occupe de la mêlée, Igarza et Giringhelli en Gaudermen, et c’est le centre Jean-Baptiste Dimartino qui chapeaute le centre de formation. « On se connaît tous tellement, et nous portons tous Massy tellement dans no- tre cœur, qu’un amalgame de travail se produit naturellement, décrypte le directeur sportif Morgane Champagne, le premier responsable dans l’organigramme. Nous avons su remplacer la personne d’Alain Gazon par une structure efficace. » Dans cette logique, sa décision de mettre en place un précentre de formation a été essentielle. Si Massy est revenu au contact des meilleurs clubs formateurs, il le doit à sa politique de recruter plus jeune. Le club accueille quinze joueurs de 14 à 17 ans dans un pré-centre de formation. Deux seulement sont Massicois. Les autres viennent d’ailleurs, de tous les coins d’Ile-de-France. Deux sont d’Orléans et de Plouzané. Tous sont logés en internat et vont au collège à Massy. Sekou Macalou, le troisième ligne qui a brillé en Coupe d’Europe avec le Stade français, l’a fréquenté. Tous ont été recrutés par la cellule dirigée par Vivien Peuchaniel, un licencié affecté spécifiquement à cette tâche. Les clubs « amis » proposent aussi sans hésiter leurs joueurs les plus prometteurs. « Nous ne pouvons pas lutter avec les grands clubs quand ils se positionnent sur des joueurs déjà sélectionnés avec les Taddéi ou les secteurs, explique Champagne. Alors on propose une formation intéressante à un plus jeune âge. La prise de contact avec les parents se fait longtemps l’avance. Notre façon de travailler et notre savoir-faire les rassurent. » En France, des comités régionaux proposent cette même structure, sur le modèle des pôles espoirs. Le comité d’Ile-de-France a la sienne à Brétigny. Mais les clubs ne le font pas. Vidéo, préparation physique, travail au poste : tous les pensionnaires massicois profitent d’un cadre d’enseignement très riche. Innovation, structure à taille humaine, et réussite sportive de ceux qui y passent, comme celles enregistrées dernièrement de Camara et Macalou, en attendant celle de Cancoriet : Massy a su renouveler sa palette pour rester une référence nationale. ■ L’interview FABIEN ANTONELLI - ENTRAÎNEUR DE BOBIGNY IL REVIENT SUR LA DÉFAITE SURPRISE DE SON ÉQUIPE CONTRE RENNES, QUI A COMPROMIS SA FIN DE SAISON. « Un problème d’inconstance » Après un départ de Top 8 manqué, votre équipe avait bien redressé sa barre. Vous aviez battu Montpellier avant la trêve, et à la reprise, vous vous étiez imposé à Blagnac-Saint-Orens. Comment expliquez-vous cette rechute subie, avec cette défaite inattendue à la maison contre les Rennaises, qui sont en reconstruction, et qui ont montré certaines limites cette année ? Le problème n’est pas neuf : nous souffrons d’inconstance. Nous nous relâchons. Il n’y a effectivement aucune logique entre nos performances contre Montpellier et Saint-Orens, et le match livré contre Rennes. Je ne sais pas comment expliquer cela. L’inconstance est un phénomène observable dans les championnats féminins, où les équipes sont très dépendantes de leur effectif. S’il y a deux ou trois absences parmi les cadres, les équipes ne sont plus du tout les mêmes. Mais notre comportement dépasse la moyenne observable. Globalement, si nous n’avons pas peur d’en prendre quarante, on ne joue pas à notre niveau. On ne s’engage pas assez. On avait fait le plus dur. Nous étions remontés à la troisième place. Et nous devons tout recommencer. Ce trou d’air a compromis votre fin de saison. Alors que l’Usap est out depuis le départ, et que les Caennaises et les Rennaises ont montré rapidement qu’elles ne pourraient pas lutter pour la qualification, vous étiez embarqué dans un top 5. Ce serait d’autant plus dommage de ne pas parvenir à accéder aux demi-finales… Oui, dans la mesure où une seule équipe parmi les prétendantes passera à la Fabien Antonelli regrette l’inconstance de ses joueuses. Leur défaite contre Rennes a compromis leur qualification en demifinales. Photo DR trappe. Mais la réduction de leur nombre n’a pas amoindri la difficulté de qualification. Le championnat a progressé. Je trouve que les niveaux des équipes se sont homogénéisés. les Montpelliéraines ont déjà subi trois défaites un match nul cette année. Ce n’était encore jamais arrivé dans la phase régulière depuis qu’elles ont posé leur patte sur la compétition. Ce top 8 est de plus en plus dense. Pour vous qualifier, il vous faudra vous imposer à Toulouse et contre Lille. Est-ce dans vos cordes ? On n’en sait rien, pour la bonne et simple raison que nous ne connaissons pas l’état du groupe que nous aurons à ce moment-là. Nous avons choisi de ne pas programmer de matchs amicaux jusquelà. Nous verrons si cette option nous réussit. Propos recueillis par G. C. ■ Tour d’Ovalie Alsace-Lorraine FORBACH > Éclosion d’un nouvel espoir Le club de Première Série de Forbach, qui occupe une modeste sixième place dans son championnat régional, a de nouveau été mis en évidence par l’excellence de l’un de ses jeunes représentants. Dans le sillage des éclosions du premier « fils prodige » Aït-Issad, puis de Weber à Colombiers, le jeune Zani Dembélé commence à trouver sa place. Il vient d’inscrire un essai avec la sélection nationale des moins de 18 ans face à l’Italie. Sorti de l’école de rugby du club, où il entra à 8 ans, Dembélé était passé par la sélection départementale avant d’intégrer le pôle espoirs de Dijon, puis d’être lancé sur la scène internationale. Pour la plus grande joie de son ancien président Patrick Philipps et de son ancien éducateur Christophe Laffite. THIONVILLE-YUTZ > Quatre jeunes dans le vent Lors du dernier match du championnat Honneur entre ThionvilleYutz et Nancy-Seichamps, quatre jeunes de Thionville-Yutz figuraient dans l’équipe de départ. Xavier Araba (pilier), Tobiasz Gorki (centre), Anthony Ferrari et Clément Virtt (troisième ligne tous les deux), étaient membre de l’équipe junior du club la saison dernière. La relève est là ! PONT-A-MOUSSON > Meurgue les tient à bout de pied Si Pont-àMousson garde sa place en fédérale à l’issue du championnat — actuellement huitième ex æquo avec Vincennes — les Mussipontins pourront dire merci à Rémi Meurgue. Le fils de Jean-Paul, qui fut lui aussi un équipier premier durant 20 ans, enquille tout ce qu’il trouve à se mettre sous le pied. Il a inscrit plus de la moitié des points de son équipe. SAINT-LOUIS > Décès de Michel Kaufman Michel Kaufmann, l’ancien trois-quarts du RC Saint-Louis, est décédé. Il a été victime d’un accident cardiaque à l’âge 46 ans. Il avait fait partie de l’équipe ludovicienne qui avait atteint les huitièmes de finale de Deuxième Série en 1994, puis les quarts de finale des championnats de France de Quatrième Série en 1997, ce qui à ce jour reste le meilleur résultat du club sud-alsacien dans les compétitions nationales. Il était venu au rugby via la société chimique Clariant Huningue, où se trouvait le demi de mêlée Bernard Caussade, l’actuel président des Lys. Originaire du secteur d’Altkirch mais habitant en Vendée, il était revenu à Saint-Louis en 2013 pour le rassemblement des anciens Ludoviciens célébrant la fin du stade du pêcheur. Ce fut sa dernière apparition au RCSL. À sa famille, à ses amis, au club de Saint-Louis, la rédaction de Midi Olympique présente ses sincères condoléances. Bretagne VANNES > Un Vannetais en Bleu Il avait été retenu avec Étienne Delangle pour participer au stade de préparation et de constitution de l’équipe de France amateur. Il a été sélectionné pour participer au match contre l’Irlande : Kevin Burgaud sera le représentant du RC Vannes à Massy le 12 février (19 heures). La rencontre qui sera diffusée en direct sur le site de la FFR. CARHAIX > Report du tournoi En raison des conditions climatiques sévissant actuellement sur le grand Ouest, la Commission régionale des écoles de rugby à décidé le report du tournoi des moins de 14 ans de rugby à VII, prévu le 6 février à Carhaix. Il aura lieu le 20 février, toujours à Carhaix. RENNES > Trois filles en Bleu Miléna Buzenet et Marie Hamon, PARIS > Une conférence sur les ballons au collège de France Le Comité de Rugby de Paris et son partenaire académique, l’Université de Recherche Paris Sciences et Lettres organiseront une drôle de conférence, le samedi 13 février. Intitulée « Physics of ball games », son intervenant Christophe Clanet, directeur de Recherche au CNRS et chercheur au LadhyX, présentera sous une forme accessible à tout public, les apports des mathématiques et de la physique dans la compréhension des jeux de ballons (trajectoires, stratégies, etc), et notamment dans le rugby. La conférence est publique et débutera à 13 h 45. Elle sera suivie de la retransmission du match France - Irlande. anciennes pensionnaires du pôle espoirs de Rennes, et Iän Jason, licenciée au Stade rennais Rugby, ont été convoquées en équipe de France des moins de 20 ans pour prendre part à la rencontre contre la sélection basque. Elle s’est déroulée samedi à Hernani en Espagne. VANNES > « In english please » Depuis deux ans, une section sport études anglais du collège d’Elven (25 kilomètres de Vannes), vient rencontrer l’équipe première du RC Vannes. Le but de cette rencontre est de permettre aux jeunes collégiens d’échanger avec les joueurs professionnels dans la langue de Shakespeare sur l’entraînement, l’équipe, le travail, et la vie du groupe. Une initiative particulièrement appréciée à la fois par les élèves, mais aussi par le corps enseignant. Centre VIOLENCES > Trois générales en un week-end La pluie, le vent, et la boue se sont mêlés pour faire une image grisâtre du dernier week-end de compétition dans la région Centre. Un cliché un peu attristant, mais beaucoup moins que trois autres faits survenus lors des rencontres, trois navrantes bagarres : la première, le samedi, lors d’un match de jeunes opposant Montargis à Blois-Vendôme, la seconde à la fin de la rencontre honneur entre La Châtre et Saint-Pierre, et la troisième, enfin, pour conclure la partie entre La Membrolle et Gien- Briare, à l’issue de laquelle deux personnes ont dû être transportées à l’hôpital. Des faits navrants qui ne servent vraiment pas le rugby. BOURGES > La visite de Pierre Camou Le président de la FFR, Pierre Camou, est venu à Bourges pour y rencontrer les dirigeants locaux. Élus régionaux et départementaux en ont profité pour lui faire visiter les installations et lui montrer que la ville disposait de suffisamment d’atouts pour accueillir le prochain congrès de la Fédération. Le président a regardé, observé, et déclaré que tout était bien, mais que « seul le comité directeur déciderait ». HONNEUR > Un zéro pointé ! Dans la compétition régionale Honneur, Nogent-le-Rotrou et Vendôme se sont séparés sur le score nul de… zéro à zéro. Une issue de match assez incroyable compte tenu de l’aptitude habituelle de ces deux équipes à inscrire des points. Les conditions météorologiques, le vent, la pluie, et la boue, ont transformé le ballon en savonnette, collé les joueurs au sol, et détourné des poteaux les tentatives des buteurs. Quant à l’arbitre, il a très vite eu du mal à distinguer la couleur des maillots recouverts de terre. JOUÉ-LES-TOURS > Encore vivants ! Face à Chevreuse, un voisin du bas du classement, Joué-les-Tours, soutenu par un public extraordinaire, jouait une carte importante pour son avenir. La défaite était interdite, et Joué-les-Tours a gagné ! Même si ce succès ne garantit pas l’avenir des promus jocondiens en Fédérale 3, d’autant moins que les concurrents de Chevreuse ont glané un point de bonus défensif, le résultat les a libérés d’un poids. « On est encore vivants, s’est réjoui leur entraîneur Éric Lebourg. C’est le principal, même si nous n’avons pas assez profité de nos temps forts pour tuer le match. » Flandres MAUBEUGE > Le président démissionne Président du Rugby Club Sambre Maubeuge depuis septembre 2014, en remplacement de JeanYves Jehu, Jérôme Stiévenard a présenté sa démission au comité directeur. Des courriers ont été envoyés aux licenciés du club afin de trouver des volontaires pour reprendre le flambeau. Si d’anciens membres du Rugby Club se seraient d’ores et déjà manifestés, il faudra attendre l’assemblée générale convoquée le 27 février, au stade JeanSerra, pour connaître le nom du futur président. DOUAI > Fraternité-Rugby au Chili Présidée par l’ancien directeur technique national du rugby au Chili, le Douaisien Jean-Pierre Juanchich, l’association Fraternité-rugby multiplie depuis de nombreuses années les échanges avec le pays d’Amérique latine. Et Jean-Pierre Juanchich vient d’y réaliser un gros événement à Santiago, dans la capitale : il a monté une « mêlée pour la paix », qui a réuni quelque six cents personnes, rugbymen et anonymes, jeunes et moins jeunes confondus. L’occasion pour l’association de rappeler sa volonté « d’ouverture » : « Le rugby a été trop souvent un sport de classe au Chili, et maintenant il s’ouvre aux plus démunis : il y a du rugby partout maintenant », s’est réjoui Jean-Pierre Juanchich. Son association Fraternité-rugby n’y est pas étrangère. Ile-de-France MASSY > Un tournoi de minimettes Le club de Massy recevra le 14 février les comités départementaux bretons d’Ille-et-Vilaine et du Finistère, pour un tournoi amical de minimettes. Les comités départementaux franciliens de l’Essonne et des Hauts-de-Seine seront également présents. Ce qui fera 80 jeunes filles de moins de 15 ans qui disputeront ce trophée Chanaud. Il débutera à 9 h 30 et s’achèvera à 12 h 30. RUGBY à 5 > Session de formation Le comité d’Ile-de-France a mis en place une session de formation à l’entraînement et à l’arbitrage du rugby à 5. Elle se déroulera le 20 février au stade Paul Bardin de Puteaux. Cette session compte 20 places disponibles. Normandie ROUEN > Tu danses ou tu cours ? Avant une période de repos bien méritée, les joueurs du Stade rouennais Rugby ont effectué une séance de travail physique chez leur partenaire Accrosport. Dans la salle de sport des Docks, ils ont ainsi testé une séance inhabituelle mais très intense de sprint en musique, avec divers rythmes, accélérations, et assouplissements. CAEN > Une équipe de rugby à 5 Le club de Caen a monté une section de rugby à 5. Ouverte à tous, cette nouvelle pratique de la FFR permet de manipuler la balle ovale sans plaquage. Des matinées d’essai seront au programme les samedis matin lors des entraînements de l’école de Rugby, à la Grace de Dieu, avec diverses thématiques. Page coordonnée par Guillaume CYPRIEN [email protected] 06.03.01.16.94 30 Ovalie Sud-Est LES ANGLES > Super Challenge de France L’étape qualificative du Super Challenge de France, réservé aux moins de 14 ans, aura lieu le 20 février aux Angles. Le tournoi réunira dixhuit équipes, réparties en six poules de trois. Et Toulon, Tournon-Tain, Aubenas-Vals, Montpellier ou encore Nîmes, sans oublier le club organisateur, les Angles, la lutte sera animée. Les deux finalistes participeront à la finale nationale qui se déroulera au mois de mai. 102 LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE points encaissés Le club du Mourillon (Honneur), du nom d’un quartier de Toulon, a encaissé 102 points aux Angles le 31 janvier. Le club au trèfle, huitième (sur dix), de la poule Honneur Provence-Côte d’Azur, a encaissé seize essais, dont onze ont été transformés. Le staff avait choisi de faire tourner avant deux matchs importants contre Ajaccio et Salon-de-Provence. Nombre de titulaires habituels évoluaient dans l’équipe réserve, qui elle l’a emporté 29 à 12 contre son homologue. CHALON-SUR-SAÔNE UN NOUVEAU CLUB A ÉTÉ CRÉÉ LUNDI DERNIER À CHALON : LE RUGBY TANGO CHALONNAIS. DEMAIN, L’ANCIENNE STRUCTURE PASSE EN AUDIENCE AU TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE OÙ LE DÉPÔT DE BILAN DEVRAIT ÊTRE PRONONCÉ. LE RTC EST NÉ Rugby féminin À L’INITIATIVE DE LA CRÉATION DE L’ÉQUIPE FÉMININE, PHILIPPE BARBEZAT ENTRAÎNE L’ÉQUIPE PONTISSALIENNE DEPUIS QUINZE ANS. À QUATRE JOURNÉES DE LA FIN, ELLE POURRAIT TERMINER À UNE DEUX PREMIÈRES PLACES. QUINZE ANS DE SERVICE P hilippe Barbezat est un pionnier. Depuis 2001, il entraîne l’équipe féminine de Pontarlier, associée depuis quelques saisons à Morteau et Besançon. Alors entraîneur des trois-quarts des garçons, il était pris à partie par des jeunes femmes désireuses d’essayer la balle ovale. « Nous étions au printemps 2001, se rappelle l’ancien ouvreur, qui a défendu pendant vingt-deux saisons les couleurs pontissaliennes. Je leur ai dit de m’appeler le 15 août si elles étaient douze. » La boutade n’était pas tombée dans l’oreille de sourdes. Et depuis, Philippe Barbezat entraîne bon an mal an les joueuses. Après une saison de matchs amicaux, elles ont débuté en Fédérale 3 à XII au début de la saison 2002. « Les challenges m’ont toujours plu, sourit l’entraîneur. Au début, il a fallu se faire accepter. Heureusement, Raymond Perrin, président à l’époque, m’a suivi. Il a fallu trouver de l’argent. » « MOINS DE PRESSION » Une nouvelle association vient de naître à Chalon-sur-Saône : le Racing Tango chalonnais. Photo Midi Olympique L e rugby à Chalon est mort, vive le rugby à Chalon ! Enfin, pas tout à fait, pas encore. L’acte de décès de l’Association sportive Racing Club chalonnais (ASRCC) n’a pas encore été prononcé. Il devrait l’être demain, au tribunal de grande instance, sous la forme d’un dépôt de bilan. Ce serait le deuxième en cinq ans pour un club de rugby à Chalonsur-Saône. L’acte de naissance a lui été enregistré la semaine dernière, avant la liquidation de l’ASRCC. Lundi 1er février, trois cents personnes, joueurs, bénévoles et sympathisants se sont en effet rassemblées à Chalon-sur-Saône, en présence du maire, Gilles Platret, et ont donné naissance à une nouvelle association : le Rugby Tango chalonnais, nouvelle structure qui doit reprendre les droits sportifs pour permettre aux équipes de jeunes de terminer la saison. De fait, le rugby chalonnais a également une nouvelle tête. Il s’agit de Bernard Lecuelle, expert-comptable et père d’un junior, présent au club depuis l’âge de 6 ans. Après plusieurs jours de tractations en coulisses, il a rassemblé autour de sa personne. Après de longues semaines de crise, rythmées par des batailles dans l’ombre qui ont secoué le club et pendant lesquelles les acteurs en conflit étaient prompts à divulguer des informations à droite et à gauche, la situation devrait s’aplanir et permettre au rugby de reprendre ses droits. Du moins, c’est ce que tout le monde espère. Accusé de tous les maux mais resté silencieux depuis le début de la crise, l’ancien président de l’ASRCC, Pascal Chapelon, démissionnaire à l’automne, serait décidé à se défendre. S’il s’était retiré de la présidence, il n’avait pas démissionné de son siège du comité directeur, et en tant que sponsor du club, il aurait donné des assurances concernant des engagements financiers, qui n’auraient pas été entendus par les dirigeants, paniqués devant un déficit prévisionnel de 200 000 € à l’automne. Un projet d’économie portant sur 150 000 € n’aurait pas été retenu, loin des 500 000 an- noncés, qui tiendraient compte des subventions, finalement non accordées au vu de la situation. Le juge devra démêler le vrai du faux… « BEAUCOUP ONT SOUFFERT » En attendant, les nouveaux dirigeants sont déjà à pied d’œuvre. « Je ne me positionne pas sur les querelles, explique le nouveau dirigeant. Beaucoup ont souffert, beaucoup souffrent encore. J’aime le rugby pour le jeu. Je suis expert-comptable et j’ai la réputation de savoir compter (sourire). Des erreurs ont été faites et nous espérons ne pas les reproduire. Nous souhaitons que les esprits s’apaisent et retrouver de l’envie sportivement avec le RTC. D’abord nous allons terminer la saison et nous ferons un point au mois de juin. » A priori, l’équipe seniors devra reprendre au niveau régional. En espérant que ce ne soit pas en Quatrième Série, auquel cas, il sera peut-être difficile de faire de la formation et de garder les jeunes objectif avoué du nouveau club. Dans tous les cas, cela ressemble à un beau gâchis… ■ Maintenant, l’équipe féminine, bien partie pour décrocher une des deux premières places de sa poule, synonymes d’accession en Fédérale 1 la saison prochaine, fait partie des meubles dans le Haut-Doubs. « Nous avons la même place que n’importe quelle équipe au sein du club, se réjouit-il. Régulièrement, je demande à des joueurs de l’équipe 1 d’intervenir à l’entraînement. Il ne faut pas tomber dans la routine. » Et il ne regrette pas d’avoir fait le choix de suivre l’ascension du rugby féminin, dans une région où l’ovale n’est pas le Philippe Barbezat en bas à gauche. Photo DR sport de prédilection. « J’aime beaucoup l’état d’esprit. Je retrouve le rugby amateur que j’ai connu quand j’avais 20 ans. Il y a moins de pression et les filles sont plus à l’écoute, applique mieux les consignes que les garçons. Pour ce qui est des troisième mi-temps, elles font largement aussi bien que leurs homologues masculins. » Avec le temps, il songe à prendre un peu de recul. « Patrick Maillard et Wilfried Vernerey, de Morteau, sont en formation au comité pour prendre les rênes à terme. » Mais il ne restera pas loin. « Je serais plutôt manager. » ■ Tour d’Ovalie Alpes TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIE > Forfaits en série La journée du 31 janvier a vu trois forfaits dans la poule de brassage TroisièmeQuatrième Série. L’Albenc, Brezins, Oisans et Saint-Julien-en-Genevois ont au moins un forfait à leur actif si ce n’est deux. Varacieux, privé de montée en Deuxième Série par l’absence d’une équipe réserve, caracole en tête de poule. Moirans et Voreppe, qui talonne Varacieux, n’ont pas non plus d’équipe réserve. Presque tous sont en grande difficulté au niveau des effectifs, la fin de saison s’annonce donc compliquée pour ces clubs. FAVERGES > Tout sur la formation Les Haut-Savoyards se trouvent actuellement dans le bas du tableau de Deuxième Série. Avec cinquante licenciés, l’objectif initial était de jouer les trouble-fête pour les phases finales. Mais voilà, avec de nombreux blessés (18), l’impératif reste d’assurer le maintien. La formation est le leitmotiv du club, 80 % des équipiers premiers sont issus du cru. Les moins de 16 ans et moins de 18 ans jouent en regroupement avec les voisins de Thônes et d’Ugine-Albertville. Bourgogne CHALON-SUR-SAÔNE > Décès de Jean-Paul Déchelle Jean-Paul Déchelle, président du RC Chalon de 1980 à 1985, est décédé à 73 ans des suites d’un AVC. Impliqué dans de nombreuses associations sportives, il fut notamment à la tête du comité départemental de rugby de Saône-et-Loire à une époque où le bassin minier et les clubs du département représentaient les forces vives du rugby en Bourgogne. En ce sens, Jean-Paul anima en vain, au début des années 1990, une liste d’opposition face au pouvoir régional en place. Une initiative qui fit un gros effet dans le petit monde bourguignon. La rédaction de Midi Olympique présente ses sincères condoléances à sa famille et à ses proches. LE CREUSOT > La barre des trente points Le Creusot (Fédérale 2 poule 2), qui s’était sauvé de façon improbable en toute fin de saison dernière, met tout en œuvre pour se rassurer avant la dernière ligne droite. Après avoir confirmé la victoire du match aller face à Beaune au pied du pilon, le club des coprésidents Jean-Claude Bourdiau et André Ferrari respire un peu mieux d’autant qu’avec la mise en place d’un club de partenaires, qui commence à porter ses fruits, la DNACG devrait laisser le COCB se concentrer sur la barre des trente points au classement, visée par le staff creusotin, pour décrocher le maintien. SAULIEU > Bientôt quadra Le RC Saulieu (Première Série) après un début de saison compliqué semble repartir d’un bon pied. Le club qui va fêter ses quarante ans veut se structure tous azimuts. Le président, Étienne Bourges, positive. « Notre équipe B, comme les féminines sont premières et devraient se qualifier pour les finales. Nous sommes en entente pour les équipes jeunes, il y a beaucoup d’arrivées dans ces catégories, nous construisons. » Avec cinq réceptions pour deux déplacements les Sédélociens, actuels sixièmes, peuvent espérer le maintien. Corse AJACCIO > Carnet noir Avant le début du match qui a vu les Ajacciens baisser à nouveau pavillon à domicile MONTREVEL > Quadruple leader Relégués en Promotion Honneur, Montrevel mène le bal avec treize victoires (8 bonus offensifs) et une défaite, avec un groupe de joueurs majoritairement nés en 1994, champions du Lyonnais en Phliponeau en 2013. Le club n’en reste pas là, l’équipe réserve est invaincue (14 victoires, 13 bonus) et les juniors Phliponeau et les cadets Teulière A, en entente avec Viriat, sont également en tête de leur poule, avec une seule défaite au compteur. Au total, les quatre équipes ont connu la défaite à trois reprises en quarante-neuf matchs ! face à Istres-Fos, pour le compte du championnat Honneur, une minute de silence a été observée, dimanche dernier, à la mémoire d’Yves Heurgon, un serviteur de l’Ovalie dans la Cité Impériale, décédé la semaine dernière. MOINS DE 14 ANS > Détection Dans cette catégorie charnière des moins de 14 ans, les échéances mises en place à l’échelle régionale permettent d’établir les contours de la future sélection insulaire qui sera appelée à défendre les couleurs de la Corse dans quelques semaines, outreMéditerranée. Ainsi le stade de Sarrola a accueilli les jeunes joueurs de Bastia XV, du Crab, de Ventiseri, de Lucciana, de Porto-Vecchio et du RCA pour une nouvelle journée de détection. Côte d’Azur SOLLIÈS-PONT > Drop-goal lointain Lors du derby face au leader, La Valette, promu avec lui la saison dernière, Solliès-Pont a réussi à l’emporter (12-11). L’arrière, Pascal Bazani, passé par le RCT, Agen, Narbonne et La Seyne-sur-Mer, a marqué les esprits dès le coup d’envoi, en passant un drop-goal de cinquante et un mètre. La Valette eu la pénalité de la gagne à deux minutes de la fin. Heureusement pour Solliès-Pont, qui avait raté deux essais tous faits, la gonfle est passée à côté. SIX-FOURS > Croire au miracle Avec douze points en douze journées, les Six-Fournais sont avant-derniers, juste devant Gruissan. Battus à SaintRaphaël (5-23) lors du derby, les Varois comptent trois victoires pour neuf défaites. « Mes joueurs sont courageux. Malgré les résultats, ils réalisent de bons matchs. Il règne une bonne ambiance entre eux. Il nous reste trois matchs à domicile et trois à l’extérieur pour rêver à un miracle », soupire le président Pierre-Yves Prolhac. Drôme-Ardèche ARDÈCHE > Président intérimaire Âgé de 55 ans et dirigeant au RC Guilherand-Granges, Patrick Alméras avait, à la demande de Lilian Camberabero, alors malade, accepté de remplacer ce dernier comme président par intérim du comité Ardèche voici quelques semaines. Réuni dernièrement le comité directeur départemental de l’Ardèche a entériné dans ses fonctions Patrick Alméras, à l’unanimité. Il conservera son poste jusqu’aux prochaines élections du comité Ardèche prévues à l’automne prochain. C’est Lydie Bonnet, secrétaire du club de Privas, élue au comité territorial et ancienne membre du bureau de la FFR qui a été pressentie pour remplacer le président intérimaire qui ne souhaitait pas se présenter trop pris par ses obligations professionnel- les. Elle mènera une liste à la prochaine élection du comité Ardèche qui ne devrait pas lui poser de problème particulier. MONTÉLIMAR > Retrouver la Fédérale 2 Leader de leur poule de Fédérale 3, les Nougatiers rêvent de retrouver le niveau supérieur. Riche de son passé rugbystique mais aussi de son environnement sur le plan professionnel, Montélimar possède les moyens de remonter à l’étage supérieur. Le club est toujours dirigé par l’inamovible Joël Duc, en place depuis plusieurs années, avec comme responsable des équipes seniors Olivier Rouzet. Riquet Bruyère, quant à lui, est le représentant du club auprès du comité territorial Drôme-Ardèche ou il occupe le poste de président délégué. Franche-Comté CHAMPAGNOLE > Transfuge efficace À 25 ans, Kevin Dornier vient de changer de sport. Footballeur de talent, il a évolué en Honneur ou ligue régionale avec son club de Champagnole, il avait un penchant pour le rugby. Il a franchi le pas en ce début d’année pour le plus grand plaisir de Champagnole Rugby. Lors du match des réserves Honneur contre Chagny, gagné 46 à 0 par Champagnole, il a marqué trois essais, et réussi une pénalité et deux transformations, et fait preuve d’un bon sens du jeu. Lyonnais GENÈVE > Première victoire Si le Servette Genève, champion de France de Troisième Série la saison dernière, continue de cartonner et est toujours invaincu depuis sa création à l’été 2014, le club est plus à la peine chez les jeunes. Après huit défaites consé- cutives (un bonus défensif), les jeunes Suisses engagés en cadets Teulière A ont décroché leur première victoire le 30 janvier sur le terrain de FaucignySallanches (17-13). Provence CAVAILLON > Le réveil a enfin sonné Après la surprenante défaite dans la poule 12 de Fédérale 3 à domicile devant Saint-Saturnin-les-Avignon et dans la foulée une deuxième chez le leader La Valette, il fallait réagir. Mission accomplie pour les Vauclusiens qui sont venus à bout à domicile il y a huit jours non sans mal d’Aix Université. « J’étais déjà content de la prestation des joueurs dans le Var malgré la défaite et le succès de dimanche dernier m’a rassuré », confie le coach Jean-Philippe Colonna. C’est de bon augure pour le déplacement à Martigues-Port-de-Bouc dans quinze jours. Pour ce match, le coach pourra compter sur le retour du deuxième ligne, Youness, Ho absent depuis trois rencontres. ISLE-SUR-LA-SORGUE > Finales UNSS Les qualifications pour les finales UNSS, prévues à Bourg-en-Bresse, ont rendu leur verdict. Le lycée Pétrarque d’Avignon a réussi à qualifier ses deux équipes cadettes (féminine et masculine). La Ricarde, de l’Isle-sur-laSorgue, est qualifié en cadets. Dans la catégorie juniors-seniors féminine, le lycée de Carméjane, de Digne, a obtenu son ticket. Le lycée de Valabre s’est qualifié en juniors-seniors masculins. Page coordonnée par Sébastien FIATTE [email protected] 06.61.60.23.68. LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE ALBI > XIII et VII Le stadium municipal d’Albi va être l’objet de deux grandes manifestations sportives. Tout d’abord, le 21 ou 22 mai, l’enceinte albigeoise sera le cadre de la finale du championnat de France élite à XIII. Le 25 et 26 juin, le comité régional a confié au CD 81 et au Sporting l’organisation des finales du championnat de France à VII le 25 et 26 juin. Une compétition qui va concerner cinq catégories de l’élite aux féminines. 4 Ovalie Centre Sud 31 sélectionnés midi-pyrénéens Le comité de sélection de France Fédérale vient de dévoiler la liste des 23 qui va affronter l’Irlande vendredi à Massy. Désormais, le staff vient de dévoiler le groupe des 23 joueurs retenus pour affronter l’Irlande, le vendredi 12 février à Massy. Quatre Midi-Pyrénéens font partie du groupe : Pierre Trassoudaine (Castanet), Mohamed Kbaier, Pierre Lafitte (Valenced’Agen) et Nicolas Kwarazfelia (Blagnac). SUPER CHALLENGE DE FRANCE-MIDI OLYMPIQUE - MOINS DE 14 ANS LES 20 ET 21 FÉVRIER À TOULOUSE, LE TOURNOI ROBERT-LABATUT LANCE L’ÉDITION 2016. QUI POUR SUCCÉDER À MONTPELLIER ? Rugby féminin SHAWANA WAIWAI - FLANKER DE MONTAUBAN ELLE EST LA COMPAGNE DE TALETA TUPUOLA, LE CENTRE DE L’USM. ELLE EST LICENCIÉE À L’USM FÉMININE. PORTRAIT… NÉO-ZÉLANDAISE ET PASSIONNÉE S Par Christian STIERLÉ ur un rectangle vert, elle arbore une paire de crampons roses. Mais plus que ce détail esthétique, Shawna se fait remarquer par son goût du sacrifice, son envie de se surpasser et par sa volonté de mener son équipe à la victoire. Elle déteste la défaite par-dessous tout. Au sein de l’USM féminine, elle est également un élément moteur où elle évolue avec un certain succès au poste de flanker. Shawna brille aussi par sa différence. Néo-zélandaise d’origine, elle est aussi la compagne du centre de l’USM, Tuleta Tupuola. Lorsque le couple a posé ses valises dans la cité d’Ingres en 2013 après un passage par Montpellier, Shawna, qui a eu le privilège de porter le maillot de Wellington au cours de sa jeune carrière, a légitimement manifesté son désir de renforcer l’effectif de l’équipe féminine. Une mutation qui fut un véritable combat administratif voire un parcours du combattant. « LE RUGBY, C’EST MA VIE » Les Héraultais, champions en titre du Super Challenge de France-Midi Olympique 2015. Ils avaient battu en finale les Toulousains. Photo M. O. - D. P. L Par Didier NAVARRE e précédent Super Challenge de France-Midi Olympique a tiré sa révérence le 31 mai dans l’enceinte clermontoise de Marcel-Michelin. Au cœur d’un chaud après-midi, Montpellier s’est adjugé le trophée à la faveur de sa victoire en finale aux dépens du Stade toulousain, le grandissime favori. Fragilisés par des blessures, contraints de courir rapidement après le score, les Rouge et Noir ont logiquement abandonné la victoire à leurs rivaux montpelliérains (14-7). Pour la petite histoire, ce fut la seule défaite dans un tournoi officiel des jeunes Stadistes. L’édition 2015 a désormais tourné la page, elle est maintenant archivée dans les cahiers de Michel Petit, la mémoire vivante de l’épreuve. Désormais, le comité directeur a depuis planché sur l’organisation 2016 et officialisé les dates des sept challenges qualificatifs. Ainsi, les 27 et 28 février sont programmés les tournois de Toulon et La Rochelle ; les 26 et 27 mars ceux du Racing 92 et Orthez ; les 16 et 17 avril ceux de Clermont-Ferrand et Agen ; les 30 avril et 1er mai, Brive et Béziers concluront cette phase qualificative. Quant au tournoi final, il est programmé les 14 et 15 avril à Orthez, un petit clin d’œil de l’histoire puisque la toute première édition a été organisée dans ce village béarnais en 1980 et remportée à l’époque par l’AS biterroise. Quant à la formule qualificative de l’épreuve, elle est reste inchangée. « Chaque tournoi délivrera deux places pour la finale, argumente l’Orthézien, Alain Poeymiro. Une place est qualificative pour l’équipe qui remporte le tournoi d’ouverture. Cette année, comme club organisateur du Tournoi d’ouverture, le comité directeur a invité le Racing 92 et La Rochelle qui remplacent Montpellier et Grenoble. » LE TOURNOI ROBERT-LABATUT LES 20 ET 21 FÉVRIER Les 20 et 21 février, le stade Ernest-Wallon sera le cadre du premier tournoi officiel de cette édition 2016. Le précédent avait été dominé par le Stade toulousain, maître incontesté dans son antre d’Ernest-Wallon. En finale, les jeunes Toulousains n’avaient pas été tendres envers leurs homologues dacquois étrillés (42-0). L’an dernier, le tournoi toulousain avait également fait le bonheur de l’Avenir muretain qui, à la surprise générale, avait réussi à valider pour le tournoi final de Clermont-Ferrand. Toutefois, ce premier tournoi officiel ne doit pas faire tourner la tête aux joueurs et éducateurs et il est un sujet sur lequel, le comité directeur n’aura aucune indulgence, c’est le non-respect des arbitres et des adversaires. « Une équipe qui aura un comportement antisportif sera automatiquement sanctionnée, nous n’hésiterons pas à prendre des mesures très sévères », soutient le président Gérard Tugas. En attendant la succession de Montpellier est désormais ouverte et place à ce premier tournoi qualificatif. ■ Les poules Robert-Labatut Poule A > Stade toulousain, Lavaur, Marcq-en Barœul. Poule B > Clermont-Ferrand, Montauban, CD 31. Poule C > Agen, Béziers, Castanet. Poule D > Perpignan, Albi, Blagnac. Poule E > Bayonne, Côte Sud Landes, Tournefeuille. Poule F > Colomiers, Auch, FCT Toulouse. « À Montpellier, je connaissais la valeur de l’équipe, j’ai voulu y jouer. Malheureusement, je n’ai jamais obtenu la licence. Quand nous sommes arrivés à Montauban, j’ai également dû patienter pendant un an avant de pouvoir jouer. En 2013, j’ai même pratiqué le handball au sein de la section de l’USM. Cela me permettait de pouvoir entretenir ma condition physique. Cette activité m’a beaucoup apporté. En 2014, j’ai pu avoir ma licence. J’étais vraiment heureuse de pouvoir pratiquer le sport que j’aime », dit-elle dans un français avec un petit accent. Une année 2014 extraordinaire ponctuée par la victoire dans le championnat Grand Sud et une malheureuse élimination en quart de finale du championnat de France. Après une année de transition lors du précédent exercice dans le très complexe championnat de Fédérale 1, l’USM tire parfaitement son épingle du jeu. « Nous faisons un bon parcours, nous n’avons perdu que deux rencontres face à Auch et Herm, nous espérons nous qualifier », renchérit-elle. À 24 ans, Shawna caresse une légitime ambition, celle de jouer plus tard dans la compétition ArmelleAuclair avec l’USM. Tout comme Tuleta, son compagnon, elle avoue « Le rugby, c’est ma vie. » ■ Tour d’Ovalie Auvergne VICHY > Le club quitte LouisDarragon Les Vichyssois ont joué leur dernier match de la saison à LouisDarragon, le 24 janvier face à Uzerche. La pelouse de l’enceinte vichyssoise doit être changée pour permettre à la Slovaquie de préparer l‘Euro 2016 de football. Les joueurs de l’Allier joueront désormais leurs rencontres de championnat Cusset et à Saint-Yorre. STADE CLERMONTOIS > Inquiétude Promu en Honneur Auvergne, le Stade clermontois reste sur cinq défaites consécutives, ce qui inquiète l‘entraîneur Laurent Boulet qui attend une réaction rapide de son groupe. Huitièmes sur dix, les Stadistes n‘ont plus qu‘un petit point d‘avance sur Gerzat qui compte un match en moins. La récente défaite face à Moulins (16-19) leur fait courir un grand danger dans l‘éventualité qu‘il y ait trois descentes de Fédérale 3 en Honneur. GANAT > Deuxième de poule Les Gannatois ont consolidé leur deuxième place après avoir battu, 2715, leurs homologues de SauguesGévaudan. Les joueurs entraînés par Philippe Garcia et Bertrand Saint-Paul ont le vent en poupe dans une poule dominée par Riom-ès-Montagne. Lors de ce week-end faste pour les Gannatois, le bus de l‘équipe de Saugues est tombé en panne. Les réservistes de la Haute-Loire, absents au coup d‘envoi, ont été contraints de laisser la victoire sans jouer à l‘équipe B de Gannat. ROMAGNAT > Enfin leaders Les Romagnatoises se sont emparées de la première place du championnat Armelle-Auclair grâce à leur victoire 23 à 5, sur le terrain du RC La ValetteRevestois. Les Auvergnates peuvent envisager des lendemains qui chantent Languedoc NARBONNE-PLAGE > Dix sur dix Les « plagistes » continuent à collectionner les victoires. Lors de la réception du Pays-de-Sault, ils se sont imposés 64 à 10 et ont décroché leur dixième victoire consécutive en autant de rencontres. Champions territoriaux Quatrième Série, ils visent cette année le doublé à l’étage supérieur. MONTREDON-MOUSSAN > Récompensé Dans les locaux du Château de Villegly, le club du président Jérôme Ruffat a reçu le trophée du fair-play et de la citoyenneté. Le petit club audois s’est distingué par l’implication de six jeunes du club qui effectuent leur service civique. Ils ont mis en place une journée de cohésion sociale l’été dernier, une initiation rugby dans le quartier narbonnais de Razimbaud. Il est prévu le 21 février à Montredon, une journée découverte pour les filles. Bravo ! Limousin MALEMORT-BRIVE > Championnat d’Europe à VII L’organisation du tournoi européen à VII féminin vient d’être une nouvelle fois confié au club de Malemort. Rappelons que l’an dernier, les Corréziens l’avaient organisé à la satisfaction générale de tous les participants. Un tournoi 2015 qui avait même vu la victoire de l’équipe de France. Cette année, il est programmé les 24 et 25 septembre. Douze nations vont y participer. MIDI- PYRÉNÉES > La Vénétie en visite C’est en décembre 1995 sous la présidence de Jean-Claude Baqué que le comité Midi-Pyrénées a officialisé un rapprochement et un partenariat avec le comité transalpin de la Vénétie. Chaque année pair, ce dernier vient effectuer une tournée sur les terres midi-pyrénéennes du 7 au 10 février. Deux rencontres ont été programmées dimanche sur les installations sportives du Toulouse UC. À 15 heures, une sélection féminine de moins 18 ans a été opposée à son homologue midi-pyrénéen. À 16 h 30, les moins de 16 ans midi-pyrénéens ont été confrontés aux Transalpins. Outre le volet sportif, les jeunes Italiens vont également découvrir la Ville rose. Leur itinéraire passe par le stade ErnestWallon où ils vont assister à un entraînement du Stade toulousain, club qui jouit d’une grande popularité de l’autre côté des Alpes. USSEL > Des retours L’infirmerie se vide petit à petit. Lors de la réception de Bourges, les supporters ont apprécié les retours en équipe fanion d’Hugo Goulet, d’Antoine Ausset et de Florian Pradel. Tous trois ont contribué à la victoire corrézienne (27-14). À la faveur de cette victoire, les Ussellois se sont relancés dans la course à la qualification. TULLE > Thierry Braillard se souvient Le Secrétaire d’État aux Sports, Thierry Braillard était de passage dans la préfecture corrézienne. Lyonnais d’origine, le Secrétaire d’État se souvient d’avoir vu évoluer le « Sporting » dans les années 70 et 80. Des souvenirs qu’il a échangés et partagé avec d’ardents supporters du club. Midi-Pyrénées LA SALVETAT-PLAISANCE > Arrêt du vice-président Jean-Luc Arcidet fait partie des grands serviteurs du « Racing ». Il a débuté à l’école de rugby en 1972 sous la direction de deux éducateurs historiques du club : Claude Centime et Jean Salducci. À ce jour, il affiche près de trente-cinq ans de fidélité aux couleurs jaunes et bleues tout d’abord comme joueur, éducateur, dirigeant, arbitre et président. Pour la saison à venir, il a décidé de mettre un terme à son mandat. « Le club est une passion mais j’ai besoin de souffler, je ne peux plus concilier mon activité professionnelle et la gestion du club. J’ai passé de grands moments au RCSP, vécu avec bonheur le titre de champion de France Phliponeau en 2011 et le titre régional Honneur l’an dernier. Avant l’assemblée générale, je préfère officialiser mon départ afin qu’un successeur se manifeste. » CAZÈRES > Maintien en vue C’est indéniable, il y a du mieux à Cazères. Après le nul à Mazères (19-19), puis une belle victoire face à Lavelanet (26-12), les hommes de Michel Antichan ont failli réaliser l’exploit au Toulouse EC où ils se sont inclinés (20-18) dans les arrêts de jeu sur un drop-goal assassin. Lors de la réception de l’Andorre, les Commingeois ont renoué avec la victoire. Le maintien en Promotion Honneur se précise. LAUZERTE > En route vers la quatrième place Promue l’an dernier en Honneur, la formation tarn-et-garonnaise reste sur une belle victoire face Léguevin (47-6) avec à la clé, le bonus offensif. Les entraîneurs JeanJacques Palu et Frédéric Assié espèrent que c’est le début du renouveau et que l’équipe fanion pourra décrocher au printemps une quatrième place, synonyme de qualification pour les quarts de finale du championnat territorial. Une performance que le club n’a jamais atteinte à ce jour. FINHAN > Bilan mitigé Les entraîneurs Yannick Fournier et Jean-Michel Ardiot ne sont pas tout à fait satisfaits de leurs favoris engagés au sein du dernier échelon régional. À ce jour, le club ne compte que deux victoires (Lherm-Saint-Clar domicile et Castelginest extérieur) en sept rencontres, un bilan bien mitigé à mi-parcours. Le capitaine et deuxième ligne Ronan Pigeaux et le vice-capitaine Arnaud Fort qui apportent sérénité et sagesse au groupe, espèrent un rapide sursaut. CAUSSADE > Carnet blanc Arthur Pénard est né le 23 janvier, fils de l’arrière Paul Pénard (qui montre l’exemple sûr et hors du terrain) et de Justine Vaissières. À Arthur, la rédaction de Midi Olympique présente ses meilleurs vœux de bonheur, et à ses heureux parents ses sincères félicitations. Pays catalan FÉMININE > La location pour France - Irlande samedi 13 février à 21 heures, le stade Aimé-Giral va accueillir la rencontre du Tournoi des 6 Nations féminin entre la France et l’Irlande (les deux derniers vainqueurs de l’épreuve). Pour la location des places, deux points de vente sont en place : comité du Pays catalan (contact 04.68.52.66.15.) et à la boutique de l’Usap, Quai Vauban. Rappelons que le prix de la place est fixé à 10 €. COMITÉ > L’Ile amie Les Catalans parrainent Saint-Pierre-et-Miquelon. En cette période de fêtes, ils viennent d’envoyer un énorme carton rempli de maillots, shorts, ballons et autres équipements nécessaires à l’apprentissage, vers l’île amie. Ils savent qu’il en sera fait bon usage par des gens soucieux d’apprendre sérieusement le rugby. SALANQUE > Frédéric Cermeno a repris du service Encore un gros bras dans l’équipe ! L’international Frédéric Cermeno (115 matchs pour l’Usap ; 25 essais, 47 points de coups de pied) a joué une mi-temps avec la réserve et soixante-dix minutes avec la première, le même jour contre Saint-Sulpice-sur-Lèze. Malgré son renfort, les Salanquais se sont inclinés 30 à 10. ASPRES > Belle photo Un superbe alignement de 45 enfants plus 7 éducateurs fiers comme Artaban, l’école de rugby des Aspres affiche sa fierté sur le cliché de fin d’année civile. ESC-BAC-ASP (BAIXAS) > Lionel Pérez met un terme à sa collaboration Lionel Pérez, en charge des lignes arrière, a préféré renoncer. Il assure qu’il venait à l’entraînement « à reculons ». Il a été salué par le corps dirigeant pour l’excellence de son travail. Page coordonnée par Didier NAVARRE [email protected] 06.13.72.34.08 32 Ovalie Grand Ouest NANTES > Réunion de la CCA C’est à Nantes les 10,11 et 12 mars que se tiendra la prochaine réunion de la Commission centrale des arbitres. Tous les Directeurs territoriaux arbitrage de France seront réunis pour deux jours de travaux sous la houlette du président de la CCA Didier Méné pendant que leurs épouses seront conviées à une croisière à bord des bateaux qui navigue sur l’Erdre, et à une visite de Nantes. Le samedi 12, Didier Mené rencontrera tous les arbitres du comité des Pays de la Loire. 13 LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE Philippe Sella n’est pas superstitieux. Maillot numéro 13, 13 Tournoi des 5 Nations, et c’est un 13 février, pour les 13 ans de son association « Les Enfants de l’Ovale », que la FFR marque son soutien et sa reconnaissance en lui offrant le coup d’envoi symbolique de France Irlande. Depuis treize ans, plus de 5 000 enfants, garçons et filles se sont engagés dans de nombreuses activités. Ils seront nombreux devant leur télé, pour le coup d’envoi, les Enfants de l’Ovale, de Madagascar au Sénégal, du Mali au Niger, de la Côte d’Ivoire au Maroc. Sur la pelouse du Stade de France, ils seront fièrement représentés par les Enfants de l’Ovale de Viry et de Sannois. OLORON - FÉDÉRALE 1 LES PERFORMANCES DU FC OLORONAIS NE SORTENT PAS DU CHAPEAU D’UN MAGICIEN. PAR AILLEURS, LE CLUB A OUVERT QUELQUES DOSSIERS DE SUCCESSION. LA VISION BRIGITTE JUGLA ANCIENNE JOUEUSE, ÉDUCATRICE, DIRIGEANTE, LA GIRONDINE JUSTIFIE À ELLE SEULE L’INTÉGRATION DES FEMMES. CONCEPT DU FCO F GAGNANT D Par Gérard PIFFETEAU ace à la menace d’un rugby amateur dont les critères de réussite s’établissent, comme chez les professionnels, en termes d’économie, la résistance s’organise. Ceux qui regimbent sont légion mais certains sont plus endurants que d’autres. En Fédérale 1, à l’image de Tyrosse ou Mauléon, le FC Oloron lutte en première ligne avec une constance qui force le respect. Cela fera cette année la quatrième qualification consécutive des Béarnais sans que l’on puisse parler de hasard. En vérité, l’effectif du FCO actuel est composé à 60 % d’une ossature stable d’anciens Alamercery, Crabos ou Reichel A du club qui s’étaient expatriés. « Nous avions la volonté politique de les récupérer, souligne Joël Amans qui copréside l’association au côté de Georges « Max » Vignau-Loustau. La décision fédérale de priver nos jeunes de compétition Alamercery, Crabos et Reichel a été pour nous une catastrophe. Nous avons de grosses difficultés à intégrer nos Bélascain troisième année en Fédérale 1 et nous savons qu’avec nos joueurs qui ont aujourd’hui 26 ou 27 ans, nous pouvons être au creux de la vague à échéance de trois-quatre ans. » Prévoyants, les Oloronais ont fait le choix de bâtir une structure cadets Teulière A auprès desquels les meilleurs entraîneurs, et un préparateur physique dédié, ont pour mission de faire évoluer et progresser la belle jeunesse locale. L’avenir pourrait être plus incertain si Joël Amans et les siens n’étaient pas mus par une vision stimulante du contexte ambiant : « Nous allons nous apercevoir qu’il y a de nombreux joueurs, des espoirs qui resteraient éternellement espoirs, que nous pouvons accueillir dans un championnat attractif. Ces jeunes vont ouvrir les yeux en étant moins gour- L’ouvreur Nicolas Picabéa, le guide du FCO, tirera sa révérence en fin de saison. Photo Yves Bergantin mands, nous misons sur une prise de conscience. Mais il nous faut le soutien des clubs et nous avons la chance d’avoir la Section paloise près de nous. » Les performances plaident en faveur du FCO dont le jeu s’est considérablement étoffé depuis cinq ans et l’arrivée de l’ancien ouvreur tarbais Jean-Paul Trille en charge du projet. À ses côtés, le nouveau coach des avants Laurent Dossat s’affirme déjà en termes de relations humaines et de compétences. La saison dernière, au sein de la sélection du Béarn victorieuse de la Coupe de la Fédération, ils étaient onze Oloronais. Ils sont toujours onze cette année et parmi eux deux internationaux France Fédérale : le pilier Thierry Berhade et le troisième ligne Jean-Michel Tauzin. C’est ainsi que le groupe renforce sa confiance. Gouverner c’est prévoir, alors les dirigeants sont occupés à dénicher le successeur de l’ouvreur Nicolas Picabéa (34 ans) qui a annon- Rugby féminin cé qu’il raccrocherait les crampons à la fin de ce énième exercice. Tireur d’élite face aux poteaux, leader de jeu, meneur par l’exemple, capitaine « Pic » a une énorme influence sur le rendement de son équipe. Pour succéder au buteur, le jeune Florent Massip (21 ans) en provenance de Mont-de-Marsan affiche quelques garanties. Pour occuper le poste d’ouvreur, le repositionnement de l’arrière Lilian Claverie-Rospide (23 ans) est envisagé. Il restera alors à promouvoir, si possible, un nouveau leader de la trempe de Picabéa. Un autre dossier de succession est ouvert, celui du coprésident Georges VignauLoustau. Nous devrions savoir très prochainement avec qui désormais Joël Amans conduira le FCO. Pour l’ensemble de son œuvre, Max Vignau-Loustau mériterait que son club, battu en huitième en 2014 et en 2015, franchisse cette année ce cap symbolique. ■ ans les années 80, les partisans de l’intégration des femmes dans la sphère rugby avançaient un argument imparable : « Ces jeunes filles sont de futures mamans d’enfants d’école de rugby. » La Médocaine Brigitte Jugla illustre parfaitement le bien-fondé de ce concept. Pour l’ancienne handballeuse de haut niveau du Bec, la découverte du rugby en 1994 a été le point d’ancrage d’un parcours réservé aux personnalités hors normes. À peine quatre ans plus tard, une entorse d’un genou lors de la préparation de l’équipe de France anéantit son rêve de revêtir le maillot Bleu face à l’Angleterre. L’immense déception devint un moteur puissant au service d’une volonté farouche de vivre une riche aventure. D’abord éducatrice à l’école de rugby de Pauillac où son fils a fait ses premiers pas, Brigitte Jugla, gestionnaire du fameux château Pédesclaux, une propriété de trente hectares, a dû conduire de front sa vie familiale et son activité au sein d’un club dont elle devint la coprésidente en 2000. Le Pays médoc Rugby était en honneur, en quatre ans il accéda à la Fédérale 1. « Le club n’était pas assez structuré pour assumer l’élite amateur, affirme-t-elle encore aujourd’hui. C’était allé trop vite et je n’avais pas envie de voir mon club entrer dans le système semi-professionnel. Nous avons voté. Onze voix pour et trois contre, je me suis retirée. » DES BASES TROP FRAGILES Hélas, la suite cauchemardesque vécue par le PMR lui a donné raison. Ces derniers temps, le nouveau président Jacques Lambert s’est courageusement engagé à sauver une structure en danger de mort il y a quelques mois. Brigitte Jugla œuvre discrètement à ses côtés alors qu’elle est dans son quatrième mandat de dirigeante territoriale. Mais le regard qu’elle porte sur le rugby féminin actuel est d’une grande acuité : « L’ave- Brigitte Jugla, discrète nir c’est le féminin, le VII et les nouvelles pra- mais active. Photo DR tiques, c’est une bouffée d’oxygène, mais il faut que la FFR s’engage totalement et sincèrement. Les bases du rugby féminin sont trop fragiles alors que beaucoup de filles frappent à la porte. Il faut du rugby féminin de haut niveau dans chaque club pro avec des joueuses issues des divers clubs de la région. Ou bien, nous faisons du 7 ou du 12 et on l’impose à grande échelle avec de vrais championnats. » Du haut de son expérience, Brigitte Jugla a une vision, des compétences et du charisme. Lui offrira-t-on le nouveau rôle qu’elle est en droit d’interpréter ? G. P. ■ Tour d’Ovalie Armagnac-Bigorre BAGNÈRES-DE-BIGORRE > Comme des cadets ? Quand on a fait toucher les épaules à Nevers et Auch, grandissimes favoris, comment expliquer les revers subis à Rodez et à Oloron ? Pour le dernier cas, la défaite en Haut-Béarn, Sébastien Pettigiani, routier aguerri de l’élite amateur, donne quelques pistes en reconnaissant dans la tenue de ses bourreaux du jour, celle qu’il avait lui-même revêtue avec les siens pour signer les deux exploits susdits. Le deuxième ligne confesse avoir répondu « comme l’auraient fait des cadets » aux provocations verbales, au lieu de se tenir au jeu. Une leçon à retenir à l’avenir. ARGELÈS-GAZOST > Une autre chanson Sans la moindre victoire à la fin de la phase aller, les Argelésiens viennent d’en aligner trois de suite. Les deux dernières d’un seul point mais avec deux essais à leur actif à chaque fois. Objectif le plus raisonnable pour une équipe en reconstruction à partir des jeunes formés à l’école du club, le maintien en Fédérale 3 n’est plus, dès lors, une vue de l’esprit. Les Montagnards le font savoir dans un refrain qu’ils entonnent désormais plus souvent, où ils disent toute leur détermination. À suivre… ARMAGNAC-BIGORRE > Écoles : le point La commission des écoles de rugby a fait le point des effectifs en ce début d’année. On y remarque une augmentation depuis le dernier pointage de novembre. Aujourd’hui, 2 995 petits rugbymen sont licenciés. À parité ou presque pour les deux départements : 1 524 dans les clubs du Gers, 1 471 dans ceux des Hautes-Pyrénées. Dans le détail : 188 moins de 6 ans, 509 moins de 8 ans, 690 moins de 10 ans, 773 moins de 12 ans, 835 moins CÔTE D’ARGENT > Les arbitres à leur… avantage Dans nos stades de rugby, les spectateurs seraient sans doute plus indulgents envers les arbitres s’ils assistaient à leurs séances de travail qui en disent long sur la complexité de leur tâche. Nous avons pu en juger dans le seul domaine de la règle de l’avantage que l’international Pascal Gaüzère a parfaitement exposée et disséquée à partir de documents vidéo au profit des arbitres classés de Côte d’Argent (Fédérale 1, 2 et 3), des coachs d’arbitre et superviseurs fédéraux. Sous la conduite de l’arbitre landais, les « stagiaires » ont procédé par groupe à l’analyse de plusieurs cas. Un objectif leur avait été fixé, déterminer s’il y a avantage en fonction de plusieurs éléments : le contexte-aide à la décision ; les observables-prise de décision ; la synthèse. Préalablement, Pascal Gaüzère avait traduit la thématique de l’avantage en une phrase : « Nous devons obtenir la bonne balance entre la règle qui nous guide et le jeu qui décide. » Une soirée - instructive - n’était pas de trop pour accorder les… sifflets. La matinée du lendemain a été consacrée, sur le terrain cette fois, au jeu déloyal et à la mission des arbitres assistants. Et puisqu’il est question de terrain, le DTA Didier Miklou a lancé à ses ouailles un avertissement : « Des tests auront lieu en mars, et ceux qui obtiendront une note inférieure à 8 ne seront pas classés la saison prochaine. » Qui osera encore prétendre que l’arbitrage est une sinécure ? de 14 ans. Les écoles de Gimont et de Trie viennent de valider le renouvellement de leur labellisation fédérale. Béarn JEUNES > Les demi-finales connues Le comité du Béarn a fixé les prochaines demi-finales des championnats jeunes, toutes programmées le samedi 13 février. En Phliponeau, Bénéjacq - Aire à Idron et Entente Ossau - ABM à Buzy. En Teulière A, ABM - Mauléon à Josbaig et CoarrazeNay - Oloron à Lasseube. En Teulière B, Entente Ossau - Bal à Buzy et Usep Monein à Idron. En Balandrade, Gan Oloron à Lasseube. Mauléon - PontLong se jouera le 20 février. COMITÉ > Trois dates à noter Une fois le France - Angleterre moins de 20 ans, organisé par le Béarn le vendredi 18 mars au Hameau, deux autres rendez-vous sont désormais fixés. La finale Honneur se jouera comme tous les ans au Hameau, le samedi 23 avril. La finale Promotion Honneur servira de lever de rideau. Les finales Première et Deuxième Série se joueront le lendemain, dimanche 24 avril. Il reste à savoir où. SECTION PALOISE > Pinto le dernier de la couvée Après Romain Buros, titulaire à l’arrière en France moins de 20 ans contre l’Italie, après l’ouvreur Antoine Hastoy et le talonneur Joël Rey retenus déjà contre l’Italie début janvier, la Section paloise compte un nouvel international : Vicente Pinto, ailier en Crabos, est appelé pour les deux prochains France - Italie des 23 et 27 février. « Il s’agit d’un jeune très rapide, doté de belles qualités physiques », apprécie son président Michel Camptort. Côte basque-Landes SOUSTONS > Tous les clubs de Côte basque équipés en défibrillateurs Le bilan explosé à l’assemblée générale de l’association « au cœur des jumeaux » est éloquent. En 2015, 21 défibrillateurs ont été remis aux clubs du comité mais aussi aux équipes de France de basket (en stage à Pau à Tony Parker), de judo (stage à Soustons avec Teddy Riner), ainsi qu’à la pelote basque par l’entremise de Pampi Laduche. Les cinq derniers ont été offerts, en présence du président du CBL, Pierre Balirac, accompagné du secrétaire Andre Junca, du président du CD40, Max Godemet, du président d’honneur de l’association Pierre Albaladejo, Jean Dubasque ancien président du CD40. Récipiendaires : les filles de Menditte par Juliette Esclavard, Labatut, Puyoo, Sauveterre, Amou. Prochaine étape, les clubs du nord des Landes, ceux de Côte d’Argent. Le premier défibrillateur sera offert lors de la fête du rugby de la Côte d’Argent à Parentis-en-Born. SAINT-JEAN-DE-LUZ > L’autre derby Saint-Jean-de-Luz face à Hendaye, le match retour de Fédérale 2 aura lieu le samedi 27 février, au stade du Pavillon bleu, dans la cité des corsaires. Côte d’Argent LORMONT-CENON > Pierre Garmendia n’est plus Avec le décès de Pierre Garmendia, le rugby girondin voit un pan de son histoire disparaître. Personnalité politique et sportive d’une dimension hors normes, cofondateur en 1962 du club de Cenon par la suite associé à Lormont, maire de Floirac, député, l’œuvre de Pierre Garmendia est immense. On retiendra son engagement sans faille au service de tous, sans le moindre esprit partisan comme en témoigne l’estime réciproque qu’il portait à André Moga. Ensemble, les deux « grands » ont fait beaucoup pour le rugby de la rive-droite bordelaise. À la famille de Pierre Garmendia, à ses enfants, dont Michel coprésident de Lormont, à leurs proches, la rédaction de Midi Olympique adresse ses plus sincères condoléances. Pays-de-la-Loire TRIGNAC - CHOLET > Match à rejouer On se souvient que le 13 décembre (lire notre édition du 20 décembre 2015) la rencontre entre Trignac et Cholet (Fédérale 3) émaillée de quelques échauffourées avait été interrompue par le jeune arbitre breton William Labarre alors que le score était de 16 à 9 et qu’il restait huit minutes à jouer. Aucun carton n’avait été distribué. Après les rapports et auditions des différents protagonistes par visioconférence, les instances fédérales ont rendu leur verdict : match à rejouer à Trignac, terrain de Trignac suspendu pour un match et amende de 1 000 € pour le RC Trignac. Les deux clubs ont décidé de faire appel. Du côté de Cholet l’équipe dirigeante se refuse à tout commentaire : « La procédure étant en cours. » À Trignac, on comprend mal la lourdeur de la sanction concernant plus particulièrement le match à rejouer sur terrain neutre avant la fin du championnat. Périgord-Agenais LAYRAC > Carnet bleu L’année 2016 a commencé par un heureux événement pour le solide troisième ou deuxième ligne Julien Pédron et sa compagne Élodie avec la naissance de leur fils Maxime. Formé en cadets au SU Agen, passé par Bon-Encontre-Boé en junior et Laroque, Julien est devenu une pièce maîtresse du collectif de l’ASL promu cette saison en Fédérale 3. Bienvenue à Maxime et sincères félicitations aux parents et, grandsparents, férus de rugby. DAGLAN > La journée Jean- Claude Foucoeur Lors de la venue de Pont-du-Casse sur les bords du Céou le 21 février, Daglan organise la journée souvenir Jean-Claude-Foucoeur, créateur du club de la Rafale seul club de Daglan et Cénac avant la création d’un autre club à Cénac. Le stade a été baptisé à son nom voilà deux ans. Depuis, les anciens joueurs se retrouvent pour un repas convivial. Réservations rapidement au : 06.21.21.78.47. Poitou-Charentes ARBITRES > Congrès national 2017 à La Rochelle La cité portuaire accueillera les 30 juin et 1er juillet 2017 le congrès national des arbitres de rugby. Près de 500 participants sont attendus à ce rassemblement des composantes du corps arbitral. SAINT-JEAN-D’ANGÉLY > Un Angérien en bleu Le troisième ligne du Raca (Fédérale 2), Damien Gateau, a été retenu en équipe de France Fédérale. Il figurera dans le groupe bleu qui affrontera l’Irlande et l’Angleterre. C’est le deuxième Angérien à endosser le maillot tricolore après Malik Hamadache en 2013. AIGREFEUILLE > Les Tamalous de retour Les vétérans d’Aigrefeuille ont récemment repris le chemin des prés. À l’heure où les anciens préfèrent rester au chaud devant la cheminée, ils ont rencontré, le 31 janvier, leurs alter ego de Fouras-Rochefort. La défaite (trois essais à zéro) restera anecdotique en comparaison du plaisir de retrouver le terrain. Les Tamalous disputeront une nouvelle rencontre face à Marans le 27 février. Page coordonnée par Gérard PIFFETEAU [email protected] 06.03.01.17.21 33 LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE Treize Actualité Résultats & Classements ÉLite 1 Matchs en retard (6-7 février) Lézignan - Limoux St-Estève-XIII catalan - Carcassonne Toulouse Broncos - Palau Classement Pts J. 1. Carcassonne 39 15 2. Limoux 39 15 3. St-Estève-XIII catalan33 15 4. Lézignan 33 15 5. Avignon 26 15 6. Albi 23 15 7. Palau 21 15 8. Toulouse Broncos 14 15 9. Villeneuve/Lot 7 16 G. 12 11 9 10 7 7 5 3 0 N. 1 2 1 0 1 0 2 1 0 16-26 36-10 20-20 P. 2 2 5 5 7 8 8 11 16 G.A. 280 198 218 188 -48 -56 -120 -293 -367 CE WEEK-END (dernière journée : 13-14 février) > Samedi : Toulouse olympique Broncos - Lézignan (18 heures). Dimanche : Palau - Carcassonne, Limoux Avignon (15 heures) ; Albi - Saint-Estève-XIII catalan (15 h 30). Élite 2 17e journée (6-7 février) Villegailhenc-Aragon - Lyon-Villeurbanne 20-22 Carpentras - Baho 34-16 Lescure-Arthès - St Gaudens 24-4 Villefranche-de-R. - La Réole 32-20 Pour son premier match en championnat, sous les couleurs catalanes, le deuxième ligne, Justin Horo a crevé l’écran et fragilisé la défense de Wigan. A la quarantième minute, il a inscrit un essai qui a fait douter les Wiganers. Photo Pascal Rodriguez SUPER LEAGUE > WIGAN - DRAGONS CATALANS SUR UNE PELOUSE À LA LIMITE DU PRATICABLE, LES DRAGONS SE SONT INCLINÉS D’UNE COURTE TÊTE FACE À WIGAN. UNE RENCONTRE OÙ LES RECRUES DAVE TAYLOR, GLENN STEWART ET JUSTIN HORO ONT DONNÉ ENTIÈRES SATISFACTIONS QUE D’EAU, e match d’ouverture est en quelque sorte le talon d’Achille des Dragons. L’an passé, lors de la journée inaugurale, ils s’étaient pris les pieds à St Helens (défaite 7-18), le vainqueur de l’édition 2014. Cette année, face au dernier finaliste de l’épreuve, les hommes du président Guasch se sont inclinés d’une courte tête dans le DW Stadium de Wigan (6-12). Une rencontre qui a été pliée en l’espace d’une minute. À la faveur d’une double prouesse à la 17e et à la 18e du puissant talonneur Michael Ilorum, Wigan menait 10-0, la tâche catalane était devenue très compliquée. Une entame de match ratée, une rencontre rendue difficile par l’état d’une pelouse défectueuse, gorgée d’eau. En un mot, c’était une véritable cour de ferme. « Ce match n’était pas vraiment jouable, confie Laurent Garnier, consultant de beIN Sports et entraîneur de Palau. C’était difficile de trouver les appuis. En première période, les Catalans ont perdu plus de dix ballons. C’est un chiffre totalement négatif pour une rencontre de Super League. Ce déchet et ces ballons perdus s’expliquent par l’état de la pelouse et les mauvaises conditions climatiques qui ont dans l’ensemble bien favorisé Wigan. » TAYLOR, HORO ET STEWART : TRIO GAGNANT Un véritable temps du Nord de l’Angleterre, à ne pas mettre un Catalan dehors. « Pendant toute la semaine, nous nous sommes entraînés sous une température proche des 20 degrés. Ce temps, il a beaucoup plus favorisé Wigan », confiait au terme de la ren- contre, Laurent Frayssinous, vraiment dépité. La défaite est certes amère, Mais, la copie est dans l’ensemble correcte. Dans l’organisation défensive, les Dragons ont mené la vie dure aux Wiganers. « L’an dernier, nous aurions pris certainement trente points. Défensivement, nous avons des repères. Nous commençons à être bien en place. En seconde période, nous n’encaissons aucun essai face à une des équipes les plus offensives de la Super League », fait remarquer le centre Vincent Duport. Dans ce registre défensif, les recrues ont donné amples satisfactions. Ceux qui ont tiré le mieux leur épingle du jeu, ce sont Glenn Stewart, Justin Horo et Dave Taylor. Le premier nommé a couvert des hectomètres de terrains et comptabilisé plus de quarante placages. Le deuxième s’est illustré en inscrivant son premier essai en championnat sous son nouveau maillot. Plus que cette performance, il a trente placages à son actif. Quant à Dave Taylor, à l’impact, il a sacrément fragilisé la défense de Wigan. À chaque duel, il a pris le meilleur sur son rival. Les statistiques lui offrent dix-huit ballons récupérés. Glenn Stewart, Justin Horo, Dave Taylor, voilà le trio gagnant de ce premier match officiel. Trois nouvelles recrues qui piaffent d’impatience de disputer leur premier match à GilbertBrutus. Brutus qui accueille samedi en fin d’après-midi, le Hull FC brillant vainqueur de Salford (42-20) lors de la journée inaugurale. De quoi motiver un peu plus la phalange catalane désireuse d’accrocher leur premier succès officiel. Pour cette première à domicile, Remi Casty, mis au repos vendredi dernier, devrait normalement son grand retour avec les galons de capitaine. ■ ÉLITE 1 - PALAU - TOULOUSE DANS CE DUEL DU FOND DE TABLEAU, TOULOUSAINS ET CATALANS SE SONT QUITTÉS SUR UN SCORE DE PARITÉ (20-20), DEUX ÉQUIPES PROMISES À DISPUTER LA PEU GLORIEUSE POULE 3 LORS DE LA SECONDE PHASE. FOND DE TABLEAU L e stade des Minimes samedi soir, une petite assistance pour voir évoluer la réserve du Toulouse olympique (8e) à son homologue de Palau (7e), deux formations du bas du classement, deux équipes en quête de rachat après une cuisante défaite en Coupe de France (86-6) pour les Toulousains et (66-6) pour Palau à Albi. Finalement, cette opposition du bas de tableau ne fut pas à jeter aux orties, car les deux équipes ont offert du spectacle, sept essais ont ponctué cette rencontre. Et pour donner un peu plus de piment à ce débat, les jeunes Toulousains ont été euphoriques en fin de match. Menés 20 à 4 à moins de dix minutes de la fin, ils ont réussi à arracher un score de parité (20-20). Un résultat qui au final n’aura aucune incidence au classement. À la fin de cette première phase de classement, Palau va hériter de la septième place, Toulouse Broncos de la huitième. Pour la seconde phase, Toulousains et Catalans vont être reversés dans la peu glorieuse poule 3 avec comme autre compagnon d’infortune, Villeneuve-sur-Lot, la lanterne rouge. RELANCER LA SAISON « En début de saison, ce n’était pas notre objectif de disputer la poule 3, celle du dernier wagon. Notre objectif était de nous situer entre la quatrième et sixième places. Malheureusement, nous avons échoué malgré deux belles victoires à Lézignan et SaintEstève. Nous allons nous préparer à disputer cette poule 3. Le défi est bien simple. Il y a quatre matchs. Il faudra tout simplement, les remporter. Personnellement, je préfère terminer premier de la poule 3 que troisième de la poule 2. Prendre la première place de G. 12 8 10 8 9 5 5 4 3 N. 1 3 0 0 0 1 1 0 0 P. 2 4 4 8 6 9 9 10 12 G.A. 201 138 47 22 85 -33 -114 -148 -198 CE WEEK-END (dernière journée : 27-28 février) Samedi : Lyon-Villeurbanne Lescure d’Albigeois (16 heures). Dimanche : La Réole - Saint-Gaudens, Montpellier Carpentras, Baho - Villegailhenc (15 heures). QUE D’EAU L Par Didier NAVARRE Classement Pts J. 1. Lescure-Arthès 40 15 2. St Gaudens 32 15 3. La Réole 31 14 4. Villefranche-de-R. 30 16 5. Baho 28 15 6. Lyon-Villeurbanne 22 15 7. Montpellier 20 15 8. Villegailhenc-Aragon14 14 9. Carpentras 14 15 la poule 3 peut nous permettre de relancer la saison », soutient l’entraîneur palauenc, Laurent Garnier. Pour les Toulousains, cette poule 3 n’était pas non plus l’objectif de début de saison. « Nous commençons à tirer les conclusions de cette première expérience en élite. Avec une équipe de 21 ans de moyenne d’âge, il était difficile de rivaliser avec des formations aguerries, renforcées par des étrangers. Nous jouerons la seconde phase dans la poule, la moins prestigieuse. Nous allons faire en sorte de terminer premiers. La saison n’est pas encore finie. L’équipe fanion va bientôt débuter la League One. Nous devons jouer à fond notre rôle d’équipe réserve », déclare le mentor toulousain, Joris Canton. En mars prochain, Toulouse retrouvera Palau et il ne sera pas question de partager les points. D. N. ■ Super League 1re journée (4-7 février) Leeds - Warrington Hull FC - Salford St Helens - Huddersfield Wigan - Dragons catalans Hull KR - Castleford Wakefield - Widnes Classement 1. Hull FC 2. St Helens 3. Widnes 4. Wigan 5. Warrington 6. Castleford 7. Hull KR 8. Leeds 9. Dragons catalans 10. Wakefield 11. Huddersfield 12. Salford 10-12 42-20 30-16 12-6 16-16 16-24 Pts 2 2 2 2 2 1 1 0 0 0 0 0 J. 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 G. 1 1 1 1 1 0 0 0 0 0 0 0 N. 0 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0 0 P. G.A. 0 22 0 14 0 8 0 6 0 2 0 0 0 0 1 -2 1 -6 1 -8 1 -14 1 -22 CE WEEK-END (2e journée) > Jeudi : Salford - St Helens (21 heures). Vendredi : Huddersfield - Wigan (21 heures). Samedi : Dragons catalans - Hull FC (18 heures). Dimanche : Warrington- Hull KR, Widnes Leeds (16 heures) ; Castleford- Wakefield (16 h 30). En bref... COUPE DE FRANCE LÉZIGNAN - CARCASSONNE, LE CHOC DES QUARTS DE FINALE Dans les locaux de l’établissement le « Clos du Lys » à Perpignan, le comité directeur fédéral a procédé au tirage au sort des quarts de finale. Un tirage effectué par la Préfète du Roussillon. L’affiche phare de ces quarts de finale, c’est le duel audois entre Lézignan (le tenant du trophée) et Carcassonne. Une affiche qui est aussi la revanche de la dernière demi-finale de cette même épreuve où les Lézignanais s’étaient imposés (8-4) sur la pelouse de Limoux. L’autre opposition entre clubs de l’élite celle entre Limoux et Villeneuve. Un duel dont la faveur du pronostic va aux Limouxins. Ces derniers ont doublement vaincu les Villeneuvois en championnat. De plus, ils auront aussi l’avantage du terrain. Quant à Carpentras, le représentant, il a hérité de la réserve des Dragons catalans. Un gros défi à relever pour les Catalans. Quant à Ferrals, le plus petit de la hiérarchie a pour hôte Albi. Les Audois espèrent être à la hauteur de l’événement. Les oppositions : (20-21 février) > Lézignan (Élite 1) Carcassonne (élite 1), Carpentras (Élite 2) - Saint-Estève-XIII catalan (Élite 1), Limoux (Élite 1) - Villeneuvesur-Lot (Élite 1), Ferrals (Division nationale) - Albi (Élite 1). COUPE NITARD LES QUARTS DE FINALE LES 20 ET 21 FÉVRIER Le comité directeur a également procédé au tirage au sort de la Coupe de France Luc-Nitard (épreuve réservée aux juniors). Les oppositions des quarts de finale seront les suivantes : Villefranche-Aveyron XIII (juniors nationaux) - Palau XIII (Élite 1), Marseille Avenir (juniors nationaux) - Avignon (Élite 1), Lézignan (Élite 1) - Limoux (Élite 1), Baho (Élite 1). Les matchs se jouent sur le terrain du premier nommé. WIGAN : 2E Mc Ilorum (17e, 18e) ; 1T (18e), 1P (52e) Smith. DRAGONS CATALANS : 1E Horo (42e) ; 1T Richards (42e). DRAGONS LES MALHEURS DE PAUL AITON L’ancien loiner, Paul Aiton, le nouveau talonneur des Dragons catalans est vraiment malchanceux. L’an dernier, il a été victime d’une fracture d’un bras qui l’avait privé du double sacre avec Leeds. Vendredi soir à Wigan pour son premier de championnat avec les Dragons, il a été prématurément remplacé par Eloi Pélissier. Selon, le staff médical, une lésion du biceps est diagnostiqué, ce qui l’obligerait à un repos de près de quatre semaines. À Wigan, Louis Anderson s’est fait une déchirure d’un mollet, ce qui compromet aussi sa participation à la rencontre face à Hull FC. WIGAN Tierney ; Charnley, Gelling, Sarginson, Manfredi ; (o) Williams, (m) Smith ; Bateman ; Farrell, Isa ; Flower, Mc Ilorum, O’Loughlin. Entrés en cours jeu : Clubb, Powell, Tautai, Sutton. DRAGONS CATALANS Gigot ; Yaha, Inu, Duport, Richards ; (o) Carney, (m) Myler ; Baitieri ; Horo, Stewart ; Anderson, Aiton, Bousquet. Sont Entrés en cours de jeu : Taylors, Pélissier, Mounis, Elima. CARCASSONNE CARNET NOIR, ANNIE GUILHEM N’EST PLUS Le docteur, Jean Guilhem, le président de l’AS Carcassonne, est dans la peine. Il vient de perdre son épouse, Annie des suites d’une longue maladie. Dans ces moments très pénibles, la rédaction de Midi Olympique adresse ses plus sincères condoléances à Jean Guilhem et ses proches. Wigan Dragons catalans 00 00 À WIGAN - Vendredi 21 heures - Wigan bat Dragons catalans 12-6 (10-0). Arbitre : M. Thaler (Angleterre). 8 000 spect. DIRECTION Président, directeur de la publication : Jean-Michel Baylet Vice-président : Bernard Maffre Directeur délégué : Jacques Verdier RÉDACTION Rédacteur en chef : Emmanuel Massicard Rédacteur en chef adjoint : Philippe Kallenbrunn Secrétaires généraux de rédaction : Jean-Luc Gonzalez, Jean-Marc Piquemal. 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N° commission paritaire : 0712 K 81955 - N° ISSN 25 454 48 78 Dépôt légal à parution - N° de parution : 5324 - Imprimé en France/Printed in France 34 LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE Horizons Opinions Par Pierre VILLEPREUX RICHESSE DU JEU A vant ce premier match du Tournoi, Yannick Bru s’est longuement exprimé dans le dernier Mag du Midol. Son challenge : gagner avec le groupe France mais pas n’importe comment. Au regard des déceptions procurées par la dernière Coupe du monde, il semble que l’expérience vécue a grandement contribué à modifier sa façon de concevoir le jeu. Positionnement très intéressant, puisque comme il le précise, il faudra « sortir du seul atout puissance » pour entrer dans un jeu où il convient « d’élargir le champ des possibles en étant capable de porter le danger partout sur le terrain en utilisant toutes les formes de jeu ». En deux phrases, on touche un bout de projet de jeu. Il n’est certes pas exhaustif mais son devenir passera par la maîtrise de la dynamique de mouvement recherchée sur laquelle s’articulera de manière seconde sans être secondaire la bonne gestion des phases de rucks et les phases statiques. Un pas de géant à faire par rapport au jeu des Tricolores produit lors du dernier Mondial. Un recentrage axé sur la maîtrise collective dans le cadre d’un volume de jeu plus grand, d’une vitesse d’exécution optimale, d’habiletés techniques plus riches et d’exigences physiques différentes plus élevées. Autant de précisions qui mettent en avant le degré d’évolution ambitionné pour le XV tricolore. Contre l’Italie, il est essentiel de dire que les intentions des Bleus de produire du jeu ont été bien présentes. Contre l’Italie, un adversaire présumé abordable, c’était le minimum syndical pour savoir si ce collectif était capable de mettre le rugby choisi en musique. Il est évident que ce désir manifestement partagé par tous n’a pas abouti à la production envisagée. Loin s’en faut, et il n’est pas irrévérencieux de dire que nos cousins transalpins ont fourni en matière de mouvements collectifs une prestation bien plus homogène qui pouvait suffire à leur octroyer la victoire. Le nombre d’occasions d’essais et en termes de franchissement nets fortement déstabilisants en fait foi. IMPRÉCISIONS, FÉBRILITÉ... Le collectif a encore beaucoup trop bégayé son rugby devant la défense italienne. Il n’a pas réussi à la déstabiliser suffisamment que ce soit dans les lancements comme dans le dans le jeu courant. Imprécisions, fébrilité, manque de vitesse d’exécution, de rythme ont été récurrents durant tout le match. La volonté de mettre en place et œuvre le jeu recherché a semblé faire perdre les vertus combatives, qui dans notre sport sont un facteur obligé d’une performance accomplie. L’effet pervers d’une option de jeu quand elle devient prioritaire tend à influer les comportements dans d’autres dimensions de la performance. Ceci dit, les trois essais sont garants de l’état d’esprit et de jeu recherché. L’action la plus significative est à mettre au compte de Fickou. Dans la continuité de l’action favorable, il sut jouer la pénalité accordée sans attendre, sans permettre aux Italiens de réorga- niser leur défense de ligne. Sa décision pertinence et intelligence du fait de la mauvaise distribution défensive italienne du côté droit fut tout en même temps bien relayée et comprise par ses partenaires en appui. Le choix de Fickou devenant aussi le choix des partenaires, il devenait plus facile, tous étant sur la même longueur d’ondes, par le jeu de cadrage-passes, de fixer les défenseurs italiens et d’envoyer Chouly dans l’enbut. A contrario, on pourrait confronter à cette initiative celle prise par Picamoles jouant tout comme Fickou, dans ses 22 mètres une pénalité à la main. Ce choix n’était pas en soit critiquable mais sa lecture du jeu est restée la sienne et pas celle des partenaires. Isolé, il concéda une pénalité qui aurait pu si elle avait été réussie lourde de conséquences. Un exemple caractéristique, entre beaucoup d’autres, identifiant le manque de repères collectifs. ASSUMER UN JEU PLUS RICHE Ce match, sans traumatisme, puisque la victoire est quand même présente doit permettre aux joueurs d’aborder mentalement le jeu autrement, de lui donner un autre sens tactique, incontournable pour transformer des automatismes acquis précédemment dans des systèmes de jeu beaucoup plus fermés. Corriger les comportements d’un collectif de haut niveau, l’amener à assumer une pratique en jeu plus riche et plus exigeante n’est pas si simple et ne se décrète pas. Il conviendra en outre et c’est fondamental que le «comment le mettre en place» suive sans oublier d’y emboîter logiquement le management de la gestion appropriée des acteurs. En la matière Guy Novès maîtrise. Cette appropriation va demander d’autres compétences tant individuelles que collectives. On sait que la réalisation efficace de ce jeu ne peut être que progressive car elle relève d’une perception toujours plus fine du jeu dans sa totalité imprévisible et irréductible, celle qui s’inscrit dans le mouvement général et dans tout l’espace de jeu. De fait, la recherche de cette performance collective, comme Yannick Bru le schématise ne doit pas amener à se polariser sur la perte de « deux ballons » dans les phases statiques ou ailleurs, mais bien sûr la performance globale du collectif tant en attaque qu’en défense. Embrasser ce rugby c’est aussi aller vers une autre conception de l’action d’entraînement et des contenus de travail. C’est saisir la performance collective dans toute sa complexité, avec comme résultante la liberté utile aux joueurs pour y exprimer toute leur créativité. Une liberté qu’il s’agit d’assumer avec mesure et justesse dans la dynamique que développent les rapports de force attaque/défense qui se présentent dans l’instant et s’évanouissent tout aussi rapidement. L’exploitation adéquate à la main ou au pied prenant alors tout son sens. Si cette équipe veut devenir compétitive, elle se doit d’être ambitieuse et illustrer sa flexibilité en s’adaptant progressivement à ce jeu dynamique, expansif plus rapide. ■ Le Midol à la lettre Un début difficile mais prometteur… La victoire est là, c’est le principal pour ce premier match de Guy Novès à la tête du XV de France. Un premier match du Tournoi où l’on a tout de suite vu du changement et la patte du nouveau staff. « La balle à l’aile, la vie est belle », comme le disait Pierre Salviac. Il semble que l’époque des trois-quarts autos tamponneuses qui se fracassaient sur les défenses et souvent avec des pertes de balles est bien finie et heureusement. On voit du jeu déployé où le ballon circule rapidement devant et derrière une belle copie de ce qui a fait le jeu de mains du Stade toulousain. Certains vont sûrement critiquer cette courte victoire mais le chantier XV de France n’est qu’au début de sa construction avec trop peu de temps consacré à sa mise en place surtout avec sept nouveaux jeunes joueurs. Patience, au fil des matchs, les automatismes viendront, la confiance aussi. Sébastien Bezy n’a pas eu sa réussite habituelle dans les tirs au but, la charge de meneur de jeu et de buteur plus une première sélection l’a sûrement rendu plus fébrile que d’ordinaire. Ses débuts sont prometteurs, Jules Plisson l’a très bien suppléé heureusement. Paul Jedraziak a été un excellent complément en deuxième ligne de Maestri. Le premier essai de la bombe Vakatawa vient de sa libération rapide du ballon au sol. Virimi Vakatawa : pas de soucis pour ce joueur ; il ne se pose aucune question. Il a été sans conteste l’artisan de la victoire française. Hugo Bonneval a marqué un bel essai en bout de ligne qui libère le XV de France. Au final les jeunots ne s en sont pas trop mal sortis. Les Italiens emmenés par le Parisien, le rusé Parisse, qui connait par cœur le rugby français, ont montré un tout autre visage que, habituellement en bousculant le XV de France notamment en mêlée, ils auraient très bien pu gagner ce match. Maintenant l’Irlande se présente dans une semaine, Guy Novès va probablement faire quelques changements le remplacement de Picamoles s’impose mais avec une continuité dans la construction du rugby pratiqué contre l’Italie avec plus de rigueur en mêlée. Jean-Claude DESFARGES Varen (82) Sortez de votre torpeur Les innombrables supporters primitivement atteints de la Saint-Andréïte aiguë vont pouvoir transférer à loisir leur bile sur Guy Novès. Eh oui, car, tant que l’on ne s’attaquera pas aux problèmes de fond du rugby français, rien ou presque, si ce n’est deux attaques de plus, ne changera. La publicité de L’équipe 21 » donnait le ton vendredi dans votre bi-hebdomadaire, à savoir : « Ce week-end, les stars ne jouent pas forcément là où vous pensez ! » Dirigeants, sortez enfin de votre torpeur ou sinon le XV de France devra bientôt affronter des équipes de seconde zone pour décrocher des victoires. À moins que ce ne soit ce que vous voulez… Thierry SALVADOR email Patience et encouragements ! Première victoire ce samedi face à l’Italie, pas facile, à l’arraché, mais c’est normal ! J’ai confiance à l’encadrement de l’équipe de France et son « boss » M. Guy Novès, pour construire une équipe compétitive il faut du temps ! Nous, anciens éducateurs, entraîneurs, dirigeants, savons que pour construire un collectif compétitif il faut du Connectez-vous au réseau rugby travail, du temps, et de la patience. Nous devons être au soutien de l’équipe de France. Les compétences de Guy Novès invitent au respect et à l’encouragement ! Nous vivons dans une société française compliquée, où l’individualisme et la jalousie règnent ! Qui en France, au niveau du rugby, a mieux fait que Guy Novès (son palmarès). Ne critiquons pas, ne jalousons pas. Les joueurs feront le maximum pour être au niveau, tous, nous devons être derrière l’équipe de France, les commentateurs télés de France 2 (Messieurs Lartot et Galtié) aussi. Le match contre l’Italie est « accepté », les quatre, autres « opposants » arrivent, Gagnons et chantons la Marseillaise ! Soyons patriotes ! Jean-Luc VALENTY email Où va notre rugby ? Sans vouloir porter un jugement sur leurs qualités sportives, il est regrettable que la majorité des clubs du Top 14 et de Pro D2 fassent appel à de nombreux joueurs étrangers. Ne soyons pas étonnés du désastre dans les performances de notre équipe de France. Les présidents de ces clubs, sans leur jeter la pierre car il faut à leurs têtes des hommes de valeur et de l’argent, sont malheureusement des responsables n’ayant jamais touché un ballon de leur vie pour la plupart. Ils s’accaparent dn club en font une entreprise de spectacle qui leur permet de se faire de la publicité pour leur propre activité ou de se faire connaître. En revanche, ils oublient que des jeunes ayant de l’ambition de vouloir s’élever dans une discipline sportive comme le rugby, ayant des qualités, abandonnent devant la concurrence de joueurs venant de l’étranger qui eux viennent dans notre pays uniquement pour des rémunérations importantes. Lorsque l’on voit à la télévision que leors du match Toulon Montpellier il y a quelques semaines, sur quarante-six joueurs, il y avait, sur la feuille de match, trente-huit joueurs étrangers, que les responsables de la FFR prennent conscience de ce phénomène et arrêtent ce massacre. Si cette invasion continue sur cette lancée, le rugby deviendra comme notre situation économique, un désastre de plus. Rappelons-nous de l’époque où il fallait être catalan pour jouer à l’Usap ou basque pour faire partie de l’Aviron bayonnais. Ces temps sont révolus, nous sommes dans la mondialisation comme nous le disent à longueur d’année les grands penseurs que sont nos hommes politique qui sortent de l’Ena pour la grande majorité d’entre eux. Que le bon peuple de France pense à ses enfants comme l’écrivit un grand chef militaire (le général Bigeard) : « Adieu ma France tu n’es plus celle que j’ai connue […] le pays de la fierté d’être français ». Marcel SALVAN email Le Toulon que l’on n’aime pas Une soudaine envie de vous écrire alors que je regarde Toulon — Stade français, match qui me donne quelques nausées… Et c’est ça l’élite du rugby français ! Champion de France, champion d’Europe. Quel beau club que ce Toulon-là, digne représentant de notre rugby ! Avec son président qui ne cesse de donner des conseils à tout le monde, aidé pour cela de son maître à penser et entraîneur en chef, pour que le rugby français aille enfin mieux et qui, pour cela, fait venir le plus possible de joueurs étrangers (trois joueurs français au coup d’ envoi de la finale de leur pre- mière Coupe d’ Europe, par exemple !)… ou qui, sacré comique, veut aller disputer le championnat anglais. Tant que les joueurs ne représenteront pour lui qu’une simple valeur marchande (propos qui avaient choqué alors beaucoup de téléspectateurs et notre Pelous national) ! Au fait, ce donneur de leçons ne pourrait-il pas éduquer son public qui siffle systématiquement et honteusement le buteur adverse (ce qui arrive hélas trop souvent presque partout) ou l’arbitre quand celui-ci prend des décisions contre le club de son cœur (bien que la prestation de M. Garcès bien à domicile lors du dernier Toulon — SF n’aura certainement pas trop déplu aux Toulonnais) ! Mais, vieux routier du rugby, j’aimais beaucoup Toulon, le Toulon à la française d’antan, celui entre autres des frères Herrero, Éric Champ, Jérôme Gallion… et beaucoup d’autres après eux. Jean-René DESLOUS email Sauvons le TPR Supporter du Stado depuis 1973 et dorénavant citoyen héraultais de longues dates, je prend toujours plaisir à suivre les résultats de mon club de cœur et venir les acclamer lors des rencontres contre Béziers comme vendredi soir où les Bigourdans ont honoré leurs couleurs et réalisé une prestation de qualité face à un candidat favori pour la montée en Top14. En situation financière compliquée cette saison, mon adhésion comme de nombreux partisans à la souscription pronée par les dirigeants tarbais était évidente pour que le club haut-pyrénéen puisse continuer à se maintenir dans ce Pro D2. Je fais confiance à nos instances nationales pour que celles-ci réhabilitent nos Rouge et Blanc en leur rendant les points que la commission leur ont retiré et prennent en considération l’engouement pris par des centaines d’amoureux de l’Ovalie pour sauver le TPR ! Bruno BOURDETTE email Le match idéal Sans vouloir choquer quiconque, je trouve que ce France - Italie a été parfait. La nouvelle équipe du nouveau sélectionneur a gagné petitement, chanceusement, dans l’incertitude. Joueurs, public et téléspectateurs auront serré les fesses jusqu’à l’ultime seconde : tant mieux ! Bezy a raté ses coups de pied et le ciel parisien a semblé ralentir la fulgurance de ses éjections toulousaines : tant mieux ! Dieu était avec nous puisque les réussites finales de Plisson ont rattrapé les échecs du début : tant mieux ! Que de balles tombées : tant mieux ! C’est qu’on voulait trop les faire vivre (deux ou trois séquences surréalistes de ballons volleyés au petit bonheur la chance qui ont dû affoler le cœur cadenassé des hypertechniciens du Top 14) : tant mieux ! Ils ont essayé, ils ont réussi mais aussi beaucoup manqué : tant mieux ! Cela laisse une bonne marge de progression. Jusqu’aux chœurs qui se manifestaient mezzo voce (Italie oblige) pour encourager nos Tricolores ; on était loin des tonitruances guerrières censées exprimer la communion entre les gladiateurs et leur peuple : tant mieux ! L’humilité, aussi, a du bon. Une équipe ne se (re) construit pas en un tournemain. Saint-Exupéry, qui remporta plusieurs fois le Toulouse-Dakar, écrivait : « Seul vaut ce qui a coûté du temps aux hommes ». Tant mieux. Bernard CAUËT Abidjan Horizons Technique 35 LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE A. Sur une pénaltouche, les avants toulousains choisissent la formation classique en « 6+1 », avec Louis Picamoles en position de relayeur, le numéro 9 Sébastien Bézy se trouvant à 10 mètres. B. Une fois le ballon gagné par Camara, c’est Picamoles qui se porte à l’arrachage, le ballon porté se structurant autour du bloc de saut tandis que Picamoles va « reculer » en conservant le ballon. D. à la demande de son demi de mêlée, le numéro 8 lance le mouvement en s’extrayant du maul pour fixer le talonneur palois (gardien du couloir) en donnant après contact le ballon à Bezy. E. Placé dans une situation quasiment imparable, le demi de mêlée du Stade s’amuse d’un exploit personnel aux dépens de son vis-àvis. Mais il pouvait aussi compter sur son ailier Paul Perez, décalé dans le couloir pour un deux contre un classique. C. Le maul ayant avancé, la touche est terminée, ce qui permet à Bezy de se replacer dans l’axe du ballon porté pour le piloter. Son recul lui ayant permis de bien juger la situation, le numéro 9 remarque un coup gagnant dans le fermé, et le communique à Picamoles. 1. Les avants du MHR enclenchent un ballon porté. Intelligemment, Benoît Paillaugue profite de l’avancée des siens pour prendre l’information. Lancements après maul LONGTEMPS CONSIDÉRÉS COMME UNE FIN EN SOI, LES BALLONS PORTÉS APRÈS TOUCHE SERVENT DE PLUS EN PLUS RÉGULIÈREMENT À LANCER LE JEU, DE MANIÈRE TRÈS SOUVENT PAYANTE. LES NOUVELLES « 89 » Par Nicolas ZANARDI [email protected] C ’est un sujet qui revient comme une rengaine, pour ainsi dire un des marronniers du rugby : avec l’hiver et le retour du jeu de pression, vient aussi le temps des ballons portés, dont la maîtrise constitue la clé de bien des matchs en cette saison… Une donnée que tous les staffs, avec le temps, ont fini par maîtriser. « Aujourd’hui, à peu près toutes les équipes sont capables de construire efficacement des ballons portés mais aussi de bien les défendre, notamment en utilisant toutes les facettes du règlement, explique l’entraîneur des avants du Racing 92 Laurent Travers. Il y a encore des ballons inscrits sur ballon porté, bien sûr, mais le pourcentage de réussite a considérablement baissé ces dernières années, ce qui contraint les équipes à utiliser les ballons portés différemment. » Comment ? En se servant de ces derniers pour lancer le jeu, pardi ! En effet, organiser un ballon porté revient théoriquement à fixer les huit avants adverses. De quoi ouvrir nécessairement des espaces par ailleurs, qui plus est si le ballon est éjecté dans l’avancée, rendant de fait le travail plus difficile pour la défense… PREMIER À L’ARRACHAGE, DERNIER PORTEUR Pour ce faire ? Les équipes misent en premier sur la bonne connexion entre le porteur du ballon dans le maul et son demi de mêlée, qui doit être parfaite pour déclencher le mouvement. Le porteur de balle est désigné au préalable comme préposé à « l’arrachage » du ballon après la prise de balle en touche, avant de « reculer » au fond de la structure pour limiter les risques inhé- rents à la transmission du ballon de main en main. Une pratique qui ne sera plus autorisée au mois de juin, mais dont tout le monde va évidemment chercher à profiter jusqu’au bout… Le but étant de placer ce porteur du ballon (généralement un joueur puissant, comme Masoe au Racing, Picamoles à Toulouse, Armitage à Toulon…) dans les meilleures conditions, un peu comme un numéro huit à l’arrière d’une mêlée. L’objectif final consistant, lorsque marquer directement s’avère impossible, à lancer le jeu par des fausses « 89 ». 2. Le maul montpelliérain étant écroulé par les avants adverses, Paillaugue réclame instantanément le ballon pendant la chute, pour profiter de la désorganisation autour du porté. 3. Le côté fermé (où Malzieu se tenait prêt dans l’axe du maul) étant bouché, Paillaugue enclenche le mouvement côté ouvert où il a repéré un décrochage (double flèche), tandis que Trinh-Duc et Lucas se lancent à hauteur. DEUX TROIS-QUARTS POUR ATTAQUER LES « DÉPRESSIONS » Pour la suite du mouvement ? L’attaque ne dispose en réalité que de trois options, en partant du principe qu’il est trop risque d’envoyer le ballon au large à la suite d’un ballon porté (les possibilités de soutien, et donc de continuité, étant considérablement réduites). Autrement dit, c’est dans un rayon d’une dizaine de mètres autour du maul que le jeu devra être lancé. « Soit le maul a peu avancé, donc peu libéré d’espaces autour de lui, et le porteur du ballon ira lui-même défier la défense, détaille Travers. Soit le ballon porté a avancé, créant une « dépression » dont il revient au demi de mêlée de profiter, en lançant le jeu dans le côté fermé ou dans la zone de l’ouvreur, logiquement privé de troisième ligne pour défendre à son intérieur. » A cette fin, au moins deux joueurs doivent être mobilisés : l’ailier côté fermé dans l’axe du maul (de façon à intervenir des deux côtés) mais aussi le centre pour venir à hauteur de son demi de mêlée, ce dernier effectuant le choix en fonction de la situation, normalement analysée au préalable pendant l’avancée du porté. Ce genre d’animation permettant au moins d’avancer, mais souvent de franchir, voire de marquer aux abords des lignes d’en-but… ■ 4. Plutôt que de servir ses partenaires, Paillaugue choisit d’attaquer lui-même l’intervalle au milieu de joueurs « lents », son démarrage lui permettant de s’infiltrer entre le pilier Kotze et le numéro 8 Lee. L’œil de ... FRANCK CORRIHONS - CONSEILLER TECHNIQUE DU FCG « Créer un effet de surprise » Propos recueillis par Simon VALZER, [email protected] En quoi consistent ces lancements sur ballons portés après touche ? Il faut créer un maul dit « furtif », afin de fixer un maximum d’avants adverses et resserrer la défense. C’est un peu comme une mêlée fermée. L’idée est de jouer avec de la vitesse et créer un effet de surprise pour profiter du fait que la ligne de trois-quarts adverse est située à dix mètres. Donc, il ne faut pas créer un ballon porté qui avance, sinon la défense a le droit de monter dès que l’on franchit le couloir de l’alignement. De là, on va cibler une zone autour du 10, où l’on va appuyer pour gagner tout de suite du terrain, avant de prévoir autre chose. Quelles possibilités offrent ces lancements ? Elles sont immenses. Comme je l’ai dit, on peut attaquer d’emblée la zone située entre l’alignement et le 10, où l’on trouve une fracture. Mais les options sont nombreuses : on peut servir des avants qui viennent à hauteur, ou servir d’autres joueurs situés dans le dos, écarter le jeu si l’on voit que l’adversaire dégarnit ses couloirs de touche… C’est un point de départ qui ressemble en tout point à une « 89 » après mêlée, sauf qu’elle vient après une touche. Quels repères entre le neuf et le relayeur ? Ces lancements sont souvent annoncés à l’avance, donc tout le monde est prévenu. Dès que le relayeur se saisit du ballon et recule, le neuf, placé en retrait, peut démarrer sa course et demander d’être servi. Deux ou trois secondes suffisent. Et les soutiens ? Les soutiens offensifs dont dispose le demi de mêlée doivent être dans le bon timing : ni trop tôt, ni trop tard. Ce jeu sans ballon va permettre de faire peser un maximum d’incertitude sur la défense. L’idée est aussi de proposer un maximum de « sorties » possibles, selon la réaction de la défense. Là, le porteur de balle devra repérer les zones faibles : soit sur l’instant, soit en prévision, au moyen d’un travail vidéo lors de la semaine précédant le match. Quels sont les risques ? Il n’y en a pas, ou presque : ce mouvement permet de fixer beaucoup d’adversaires. Par ailleurs, les avants restent debouts, disponibles et prêts à intervenir. Mieux, ils peuvent être sollicités rapidement pour insister au ras, ou déblayer sur la zone de collision. ■ 5. Parvenu dans le dos de la défense, Paillaugue reçoit alors le soutien à hauteur de Ben Lucas qui, dans le prolongement de sa course initiale, a bien lu la situation et peut de prolonger le mouvement. Lexique QUATRE-VINGT-NEUF : Il s’agit évidemment de l’une des plus anciennes combinaisons du rugby de toujours... Celle-ci se réalise classiquement sur mêlée fermée et consiste à attaquer le côté opposé à l’introduction par le biais d’une simple passe du numéro 8 pour le numéro 9 (d’où son nom de « 89 ») afin de créer un micro-décalage dès le début de l’action, le plus généralement dans les but de placer sur orbite l’arrière ou l’ailier, en fonction de la largeur du couloir... Or si, dans le cas présent, on ne se retrouve pas à proprement parler en situation de 89 (parce que le porteur de balle dans le maul n’est pas nécessairement un numéro huit, parce qu’un maul n’est pas une mêlée fermée, parce qu’il ne s’agit pas forcément d’attaquer de la gauche vers la droite...), force est de constater que ces micro-mouvements destinés à lancer le jeu y ressemblent drôlement, dans la forme comme dans l’esprit. N. Z. ■ 36 Horizons Récit Digest... LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE Digest... SEXTON - MADIGAN L’IRLANDE, QUI DÉBARQUE À PARIS SAMEDI APRÈS AVOIR CONCÉDÉ UN NUL FACE AU PAYS DE GALLES, COMPTE DEUX OUVREURS DE PREMIER PLAN, JOUANT DANS LA MÊME PROVINCE. IAN MADIGAN A DÉCIDÉ DE METTRE FIN À CETTE COHABITATION SUFFOCANTE EN SIGNANT À BORDEAUX-BÈGLES. SERA-T-IL TOUJOURS SÉLECTIONNÉ ? Né le : 11 juillet 1985 à Dublin. Mensurations : 1,88 m ; Poste : demi d’ouverture. Clubs successifs : Leinster 20062005. Racing-Metro : 2013-2015 ; Leinster depuis 2015. Sélections nationales : 56 pour l’Irlande, 3 pour les Lions. 1er match en sélection : à Dublin, novembre 2009 contre les Fidji. Points en sélection : 525. Palmarès : vainqueur du Tournoi des 6 Nations en 2014 et 2015 ; champion d’Europe en 2009, 2011 et 2012. Vainqueur du Challenge européen en 2013. Vainqueur de la Ligue celte en 2008 et 2013. 119 matchs avec le Leinster pour 1 181 points inscrits. 40 matchs pour le Racing pour 350 points inscrits. Né le : 21 mars 1989 à Dublin Mensurations : 1,81 m ; 91 kg. Poste : demi d’ouverture Clubs successifs : Leinster depuis 2009. Sélections nationales : 25, débuts en mars 2013 contre la France. Points en sélection : 112. Palmarès : vainqueur du Tournoi en 2014 et 2015. Vainqueur de la Ligue Celte en 2013 et 2014. Champion d’Europe en 2012 ; Vainqueur du Challenge Européen en 2013. 111 matchs pour le Leinster pour 587 points marqués. DEUX EGO POUR UN SEUL POSTE L Par Jérôme PRÉVÔT [email protected] e rugby aime bien ce type de rivalité exacerbée à loisir par les médias friands du moindre soupçon de bisbilles internes. La France a plutôt connu cela à la mêlée avec Fouroux et Astre ou Berbizier-Gallion ou talonnage avec Dubroca-Dintrans. Les Irlandais se sont fait une spécialité des « dilemmes » des numéros 10. Dans les années 80, nous avions assisté à au mano a mano entre le feu follet Tony Ward et le classique Ollie Campbell, sans savoir d’ailleurs que l’un jouait pour le Munster et l’autre pour le Leinster. La Coupe d’Europe n’existait pas en ce temps-là. Les provenances des joueurs étrangers n’avaient pas beaucoup de sens pour nous. Dans les années 2000, la différence était plus évidente entre Ronan O’Gara et Johnny Sexton. Le buteur-métronome était au Munster ; l’attaquant surdoué portait la tunique du Leinster. En ces années 2010, les Irlandais ont encore innové : les deux talents éclatants jouent carrément dans la même province. : Jonny Sexton et Ian Madigan sont tous les deux Dublinois. Pour les différencier, il faut remonter à leurs années de lycée. Le premier jouait pour Saint-May’s College, le second pour Blackrock College, deux usines à champions rivales de la capitale irlandaise. Voilà qui va encore donner du piment au France-Irlande de samedi. Durant la Coupe du monde, Sexton était le premier choix mais il s’est blessé aux adducteurs après vingtsix minutes de jeu contre les Bleus, ce qui a donné l’occasion à Madigan de réussir une performance quatre étoiles…. Mais il n’a rien pu faire en quart de finale contre les Pumas. On n’ose imaginer ce qui se serait passé s’il avait su amener l’Irlande en demie pour la première fois de son histoire. Depuis le retour de Sexton l’été dernier, les deux hommes ont fait leur possible pour cohabiter sous le maillot du Leinster. Sexton a commencé neuf fois (Coupe d’Europe et Ligue celte) et Madigan, quatre, dont une fois au centre. Et Joe Schmidt les a bien sûr convoqués tous les deux pour le Tournoi. Les supporters de l’Irlande se doutaient bien que cette situation n’allait pas durer éternellement Et personne n’a vraiment été surpris quand, fin décembre, on a appris que Ian Madigan venait de s’engager pour l’UBB. C’est son agent qui est allé démarcher le club girondin qui faisait partie visiblement de ses cibles prioritaires. « Il était évident qu’il allait partir même si, en Irlande, on espérait que la Fédération parviendrait à le diriger vers le Munster », confie un membre du staff de l’équipe nationale. « Je l’ai senti très motivé pour rejoindre la France. Car on sait que les expériences des Celtes en Top 14 n’ont pas toujours été satisfaisantes, c’est pourquoi j’avais un peu hésité. Mais je l’ai senti motivé d’autant plus qu’il connaissait déjà la région bordelaise. Sa maman fait du business dans le coin et luimême parle déjà un peu le français. Après, mais ça n’engage que moi, j’ai senti un gars qui a toujours vécu dans l’ombre de Sexton et qui trouvait ça difficile à vivre », explique Laurent Marti, président de l’UBB. SEXTON PARFOIS DUR À VIVRE On imagine sans peine que la cohabitation devait être un peu tendue à l’entraînement, même si aucun clash n’a jamais été signalé entre eux. Mais Jonathan Sexton n’a jamais été connu pour la douceur de son caractère. Les anecdotes sur son intransigeance sont légion : « Dès que ça ne fonctionnait pas, il était à fleur de peau. Plusieurs fois, je lui ai rappelé qu’il y avait certaines façons de dire les choses. Il avait tendance à plu- tôt employer la manière forte et un langage très fleuri dans le feu de l’action. C’était parfois à la limite de l’insulte. Il en avait conscience. Par moments, Jonathan était vraiment incontrôlable. Sur un lancement de jeu, si un mec s’oubliait, il était capable de le pourrir…» rappelait Laurent Labit dans notre magazine d’octobre dernier. Ses deux ans à Paris ont été émaillés par plusieurs altercations avec ses coéquipiers. « Il est en compétition avec l’un des meilleurs numéros 10 du monde. On ne peut pas lui en vouloir. Il veut partir pour devenir l’un des meilleurs du monde à son poste en passant par un chemin différent.» « C’est le Zlatan du rugby », nous confia l’un d’entre eux en off. Jonathan Sexton a toujours été considéré comme une émeraude, un joueur hors-norme qui mérite toutes les attentions. La preuve, la Fédération l’a même autorisé à monnayer pendant deux ans ses talents à Paris sans le priver de la sélection nationale, à rebours de ses principes protectionnistes. « Ian Madigan est aussi une forte personnalité. Il a une haute opinion de lui-même et donc une très grande confiance en lui. Il y a deux raisons à son départ en France : l’argent, il ne faut pas le négliger, mais aussi le désir absolu d’être le premier choix à son poste. Il faut aussi le comprendre. Il a dû accepter d’être la doublure de Sexton alors que celui-ci était à l’étranger, et il voit bien que la situation risque de durer aussi bien au Leinster qu’en équipe nationale… », nous explique un proche de la sélection irlandaise depuis dix ans. Restent à trancher deux débats essentiels. D’abord, qui est le meilleur rugbystiquement parlant ? A priori, Sexton conserve quelques mètres d’avance par sa faculté à peser sur le jeu de son équipe. Madigan passe pour un ouvreur ultra-offensif capable de faire exploser les défenses dès la prise de balle. Mais on lui reproche encore de ne pas contrôler suffisamment le déroulement d’un match. « Oui, nous avons entendu dire ça et nous l’avons étudié de ce point de vue. Mais il a mûri ces derniers mois… » poursuit Laurent Marti. SCHMIDT FAIT LA MOUE Reste à trancher l’autre question. Madigan sera-t-il sélectionné après son départ ? Seul Sexton a bénéficié de ce privilège depuis cinq ans. Personne n’a encore répondu clairement à cette question depuis l’annonce du départ de Madigan. Et Laurent Marti ne peut pas nous aider là-dessus : « Je ne lui ai pas posé la question ; Je fais partie des présidents qui n’interfèrent jamais dans les histoires de sélection. L’équipe nationale, c’est le Graal et je n’empêcherai jamais un joueur d’y aller. » En Irlande, c’est du 50-50 dans les commentaires. Certains font remarquer Paddy Jackson de l’Ulster n’est pas loin du niveau international non plus. Mais Rory Best, le capitaine irlandais, a soutenu Madigan : « Il est en compétition avec l’un des meilleurs numéros 10 du monde. On ne peut pas lui en vouloir. Il veut partir pour devenir l’un des meilleurs du monde à son poste en passant par un chemin différent. On ne peut que lui donner du crédit. » Mais Joe Schmidt a réagi en faisant la moue : « Quand j’ai débarqué au Leinster, il apprenait déjà le français. Alors je suis mal à l’aise avec cette histoire. Je sais que je peux compter sur Paddy Jackson et Ian Keatley aussi. À Bègles, Ian sera en concurrence avec Lionel Beauxis vu que Pierre Bernard s’en va à Montpellier. Il sait qu’il prend un risque en allant à l’étranger. On ne peut plus le manager et contrôler son temps de jeu. J’avais tiqué en me rendant compte lors de son premier rendez-vous avec nous depuis son départ à Paris, que Jonny Sexton était arrivé avec douze matches en onze semaines dans les jambes. » Dans neuf mois, pour les tests de novembre, Madigan pourra évaluer la valeur qu’on lui prête dans son pays natal. ■ Photos Icon Sport %21 '( &200$1'( $%211(0(17 63&Ζ$/ 728512Ζ $%211(=9286 T 2XL MH SURȴWH GH OȇRUH (GLWLRQ SDSLHU QXP«ULTXH RHUW VRLW DQ ¢ Ȝ HW MH UH©RLV XQ FKªTXH FDGHDX GȇXQH YDOHXU GH Ȝ ¢ XWLOLVHU VXU OȇHQVHPEOH GX VLWH 5XJE\ VKRS '6 0$Ζ17(1$17 $8 -2851$/ 3$3Ζ(5 1805Ζ48( UHWRXUQHU GDQV XQH HQYHORSSH DUDQFKLH ¢ 0LGL2O\PSLTXH 6HUYLFH $ERQQHPHQWV %3 7$5%(6 &('(; 7«O )D[ 0DLO DERQQHPHQWV#PLGLRO\PSLTXHIU 1RP 3U«QRP 1r 5XH 9LOOH &RGH 3RVWDO 7«O (PDLO -H UªJOH SDU T &KªTXH EDQFDLUH RX SRVWDO 7\SH GH FDUWH EDQFDLUH R R 1r (7 5(&(9(= 81 &+(48(&$'($8 58*%< 6+23 '( T &DUWH EDQFDLUH R 6LJQDWXUH ([SLUH OH GHUQLHUV FKLUHV DX GRV GH OD FDUWH 2UH YDODEOH MXVTXȇDX HQ )UDQFH P«WURSROLWDLQH HW U«VHUY«H DX[ QRXYHDX[ DERQQ«V 3RXU Oȇ«WUDQJHU QRXV FRQVXOWHU &RQIRUP«PHQW ¢ OD ORL LQIRUPDWLTXH HW OLEHUW« GX YRXV GLVSRVH] GȇXQ GURLW GȇDFFªV HW GH UHFWLȴFDWLRQ GHV GRQQ«HV YRXV FRQFHUQDQW 6DXI RSSRVLWLRQ IRUPXO«H SDU «FULW OHV GRQQ«HV SHXYHQW ¬WUH FRPPXQLTX«HV ¢ GHV RUJDQLVPHV H[W«ULHXUV 9RXV SRXYH] DFTX«ULU V«SDU«PHQW OH FKªTXH FDGHDX DX SUL[ GH Ȝ DLQVL TXH FKD FXQ GHV QXP«URV 0LGL 2O\PSLTXH ¢ Ȝ Ȝ RX Ȝ 'DQV OD OLPLWH GHV VWRFNV GLVSRQLEOHV /LYUDLVRQ VRXV VHPDLQHV LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE Horizons Un jour une histoire 37 Souvenir 20 JANVIER 1996 - FRANCE - ANGLETERRE : 15 - 12 IL Y A VINGT ANS, LA FRANCE DISPUTAIT LE PREMIER MATCH DU TOURNOI DE L’ÈRE PROFESSIONNELLE. APRÈS HUIT ANS DE DISETTE, ELLE BATTAIT L’ANGLETERRE SUR UN DROP DE DERNIÈRE MINUTE DE THOMAS CASTAIGNÈDE, LE JOUR DE SON ANNIVERSAIRE. UN DROP POUR SES 21 ANS Ç Par Jérôme PRÉVÔT [email protected] a restera la grimace la plus célèbre du rugby français. Un joueur qui tire la langue le jour de son anniversaire après avoir claqué le drop de la victoire à la dernière minute face aux Anglais. Ce 20 janvier 1996 : la France était encore sous le coup de la mort de François Mitterrand (le 8 janvier), et les commentateurs s’en donnaient à cœur joie. Ils faisaient un parallèle entre le second septennat du défunt président de la République et la série noire du XV de France. Il y avait sept ans que les Bleus n’avaient pas battu les Anglais dans le Tournoi. Cette longue litanie de défaites correspondait à l’irruption de la génération Carling : un commando de spadassins, prêts à marcher sur la tronche de quiconque se mettrait en travers de leur chemin. Un savant mélange de provocateurs assumés (Moore, Dooley, Leonard, Probyn), et de stratèges un peu vicieux (Andrew, Carling). Huit fois de suite, cette bande de corsaires avait fait mordre la poussière aux Bleus (dont une fois en quart de finale de la Coupe du monde) dans des contextes plutôt heurtés. Mais l’été précédent, les Français avaient stoppé l’hémorragie. C’était à des milliers de kilomètres, à l’occasion de la petite finale de la Coupe du monde à Pretoria, un match entre déçus, sans passion excessive. Les deux camps en avaient profité pour sympathiser en troisième mi-temps, après des années de face-à-face plus que glaciaux. Mais ce succès (19-9) n’avait pas eu l’impact d’une victoire dans un match décisif. La vraie jubilation, on l’attendait pour cette ouverture du Tournoi, le premier de l’ère professionnelle. La majorité des vieux pirates anglais avait pris leur retraite et la France avait hérité d’un nouveau sélectionneur, Jean-Claude Skréla. Sa nomination correspondait à la reconnaissance d’un certain savoir-faire toulousain, longtemps ignoré par le pouvoir fédéral. Pour ses débuts, il avait battu les All Blacks à Toulouse en lançant une brochette de talents prometteurs (Carbonneau, Pelous, Dourthe, Tournaire). Thomas Castaignède, d’origine montoise, avait reçu le surnom de « Petit Boni » en hommage à André Boniface. Photo Midi Olympique - Bernard Garcia Le match À PARIS, Parc des Princes - Samedi 20 janvier 1996 France bat Angleterre 15 à 12 (3-6). Arbitre : M. McHugh (Irlande). FRANCE : 3 P Lacroix (35e, 64e, 76e), 1 DG Castaignède (80e). Carton jaune : Périé (42e). ANGLETERRE : 2 P (29e, 40+1re) 2 DG Grayson (66e, 78e). FRANCE Sadourny (Bernat-Salles, 55e) ; Ntamack, Dourthe, Castaignède, SaintAndré (cap.) ; (o) Lacroix, m) Carbonneau ; Cabannes, Pelous, Benazzi ;Roumat, Merle ; Califano, Gonzalez, Périé. Non entrés en jeu : Bénézech, De Rougemont, Castel, Accoceberry, Penaud. ANGLETERRE Catt ; Sleightholme, Carling (cap.), Guscott, R. Underwood ; (o) Grayson, (m) Dawson ; Dallaglio, Clarke (Richards, 17e-26e), Ojomoh ; Bayfield, M. Johnson ; Leonard, Regan, Rowntree. Non entrés en jeu : Dawes, Ubogu, Bracken, De Glanville, Callard. DEUX TITRES DE CHAMPIONS LA MÊME ANNÉE Mais le vrai totem de cette génération s’appelait bien sûr Thomas Castaignède, phénomène de précocité. « Oui, ce match était particulier car il se déroulait au Parc des princes, un stade qui avait une vraie âme, où l’on sentait vraiment la pression des spectateurs. Et puis, je sentais une attente énorme. Je regardais depuis dix ans l’équipe de France accumuler les défaites face aux Anglais... Je voulais que ça change. » En 1994, il avait été sacré deux fois champion de France avec les juniors et l’équipe première du Stade Toulousain (il reproduira ce doublé inédit l’année suivante). Il avait donc piaffé pendant une année avant de découvrir la sélection, sollicité de toutes parts par les médias, subjugués autant par son talent que par sa facilité à parler dans les micros : quand le french flair semblait sortir de Sciences Po. Comme il avait appris le rugby à Mont-deMarsan et qu’il jouait au centre ce jour-là, quelques plumitifs inspirés l’avaient baptisé le « Petit Boni… » Jamais un coup d’éclat n’avait été autant anticipé car deux semaines avant de FranceAngleterre, il avait déjà passé un drop décisif avec Toulouse en finale de la première Coupe d’Europe contre Cardiff. Ce jeune Landais avait la baraka, il était écrit qu’il serait l’homme de ce match au Parc des Princes, le jour de ses 21 ans. Cet Angleterre-France, restera SON match référence, par ce drop évidemment, point d’orgue d’une rencontre pacifique mais intense : « Carbo m’a fait un clin d’œil. J’ai compris qu’il allait me servir, car Thierry Lacroix, dans l’axe, était surveillé par tous les défenseurs anglais, prêts à bondir. Je n’ai pas très bien tapé mais ça a suffi. Ça s’est fait à l’instinct, sans se poser de question. Et puis ça devait se finir comme ça avec l’arbitre irlandais M. McHugh. Je lui ai fait un clin d’œil sur la première action du match. Il me porte chance, je ne voulais manquer ni de chance, ni de cœur… ». A notre souvenir - mais on se trompe - après la fameuse grimace, zoomée à fond par France2. M.McHugh lui rendit sa politesse en sifflant la fin de la rencontre et Thomas Castaignède put courir vers son ami Patrice Béziat, handicapé moteur présent sur le bord de la pelouse, rivé à son fauteuil. UNE INVITATION DE CHEF D’ÉTAT À STADE 2 L’essaim de journalistes qui lui fondit dessus à la sortie des vestiaires finit à le faire basculer de l’autre côté du miroir. Même la presse anglaise avait flairé le bon client car ils n’étaient pas nombreux les joueurs français susceptibles de s’exprimer dans la langue de Shakespeare et capables de tomber dans les bras de Rob Andrew, jeune retraité anglais qui passait par là. « Rob, tu te souviens de moi ? J’étais cadet, je n’avais d’yeux que pour toi quand tu jouais à Toulouse (en 9293, N.D.L.R.) », lui déclara-t-il à haute voix dans les couloirs du Parc des Princes, défiant avec candeur une meute de quarante reporters qui trépignait à l’idée de pouvoir lui parler. À le voir si juvénile et si plein de maîtrise, on se surprit à penser à l’inoubliable Jackie Coogan, révélé par le film « The Kid » (1921), un acteur âgé de sept ans assez charismatique pour exister aux côtés de Charlie Chaplin. Rarement, on avait vu un joueur éclipser à ce point la performance de toute une équipe. Il y gagna une invitation de chef d’état au « Stade 2 » du lendemain. Pourtant, Abelatif Benazzi et Fabien Pelous avaient pourtant largement apporté leur écot à cette victoire. Et d’ailleurs, à revoir la rencontre, on se dit que Thomas Castaignède n’avait pas spécialement brillé avant son drop, faute de bons ballons. Vingt ans après, il le reconnaît tout à fait. « Oui, le match avait été très cloisonné. Avec Richard Dourthe, je me demande si nous avions touché plus de deux ou trois ballons… Alors si vous me demandez si c’est le meilleur moment de la carrière ? Franchement, non. Le meilleur moment de ma carrière, c’est la première fois où je suis entré dans le vestiaire du Stade Toulousain avec tout ce que ça ouvrait comme possibilité.. En plus, je considérais que jouer au pied était un aveu de faiblesse, mais c’était ce jour-là le seul moyen de gagner. Et puis à l’échauffement, je me trouvais au milieu de Benazzi et de Merle et j’avais entendu une journaliste anglaise ironiser sur mon compte et mon petit gabarit : « The little one, joue-til vraiment avec les autres ? » Ça paraît un peu ridicule, mais je m’étais motivé avec ça. » Après toutes les péripéties de sa carrière et de sa brillante reconversion, Thomas Castaignède n’a pas peur de parler de la relativité des choses : « En fait, mon drop n’a pas tout à fait marqué la fin de la rencontre. Les Anglais ont eu une dernière possession et Grayson en a tenté un lui, aussi. Tout le monde l’a oublié. » Si l’ouvreur anglais avait réussi son coup de pied, c’est celui Castaignède que tout le monde aurait oublié, et sa légende ne serait pas tout à fait la même. ■ 38 LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE Cris & chuchotements Toulon À LA RECHERCHE D’UNE OPPORTUNITÉ AU POSTE DE PILIER DROIT, LE RCT A SONDÉ LE DROITIER RABAH SLIMANI DU STADE FRANÇAIS QUI N’EST PAS INSENSIBLE À L’INTÉRÊT TOULONNAIS L’HYPOTHÈSE SLIMANI Par Pierre-Laurent GOU et Arnaud BEURDELEY [email protected] C ’est peu dire que le président Mourad Boudjellal n’est pas satisfait de son recrutement cette saison au poste de pilier droit. Pour remplacer Carl Hayman (retraite) et Martin Castrogiovanni (pigiste de luxe au Racing 92), il s’était laissé convaincre par le SudAfricain, mais international anglais, Matt Stevens (33 ans) et l’international australien Salesi Ma’afu (32 ans). Ce dernier a d’ores et déjà quitté le RCT, à la suite de sa condamnation de quatre mois de prison avec sursis, après une rixe dans un établissement de nuit de Toulon. Quant à Stevens, il est, depuis l’arrivée en tant que joker médical du Fidjien Manasa Saulo (26 ans), le troisième choix à ce poste derrière l’inusable Levan Chilachava (24 ans). Alors, pour l’an prochain, le RCT cherche à se renforcer considérablement dans un secteur parfois en souffrance depuis le début de saison. D’abord, Mourad Boudjellal s’est positionné sur le Springbok Marcel Van der Merwe (25 ans), venu en personne sur les bords de la rade visiter les installations selon la formule consacrée. Seulement, la piste du Sud-Africain n’est pas la seule envisagée. Celle menant à Rabah Slimani (26 ans) a également été explorée par le président du RCT, même si l’international français est sous contrat avec le Stade français jusqu’en juin 2017. PARIS CHERCHE À PROLONGER SON CONTRAT Qu’importe, Mourad Boudjellal a tout de même rencontré le joueur dans un restaurant parisien à la fin du mois de novembre. Ceci en toute discrétion. Pour l’heure, aucune proposition financière n’a été avancée. Mais, outre l’aspect économique, le RCT ne manque pas d’arguments. En effet, Rabah Slimani est très proche du troisquarts centre Mathieu Bastareaud (27 ans) qui vient de prolonger son bail pour les cinq prochaines saisons. Selon nos informations, Toulon aurait ainsi fait du recrutement de Slimani une Infos Bizarre QUAND LES BLACKS RÉINVENTENT LE RUGBY À VII L’étape du circuit mondial de Sydney a donné lieu à deux chocs Australie Nouvelle-Zélande mémorables. En finale, les Blacks l’ont emporté après la sirène grâce à un essai de Rieko Ioane (27-24). Mais leur duel de la phase de poule a encore plus marqué les esprits. Ce premier affrontement, conclu par un match nul, a en effet été marqué par une scène cocasse. Selon les images de la télévision, les Néo-Zélandais étaient apparemment huit sur le terrain au moment où Ardie Savea marquait l’essai qui leur offrait le partage des points. Le résultat a été entériné mais des sanctions restent possibles. LE RC CUBZAGUAIS STAR DU NET La scène, typique du rugby amateur, a rapidement circulé sur les sites spécialisés avant de s’exporter hors de nos frontières. On y voit une scène de motivation précédant une rencontre de Deuxième Série, dans le vestiaire du RC cubzaguais, club girondin. Quand tout à coup résonne un bruit inquiétant : un nez fracturé à la suite d’un coup de tête donné dans le mauvais tempo et au mauvais endroit. Le joueur blessé, sonné, y aura au moins gagné un moment d’improbable célébrité. LA MÊLÉE DE BATH SE RASSURE… FACE À UNE F 1 Cette saison, la mêlée de Bath affichait le plus faible taux de conservation sur ses propres introductions avec 74 % de réussite. Les avants de Mike Ford ont pu se rassurer en s’offrant une séance d’opposition on ne peut plus insolite… face à une Formule 1. À l’initiative d’un sponsor, le grand huit anglais a défié une voiture de 750 chevaux conduite véritable priorité. Seulement, force est de s’interroger : le Stade français est-il prêt à lâcher la pierre angulaire de son paquet d’avants ? Assurément, la réponse est non. La volonté du président Thomas Savare est de conserver son pilier droit. Évidemment parce qu’il n’est pas en fin de contrat à l’issue de la présente saison. Mais ensuite parce que Slimani, au même titre que Plisson, Bonneval, Flanquart, Danty ou encore Bonfils, compte parmi la nouvelle génération dorée du club et représente son avenir, derrière le titre de champion de France décroché en juin dernier. Surtout, au cours des dernières semaines, le président Savare a démontré sa capacité à conserver ses joueurs emblématiques, comme Sergio Parisse mais aussi Pascal Papé ou Julien Dupuy. Une négociation quant à une éventuelle prolongation du contrat a d’ailleurs été engagée entre les deux parties. Pour l’heure, elle n’a pas encore trouvé son issue. Alors, Paris ou Toulon pour Slimani ? Le Stade français reste favori mais le RC toulonnais n’a clairement pas dit son dernier mot. ■ par Daniel Ricciardo. Résultat final : match nul et un bon coup publicitaire. LES FOLLES MANIES DE GAVIN HENSON À 34 ans, Gavin Henson, désormais joueur de deuxième division anglaise à Bristol, reste un personnage à part entière. Ses coéquipiers d’hier et d’aujourd’hui n’en finissent plus de raconter des anecdotes à son sujet : « Je partageais sa chambre lors d’une tournée avec les Lions. Il est allé dans la salle de bain, il est sorti trois heures plus tard. Vous n’avez jamais vu quelqu’un d’aussi propre, les jambes rasées, les cheveux lavés. Il m’a dit : « Si tu es beau, tu joues bien. » Je crois qu’il a bien joué ce soir-là. » Dwayne Peel, son actuel équipier, poursuit : « Il est toujours le même, totalement bronzé. Hier à l’entraînement, un des joueurs lui a dit : « Ta peau est belle, Gav. » Il lui a répondu : « Oui, j’ai commencé à me doucher avec de l’Evian. » Il achète des bouteilles d’eau pour son bain. Voilà à quel point il est fou. » RENAUD ASSISTERA À TOULON - CLERMONT À la suite des récentes déclarations de Mourad Boudjellal à son propos, « on est comme lui, toujours debout, toujours vivant », et à l’hommage que ce dernier lui a rendu lors du Toulon Stade français disputé à Nice, le chanteur Renaud a pris contact la semaine dernière avec le président du RCT pour le remercier. Les deux hommes ont convenu d’une rencontre, et le chanteur originaire d’Argenteuil a indiqué qu’il comptait assister au choc Toulon - Clermont, programmé au stade Vélodrome de Marseille, le 2 avril prochain. Best-of twitter on... Montpellier : Battut opéré de la main gauche Le Montpelliérain Antoine Battut ne jouera plus cette saison. Le troisième ligne doit être opéré de la main gauche. L’ancien Racingman avait déjà été opéré du scaphoïde mais son encadrement a jugé préférable de réitérer l’intervention. off... Pierre Spies sera son joker médical TOULON AI’I PERCEVRA PLUS DE 20 000 € DE DÉDOMMAGEMENTS L’ancien ailier Orene Ai’i et le RCT étaient en litiges depuis juin 2009. Dans un premier temps, le club varois avait été condamné à plus de 100 000 € de dédommagement pour une rupture de contrat. Le RCT s’était pourvu en cassation et devra finalement s’acquitter d’une somme de 20 000 € au titre de dommages et intérêts plus un mois de salaire au titre du préavis non effectué ainsi que 2 500 €. s’il fait face à une forte concurrence dans les Hauts-de-Seine. TOULON (2) COOPER SERA LIBÉRÉ POUR LAS VEGAS Parti mercredi dernier en Australie pour disputer l’étape à VII organisée dans son pays, Quade Cooper n‘avait pas été retenu au sein de sa sélection en raison d’une forme physique jugée trop limite. Pour lui permettre de postuler aux JO de Rio, le RCT a décidé de le laisser participer au tournoi de Las Vegas (4-6 mars) en plus de ceux de Paris et Londres afin d’atteindre le quota des trois étapes. « Je peux encore aller à Rio », a ainsi déclaré l’intéressé. engagé pour deux saisons supplémentaires. Le centre belge (23 ans) avait rejoint l’Usap en 2013 en provenance du Racing 92. Les espoirs Yann de Fauverge (19 ans, talonneur) et Quentin Walcker (19 ans, pilier) ont, de leur côté, signé des contrats de deux ans. RACING 92 LE MUNSTER VISE GOOSEN Johan Goosen (23 ans, 6 sélections) est sous contrat pour encore un an avec le Racing 92. Son club a d’ores Delon Armitage, supporter de Bastareaud samedi Sans Basta, c’est nul. Mike Phillips, un poil mégalomane samedi Les Six Nations ne sont plus pareils cette année, il n’y a pas de Phillips #momentstristes ARGENTINE UNE DEUXIÈME FRANCHISE EN RÉFLEXION Dans deux semaines, les Jaguars, franchise basée à Buenos Aires, découvriront le Super Rugby. Un moment charnière pour le rugby argentin. Les dirigeants seraient d’ores et déjà en train d’étudier la faisabilité d’avoir un deuxième représentant au sein de la compétition reine de l’hémisphère Sud. IRLANDE QUAND O’DRISCOLL A CRAINT POUR SA SANTÉ Brian O’Driscoll s’est confié, dans la presse irlandaise, sur ses récentes craintes pour sa santé. « Après avoir arrêté, je me suis senti moins bien. Comme si ma coordination n’était plus la même. J’ai donc passé des tests et scans neurologiques pour en avoir le cœur net. Pardonnez-moi le jeu de mot mais ce n’était que dans ma tête. » Plus de peur que de mal pour le centre mythique du XV du Trèfle, désormais consultant. Son indisponibilité va libérer une place au sein de l’effectif héraultais. Pierre Spies, attendu en provenance du Japon, va ainsi pouvoir arriver dans l’Hérault comme joker médical. Il y a deux semaines, le MHR avait déjà libéré Pierre Bérard afin de permettre l’engagement prochain de François Steyn. Gonzalo Quesada, repenti lundi Devant la presse, je vois qu’à chaud, j’ai été excessif avec l’arbitrage. J’en profite pour m’excuser auprès de J. Garcès et son équipe #onperdtoutseul Provence Rugby, taquin lundi On reçoit Aurillac ! PS : si Maxime Petitjean préfère aller visiter Aix plutôt qu’être sur le pré, pas de problème :-) PERPIGNAN TORFS PROLONGE Aligné à seize reprises cette saison avec Perpignan, Jens Torfs s’est et déjà entamé des discussions pour prolonger l’engagement de l’ouvreur ou arrière sud-africain. Le Munster n’en a pas moins identifié l’ancien joueur des Cheetahs comme une cible de recrutement pour la saison prochaine, à en croire Independent.ie. Un départ prématuré de Goosen reste peu probable même IRLANDE (2) HEALY DANS LE VISEUR DE WORCESTER Les clubs anglais n’en finissent plus de lorgner l’Irlande. Dernier exemple en date : Worcester est entré en contacts avec le pilier gauche international, Cian Healy (28 ans, 56 sélections). Ce cadre du Munster, réputé comme un des meilleurs mondiaux à son poste, a reçu une offre de contrat de trois ans de la part des dirigeants de Worcester, selon l’Irish Times. L’offre de prolongation de la Fédération irlandaise serait d’ailleurs inférieure à la proposition anglaise. TESTS IRLANDE - NOUVELLEZÉLANDE À CHICAGO Pour la deuxième fois de leur histoire, les All Blacks joueront aux États-Unis cet automne. Après avoir affronté les Eagles, les champions du monde affronteront l’Irlande à Chicago, le 5 novembre prochain. La rencontre se tiendra au Soldier Field, un stade de 63 500 places. JAPON UN NOUVEL EXILÉ EN AUSTRALIE Ayumu Goromaru ne sera pas le seul Japonais à rejoindre une franchise australienne de Super Rugby en ce début d’année. Kotaro Matsushima (22 ans, 16 sélections) s’est engagé avec les Melbourne Rebels. L’ailier des Suntory Sungoliath avait été recruté par les Waratahs il y a deuxans mais sans disputer la moindre rencontre. AUSTRALIE LA FÉDÉRATION S’OUVRE AUX FEMMES La semaine dernière, l’Aru a annoncé la nomination de Pip Marlow au conseil d’administration de l’Aru. C’est la troisième femme à rejoindre l’organisme de supervision du rugby australien. Ce conseil d’administration compte huit membres et la proportion de femmes est maintenant de 37,5 %. Un bel exemple d’ouverture que d’autres Fédérations feraient bien de suivre. AMICAL LES SHARKS À TOULOUSE SANS LAMBIE La victoire décrochée par les Sharks sur la pelouse du RCT vendredi (29-21) a été ternie par la blessure de l’ouvreur Pat Lambie. Le Springbok a quitté ses partenaires, touché à une épaule. Il ne pourra être aligné jeudi à Toulouse au sein d’une équipe renforcée par des internationaux. WORLD RUGBY LA FRANCE HUITIÈME DU CLASSEMENT ? En dépit de la victoire du XV de France face à l’Italie samedi, les Bleus pourraient perdre une place au classement mondial World Rugby, réactualisé ce lundi. L’Angleterre a en effet enregistré plus de points en dominant l’Écosse sur ses terres et devrait s’emparer de la septième place. Le XV de France se retrouverait alors au huitième rang, talonné par le Japon. Le classement World Rugby a une importance considérable cette année en raison de la proximité du tirage au sort de la prochaine Coupe du monde, prévu cet automne. Cris & Chuchotements LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE 200 000 EUROS PAR MOIS POUR GOROMARU D’après le site Japon Rugby, la star japonaise Ayumu Goromaru serait le rugbyman le mieux payé au monde avec 200 000 € de revenus par mois, dont seulement 10 000 € de salaires versés par les Reds. Le reste vient des sponsors. « C’est un moment historique pour le rugby en Amérique. » Agustin PICHOT, président de la Pan American Rugby Association, à propos des premiers 6 Nations du continent, lancés ce week-end. Clermont Exclusif L’option Cittadini pour renforcer la mêlée ? ALBI TAUMOEPEAU EN ROUTE VERS CASTRES Pour remplacer Romain Cabannes en fin de contrat et pas conservé, le Castres olympique va engager dans les prochains jours, le trois-quarts centre albigeois, Afusipa Taumoepeau, international moins de 20 ans australien. Les deux parties se sont mis d’aaccord pur un contrat de deux saisons. Depuis plusieurs mois, l’ASMCA est en quête active d’un pilier droit pour la saison prochaine. Ceci afin de remplacer Danie Kotze, en partance pour Castres, et de suppléer Davit Zirakashvili, le numéro un du poste. Après avoir approché en vain le Springbok Vincent Koch et envisagé le Néo-Zélandais Josh Hohneck, le club auvergnat aurait commencé à étudier la piste menant à Lorenzo Cittadini (33 ans, 45 sélections). L’expérimenté pilier droit italien, vu à son avantage samedi au Stade de France face à Eddy Ben Arous, évolue actuellement à Leicester. Sous les couleurs des Tigers, il s’est imposé comme un des tauliers de la mêlée avec quarante et une apparitions depuis son arrivée en Angleterre, à l’été 2014, en provenance du Benetton Trévise. Biarritz 39 Équimentier ADIDAS VERS TOULOUSE PAU DUMORA DE RETOUR Formé à la Section paloise, l’ouvreur ou arrière Julien Dumora (27 ans) va retrouver le club béarnais la saison Darricarrère vers la prolongation Arrivé en cours de saison au BOPB en remplacement d’Eddie O’Sullivan et de Pierre Chadebech, David Darricarrère devrait se voir proposer très rapidement une prolongation de bail. Ex-entraîneur de La Rochelle, Agen et Castres, le technicien a réussi à s’imposer rapidement dans un vestiaire réputé difficile. Actuellement treizième du Pro D2, le club basque, qui vise le maintien cette saison, devrait revoir ses ambitions à la hausse l’an prochain. Darricarrère devrait donc parapher un nouveau bail d’au moins deux saisons. Afrique du Sud La Fédération s’inquiète de la prise de stéroïdes dans les écoles de rugby Jurie Roux, le directeur général de la Fédération sud-africaine, a envoyé une lettre aux directeurs des écoles de rugby pour les alerter sur l’augmentation de la prise de stéroïdes au sein de leurs structures. Extraits choisis : « La Saru a des preuves suggérant que la prise de stéroïdes anabolisants parmi les élèves est en augmentation […] Nous avons le devoir de vous alerter sur ce que nous croyons représenter un danger pour la santé des enfants et pour le rugby. Un certain nombre de joueurs ont été testés positivement […] au cours des deux dernières années. Dans les entretiens, ils ont dépeint un tableau noir avec des abus généralisés et la complicité des entraîneurs et coéquipiers […] La demande de la Saru est simple : inscrivez votre établissement au programme éducatif gratuit de l’Institut sud-africain pour un Sport sans drogue (Saids). » Cette affaire sanitaire et sportive n’a probablement pas fini de rebondir. Racing 92 Goneva pour remplacer Dumoulin ? Photo Icon Sport En quête d’un remplaçant à Alexandre Dumoulin pour la saison prochaine, le Racing 92 devrait trouver son bonheur outreManche en la personne de Vereniki Goneva (31 ans, 39 sélections). Ce serait une recrue de premier choix pour le club ciel et blanc : le polyvalent trois-quarts fidjien de Leicester a été élu meilleur joueur du championnat anglais au terme de la saison 2013-2014. Passé par Tarbes et Colomiers, Vereniki Goneva, auteur de trente-trois essais sous les couleurs de Tigers, avait signé un précontrat avec Castres il y a deux ans avant de se désister. Ce recrutement viendrait confirmer la volteface de Virimi Vakatawa. Le nouvel ailier des Bleus, dont le retour était attendu dans les Hauts-de-Seine, devrait porter les couleurs de Toulon la saison prochaine. Calendrier La finale du prochain Top 14 aura lieu un dimanche La LNR a dévoilé, vendredi, les calendriers du Top 14 et de Pro D2 version 2016-2017. La principale information de cette annonce tient dans la date de la finale du championnat élite. En raison de la programmation de la finale de Ligue des Champions de football, elle est prévue le dimanche 4 juin 2017. La saison débutera le week-end du 20 août et sera émaillée de quatre doublons, deux lors de la tournée de novembre et deux lors du Tournoi des 6 Nations. La saison régulière s’achèvera le 6 mai. Les barrages et les demies se tiendront de leur côté les week-ends des 20 et 27 mai. À noter la tenue de rencontres de championnat les 23-24 et 3031 décembre. Le Pro D2 débutera le jeudi 25 août et se clôturera le 20 mai 2017. Enfin, la tournée du XV de France en Afrique du Sud débutera le 10 juin avec trois tests-matchs prévus face aux Boks. Institutions Le TPR devant le CNOSF Après avoir attendu près de deux semaines la notification officielle et les attendus de la décision de la commission d’appel de la FFR, qu’ils ont reçus en milieu de semaine dernière, les dirigeants du TPR ont décidé de demander la conciliation du CNOSF. Les Tarbais ont également indiqué qu’ils ne s’interdisaient pas le cas échéant de poursuivre leur procédure (de survie ?) devant le tribunal administratif de Versailles. À ce jour, ils restent relégués administrativement d’une division à l’issue de la saison et sanctionnés d’un retrait de huit points sur celle en cours. prochaine. Après avoir porté les couleurs de Toulon puis Lyon, l’intéressé évolue depuis un an et demi à Castres, où il arrive en fin de contrat en juin prochain. TOULON UN JOKER MÉDICAL POUR MANOA ? Déjà privé de Paul O’Connell (36 ans), le RCT a perdu vendredi soir pour plusieurs semaines, le deuxième ligne international américain, Samu Manoa (30 ans) blessé, de nouveau touché au genou gauche. Selon les premiers examens médicaux, il pourrait être absent plusieurs semaines. De plus, cette semaine, le géant irlandais va passer une IRM de contrôle pour déterminer sa date de retour. Problème, O’Connell dit toujours souffrir. Du coup, ce week-end, la perspective d’engager un joker médical était importante sur les bords de la rade. COLOMIERS MILLO-CHLUSKI EST ATTENDU Comme évoque récemment dans ces colonnes, Romain Millo-Chluski (32 ans, 18 sélections) devrait porter les couleurs de Colomiers la saison prochaine. L’ancien international arrive en fin de contrat avec le Stade toulousain au mois de juin. OYONNAX MAUROUARD VERS LA ROCHELLE Talonneur formé au Racing 92, Jeremie Maurouard (23 ans) devrait selon nos informations poursuivre sa carrière à La Rochelle. À la recherche d’un numéro deux depuis plusieurs semaines, le manager des Maritimes, Patrice Collazo, a jeté son dévolu sur qui cette saison est l’une des rares satisfactions de l’US Oyonnax. Souhaitant poursuivre sa carrière en Top 14, il devrait répondre favorablement aux avances des Rochelais qui lui proposent un contrat portant sur au moins deux saisons. BRIVE FICHTEN EN APPROCHE Valeur montante du Pro D2, Grégory Fichten (25 ans) pourrait prochainement découvrir le Top 14. Le pilier gauche du RC Narbonne Méditerranée, titularisé à seize reprises cette saison, intéresse Brive. CASTRES L’ESPOIR NISTOR VERS LE PRO D2 ? International roumain (14 sélections) mais jamais aligné en Top 14, Vlad Nistor devrait quitter le Castres olympique en juin. Le deuxième ou troisième ligne de 21 ans a des touches en Pro D2. Mont-de-Marsan et Albi se seraient renseignés. Le Stade toulousain en BLK, cela ne devrait durer que trois saisons. En 2017-2018, les Rouge et Noir arboreront des tuniques fabriquées par Adidas. Photo M. O. Par Jérémy FADAT et Pierre-Laurent GOU [email protected] et [email protected] E t si Adidas poursuivait son retour fracassant dans le rugby ? La marque allemande était en effet en perte de vitesse dans l’élite française ces dernières années, notamment après la fin de son contrat la liant au Stade français, ceci au détriment d’Asics qui est désormais l’équimentier du club parisien. Sauf qu’Adidas a déjà initié sa reconquête. D’abord en signant un engagement de cinq ans avec Brive, qui a débuté cette saison. Ensuite en profitant de la venue dans l’Hexagone de son icône mondiale Daniel Carter, plus précisément au Racing 92, pour habiller, à partir du prochain exercice,les tuniques de l’équipe francilienne. Or, la marque aux trois bandes pourrait ne pas s’arrêter là et réaliser un nouveau coup sur le marché pour les années à venir. Ainsi, selon nos informatiins, elle serait aujourd’hui en discussions avancées avec les dirigeants du Stade toulousain. L’enjeu est d’autant plus fort que le club le plus titré de France est la quatrième entité sportive en valeur marketing (selon trente-cinq paramètres dont l’image, la valeur, l’attractivité ou le merchandising), selon une étude Advent réalisée en fin d’année 2015, derrière l’Olympique de Marseille, le Paris-Saint-Germain et l’Olympique lyonnais, mais surtout devant le Stade français (5ème), Toulon (10ème) ou Clermont (12ème). Toulouse, dont le partenariat avec son équimentier historique, à savoir Nike, s’est terminé au terme de la saison 20132014 après vingt-trois ans de cohabitation, est pourtant sous contrat avec l’Australien BLK (anciennement Kooga), avec qui le club s’est engagé pour quatre saisons, soit jusqu’en 2018. LES DIFFICULTÉS DE BLK Pourquoi, alors, les hautes instances du Stade toulousain chercheraient-elles à ce jour à discuter avec d’autres marques ? Parce que, BLK ne serait pas contre le fait de se désengager du contrat le liant au club haut-garonnais. La raison principale : l’équimentier aurait des difficultés à tenir ses engagements financiers. Du coup, le contrat a des chances de ne pas aller jusqu’à son terme. L’équipe dirigeante australienne se serait même déplacée à Toulouse pour rencontrer la présidence stadiste en début de semaine dernière pour faire le point sur la situation. L’intérêt du Stade serait dès lors de dénicher un équimentier au rayonnement international. Ce ne sera pas Puma. Et ce ne devrait pas non plus être Asics. Voilà pourquoi Adidas, désireux de s’offrir une entité de premier rang, est maintenant le grand favori. Reste qu’il apparaît peu probable que Toulouse arbore une nouvelle marque dès la prochaine saison. Parce que les lignes de produits pour cet exercice sont déjà en cours d’élaboration. Ensuite parce que le modèle politique et économique du club l’oblige à en référer d’abord au Conseil d’administration avant d’entériner une telle décision. Adidas pourrait donc débarquer en 2017-2018. ■ Angleterre Cipriani va se décider dans les jours à venir Où jouera Danny Cipriani (28 ans, 14 sélections) la saison prochaine ? La question agite le rugby anglais et intéresse aussi la France. L’ouvreur international, non retenu par Eddie Jones pour le Tournoi des 6 Nations, est sous contrat avec Sale mais dispose d’une clause de libération. Il intéresse de nombreux clubs, à commencer par les Harlequins. Comme déjà évoqué dans ces colonnes, le Lou s’est aussi positionné sur le dossier avec une proposition de contrat de trois ans à la clé. « Je vais prendre une décision quant à mon avenir la semaine prochaine, je pense, a déclaré le joueur à la BBC au cours de la semaine dernière. Je vais devoir vraiment réfléchir à ce qui pourrait être le mieux pour ma famille, penser aussi à ma maman. Beaucoup de choses entrent en compte. »