Joe Schmidt

Transcription

Joe Schmidt
2,20 € DU 08 AU 14 FEVRIER 2016 Midi Olympique N° 5324 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€
Toulon
Joe Schmidt :
« Je connais bien les Français »
17
L’hypothèse
Slimani
38
Lundi
À L’IMAGE DE VAKATAWA,
LES FRANÇAIS ONT LAISSÉ
PERCER DE BEAUX ESPOIRS
ET DE FORTES CARENCES
CONTRE L’ITALIE. L’IRLANDE
QUI S’ANNONCE, SAMEDI, SERA
POURTANT D’UNE TOUTE AUTRE
PORTÉE POUR DES BLEUS APPELÉS
À SE RECONSTRUIRE
PAR LE TRAVAIL.
4 à 20
2,20 €
M 00709 - 5324 - F: 2,20 E
Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
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2
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
Dossier
L’interview
Éditorial
Jacques VERDIER
[email protected]
Indulgence
N
ous sommes quelques-uns à penser que la dernière période faste
du XV de France, dans l’ordre double des résultats et du contenu, remonte au grand chelem de 2002.
C’était, il vous en souvient peutêtre, le « système des blocs », l’aube d’une ambition nouvelle pour un rugby abordé selon une
pente plus cartésienne que de coutume, mais singulièrement plus offensive, novatrice, à laquelle le
XV de France allait se prêter avec un enthousiasme et une continuité dans l’effort qui n’a jamais été véritablement son fort et qui devait atteindre son apogée, un an plus tard, à Melbourne, lors
d’un quart de finale fameux de Coupe du monde
face à l’Irlande. Mais qui se souvient que ce grand
chelem là avait débuté par une piètre victoire face
à l’Italie, au Stade de France, le 2/2/2002?
Je ne cherche pas, écrivant cela, à suggérer que l’histoire va repasser ses plats et que les Bleus de 2016
ressemblent à s’y méprendre à l’équipe des Galthié,
Ibanez, Dominici, Traille, Rougerie, Pelous,
Harinordoquy, Betsen, Crenca et compagnie. J’en
suis seulement à penser, porté par un optimisme
que seul justifie l’élaboration d’un système de jeu
autrement réfléchi que le précédent, qu’on ne
saurait tirer trop de conclusions hâtives d’une
rencontre pisseuse comme un petit matin gris,
mais qui porte quand même dans ses imperfections et ses errements, quelques raisons d’espérer. À preuve, peut-être, ces trois essais français qui
empruntent à un désir oublié de jouer les coups
qui se présentent, à faire parler le jeu comme un
policier fait parler les indices.
Oh, pas de grimaces ! L’Italie qui rata au cours du
premier acte trois essais d’un souffle, sinon ce
drop-goal de Sergio Parisse en toute fin de match,
aurait dû remporter en bonne logique ce brasde-fer, que le pack français, plutôt décevant, ne
sut guère lui contester par manque d’agressivité, de présence, d’aplomb. Les lourdeurs, glissements, approximations, qui ombrèrent la partition française furent trop criards pour qu’on les
passe sous silence. Mais je veux croire, malgré
tout, aux bienfaits apportés par la vague de jeunesse en passe de s’installer, comme je veux croire,
jusqu’à plus ample informé, à ce désir de construction constante, acharnée, qui émane du discours
et du comportement du staff.
On se fera, la semaine prochaine, au terme du
match contre l’Irlande, une idée plus juste de la valeur de cette équipe, sans en tirer pour autant
trop de conclusions hâtives. Des lecteurs nous invitent à « tirer » d’ores et déjà sur le pack, humilié contre l’Irlande et la Nouvelle-Zélande en
Coupe du monde et bien incapable, samedi, de
rectifier le tir dans la bataille des rucks et de la
mêlée notamment. À quoi, il faut peut-être répondre par l’indulgence. On sentait cette équipe
tellement obnubilée par l’animation offensive, les
placements, replacements, trajectoires de courses, qu’elle en a oublié les basiques en route.
Le chemin qui attend nos Bleus n’est pas aisé. Il
se pourrait même qu’il soit semé d’embûches.
Mais si, comme en 2002, le projet est bon, si la vigilance ne se relâche pas, s’il est permis en changeant ses prises et son itinéraire, de poursuivre
l’ascension espérée, alors, peut-être, l’espoir restet-il de mise ? ■
Le dessin de la semaine
GUY NOVÈS - SÉLECTIONNEUR DU XV DE FRANCE SANS DÉTOURS, LE SÉLECTIONNEUR EST REVENU SUR LA PREMIÈRE
RENCONTRE DES BLEUS DANS CE TOURNOI DES VI NATIONS. ENTRE LE SOULAGEMENT DE LA VICTOIRE ET LES OBLIGATIONS
DE MIEUX FAIRE POUR ESPÉRER RIVALISER À COURT TERME, NOVÈS LIVRE UN CONSTAT HONNÊTE.
« Ce n’est pas
une grande équipe
de France »
Propos recueillis par Léo FAURE, envoyé spécial
[email protected]
Quelle valeur donner à cette victoire, face à l’adversaire supposé le plus faible du Tournoi ?
Je ne sais pas si l’Italie est une grande équipe mais elle
est pénible à jouer. Cela s’est vu de tout temps. Est-ce qu’elle
aura suffisamment récupéré de ses efforts, je n’en sais rien.
Est-ce qu’elle posera des problèmes au XV de la rose ? A priori, les Anglais doivent être supérieurs. Ce que je sais, c’est
que notre équipe de France est en reconstruction. Je ne me
cache pas derrière cela, je suis juste lucide : ce n’est pas
une grande équipe de France qui a joué samedi. Il est évident que j’attends quelque chose de différent face à l’Irlande.
C’est une nation qui représente, à elle seule, un potentiel nettement supérieur à l’Italie sur le long terme. C’est une nation que la France n’a plus battue depuis longtemps. Je me
dis que si nous parvenons ne serait-ce qu’à les accrocher, ce
sera déjà un exploit.
À froid, quelle analyse faites-vous
de cette première rencontre ?
Ce que nous avons pu voir au travers de l’analyse des différentes séquences de ce match, c’est d’abord que nous
avons retrouvé des schémas de jeu et des situations qui
avaient été travaillées pendant notre préparation. C’est une
première chose et une première satisfaction. Mais il reste
énormément de travail. Surtout, à l’inverse, je ne suis pas
satisfait par quelques situations où notre travail défensif
et nos placements n’ont pas été à la hauteur. Mais je me dis
aussi que c’est normal. Avec très peu de temps de préparation, nous avons surtout mis l’accent sur l’animation offensive, moins sur la défense. Nous avions parlé de notre organisation défensive mais nous l’avions moins mise en
pratique aux entraînements. Il y avait énormément de choses à travailler en peu de temps. Mais j’avoue rester sur
ma faim en ce qui concerne notre investissement dans ce
secteur défensif.
ments de grande qualité, tout de même ! Sur les placements et les replacements, sur les lancements et la finition, il y a des choses qui m’ont plu. Surtout, nous n’avons
pas fait des passes juste pour le plaisir de faire des passes. On me dit que par rapport à ce qui a pu se faire ces
derniers temps, nous avons fait énormément de passes. O.-K., très bien.
Mais il me semble surtout que ce
furent des passes avec une recherche d’efficacité. Quand nous avons
été sérieux et que nous avons bénéficié de libérations rapides, nous
avons trouvé des solutions intéressantes. Avoir mis nos deux ailiers
en situation de marquer ou, au moins,
qu’ils puissent jouer des un-contreun près des lignes, c’est issu d’une
organisation. Cela correspondait à
ce que nous avions travaillé.
Ce match, finalement, vous
laisse-t-il de la satisfaction ou
de la frustration ?
Ni l’un, ni l’autre. La satisfaction, cela débouche souvent sur un état léthargique. Ce match, nous sommes
un moment en situation de le perdre. Puis nous passons devant et
nous pouvons encore le perdre à la
fin. Mais il n’y a ni satisfaction, ni
frustration. Je suis dans une obligation de travail, sur des tas de sec-
Est-ce un problème d’organisation
ou de comportements individuels
et de manque d’agressivité ?
On parle d’agressivité mais c’est surtout un problème de
vitesse. Quand vous attaquez une zone défensive et que vous
montez au duel, il faut avoir cette vitesse. Les impacts
sont alors différents, c’est physique. On traduit cela par
de l’agressivité mais c’est en fait un problème de vitesse,
qui nous a fait défaut. Il aurait fallu monter plus fort défensivement, pour empêcher les Italiens de nous percer à plusieurs reprises comme ils l’ont fait. Avec de la vitesse défensive, nous aurions coupé leurs élans et surtout, nous
aurions pu récupérer des ballons. Nous avons pu voir que
nous n’en n’avons récupérés que très peu durant cette
rencontre. Sur les zones de ruck, il me semble que nous avons
été tout de même dominés.
Le travail de la semaine qui vient,
dès lors, est-il tout trouvé ?
Évidemment que de ce point de vue, la semaine de préparation face à l’Irlande va être studieuse.
Avec la priorité donnée à ces secteurs
déficients face à l’Italie ?
Non, nous ne lâcherons pas l’animation offensive. C’est
une évidence. Il y a des axes de course qui ne sont pas
bons, des positions parfois trop à plat, d’autres fois trop
en profondeur. Nous allons continuer de voir tous les
secteurs. Et nous pourrons aller plus loin, en
s’appuyant sur ce qui a déjà fonctionné.
Malgré tout, avez-vous retrouvé des concrétisations du travail
effectué en semaine ?
Il me semble effectivement
qu’il y a eu
Guy Novès à quelques minutes du coup d’envoi, à balles
quelques
réelles, de son mandat.
mouveReportage photographique Midi Olympique - Patrick Derewiany
teurs sur lesquels il va falloir redoubler d’efforts. Je n’ai
même pas le temps d’être satisfait ou frustré. Je suis la
tête dans le guidon et avec le staff, notre seule envie est d’être
à demain (lundi, N.D.L.R.) pour faire passer nos messages.
On va bosser, c’est tout ce qui me préoccupe.
« Un match
gagné dans
la difficulté, cela
vous empêche de vous
endormir
sur vos lauriers. »
Guy NOVÈS
Sélectionneur
du XV de France
En tant que sélectionneur, ce
match est-il parfait pour vous,
avec la victoire mais aussi une
sérieuse base de travail ?
La tradition, c’est effectivement de
dire cela. Un match gagné dans la
difficulté, cela vous empêche automatiquement de vous endormir sur
vos lauriers. Je rappelle aussi qu’il y
avait, samedi soir, six joueurs nouveaux capés. Ils auraient pu être sept
si Camille (Chat, N.D.L.R.) était entré. C’est un contingent tout de même
très important. Aujourd’hui, nous savons ce que nous valons à balles réelles. Nous avons vu nos lacunes, des
comportements supers et d’autres un
peu moins. Mais il y a dans ce groupe
un bel état d’esprit. Nous allons tous
nous regarder dans la glace pour essayer d’être bien meilleurs la semaine
prochaine. Ce qui est sûr, c’est que
nous avons une marge de progression importante.
Sur l’état d’esprit, les joueurs
ont affiché une forme de libération et d’enthousiasme assez nouveau. L’avez-vous ressenti ?
Je suis sûr d’une chose : il n’y a que les résultats qui permettront aux joueurs d’être pleinement satisfaits. Ceci dit,
nous avons choisi des joueurs qui correspondent à ce
type de rugby de mouvement. Cela leur correspond peutêtre d’avantage. Qu’ils soient heureux de participer à
cette aventure, dès lors, cela me paraît presque normal. Mais une chose me plaît : durant le banquet,
samedi soir, plusieurs personnes sont venues vers
moi pour me dire qu’ils voyaient des joueurs heureux, un groupe agréable. Cela, c’est le début
du commencent. En tout cas je l’espère.
Un mot sur les blessés : Louis
Picamoles n’a-t-il aucune chance
de participer à la fin du Tournoi ?
La compétition est très compromise pour lui.
Il est tout de même déchiré sur plusieurs
centimètres. Je pense qu’il va surtout pouvoir se reposer avant de finir sa saison avec
son club.
Y a-t-il d’autres forfaits ou incertitudes ?
On en saura plus en début de semaine mais
a priori, non. À l’exception des blessés, le groupe sera identique à
celui de la semaine dernière.
■
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4 Tournoi 2016 France - Italie
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
Le fait du week-end
SI LA RELÈVE EST OPÉRÉE CHEZ LES TROIS-QUARTS, LE PACK QUI A GARDÉ SON OSSATURE DU MONDIAL A, LUI,
ÉTONNAMMENT SOUFFERT FACE À L’ITALIE. MALMENÉ SUR LES BALLONS PORTÉS, SUR LES RUCKS, DANS LES
DUELS ET EN MÊLÉE FERMÉE, LE HUIT DES BLEUS, PRIVÉ DE PICAMOLES, DEVRA TROUVER LA PARADE POUR
AVANCER ET PORTER LE DANGER SOUS DIFFÉRENTES FORMES DE JEU.
LE PACK
SUR LE GRIL
D
Par Emmanuel MASSICARD et Léo FAURE
’un excès à l’autre, les Tricolores ont basculé
sans retenue dans le nouveau projet du XV de
France ; ils ont même croqué dedans avec appétit. En un seul match, ils se sont fait 177 passes soit quasiment deux fois plus que la moyenne
sous Saint-André, balayant la largeur du terrain,
le plus souvent devant la défense ou au contact pour perpétuer cet idéal du jeu debout. Une débauche d’énergie et un
« tout pour l’attaque » qui ne sont pas sans conséquence. Outre
la défense, secteur moins abordé lors de la préparation du
Tournoi, ces inclinaisons ont renvoyé au second plan des priorités le jeu d’avants et la conquête.
Focalisés sur la passe, l’organisation offensive et le mouvement général, les Français ont eu du mal à trouver l’équilibre
entre jeu groupé et « dégroupé », soutiens dans l’axe et soutiens au large. Ainsi ont-ils souffert de la comparaison face à
des Italiens plus solides et surtout plus efficaces. Leurs mauls
ont fait de ravages, sur lesquels les Bleus se sont montrés trop
impuissants. Des manques qui naviguent entre des problèmes structurels d’organisation et un défaut d’agressivité. Guy
Novès ne l’ignorait pas, lorsqu’il affirmait samedi : « Les choses devront être rééquilibrées et elles le seront. » En retenant la
leçon, le XV de France va replacer le curseur sur les bases du
jeu d’avants en même temps qu’il cherchera cette semaine à
poursuivre la construction des repères collectifs. Pour autant,
les difficultés rencontrées à Saint-Denis viennent confirmer
la fin de Mondial décevante d’un pack longtemps réputé comme
le principal point fort du XV de France. Et des questions perdurent alors que la rupture, consommée et assumée au niveau des trois-quarts, ne l’a pas été devant au niveau humain.
UN HÉRITAGE LOURD À PORTER
Sur le cinq de devant aligné face à l’Italie, quatre joueurs
étaient titulaires au Mondial : Ben Arous, Slimani, Guirado et
Maestri. Sans oublier Atonio et Flanquart, remplaçants. Un
gage de continuité. C’est toutefois sans compter avec les retraites de Mas, Szarzewski et Papé, « tauliers » expérimentés.
Ajoutez-y l’absence de Le Roux, la fin de Nyanga et Dusautoir
en troisième ligne et c’est six rouages qui manquent. Des leaders doivent émerger et des titulaires assumer leur rang. Car
sans domination (à défaut, jeu égal) devant, les belles intentions du large restent lettres mortes.
PICAMOLES TROP ISOLÉ
La sortie prématurée de Picamoles a largement handicapé
les Bleus, privés de leur principal atout puissance dans le
jeu courant et d’une force supplémentaire en mêlée. La « Picamoles
dépendance » n’est pas une nouveauté. C’est encore plus vrai
dans ce jeu de mouvement prôné, qui ne trouve sa pleine justification que lorsque les premiers temps de jeu se font dans
l’avancée. L’absence du Toulousain s’avérera problématique face
à des oppositions plus solides physiquement, surtout si Guirado
et Jedrasiak ne parviennent pas à s’imposer leurs duels.
UNE MÊLÉE À APPUYER
Dans sa quête d’un rugby total, Yannick Bru a revu en 2012 sa façon de considérer la mêlée fermée et l’apport des piliers, qui ne
peuvent plus se satisfaire de seulement pousser. Et surtout d’y
ferrailler, à « l’ancienne », jusqu’à la limite des règlements et souvent en décalage avec les principes des arbitres internationaux
pour lesquels les piliers doivent être des « transmetteurs » de la
poussée collective, axiale. Du coup, Ben Arous, Atonio et désormais Poirot ou Pelo ont été intronisés - exception faite de Slimani,
beaucoup moins mobile. Sont-ils devenus trop coureurs ? Au détriment de la mêlée ? Tout est une question d’équilibre. La mêlée fermée, si elle n’est plus exclusive, reste le travail de base des
premières lignes. Samedi, elle a participé à compliquer le dessein des Français.
MAESTRI EN A TROP FAIT
Sergio Parisse ne s’est pas trompé en ciblant le deuxième ligne toulousain après la sortie sur blessure de Picamoles. Car Maestri,
cadre et combattant du cinq de devant, s’est ensuite perdu dans
la provocation et le pack tricolore s’est trouvé démuni. Le vice-capitaine du XV de France doit se concentrer sur le jeu où, de par
son expérience et son profil, il doit beaucoup plus apporter. En
jouant notamment davantage debout. Il s’y est efforcé un temps,
puis par intermittence, entre deux règlements de comptes. Les
Bleus ne peuvent faire l’économie de ses talents.
UN ÉQUILIBRE À TROUVER POUR AVANCER
Pour que le jeu de passes et de mouvement soit véritablement efficace, il faut avancer. Même de cinquante centimètres, et qu’importe la manière : seul ou par cellules. Franchir et avancer est
une obligation. Le projet de jeu tel qu’il est présenté doit amener les joueurs à vite prendre la ligne d’avantage. Ce qu’ils n’ont
finalement réalisé qu’en de trop rares occasions, avec Maestri,
Danty, Lauret et surtout Vakatawa, en perce-muraille. En l’état
actuel des choses, les profils de Vahaamahina et Le Roux semblent quasi indispensables aux Bleus.
DES CHOIX À TRANCHER
Les sélectionneurs ont été poussés au changement au niveau
des lignes arrières. À l’inverse, devant, ils ont choisi une forme
de continuité en s’appuyant sur les jeunes lancés en 2012. Ces
derniers devront justifier la confiance qui leur est accordée. Si
Novès ne bricolera pas en modifiant régulièrement ses compositions d’équipe, il ne pourra attendre indéfiniment. La patience
a ses limites et il n’y a guère de place pour l’indulgence à l’international. Sans quoi la jeune classe pourrait être appelée au pouvoir plus vite que prévu… ■
Portrait
PAR SON CULOT ET UNE BONNE DOSE DE TESTOSTÉRONE, LE JEUNE JULES PLISSON
A OFFERT LA VICTOIRE À L’ÉQUIPE DE FRANCE.
PEUREUX
PLISSON ?
Par Arnaud BEURDELEY
[email protected]
O
n prête parfois à Jules Plisson une certaine suffisance dans la vie de tous les jours. Un côté hautain et prétentieux qu’il doit plus à son statut de
jeune dandy parisien, beau gosse des beaux quartiers à qui tout sourit, qu’à son comportement.
Seulement, même s’il en souffre, l’ouvreur du
Stade français n’en demeure pas moins attiré par la lumière.
Plisson aime être reconnu, sait se mettre en avant. « Jules recherche la pression et la difficulté, assure Pierre Arnald, Directeur
Général délégué du club de la capitale. Il veut être tout en haut,
il aime ça. Et il prend souvent ses responsabilités, même si parfois, ça flirte avec l’inconscience. »
L’inconscience, justement parlons-en. Lorsque JP Doyle a accordé cette pénalité pour une faute de Sergio Parisse à la 76e
minute de la rencontre alors que les Bleus étaient encore menés au score (20-21), il en a été question. Qu’a-t-il bien pu
alors se passer dans la tête de Jules Plisson ? À ce moment
précis, il n’a pas tergiversé. Ni une, ni deux, il s’est emparé
du ballon et a lui-même indiqué les poteaux. À quelques mètres de là, l’entraîneur adjoint du Xv de France Jeff Dubois
Les résultats
Ecosse - Angleterre
France - Italie
Irlande - Galles
Classement
1. Angleterre
2. France
3. Galles
4. Irlande
5. Italie
6. Ecosse
9-15
23-21
16-16
Pts
2
2
1
1
0
0
J.
1
1
1
1
1
1
G.
1
1
0
0
0
0
N.
0
0
1
1
0
0
P.
0
0
0
0
1
1
GA
6
2
0
0
-2
-6
semblait sceptique. À juste titre. Des pénalités de cinquante mètres totalement en coin, Plisson n’en réussit pas tous les jours.
Une semaine plus tôt à Nice, il avait failli à quarante mètres
face aux perches contre Toulon. « Moi, je le connais, assure
Rabah Slimani. Quand j’ai vu la façon avec laquelle il a pris le
ballon pour dire qu’il voulait la prendre, je savais qu’il allait la
mettre. » Bien vu. Mais, sur le coup, on a cru à un excès de suffisance et on a pensé à cette étiquette qui lui colle aux basques.
Encore une fois, on s’est dit que Plisson voulait sauver la patrie tout seul. Qu’il recherchait, encore une fois, la lumière. «
Il n’est pas comme ça, jure son frère Martin. Je savais qu’il pouvait la passer cette pénalité car il en a déjà réussi plusieurs de
cette distance. Mais si il a décidé de tenter ce coup de pied, c’est
parce qu’il l’a sentait bien. Pas pour être le sauveur. » Et Martin
Plisson d’étayer son propos : « De toute façon, ce n’est pas le genre
de Jules de prendre des risques. Quand il skie, il ne fait jamais
de hors-piste car il a peur. Quand on surfe, il ne passe jamais la
barre pour aller chercher les grosses vagues pour la même raison. En fait, il est assez peureux. » En revanche, du caractère,
le jeune Plisson n’en manque pas. Il l’a prouvé samedi en prenant ses responsabilités. Qu’on se le dise, derrière cette image
de petit blondinet bien éduqué se cache tout de
même une bonne dose de testostérone. ■
Le programme
Les meilleurs réalisateurs
Réalisateurs
Joueur
1. C. Canna
Pays
Italie
Pts
13
+13
2. R. Priestland
Galles
11
+11
- J. Sexton
4. G. Laidlaw
Irlande
Ecosse
11
9
+11
+9
5. J. Plisson
France
8
+8
9 joueurs
5
+5
6.
Jules Plisson, plein de sang froid au moment de passer la pénalité
qui permit aux Bleus de passer devant les Italiens.
DÉJÀ JOUÉS (6 ET 7 FÉVRIER)
Samedi : France - Italie (15 h 25) ;
Écosse - Angleterre (17 h 50).
Dimanche : Irlande - Galles (16 heures).
2e JOURNÉE (13 ET 14 FÉVRIER)
Samedi : France - Irlande (15 h 25) ;
Galles - Écosse (17 h 50). Dimanche :
Italie - Angleterre (15 heures).
3e JOURNÉE (26 ET 27 FÉVRIER)
Vendredi : Galles - France (21 h 05).
Samedi : Italie - Écosse : (15 h 25) ;
Angleterre - Irlande (17 h 50).
4e JOURNÉE (12 ET 13 MARS)
Samedi : Irlande - Italie (14 h 30) ;
Angleterre - Galles (17 heures).
Dimanche : Écosse - France (16 heures).
5e JOURNÉE (19 MARS)
Samedi : Galles - Italie (15 h 30) ;
Irlande - Écosse (18 heures) ; France Angleterre (21 heures).
Tournoi 2016 France - Italie 5
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
L’interview
YANNICK BRU - ENTRAÎNEUR DES AVANTS DU XV DE FRANCE : L’ENTRAÎNEUR DES
AVANTS DRESSE LE BILAN DE LA PARTIE ET REVIENT SUR LES DIFFICULTÉS RENCONTRÉES
PAR SON PACK. POUR LUI, LE BALLON PERDU EN MÊLÉE « FAIT TÂCHE ».
« Il faut mettre
plus d’intensité »
Propos recueillis par Emmanuel MASSICARD
Avec le recul et après avoir revu le match,
quel regard portez-vous sur la performance
du pack tricolore en mêlée fermée ?
Objectivement, nous obtenons une pénalité sur introduction italienne et nous en concédons une pour une poussée en travers.
Je crois que nous faisons jeu égal sur l’ensemble de la rencontre avec des débats équilibrés.
Le combat fut égal et je ne suis pas inquiet. Ce
que l’on retient et qui nous fait mal c’est ce ballon perdu sur notre introduction… En revoyant
les images, le ballon rebondit sur le talon d’Eddy
Ben Arous avant de finir dans le camp italien. C’est
ce qui fait tache au niveau de la mêlée fermée.
Mais, soyons francs : c’est un concours de circonstances défavorables plutôt qu’une vraie
domination. En dehors de ce ballon perdu, nous
avons quand même eu des sorties rapides comme
nous le souhaitions. C’est d’ailleurs sur une mêlée bien maîtrisée, avec une sortie rapide, que
nous avons pu marquer l’essai d’Hugo Bonneval
qui nous a relancés dans la partie.
Au-delà de la mêlée fermée, la France a souffert
dans les duels et sur les ballons portés.
Vous partagez le constat ?
Mais on n’a quasiment pas fait de « portés » ! Parce que nous
voulions alimenter nos trois-quarts avec des ballons déviés en
mettant toute l’équipe rapidement dans le match. On voulait
penser au collectif mais cela nous a conduits à tomber dans certains excès qu’il nous faudra corriger très rapidement face à
l’Irlande. Comme je le répète souvent, nous devons élargir notre palette. Pas question de jouer pour jouer…
La mêlée française a souffert face à son homologue italienne illustrant la difficulté des Tricolores
à s’adapter aux exigences internationales en la matière.
Coup de mou
Projection vers l’Irlande
Bezy loupe la cible
Goujon arrive,
Fickou incertain
Le premier match du Tournoi a fait des
dégâts dans les rangs tricolores :
Auteur d’une intervention décisive au
quart d’heure de jeu sur l’essai de
Vakatawa, Louis Picamoles est immédiatement sorti, blessé et marchant
péniblement avec l’aide du staff. Il
souffrait d’une déchirure aux ischiojambiers droits. Le soir, au banquet, la
douleur s’était légèrement atténuée
mais l’IRM passée dimanche matin à
11 heures, a confirmé la blessure avec
une sérieuse lésion qui contraindra
Picamoles au forfait pour l’ensemble
du Tournoi. Le staff du XV de France a
attendu la fin de journée avant de
donner le nom de son remplaçant
dans le groupe des « 31 » ; fidèle à sa
ligne directrice, Novès a convoqué le
Bordelais Loann Goujon plutôt que
Marco Tauleigne ou Gillian Galan également cités. Cette blessure devrait
installer Damien Chouly au poste de
n°8, tandis que Yacouba Camara et
vraisemblablement Kevin Gourdon
(polyvalent 7 et 8) figureraient tous les
deux dans les 23. À moins que Burban
ne soit aligné pour rivaliser dans le
combat et les rucks, alors associé à
Wenceslas Lauret. Gaël Fickou a quitté les Bleus samedi soir avant le banquet afin de rejoindre le Var dimanche
matin et se porter au chevet de sa
mère souffrante. Hier le staff des
Bleus n’avait pas pris de décision
quant à sa partition au match FranceIrlande. ■
Coup de frein
En-but,
zone ouverte
Jean-Claude Ballatore, l’entraîneur
emblématique de Nice et de Toulon
des années 80-90, nous faisait
remarquer, la semaine dernière, que
le réglement, concernant la zone
d’en-but, se voulait très élastique
depuis le dernier Mondial. Certains
stades britanniques étant pourvus de
zones de 22 mètres entre la ligne
d’en-but et la ligne de ballon mort,
ainsi que le veut le règlement, quand
d’autres, construits sur le modèle du
foot, se contentaient de zones de
cinq mètres à peine. Or, lorsqu’un
ballon roule en en-but entre cinq et
vingt-deux mètres la différence est
plus que sensible. A ce propos, il est
permis de penser que l’Italie, samedi, a raté un essai par précipitation
de son ailier Sarto, depuis que le
Stade-de-France a lui aussi revu la
configuration du terrain et a raccourci la ligne d’en-but d’une bonne
dizaine de mètres. Pas très sérieux,
tout ça... ■
Sébastien Bezy restait sur une dernière prestation étincelante avec le Stade toulousain avant de commencer une
nouvelle vie en Bleu. Il avait fêté ça en réalisant un 100 %
dans ses tentatives de but. Sept transformations de tous
les côtés, avec tous les angles possibles et imaginables.
Du grand art. Au Stade de France, il n’a réussi aucune de
ses trois tentatives, laissant sept points en route. « Des
fois, tout rentre et, des fois, tout passe à côté, reconnaissait Sébastien Bezy avec la tête des mauvais jours. Ce
soir, c’était négatif donc il faudra continuer à travailler.
Quand ça passe à côté, forcément cela veut dire que les
sensations n’étaient pas bonnes mais il ne faut pas trouver d’excuses. » Mais son dernier échec accompagné de
quelques sifflets a poussé Guy Novès à intervenir à la mitemps : « Connaissant Sébastien et son talent, j’ai dit à
Jeff (Dubois, N.D.L.R) que ce n’était pas la peine de le
perturber. Autant qu’il continue de jouer au rugby avec son
talent car il connaissait un jour sans. » Jules Plisson a
Le projet de jeu serait-il trop exigeant
pour les joueurs ?
Non. Nous sommes dans le vrai. J’en suis persuadé. Nous devons continuer à nous faire des passes, à mettre du rythme et
de la vitesse. Oui, à faire des passes comme ce fut le cas contre l’Italie, devant et dans la défense. Mais il faut chercher, en
plus, à se mettre davantage dans l’avancée.
La perte de Picamoles, blessé, vous
a-t-elle été si préjudiciable ?
Louis est un élément important dans la dimension physique, c’est évident. Nous devrons nous adapter et compenser son absence qui nous fait mal. Le constat est
d’autant plus vrai que nous avons perdu
trois à quatre ballons, bloqués en haut par
les Italiens. Or, c’est une spécialité irlandaise…
Comment s’adapter et que changer ?
Ne jetez pas tout ! N’oubliez pas qu’il s’agit
de notre premier match, avec peu d’entraînements pour le préparer (4 au total, N.D.L.R.).
Pourtant, nous marquons trois essais de belle facture. Même
si nous n’avons pas encore vu une grande équipe de France,
même si tout n’a pas été parfait, certains points sont positifs. Notamment en ce qui concerne l’ambition offensive dont
nous avons fait preuve. En restant lucides, on devra faire certains sacrifices et mettre plus d’intensité. Il faut rééquilibre les
choses.
Pour en revenir à la mêlée fermée, je ne renie pas notre culture et l’importance que peut avoir cet affrontement.
Simplement, je sais qu’il faut évoluer et respecter les règles. Nous devons nous adapter… ■
donc pris le relais dans les tentatives de but, réussissant
un 100 % salvateur. ■
Le contexte
Les balbutiement des débuts
Premier match au Stade de France depuis les attentats,
sécurité extraordinaire autour de l’enceinte. Présence du
président de la République François Hollande. Premier
match de l’ère Novès avec de nombreux joueurs qui portaient pour la première fois le maillot frappé du Coq devant
64 000 spectateurs. Pression à tous les étages et des larmes dans les yeux de Paul Jedrasiak au moment de péné-
trer sur la pelouse. Forcément un match particulier pour le
deuxième ligne clermontois qui fêtait ses 23 ans au Stade
de France : « C’était très fort en émotions, donc il a fallu
gérer ça pour bien entrer dans le match. Forcément de
l’appréhension sur les premiers ballons mais l’appréhension n’est pas mauvaise. Nous avions envie de tout donner
pour l’équipe. C’est une bonne première fois. » ■
6
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
XV de France
France - Italie : 23 - 21
Soulagement pour les Bleus, Doussain, Médard, Flanquart, Plisson, Chouly et Ben Arous. Ils ont réussi leur entrée dans le Tournoi grâce à une victoire certes poussive mais pleine de promesses pour la suite de la compétition. En haut à droite, Parisse s’incline sur une bravade, manquée, un drop tenté sur le gong. le capitaine Guirado soulève le trophée Garibaldi. Reportage photographique Midi Olympique - Patrick Derewiany
Reportage
FRANCE - ITALIE : 23 - 21 L’ÉQUIPE DE FRANCE A DÉBUTÉ L’ÈRE NOVÈS PAR UN SUCCÈS ÉTRIQUÉ FACE À L’ITALIE.
DES FULGURANCES, DES PASSES, LE LANCEMENT DE LA FUSÉE VAKATAWA ET TROIS ESSAIS FONT NAÎTRE L’ESPOIR
EN ATTENDANT PLUS D’ÉQUILIBRE, DE MAÎTRISE ET D’EFFICACITÉ CHEZ LES AVANTS. L’HISTOIRE EST EN MARCHE…
« BABALLE »
DES DÉBUTANTS
V
Par Emmanuel MASSICARD, envoyé spécial
[email protected]
ous connaissez la dernière mode parisienne pour
les touristes étrangers en goguette ? Dénicher un
Tour Operator peu scrupuleux qui fait son beurre
sur le souvenir des attentats du 13 novembre
Voyeurisme crasseux ou devoir de mémoire, allez
donc savoir. N’empêche, les faits sont là : Belle époque, Bataclan, rue Corbillon à Saint-Denis et Stade de France ont
désormais leurs visiteurs de passage. Badauds en quête d’images,
de souvenirs, d’informations. Pour comprendre et peut-être même
libérer des larmes payées au prix fort.
Samedi, nous marchions involontairement dans leurs pas, à SaintDenis-La Plaine, aux abords du stade et de son parvis toujours
trop grand. Gris et venté. Triste et glacial. Cerné par des cordons
de sécurité comme jamais, bouclé par plus de trois cents hommes
en armes. C’était un samedi de Tournoi des 6 Nations. Le premier
grand rendez-vous rugby de l’année, l’heure des retrouvailles avec
les Tricolores et le match d’après les attentats. Celui, enfin, de
Novès et sa « bleusaille », qui devaient nous réconcilier avec la
sélection autant qu’avec le jeu. Des promesses pour l’avenir et un
défi magistral qui s’écrit au présent : raviver les couleurs d’un tableau décati (les attentats, le Mondial… vous savez tout ça) et nous
refiler le sourire. Et l’envie d’y croire…
Voilà un drôle de défi pour un étrange jour de fête. Avec des Bleus
pétaradant d’envie face aux Transalpins rugueux à l’entame.
Ambitieux faute d’être parfaits, têtes hautes et idées larges, les
Tricolores tinrent parole en posant d’emblée le cadre : on rase déjà gratis, sans attendre demain. Vifs, passeurs de ballons et d’émotions, les magiciens d’ose s’appelaient Bezy, Plisson, Danty et
Fickou. Avec Médard, Bonneval et l’ovni Vakatawa pour : déborder,
casser la défense et préserver son en-but (il sauva deux essais) ;
impossible de trouver ici une mention inutile…
LE PIÈGE ITALIEN
Après quatre ans d’une parenthèse désenchantée, les Tricolores n’ont
donc pas perdu de temps pour acter la rupture et s’approprier le
projet de jeu à vocation offensive que le trio Bru-Dubois-Novès
leur avait offert. Ils récitèrent sur le pré de Saint-Denis. Dans la passe
et à toute vitesse, comme prévu. Sébastien Bezy confirme les intentions : « Nous avons d’abord cherché à mettre notre jeu en place.
Et je crois que nous y sommes parvenus en de nombreuses occasions. Le système de jeu demande au demi de mêlée de transmettre
rapidement le ballon, de l’éjecter. Je m’y suis attaché. »
Jusqu’à l’excès, disons-le. Les partenaires de Guilhem Guirado
foncèrent -parfois sans discernement- dans la récitation du mouvement vers le large. Plaisant à regarder. Pas toujours gagnant
même si le premier essai, signé Vakatawa (14e) et entaché d’un léger passage en touche, est le fruit d’une séquence enthousiasmante avec deux percées de Danty et Lauret, des vagues qui balayèrent le terrain sur toute la largeur, une intervention décisive de
Picamoles, une fixation parfaite de Médard pour libérer Vakatawa.
Même sensation de légèreté sur l’essai de Chouly (33e), après une
pénalité rapidement jouée à la main. Sans faute.
Le reste du temps, avec des lancements joués trop loin de la ligne
d’avantage, régulièrement vers les extérieurs, les Bleus tombèrent
dans le piège tendu par des Italiens qui n’attendaient rien d’autre, sachez-le. Parfaitement préparés face aux nouvelles intentions tricolores et très bien organisés en défense pour bloquer à deux le porteur de balle, ils firent avorter une foule de mouvements français.
« En première mi-temps, on compte cinq ballons perdus dans les duels,
ce n’est pas normal » constatait Yannick Bru à l’heure du bilan. « Il a
fallu hausser le ton et monter en puissance. »
Au bout du suspens, quand la défense tricolore trop lente et imprécise, eut passé un bon moment à laisser briller les hommes de Brunel,
auteurs de deux essais mérités (Parisse, 25e ; Canna, 45e), c’est encore en bout d’aile que le XV de France trouva son salut, avec Bonneval
(60e) à la conclusion d’un mouvement de cinquante mètres qui alterna cette fois les pénétrations de Vakatawa et Maestri avant de
chercher la solution au large.
QUAND ON FLIRTE AVEC L’EXCÈS…
Voilà pour la part du rêve et le plaisir partagé qui fit rugir le Stade
de France. Le revers de la médaille, parce qu’il y en a toujours un quand
on flirte avec l’excès, se trouve -on l’a vu- dans le manque d’alternance autant qu’en défense. Tant de largesses ne seront pas toujours compensées par une aussi farouche détermination, qui plus est
face à des adversaires autrement expérimentés… Surtout, en adoptant un caractère résolument offensif, le pack tricolore a largement
souffert de la comparaison. Malmené en mêlée fermée (une pénalité et un coup franc concédés ; un ballon perdu ; une pénalité obtenue) avec ses « tauliers » (Ben Arous et Slimani), il n’a relevé la tête
qu’en toute fin de rencontre quand Atonio et Poirot firent leur entrée en jeu. Le pack, fer de lance du XV de France jusqu’au Mondial,
semble désormais à la traîne. En panne de puissance sans Louis
Picamoles, blessé aux ischio-jambiers. En quête de repères et d’équilibre quand le jeu eut trop tendance à pencher vers le large, au détriment du combat.
Finalement, la victoire à trente points qui était promise aux Bleus
s’est transformée en succès de rapine, 23-21, décroché au caractère,
dans le sillage des exploits de Vakatawa (ses fulgurances valent bien
quelques errements aériens) et grâce aux nerfs d’acier de Jules
Plisson qui ne trembla jamais pour transformer ses trois coups de pied
lointains. C’était sans compter une dernière ruade italienne, jusque
dans les arrêts de jeu, qui sembla devoir faire craquer les Tricolores
jusqu’à ce que Parisse, trop impatient, mette un terme au suspens, d’un
drop raté des trente mètres. La part sombre du génie…
Guy Novès n’a pas perdu pour ses débuts. Tel qu’au commencement
de ses prédécesseurs, les Tricolores ont porté leur lot de promesses,
sans pour autant rassurer. Au moins est-il entré dans l’action, enfin
confronté à la réalité, avec du grain à moudre. À cette heure, on ne
jurerait pas que ces « miettes » ne fassent son bonheur pour préparer l’Irlande et rappeler tout son monde à l’ordre.
C’était un drôle de jour de fête… Un pèlerinage qui se termina par
un bizutage : avec Bezy, Danty, Jedrasiak, Vakatawa et Camara enfin
« dépucelés ». En quittant le Stade de France emporté par la nuit et
vidé de ses forces, nous en étions désormais convaincus : les choses
sérieuses pouvaient débuter. ■
8 XV de France La technique
France
Italie
23
21
FRANCE > 15. Médard (22. Doussain
78e) ; 14. H. Bonneval, 13. Fickou
(23. Mermoz 57e), 12. Danty,
11. Vakatawa ; 10. Plisson, 9. S. Bezy
(21. Machenaud 69e) ; 7. Chouly, 8. Picamoles
(20. Y. Camara 16e), 6. Lauret ; 5. Maestri,
4. Jedrasiak (19. Flanquart 73e) ; 3. Slimani
(17. Atonio 51e), 2. Guirado (cap.), 1. Ben Arous
(18. Poirot 51e).
ITALIE > 15. Odiete (23. McLean 55 ) ; 14. Sarto,
13. Campagnaro, 12. Garcia (22. Haimona 69e),
11. Bellini ; 10. Canna (21. Palazzani 78e), 9. Gori ;
7. Zanni (20. Van Schalkwyk 13e-21e, 67e), 8. Parisse
(cap.), 6. Minto ; 5. Fuser, 4. Biagi (19. Bernabo 44e) ;
3. Cittadini (18. Castrogiovanni 65e),
2. Gega (16. Giazzon 57e), 1. Lovotti
(17. Zanusso 65e).
e
À SAINT-DENIS - Samedi 15 h 25
64 000 spectateurs.
Arbitre : M. Doyle (Angleterre)
Évolution du score : 0-3, 5-3, 5-8, 10-8 (MT) ; 10-11,
10-18, 17-18, 20-18, 20-21, 23-21.
FRANCE : 3E Vakatawa (14e), Chouly (33e), H. Bonneval (60e) ;
1T (61e), 2P (69e, 76e) Plisson.
Non entré en jeu : 16. Chat.
Blessé : Picamoles (ischio-jambiers).
ITALIE : 2E Parisse (26e), Canna (45e) ; 1T Canna (45e) ; 2P
Canna (46e), Haimona (74e) ; 1DG Canna (9e).
Blessé : Odiete (mollet)
LES BUTEURS
S. Bezy : 0T/2, 0P/1 ; Plisson : 1T/1, 2P/2. Canna : 1T/2,
1P/2, 1DG/1 ; Haimona : 1P/1 ; Parisse : 0DG/1.
Les stats
POSSESSION
France
Italie
48 %
52 %
OCCUPATION
France
46%
Italie
54%
Conformément à ce que l‘on a pu ressentir
durant la partie, ce sont plutôt les Italiens qui
ont monopolisé le ballon dans le camp adverse,
notamment à la grâce de deux bonnes entames
de mi-temps.
PLAQUAGES
France
98 réussis (88%)
Italie
109 réussis (87%)
Avec trois essais encaissés d’un côté contre
deux de l’autre, difficile de s’étonner de ces
pourcentages de réussite plutôt faibles.
PÉNALITÉS CONTRE
France
9
Italie
12
Plus disciplinés - ou moins sanctionnés, c’est
selon - les Bleus doivent en grande partie à leur
discipline d’avoir tenu le choc, notamment dans
les dernières secondes.
MÊLÉES
France
Italie
4/5
7/8
TOUCHES
France
11/12
Italie
13/15
Si le XV de France présente, au décompte final,
un ballon perdu de moins que son adversaire,
difficile de nier que son pack a plutôt été dominé
dans l’épreuve de force par les Transalpins, plus
puissants collectivement en mêlée et sur leurs
ballons portés.
MÈTRES GAGNÉS BALLON EN MAIN
France
398
Italie
420
PASSES APRÈS CONTACT
France
Italie
11
22
FRANCHISSEMENTS
France
5
Italie
5
BALLONS JOUÉS AU PIED
France
28
Italie
25
RUCKS
France
Italie
BALLONS RÉCUPÉRÉS
France
3
Italie
7
74/77
73/76
Le film
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
Le fait technique
DANS UN SOUCI DE COLLER AU PLUS PRÈS DES NOUVELLES AMBITIONS DU PROJET DE JEU, LES BLEUS ONT PARFOIS
MONTRÉ UN PEU TROP D’APPÉTENCES POUR LE MOUVEMENT, OUBLIANT D’ASSURER LES FONDAMENTAUX.
● 8e : DROP-GOAL ITALIE
Belle séquence offensive des
Italiens avec une bonne intervention de l’ailier Bellini. Le
demi de mêlée Gori sert son
ouvreur Canna qui ajuste un
drop-goal des 25 mètres en
face.
FRA - ITA : 0-3
● 14e : ESSAI FRANCE
Longue séquence offensive
des Français qui balayent le
terrain. L’action finit par créer
un décalage sur l’aile gauche.
Louis Picamoles sert Maxime
Médard qui fixe bien l’ailier
droit Sarto qui était en train
de glisser. Virimi Vakatawa
reçoit le ballon dans les
meilleures conditions et crochète sans difficulté Sarto
pour marquer. Sébastien Bezy
manque la transformation.
FRA - ITA : 5-3
● 26e : ESSAI ITALIE
Touche pour l’Italie à
cinq mètres de la ligne
adverse. Sergio Parisse prend
le ballon, un mal se forme,
s’arrête, puis repart jusqu’à
l’essai marqué par ce même
Parisse. Canna manque la
transformation.
FRA - ITA : 5-8
● 33e : ESSAI FRANCE
Pénalité sur les 22 mètres italiens. Gaël Fickou joue vite
pour Maxime Médard petit
côté qui donne à Wenceslas
Lauret puis Damien Chouly
qui plonge dans le coin droit.
Sébastien Bezy manque une
nouvelle fois la transformation en coin.
FRA - ITA : 10-8 (MT)
● 44e : PÉNALITÉ ITALIE
La mêlée italienne progresse.
Sergio Parisse garde la balle
au maximum dans les pieds
pour obtenir la pénalité,
accordée par M. Doyle suite à
une faute d’Edddy Ben Arous.
Carlo Canna réussit la pénalité légèrement à gauche des
poteaux.
FRA - ITA : 10-11.
● 46e : ESSAI ITALIE
Attaque italienne. L’ailier
Mattia Bellini fait une différence. Sergio Parisse s’infiltre
petit côté mais est arrêté sur
la ligne. Il libère avec sang
froid et Eduardo Gori sert
dans son dos en croisé son
ouvreur Carlo Canna qui arrive
lancé et qui va à l’essai.
Celui-ci ajoute la transformation, bien à droite.
FRA - ITA : 10-18.
● 60e : ESSAI FRANCE
Nouvelle attaque française
avec le centre Jonathan
Danty puis l’ailier Virimi
Vakatawa et Jules Plisson
(passe interieure instantanée)
mettent la défense italienne
en difficulté. L’action rebondit
vers l’aile gauche. Sébastien
Bezy pour Maxime Mermoz,
puis Jonathan Danty qui
envoie Hugo Bonneval à
l’essai en bout de ligne malgré le retour de deux défenseurs transalpins. L’ouvreur
Jules Plisson transforme.
FRA - ITA : 17-18.
● 69e : PÉNALITÉ FRANCE
Sur un regroupement, le troisième ligne Dries Van
Schalkwyk est sanctionné
pour être entré sur le côté.
Des quarante mètres, Jules
Plisson ne faillit pas et passe
la pénalité qui permet au XV
de France de repasser en
tête.
FRA - ITA : 20-18.
● 74e : PÉNALITÉ ITALIE
Après un maul italien, le pilier
français Uini Atonio, plaqueur,
est sanctionné pour avoir joué
le ballon au sol. L’ouvreur
Carlo Canna réussit la pénalité des 38 mètres à droite et
remet les siens devant au
takleau d’affichage.
FRA - ITA : 20-21.
● 76 : PÉNALITÉ FRANCE
Sergio Parisse est sanctionné
pour avoir gardé un ballon au
sol. Jules Plisson passe la
pénalité des 50 mètres.
FRA - ITA : 23-21 (score final)
e
S’ils ont plus tenté que leurs adversaires (ainsi qu’en témoignent 22 tentatives
de passes après contact, signe tangible d’une volonté de jouer « à la toulousaine »), les Bleus ont connu un certain déchet. Les Italiens présentent ainsi de
meilleures stats, la différence fondamentale étant que ces derniers n’ont pas su
conclure leurs attaques. La faute aux deux en-avant de Sarto, ou au bras trop
court de Campagnaro… N.Z. ■
La consigne des entraîneurs était claire : déplacer le jeu sur les largeurs. Et les Tricolores, Sébastien Bezy (numéro 9 de dos) et Jules Plisson
(à gauche) en tête, se sont évertués à balayer le terrain. Photos Midi Olympique - Patrick Derewiany
TROP GOURMANDS
CES BLEUS !
Par Arnaud BEURDELEY, envoyé spécial
[email protected]
C
’était presque couru d’avance.
Portés par l’ambition d’un staff
d’offrir au XV de France une
nouvelle identité technique,
les Tricolores se sont jetés, pour
ce premier match, à corps perdu dans ce nouveau projet. Avec excès.
Comme pour mieux matérialiser une rupture avec un passé pesant. D’un jeu à zéro
ou une passe, Guirado et ses partenaires
ont cherché à faire vivre le ballon en permanence, à toujours réaliser la passe de
plus pour mettre de la vitesse à un jeu encore en rodage. Au total, on dénombre 177
passes. Un chiffre bien supérieur à ceux affichés durant le dernier Mondial par les
Bleus de « PSA » dont la moyenne tourne autour de 100. Évidemment, la ligne de troisquarts s’est fait beaucoup de passe. Avant ou
après contact. Les « gros », aussi, ont affiché
ce désir, Yoann Maestri comptant à lui seul
neuf passes. Avec plus ou moins de réussite.
À trop vouloir faire cette « fameuse » passe
de plus pour s’éviter une zone de ruck, ils se
sont fait « coffrer » par les Italiens qui avaient
bien préparé leur défense. Un système à
l’irlandaise pensé par le sorcier Brunel. Les
Les clés
Des buteurs en faillite…
sauf Plisson
Avec 50 % de réussite pour les
buteurs français et 67 % pour leurs
homologues, cette rencontre était à
mille lieues des canons internationaux. Entre le 0 sur 3 de Sébastien
Bezy et le 2 sur 4 de Carlo Canna,
les jeunes buteurs, plutôt performants en club, ont été probablement
submergés par la pression de l’évènement. Pas l’ouvreur Jules Plisson,
dont la précision face aux perches
fut déterminante dans la courte victoire des Bleus. Le Parisien termine
la rencontre avec un sans-faute.
Vakatawa,
l’essai polémique
Ses qualités offensives n’ont échappé à personne : rapide, puissant,
déroutant, doué pour les passes
après contact, Virimi Vakatawa créa
des failles dans lesquelles les Bleus
se sont naturellement engouffrés. Le
« facteur X » venu de France VII termine la rencontre en ayant vaincu
cinq défenseurs et réalisé deux fran-
Bleus voulaient jouer debout, les Transalpins
ont défendu de la même façon, bloquant à
plusieurs reprises le porteur de balle. Par
deux fois (4e et 20e), Wenceslas Lauret s’est
retrouvé dans l’étau du « choke tackle ». Et
faute d’un soutien prompt à s’adapter, il a perdu le ballon.
Pour la même raison, les Bleus se sont parfois révélés défaillants dans les zones de
combat au sol. Là encore, c’est assurément
en raison d’un soutien placé le plus souvent pour recevoir une passe. Conséquence :
à plusieurs reprises, des joueurs sont venus déblayer presque debout ou sur le côté du regroupement. Avec une efficacité,
évidemment, toute relative.
DE LA REDISTRIBUTION OFFENSIVE
Globalement, cette difficulté rencontrée par
le XV de France, c’est le revers de la médaille d’un jeu ambitieux qui n’en est qu’à
ses balbutiements. Et pour cause. La circulation des joueurs demande à être affinée.
Pour jouer sur toute la largeur du terrain, la
répartition se doit d’être en adéquation.
Davantage de joueur sur toute la largeur,
c’est forcément moins de soutien proche
du porteur. Et quand ces soutiens s’attendent
plus à jouer qu’à assurer la conservation
par le combat, la continuité du jeu s’en
trouve altérée. « Il faudra trouver un juste
équilibre entre cette volonté excessive de jouer
sur la largeur et la nécessité d’assurer la continuité du jeu, a d’ailleurs commenté le sélectionneur Guy Novès. Il y a une notion
d’intelligence à avoir sur le terrain. Mais je vais
pouvoir bâtir là-dessus. »
Heureusement, cette volonté de faire vivre
le ballon s’est aussi concrétisée par trois
essais de belles factures. Le premier, signé
Vakatawa (14e) est notamment le résultat
d’un mouvement d’envergure avec deux
percées successives de Danty et Lauret et des
vagues qui ont balayé le terrain sur toute
la largeur. Cette volonté s’est encore mieux
manifestée sur l’essai de Chouly (33e), après
une pénalité rapidement jouée à la main
par Gaël Fickou. Sur ces deux essais, la redistribution offensive s’est clairement affichée avec deux blocs d’avants au milieu du
terrain et, systématiquement, deux troisièmes lignes dans les couloirs (Picamoles et
Lauret d’un côté ; Guirado et Chouly de l’autre). Un positionnement qui a fait la différence. Sur le premier essai, Picamoles décale Médard et Vakatawa ; sur le second,
Chouly est bien servi par Lauret. Autant
d’éléments positifs qui rassurent. À condition de ne pas occulter les fondamentaux.
Parce que jouer, c’est bien. Mais en y associant les notions de défense et de combat,
c’est encore mieux. ■
du match
chissements, soit les meilleures statistiques individuelles offensives de
la rencontre. Reste que son essai
aurait dû être refusé. Car si l’on
visionne correctement les images, on
se rend compte que l’ancien joueur
du Racing mord la ligne de touche
avec son pied. Mais ça, l’histoire ne
le retiendra pas…
Maestri, un contre
à point nommé
Avec 11 prises sur 12 lancers pour
les Français et 13 sur 15 pour les
Italiens, on peut dire que les
deux alignements ont réalisé un
match correct. Logique, si l’on considère que les deux équipes évoluaient
sur la lancée de la Coupe du monde
(six des huit avants français étaient
titulaires durant le Mondial, avec le
même entraîneur). Longtemps inefficaces au contre, les Bleus ont, en
outre, trouvé la solution au bon
moment, à l’image du deuxième
ligne Yoann Maestri qui a capté un
lancer italien importantissime (57e).
À ce moment, les Transalpins
menaient de huit points (10-18) et
les Bleus venaient de concéder une
touche dans leurs 22 mètres en raison d’une maladresse de Bonneval
sur un jeu au pied rasant de
Campagnaro. À la peine depuis le
début du match sur les ballons portés italiens, les Bleus risquaient
d’être décrochés en cas de second
essai… Mais le deuxième ligne toulousain a vu juste et sauta juste
devant Parisse, privant ses adversaires d’une munition décisive. Un vrai
tournant puisque, trois minutes plus
tard, Bonneval permettait aux Bleus
de revenir dans le match.
La discipline des Bleus
Avec seulement neuf pénalités concédées, les Bleus ont su rester en deçà
de la limite fatidique des dix fautes
au-delà desquelles il devient quasiment impossible de remporter un
match de haut niveau. Et encore…
Ce score aurait dû être inférieur si
certains joueurs, comme Eddy Ben
Arous ou Uini Atonio (auteur de deux
fautes coup sur coup qui permirent un
temps aux Italiens de prendre l’avantage) s’étaient montrés plus rigoureux. Globalement, les Bleus ont été
essentiellement sanctionnés dans les
zones de ruck, secteur dans lequel ils
ont clairement failli pour deux raisons : l’apprentissage de la nouvelle
organisation offensive ne devant pas
masquer un certain manque d’agressivité et de rigueur dans les attitudes
au déblayage.
Deux pénalités
bien dynamisées
Au-delà d’un jeu de ligne plus ambitieux, c’est sûrement l’autre marque
de la patte de Guy Novès : par deux
fois, les Bleus ont dynamisé « à la
toulousaine » le jeu par des pénalités jouées rapidement à la main.
D’ailleurs, ce sont deux Stadistes qui
ont pris ces initiatives : Sébastien
Bezy en début de rencontre puis
Gaël Fickou à la demi-heure de jeu.
Un choix judicieux de la part du centre puisque quelques instants plus
tard, Damien Chouly plongeait dans
l’en-but italien. S. V. ■
XV de France La technique 9
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
L’interview
JEAN-FRÉDÉRIC DUBOIS - ENTRAÎNEUR DES TROIS-QUARTS SATISFAIT DE VOIR SON ÉQUIPE CHERCHER À EXPLOITER UN GRAND NOMBRE DE BALLONS ET DE LIRE
LES SITUATIONS DE JEU, IL N’EN DEMEURE PAS MOINS LUCIDE ET AVOUE QUE LE JEU FRANÇAIS A PARFOIS PEINÉ FAUTE DE SOUTIENS SUFFISAMMENT RÉACTIFS.
« Un manque de réactivité
sur les soutiens »
Propos recueillis par Arnaud BEURDELEY
[email protected]
Êtes-vous satisfait de la volonté affichée
par vos joueurs de déplacer au maximum le ballon
durant cette première rencontre ?
Oui, c’est une satisfaction. Les joueurs avaient en tête ce que
nous leur avions demandé. Certaines séquences offensives se
sont révélées très intéressantes. Des séquences sur lesquelles
nous allons pouvoir nous appuyer.
Mais comment expliquez-vous que la continuité du
jeu a parfois souffert sur certaines séquences de jeu ?
La principale explication tient dans le manque de réactivité ou
d’adaptation dans les soutiens. Parfois, les joueurs n’ont pas su
réagir à la situation de jeu proposée pour assurer la conservation du ballon, notamment dans les zones de ruck. Nous avons
parfois également manqué d’agressivité. Je pense que les
joueurs étaient vraiment portés sur le jeu. Seulement, pour être
ambitieux, il faut aussi y mettre d’autres ingrédients. Nous
avons des solutions à trouver à ce niveau-là.
Les joueurs n’ont-ils pas été trop absorbés par cette
volonté de jouer, oubliant la notion de combat
inévitable pour assurer la continuité du jeu ?
C’est une partie de l’explication. Dans notre projet, nous voulons avoir des menaces sur toute la largeur du terrain. Jouer a
été le maître mot durant toute la semaine de préparation. Les
joueurs ont beaucoup pensé à ça. Nous avons beaucoup insisté sur le fait de joueur les duels, de prendre des initiatives, de
se passer le ballon, d’exploiter tous les ballons. Évidemment,
a contrario, on a oublié, par moments, d’y mettre la notion de
combat. Mais cela me semble assez logique pour une première.
Et je n’en fais aucun reproche aux joueurs. Maintenant, il faudra, à l’avenir, mettre tous les ingrédients nécessaires à la réussite de notre projet.
La redistribution des joueurs sur toute la largeur
du terrain n’est-elle pas aussi responsable
de ce défaut de soutien dans certaines zones de jeu ?
La redistribution que l’on souhaite mettre en place nécessite inévitablement une grande réactivité. Pour l’instant, les joueurs
n’en ont pas encore pris pleinement conscience mais il va falloir qu’ils le comprennent rapidement. Car la réussite passera
par là. Mais je retiens davantage la volonté de vouloir exploiter chaque ballon et de lire les situations qui se présentent.
Cet aspect nous intéresse.
Mais n’a-t-on pas été dans l’excès inverse du jeu
pratiqué durant le dernier Mondial ?
Je ne crois pas. L’équilibre ne doit pas se trouver dans l’alternance entre jeu au pied et à la main. Pour moi, on doit le trouver dans la lecture du jeu, entre des situations favorables et
d’autres plus défavorables.
Mais un seul ballon porté à l’initiative
du XV de France : n’est-ce pas trop peu ?
C’est vrai. Là aussi, il y a un équilibre à trouver. Savoir faire le
tri entre les ballons à porter ou ceux à jouer, ce sera important.
Seulement, on a peut-être trop insisté sur le fait de jouer un
maximum de ballon. Mais c’est le genre de carence que l’on peut
gommer facilement. Cela ne me semble pas trop grave.
Seulement, n’aurait-il pas fallu, avant de jouer
sur toute la largeur du terrain, resserrer cette défense
italienne ?
Peut-être mais je pense qu’il y a d’autres moyens, pour trouver
des brèches, que de forcément resserrer une défense avec du
jeu dans l’axe. Au fur et à mesure, cela va se mettre en place.
Il faut être un peu patient avec les joueurs.
N’est-ce pas un bon avertissement, avant d’affronter
l’Irlande, de voir que vous avez été souvent contré par
une défense cherchant à bloquer le porteur de balle
debout ?
C’est clairement un paramètre à prendre en considération. Mais
je pense que pour ne pas se faire contrer de la même façon
face aux Irlandais. Il faudra savoir changer de rythme dès qu’on
rentre dans un intervalle. On a souffert de ce manque contre les
Italiens. On a bien vu que lorsque Vakatawa ou Danty l’ont fait
qu’ils n’ont pas été « coffrés ». Si on veut réussir à jouer debout,
il faut être performant dans les changements de rythme. ■
Éclairage
MALMENÉS SUR LES MAULS, FRANCHIS CINQ FOIS, LES
BLEUS ONT AFFICHÉ TROP DE LARGESSES DÉFENSIVES POUR
L’EMPORTER AUTREMENT QU’À L’ARRACHÉ. INQUIÉTANT ?
SANS DÉFENSE
Par Nicolas ZANARDI
[email protected]
S
i « PSA » a laissé un héritage lors de son mandat, c’est
bien l’incapacité du XV de France à se montrer performant aussi bien en défense qu’en attaque durant un même
match. D’où ce paradoxe : alors qu’ils désiraient marquer
une rupture avec l’ère précédente, les Bleus ont finalement commencé le Tournoi dans la continuité du précédent. La différence fondamentale résidant finalement dans le niveau de l’opposition, car il n’est pas faire offense à cette équipe
italienne que de la penser incapable d’inscrire 55 points aux Bleus,
comme les Anglais l’an dernier… Parfois séduisant en attaque (sur
les bases d’une animation offensive pas si éloignée de celle utilisée
en mars dernier à Twickenham), le XV de France a en effet encaissé trop de points faciles, comme le prouvent les cinq franchissements italiens. Et le pire, c’est que ces derniers ne se sont pas du
tout montrés réalistes à l’image de leur ailier Sarto ou du centre
Campagnaro, trop court pour aplatir juste avant la mi-temps…
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LA DÉFENSE DES PORTÉS À REVOIR
Des circonstances atténuantes ? Elles existent, bien sûr, à commencer par le court temps de préparation, par ailleurs essentiellement dévolu à poser les fondements du nouveau système offensif. Le problème,
c’est que cette excuse ne suffit pas à tout expliquer. Six des huit membres du pack étaient d’ailleurs titulaires lors de la dernière Coupe
du monde, ce qui pouvait laisser présager quelques automatismes. C’était
en tout cas le postulat de l’entraîneur des avants, Yannick Bru, qui avait,
à ce titre, décidé de titulariser Chouly pour remplir la fonction de
capitaine de touche. À ce titre, la défense des ballons portés (sur laquelle les Bleus ont quasi systématiquement choisi de monter au
contre) s’est avérée totalement inquiétante, qui plus est avant de
rencontrer l’Irlande. Heureusement que leurs prises de risques furent finalement récompensées par le ballon volé par Maestri à la 57e
(probablement le tournant du match, lire ci-contre) car sinon, le bilan aurait très bien pu s’avérer plus lourd encore…
$YHF 6W<RUUH ÃD YD IRUW WUÄV IRUW 0RUJDQ 3DUUD
AU PRÈS, DUSAUTOIR A MANQUÉ
VW\RUUHFRP
Quant à la défense dans sa globalité ? Là encore, le manque d’automatismes entre Fickou et Danty (à qui Campagnaro a causé des misères), ainsi qu’entre Plisson et sa troisième ligne (où Canna s’est
engouffré à plusieurs reprises) ou dans un troisième rideau expérimental constituent autant d’arguments recevables. Mais ce que l’on
pardonne moins aux Bleus, c’est une certaine passivité dans la circulation autour des rucks et des montées bien trop lentes. L’essai
italien inscrit en début de seconde période se trouve à ce titre révélateur, puisque les Transalpins ont réussi à remonter pas moins de
soixante-dix mètres après un renvoi. Une action qui mit en lumière
plusieurs erreurs (dont une naïveté de Camara sur une croisée), au
point de voir Canna conclure l’action dans un boulevard au ras d’un
ruck ! Clairement, dans ce secteur, l’absence de Dusautoir s’est fait
ressentir, son successeur, Wenceslas Lauret manquant pas mois de
quatre plaquages quand Maestri s’est montré en deçà de son habituel rendement (trois échecs). À tel point que c’est le talonneur
Guilhem Guirado qui pointe premier au décompte final. Des chiffres qui soulignent bien l’ampleur du problème… C’est, en effet, en
enchaînant les temps de jeu au près que les Irlandais avaient imposé leur rugby en quart de finale du Mondial et il n’y a aucune raison
de penser que ceux-ci procèdent différemment ce week-end. Mission
impossible ? Certainement pas. D’ailleurs, notre petit doigt nous susurre que face au XV du Trèfle, la défense des Bleus sera prête. Au
détriment de son attaque ? C’est là que se mesureront, pour tout
dire, les progrès réels réalisés par rapport à l’ère Saint-André… ■
10 France - Italie Le jeu et les joueurs
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
Les avants
DAMIEN CHOULY - TROISIÈME LIGNE DU XV
DE FRANCE DÉCEVANT DEPUIS PLUSIEURS MOIS,
LE CLERMONTOIS A RETROUVÉ UN PEU DE CET ALLANT
QUI AVAIT FAIT DE LUI UN TITULAIRE EN BLEU.
GUILHEM GUIRADO - CAPITAINE DU XV DE FRANCE QUELQUE PEU ENGOURDI PAR LE POIDS DES
RESPONSABILITÉS, GUILHEM GUIRADO FUT MOINS PRÉSENT QU’À L’HABITUDE. AUTOPSIE D’UNE GRANDE PREMIÈRE.
LES COMBATS
ET REVOILÀ
CHOULY
DU CHEF
«
a première fois est toujours la plus difficile, assure
Pascal Papé, capitaine des Bleus aux prémices du
mandat Saint-André. Mener le XV de France n’a rien
à voir avec le fait de mener un club. En sélection, il
faut penser à tout un tas de trucs assez parasitaires, en fait… » Pour son baptême du feu, Guilhem
Guirado a dû composer avec le
discours d’avant match, le mano à mano avec l’Irlandais JP
Doyle, le face-à-face avec la cinquantaine de journalistes attendant, la plume au vent, que
l’un des deux plus hauts dignitaires du rugby français ne délivre la sainte parole. Verdict ?
On jurerait aujourd’hui que le
poids des responsabilités a quelque peu gêné Guirado, sur le
terrain. Moins perforant qu’à
l’habitude ? Moins fort dans les
duels qu’il ne le fut sous les ordres du Goret, à l’époque où il
n’était qu’un lieutenant de
Dusautoir ? Probablement. Papé
enchaîne : « Guilhem n’a pas fait
un grand match mais il n’a pas été
mauvais, non plus. Il a peut-être
moins avancé qu’à l’accoutumée
mais termine la rencontre comme
meilleur défenseur du match
(treize plaquages, N.D.L.R.), avec
également un très bon pourcentage de réussite au lancer. Sa copie est loin d’être dégueulasse. »
La performance sportive est importante. Celle qui suit l’est tout autant. Et sur l’aspect « VRP » du
poste, le capitaine du XV de France possède encore une marge de
progression importante. D’un naturel mesuré, taiseux, Guilhem
Guirado ne goûte que fort peu à l’exercice de la conférence de
presse, laquelle incarne pourtant le premier reflet de l’aprèsmatch, le point culminant des interrogations de plusieurs millions
Numéro 8
PICAMOLES, LE CRÈVE-CŒUR
été sur courant alternatif et n’a pas
tenu toutes ses promesses. Le flanker a effectué un démarrage intéressant avant de baisser le pied en fin
de première période. Il a tenté en
vain de contrer le lancer italien sur
ses cinq mètres, fragilisant ainsi la
défense des Bleus, impuissante sur
le groupé transalpin. Il a montré un
soupçon de justesse technique en
servant Damien Chouly dans le bon
tempo sur le deuxième essai tricolore. On escomptait tout de même un
abattage supérieur de sa part.
CASQUE D’OR CROIT EN LUI
Le jour où Guy Novès s’est mis en quête d’un bras droit, il aurait
log iq ue me nt i nt e r r o g é
Yannick Bru et spontanément, l’entraîneur des avants
aurait alors désigné Guirado,
leader par l’exemple d’une
génération blessée. Morgan
Parra avait-il été jugé trop
individualiste ? Pas assez
performant comme joueur ?
Yoann Maestri pas toujours
irréprochable ? La grande
précarité du statut de Damien
Chouly en équipe de France
aurait-elle pu supporter une
si soudaine promotion ?
Autant de questions qui restent encore en suspend.
Toujours est-il qu’au moment où il fut officialisé par
l’ancien manager toulousain,
le choix de Guilhem Guirado
ne souffrit de la moindre contestation. « La grandeur d’un
capitaine ne vaut que par le
crédit que lui accordent les
quatorze autres, explique
Jean-Pierre Rives, skipper
des Bleus dans les eighties.
Un grand capitaine doit savoir donner de son temps, de son attention et, surtout, de son énergie. Guilhem Guirado est généreux, altruiste et écouté. Cela se voit,
cela se sent. Vous savez, on ne peut condamner quelqu’un sur une
première. Quand je fus nommé, je n’étais même pas capitaine de
moi-même. Il m’a fallu du temps pour appréhender ce rôle. Et ce
temps, on me l’a accordé… » ■
Le Tournoi des 6 Nations 2016 a commencé de la pire des manières pour
Louis Picamoles : le numéro 8 a dû quitter ses partenaires, visiblement touché
à un genou. Le Toulousain avait auparavant été « coffré » sur une charge (6e) et
avait servi de relais sur l’essai de
Vakatawa. Remplacé par Yacouba
Camara à la 16e. Le Toulousain s’est
beaucoup démené, en défense comme
en attaque. Sa couverture de terrain
constitue un atout certain comme l’a
montré sa défense sur Parisse, amenant la pénalité de la victoire (76e).
Troisième ligne aile
CHOULY S’EST ACTIVÉ
Au quart d’heure de jeu, le troisième
ligne aile, Damien Chouly, a glissé en
numéro 8 pour compenser la blessure
de Louis Picamoles. À son crédit, on
retiendra cet essai inscrit en coin et
des charges intéressantes. Mais il
n’aura pas su compenser la perte de
Louis Picamoles en termes de puissance. Capitaine de touche, il a été sollicité mais n’a pas su trouver la parade
à l’alignement transalpin. Son en-avant
sous une chandelle (50e) sera resté
sans graves conséquences.
LAURET, PROMESSES
À MOITIÉ TENUES
Attendu comme le troisième ligne à
tout faire des Bleus, le Racingman a
MAESTRI LOIN DE SON NIVEAU
Yoann Maestri a livré une prestation
très éloignée de ses standards et des
attentes du niveau international. Le
deuxième ligne toulousain a manqué
trois plaquages et n’a pas apporté son
impact physique dans les zones proches. On l’a souvent cherché du regard
à l’heure où les deux équipes ferraillaient. Il a semblé plus présent au
cours de la seconde période avec,
notamment, ce ballon volé en touche
sur une situation chaude au plus fort de
la domination italienne (58e).
Talonneur
GUIRADO, BAPTÊME MITIGÉ
Le premier capitanat de Guilhem
Guirado ne restera pas dans les
annales. Le talonneur n’est pas
apparu saignant en attaque. Le poids
de la responsabilité a-t-il pesé sur
ses épaules à ce niveau ? Raffûté
par Campagnaro sur sa première
intervention, le Toulonnais n’en a
pas moins conservé son abattage
défensif avec quinze plaquages. En
L’ANCIEN DU PACK
Parmi les qualités qui ressortent enfin, après deux ans d’insuffisances, il y a cette expérience, précieuse à ce niveau de compétition.
Guy Novès avait prévenu : s’il s’attache les services d’une génération émergente, il ne fera pas n’importe quoi. Au coup d’envoi, Chouly
était le seul trentenaire de cette équipe de France et comptait parmi les plus expérimentés de la bleusaille du jour (37 sélections).
« Damien n’est peut-être pas le capitaine idoine lorsqu’il s’agit de pousser une gueulante mais demandez à n’importe qui dans le vestiaire :
« Avec quel coéquipier voudriez-vous partir en vacances ? » 80 %
vous répondront Damien Chouly », confiait un Clermontois cet hiver,
quand le capitanat du troisième ligne en Auvergne fut questionné.
Revigoré, régénéré par une plage de repos après deux années marathon, Chouly retrouve aussi de l’allant sur le terrain. Pour preuve,
il a régulièrement avancé aux impacts face aux Italiens, samedi. Pas
une question de masse, juste une question de vitesse aux impacts. Pour
cela, il faut de la fraîcheur. Et Chouly, exception faite d’une réception totalement ratée sous une chandelle en seconde période, a enfin séduit. ■
Les stats
PÉNALITÉS CONCÉDÉES ●
touche, il s’est tout de même montré
précis, avec une seule perte de
balle, non imputable à son lancer.
BALLONS GRATTÉS ●
Piliers
PLAQUAGES RATÉS ●
BEN AROUS TROP DISCRET
PLAQUAGES RÉUSSIS ●
PASSES APRÈS CONTACT ●
PASSES ●
DÉFENSEURS BATTUS ●
FRANCHISSEMENTS ●
Deuxième ligne
JEDRASIAK, DECRESCENDO
Le Clermontois a réalisé une première période prometteuse : il a
assumé ses responsabilités en touche, a avancé à l’impact et, après un
petit pêché de gourmandise, est parvenu à transmettre après contact sur
le premier essai. Un de ses trois offloads de l’après-midi. En deuxième
période, il est apparu moins en vue,
pêchant physiquement.
I
l fallait voir les réactions des supporters de l’équipe de France,
sur les réseaux sociaux par exemple, à l’annonce de la composition de l’équipe de France jeudi dernier. Beaucoup de satisfactions mêlant l’émergence de nouvelles têtes, l’arrivée aux commandes d’une icône du rugby français et ce nouveau départ,
jamais promis mais tant espéré. Et puis, il y avait ce grief, presque immuable. « Chouly titulaire, par contre, je ne comprends pas. » Le
troisième ligne clermontois, depuis plusieurs mois, en a pris plein la
tête. Entre l’incarnation d’un mandant siglé « PSA » à mourir d’ennui, dont il avait disputé 33 des 45 matchs et ses propres manques dans
un jeu de casse briques qui ne lui ressemblait pas. « Damien compte parmi les garçons qui ont joué le plus de matchs de la saison, chez nous
l’an dernier. Et nous sommes le club qui a joué le plus de matchs en
Europe. Faites les comptes », défendait, tant bien que mal, Franck
Azéma, au retour de son capitaine de ce Mondial anglais définitivement honni. Le Clermontois relève lentement la tête. Soyons honnêtes : si Alexandre Flanquart avait été jugé capable d’assumer soixante
minutes de temps de jeu à l’international, Chouly n’aurait certainement pas débuté la rencontre, samedi. Ainsi va la vie et les obligations
de la touche, dont il fut un capitaine efficace. « Si d’autres sont meilleurs
que lui en son absence, il attendra son tour. Son bonheur peut aussi
faire le bonheur des autres. C’est chouette, non ? », s’amusait Guy
Novès, en janvier, dans nos colonnes, à propos de Bernard Le Roux
dont le mariage se heurtait avec cette première rencontre du Tournoi
des 6 Nations. Chez Chouly, on trouve un peu de cela.
de téléspectateurs. Laconique, parfois las, le talonneur du RCT
éprouve encore certaines difficultés à prendre du recul sur ce
combat de quatre-vingts minutes qu’il vient tout juste de livrer : « Ce
n’est pas évident, poursuit Papé. Il m’avait fallu du temps pour appréhender cet exercice-là. Le mieux, c’est de rester naturel, de parler comme on cause dans la vie de tous les jours… »
COURSES ●
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FRANCE
Picamoles
Chouly
Lauret
Maestri
Jedrasiak
Slimani
Guirado
Ben Arous
Chat
Atonio
Poirot
Flanquart
Camara
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ITALIE
Parisse
Zanni
Minto
Fuser
Biagi
Cittadini
Gega
Lovotti
Giazzon
Zanusso
Castrogiovanni
Bernabo
van Schalkwyk
Étoiles
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Le pilier gauche a peut-être livré sa
plus mauvaise prestation en Bleu. Le
Racingman, d’ordinaire hyperactif, est
resté discret dans le jeu et a clairement
subi en mêlée face à Cittadini, avec
deux pénalités concédées. Jeff Poirot,
entré à la 50e, a mieux tenu son rang.
Sa faute évitable à la 70e minute sur
une zone plaqueur-plaqué a mis les
Bleus en difficulté. Il a tout de même
répondu présent lors des dernières
épreuves de force.
SLIMANI EN DIFFICULTÉ
Solide sur les premières épreuves de
force, Rabah Slimani a progressivement
décliné, au point d’être pénalisé en
début de seconde période sur une
mêlée dans ses 22 mètres. Faute convertie en points par Cana. Son activité
dans le jeu reste trop limitée. Uini
Atonio, entré à la 50e, a tenté d’apporter sa puissance, sans succès. Sifflé un
peu sévèrement sur une tentative de
contre-ruck, il aurait pu précipiter la
chute des Tricolores (74e). ■
L
Par Marc DUZAN, envoyé spécial
[email protected]
Par Léo FAURE, envoyé spécial
[email protected]
!+0 )" !/" !2
+0 /&-1&,+0Ǿ /Ć$)"*"+1Ǿ -/&5Ǿ '2/6 02/
“ ǖǚ Y
France - Italie Le jeu et les joueurs 11
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
Les trois-quarts
JONATHAN DANTY - CENTRE DU XV DE FRANCE POUR SA PREMIÈRE
EN BLEU, LE TROIS-QUARTS PARISIEN A CONFIRMÉ TOUS LES ESPOIRS
PLACÉS EN LUI. IL SAVOURAIT.
LES PROMESSES
DE DANTY
I
Par Léo FAURE, envoyé spécial
[email protected]
ls sont rares, aujourd’hui, ces
joueurs qui assument clairement
l e u r s e nv i e s d e m a i l l o t b l e u .
Jonathan Danty, à l’honnêteté touchante, tenait pourtant ce discours
cet été : « Bien sûr que cela a été
une déception de ne pas voir mon nom sur
la liste, en mai dernier lors de la divulgation du groupe retenu pour préparer la
Coupe du monde. J’ai regardé l’annonce,
j’espérais. Vous savez comment ça marche : quand votre nom commence à être
cité un peu partout, vous vous mettez à y
croire. » Las. Le trois-quarts centre parisien n’a eu droit qu’à la liste cachée.
« C’est un peu bizarre comme situation.
D’un côté, je sais que je dois me tenir prêt.
De l’autre, je sais que si on fait mon bonheur en m’appelant, c’est qu’un autre aura connu un malheur », nous confia Danty
entre deux morceaux de bœuf, dans la
folie douce d’une tournée argentine avec
les Barbarians qu’il vécut pleinement.
Mieux qu’un lot de consolation.
UN AVENIR… EN PRO D2
Depuis samedi, « Fatou » (comme l’a surnommé Jules Plisson) est enfin un international. Un vrai. Un dur. « Quand
j’étais au pôle France, à Marcoussis, on
voyait l’équipe de France s’entraîner sur
le terrain d’à côté. Ça donnait envie, mais
je pensais que ce ne serait jamais pour
moi », concédait en semaine l’intéressé.
Le soir du match, en marge de ce banquet
des grandes premières, Danty ne cachait
plus sa fierté. Parmi les bleus des Bleus,
il fut celui qui garda le plus longtemps sa
cape vissée sur le crâne. Il bichait, regardait tout le décorum féerique du Grand
Hôtel avec les yeux de la fascination et
goûtait un peu plus à son destin, finalement si radieux pour quelqu’un qui
envisageait, il y a deux ans, de signer en
Pro D2. « Je n’existais pas au Stade français. Tout ce qui m’intéressait, c’était de
trouver du temps de jeu. J’y ai vraiment
pensé. Mais Gonzalo (Quesada, N.D.L.R.)
Arrières
MÉDARD PAS ASSEZ INCISIF
Maxime Médard a alterné le bon et
le moins bon. D’abord battu sous un
ballon haut par Sarto (6e) dans ses
22 mètres, ce qui a offert une occasion d’essai aux Italiens, il s’est bien
repris avec plusieurs fulgurances
rassurantes : un ballon poursuivi au
pied dans le camp adverse (10e), un
défenseur fixé et une passe décisive
pour Vakatawa sur l’essai de ce dernier (15e) ou une opportunité transalpine sauvée grâce à une belle couverture (25e). Mais l’arrière toulousain, même si son pied gauche s’est
avéré précieux, a manqué d’alternance par moments et ne s’est pas
montré assez incisif sur le plan
offensif. Il doit faire mieux.
Remplacé par Jean-Marc Doussain
(78e), placé à l’ouverture et qui s’est
contenté de défendre.
Ailiers
LA PROMESSE VAKATAWA
C’était un pari. Il est globalement
est arrivé au club. » Et alors ? « Gonza
raconte souvent cette anecdote : il dit que,
quand il est arrivé au club, la première
personne qu’il a appelée n’est pas Julien
Dupuy, Sergio Parisse ou Pascal Papé. Il
a commencé par appeler Jonathan Danty,
pour lui dire de ne pas partir… Son discours m’a plu et m’a convaincu. J’ai eu
confiance. Et je suis resté. » Bien lui en a
pris.
« JE NE SAIS PAS SI J’AI ÉTÉ BON »
Entre le fromage et le dessert, Danty sortait prendre l’air sur la rue Scribe, adossée à l’opéra Garnier et à deux pas du
boulevard Haussman où les touristes du
monde entier viennent, le jour, fracasser leur PEL. Chemise blanche impeccable et nœud pap’ajusté, le Parisien avait
de l’allure. « Vous avez vu, c’est la classe,
non ? » Danty se lançait alors dans une
analyse très hypothétique de son match.
« Je ne sais pas si j’ai été bon. Je n’ai pas
de référence, pas de repères au niveau international. J’ai du mal à me rendre compte. » On va donc répondre pour lui. Pour
sa première en Bleu, Danty a effectivement été à son avantage. Le Parisien est
plus complet qu’on veut bien le dire, allonge une passe quand le jeu le réclame,
sait travailler un défenseur autrement
que par du défi physique bête et méchant et décale Bonneval sur l’essai qui
relance la France. « C’est vrai, il y a eu
ça qui n’était pas mal. » Pas mal ? Qu’il se
rassure. S’il réédite ce genre de sucreries
tous les week-ends, Danty verra d’autres matchs en bleu. Et d’autres banquets. ■
Jonathan Danty a réalisé une belle
prestation contre l’Italie. Il a montré un
profil très complet. De bon augure pour
la suite.
réussi. Virimi Vakatawa a répondu
aux espoirs placés en lui sur le
registre offensif. C’est lui qui, dès la
15e, a inscrit le premier essai de la
rencontre en coin, après avoir crocheté l’ultime défenseur. Quelques
minutes plus tard, il a gratifié le
public du Stade de France d’une nouvelle fulgurance en prenant sur le
dessus sur deux adversaires avant
de passer les bras pour mettre
Médard dans l’intervalle (18e). S’il a
été l’auteur de quelques failles
défensives, comme à la 25e quand il
a raté un ballon dans son en-but
sans conséquence, il a participé à
débloquer la situation française en
faisant voler en éclats la muraille
italienne sur l’attaque qui a terminé
par l’essai de Bonneval (59e). Ce dernier, qui n’a pas traversé un match
homogène. D’abord en difficulté
durant la première heure de jeu,
jusqu’à cafouiller un ballon qui
aurait pu coûter cher (57e), c’est lui
qui a relancé les espoirs en inscrivant le troisième essai des Bleus en
coin (60e), malgré le retour défensif
de Canna. Huit minutes plus tard, il a
montré son autorité en s’imposant
dans les airs sous un ballon chaud.
Centres
DANTY-FICKOU, DUO D’AVENIR
Quelques satisfactions à retenir au
centre de l’attaque même s’il est en
droit d’en attendre davantage.
Jonathan Danty s’est fait remarquer
en cassant des plaquages d’emblée
et en jouant juste. Ceci notamment
sur le premier essai français, sur
lequel il a touché trois fois le ballon
en amont sur la même action (14e).
C’est encore lui qui a fixé deux
défenseurs pour décaler Bonneval
sur l’essai de l’ailier parisien (60e). Il
a toutefois été trop timide, à l’instar
de son compère Gaël Fickou. À son
actif, il a toujours avancé dans l’axe
Les stats
PÉNALITÉS CONCÉDÉES ●
BALLONS GRATTÉS ●
PLAQUAGES RATÉS ●
PLAQUAGES RÉUSSIS ●
PASSES APRÈS CONTACT ●
PASSES ●
quand il était sollicité et a surtout
joué rapidement la pénalité à la
main avant de trouver un intervalle
sur l’essai de Chouly (33e). Remplacé
par Maxime Mermoz (57e), lequel a
amené de la continuité dans le jeu, à
commencer par la séquence qui a
fini par l’essai de Bonneval (60e). Il
s’est également montré agressif sur
sa défense.
patron de ce XV de France. Plus juste
dans l’animation, il a également
repris la charge du but à un Bezy en
échec. Résultat : trois sur trois (60e,
69e et 76e), dont une dernière pénalité des cinquante mètres en coin.
Preuve de caractère.
Demis de mêlée
BEZY BROUILLON
Ouvreurs
PLISSON DÉCISIF
DÉFENSEURS BATTUS ●
FRANCHISSEMENTS ●
COURSES ●
15
14
13
12
11
10
9
21
22
23
FRANCE
Médard
Bonneval
Fickou
Danty
Vakatawa
Plisson
Bezy
Machenaud
Doussain
Mermoz
15
14
13
12
11
10
9
21
22
23
ITALIE
Odiete
Sarto
Campagnaro
Garcia
Bellini
Canna
Gori
Palazzani
Haimona
McLean
Étoiles
★
★
★★
★★
★★★
★★★
★★
★★
★★★
★★
★★
★★
★
★
18
10
6
9
11
2
8
1
0
1
1
1
0
0
2
1
1
0
0
0
5
1
2
1
5
0
1
0
0
0
9
4
5
8
4
39
69
2
0
2
4
1
0
1
1
1
2
0
0
0
0
3
7
2
4
3
0
2
1
2
0
1
0
0
0
0
2
0
0
0
0
1
0
0
1
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
4
7
6
6
8
7
5
0
6
2
0
1
3
1
0
1
0
0
0
0
0
1
4
0
3
1
0
0
1
0
1
0
4
2
6
20
65
0
0
4
0
0
1
1
1
1
2
0
0
0
0
1
8
8
5
6
7
0
0
0
0
0
3
1
1
1
0
0
0
0
0
0
2
0
1
0
0
0
0
0
0
1
1
1
1
0
0
0
0
0
Malgré une première mi-temps décevante, Jules Plisson est parvenu à
relever en tête après la pause. Car,
jusque-là, ce sont davantage ses
errements défensifs qui avaient marqué puisque les Italiens ont percé
plusieurs fois dans sa zone. Mais,
derrière une magnifique inspiration
avec un jeu au pied par-dessus qu’il
a lui-même récupéré sur la ligne
médiane (52e), l’ouvreur s’est mué en
Sébastien Bezy, promu buteur du XV
de France, a connu des débuts internationaux très mitigés. Pas forcément mis en confiance pour ses deux
coups de pied ratés d’entrée (une
pénalité à la 13e puis une transformation deux minutes plus tard), il
s’est montré trop brouillon dans
l’animation malgré une volonté constante d’accélérer le rythme. Après
son troisième échec face aux barres
(34e), il a laissé cette responsabilité
à Jules Plisson. À noter tout de
même son précieux jeu au pied
d’occupation dans le deuxième acte.
Remplacé par Maxime Machenaud
(69e), qui effectuait son retour chez
les Bleus. ■
12 France - Italie Les coulisses
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
En bref…
BONNEVAL AU COMPLET
Hugo Bonneval n’était pas seul, samedi
au Stade de France, son père, Erik (18
sélections en Bleu de 1984 à 1988)
était présent pour les débuts du XV de
France sous l’ère Novès. Il était accompagné de son propre père, ancien pilier
du TOEC et d’Arthur, son autre fils.
Les nouveaux internationaux, Jefferson Poirot, Virimi Vakatawa, Jonathan Danty, Paul Jedrasiak, Sébastien
Bezy et Yacouba Camara, ont reçu leur cape de Pierre Camou. Chaleureuse empoignade entre les capitaines
Sergio Parisse et Guilhem Guirado sous les yeux de Guy Novès.
Magazine
DANS LA PLUS PURE TRADITION, LA FFR A ORGANISÉ LE BANQUET D’APRÈS-MATCH
AU GRAND HÔTEL DE PARIS, OÙ A SOUFFLÉ UN VÉRITABLE COUP DE JEUNE.
COUP DE JEUNE
SUR LE BANQUET
L
Par Arnaud BEURDELEY, envoyé spécial
[email protected]
a première de Guy Novès valait bien
un retour du banquet d’après-match
au Grand Hôtel, dans le très chic quartier de l’Opéra de Paris. Dans la grande
salle de réception au décor empire, sous
les lustres « grand siècle » et une lumière tamisée, l’ambiance tranchait. Malgré une
courte victoire, les Bleus ont dignement fêté leur
entrée dans la compétition. Au milieu d’un repas concocté par le chef Yves Camdeborde où le filet de
bœuf façon Rossini, gâteau Dauphinois, petits champignons et châtaignes a fait sensation, une large
place a été faite à la jeunesse. Les Bleus ont honoré les nouveaux capés. À l’appel du président de
la FFR Pierre Camou, Sébastien Bezy, Yacouba
Camara, Jonathan Danty et Paul Jedrasiak se sont,
tour à tour, levés pour recevoir leur cape, sous les
applaudissements nourris d’une assistance prompte
à s’enflammer. Mais le patron de la Fédération s’est
offert une petite sortie qui n’est pas passée inaperçue à l’instant d’appeler le dernier néo-international - en l’occurrence Virimi Vakatawa - pour
souligner combien la FFR avait l’intention de ne
pas baisser la garde dans le rapport de force avec
la Ligue nationale de rugby. « Sachez, Messieurs les
présidents de clubs, que la FFR peut être aussi employeur de joueur », a lancé Camou, provoquant rires et sourires chez les convives.
UN VENT DE FRAÎCHEUR
Pour son premier discours, le capitaine Guilhem
Guirado s’est montré, lui, bien moins volubile
que le président de la FFR, mais il n’a pas oublié
de souligner son plaisir d’avoir honoré son premier capitanat face à l’Italie, entraîné par Jacques
Brunel avec qui il a été sacré champion de France
à l’Usap. Le talonneur du RCT s’est tout même
aventuré à remercier JP Doyle, l’arbitre de la rencontre, dans la langue de Shakespeare, ajoutant
avec un brin de malice : « Ce sont mes premiers mots
en anglais. » Mais le ton de la soirée était donné.
Aux tables des joueurs, Sébastien Bézy, Virimi
Vakatawa et Jonathan Danty supportaient un peu
moins bien le bizutage alcoolisé imposé par les anciens que l’imposant deuxième ligne Paul Jedraziak.
Forcément, l’humeur guillerette de la soirée virait
rapidement à l’humour potache… Mais la tonalité de la soirée restait légère et chaleureuse.
Comme si une petite brise de fraîcheur était venue s’abattre sur la nouvelle génération du XV
de France. ■
ARISTIDE BARRAUD
A TOUCHÉ LES BLEUS
L’ancien demi d’ouverture du Stade
français et de Massy Alexis Barraud
(26 ans) fut gravement touché lors des
attentats du 13 novembre dernier.
Aujourd’hui licencié dans le club de
Mogliano (Italie), Barraud était présent
au Stade de France, samedi après-midi.
Peu après la rencontre, le demi de
mêlée des Bleus Sébastien Bézy expliquait : « C’était une rencontre assez
spéciale, le match d’après France
Allemagne… Oui, on a tous pensé à ce
qui s’était passé le 13 novembre à
Saint-Denis. Voir Alexis Barraud en
béquilles, dans les couloirs du Stade de
France, m’a fait quelque chose… »
QUAND MACHENAUD RACONTE
DEUX MINUTES DE FOLIE
Les deux dernières minutes de ce
France - Italie furent en tout point épiques. Maxime Machenaud, entré en jeu
à la 69e minute en lieu et place de
Sébastien Bézy, raconte : « Les Italiens
n’étaient qu’à deux points de nous. Ils
cherchaient la faute, enchaînaient les
pick and go au près. Moi, je gueulais,
j’appelais mes coéquipiers pour qu’ils
viennent dans cette zone. Je savais que
le jeu ne se déplacerait pas sur les
extérieurs. Et puis, lorsque Sergio
Parisse a tenté le drop, je me suis dit :
« Mais il est fou, ou quoi ? »
Remarquez, il aurait pu devenir un
héros national… »
FRANCE- SAMOA À TOULOUSE ?
Le 12 novembre prochain, le XV de
France affrontera les Samoa pour la traditionnelle tournée d’automne. Mais où
se disputera donc cette rencontre ? À
l’heure actuelle, le bureau fédéral étudie trois possibilités. Si l’option du
Stade de France serait la plus avantageuse financièrement (la location de
l’enceinte dionysienne est prévue sur
différentes dates au sein d’un seul et
même contrat annuel), les dirigeants de
la FFR craignent aussi qu’un stade à
moitié vide ne fasse mauvaise impression sur le grand public. Dès lors, la
fédération réfléchit à deux opportunités.
La première pourrait envoyer les Bleus
à Nice, à l’Allianz Rivera (35 000 spectateurs). La seconde, la plus probable,
délocaliserait les Bleus au Stadium de
Toulouse (32 000 places assises).
Rappelons enfin que la dernière fois
que le XV de France a disputé un match
au Stadium, c’était en novembre 2009
face aux Springboks (victoire 20 à 13).
Insolite
HOLLANDE
VOTE GERMAIN
I
nvité à livrer son sentiment sur la partie par nos
c o n f r è r e s d e Fr a n c e
Télévisions à la mi-temps
du match contre l’Italie,
le Président de la
République François Hollande
a montré que, parmi les 60 millions de sélectionneurs du pays,
il n’est certainement pas le dernier… « D’abord, c’est une jeune
équipe, il faut qu’elle se rôde, a
rappelé Hollande. Mais j’ai aussi vu que nos buteurs avaient
quelques difficultés à marquer.
Vous savez qu’il y a à Brive un
excellent buteur, mais je ne veux
pas en rajouter… » Une allusion évidente aux trois échecs
de Sébastien Bezy face aux perches, mais surtout au buteur du
CABCL Gaëtan Germain, souvent évoqué mais encore jamais sélectionné en équipe de
France. L’appel du pied présidentiel sera-t-il entendu par
Guy Novès ? L’histoire montre
en tout cas que des précédents
existent. Lors de la finale 1989,
les chevauchées de Denis
Charvet avaient ainsi beaucoup
plu à François Mitterrand, lequel s’enquit alors auprès
d’Albert Ferrasse des raisons
de sa non-sélection pour la tournée à suivre en NouvelleZélande. « C’est une erreur, lui
répondit alors le patron de la
FFR. Il part demain matin. » Un
autre exemple, plus ancien remonte à l’année 1969 lorsqu’après dix défaites de rang,
Georges Pompidou réclama le
retour de Walter Spanghero,
immédiatement rappelé en Bleu
avec le rôle de capitaine. Mais
il est vrai qu’alors Pompidou
n’était pas Président, mais simple candidat à l’élection dont
le premier tour se déroula le
1 er juin. Si bien que, quant à
l’avenir immédiat de Gaëtan
Germain, rien n’est encore acquis, quand bien même celui-ci
peut se targuer d’un soutien de
premier choix… N. Z. ■
Ambiance
Le 16e homme a répondu présent
Quartier bouclé depuis 12 h 30, déploiement des forces de police exceptionnel.
Partout des hommes en armes, et des fouilles à répétition pour contrôler la moindre
entrée de véhicule ou même de piéton dans un périmètre de sécurité élargi.
Bienvenue au Stade de France, version Fort Knox. Devant les grilles encore closes,
des files d’attente sous un ciel encore nuageux. Dispositif de sécurité impressionnant. Des véhicules des forces de l’ordre en file indienne tout autour du parvis du
stade et trois cents hommes déployés, soit trois fois plus qu’à l’accoutumée. Ce
France - Italie n’était pas un match comme un autre. Et la présence de François
Hollande, le Président de la République, le confirmait. Il était 14 h 06 quand
Guilhem Guirado, en survêtement, est entré sur la pelouse du Stade de France,
suivi de ses coéquipiers. Quelques pas pour prendre possession des lieux alors que
les tribunes étaient encore bien clairsemées. Au même moment, le bus de la sélection italienne se garait dans les entrailles du stade. Fond de l’air frais, la faute à un
vent soutenu qui dégageait le ciel francilien. Soleil au coup d’envoi et tribunes finalement bien remplies. Plus de 64 000 supporters avec seulement le dernier anneau
du stade fermé pour moitié. Presque inespéré au regard d’une billetterie ralentie
par les attentats de novembre. Mais l’envie réelle de faire une fête. Une ola avant
même l’entrée des joueurs et un public prêt à bondir avec Danty. Le Parisien de
l’Italie Sergio Parisse a aimé : « L’atmosphère était normale, le public a donné de la
voix et a beaucoup soutenu l’équipe de France. Ça s’est bien passé même si tout le
monde pense encore aux attentats. C’est un souvenir terrible mais on oubliera petit
à petit. » Guy Novès aussi : « Le fait de sentir la réaction du public, qui s’est mis à
chanter La Marseillaise quand nous étions menés, c’est un signe fort de l’union
entre cette équipe et son public. J’espère que les joueurs ont ressenti cela. En tant
que sélectionneur, ce sont des moments très agréables à vivre. Le public a joué son
rôle, il était là quand nous avions besoin d’eux et on peut se dire que nous ne sommes pas seuls. »
954232
DUBOIS, NU COMME UN VER
C’est ce qu’on appelle un quiproquo.
Pour sa grande première en tant
qu’entraîneur des trois-quarts tricolores,
Jeff Dubois pensait que le smoking
censé le vêtir au banquet d’après-match
l’attendait dans les vestiaires du Stade
de France. Raté. Imaginez donc la
scène : l’ancien entraîneur du Stade
français, en caleçon-chaussettes, errant
dans le vestiaire durant de longues
minutes dans l’attente d’un pantalon.
Heureusement, l’ancien ouvreur du
Stade toulousain et du Racing trouva en
Guy Novès un sauveur. Le sélectionneur
national, d’un gabarit (presque) comparable à celui de son adjoint, l’a alors
dépanné d’un pantalon. Ouf, sauvé !
France - Italie Magazine 13
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
Virimi Vakatawa - Talent d’Or Société Générale
POUR SA PREMIÈRE SÉLECTION EN ÉQUIPE DE FRANCE, L’AILIER A BRILLÉ FACE À L’ITALIE. MAIS QUI EST-IL ? D’OÙ VIENT-IL ? SES AMIS LE RACONTENT.
À LA POURSUITE
DU DIAMANT BLEU
C
Par Marc DUZAN, envoyé spécial
[email protected]
lore ! » Très à l’aise lorsqu’il s’agit de passer les bras et, pardonneznous l’anglicisme, jouer le « offload », la star de l’équipe de France à
VII n’a pas encore la fluidité gestuelle propre à « Money Bill ». En termes d’agressivité, en revanche… « Ce qui m’épate, confiait Eddy Ben
Arous, c’est la façon dont « Viri » se métamorphose dans les vestiaires.
Lui qui est si doux, si gentil toute la semaine, devient carrément méchant sur le terrain. Et dire que vous doutiez de sa capacité à défendre… » Qui ? Nous ? Vraiment ? « C’est agaçant, tranche le manager de l’équipe de France à VII, Jean-Claude
Skrela. Quand je parle, j’ai l’impression qu’on
ne m’écoute pas : j’avais dit que Virimi était le
meilleur ailier français du moment ! Et je n’ai
jamais eu peur qu’un mec touchant quarante ballons par tournoi reste pétrifié dans un coin du
terrain ! Pour moi, il était évident qu’il se proposerait partout ! J’espère vraiment que sa réussite donnera envie aux jeunes barrés en clubs de
venir grossir les rangs du VII… »
sais ses piqûres. » Chez le papa gâteau des Fidjiens de France, « Viri »
avait trouvé du réconfort dans la lecture de la Bible, compagne de
ces soirées d’hiver où même le quintal et demi du bon Simon ne
pouvait le réchauffer. Raiwalui insiste : « Nous sommes tous religieux
et le devenons bien plus encore en vivant hors de nos frontières : quand
tes parents sont à 17 000 kilomètres, Dieu est parfois ton dernier confident… »
’était dans la nuit de samedi à dimanche, au Grand Hôtel
Opera. Il racontait, hilare, son match à quelques-uns de
ses partenaires. On s’est approché. Il a fait semblant de
ne pas nous voir. On s’est présenté. Son visage s’est alors
figé dans l’expression de terreur qui caractérise habituellement ses adversaires du cirBORDÉ PAR RABAH SLIMANI
cuit à VII. « Vous voulez parler ? » Oui. « De
Du passé proche de Vakatawa, l’émissaire de World Rugby dans le
moi ? » Oui. « Mais pourquoi ? » Au moment
Pacifique Franck Boivert n’a rien oublié : une famille de paysans
où on lui expliquait laborieusement l’objet
modestes, une humble bâtisse nichée dans l’intérieur des terres et cet
de l’interview, « Viri » se tournait, comme paenfant comme touché par la main de Dieu. « La première fois où j’ai
niqué, vers Uini Atonio et Vincent Pelo. Ne
croisé Virimi, souffle Boivert, il avait 13 ans. Déjà, il jouait pieds nus avec
trouvant alors aucun secours dans les yeux des
les adultes de son village de Naitasiri. » Simon Raiwalui raconte ausdeux autres « Iliens » du XV de France, la
si que la famille de Virimi serait fière, si elle savait ce qu’a accompli
star du VII se levait brusquement avant de
le fils prodigue. « Je ne fais pas de politique lorsque je dis que Virimi est
s’esquiver à la vitesse du son. On criait :
attaché au maillot tricolore, glisse encore Jean-Claude Skrela. Quand
« Virimi ? » Il se tournait vers nous une deril a été question d’obtenir la nationalité française, nous avons d’ailleurs
nière fois, lançant dans un regard implorant
passé un deal tous les deux. » Ce jour-là, l’ancien DTN a demandé à
L’ANTI NAKAITACI ?
et un français parfait : « Pas encore… Pas tout
Aux prémices du Tournoi, Virimi Vakatawa s’est l’ancien Racingman d’apprendre par cœur la Marseillaise et, surde suite… Je reviens ! Je vais demander au
tout, de s’exprimer à court terme dans un
déjà imposé comme la
coach ! » Il n’en a évidemment rien fait. Car
Français parfait. « L’accord a été respecté,
perle offensive que cherEddie BEN AROUS
l’ailier des Bleus est aussi déroutant dans la
poursuit l’ancien DTN. « Viri » est un bon
chait le XV de France
vie civile qu’il n’est insaisissable sur un tergarçon, honnête et droit. Sa parole est d’or. »
depuis les blessures des
Pilier du XV de France
rain de rugby. Peu avant qu’il ne s’envole
Samedi, au Grand Hôtel, Vakatawa avait
deux ailiers sur lesquels
pour Hong Kong, l’entraîneur du Racing,
pour chaperon Rabah Slimani, chargé de
comptait originellement
Laurent Labit, l’avait d’ailleurs appelé deux
veiller sur la soirée d’après-match du franJeff Dubois :Yohan Huget
fois pour l’inviter à (re) visiter les locaux du Plessis-Robinson. Et ? et Teddy Thomas. On s’enflamme, vous dites ?
co-fidjien. Comme il est de tradition en
« Il n’est jamais venu… », souriait alors ledit « Lolo », sans pour au- Oui. Et l’on n’est visiblement pas les seuls. « Il
équipe nationale, le néo-capé dut ainsi retant faire une croix sur l’homme le plus courtisé du mercato. De ce est là pour vingt ans, lâchait un élu fédéral à la
cevoir chaque verre tendu par les vieux
que l’on sait, « Viri » aurait fait, une poignée de temps plus tard, le même pause clope du banquet d’après-match, sasages du XV de France avec une dévotion
crochet intérieur à Laurent Marti, le patron de l’Union Bordeaux- medi soir. Ce mec veut tout casser, ça se voit sur
sincère. Pas bégueule, « Viri » s’est prêté au
Bègles…
jeu, faisant disparaître dans son gosier
sa gueule. Ça change… Nakaitaci a passé le
Attachant, un brin lunaire et timide à l’extrême dès lors qu’il ne sait dernier Mondial collé à la ligne de touche. » Ce
chacune des offrandes. Au moment de
pas à qui il a à faire, Vakatawa était surnommé « un Indien dans la à quoi répliquait un proche du cercle fédéral,
quitter la salle de bal, Jeff Dubois lui lanville » par ses coéquipiers du Racing à l’époque où il traînait ses guê- dans un sourire sardonique : « Pour vingt ans ?
çait, un brin inquiet : « Virimi, ce serait bien
tres dans la banlieue rouge de la Croix de Berny. Sa seule famille, T’avais déjà dit ça pour Loïc Jacquet et Fabien
que tu rentres. » Prenant visiblement son
Uini ATONIO
dans les Hauts-de-Seine, était alors constituée de Sireli Bobo et Barcella ! » Agressif, hargneux, haineux dès
rôle de tuteur très au sérieux, Rabah Slimani
Pilier du XV de France
Simon Raiwalui, aujourd’hui passé de l’autre côté du périph’pour lors qu’il prend trente mètres d’élan pour seprit alors le jeune homme par l’épaule et
grossir, sans jeu de mots, les rangs du Stade français : « Virimi a soif couer la couenne blafarde de Leonardo Sarto,
sourit à l’ancien coach du Stade français :
d’apprendre et possède un mental de fer, confie l’ancien capitaine des « Vaka t’en guerre » ne ressemble à aucun des
« Ne t’inquiète pas, Jeff. Je m’en occupe. »
Fidji. Peu de gens le savent, mais il a traversé des épreuves assez pé- ailiers fidjiens squattant les terrains du Vieux continent. Quand il Dubois insista : « Il est fragile, ramène-le. » Peu avant d’arracher
nibles après avoir quitté l’archipel. Lorsqu’il s’est brisé la jambe, peu après parle de son pote, Uini Atonio ouvre des yeux ronds comme des Vakatawa au décor cotonneux du palace, le « droitier » des Bleus se
son arrivée en France, il a ainsi passé plusieurs semaines à l’hôpital, billes : « Il est énorme, hein ? Virimi gratte des ballons au sol. Il est fendit d’un ultime sourire : « On rentrera tôt. Et je le borderai, ne t’en
la faute à de graves complications postopératoires. Le foie et les reins même capable de jouer un contre ruck ! Quand je suis arrivé en France, fais pas. » Allez viens Jeff, on sera bien, tous les trois… ■
étaient infectés. Les docteurs étaient vraiment très inquiets. Certains j’avais l’image d’un mec qui rêvait un peu sur son aile. Il n’aimait qu’atpensaient même que Virimi ne pourrait plus rejouer au rugby ! »
taquer. Le rugby à VII l’a visiblement aidé à libérer la bête. Aujourd’hui,
Si l’augure s’était vérifié, le XV de France aurait été privé de son il veut aussi faire mal à son adversaire en défense. »
plus bel attaquant pour l’ouverture du Tournoi. Oui, parce qu’on se Virimi Vakatawa avait 19 ans lorsqu’il a quitté son île sur les recomdoit d’être tout à fait clair : au Stade de France, le meilleur joueur mandations d’Ifeiremi Nadore, grand reporter au Fidji Times. « Après
français était en réalité fidjien et n’avait plus joué à XV depuis plus sa grave maladie, poursuit Simon Raiwlui, je l’ai recueilli chez moi, à
de deux ans. Étonnant, non ? « À mes yeux, soufflait Wenceslas Lauret Antony. Pendant une semaine, j’ai eu très peur pour son état de santé.
dans les entrailles du « SDF », Virimi est le Sonny Bill Williams trico- Lui aussi. Il disait d’ailleurs que ma main tremblait lorsque je lui fai-
« Ce qui m’épate,
c’est la façon
dont « Viri » se
métamorphose
dans les vestiaires. »
« Le rugby à VII l’a
visiblement aidé à
libérer la bête.
Aujourd’hui, il veut
aussi faire mal à
son adversaire en
défense. »
14 Tournoi des 6 Nations L’Italie
SERGIO PARISSE - CAPITAINE DE L’ITALIE
LE NUMÉRO 8 QUI FÊTAIT SA 115e SÉLECTION AU STADE
DE FRANCE, A ÉTÉ AU CŒUR DE NOMBREUSES POLÉMIQUES
CE WEEK-END. DROP RATÉ, BLASPHÈME ET VIDÉO.
L’analyse
Le Canna déchaîné
La saison dernière, Carlo Canna évoluait
encore en première division italienne, championnat toujours semi-professionnel. Samedi
au Stade de France, il honorait sa première
titularisation avec l’équipe d’Italie. Une progression fulgurante en seulement quelques
mois. Entre-temps, il a rejoint la province
des Zebre pour se rapprocher du haut
niveau. À 23 ans, il avait rendez-vous avec
son destin au Stade de France. Alors que
l’Italie n’a jamais vraiment trouvé de successeur à Diego Dominguez, qui a pourtant pris
sa retraite internationale en 2003, Carlo
Canna était attendu comme le messie d’une
équipe en reconstruction. Un drop dès la huitième minute, un essai au retour des vestiaires, il s’est glissé dans le costume de chef
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
d’orchestre sans trembler. Avec peu de munitions, il a surtout réussi à perturber la
défense française, offrant de bons ballons à
ses centres Michele Campagnaro et Gonzalo
Garcia qui se sont amusés dans les intervalles. L’Italie, avec son nouveau maître à jouer,
a montré un visage offensif inattendu.
Jacques Brunel a longtemps dû bricoler à ce
poste clé pendant son mandat, offrant du
temps de jeu au jeune Tommaso Allan, rappelant l’expérimenté Luciano Orquera à la
rescousse ou osant le pari du Néo-Zélandais
Kelly Haimona. À Paris, il a certainement
aidé son successeur en lançant Carlo Canna.
Pour le technicien français, c’était une évidence depuis la Coupe du monde : « Ce n’est
pas une révélation. Il était déjà rentré contre
le pays de Galles en match de préparation
du dernier Mondial et, alors qu’il n’avait
jamais joué à ce niveau-là, il nous avait claqué un drop dès ses premières minutes sur
le terrain. Il le refait ce samedi et marque
aussi un essai. Alors même s’il manque deux
coups de pied, globalement, il a été présent. » Et tant pis, si Carlo Canna, professionnel depuis septembre dernier, a peutêtre manqué de discernement en fin de rencontre. « Il aurait peut-être pu mieux gérer
en fin de match l’occupation du terrain mais
il a continué à jouer. Mais, je ne vais pas lui
reprocher parce qu’à son âge et avec son
maigre vécu, il ne peut pas être le meilleur
du monde. Mais il apprend beaucoup, et il
apprend vite. » N. A. ■
PARISSE,
LA POLÉMIQUE
Magazine
ITALIE PROMIS À L’ENFER, DONNÉS PERDANT AVANT MÊME D’ENTRER DANS L’ARÈNE, LES ITALIENS SONT PASSÉS
TOUT PRÈS D’UNE VICTOIRE HISTORIQUE AU STADE DE FRANCE.
L’HONNEUR
DES LÉGIONNAIRES
Par Nicolas AUGOT, envoyé spécial
[email protected]
T
reize absents pour débuter le
Tournoi des 6 Nations. Ça aurait dû lui porter malheur. Trop
jeune, sans expérience, l’équipe
d’Italie devait s’effriter comme
du parmesan face à la nouvelle
vague tricolore. Il n’en a rien été. Une question d’honneur pour des légionnaires passablement agacés par les commentaires entendus pendant la semaine de préparation,
certains claironnant que la Squadra Azzurra
allait se ridiculiser au Stade de France, avec
un déficit minimum de trente points. Alors
Sergio Parisse, d’un naturel enjoué et charmeur, était méconnaissable avec son regard
noir : « Tout ce qui a été dit avant le match
d’aujourd’hui, je pense que personne ne le
dira plus. Malheureusement, c’est une défaite
mais je veux retirer le positif et notamment les
belles performances des jeunes joueurs qui
n’avaient aucune expérience. » Il fallait prouver que la légion italienne n’était pas encore morte alors que certains n’hésitaient pas
à demander sa rétrogradation dans le
Tournoi B, justifiant que la Géorgie serait
aujourd’hui un adversaire plus sérieux.
Tenir le bras de fer a donc été l’obsession de
Jacques Brunel, dont la moustache a frisé
devant le manque de respect : « Nous avions
une mission avant cette rencontre : être un
adversaire difficile et montrer notre identité. Pendant tout le match, nous voulions être
au niveau de la France, que ce soit en termes
d’intensité mais aussi dans notre capacité à
lutter, dans notre capacité à leur imposer
quelque chose. Nous avons montré que nous
étions capables de le faire. »
UNE FIERTÉ RETROUVÉE
« SERGIO, POURQUOI AVEZ-VOUS BLASPHÉMÉ »
Les Italiens, à l’image de Martin Castrogiovanni, ont réussi à contrer le jeu français.
terrain et les ailiers Leonardo Sarto et le semi-professionnel de Padoue Mattia Bellini
ont su créer le danger à chaque fois qu’ils
en ont eu l’occasion. Le reste du plan de
Jacques Brunel était simple mais efficace :
« On a essayé de défendre haut, de ralentir
au maximum les attaques françaises. Et nous
avons réussi à nous créer des situations où
l’on a pu maintenir les ballons en haut pour
pouvoir les récupérer. Le but était vraiment
de ralentir les offensives adverses car on
savait que les Français voudraient jouer vite.
La France était obligée de gagner mais avec
la manière, en étant portée sur l’attaque avec
des coups francs rapidement joués, des touches rapidement jouées, des contre-attaques,
du jeu de passes dans la défense. On a réussi à en contrer une partie mais pas tout puisque l’on a pris un essai rapidement joué
même si nous étions avertis. Mais sinon, on
a réussi certaines fois à contrarier l’attaque française. » Donnant ainsi un mal de tête
à des Français rêvant de french flair. Et si
le drop de Sergio Parisse avait trouvé la
cible, le plan italien aurait pu les assommer.
Mais les Italiens ont certainement manqué leur rendez-vous avec l’histoire lors
du premier acte avec quatre occasions d’essais franches (deux en-avant de Sarto dans
les airs dont un dans l’en-but, un ballon
mal contrôlé par Bellini et un sauvetage
m i r a c u l e u x d e Va k a t awa a l o r s q u e
Campagnaro allongeait le bras pour aplatir). « En première période, nous avons eu peu
de possession, même pas 40 %, car nous
avons été beaucoup pénalisés. Malgré tout,
avec les ballons que l’on a eus, on est arrivé à se créer des occasions », regrettait
Jacques Brunel, heureux d’avoir rendu leur
fierté aux Italiens mais conscient que
l’avance italienne aurait pu être bien plus
importante au cours de ce match. Conscient
aussi que l’on aurait pu parler de triomphe et pas seulement d’honneur. ■
Pourtant alors que ses coéquipiers regardaient ce dernier ballon passer largement à gauche de la cible, Sergio Parisse était depuis le coup
d’envoi au cœur d’une polémique sur les réseaux sociaux mais aussi à la télévision. Non pas parce qu’il était aussi à l’origine de la pénalité qui a offert la victoire à la France quelques minutes plus tôt :
« J’ai pris le ballon et j’ai senti Camara qui me plaquait un peu haut. Je
me retrouve au sol mais, sur le coup, je ne sens pas que je suis tenu. Je
pensais que je pouvais continuer à avancer. Je suis désolé car Plisson
a fait du sacré bon boulot. » Non, ce n’était pas ça qui alimentait la polémique de l’autre côté des Alpes. La faute à son discours d’avant
match dans le vestiaire juste avant d’entrer en scène. Le joueur du Stade
français voulait galvaniser ses jeunes partenaires, nombreux à découvrir le niveau international : « Nom de Dieu, il faut leur marcher dessus. » Croyez-le ou non mais la séquence a choqué en Italie. Non
pas que nos voisins n’aiment pas marcher sur les Français mais,
dans un pays profondément catholique, il ne faut pas plaisanter avec
la religion. À tel point qu’il est quasiment impossible de trouver cette
séquence non censurée sur les sites d’informations transalpins. Les
fameux « bip » ont remplacé ce « Nom de Dieu », que les Italiens ne
veulent pas entendre. La première question pour Sergio Parisse après
son drop raté a donc été : « Sergio, pourquoi avez-vous blasphémé ? »
Le capitaine a donc présenté ses plus plates excuses à toute la nation
car il faut savoir que les sportifs italiens ne doivent pas évoquer Dieu
à tort et à travers. La très puissante Ligue de football a d’ailleurs pris
des mesures radicales. Tout entraîneur ou joueur pris en flagrant
délit de blasphème est suspendu et la sanction peut s’élever à plusieurs matchs de punition. Alors Sergio Parisse a bien tenté d’amadouer son auditoire avec un peu d’humour : « Dans les vestiaires, j’ai
dit des choses un peu crues et je présente mes excuses publiques. Ça vient
certainement du fait que j’ai passé cinq ans en Vénétie. » Encore raté
pour Parisse, décidément pas très heureux en ce samedi. Si la région de Trévise, où il a effectivement joué pendant cinq saisons, est
réputée moins « conservatrice » que le reste du pays, ses habitants
n’ont pas vraiment apprécié l’allusion, s’insurgeant à leur tour après
les propos du capitaine de la sélection. Sergio Parisse a donc dû jongler avec les polémiques alors que l’Italie est passé tout près d’un
exploit majuscule. N. A. ■
Pour exister à Paris, les Italiens avaient un
plan et une surprise. Cette envie d’aller
défier les Bleus aussi bien sur le grand
large que dans leurs zones habituelles de
conforts qui sont depuis des années la mêlée et les mauls. Campagnaro et Garcia ont
réussi à trouver des espaces au centre du
S
ergio Parisse est un génie. Un joueur qui est depuis longtemps rentré au panthéon de ce sport. Pourtant, le troisième ligne et capitaine de la Squadra Azzurra peut parfois agacer. Notamment quand il veut sauver la patrie à
lui tout seul. Il peut tout faire sur terrain mais parfois trop
faire. À l’image de ce drop raté deux minutes après la sirène, renvoyant la fierté de Kelly Haimona en Nouvelle-Zélande
même si Jacques Brunel a défendu son capitaine : « Non, je ne me
suis pas arraché les cheveux car, à l’entraînement, il en réussit très,
très souvent. Donc pourquoi pas. Sergio Parisse est un troisième ligne
centre atypique. Il peut jouer demi de mêlée, demi d’ouverture. C’est ce
qui fait aussi qu’il est au-dessus des autres. » Et pas question de ne pas
assumer ce choix pour le capitaine italien : « Je suis un joueur qui a
toujours pris ses responsabilités et qui a toujours assumé ses choix,
que ce soit une passe ou un drop. Quand vous tentez quelque chose et
que ça marche, c’est le bon choix. Quand ça ne marche pas, cela veut dire
qu’il fallait faire autre chose. Maintenant, je le répète : je suis dans l’axe
et c’est une décision prise dans le feu de l’action. À froid, on peut dire
autre chose. »
16 Tournoi 2016 1re journée
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
Irlande - Galles : 16 - 16
Bien que pris dans la nasse pendant une demi-heure, les Gallois
de Luke Charteris ont tenu en échec les Irlandais. Photo Icon Sport
GALLES AUTEURS D’UN RETOUR FRACASSANT,
LES DIABLES ROUGES ONT ARRACHÉ LE MATCH APRÈS
AVOIR ÉTEINT LES ARDEURS DÉFENSIVES DES IRLANDAIS.
REVENUS
DE L’ENFER
Bataille au sol entre Gareth Davies, le demi de mêlée gallois et Tommy O’Donnell le troisième ligne irlandais. Le match nul fut finalement
logique entre les deux équipes. Les Irlandais ont dominé la première demi-heure avant de faiblir nettement. Photo Icon Sport
IRLANDE - GALLES : 16-16 LES DIABLES VERTS ONT MENÉ 13 À 0 AVANT D’ENCAISSER SEIZE POINTS. ILS ONT
SAUVÉ LES MEUBLES À CINQ MINUTES DE LA FIN. ILS NE FERONT DONC PAS LE GRAND CHELEM CETTE ANNÉE.
L’IRLANDE CALE
APRÈS TRENTE MINUTES
L
Par Jérôme PRÉVÔT
[email protected]
’Irlande peut encore faire la passe de trois en gagnant trois tournois d’affilée. Mais une chose est
sûre, elle ne réussira pas en 2016 son troisième grand
chelem. Les hommes de Jamie Heaslip ont mené 13 à
0 après vingt-sept minutes de jeu avant d’encaisser
un terrible 0-16. Heureusement qu’un fait de jeu
providentiel a obligé M. Garcès à siffler une pénalité que Sexton
convertit à cinq minutes de la fin.
Les Irlandais ont été dominés en possession (49 %), en occupation (45 %) et même dans le secteur de la discipline (sept pénalités concédées contre six). Ils ont aussi souffert en mêlée, ils
furent même mis à la torture quand les Gallois parvinrent enfin à camper sur leur ligne. Une pénalité contre eux, puis deux
et alors que 50 000 personnes fixaient M. Garcès dans l’espoir ou
la crainte de le voir courir sous les poteaux, Falaetau évita cette
humiliation aux Irlandais en marquant en bonne et due forme.
STANDER RÉUSSIT SES DÉBUTS
Les supporters irlandais regretteront quand même cette balle de
match gâchée par Sexton quand enfin, la ligne des trois-quarts
réussit à se lancer dans une attaque en bonne et due forme. Un
« jeu dans le dos » impeccable qui permit à l’ouvreur de trouver
un intervalle superbe, le public se leva mais Sexton oublia totalement Simon Zebo sur sa droite. Il préféra servir directement
l’ailier droit Trimble, ce qui laissa à la défense galloise la possibilité de se refermer.
On sentit alors que les Irlandais n’arracheraient pas la victoire.
Leurs supporteurs se consoleront avec la confirmation du talent d’un nouveau joueur, le troisième ligne du Munster CJ Stander
Irlande - Galles
IRLANDE > 15. Zebo ; 14, Trimble,
13. Payne, 12. Henshaw, 11. Earls
(23. D. Kearney 71e) ; 10. Sexton
(22. Madigan 76e), 9. C. Murray ; 7, O’Donnell
(20. Ruddock 49e), 8. Heaslip, 6. Stander ; 5. Toner,
4. McCarthy (19. D. Ryan 64e) ; 3. White
(18. Furlong 64e), 2. Best (cap.) (16. S. Cronin 76e),
1. McGrath.
GALLES > 15. Li. Williams ; 14. North,
13. J. Davies, 12. Roberts, 11. T. James ;
10. Biggar (22. Priestland 22e), 9. G. Davies
(21. Ll. Williams 77e) ; 7, Tipuric, 8. Faletau,
6. Warburton (cap.) (20. Lydiate 73e) ;
5. A. W. Jones, 4. Charteris (19. B. Davies 62e) ;
3. Lee (18. Francis 59e), 2. Baldwin
(16. K. Owens 64e), 1. R. Evans
(17. G. Jenkins 54e).
sacré « homme du match ». Il n’est qu’à demi-irlandais puisqu’il a été formé en Afrique du Sud jusqu’à jouer seize matchs
de Super Rugby pour les Bulls avant d’être naturalisé au nom de
la règle des trois ans de résidence. Il a piqué un ballon en touche, il a réussi onze plaquages, et il a porté vingt-trois fois le
ballon. « C’est toujours un point de pris. C’est exact qu’en première période nous avions l’impression de voler et qu’après le repos, nous nous sommes un peu endormis. Mais je suis fier de la façon dont nous sommes revenus en fin de match alors que les Gallois
avaient pris confiance. »
PAS DE BLESSURE POUR SEXTON
Joe Shmidt aussi avait l’air soulagé quand il est venu s’exprimer devant les micros de la RTE : « Oui, cet après-midi, nous
étions vulnérables. N’oubliez pas que nous avions un groupe très
jeune à cause de tous nos blessés (O’Mahoney, Healy, Ross,
Henderson, Rob Kearney, N.D.L.R.). Heureusement que nous
avions récupéré Toner et Best, mais nous manquions de ressources pour arracher la victoire aujourd’hui. Mais je pense qu’il y a
peu pas mal de choses positives, particulièrement notre défense. Elle
fut superbe notamment dans la première demi-heure où nous les
avons mis constamment sur le reculoir, jusqu’à ces terribles mêlées
qui ont relancé nos adversaires. Je félicite aussi mes joueurs pour
la pression qu’ils ont su mettre dans les dernières minutes. Tout ça
me rend finalement satisfait compte tenu du contexte. »
Joe Schmidt se félicitait aussi des premiers diagnostics : « Je
pense que ce sera bon pour Jonny Sexton, il ne souffre que d’un
simple choc, pas d’une entorse. Tommy O’Donnel est sorti pour
une blessure à la tête mais il ne ressentait plus rien quelques minutes après. En plus, Rhys Ruddock a fait du bon travail dès son
entrée. Il faudra juste suivre le cas Keith Earls qui a peut-être été
victime d’une commotion. » ■
16 - 16
À DUBLIN - Dimanche 16 heures - 51 700 spectateurs.
Arbitre : M. Garcès (France).
Évolution du score : 3-0, 6-0, 11-0, 13-0, 13-3, 13-8,
13-10 (MT) ; 13-13, 13-16, 16-16.
IRLANDE : 1E C. Murray (26e) ; 1T, 3P (5e, 14e, 75e)
Sexton.
Non entrés en jeu : 17. J. Cronin, 21. Marmion.
Blessé : Sexton (sternum).
GALLES : 1E Faletau (36e) ; 1T, 3P (32e, 46e, 72e) Priestland.
Non entré en jeu : 23. Cuthbert.
Blessé : Biggar (cheville gauche).
LES MEILLEURS
Pour l’Irlande, Zebo, Toner, C. Murray, CJ Stander ;
Roberts, Faletau, J. Davies, Priestland, Charteris, Lee,
R. Evans.
LES BUTEURS Sexton : 1T/1, 3P/3.
Biggar : 0P/1: Priestland : 1T/1, 3P/3, 0DG/2.
En bref...
O’BRIEN ET KEARNEY
AFFRONTERONT BIEN LA FRANCE
Initialement prévus comme titulaires, le sélectionneur
Joe Schmidt a finalement dû se passer des services
du puissant flanker Sean O’Brien et de l’arrière Rob
Kearney. Incertains jusqu’au dernier moment en raison de blessures ischio-jambiers, les deux titulaires
ont fini par jeter l’éponge, et ont été remplacés par
Tommy O’Donnell et Simon Zebo. Schmidt a préféré
les préserver en vue de la prochaine journée du
Tournoi, où l’Irlande se rendra au Stade de France
pour affronter le XV de France.
ANSCOMBE FORFAIT
Warren Gatland a dû recomposer son équipe à la
dernière minute. L’arrière de Cardiff, Gareth
Anscombe a déclaré forfait sur une blessure aux
adducteurs. Il a été remplacé par Liam Williams qui
n’était pas à l’origine sur la feuille de match. Depuis
sa blessure à un pied durant le Mondial, il n’avait
joué qu’un seul match avec les Scarlets.
E
Par Simon VALZER
[email protected]
t à la fin, ce sont les Gallois qui… ont failli gagner. Certes,
on ne peut pas encore attribuer aux hommes de Warren
Gatland la célèbre citation qui sied si bien aux NéoZélandais (« Et à la fin, ce sont les Blacks qui gagnent ») car
ils n’ont pas décroché la victoire à Dublin. Mais les hommes du technicien kiwi s’en approchent dangereusement, tant leur retour dans ce match fut spectaculaire et fracassant.
Menés 13-0 par des Irlandais affamés et incroyablement agressifs
et efficaces sur les zones de ruck, les Gallois ont su renverser la pression en infligeant un sévère 13-0 à leur adversaire en dix minutes (entre la 35e et la 45e minute) pour revenir au score. Impressionnant.
UNE MÊLÉE RETROUVÉE
Pour accomplir ce véritable tour de force à Dublin, les Gallois se sont
tout d’abord appuyés sur une défense de fer (lire page 19). Mais on
leur connaissait déjà ces vertus défensives. La vraie surprise vint en
revanche du pack, et de la mêlée fermée. Véritable source d’inquiétudes pour Warren Gatland lors du dernier Mondial, la mêlée galloise a régné sans partage sur son homologue irlandaise. Le duel
semblait plutôt équilibré, puisque le Trèfle était privé de son colosse
du Leinster, Mike Ross, et que face à son remplaçant White, Gatland
avait choisi un pilier gauche novice, Rob Evans, qui célébrait là sa
quatrième sélection. Auteur d’une sortie remarquée tant en mêlée
fermée que dans le jeu courant (neuf charges), Evans a confirmé
tout le bien que pensait de lui son sélectionneur. Ce renouveau est
aussi le fait du retour au plus haut niveau du droitier Samson Lee, qui
a prouvé qu’il a retrouvé toute la puissance de ses membres inférieurs après avoir subi une grave blessure au talon d’Achille l’année dernière. Résultat, les Gallois ont tellement dominé ce secteur qu’ils
n’ont pas hésité à reprendre la mêlée quand ils gagnèrent une pénalité de cette façon peu après la demi-heure de jeu. Leur poussée fut
même si forte que Tommy O’Donnell, le flanker irlandais côté ouvert, ne pu se saisir de Taulupe Faletau, qui jailli derrière son pack
pour marquer.
PRIESTLAND N’A PAS FLANCHÉ
Le pire, c’est que les Gallois n’ont même pas eu besoin de leur maître à jouer, Dan Biggar pour tenir les Irlandais en échec sur leur pelouse. Touché au quart d’heure de jeu à la cheville gauche, l’ouvreur
des Ospreys a tenté de tenir encore quelques minutes avec une
énorme strap posé sur sa chaussure, avant de se résigner après son
échec face aux perches. Il a été remplacé par Rhys Priestland, qui a
tenu parfaitement son rôle : il a d’abord été un buteur précis pour terminer la rencontre avec un sans-faute, et un gestionnaire impeccable du jeu en tenant les Irlandais à bonne distance par son jeu au
pied. À l’heure où nous écrivons ces lignes, la gravité de la blessure
de Biggar n’est pas connue. Mais au moins, Gatland sait qu’il pourra compter sur Priestland, l’ouvreur qui lui a permis de réaliser le grand
chelem en 2012. ■
Le match
Priestland manque le drop
Ce fut un match course-poursuite au cours duquel l’Irlande
compta treize points d’avance
avant de se voir menée 13-16
à cinq minutes de la fin. Sexton
réussit à arracher l’égalisation
mais, à deux minutes de la fin,
Rhys Priestland manqua le drop
de la victoire.
Dommage, les Gallois auraient
finalement fait de beaux vainqueurs. Ils n’avaient pas les faveurs des pronostics mais ils
ont su laisser passer l’orage
avant de se lancer dans de belles offensives au large. Mais à
la réflexion, ce match nul apparaît totalement logique. La
défense irlandaise a sauvé les
meubles en ne concédant aucun franchissement aux attaquants adverses.
Même George North fut réduit
à l’impuissance. Les Irlandais
ont marqué le premier essai
par Connor Murray qui prit sa
chance à deux mètres de la ligne après une bonne séquence
de pilonnage après une mêlée
à cinq mètres. On crut les Verts
partis pour une belle balade.
Mais leur faiblesse en mêlée
permit aux Gallois de revenir
dans le match et de dominer
partiellement la deuxième période. J. P. ■
Tournoi 2016 1re journée 17
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
L’interview
JOE SCHMIDT - SÉLECTIONNEUR DE L’IRLANDE
LE VAINQUEUR DES DEUX DERNIERS TOURNOIS PRÉFÉRAIT
RESTER MODESTE À LA VEILLE DU TOURNOI.
« Je connais
les jeunes Français ! »
● Le 27 janvier dernier, lors de la
journée du lancement du Tournoi,
Joe Schmidt avait fait part de ses
réflexions avant de se lancer à l’assaut d’une éventuelle troisième victoire d’affilée dans la compétition.
Visez-vous une troisième victoire
d’affilée dans le Tournoi, un exploit encore inédit pour l’Irlande ?
Écoutez, je préfère être réaliste. Nous
commençons par un programme très difficile : affronter le pays de Galles et la
France en six jours. C’est quand même copieux. Évidemment que j’aimerais faire
ce que personne n’a fait auparavant.
Mais je serais malhonnête vis-à-vis des
joueurs si je conditionnais notre réussite uniquement à cet objectif. Nous allons nous préparer match par match en
restant réalistes. Terminer dans la première moitié du classement, voudrait
déjà dire que nous avons battu trois bonnes équipes.
Avez-vous quelque chose à dire
de particulier à propos de l’équipe
de France ?
Depuis mon passage à Clermont, Je connais bien sûr les qualités de Guy Novès
comme manageur. Et je connais aussi la
plupart des nouveaux joueurs qui ont été
sélectionnés : les Danty, Bonneval,
Camara, Bezy, Jedrasiak. Nous sommes
conscients de leurs qualités et de leur
profil technique.
Êtes-vous inquiets à propos d’un
possible exode des talents irlandais
vers l’étranger ?
De quoi me parlez-vous ? J’ai entendu
ce mot à tout bout de champ ces dernières semaines. Pour moi l’Exode (Exodus,
Le grand deuxième ligne Dave Toner à la lutte avec Dan Biggar, Jamie Roberts et Samson Lee. les Irlandais ont cru faire exploser la défense
galloise avec leur jeu de défi physique mais ils semblèrent manquer de carburant après la première demi-heure. Photo Icon Sport
Irlande
LES HOMMES DE JOE SCHMIDT N’ONT PAS SU GAGNER LEUR PREMIER MATCH MALGRÉ UNE BONNE PREMIÈRE
DEMI-HEURE. ILS ONT ESSAYÉ D’IMPOSER LEUR JEU DE DÉFI PHYSIQUE À UNE PASSE MAIS LEUR MÊLÉE
LES A TRAHIS. LES FRANÇAIS DEVRONT QUAND MÊME S’ATTENDRE À SOUFFRIR SUR LES IMPACTS.
UN ROULEAU COMPRESSEUR
GRIPPÉ
O
Par Jérôme PRÉVÔT
[email protected]
n attendait mieux des Irlandais pour leur entrée dans
le Tournoi. Le vainqueur des deux dernières éditions n’a pas pu se dépêtrer du piège gallois dimanche après-midi. Ils étaient même menés 13-16
à cinq minutes du coup de sifflet final avant que les
Gallois ne leur offrent la pénalité de l’égalisation
(le pilier Thomas Francis hors jeu sur un coup de pied de
Priestland). Les Irlandais ont pourtant mené 13-0 en début de
match mais ils n’ont pas eu les moyens de porter l’estocade.
La première raison de leur « non-victoire » fut leur faiblesse en
mêlée. Ils ont été sérieusement secoués dans ce secteur par des
Gallois qui ont marqué leur seul essai sur cette phase de jeu
par Faletau, alors que tout le monde attendait un essai de pénalité. Visiblement, l’absence des deux piliers du Leinster Cian
Healy et Mike Ross a pesé très lourd. Le premier se remet d’une
opération à un genou, le second souffrait des adducteurs. Leurs
remplaçants Jack McGrath et Nathan White n’ont pas vraiment
convaincu, une bonne nouvelle pour le pack français qui a souffert, lui aussi, dans cet exercice face aux Italiens car on a du mal
à imaginer le retour des deux titulaires pour le rendez-vous de
samedi.
JEU DE DÉFI PUR ET DUR
Pour le reste, les Irlandais nous ont proposé un jeu précis et
méthodique. Une chose est sûre, on ne pourra pas faire à Joe
Schmidt les mêmes reproches qu’à l’époque de la Coupe du
monde (lire ci-contre). Son équipe n’a pas du tout abusé des
coups de pied. Elle s’est lancée dans un rugby de conservation
pur et dur, fondé sur du défi physique, avec beaucoup de jeu à
une passe. Ce style n’est pas nouveau, il est même la marque
de fabrique des Irlandais de Joe Schmidt qui cherchent à se rapprocher le plus possible de la ligne adverse pour essayer de
marquer sur un ultime rush dévastateur. C’est ainsi que Connor
Murray a marqué leur seul essai du match.
La créativité de l’équipe de Joe Schmidt s’exprime surtout sur les
lancements de jeu, avec quelques zones ciblées en fonction des
faiblesses supposées de l’adversaire (souvent avec des retours
intérieurs de Sexton). Puis, les hommes en vert appuient sur le
bouton du rouleau compresseur.
DÉFENSE COFFRE-FORT
Dimanche, ils ont donné quelques signes de lassitude physique.
Après une première mi-temps maîtrisée, on les a vus souffrir à la
reprise, au point de vivre une seconde période quasiment dénuée
d’occasion d’essai (sauf une relance de Zebo sur un dégagement
manqué des Gallois). Ils n’avaient peut-être pas les moyens de
leurs ambitions. Surprise, eux qui bataillent beaucoup dans les
rucks ont semble-t-il arrêté de se dépenser sur les points de rencontre en deuxième période. Ils ont donc laissé les Gallois lancer des offensives au large qui auraient pu être dangereuses. Mais
reconnaissons aux Irlandais une vraie solidité défensive dans les
duels. Ils n’en ont quasiment pas manqué un en quatre-vingts
minutes, ce qui les a sauvés d’un naufrage possible (zéro franchissement gallois d’après les statistiques officielles du match).
Ils ont su notamment résister à une longue séquence de trente
temps de jeu des Gallois. Les Français auront besoin de toutes
les ressources des Médard, Vakatawa et Cie pour percer un tel
coffre-fort.
Enfin, le joyau Jonathan Sexton n’a pas livré son meilleur
match avant de sortir à cinq minutes de la fin apparemment
blessé (acromio ?). Il a même manqué une balle de match sur
l’une des rares attaques franches des Verts (lire page précédente). ■
en anglais, N.D.L.R.) c’est d’abord le titre d’un roman de Leon Uris. Et si je vérifie la définition du mot « exode », je
trouve qu’il ne s’applique pas à ce que
nous vivons. Dans mon groupe, il n’y a que
Madigan qui se soit engagé à l’étranger. Zebo, Earls et Murray ont resigné
avec le Munster.
Nous avons entendu des critiques
sur le style de jeu de votre équipe
après le Mondial. On a dit que
vous jouiez trop souvent au pied et
que vous tentez moins de combinaisons que par le passé…
Écoutez, statistiquement, nous n’avons
pas plus joué au pied que les All Blacks
durant la dernière Coupe du monde.
Vous vous souvenez de la façon dont
ils ont battu les Springboks en demifinale ? En envoyant le ballon derrière
leur défense. Et savez-vous qu’ils ont
écrasé la France en quart en ne faisant
que deux « offloads » de plus qu’eux ?
Et puis, nous avons perdu contre les
Pumas, c’est vrai. Mais nous avons
quand même marqué deux essais à
cette très bonne équipe avec notre plan
de jeu soi-disant restrictif. En plus, à
une décision près, nous en marquions
un troisième. En rugby, il faut savoir
être réaliste, notamment quand on joue
contre des équipes supérieures sur le
plan physique. Mais Andy Farrell, en
arrivant en Irlande m’a dit que quand
il coentraînait l’Angleterre, il pensait
qu’il était difficile de se préparer à jouer
contre nous car nous faisions des choses très différentes. Et je pense que
quand l’adversaire passe du temps à
vous analyser, c’est bon signe. Il ne se
concentre plus sur ses qualités propres. Propos recueillis par J. P. ■
Le pack
DOMINATEURS LORS DU DERNIER AFFRONTEMENT FACE À
LA FRANCE, LES AVANTS IRLANDAIS CHERCHERONTENCORE
À FAIRE VALOIR LEUR SUPÉRIORITÉ. DÉCRYPTAGE.
BÊTE NOIRE
ET VERTE
Q
Par Nicolas ZANARDI
[email protected]
uatre mois ont passé, mais nul n’a oublié. On les revoit
encore, ces Bleus un rien bravaches, ironisant avant
le match sur la véritable force du XV du Trèfle. On les
revoit aussi brisés, défaits, démolis après leur défaite
face à ce même adversaire, véritable terminus d’une
Coupe du monde dont le quart face aux Blacks ne fut
finalement que le sinistre épilogue. Incapables de battre l’Irlande depuis 2011, les Tricolores avaient vécu
l’enfer en deuxième période malgré les pertes des cerveaux irlandais
O’Connell et Sexton, sans oublier le flanker O’Mahony. Les raisons
de cette humiliation ? Elles doivent en premier lieu à un pourcentage
de possession de balle proche du néant (30 %), dû lui-même à une domination totale des Irlandais dans les phases de conquête et reconquête du ballon. Alors certes, quatre mois après, O’Connell et O’Mahony
ne seront pas là, mais ils étaient déjà absents lors de cette deuxième
période au Millennium. Alors, comme les deux meilleurs perforateurs de chaque équipe (Sean O’Brien et Louis Picamoles) devraient
manquer à l’appel pour cause de blessures aux ischios-jambiers, on
peut légitiment penser que les clés de l’affrontement ont finalement
peu changé…
TONER ET HEASLIP, ÉCUEILS À ÉVITER
Ces clés ? Elles passeront d’abord dans l’engagement que les Bleus
mettront dans les rucks, mais surtout dans leur patience en défense
(en ne risquant pas le « contest » impossible) et la circulation des avants
autour des rucks, où la menace du poison Conor Murray plane en
permanence. Autant de secteurs où le XV de France n’a précisément
pas rassuré face à l’Italie, et dans lesquels les Irlandais chercheront
une fois de plus à s‘engouffrer… Mais surtout, c’est au niveau de la
conquête que ceux-ci souhaiteront frapper fort. Pas forcément en
mêlée (où les absences sur blessure de Ross et healy ne sont pas
vraiment compensées par McGrath et White, en difficulté samedi
face aux Gallois), mais bien en touche, où le géant Devin Toner et
Jamie Heaslip avaient considérablement gêné les Français en octobre. Peu présents au contre dans le camp français, les Irlandais
s’étaient en revanche avérés redoutables dans leurs propres trente
mètres où toutes les touches raccourcies (à 4 ou en 6+1) commandées
au-delà du premier bloc de saut avaient été contrées. Un écueil que
les avants de Yannick Bru devront, cette fois, réussir à éviter. ■
18 Tournoi 2016 1re journée
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
Écosse - Angleterre : 9 - 15
Micro…
> Nowell, un éclair dans la nuit
➠
On jouait la 50e minute de cette Calcutta Cup et, si la
domination anglaise ne souffrait d’aucune contestation, celle-ci tardait à se traduire en points (6-7).
Owen Farrell venait d’ailleurs tout juste de manquer une pénalité lorsque, sur le renvoi aux
22 mètres suivant, Jonathan Joseph eut la bonne
idée de récupérer une chandelle montée par Ford,
la première du match sous laquelle Finn Russell
se montra trop court. Petit raté, grandes conséquences puisque, plusieurs relais des avants plus
tard, une des rares initiatives au large des Anglais
permit à Mako Vunipola et Owen Farrell de tromper
Seymour et décaler leur ailier Jack Nowell, lequel résistait
au retour de Stuart Hogg pour inscrire en coin l’essai de la victoire anglaise. Un éclair de fluidité dans la sombre nuit de Murrayfield... N. Z. ■
ÉCOSSE LE CŒUR JETÉ DANS UNE BATAILLE D’UN AUTRE
TEMPS NE PERMET TOUJOURS PAS À L’ÉCOSSE
DE MARQUER FACE À L’ANGLETERRE.
DES HOMMES
ET DES CHOIX
George Kruis, le deuxième ligne, s’étend de tout son long pour inscrire le premier essai anglais. Photo Icon Sport
ANGLETERRE APRÈS AVOIR PROMIS DE RENDRE SA FIERTÉ AU XV DE LA ROSE EN S’APPUYANT SUR SES POINTS FORTS
HISTORIQUES, LE NOUVEAU SÉLECTIONNEUR EDDIE JONES A JOINT LES ACTES À LA PAROLE, AVEC UN SUCCÈS
À MURRAYFIELD PRAGMATIQUE À L’EXTRÊME.
LA PATTE JONES
À
Par Nicolas ZANARDI
[email protected]
quoi mesure-t-on la qualité d’un entraîneur ? Difficile
à dire, au vrai. Certains ayatollahs prétendent, du
haut de leur thébaïde, qu’un grand coach se reconnaît à l’empreinte qu’il peut poser sur un jeu, toujours
le même quelle que soit l’équipe entraînée. Les plus
pragmatiques, au contraire, affirmeront que les
meilleurs n’ont pas d’idée préétablie, mais adaptent leur style en
fonction de l’histoire d’une équipe, et surtout des hommes dont il
dispose. Alors, à défaut d’avancer qu’Eddie Jones est le plus grand
entraîneur du monde, on peut assurer dès aujourd’hui que ce dernier appartient à la deuxième catégorie… Car si certains espéraient voilà peu encore retrouver chez le XV de la Rose la justesse
technique et la rapidité des micro-lancements qui ont fait le succès des Japonais lors du dernier Mondial, ceux-ci en sont d’ores et
déjà pour leurs frais. Eddie Jones avait pourtant prévenu, dans la
semaine, que celui-ci comptait rendre sa fierté à l’Angleterre autour de ses forces historiques, et effrayer à nouveau l’Europe par
la puissance de ses avants. Alors, le moins que l’on puisse conclure de cette 123e Calcutta Cup, c’est que celui-ci n’a pas menti,
Jones se montrant au diapason de 137 ans d’histoire pour sa grande
première dans le Tournoi. « C’était très intéressant, souriait après
la rencontre l’ancien coach du Japon. Pour ma première, je retiendrai surtout le moment où l’équipe est montée dans le bus pour se diriger vers le stade, au beau milieu de supporters écossais qui sortaient
du pub. Au milieu de tous ces gars, il y avait un gosse avec son maillot
blanc qui hurlait « Come on England, come on England ! » C’était
un peu à l’image de l’ambiance de Murrayfield. Nos supporters ont
essayé de chanter mais n’ont pu se faire entendre qu’à la fin. »
MCGEECHAN : « IL PEUT REMERCIER LANCASTER »
Ces derniers ayant pu in fine lancer des « Swing low, sweet chariot » enfin audibles, juste récompense d’une partie maîtrisée
pendant 80 minutes par leurs protégés. « Je suis content de l’attitude de mon équipe, affirmait Jones. Nous aurions aimé jouer
un rugby plus positif mais l’arbitre a laissé faire beaucoup de choses au sol, dans les deux camps d’ailleurs. Cela n’a pas permis
d’avoir de sorties de balles rapides. Il a fallu s’adapter. Par moments,
nous n’avons fait que défendre, et je n’ai pas l’impression que nous
avons laissé à l’Écosse l’ombre d’une chance. De ce point de vue,
qui est aussi le révélateur de l’état d’esprit d’une équipe, il n’y a que
du positif à retirer. »
Un constat partagé par la légende écossaise Ian McGeechan,
pour qui Eddie Jones a réussi avec brio sa première dans le
Tournoi, en dépit d’un spectacle que d’aucuns jugeront faiblard.
« Ce n’était peut-être pas très beau, mais très efficace, adoubait le
légendaire mamamouchi des Lions dans sa chronique du Telegraph.
Il y avait de l’expérience et de la maîtrise dans ce qu’a réalisé cette
équipe d’Angleterre. Celle-ci comptait plus de 500 sélections cumulées au coup d’envoi, et de ce point de vue Eddie Jones peut remercier Stuart Lancaster. Les Anglais sont venus avec l’idée d’un
job à faire et l’ont réalisé à la perfection. Ils ont parfaitement su contrôler le ballon et le terrain, notamment en début de partie, pour bien
s’installer dans le match. L’entente entre George Ford et Owen
Farrell a été excellent puisqu’en permanence, Danny Care avait
une solution en premier attaquant. Cela a également permis à
Farrell de souvent décrocher dans le fond du terrain. »
À LA SAUCE DES SARACENS
C’est en effet dans le sillage du jeu au pied de leur doublette
d’ouvreurs que les Anglais ont posé leur patte sur la partie,
qui leur a permis d’inscrire leur deuxième essai à la retombée
d’une chandelle de Ford, mais surtout de tuer dans l’œuf tous
les espoirs écossais. « Le jeu de pression des Anglais a cantonné les Écossais à soixante-dix mètres de leur en-but. Je crois que
la meilleure occasion écossaise vient d’une interception de Finn
Russell dans ses propres 22 mètres, c’est dire… Forts de leur
maîtrise du ballon et du terrain, les Anglais ont ensuite joué sur
la puissance de leurs avants. L’essai de Kruis en est la parfaite
illustration. » Une méthode qui, pour tout dire, nous a étroitement rappelé celle des Saracens. Tout sauf un hasard, puisque
Eddie Jones a intégré dans son staff le cerveau de la « meute
de loups » des Sarries, l’ancien treiziste Paul Gustard. Un brin
ironique, si l’on veut bien se souvenir que le principal échec de
la carrière de Jones remonte précisément à son passage chez
les Sarries, entre 2007 et 2009. Comme quoi, ce dernier n’a pas
la rancune tenace. Probablement aussi ce qui fait de lui un
grand entraîneur… ■
Écosse - Angleterre
ÉCOSSE > 15. Hogg; 14. Maitland,
13. Bennett, 12. Scott, 11. Seymour
(23. D. Taylor 65e); 10. Russell, 9. Laidlaw
(cap.); 7. Hardie, 8. Denton, 6. Barclay
(20. Cowan 59e); 5. J. Gray (19. Swinson 70e),
4. R. Gray; 3. Nel (18. Fagerson 69e), 2. Ford
(16. McInally 65e), 1. Dickinson (17. Reid 58e).
9 - 15
À EDIMBOURG - Samedi 17 h 50
67 000 spectateurs.
Arbitre : M. Lacey (Irlande).
Évolution du score : 0-5, 0-7, 3-7, 6-7 (MT) ; 6-12,
6-15, 9-15.
ANGLETERRE : 2E Kruis (13e), Nowell (50e) ; 1T (13e),
1P (62e) Farrell.
Non entré en jeu : 18. S. Hill, 22. Devoto, 23. A. Goode.
ÉCOSSE : 3P Laidlaw (16e, 37e, 68e).
Non entrés en jeu : 21. Hidalgo-Clyne, 22. Weir.
ANGLETERRE > 15. M. Brown; 14. Watson,
13. Joseph, 12. Farrell, 11. Nowell; 10. Ford,
9. Care (21. B. Youngs 55e); 7. Haskell,
8. B. Vunipola, 6. Robshaw (20. Clifford 69e);
5. Kruis, 4. Launchbury (19. Lawes 46e);
3. Cole, 2. Hartley (cap.) (16. George
77e), 1. Marler (17. M. Vunipola 49e).
LES MEILLEURS
Pour l’Angleterre, B. Vunipola, Farrell, Ford, Hartley, Kruis,
Haskell ; pour l’Écosse, Hogg, Hardie, R. Gray, Laidlaw.
LES BUTEURS
Laidlaw : 3P/4 ; Russell : 0DG/1.
Ford : 0DG/1, Farrell : 1T/2, 1P/2 ;
En bref...
VERN COTTER FRUSTRÉ
En conférence, le coach écossais Vern Cotter affichait
sa frustration de ne pas avoir pu concrétiser ses temps
forts et surtout de ne pas avoir su garder le ballon.
Action symbolique, l’interception de Finn Russel en fin
de match. « Nous interceptons ce ballon en deuxième
mi-temps, et si nous allons au bout de cette action,
nous pouvions gagner le match. »
SOUVENEZ-VOUS, SIMON DANIELLI…
Vous rappelez-vous de Simon Danielli, ce grand échalas qui sévit avec une besogne certaine sur l’aile gauche de l’Écosse pendant 32 sélections, étalées entre
sur huit saisons 2003 et 2011 ? Non ? Pour ainsi dire,
nous non plus. Sauf que le nom de ce dernier est régulièrement revenu à la mode ces derniers jours. D’abord
parce qu’il demeure toujours le dernier joueur du XV du
Chardon à avoir inscrit un essai à l’Angleterre, en 2004.
Mais surtout, dans les tabloïds anglais, parce que son
ex-épouse Danielle Bux vient tout juste de divorcer
d’avec l’ancien international de foot anglais Gary
Lineker. On a la gloire que l’on peut…
L
Par Cédric CATHALA
[email protected]
’Écosse n’y arrive pas, drivée par Vern Cotter ou un autre, elle n’a pas marqué d’essai face à l’Angleterre à
Murrayfield depuis 2004, les statistiques ont ceci de poétique, c’est qu’elles ne disent pas tout mais elles en disent
suffisamment pour comprendre le message. Et à vrai
dire, il nous semble que cette rencontre aurait pu durer
jusqu’à lundi matin que les Écossais y seraient encore.
La faute à qui, la faute à quoi ?
Les hommes et leurs choix, c’est dire l’ampleur du chantier. Les Écossais, individuellement sont-ils moins bons que les Anglais ? C’est en
grande partie vrai même si tout le monde n’est pas à mettre dans le
même panier et même si l’écart paraît infime.
Chez les avants tout d’abord, les Écossais ont rivalisé avec une première ligne guidée par l’inoxydable Ross Ford, mettant même au
supplice à trois reprises au moins son homologue anglaise et à des
moments du match très éloignés (mis à part lors de l’entrée du pilier
gauche remplaçant, Fagerson qui s’illustra notamment par une magnifique poussée dans l’axe… de la touche, dès son entrée). La touche fut moins dominatrice qu’elle ne l’est habituellement perdant
trois de ses lancers et n’en grappillant qu’un aux Anglais. Les troisième
ligne ailes n’ont en revanche rien à envier à leurs homologues. Le duo
Barclay - Hardie est un poison en défense et capable de se mêler au
moindre ballon de récupération. Le nœud du problème se situe au
poste de numéro 8. David Denton ne possède pas cette combinaison de puissance de pénétration et d’intelligence de Billy Vunipola,
véritable chef d’orchestre anglais, capable de remettre plusieurs fois,
sur une même action, son équipe dans l’avancée ; capable aussi de
relever le ballon au bon moment sur des mêlées anglaises en souffrance. L’Écosse n’a pas ce joueur et ce fut criant au plus fort de la domination écossaise dans la deuxième moitié de la première mi-temps.
Pendant plus de trois minutes, les tentatives écossaises se sont heurtées à l’organisation défensive anglaise, obligeant Laidlaw ou Hogg
à avancer par un jeu de pression stérile puisque Mike Brown, aidé par
ses ailiers Watson et Nowell n’ont quasiment jamais failli.
UNE LIGNE SANS INSPIRATION
Derrière enfin, il manque à l’Écosse un maître à jouer. L’ouvreur
Russell ne pèse pas sur les choix de variation offensive et Laidlaw, précieux au pied n’a pas eu la lucidité nécessaire pour continuer à travailler avec ses avants, alors que les hommes de Cotter campaient
dans les 22 mètres anglais. La paire de centres Scott et Bennett fut
assez discrète, mention bien aux ailiers Seymour et Maitland, soutiens
efficaces sur le jeu de pression offensif, mention très bien à Sturt
Hogg, encore une fois insaisissable. Action symbole de tous ces manques, cette passe de Ben Youngs interceptée par Russell qui se trouve
face à un boulevard de cent mètres mais qui ne voit pas Hogg à son
extérieur et tape un coup de pied à suivre qui meurt en touche aux
40 mètres. Quand on vous dit que la qualité des hommes et leurs
choix expliquent bien souvent victoires et défaites. ■
Le match
Infranchissables !
Face à une Angleterre assez conforme au groupe qui avait disputé la Coupe du monde, on attendait beaucoup d’une Écosse
en pleine progression ; Hélas, le
scénario ne fut pas surprenant
avec une Angleterre sûre de son
organisation défensive et capable de déborder dès qu’elle accéléra le jeu.
L’Angleterre d’Eddie Jones manquait la première munition avec
un drop de Ford passant à gauche
des poteaux. Quelques minutes
plus tard, l’ailier anglais Nowell
amenait le danger par un coup
de pied de pression après débordement, obligeant Hogg à entrer
et aplatir dans l’en-but. La mêlée anglaise qui s’en suivit déboucha sur le premier essai anglais par le deuxième ligne Kruis
qui échappait après un nouveau
regroupement au plaquage de
Richie Gray. Très précieux dans
le jeu au pied, Hogg remontait un
ballon jusque dans le camp anglais, ces derniers se mettaient à
la faute et permettaient à Laidlaw
de recoller au score. Les Écossais
qui dominèrent les vingt dernières minutes furent incapables de
franchir, n’inscrivant que trois
points supplémentaires avant la
mi-temps. Le scénario de la seconde période fut dicté par les
Anglais qui au bout d’une séquence de neuf temps de jeu parvient à déborder les Écossais par
Nowell. 6-12 à la 47e, l’alternance
de bonnes mais infructueuses
séquences d’Écossais obligés
d’avancer (ou de rendre) par du
jeu au pied, ne changea rien au
dénouement.
Deux pénalités de part et d’autre vinrent compléter le score
alors que Russell eut la balle de
match dans les mains. Il oubliait
Hogg à son extérieur et décochait
un coup de pied à suivre… en
touche. Score final : 9-15. C. C. ■
Tournoi 2016 Analyse 19
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
Écosse
QUE VAUT CETTE ÉCOSSE QUE NOUS AVIONS QUITTÉE
AU LENDEMAIN D’UN QUART DE FINALE DE MONDIAL
PERDU, D’UN POINT, FACE À L’AUSTRALIE ?
FRANCHIR...
AU PIED !
A
Par Cédric CATHALA
[email protected]
u jeu des comparaisons entre l’équipe d’Écosse qui
nous avait enthousiasmés en quart de finale de Coupe
du monde face à l’Australie et celle qui a, une nouvelle fois chuté sur sa pelouse de Murrayfield samedi soir face à l’Angleterre, il faut avouer que l’on ne
voit pas bien dans quel secteur celle-ci a véritablement franchi un cap.
La conquête ? Bof ! En touche, les blocs sont toujours aussi mobiles et plutôt efficaces autour des frères Gray, c’est une fois au sol
que le maul constitué a du mal à avancer lorsque le choix de lancement se fait au près. La mêlée ? Bof ! Plutôt bonne face à son
homologue anglaise elle ne l’a pas été suffisamment pour contrer
les introductions adverses et gêner les sorties que Billy Vunipola
a eu l’intelligence d’abréger quand il sentait poindre le danger de
la pénalité.
La défense ? Oui ! 134 plaquages tentés, deux manqués, 92 % de réussite et… deux essais encaissés. Un au bout de deux temps de jeu,
l’autre au terme du neuvième. Significatif, pas vraiment.
Le jeu au pied ? Ça dépend ! Doit-on appeler cela du jeu d’occupation lorsqu’il s’agit d’aller jouer chez l’adversaire mais qu’au final la pression s’inverse ? Le duel Stuart Hogg — Mike Brown aura tourné à l’avantage de l’Écossais, les points de ces derniers ne
furent-ils pas inscrits après un pressing efficace consécutif à ce
jeu au pied ?
ABSENCE DE FRANCHISSEUR
Et c’est bien là la seule arme qu’il reste aux hommes de Vern Cotter.
Incapables, aujourd’hui, comme hier face à l’Australie, de tenir,
faute de franchisseur, le ballon sur des séquences longues qui
avancent. Incapables également de trouver les ressources mentales pour avoir la lucidité de réduire leurs ambitions offensives à
du jeu axial plutôt que de chercher à pénétrer sur les deuxièmes
temps de jeu au centre du terrain ou plus prématurément encore
au large. Paradoxal, nous direz-vous, d’en appeler à du jeu axial sans
joueur qui franchisse. Pas forcément lorsque la défense adverse
vous attend justement dans ses zones plus éloignées. Dans ses
choix enfin, la triple casquette portée par Laidlaw, aujourd’hui,
buteur, maître à jouer et capitaine, n’est-elle pas trop lourde pour
un seul homme, aussi talentueux soit-il ? Hélas, ce dernier paraît
bien mal entouré aujourd’hui avec un numéro 8 David Denton à la
peine et un ouvreur Finn Russell hors sujet. ■
Billy Vunipola, incontestable « Man of the match » de cet Écosse - Angleterre. Sa force de pénétration et son intelligence de jeu en font le
rouage essentiel du jeu anglais. Et derrière lui, le frère Mako est au diapason (en bas à droite). Photos Icon Sport
L’Angleterre
RELANCÉ PAR EDDIE JONES QUI SOUHAITE EN FAIRE SON HOMME DE BASE, BILLY VUNIPOLA A LIVRÉ UNE PARTIE
TITANESQUE FACE À L’ÉCOSSE. DE MAUVAIS AUGURE POUR LES FUTURS ADVERSAIRES DE L’ANGLETERRE.
BILLY
THE CAÏD
L
Par Nicolas ZANARDI
[email protected]
e propre des joueurs d’exception consiste probablement
à compter autant de thuriféraires que de farouches
détracteurs. Et il ne s’agit pas là que d’une exception
française… Ainsi, s’il a fallu quasiment sept ans à Louis
Picamoles pour acquérir un statut d’incontestable derrière la mêlée du XV de France, le cas de Billy Vunipola
est quasiment semblable de l’autre côté de la Manche. Sélectionné
pour la première fois en 2013, le colosse d’origine tonguienne n’a
étonnamment jamais convaincu les sceptiques en Angleterre au point
de faire passer en pertes et profits sa blessure au genou subie face
au pays de Galles au mois de septembre, alors qu’il s’agit probablement du vrai tournant de la Coupe du monde pour l’Angleterre…
Il faut ainsi croire que, pour résoudre les faux problèmes créés
par les joueurs dont on attend toujours plus, un œil extérieur
s’avère indispensable. Heureusement pour l’Angleterre, l’œil extérieur en question était l’un des plus avisés qui soient en la personne d’Eddie Jones. Le nouveau sélectionneur n’hésitant pas à faire
confiance au numéro huit des Saracens, deux mois seulement
après son retour à la compétition. Un choix fort payé en retour,
Billy Vunipola se voyant élu homme du match face à l’Écosse. « Il
n’a pas fait un mauvais match, non ? Ironisait Jones en conférence
de presse. J’ai lu beaucoup d’articles ces derniers temps selon lesquels
il était trop lent pour faire un bon numéro huit. Moi, je trouve que
pour un numéro huit lent, il a plutôt fait un bon match… »
JONES : « IL PEUT DEVENIR LE MEILLEUR NUMÉRO 8 DU MONDE »
Les sacro-saints chiffres ne disent pas le contraire, avec plus de cinquante mètres parcourus, cinq défenseurs battus, des ballons relevés avec efficacité derrière une mêlée chahutée et, surtout, neuf
plaquages réussis, son traditionnel point faible. « Il peut devenir le
meilleur numéro huit du monde, j’en suis certain, avançait Eddie
Jones. Nous cherchons à le faire progresser en lui demandant de ne
pas se proposer seulement aux côtés de son numéro 9, mais aussi à
l’extérieur de son ouvreur. Là, il peut faire des ravages. »
À condition toutefois que le char d’assaut de Watford parvienne à
s’affranchir d’une paradoxale timidité, principal écueil à son épanouissement dans le jeu… Or pour ce faire, ce fin psychologue
d’Eddie Jones n’a pas hésité à nouer avec son arme absolue une relation particulière, propice à la mise en confiance de l’intéressé. « On
a tous entendu beaucoup d’histoires à propos de lui, confiait dans la
semaine Billy Vunipola. Pour l’instant, on n’a vu de lui que le côté « bon
flic. » Je l’aime beaucoup, mais je n’ai pas envie du tout coup de voir
le méchant… Il est un peu comme ce professeur à l’école que vous aimez beaucoup et que vous ne voulez pas mettre en colère. Vous savez qu’avec lui, lorsqu’on est en situation de lui demander pardon, il
est déjà trop tard. »
Galles
POUR TENIR EN ÉCHEC L’IRLANDE SUR SES TERRES,
LES GALLOIS SE SONT APPUYÉS SUR UNE DÉFENSE DE FER
DONT LE MEILLEUR EXEMPLE N’EST AUTRE QUE LE CENTRE
JAMIE ROBERTS.
LE MUR
ROUGE
A
Par Simon VALZER
[email protected]
vec 163 plaquages réalisés contre 154, on peut dire que
Gallois et Irlandais se sont rendus coup pour coup dans
le secteur de la défense. Sauf que, faute de constance
(et probablement victimes d’une mauvaise gestion
de leur effort), les Irlandais n’ont pas effectué le travail de sape escompté. Les Gallois, eux, l’ont bien
fait. Solidaires, précis et efficaces, les Diables rouges ont tenu la ligne face au jeu irlandais, lequel était volontairement axé sur le
défi au près pour éviter la fameuse défense inversée galloise,
prompte à gagner de précieux turnovers. À l’issue du match, l’envie galloise peut se lire dans les chiffres : le pilier gauche Evans totalise quinze plaquages, soit trois de plus que le deuxième ligne
Charteris, et autant que le flanker Tipuric. le troisième ligne centre Taulupe Faletau, lui, en a effectué vingt et un…
LE FRANGIN AU DIAPASON
VINGT ET UN PLAQUAGES POUR ROBERTS !
Or, pour éviter de mettre son maître en colère, Billy Vunipola n’a
qu’une mission : oublier sa proverbiale douceur pour tout détruire
sur le terrain. « Pour Eddie, nous avons été trop gentils ces derniers
temps, révélait Vunipola. Dans le passé, nous avons été trop laxistes. Il attend de nous que nous trouvions les bonnes raisons, les bonnes motivations pour devenir des démons. Il y a toujours des petits
incidents dans un match, comme reculer sur un impact. Lorsque cela arrivait dans le passé, nous avions tendance à passer rapidement
à autre chose. Et pour cela, Eddie veut une nouvelle attitude de notre part. Il n’exige pas de ne jamais reculer, mais veut que si cela arrive, cela nous surmotive pour écraser notre adversaire la fois suivante. C’est cette attitude de gagneur, cette intensité, qu’il attend de nous.
Chacun l’a en soi, il faut juste trouver les ressources pour la faire
ressortir. »
Un démon qui, chez Billy Vunipola, a quelque chose de proprement effrayant. Alors ajoutez à cela que le frangin Mako semble s’être
mis sur le même tempo que son cadet lors de son entrée en jeu (signant d’ailleurs deux interventions décisives sur l’essai de Nowell)
et vous comprendrez un peu mieux pourquoi, cette année encore,
la patrie Vunipola risque de faire parler d’elle, guidée par leur
nouveau père adoptif… ■
Un score déjà conséquent pour un troisième ligne. Mais aussi
surprenant que cela puisse paraître, le centre Jamie Roberts
l’égale. Le centre des Harlequins a littéralement écœuré ses adversaires qui, en dépit de ses interventions toujours aussi percutantes, s’entêtaient à venir s’empaler sur lui. À un moment, on a
presque eu mal pour ses vis-à-vis, Robbie Henshaw et Jared
Payne, tant ces derniers semblaient rebondir sur la carcasse du
colosse gallois.
L’autre avantage des Gallois, c’est la conservation. La preuve, c’est
cette ahurissante séquence de vingt-huit temps de jeu qui est
pourtant intervenue à une période où les organismes sont censés
être fatigués, à la 68e minute. Certes, celle-ci peut paraître parfois
stérile : d’ailleurs, les Gallois ne comptent pas le moindre franchissement. Un fait plutôt étonnant au vu de la dimension physique de leur centre du terrain avec Roberts et Davies. Mais cela
s’explique : le premier a souvent été utilisé en re-dynamiseur de
ballons lents et a souvent défié une défense placée, tandis que le
second a brillé par son jeu au pied rasant qui a souvent semé la zizanie dans le fond de terrain irlandais. Les Écossais, futurs adversaires des Gallois sont donc prévenus : contre les Diables rouges,
le danger peut venir de partout. ■
20 Tournoi des 6 Nations Les autres France - Italie
Résultats & classements
Moins de 20 ans
Angleterre
LES BLEUETS ONT ENTAMÉ DE LA PLUS BELLE DES MANIÈRES LE TOURNOI 2016 PAR UNE VICTOIRE ÉCLATANTE
AU DÉPENS DES ITALIENS (40-3), VENDREDI SOIR À NEVERS.
SEPTAR,
LA PLAQUE TOURNANTE
Par Antoine DESCHAMPS
Tournoi féminin
11e journée (5-7 février)
Bath (d) - Gloucester
Harlequins (d) - Northampton
Leicester (d) - Sale
Wasps - Newcastle (d)
Exeter (d) - Saracens
London Irish - Worcester (d)
Classement
1. Saracens
2. Exeter
3. Leicester
4. Harlequins
5. Wasps
6. Sale
7. Northampton
8. Gloucester
9. Bath
10. Worcester
11. London Irish
12. Newcastle
11-15
23-27
3-10
9-8
11-14
20-13
Pts J.
45 11
40 11
34 11
33 11
28 11
26 10
26 11
25 11
18 10
13 11
12 11
12 11
G.
10
8
8
6
6
5
5
5
3
2
3
2
N.
0
0
0
1
0
1
0
1
0
0
0
1
P. Bon.
1 5
3 8
3 2
4 7
5 4
4 4
6 6
5 3
7 6
9 5
8 0
8 2
G.
9
8
8
9
8
8
6
5
5
4
4
0
N.
0
0
0
0
0
0
1
1
0
0
0
0
P. Bon.
4 4
5 8
5 8
3 3
5 5
4 4
6 4
5 7
7 7
9 5
8 2
13 7
Ligue celte
A
Match en retard
ussi large soit-il,
ce succès a laissé
un sentiment d’inachevé à Thomas
Lièvremont. La
f aute à u ne
deuxième période moins maîtrisée, faisant dire au manager
des Bleuets que « les AngloSaxons sauront, eux, trouver les
solutions ». Avant de perdre un
peu les pédales au retour des
vestiaires parce qu’aussi, les
Transalpins proposèrent une
dose supplémentaire de résistance, les Français avaient régalé le public du Pré-Fleuri. Le
festival des garçons vêtus de
rouge commença pourtant par
un couac. La première mêlée,
intense, interminable, quasi immobile, finit par faire craquer
Clément Castets. Le capitaine
et pilier gauche tricolore offrit
les trois premiers points au pied
de l’ouvreur Leonardo Mantelli.
Personne ne se doutait qu’il
s’agissait des derniers.
Dans la foulée, les Bleuets s’installèrent dans le camp adverse.
Les avants, alimentés par un
alignement souverain où plana le deuxième ligne Florian
Verhaegue et dynamisés par
l’excellent troisième ligne centre Anthony Jelonch, firent souffrir mille maux aux Italiens. Le
premier essai fut d’ailleurs inscrit après un bel effort collectif.
Derrière, la différence était
criante entre des Azzurri un
peu tendres et des Bleuets bien
mieux armés autour de leur plaque tournante, le centre Atila
Septar.
Aplatis comme une pizza, les
visiteurs basculèrent dans l’indiscipline. Un grattage au sol,
un carton jaune, un essai. Un
plaquage dangereux, un autre
carton, un nouvel essai. Puis, à
q u i n z e c o n t r e q u i n z e, l e s
Français bouclèrent cette mitemps sur une pépite. Capté
proprement en touche, le cuir
Ulster - Newport Dragons (d)
Classement
1. Scarlets
2. Connacht
3. Ulster
4. Leinster
5. Edimbourg
6. Munster
7. Ospreys
8. Glasgow
9. Cardiff
10. Newport Dragons
11. Zebre
12. Trévise
17-15
Pts J.
40 13
40 13
40 13
39 12
37 13
36 12
30 13
29 11
27 12
21 13
18 12
7 13
Espagne
Alcobendas (o) - Cisneros Madrid (o)
El Salvador (o) - Ordizia
Getxo - Valladolid RAC (o)
Hernani - Santander (o)
Pozuelo Madrid - FC Barcelone (o)
Santboiana (o) - Gernika
Dans le sillage du centre briviste Attila Septar, les trois-quarts tricolores ont profité du beau travail
des avants pour bonifier les nombreux ballons qu’ils ont eu à jouer. Photo Isabelle Picarel
vola jusqu’à Septar qui servit à
son intérieur le nouveau chouchou du Pré-Fleuri, Gabriel
N’Gandebe. La flèche massicoise fit admirer sa pointe de
vitesse et donna à Damian
Penaud le loisir de planter le
quatrième essai.
LES REMPLAÇANTS À LA FÊTE
Si tout baignait dans l’huile
pour les élèves d’Olivier Magne
et Didier Faugeron, le second
plat manqua d’épices. Le spectacle baissa nettement en intensité, les maladresses remplaçant la précision. Il fallut
attendre plus de vingt minutes
pour que le planchot se réveille,
une pénaltouche permettant
au pack de propulser derrière
la ligne le puissant toulousain,
Peato Mauvaka. « Il y a des
points sur lesquels nous sommes très contents », confia
Lièvremont. On rangera dans
cette catégorie l’ultime action,
ce petit côté initié par Jelonch
derrière sa mêlée, ciselé par
Baptiste Couilloud le long de
la ligne et terminé sur un alliage vitesse-puissance-technique par Pierre Mignot. Cet
essai que transforma du bord de
touche Anthony Belleau, im-
pliqua deux remplaçants.
Preuve que l’effectif des jeunes Français est en mesure
d’adhérer au grand projet des
XV de France. À confirmer dès
vendredi à Narbonne face aux
redoutables Irlandais. ■
France - Italie
À SERMOISE-SUR-LOIRE - Vendredi 21 heures - France bat Italie 40-3 (26-3). Arbitre :
M. Ewan (Galles). 5 300 spectateurs.
FRANCE : 6E Jelonch (8e), Castets (17e),
Verhague (22e), Penaud (39e), Mauvaka (63e),
Mignot (80e) ; 5T Belleau (8e, 17e, 22e, 63e, 80e).
ITALIE : 1P Mantelli (3e). Cartons jaunes :
Fragnito (17e), Schiabel (21e).
FRANCE 15. Buros (Pau) ; 14. N’Gandebe
(Massy ; 23. Mignot, Grenoble 53e), 13. Penaud
(Clermont), 12. Septar (Brive ; 22. Arrate,
Biarritz 52e) ; 11. Pilati (Bordeaux-Bègles) ;
10. Belleau (Toulon), 9. Kaiser (Narbonne ;
21. Couilloud, Lyon 73e) ; 7. Grenod (Toulon ;
20. Cancoriet, Clermont 59e), 8. Jelonch
(Castres), 6. Voisin (Racing) ; 5. Tanguy
(La Rochelle ; 19. Hannoyer, Castres 52e),
40 - 3
4. Verhaegue (Toulouse) ; 3. Setiano (Toulon ;
18. Simutoga, Clermont 47e), 2. Fourcade
(Grenoble ; 17. Mauvaka, Toulouse 35e),
1. Castets (cap.) (Montpellier ; 16. El Ansari,
Massy 62e).
ITALIE 15. Sperandio ; 14. Bruno, 13. Dal
Zilio, 12. Schiabel, 11. Masato ;
10. Mantelli (22. Mokom 46e), 9. Trussardi
(21. Panunzi 62e) ; 7. Pettinelli (20. Ciotoli
54 e), 8. Venditti, 6. Fragnito (cap.) ;
5. Krumov, 4. Mantegazza (19. Ortis 51e) ;
3. Riccioni (18. Ceccato 47e), 2. Manfredi
(16. Makelara 51e), 1. Rimpelli (17. Borean
70e). Non entré en jeu : 23. Dho.
LES MEILLEURS Pour la France, N’Gandebe,
Penaud, Septar, Kaiser, Jelonch, Hannoyer,
Verhaegue, Simutoga, Mauvaka ; à Italie,
Schiabel, Pettinelli, Fragnito, Krumov, Riccioni.
L’AFFRONT DE 2015 EST LAVÉ
Par Philippe SÉVY
près coup, la capitaine française Gaëlle Mignot réfutait l’esprit de vengeance
comme unique motivation :
« Nous avions à cœur de
faire quelque chose de bien.
Nous nous étions répété durant toute la
semaine qu’il fallait mettre beaucoup d’envie et de détermination. C’est ce que nous
avons fait et nous nous sommes rendus le
match facile grâce à notre engagement. »
La Montpelliéraine et ses partenaires
surent maintenir un rythme élevé durant toute la rencontre. Elles réalisèrent
deux mi-temps d’égale tenue. Pour preuve,
elles inscrivirent trois essais dans chaque
période et pratiquement autant de points
(20 puis 19).
Le paquet d’avants paya d’exemple. Safi
N’Diaye, dans le rôle de courroie de distribution, trouva le soutien tonitruant de ses
consœurs de la troisième ligne, Coumba
Diallo et Pauline Rayssac. Devant, l’attelage formé d’Audrey Forlani (deux essais
pour son compte personnel) et Céline
Ferer multiplia les départs dans l’axe. La
première ligne n’était pas en reste, à l’instar de la capitaine Gaëlle Mignot. Outre
cette activité dans le champ, le pack n’oublia pas d’affirmer sa supériorité dans les
phases de conquête, ce qui amena un essai de pénalité et deux autres sur des grou-
pés-pénétrants après touche. Mais l’équipe
de France sut ne pas s’enfermer dans le seul
rugby de puissance. Elle mit aussi de la
vitesse et alterna avec bonheur, n’hésitant pas à déployer ses actions. Les deux
essais de l’arrière Julie Billes, intercalée,
et d’Élodie Poublan, en coin, vinrent
d’ailleurs concrétiser cette détermination
à écarter autant que possible. Le public
bressan (7 000 spectateurs malgré l’heure
tardive et la retransmission à la télévision) était aux anges, lui qui fit un triomphe final aux Tricolores, après avoir fait
retentir la Marseillaise à de multiples reprises tout au long de la soirée.
SOLIDES EN DÉFENSE
Les Italiennes dans tout ça ? Rajeunie et
renouvelée, l’équipe transalpine fut réduite à la portion congrue. Elle ne sortit de
son camp que sur quelques ballons grappillés, remontés vainement par des courses solitaires de Stefan ou Furlan.
Insuffisant pour percer la défense farouche des Bleues, en rouge samedi soir.
Après leur triomphe, les Françaises ne se
laissèrent pas longtemps bercer par la
chaleur de l’accueil burgien. Gaëlle Mignot
eut tôt fait de recadrer la troupe : « Nous
avons bien commencé le Tournoi 2016. Mais
nous devons garder notre ligne de conduite
pour la suite ! »
La suite s’écrira dès samedi à Perpignan
(21 heures, stade Aimé-Giral) face à l’Irlande,
facile vainqueur du pays de Galles (21-3)
pour son entrée dans la compétition. ■
France - Italie
39 - 0
À BOURG-EN-BRESSE - Samedi 21 heures - France
bat Italie 39-0 (20-0). Arbitre : Mme Cox (Angleterre).
7 000 spectateurs.
FRANCE : 6E Billes (5e), Forlani (16e, 62e), Mignot (23e),
de pénalité (50e), Poublan (70e) ; 3T (23e, 50e, 62e), 1P (33e)
Abadie.
ITALIE : Cartons jaunes : Cucchiella (67e).
Non entrés en jeu : 18. Nicoletti, 19. Ruzza,, 21. Folli.
FRANCE 15. Billes (Montpellier ; 22. Bertrand, Toulouse
67e) ; 14. Boujard (Montpellier), 13. Godiveau (Bobigny),
12. Poublan (Montpellier), 11. Delas (Tarbes) ; 10. Abadie
(Blagnac-Saint-Orens ; 21. Imart, Toulouse 64e), 9. Rivoalen
(Lille-Villeneuve-d’Ascq ; 20. Sansus, Toulouse 51e) ;
7. Rayssac (Montpellier ; 19. Annery, Bobigny 60e),
8. N’Diaye (Montpellier), 6. Diallo (Bobigny) ; 5. Forlani
(Blagnac-Saint-Orens), 4. Ferer (Bayonne ; 18. Ménager,
Lille-Villeneuve-d’Ascq 51 e ) ; 3. Duval (Caen ;
23. Carricaburu Lons 51e), 2. Mignot (cap.) (Montpellier ;
16. Sochat Bordeaux 65e), 1. Arricastre (Lons ; 17. Traoré
Toulouse 65e).
ITALIE 15. Furlan ; 14. Magatti, 13. Sillari, 12. Rigoni,
11. Stefan ; 10. Schiavon (22. Zangirolami 60e), 9. Barattin
(cap.) ; 7. Este (20. Pillotti 60e), 8. Giordano, 6. Arrigheti. ;
5. Trevisan, 4. Locatelli (17. Giacomolli 69e) ; 3. Gai
(16. Cammarano 55e), 2. Bettoni, 1. Cucchiella.
LES MEILLEURS À France, Mignot, Ferer, Forlani, Diallo,
Rayssac, N’Diaye, Poublan, Billes ; à Italie, Locatelli,
Stefan, Furlan.
Classement
1. Valladolid RAC
2. El Salvador
3. Cisneros Madrid
4. Santboiana
5. Santander
6. Alcobendas
7. Ordizia
8. Getxo
9. FC Barcelone
10. Hernani
11. Gernika
12. Pozuelo Madrid
Pts J.
58 13
54 15
53 15
52 15
47 14
45 15
32 15
31 15
29 14
20 15
19 15
10 15
G.
12
11
11
10
9
9
5
6
5
4
3
1
N.
0
1
0
0
1
0
0
0
2
0
0
0
27-36
43-14
5-27
20-34
5-29
40-10
P.
1
3
4
5
4
6
10
9
7
11
12
14
Bon.
10
8
9
12
9
9
12
7
5
4
7
6
Belgique
Match en retard
Ottignies (o) - Kituro Shaerbeek
30-12
Classement - 1. Dendermonde, 42 pts;
2. Waterloo, 35 pts; 3. Soignies, 21 pts;
4. La Hulpe, 18 pts; 5. Frameries, 16 pts; 6. Kituro
Shaerbeek, 13 pts; 7. Ottignies, 12 pts;
8. Boitsfort, 8 pts.
Italie
10e journée (6 février)
Calvisano - Piacenza (d)
FO Rome - Lazio Rome (d)
L'Aquila (d) - Viadana (o)
Mogliano - San Dona
Rovigo - Padoue (d)
Classement
1. Calvisano
2. Rovigo
3. Padoue
4. Mogliano
5. Viadana
6. San Dona
7. FO Rome
8. Lazio Rome
9. Piacenza
10. L'Aquila
19-13
13-10
33-40
5-15
23-16
Pts J.
41 10
39 10
35 10
31 10
26 10
24 10
19 10
19 10
7 10
3 10
G.
9
8
7
7
5
5
3
4
1
0
N.
0
0
0
0
1
1
0
0
0
0
P. Bon.
1 5
2 7
3 7
3 3
4 4
4 2
7 7
6 3
9 3
10 3
Tournoi Moins de 20 ans
1re journée
Ecosse - Angleterre
France - Italie
Irlande - Galles
Classement
1. France
2. Ecosse
3. Galles
4. Irlande
5. Angleterre
6. Italie
1re journée
Ecosse - Angleterre
France - Italie
Irlande - Galles
Classement
1. France
2. Angleterre
3. Irlande
4. Galles
5. Ecosse
6. Italie
0-32
39-0
21-3
Pts
2
2
2
0
0
0
J.
1
1
1
1
1
1
G.
1
1
1
0
0
0
N.
0
0
0
0
0
0
P.
0
0
0
1
1
1
G.A.
39
32
18
-18
-32
-39
Tournoi B
1re journée
Géorgie - Allemagne
Roumanie - Portugal
Russie - Espagne
Classement
1. Géorgie
2. Roumanie
3. Russie
4. Espagne
5. Portugal
6. Allemagne
59-7
39-14
22-20
Pts
26
20
17
15
5
1
J.
6
6
6
6
6
6
G.
6
4
4
3
1
0
N.
0
0
0
0
0
0
P.
0
2
2
3
5
6
G.A.
168
66
-14
30
-73
-177
Americas 6 nations
1re journée
Chili - Brésil
Canada - Uruguay
Etats-Unis - Argentine A
Classement
1. Canada
2. Chili
3. Argentine A
4. Etats-Unis
5. Brésil
6. Uruguay
25-22
33-17
35-35
Pts
2
2
1
1
0
0
J.
1
1
1
1
1
1
G.
1
1
0
0
0
0
N.
0
0
1
1
0
0
P. G.A.
0 16
0
3
0
0
0
0
1 -3
1 -16
Circuit mondial à VII
15e journée (7 février)
FÉMININES EN MARS DERNIER, LES FRANÇAISES S’ÉTAIENT INCLINÉES 17 À 12 EN ITALIE, CE QUI LEUR COÛTA
LE GRAND CHELEM 2015. SAMEDI, À BOURG-EN-BRESSE, LES BLEUES ONT LARGEMENT DOMINÉ LES TRANSALPINES.
A
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
24-6
40-3
24-35
Pts
2
2
2
0
0
0
J.
1
1
1
1
1
1
G.
1
1
1
0
0
0
N.
0
0
0
0
0
0
P.
0
0
0
1
1
1
G.A.
37
18
11
-11
-18
-37
Tournoi de Sydney (4e étape)
Poule A Nouvelle-Zélande, Australie,
Canada, Portugal
Poule B Afrique du Sud, Kenya, Ecosse,
Russie
Poule C Fidji, Argentine, Samoa, France
Poule D Angleterre, Etats-Unis, Japon,
Galles
LES FRANÇAIS
Phase de poules
France - Argentine
France - Fidji
France - Samoa
Phases finales
BOWL
Quart de finale
France - Ecosse
SHIELD
Demi-finale
France - Galles
LES AUTRES FINALES
Cup
Nouvelle-Zélande - Australie
Plate
Argentine - Kenya
Bowl
Canada - Samoa
Shield
Galles - Russie
Petite finale de Cup
Fidji - Afrique du Sud
7-17
5-49
14-29
19-22
5-22
27-24
24-0
17-12
26-19
26-12
Classement
1. Afrique du Sud, Fidji, Nouvelle-Zélande,
47 pts ; 4. Australie, Argentine, 54 pts ;
6. Angleterre, 51 pts ; 7. Etats-Unis, 49 pts ;
8. Kenya, 42 pts ; 9. France, 29 pts ;
10. Samoa, 28 pts ; 11. Écosse, 27 pts ;
12. Canada, 21 pts ; 13. Galles, 14 pts ;
14. Japon, Portugal, 8 pts ; 16. Russie, 7 pts ;
17. Zimbawe, 1 pt.
● La poule était annoncée coriace et elle le
fut pour les Français. Bilan de la première journée : trois matchs, trois défaites. Trois rencontres aux physionomies bien différentes. En effet, face aux Argentins, les Bleus ont longtemps
cru pouvoir l’emporter et mené même à la pause
avant de craquer sur la fin (17-7). Pour leur
deuxième rendez-vous face aux Fidjiens, c’était
opération portes ouvertes (49-5). Enfin, face
aux Samoa, les partenaires de Julien Candelon
ont toujours couru après le score (29-14).
Dimanche, le VII de France s’est de nouveau
incliné deux fois, face à l’Ecosse (22-19) et au
pays de Galles (22-5), deux adversaires pourtant
à sa portée. Au classement final, rien ne bouge
pour les Tricolores, toujours englués à la neuvième place. Cette étape de Sydney a été remportée par les Néo-Zélandais, face aux
Australiens, ce qui leur permet de remonter à
la première place, ex æquo avec les Fidjiens
et les Sud-Africains. Prochain rendez-vous à
La Vegas (4-7 mars).
En bref...
MOINS DE 20 ANS FÉMININES : BELLE VICTOIRE FACE À LA SÉLECTION
BASQUE
Les moins de 20 ans féminines, qui entameront les choses sérieuses dans un mois
face aux Anglaises, ont battu une sélection du Pays basque samedi à Hernani
(42-5). Physiquement plus fortes et aux automatismes bien plus huilés, les
Tricolores ont fini par prendre l’ascendant. Pour autant, l’équipe de France ne
menait que 17 à 5 à la pause. Mais la défense basque a fini par craquer en
deuxième période sous la répétition des assauts. Les Tricolores se rendront à Esher,
dans la banlieue de Londres, le samedi 5 mars (à 14 heures) avant de recevoir ces
mêmes Anglaises deux semaines plus tard à Chartes (13 heures). Pour rappel, les
Bleuettes restent sur quatre victoires d’affilée face à leurs homologues de la Rose.
XV BASQUE Pérez ; Murray, Cacho, Lorenzo, Cenderent ; (o) Boudon, (m)
Fernández ; Solano, Puerta, Salinas ; Brust, Haiçaguerre ; Amigorena, Argagnon,
Guntin. Remplaçantes : Irigoien, Ormazabal, Etxebarrieta, Igezabal, Menanteau,
Barrutieta, Reyes, Belakortu.
FRANCE Filopon (Sassenage) ; Sanch (Montpellier), Ménager (Lille-Villeneuved’Ascq), Neisen (Blagnac-Saint-Orens), Baguette (Tarbes) ; (o) Faure (Perpignan), (m)
Mias (Sassenage) ; Hermet (Toulouse), Thimon (Bobigny), Hamon (Rennes) ;
Combebias (Toulouse), Lecat (Lille-Villeneuve-d’Ascq) ; Lapoujade (Bordeaux),
Chailloux (Lyon), Deshayes (Caen). Remplaçantes : Abderemane (Bobigny), Buzenet
(Rennes), Saheb (Romagnat-Clermont), Touye (Blagnac-Saint-Orens), Soulard
(Blagnac-Saint-Orens), Diraison (Mont-de-Marsan), Vanthournout (Mont-de-Marsan).
21
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
Pro D2 18e journée
★
XV ★
★
Le point
Résultats
AIX -EN-PROVENCE - AURILLAC
30 - 16
BEZIERS - TARBES (BD)
BOURGOIN (BO) - CARCASSONNE
24 - 19
28 - 06
COLOMIERS (BO) - PERPIGNAN
41 - 06
MONT-DE-MARSAN - BIARRITZ
NARBONNE - ALBI
23 - 17
29 - 21
MONTAUBAN - LYON
17 - 23
BAYONNE - DAX (BD)
17 - 13
DAX
N’A PAS ABDIQUÉ
Par Jean-Marc PIQUEMAL
[email protected]
Cette dix-huitième journée prend le contrepied de la précédente, puisque hormis le
leader lyonnais à Montauban, toutes les
autres formations se sont imposées à domicile. Pour autant, les Montalbanais ont
vendu chèrement leur peau à Sapiac en se
partageant le nombre d’essais (trois chacun)
et n’ont pas volé leur bonus défensif.
Après quoi, le match entre Colomiers et
Perpignan a retenu l’attention et pas seulement pour les six essais columérins mais
davantage pour le carton rouge et les quatre jaunes distribués par Monsieur Ramos.
Les Catalans n’ont pas résisté aux surnombres haut-garonnais. Pour autant, Colomiers
quatrième, c’est plutôt une bonne nouvelle
pour le président Alain Carré.
Pour le reste, les Montois ont eu peur contre Biarritz. Malgré vingt points d’avance à
la mi-temps et une pathétique première
période des Biarrots, les Montois durent
cravacher pour défendre leur ligne alors
que le BO qui recherchait son troisième
Prochaine journée (19e) - 18, 19 et 21 février 2016
Bourgoin - Bayonne
Albi - Colomiers
jeudi 20 h 45
samedi 19 heures
Tarbes - Mont-de-Marsan
samedi 19 h 30
Lyon - Provence Rugby
Carcassonne - Béziers
samedi 19 h 30
samedi 19 h 30
Aurillac - Narbonne
samedi 19 h 30
Dax - Montauban
Biarritz - Perpignan
samedi 19 h 30
dimanche 14h 25
Le
de la semaine
Les points > Victoire: +4; nul: +2; défaite: 0.
Bonus offensif > Trois essais de différence : +1.
Bonus défensif > Défaite de moins de 5 points : +1.
Cas d’égalité > 1. Points terrain sur l’ensemble des matchs des équipes concernées; 2. Goalaverage sur l’ensemble des matchs des équipes concernées; etc.
Les promotions > Le premier à l’issue de la phase qualificative est déclaré champion et
accède directement au Top 14. Les clubs classés de la 2e à la 5e place disputeront une phase
éliminatoire. Le 2e reçoit le 5e et le 3e reçoit le 4e. La finale a lie sur terrain neutre. Le vainqueur accède au Top 14.
Les relégations > Les 15e et 16e places seront reléguées directement en Fédérale 1.
essai fit trembler le cœur landais.
Belle réaction d’Aix-en-Provence contre
Aurillac. Les Cantalous marquent le pas et
voudront se mettre à jour avec la venue de
Narbonne dans quinze jours.
Béziers a confirmé sa forme du moment et
son retour vers les sommets de ce Pro D2.
Béziers en demi-finale ? Ce n’est pas sans
nous rappeler sa dernière expédition contre
Bègles en 1991. Mais l’ASB jouait alors en
Top 14.
Enfin dimanche : Bayonne, une belle chambrée était présente pour la venue des
Dacquois, lesquels ont eu une balle de
match à la 71e minute avant que Du Plessis
ne concrétise définitivement la victoire des
Basques dans les dernières secondes de la
rencontre.
La semaine prochaine, les joueurs pourront
se reposer voire se rendre au Stade de
France pour le match contre L’Irlande. Dans
quinze jours, retour aux affaires courantes
avec en tête de gondole le match entre
Biarritz et Perpignan. En ce qui concerne le
classement, on aura un œil attentif sur le
déplacement de Béziers à Aurillac et celui
de Colomiers à Albi. ■
15
14
13
12
11
10
9
7
8
6
5
4
3
2
1
★
★
★
Bosviel
Gmir
Paea
Lovobalavu
Cabannes
Bouillon
Da Silva
Tastet
Bornman
Beco
Tuifua
Nkinsi
Roux
Fualau
Fakalelu
Bourgoin
Béziers
Lyon
Bayonne
Mont-de-Marsan
Provence Rugby
Bourgoin
Mont-de-Marsan
Provence Rugby
Colomiers
Lyon
Narbonne
Colomiers
Béziers
Bourgoin
N.
0
1
1
1
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
c.
183
220
169
217
263
222
223
169
250
223
222
272
209
239
232
240
Classement
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
●
●
●
▲
▼
▼
▲
▼
▲
▼
▲
▼
●
●
▲
▼
Pts
72
56
54
48
46
44
42
41
37
36
36
32
29
27
26
24
LYON
BAYONNE
BÉZIERS
COLOMIERS
AURILLAC
PERPIGNAN
NARBONNE
ALBI
MONT-DE-MARSAN
MONTAUBAN
BOURGOIN
CARCASSONNE
BIARRITZ
TARBES
AIX-EN-PROVENCE
DAX
J.
18
18
18
18
18
18
18
18
18
18
18
18
18
18
18
18
G.
16
12
12
10
10
9
9
9
8
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7
6
5
N.
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1
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0
0
0
0
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0
P.
2
5
5
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8
8
9
8
10
10
11
11
12
11
12
13
p.
584
427
474
375
433
389
378
342
340
334
317
285
358
325
313
325
c.
292
352
358
364
378
377
371
332
393
388
357
423
354
376
451
433
b.o.
6
3
3
3
3
2
1
1
2
0
2
0
2
0
0
0
b.d.
2
3
1
1
3
4
5
2
3
4
6
4
3
7
2
4
À DOMICILE
Pts J.
G.
37
8
8
39
9
9
40
10
9
38
10
8
34
8
8
32
9
7
34
9
8
24
9
5
35
9
8
24
9
6
29
9
6
25
9
6
25
9
5
23
9
5
24
9
6
19
9
4
N.
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0
0
1
0
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0
0
0
0
0
0
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0
P.
0
0
1
1
0
1
1
3
1
3
3
3
4
4
3
5
p.
317
228
343
249
229
215
232
203
222
181
211
168
223
169
185
178
c.
109
132
189
147
115
155
148
163
143
165
135
151
145
137
219
193
b.o.
5
3
3
3
2
2
1
1
2
0
2
0
2
0
0
0
Les étoiles
★★★ Cabannes (Mont-de-Marsan) ; Paea, Nalaga (Lyon) ; Bouillon (Provence Rugby) ; Da Silva, Fakalelu (Bourgoin). ★★ James, Brethous, Tastet (Mont-de-Marsan); Lucu, Souza (Biarritz); Dubois, Roux,
Béco, Macovei (Colomiers) ; Tuifua, Bonnaire, Durand (Lyon) ; Tekassala, F. Domenech (Montauban) ; Taele, Monribot, Lovobalavu (Bayonne) ; Bornman, Molcard, Berger, Vakacegu (Provence Rugby) ; Meïté, Fualau,
Gmir, Touizni (Béziers) ; Rouet, Fournil, Nkinsi, Fichten (Narbonne) ; Peluchon, Rokoduru (Albi) ; Michallet, Recordier, Cotte (Bourgoin) ; Teyssier (Carcassonne) ; Dubois, Roux, Béco, Macovei (Colomiers).
★ Muzzio, Caudullo, Tokula, A. Ormaechea (Mont-de-Marsan); Placines, Fono, Clément, Burotu (Biarritz); Rioux, Bézian, Voretamaya, Saout (Colomiers) ; Strokosch, Ch. André, Duvenage, Bousquet (Perpignan) ;
Romanet, Lorée (Lyon) ; Esclauze (Montauban) ; Horn, Marmouyet, Bustos Moyano (Bayonne) ; Delonca, Tu’ineau, Mieres, Devade, Prat (Dax) ; Zakashvili (Provence Rugby) ; Lilomaiava (Aurillac) ; Battye (Béziers) ;
Roussarie, G. Cros, Boukerou (Tarbes) ; Hala’ufia, Penalva (Narbonne) ; Lagarde, Raynaud, Farré (Albi) ; Bosviel, Spachuk, Khribache (Bourgoin) ; Domenech, Gros, Evrard (Carcassonne) ;Rioux, Bézian, Voretamaya,
Saout (Colomiers) ; Strokosch, Ch. André, Duvenage, Bousquet (Perpignan).
Réalisateurs
Club
Pts
1. M. Petitjean
Joueur
Aurillac
228
+9
2. L. Munro
3. J. Bousquet
Béziers
Perpignan
175
165
+14
+11
4. J. Bosviel
Bourgoin
163
+13
5. R. Lagarde
6. S. Poet
Albi
Tarbes
143
130
+11
+3
Biarritz
130
+5
Dax
Colomiers
120
118
+8
- M. Lucu
8. I. Mieres
9. D. Skrela
10. E. Saubusse
Mont-de-Marsan
117
11. A. Lescalmel
Montauban
116
Journée
Marqueurs
Joueur
Club
Essais
1. T. Arnold
Lyon
14
2. N. Nalaga
3. S. Gmir
Lyon
Béziers
10
7
- Y. Ruel-Gallay
Montauban
7
Lyon
Bourgoin
7
6
- R. Davies
Biarritz
6
- G. Rouet
- J.B. Barrère
Bayonne
Béziers
6
6
- J. Monribot
Bayonne
6
Albi
Biarritz
6
5
Colomiers
5
- H. Paea
Lyon
- B. Plessis-Couillaud Narbonne
5
5
- F. Ramoneda
5
- T. Regard
6. J. Bosviel
- A. Taumoepeau
12. T. Ngwenya
- K. Sitauti
Béziers
Journée
+2
+1
+2
Étoile
L’
de la semaine
Prochains matchs
de Pro D2 sur Eurosport 2
vendredi
Albi - Colomiers à 19 heures LIVE
et en exclusivité
dimanche
Biarritz - Perpignan à 14 h 25 LIVE
et en exclusivité
À L'EXTÉRIEUR
Pts J.
G.
35
10
8
17
9
3
14
8
3
10
8
2
12
10
2
12
9
2
8
9
1
17
9
4
2
9
0
12
9
2
7
9
1
7
9
1
4
9
1
12
9
2
2
9
0
5
9
1
P.
2
5
4
5
8
7
8
5
9
7
8
8
8
7
9
8
p.
267
199
131
126
204
174
146
139
118
153
106
117
135
156
128
147
b.o.
1
0
0
0
1
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
b.d.
2
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0
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3
4
4
1
2
4
3
3
0
4
2
1
RÉUSSIR EN ÉQUIPE, AVEC
ASM et JPC Créations, une entente qui marche
Fondé en périphérie de Clermont-Ferrand en 1993, JPC Créations s’est
rapidement spécialisé dans l’élaboration d’articles de bureaux et de
fournitures scolaires. « Nous fabriquons, développons et vendons nos
productions en France métropolitaine ainsi que sur une trentaine de
pays à l’étranger », détaille Cyrille Cargnelutti, son ambitieux fondateur. « Je suis clermontois d’origine et j’ai joué au rugby plus jeune.
Un jour, je me suis rendu compte que l’ASM n’avait strictement aucun produit dérivé dans notre secteur d’activité. Cartables, gommes,
trousses, règles… » C’est là que s’est lancée l’idée d’un partenariat.
Lucratif pour toutes les parties? « Associer notre image au rugby clermontois était une idée très intéressante pour notre PME, et Clermont
était séduit par l’opportunité d’un partenariat avec une entreprise locale pour une gamme de produits qu’ils n’avaient pas jusqu’alors. Tout
le monde s’y est retrouvé! »
HEMANI PAEA
TROIS-QUARTS CENTRE DE LYON
Dauphin de Maxime Petitjean de notre
classement des étoiles, ayant joué
1 327 minutes sur 1 360 possible,
Hemani Paea réussit une saison pleine.
Centre réputé perforant, il a su s’intégrer très rapidement à la ligne offensive du LOU et en devenir un pion
essentiel Samedi soir à Sapiac, sa puissance a fait des ravages, mais surtout,
il a été capable de faire jouer debout
après ses interventions. Une prestation
pleine, couronnée d’une dizaine de plaquages, et de trois ballons grattés
dans les mauls. Des stats, dignes du
Top 14, qu’il va vraisemblablement
retrouver l’an prochain avec la formation lyonnaise. P.-L. G. ■
b.d.
0
0
1
1
0
0
1
1
1
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3
1
3
3
0
3
★
À l’instar du concept ASM, quand il s’agit de développer sa société,
les idées ne manquent pas à Cyrille Cargnelutti. Lui qui entend «
poursuivre son développement à l’international, agrandir son activité dans la fourniture de
bureau et entrer de plain-pied dans le marché de la grande distribution », peut compter
sur l’aide de Bpifrance. « Bpifrance est un de
nos principaux partenaires financiers. Ils ont
Cyrille Cargnelutti,
fondateur de JCP
cette surface financière qui permet à des PME
Créations et partenaire
comme la nôtre de nous aider à grandir, nous
de l’ASM.
soutenir dans notre effort de développement. Ils
garantissent une surface financière suffisante
pour nous permettre de pénétrer des marchés
auxquels peut-être nous n’aurions pas eu accès
en faisant appel à des financements dits classiques. » Affaire à suivre !
Entrepreneurs, Bpifrance vous soutient en prêt et capital
Contactez Bpifrance de votre région : bpifrance.fr
22 Pro D2 18e journée
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
Montauban - Lyon : 17 - 23
L’interview
FLORENT DOMENECH
TROIS-QUARTS CENTRE DE MONTAUBAN
« Il fallait être
en surrégime »
Les Lyonnais de Hemani Paea ont signé face aux Montalbanais leur seizième victoire de la saison. Photos Chantal Longo
LYON SEIZIÈME VICTOIRE DES LYONNAIS QUI FONCENT VERS LE TOP 14. UNE REMONTÉE QUE PIERRE MIGNONI
SOUHAITE ANTICIPER LE PLUS SEREINEMENT POSSIBLE, EN IMPLIQUANT TOUT SON GROUPE JUSQU’AU BOUT.
LE TOP 16
AVANT LE TOP 14
e Lou file vers la montée à une allure qui pourrait effacer des tablettes, le record de points de leurs hôtes du jour lors de leur accession dans l’élite en 2006.
Il y a deux ans, la bande à Chabal l’avait égalé (117),
cette saison l’armada lyonnaise cornaquée par Pierre
Mignoni et Sébastien Bruno semble taillée pour le dépasser. Samedi soir à Montauban, leurs hommes ont remporté
leur seizième victoire de la saison. La manière fut impressionnante. Les Lyonnais ont décroché au score de courageux et entreprenants Montalbanais quand ils l’ont voulu. Ou plutôt, quand
ils ont mis les ingrédients (agressivité et conviction) dignes de
leurs CV. D’une parité au tableau d’affichage, ils se sont octroyé
un avantage de treize points qu’ils ont ensuite géré à leur guise.
Nalaga et Bonnaire mais aussi le surpuissant Paea ou Tuifua
ont clairement le niveau du dessus. Sans oublier que Puricelli ou
Durand ont encore de beaux restes. Le pilier droit montalbanais Damien Tussac reconnaissait d’ailleurs après coup que lui
et ses partenaires, « n’avaient pas joué au même rythme qu’habituellement », que sur les impacts, « cela tapait plus fort ».
La cause est entendue. Le Lou retrouvera une nouvelle fois le
Top 14. « Attention, tout le monde nous passe de la pommade et
nous envoie en Top 14. Attention à ne pas s’endormir sur nos lauriers, à se croire déjà en fin de saison. On l’a vu la semaine passée
où notre entame de match nous a rendu le match très difficile face
aux Montois », tempérait l’entraîneur des avants Sébastien Bruno
Montauban - Lyon
visiblement plus satisfait de la physionomie du succès en Tarnet-Garonne que de celle au Matmut Stadium face au Stade montois malgré une ampleur du score bien moindre.
« BONNAIRE A 60 ANS »
Lui et le patron sportif du club, Pierre Mignoni doivent réussir
un double défi. Monter en Top 14, « le prochain bloc avec trois réceptions en quatre matchs doit nous permettre de l’atteindre »,
dixit Julien Bonnaire. « Attention l’équilibre est fragile. Ce groupe
manque de maturité et de confiance. Nous sommes à l’an I de notre vécu », analysait l’exigeant Pierre Mignoni qui finissait par une
note d’humour : « À part Julien Bonnaire qui a 60 ans (sic), nous
manquons d’expérience ».
Le duo Mignoni-Bruno essaie donc de faire abstraction de ce
qui se dit et s’écrit sur eux pour préserver et « protéger » ses
joueurs notamment au niveau des annonces de transferts. On
sait déjà que Menini, Ivaldi, Gomez-Kodela, Clement ou encore
Paulino porteront la tunique noire lyonnaise en Top 14 l’an prochain. Doussain et Masoe ont décliné entre autres, mais les contacts ont été révélés. « Je ne vais pas recruter l’Europe entière »,
tempérait légèrement agacé Pierre Mignoni, qui ne voulait pas
que toute cette agitation et même excitation à propos du futur immédiat du Lou, fragilise l’élan actuel de son club. Il faut dire que
pour cette troisième montée qui se profile en six saisons, les
Lyonnais ne voudraient pas subir encore une crise de vertige
d’une redescente brutale mais s’installer à la fois à Gerland et
les sommets de l’élite. Une situation qu’ils n’ont pas connue depuis les années 30. Une éternité. ■
17 - 23
À MONTAUBAN - Samedi 20 h 45
8 000 spectateurs.
Arbitre : M. Cayre (Périgord-Agenais).
Évolution du score : 5-0, 5-5 (MT) ; 5-8, 5-15,
5-18, 10-18, 10-23, 17-23.
8. Fearns (19. Tison 58e), 6. Bonnaire ;
5. Tuifu’a, 4. Ghezal (18. Basson 56e) ;
3. Attoub (23. Kouider 67e), 2. Paulo
(16. Mapusua 69e), 1. W. Du Preez
(17. Mavinga 66e).
LYON : 3E Nalaga (29e, 79e), Romanet (55e) ; 1T (55e)
2P (52e, 69e) Gondrand.
LES BUTEURS Lescalmel : 0T/2, 0P/2, 0DG/1 ;
Mathy : 1T/1. Gondrand : 1T/3, 1P/3.
MONTAUBAN : 3E Tupuola (23e), Chaput (78e),
Ascarat (80e) ; 1T Mathy (80e).
LES ÉTOILES
★★★ Paea, Nalaga.
★★ Tuifua, Bonnaire, Durand ; Tekassala, F.
Domenech.
★ Romanet, Lorée ; Esclauze.
MONTAUBAN 15. Tafernaberry ; 14. Ascarat,
13. Tupuola, 12. F. Domenech, 11. RuelGalley ; 10. Lescalmel (21. Mathy 69e),
9. Urruty (22. Chaput 56e) ; 7. Haddon (19.
Munoz 56e), 8. A. Domenech (20. Barthère 67e),
6. Gibouin ; 5. Caisso (18. Sergueev 45e),
4. Esclauze ; 3. Tussac (23. Arias 58e),
2. Ladhuie (cap.) (16. Rochier 66e),
1. Tekassala (17. Vanai 66e).
LYON 15. Loursac (22. Romanet 29e),
14. Arnold, 13. Paea (21. Bonnefond 78e),
12. Regard, 11. Nalaga, 10. Gondrand,
9. Durand (20. Lorée 56e) ; 7. Puricelli (cap.),
L’INFIRMERIE
Montauban Le deuxième ligne Simon Pinet,
blessé à un genou, ne devrait pas être remis pour
le déplacement face aux Dacquois.
> Dax - Montauban, vendredi 19 février 19 h 30.
Lyon C’est une groupe au complet qui s’apprête
à recevoir les Aixois, qui se battent pour sauver
leur tête en Pro D2.
> Lyon - Aix-en-Provence,
vendredi 19 février 19 h 30.
Avez-vous eu l’impression de
jouer contre une équipe de Top 14
et non du Pro D2 ?
Le rythme était clairement différent.
Cela a vraiment tapé, notamment sur
les impacts. Sur les transformations de
jeu aussi, cela allait beaucoup plus vite.
Et puis, ils nous ont fait mal par leur
puissance. Derrière, ils avaient des gabarits beaucoup plus avantageux que
les nôtres. C’est un très gros calibre,
qui a le niveau supérieur.
En clair, vous allez vous servir de
cette défaite et du niveau de jeu
produit pour la fin de votre saison ?
Bien sûr. Nous allons pouvoir nous concentrer sur notre objectif qui est le maintien. On sort d’un gros bloc de quatre
matchs mais le suivant est peut-être encore plus important. On va affronter Dax,
Narbonne, Carcassonne et Aix-enProvence, soit quatre formations de notre « championnat ». Des équipes qui visent comme nous le milieu de tableau. Il
va falloir assurer à Sapiac et réussir des
résultats à l’extérieur. Sur l’envie et no-
tre production de samedi, on peut avoir
pas mal d’espérance. On ressort d’une
rencontre comme celle-là avec des certitudes sur nos forces.
Est-ce ces forces que vous avez
déployées en fin de match pour
marquer par deux fois, comme si
vous ne vouliez pas prendre une
raclée ?
C’est exactement cela. Déjà, nous sommes une équipe qui aime jouer, prendre
du plaisir dans un gros volume de jeu,
que ce soit à l’extérieur ou à domicile.
Nous étions à Sapiac face à notre public, et nous voulions à tout prix terminer
la rencontre par une bonne note, et pourquoi pas le point du bonus. Nous nous
sommes sorti les tripes jusqu’au bout.
Le dernier essai, on le marque sur une
combinaison que nous avions révisée
toute la semaine. Le staff avait repéré
une faille dans la défense lyonnaise. On
l’avait bossé sur le terrain et à la vidéo,
et on le marque sur une séquence qui
ressemble à du tableau noir.
Pourquoi ne pas l’avoir tenté
avant, au moment où vous étiez
encore dans le match, pas détaché au tableau d’affichage ?
On a voulu le faire. On l’a annoncé, mais
les Lyonnais nous ont bien contrecarrés
dans nos sorties de balle. Il nous fallait
une mêlée super propre. Sur la dernière,
ils ont mis moins d’intensité et nos gros
ont fait un gros effort qui a payé. Propos
recueillis par P.-L. G. ■
Le match
Le Lou dompte Sapiac
Les Lyonnais n’ont pas tremblé dans la cuvette de
Sapiac et se sont offert une seizième victoire
(23-17) qui les rapproche encore un peu plus du
Top 14. Et pourtant Sapiac retrouvait, près de six ans
après, des odeurs de Top 14 avec la réception du
futur promu et champion de France de Pro D2. Tifo
géant, drapeaux, la cuvette montalbanaise donnait
de la voix. Michaël Ladhuie et ses partenaires décidaient de défier sur le jeu les Lyonnais qui, eux,
axaient leur match sur la recherche du défi physique. Seulement l’accélération lyonnaise en deuxième
période avec ses joueurs estampillés pour la plupart Top 14 qui mettaient un peu plus de conviction
dans leur intervention leur permettait de creuser
l’écart au tableau d’affichage. Conquérants au niveau du paquet d’avant, ils tombaient dès qu’ils
écartaient rapidement le ballon, sur une défense
courageuse des Montalbanais mais la puissance et
la vitesse d’un Nalaga les maintenaient hors de
portée des Sapiacains. P.-L.G. ■
L
Par Pierre-Laurent GOU, envoyé spécial
[email protected]
Quel est l’état d’esprit du vestiaire
après cette défaite face à l’ogre
lyonnais ?
Nous sommes déçus, car nous voulions
ramener au moins le point de bonus défensif. Nous sommes tombés devant une
très belle équipe de Lyon, contre qui nous
avons rivalisé durant près de cinquante
minutes. Nous perdons sur quelques détails, le Lou nous était supérieur. Mais le
côté positif, c’est que nous n’avons pas
lâché la rencontre et pas sombré, même
quand ils ont pris le large au score.
Jusqu’à la dernière minute, nous avons
joué, la preuve nos deux essais en fin
de match. Quand on voit la qualité de
l’équipe alignée par Lyon, pour les battre, il nous fallait être en surrégime. Nous
n’avons pas à rougir, car, devant comme
derrière, le Lou n’aligne que des joueurs
confirmés, alors que nous, nous sommes encore jeunes et en phase d’apprentissage. Samedi soir, nous avons
grandi et franchi une étape.
Pro D2 18e journée 23
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
Mont-de-Marsan - Biarritz : 23 - 17
Bayonne - Dax : 17 - 13
BAYONNE ENCORE UN MATCH GAGNÉ DANS LA DOULEUR
PAR LES BAYONNAIS. PLUS QUE JAMAIS, ILS AFFIRMENT
LEUR PHILOSOPHIE DE JEU. LES CONDITIONS HIVERNALES
NE LES DÉTOURNERONT PAS DE LEURS CONVICTIONS.
JOUONS ET GAGNONS
SOUS LA PLUIE !
L
Par Edmond LATAILLADE
Victoire précieuse pour les Montois de Caudullo mais ils ont montré un double visage rassurant puis inquiétant pour la suite. Photo Pascal Bats
MONT-DE-MARSAN SI LA VICTOIRE EST BONNE À PRENDRE, LE STADE MONTOIS N’A PAS LEVÉ TOUS LES DOUTES.
LA FAUTE À DEUX MI-TEMPS AUX ANTIPODES L’UNE DE L’AUTRE.
EN CLAIR
OBSCUR
I
Par Pierre BAYLET
ncroyable. En quête de confiance et d’un match référence
depuis plusieurs mois, le Stade montois a certainement
réalisé la meilleure mi-temps de sa saison. Conquête précise, agressivité défensive, prise d’initiatives, alternance,
talent individuel, le tout débouchant sur une écrasante
domination. 20-0 à la pause, deux essais à rien, et 95% du
temps passé dans le camp adverse, avec deux ou trois occasions
supplémentaires. À la pause, on se disait que le retour du soleil
annonçait la renaissance, et que ce match était le déclic tant attendu.
Et puis plus rien. Certes, les Biarrots y sont pour quelque chose.
Transparents en première période, ils ne pouvaient que réagir
en seconde, mais les Montois leur ont facilité la tâche en perdant
insidieusement le fil de leur rugby. Au point d’être à deux doigts
et quelques centimètres de perdre cette rencontre.
Il faut bien essayer de comprendre pourquoi, alors que le bonus
offensif leur tendait les bras, les joueurs du duo Laussucq-
Auradou se sont ainsi éteints. L’ancien seconde ligne parisien
s’y est essayé : « En seconde période, on n’a plus le ballon, on subit beaucoup, on est très pénalisé et on peut perdre ce match alors
que rien ne le laissait présager. Nous n’avons pas su tuer le match.
C’est le signe que nous n’avons pas retrouvé toute notre sérénité. »
Il y a d’autres raisons à ce trou d’air qui a failli coûter cher.
Peut-être un problème de fraîcheur qu’évoquait Joan Caudullo
le capitaine: « Nous avons eu trois jours de récupération de moins
que les Biarrots, mais surtout, nous sortons d’un gros travail physique pour aborder la fin de la compétition dans les meilleurs dispositions. Cela a pu jouer, mais ça n’explique pas tout. » On ajoutera que le banc n’a pas eu l’effet escompté pour remettre l’équipe
dans le sens de la marche.
Mais malgré la déception d’avoir oublié un bonus offensif qui lui
tendait les bras, le capitaine montois voulait retenir le positif: « Notre
première période de très bon niveau, et notre belle solidarité en fin
de rencontre pour préserver le résultat. Ce sont des signes encourageants sur lesquels il faut continuer de bâtir. » ■
BIARRITZ POUR LE PRÉSIDENT NICOLAS BRUSQUE, UN GROS TRAVAIL PSYCHOLOGIQUE EST À FAIRE SUR LE GROUPE.
GROSSE COLÈRE
N
icolas Brusque, le président,
n’a pas mâché ses mots
après la défaite des siens:
« Ca commence à bien faire.
Il semble que nos joueurs
soient les seuls dans le club
à ne pas croire en leurs capacités. Notre
première mi-temps est lamentable et incompréhensible, j’en ai honte (SIC). Au final nous ne ramenons rien de ce déplacement, et ce n’est pas la première fois que
Mont-de-Marsan - Biarritz
À MONT-DE-MARSAN - Vendredi 19 h 30
4 600 spectateurs
Arbitre : M. Millotte (Ile-de-France).
Évolution du score : 3-0, 6-0, 13-0, 20-0 (MT) ; 20-3,
23-3, 23-10, 23-17
MONT-DE-MARSAN : 2E Taulanga (14e), Cabannes
(18e); 2T, 3P (4e, 10e, 56e) M. James.
Non entré en jeu : 22. X. Lucu.
BIARRITZ : 2E Placines (61 ) Sousa (71 ); 2T M. Lucu
(62e) Le Bourhis (72e); 1P M. Lucu (51e).
Non entré en jeu : 19. Usarraga.
e
e
MONT-DE-MARSAN 15. Mazzonetto ; 14. Delaï,
13. Ratu, 12. Tokula, 11. Cabannes ; 10. M. James
(21. Otazo 65e), 9. A. Ormaechea (20. Saubusse 58e) ;
7. Tastet, 8. Taulanga, 6. Brethous (19. Béal 62e) ;
5. Tutaia (18. Taelega 68e), 4. Dargier ; 3. S. Ormaechea
(23. Terblanche mt-78e), 2. Caudullo (cap.) (16. Blanchard
59e), 1. Muzzio (17. Fiorini 59e)
BIARRITZ 15. R. Davies (21. Dachary 30 e ) ;
cela arrive. Il semble qu’un travail psychologique s’impose avec ce groupe. »
Il faut dire que les Biarrots auront tout
fait en première période pour se faire taper sur les doigts : en avants grossiers,
passes dans le vide, dégagements contrés
à de multiples reprises, et une apathie générale peu compatible avec l’obligation
de rachat après la défaite face à Bayonne.
Le pire, c’est que malgré cela, ils auraient
pu l’emporter dans les derniers instants
23 - 17
14. Boussuge, 13. De Luca, 12. Burotu, 11. Gimenez ;
10. Y. Le Bourhis, 9. M. Lucu (20. Magnaval 65e) ;
7. Sousa, 8. Guiry (22. Roumat 53e), 6. Placines ;
5. Hewitt (18. I. Fono 62e), 4. Lund ; 3. Broster (cap.)
(17. Van Staden 36e), 2, Ruffenach (16. Lévi 60e),
1. Lourdelet (23. Clément 60e)
LES ÉTOILES
★★★ Cabannes.
★★ M. James, Brethous, Tastet ; M. Lucu, Sousa.
★ Muzzio, Caudullo, Tokula, A. Ormaechea ; Placines,
I. Fono, Clément, Burotu.
L’INFIRMERIE
Mont-de-Marsan Tokula a été touché à un poignet,
Tastet à une jambe mais rien de bien méchant aux premiers abords.
> Tarbes - Mont-de-Marsan, vendredi 19 février, 19 h 30
Biarritz Broster est sorti sur K.-O. et Davies suite à un
coup reçu au niveau des reins. À suivre.
> Biarritz - Perpignan, dimanche 21 février, 14 h 25
du match, car leur seconde période, après
un passage aux vestiaires qu’on imagine
musclé, fut d’une autre teneur. Mais le réveil a sonné trop tard. Le BO repart donc
bredouille, ce qui le met en position délicate avant la réception de Perpignan.
David Darricarrère voulait se concentrer
sur ce prochain rendez-vous, tout en lâchant : « Je suis très en colère, notre attitude a été indigne de joueurs professionnels. » P. B. ■
Le match
Proche du retournement
Les Biarrots repartent bredouilles de Mont-deMarsan, et ile ne peuvent s’en prendre qu’à euxmêmes. Absents des débats pendant quarante minutes, multipliant les fautes directes et les choix
douteux, ils étaient menés 20-0 à la pause, et ce
n’était pas cher payé tant les Montois ont régné
sans partage sur la première période, marquant
d’abord sur un ballon porté puis sur une magnifique relance conclue soixante mètres plus loin
par l’intenable Julien Cabannes. Il faut croire que
les murs des vestiaires biarrots ont tremblé à la
pause pour que les Basques remettent la marche
avant et la main sur le ballon. Un premier essai
sur ballon porté, puis un second dans le côté fermé, et les voilà avec la balle de match à deux minutes du terme. Mais les Montois, solidaires, tenaient le choc et préservaient l’essentiel. P. B. ■
’hiver n’en finit pas
de déverser ses
seaux de pluie sur
le Pays basque. Et
les Bayonnais n’aiment vraiment pas.
Alors ils résistent à cet ennemi naturel. « On a envie de jeu,
insiste, contre vents et marée,
Vincent Etcheto, en désignant
certains consultants. On continuera à faire plaisir à ceux qui aiment ça et à emmerder ceux qui
n’aiment pas ! »
Car l’Aviron a tenté de porter
le ballon malgré un temps exécrable. Mais n’a pas été récompensé de ses entreprises. La
faute d’abord aux Dacquois venus se rassurer après leur inquiétante défaite à domicile face
à Colomiers. Les Landais ont
collé au ballon et tenté de déstabiliser les Bayonnais. En partie réussi. Mais Bayonne reste
encore invaincu à Jean-Dauger.
L’essentiel en cette période peu
propice à la philosophie de son
entraîneur. « On retiendra de ce
match, continue-t-il, les ébauches positives, les deux essais,
la capacité à gagner en faisant
entrer des joueurs qui ont convaincu. On continue à avancer.
D a n s l a d o u l e u r. M a i s o n
avance. »
« JUSQU’AU BOUSTISTE »
Bayonne est encore,, deuxième
du classement, malgré des
matchs non aboutis. Et mange
actuellement son pain noir.
Bayonne fait le dos rond… en
attendant des jours meilleurs.
« Ici, il fait beau la veille et le
lendemain de match, glisse Martin
Bustos Moyano. Le jour de match,
il pleut. Et bien sûr, on n’est pas
satisfait de nos prestations. »
Car les joueurs adhèrent aussi
au discours de leur staff. Même
quand Pelu Taele parle de « trouver parfois un équilibre ».
Et s’il avance que ses relations
sont excellentes avec Raphaël
Saint-André, Vincent Etcheto
égratigne quand même ses adversaires du jour… et tous les
autres. « Pour faire un bon match,
il faut être deux, explique-t-il.
Raphaël a prié pour qu’il pleuve,
moi pour qu’il fasse beau. À
Bayonne, on n’est pas comme les
autres. On est « jusqu’au boutiste ». Et les joueurs avec moi. Je
ne leur reprocherai jamais de
produire du jeu. Je ne critique
pas Dax, je ne critique pas ses
joueurs mais ils avaient envie de
nous croquer en nous attendant.
Mais ça ne marche pas. On continuera à bosser comme on le
fait. On ne changera en rien notre volonté. S’il faut taper des
chandelles, pourrir les rucks, ma
carrière se continuera ailleurs. »
Vincent Etcheto n’est pas le rêveur que certains croient. Les
chiffres ne mentent pas. Il avait
mis la barre à 16 points dans le
bloc qui s’achève. À l’arrivée,
contrat rempli. « Mon objectif,
désormais, est d’attendre la demi-finale à domicile, conclut-il.
Et avec ce rugby-là. J’aurai ainsi gagné mon pari. »
A cette période, les beaux jours
seront enfin là… ■
Le match
Bayonne tente, Dax résiste
Nullement complexés et bien plus réalistes que leurs adversaires,
bien regroupés en défense, utilisant bien le pied, adossés au vent,
les Dacquois, courageux, ont même ouvert le score par Mieres. Mais
en trois minutes, les Bayonnais ont inscrit deux essais sur un ballon
porté d’abord, puis sur une échappée de Monribot, encore. « Et pourtant on avait étudié son jeu toute la semaine. On le savait dangereux
dans l’axe des rucks. » Dixit Raphaël Saint-André. On aurait pu croire
l’emprise bayonnaise définitive. Or les Landais ont répliqué en portant le ballon dans l’en-but par leurs avants. À la pause, menant de
quatre points, l’Aviron, bien emprunté, n’était nullement à l’abri. La
preuve, à l’heure de jeu, Dax recollait à un point. L’Aviron n’arrivait
pas à se défaire de Dacquois collants et défendant toujours au mieux.
Bayonne a su l’emporter, et Dax, prendre le point de bonus défensif.
« C’est un signal fort envoyé à nos adversaires en vue du maintien ! »
ajoutait l’entraîneur dacquois. E. L. ■
Bayonne - Dax
À BAYONNE - Dimanche 14 h 25
9 873 spectateurs.
Arbitre : M. Clavé (Armagnac-Bigorre).
Évolution du score : 0-3, 7-3, 14-3, 14-10
(MT) ; 14-13, 17-13.
BAYONNE : 2E Monribot (15e, 18e) ; 2T, 1P (75e)
W. Du Plessis.
Non entrés en jeu : 20. Cassang, 21. Méret.
DAX : 1E Delonca (22e) ; 1T, 2P (10e, 60e) Mieres.
Carton jaune : Dreyer (36e, antijeu).
BAYONNE 15. Bustos Moyano ; 14. Poki,
13. Thiery, 12. Lovobalavu, 11. Jané
(22. Hegarty 47e) ; 10. W. Du Plessis,
9. Rouet ; 7. Marmouyet, 8. Van Lill
(19. Chouzenoux 68e), 6. Monribot (cap.) ;
5. Taele (18. Horn 61e), 4. Huete ; 3. Choirat
(23. Lapeyrade 79e), 2. Labouyrie
(16. Arganese 64e), 1. Iguiniz
(17. Fainga’anuku 56e).
DAX 15. Prat ; 14. Delaï (21. Klemenczak
26e), 13. S. Ternisien (22. Lacoste 75e),
17 - 13
12. Devade (cap.), 11. Alcalde ;
10. Mieres, 9. Salle-Canne (20. Lesparre
58e) ; 7. Coletta, 8. Koliavu (23. Kuparadze
38e-45e, 19. F. Taofifenua 45e),
6. Chiappesoni Restano; 5. Tu’ineau,
4. Ch. Ternisien (18. Albertarrio 75e) ;
3. Dreyer (23. Kuparadze 51e), 2 Delonca
(16. Béthery 51e), 1. Choinard (17. Faitotoa
51e).
LES ÉTOILES
★★ Taele, Monribot, Lovobalavu.
★ Horn, Marmouyet, Bustos Moyano ;
Delonca, Tu’ineau, Mieres, Devade, Prat.
L’INFIRMERIE
Bayonne Julien Jané a été touché à un mollet mais sans gravité.
> Bourgoin - Bayonne, jeudi 18 février, 20 h 45
Dax Trois blessés sont à décompter pour
l’USD : Koliavu (fracture poignet), S. Ternisien
(ischios) et Delaï (mollet).
> Dax - Montauban,
vendredi 19 février, 19 h 30
24 Pro D2 18e journée
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
Provence Rugby - Aurillac : 30 - 16
Béziers - Tarbes : 24 - 19
BAKARY MEITÉ - TROISIÈME LIGNE DE BÉZIERS
VENDREDI SOIR, L’ANCIEN MASSICOIS FUT DÉTERMINANT
DANS SON RÔLE D’IMPACT-PLAYER.
COACHING
PAYANT !
Exemplaires dans l’agressivité et le combat, les Provençaux emportent la mise face à des Aurillacois dominés. Photo Robert Poulain
PROVENCE RUGBY APRÈS BAYONNE ET PERPIGNAN, LE CLUB PROVENÇAL A FAIT CHUTER AURILLAC,
UN AUTRE GROS CLIENT, ET DEVIENT TRÈS SOLIDE À DOMICILE.
INTRAITABLES
À LA MAISON
U
Par Denis GHIGO
ne nouvelle fois, les hommes de Marc Delpoux ont
montré qu’ils avaient les ressources nécessaires pour
sortir une grosse copie face à une des meilleures
équipes de Pro D2. Un match compliqué certes mais
joué avec sérieux, rigueur et efficacité, ce qui avait manqué aux Aixois à Carcassonne notamment. Mais, encore une fois, les partenaires de Jannie Bornman ont été exemplaires dans l’agressivité et le combat, dans le jeu également et
même quand ils ont été dominés dans le secteur de la conquête. Cette
équipe de Provence Rugby a totalement changé à la maison, elle
sait mettre la pression sur son adversaire et ne lâche jamais celleci. « Je crois que c’est le travail que l’on met en place qui commence
à porter ses fruits, explique Marc Delpoux, malgré une domination
d’Aurillac en conquête, nous avons inscrit deux très beaux essais et
justement, nous avons su être performants et réalistes dans le jeu.
Notre organisation offensive a finalement fait la différence dans ce
match et je suis très heureux d’avoir pris quatre points encore face
à un adversaire coriace et qui fait partie du haut de tableau. Nous avons
aussi su gérer le match, nos temps forts, leurs temps forts pour finalement mériter notre victoire. »
Un groupe solidaire, compact qui ne craint plus du tout ou presque son adversaire, en l’occurrence des Cantalous surpris par le réa-
lisme et l’efficacité aixoise. Chaque fois que les Provençaux ont
joué dans le camp aurillacois, ils ont mis à mal la défense adverse.
Et les deux magnifiques essais inscrits pas Berger en première
période et Vakacegu en deuxième mi-temps l’ont été après des
temps de jeu importants de Provence Rugby. Les Noirs ont imprimé leur rythme quand ils ont su jouer chez les Cantalous et cela
a payé ! « Nous avions beaucoup travaillé cette semaine pour être prêt
à défier cette équipe d’Aurillac, précise le pilier Ousmane N’Diaye,
il fallait être agressif et nous avons su l’être pendant toute la rencontre et ce même si nous avons été plutôt dominés en conquête. C’est
un succès qui nous fait du bien et qui récompense nos efforts entrepris depuis plusieurs semaines. »
BOUILLON TOUT EN MAÎTRISE
On aura aussi noté l’extraordinaire maîtrise de Sylvain Bouillon qui
a sans doute réalisé l’un de ses meilleurs matchs depuis qu’il porte
le maillot noir sur ses épaules. Un sans-faute dans ses tentatives
de pénalités et dans le jeu, une bonne alternance qui a permis à ses
coéquipiers de s’exprimer pleinement. « Après notre contre-performance de Carcassonne, on voulait se racheter, souligne le demi d’ouverture aixois, et on avait mis l’accent sur la défense et l’agressivité. On a fait un bon match dans ces secteurs-là et cette victoire nous
fait un bien fou au moral. » Sur le plan comptable aussi car Provence
Rugby commence à entrevoir la sortie du tunnel. ■
AURILLAC LES CANTALOUS N’ONT PAS RÉUSSI À TROUVER DE SOLUTIONS DANS CE MATCH MAL MAÎTRISÉ.
DES DIFFICULTÉS À L’EXTÉRIEUR
V
isiblement, les Aurillacois ont
bien du mal à voyager cette
saison. Autant, ils sont impossibles à jouer à la maison, autant, ils sont friables
hors de leurs bases et incapables de sortir un match complet. Cela a
pu se vérifier, une fois de plus, à MauriceDavid avec un match mal maîtrisé face à la
lanterne rouge en manque de points. À
l’image notamment d’un Petitjean qui a
manqué deux pénalités somme toute faciles. Rien n’a bien fonctionné même si la
conquête a été plutôt le domaine réservé des
Cantalous sans pour autant leur permettre
d’asseoir leur suprématie dans le jeu.
« UNE GROSSE DÉCEPTION »
« C’est encore une grosse déception, lâchait
le coach Peuchlestrade, on savait que cette
équipe aixoise avait battu Bayonne et
Perpignan à domicile et nous avons été dominés dans tous les secteurs, on prend deux
beaux essais et on se réveille malheureusement trop tard dans ce match et je le répète,
c’est une grosse déception notamment dans
le secteur du combat où nous avons été
« mangés » par des Aixois généreux, efficaces et solides. Par moments, nous avons essayé de les bousculer mais cela ne s’est fait
qu’à de rares occasions. » Hormis le dernier quart d’heure où les Aurillacois ont
dynamisé leur jeu pour tenter de revenir
dans le match, c’est une nouvelle absence
collective à l’extérieur qui est venue sanctionner une équipe d’Aurillac qui devra
montrer plus de rigueur et de régularité
si elle veut rester dans le top 5 du Pro D2.
D. G. ■
C
’est ce que l’on appelle un coaching gagnant. Lorsque
Many Edmonds et son staff font appel à Bakary
Meité pour entrer en jeu à la place de François
Ramoneda, Béziers venait de passer en tête au score
mais avait un besoin urgent de remettre de l’avancée dans son jeu et de tenir le ballon pour tenter
de tuer le match. Le colosse ivoirien a parfaitement rempli son
rôle, amenant puissance et percussion dans le jeu des siens. Le
plus bel exemple ? C’est lui qui s’est arraché d’un ruck, à la 69e
minute pour déchirer la défense tarbaise, résister au retour du
dernier défenseur, et servir, en tombant, une offrande à son talonneur Steve Fualau qui n’avait plus qu’à aplatir sans opposition. « C’est un moment du match où nous subissions beaucoup, explique Many Edmonds. Il fallait apporter du sang neuf pour tirer
tout le monde vers le haut. Bakary nous a permis de beaucoup
avancer sur tous les ballons qu’il a touchés. Ce soir, c’est clair,
Bakary et le banc ont fait clairement la différence. » Comme souvent cette saison. Avec 520 minutes de jeu, Bakary n’a été « que »
sept fois titulaire depuis le début du championnat. Mais il a inscrit quatre essais. Toujours décisifs.
D’ABORD BASKETTEUR…
Singulière histoire que celle de l’ancien capitaine de Massy, arrivé à Béziers suite à la relégation du club essonnien en fin de
saison dernière. Le colosse ne se destinait pas forcément au rugby, lui qui a passé sa jeunesse sous les panneaux de basket (ancien joueur de Nationale 3). Accusant 1,91 mètres sous la toise
et 110 kilos sur la balance, ses copains n’ont pas tardé à le convaincre de s’essayer au ballon ovale. Alors à l’université où il
suivait un cursus Staps, le jeune homme, âgé de 23 ans à l’époque, les a suivis pour participer à un tournoi amical. Coup de
foudre immédiat et première licence à Drancy, en Fédérale 3.
Après à peine deux matchs en réserve au poste de deuxième ligne, Bakary Meité est logiquement appelé à jouer en équipe 1 et
en troisième ligne ! Une ligne qu’il n’a plus jamais quittée, alternant sur les trois postes qui la composent. Montluçon, Domont,
Orléans… Le jeune joueur fait ses classes à tous les niveaux du
rugby fédéral avant de signer à Massy et connaître les joies du
rugby professionnel dans sa région de cœur, la région parisienne.
La sélection ivoirienne lui fait aussi de l’œil et il devient champion d’Afrique groupe C en 2013 avec les éléphants de Côte
d’Ivoire. À 31 ans, finalement, il ne lui manque plus qu’à s’essayer
au Top 14. Qui sait ? Béziers, deuxième du classement au soir
de cette dix-huitième journée, est plus que jamais en course
pour monter… ■
Le match
Tarbes peut s’en vouloir
Tarbes pourra regretter longtemps son entame de deuxième mitemps, qui lui fut fatale. Jusque-là, les Pyrénéens livraient un match
parfait à l’extérieur. Un essai du jeune espoir Geoffrey Cros sur
son premier ballon touché chez les pros (7-0, 1re), et le bon travail
au pied de Luix Roussarie (3P/3 en première période) permettaient aux visiteurs de mener très logiquement à la pause face à des
Biterrois apathiques, maintenus en vie par la botte de leur ouvreur-buteur Lachie Munro (4P/4). Puis vint la deuxième période
et la mauvaise gestion tarbaise : une supériorité numérique consécutive au carton jaune reçu par Jordan Puletua stérile, Luix
Roussarie ratant deux pénalités dans ses cordes. Béziers, qui entrait enfin dans son match, n’en demandait pas tant et s’installait
en tête sur un bel essai de Morad Touizni (17-16, 52e). Tarbes avait
laissé passer sa chance et malgré une ultime pénalité de Roussarie
(17-19, 61e), Béziers avait le dernier mot et l’emportait grâce à un
essai de Fualau (24-19, 69e). D. B. ■
Béziers - Tarbes
Provence Rugby - Aurillac
À AIX-EN-PROVENCE - Vendredi 19 h 30
4 000 spectateurs.
Arbitre : Mme Hanizet (Midi-Pyrénées).
Évolution du score : 3-0, 3-3, 6-3, 6-6, 9-6, 16-6,
16-9 (MT) ; 19-9, 24-9, 27-9, 30-9, 30-16.
PROVENCE RUGBY : 2E Berger (30 ), Vakacegu (50 ) ; 1T
(30e), 6P (7e, 13e, 26e, 45e, 55e, 60e) Bouillon.
Carton jaune : N’Diaye (64e, faute technique).
e
e
AURILLAC : 1E Lilomaiava (67e) ; 1T Renaud (67e) ; 3P
Petitjean (10e, 24e, 34e).
Carton jaune : Roussel (55e, faute technique).
PROVENCE RUGBY 15. Levy ; 14. Poujol
(22. Labarthe 53e), 13. Constantine, 12. Hecker
(21. Marrou 76e), 11. Vakacegu ; 10. Bouillon,
9. Berger (20. Cécot 79e) ; 7. Molcard, 8. Bornman
(cap.), 6. Guillaume (19. Havea 63e) ; 5. Potente,
4. Vallejos (18. Navickas 62e) ; 3. Assi (23. Albertse
70e), 2 Lescadieu (16. Colliat 67e), 1. Zakashvili
(17. N’Diaye 53e).
AURILLAC 15. McPhee (22. Renaud 60e) ; 14. Jeudy,
30 - 16
13. Lilomaiava, 12. Kemp (21. Cassan 70e),
11. Luatua ; 10. Petitjean (cap.) (20. Nanette 60e),
9. Boisset ; 7. Roussel, 8. Lescure,
6. Nouhaillaguet (19. Maïtuku mt) ; 5. Datunashvili,
4. Hézard (18. Maninoa 47e) ; 3. Alves (16. Pélissié
51e), 2. Catanzano (23. Taukeihao 51e), 1. Escur
(17. Fabro 70e).
LES BUTEURS Bouillon : 1T/1, 6P/6. Petitjean :
3P/5 ; Renaud 1T/1.
LES ÉTOILES
★★★ Bouillon.
★★ Bornman, Molcard, Berger, Vakacegu.
★ Zakashvili ; Lilomaiava.
L’INFIRMERIE
Provence Rugby Le troisième ligne Lucas Guillaume,
mal retombé sur le dos, a été transporté à l’hôpital
pour subir des examens.
> Lyon - Provence Rugby, vendredi 19 février, 19 h 30
Aurillac Pas de blessés à signaler.
> Aurillac - Narbonne, vendredi 19 février, 19 h 30
Le match
Temps forts maîtrisés
Provence Rugby a su scorer dans ses moments forts
et surtout aux bons moments. En fin de première période avec un superbe essai inscrit par Berger qui
a perforé la défense cantalou pour aller aplatir dans
l’en-but visiteur concrétisant une domination aixoise.
Et puis, bis repetita au début de la seconde période
pour atomiser son adversaire. Une même domination, un même temps fort dans les 22 mètres d’Aurillac
et après un énième maul, le ballon ressort vite et
Berger lance l’attaque pour que Vakacegu puisse
marquer le deuxième essai aixois de la soirée. Du travail propre et bien fait et ce, malgré une conquête
faible laissée au gré des Aurillacois. Ces derniers
se seront réveillés sans doute trop tard pour espérer récupérer le point de bonus défensif. Provence
Rugby avait fait le « job » en une heure de temps. Une
maîtrise digne d’une équipe qui évolue en pleine
confiance sur son pré de Maurice-David. D. G. ■
Par David BOURNIQUEL
À BÉZIERS - Vendredi 19 h 30
5 222 spectateurs.
Arbitre : M. Gasnier (Pays catalan).
Évolution du score : 0-7, 3-7, 6-7, 6-10,
6-13, 9-13, 9-16, 12-16 (MT) ; 12-16, 17-16,
17-19, 24-19.
BÉZIERS : 2E Touizni (52e), Fualau (69e) ; 1T
(69e), 4P (9e, 19e, 37e, 40e) Munro.
Carton jaune : Puletua (41e).
Non entré en jeu : 23. Lafond.
TARBES : 1E Cros (1re) ; 1T Roussarie ; 4P
Roussarie (25e, 29e, 38e), Poet (61e).
Non entré en jeu : 21. Demaï-Hamecher.
BÉZIERS 15. Puletua ; 14. Gmir,
13. Max, 12. S. Chevtchenko
(21. Gerber 62e), 11. Touizni ; 10. Munro,
9. Bisman (20. Champin 55e) ;
7. Ramoneda (22. Méïté 55e),
8. Bourdeau (19. Massot 68e),
6. Barrère ; 5. Battye (cap.), 4. Lokutui
(18. Lambey 52e) ; 3. Brison, 2. Fualau
(16. Phalip 79e), 1. Fernandes Moreira
(17. Manukula 62e).
24 - 19
TARBES 15. G. Cros ; 14. Rubio,
13. Cocagi (22. Lastisnères-Palacin 78e),
12. J. Cabanne, 11. Vunisa ; 10. Poet,
9. Roussarie (20. Vergallo 75e) ; 7. Veyret
(19. Sajous 71e), 8. Garrault, 6. Lockley ;
5. Timani (18. Tuaimalo 64e),
4. Boukerou ; 3. Negrotto (23. Giudicelli
52e), 2. Costa Repetto (17. Béziat 72e),
1. Schuster (cap.) (16. Mirtskhulava 72e).
LES BUTEURS
Roussarie : 1T/1, 3P/5 ; Poet : 1P/1.
Munro : 1T/2, 4P/4.
LES ÉTOILES
★★ Meïté, Fualau, Gmir, Touizni.
★ Battye ; Roussarie, G. Cros, Boukerou.
L’INFIRMERIE
Béziers Pas de blessé à signaler.
> Carcassonne - Béziers,
vendredi 19 février, 19 h 30
Tarbes Aucun bobo du côté bigourdan.
> Tarbes - Mont-de-Marsan,
vendredi 19 février, 19 h 30
Pro D2 18e journée 25
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
Narbonne - Albi : 29 - 21
Bourgoin - Carcassonne : 28 - 6
BOURGOIN C’EST EN S’ADAPTANT INTELLIGEMMENT
À LA DÉFENSE AUDOISE QUE LE CSBJ A SU CONSTRUIRE
UN POINT DE BONUS MÉRITÉ, QUI PEUT L’INCITER À VOIR
PLUS HAUT.
LES YEUX
DANS LE DOS
Par Nicolas ZANARDI,
envoyé spécial
[email protected]
Les Audois de Vincent Rattez, en remportant la mise, prennent la place des Tarnais au classement. Photo Alain Pernia
NARBONNE AVEC CETTE TROISIÈME VICTOIRE CONSÉCUTIVE ACQUISE AVEC ENVIE ET ABNÉGATION, LES AUDOIS
CONFORTENT LEUR OBJECTIF DE PARTICIPER À LA COURSE AUX PLACES QUALIFICATIVES.
DES AVANTS
CONQUÉRANTS
A
Par Robert FAGES
u terme d’un match très disputé entre deux formations
de milieu de tableau qui voulaient rester au contact des
équipes visant la qualification pour les phases finales,
les Narbonnais ont confirmé leur bonne
performance ramenée de Tarbes la semaine
dernière. Face à des Albigeois qui étaient venus se racheter de leur défaite encaissée
sur leur terrain, il y a un petit peu plus de
huit jours, face à Montauban, les Audois
ont montré leur capacité à rester maîtres
chez eux. David Penalva et ses coéquipiers
n’ont rien lâché. Ils doivent leur victoire,
concrétisée en seconde période, à leur
vaillance et leur courage associés à une solidarité et une cohésion sans faille. Ils y ont
cru jusqu’au bout et ils ont eu raison. Tout
au long de la rencontre, les Narbonnais ont
fait bloc et n’ont jamais baissé les bras
même quand ils étaient menés au score
(0-11). À la pause, il aura toutefois fallu
une « gueulante » du capitaine et deuxième
ligne David Penalva pour libérer et motiver
encore plus un groupe en quête d’un troisième succès consécutif. Grâce à l’engagement et l’agressivité dans le combat de l’ensemble du collectif, avec au passage une
mention spéciale pour des avants conquérants et un Thomas Fournil en grande réussite, les Audois, animés par un excellent
état d’esprit, ont remporté un match qui
n’était pas gagné d’avance, même s’ils étaient
légèrement favoris.
UNE TOUCHE DÉFAILLANTE
En effet, en face, ils ont dû affronter des
Albigeois venus en guerriers chercher leur
cinquième victoire à l’extérieur. En vain.
Ils ont rencontré des Septimaniens qui ne
sont jamais affolés. Au contraire, ils ont tou-
jours su garder la tête froide et la maîtrise
de cette confrontation, en particulier au
cours de la seconde période, en multipliant
leurs actions offensives et en pratiquant
au mieux leur jeu de mouvement en ouvrant jusqu’aux ailes, mêlé s’il y a eu un
peu de déchet avec plusieurs temps forts
qui n’ont pas toujours abouti derrière la ligne d’en-but adverse.
En revanche, la touche reste chez les
Narbonnais un point noir récurrent. Au
cours du match, ils ont perdu six ballons
sur leurs lancers. Et cela se répète à chacune
de leurs sorties malgré le travail accompli
aux entraînements. Reste qu’avec cette
nouvelle victoire, l’essentiel a été assuré.
Le RCNM passe devant Albi au classement
et monte à la septième place, à seulement
quatre points de d’Aurillac, cinquième, son
prochain adversaire. D’ores et déjà un match
avec en point de mire un top 5 qui pourrait se rapprocher un peu plus. ■
ALBI MALGRÉ UNE ENTAME PROMETTEUSE ET LEUR DOMINATION EN PREMIÈRE PÉRIODE, LES TARNAIS
NE SONT PAS PARVENUS À S’IMPOSER.
DEUXIÈME DÉFAITE À ZÉRO POINT
L
es Albigeois qui restaient sur une défaite à domicile
face à Montauban n’ont pas réussi à renouer avec
la victoire. Suite à cette nouvelle déconvenue, les
Tarnais sont doublés au classement par les Narbonnais.
Toutefois, les hommes de Jean-Christophe Bacca,
arrivés remontés comme une pendule, gonflés à bloc
et morts de faim, n’ont pas grand-chose à se reprocher. Ils ont
tout donné. Les Tarnais étaient venus avec de grosses intentions mais cela n’a pas suffi. « On est déçu. On voulait se racheter et montrer qu’on était capable de réagir en venant chercher la
victoire. On a dominé le match et on le perd dans les dernières minutes. Au final, ça se joue à rien, à de petits détails, à une décision
arbitrale, à une interprétation du règlement », déclarait à l’issue
de la rencontre l’arrière Mathieu Peluchon qui ajoutait : « On
va se remettre au travail et préparer la réception de Colomiers. »
PLUS DROIT À L’ERREUR
Pour le SCA, cette défaite est la deuxième consécutive à zéro
point. Ce match était pourtant important pour eux pour la suite
de la compétition afin de continuer à rester au contact des équipes qui visent les phases qualificatives. Mais rien n’est perdu. Malgré
cette défaite, ils restent dans la première moitié du tableau. Mais
maintenant, ils n’ont plus droit à l’erreur et ont désormais une
obligation de victoire. R. F. ■
L
es temps changent, à
Bourgoin. Alors qu’un
point de bonus offensif obtenu face à un
concurrent pour le
maintien aurait voici
peu été salué de hauts cris, c’est
avec une satisfaction toute mesurée, pour ne pas dire une sensation de devoir accomplie, que
les Nord-Isérois ont accueilli ce résultat logique. La preuve ? C’est
que le principal motif de satisfaction de l’entraîneur des troisquarts Alexandre Péclier ne se
situait pas dans le registre du
comportement des joueurs, mais
bien dans le respect des consignes stratégiques. « Nous avions
observé dans la semaine que les
Carcassonnais mobilisaient très
peu de joueurs dans le deuxième
rideau. Or, comme nous sommes
une équipe qui a tendance à beaucoup jouer, nous nous doutions
qu’ils allaient chercher à renforcer plus encore leur premier rideau, et que des espaces allaient
forcément s’ouvrir dans leur dos.
En début de match, malgré les conditions, nous avons cherché à jouer
à la baballe et nous avons perdu
trop de ballons mais par la suite,
nous avons su nous adapter. »
DEUX COUPS DE PATTE
C’est en effet en exploitant les
espaces situés dans le dos d’une
défense où le numéro 8 Teyssier
n’a pas pu combler tous les trous
à lui seul que le CSBJ s’est permis
d’inscrire deux essais décisifs,
juste avant et après la pause, par
Kamea et Bosviel à la réception de
deux coups de patte signés
Da Silva et Michallet. Une alternance intelligente, signe d’une
certaine maturité qui commence
à se retrouver dans tous les discours, de celui du manager Camille
Levast exhortant avant le match
ses hommes à « se fixer comme
objectif de gagner toutes les dernières rencontres » à l’enthousiasme du talonneur Julien
Janaudy, pour qui le CSBJ doit désormais « viser la sixième, la cinquième, même la deuxième place,
pourquoi pas ! »
BAYONNE EN RÉVÉLATEUR
Emballement euphorique ? À
peine… Le fait est qu’à une douzaine de journées de la fin, le
CSBJ est à peu près certain de
conserver sa place dans le
monde professionnel. Et que
d’ici là, la fin de saison pourrait s’avérer longue sans un
nouvel objectif. « On tire des leçons de tous les matchs, analysait l’ouvreur Jordan Michallet,
épatant depuis son retour de
blessure. Contre le Lou ou l’Usap,
nous avons vu que nous avions
des atouts offensifs, mais il nous
a manqué un instinct de tueur.
Cet instinct, nous l’avons eu aujourd’hui. Cela doit nous permettre de voir plus loin. »
À commencer par la prochaine
réception de Bayonne, qui passera le CSBJ au révélateur de ses
nouvelles ambitions. Or, avec une
première ligne enfin renforcée
par les arrivées récentes de
Tiedemann et Goze qui offrent
de nouvelles possibilités de coaching, les Berjalliens peuvent en
effet se prendre à rêver. ■
Le match
« Carca » trahi par sa mêlée
Perturbés dans le premier quart d’heure par des Carcassonnais intelligents dans leur jeu au pied, les Berjalliens ont d’abord su appuyer sur leur mêlée pour trouver la solution au problème audois.
Emmenés par une première ligne conquérante, les Isérois ont notamment su appuyer sur le côté droit de la mêlée carcassonnaise, où
Telefoni a souffert le martyre. L’essai de pénalité accordé par M. Praderie
dès la 19e minute permit ainsi d’éviter aux partenaires de Bogdan
Leonte de sombrer dans le doute en début de partie, alors que ces derniers multipliaient les fautes de main sous la pression d’une bonne
défense adverse. Le seul suspense de la deuxième période aura finalement tourné autour de ce point de bonus offensif dont l’USC ne
parvint jamais à priver son hôte, Latorre vendangeant d’abord une
pénaltouche (60e) avant que ses avants se voient punis d’une énième
pénalité sur une mêlée à cinq décisive (65e). N. Z. ■
Bourgoin - Carcassonne
Narbonne - Albi
À NARBONNE - Vendredi 19 h 30
4 000 spectateurs.
Arbitre : M. Castaignède (Côte d’Argent).
Évolution du score : 0-5, 0-8, 0-11, 3-11, 6-11 (MT) ;
13-11, 13-14, 16-14, 19-14, 19-21, 22-21, 29-21.
NARBONNE : 2E de pénalité (46e), Nkinsi (79e) ; 2T
Fournil ; 5P Halangahu (34e), Fournil (40e, 59e, 65e, 77e).
ALBI : 2E Rokoduru (2e), Farré (70e) ; 1T (70e), 3P (11e,
29e, 57e) Lagarde.
Non entrés en jeu : 16. Fray, 21. Mau, 22. Marchini.
NARBONNE 15. Cazes (22. Ravuteaki 51e) ;
14. Giorgis, 13. Plessis-Couillaud, 12. Eadie
(21. Fournil 35e), 11. Rattez ; 10. Halangahu,
9. Rouet (20. Rubio 43e) ; 7. Boidin, 8. Hala’ufia,
6. Belzons (19. Meafua 47e) ; 5. Penalva (cap.)
(4. Nkinsi 71e), 4. Nkinsi (18. Manchia 64e) ;
3. Zanon (23. Ratianidze 51e), 2. Vuli
(16. Edmonds 47e), 1. Fichten (17. Tu’inukuafe
59e).
ALBI 15. Peluchon ; 14. Naqiri,
29 - 21
13. Taumoepeau, 12. Alvarez Rojas,
11. Rokoduru ; 10. Lagarde,
9. Chateauraynaud (20. Entraygues 62e) ;
7. Raynaud (cap.), 8. Tavalea (19. Faleafa
60e), 6. Farré ; 5. Maisuradze (18. Damiani
43e), 4. M. André ; 3. Hamadache
(23. Sheklashvili 43e), 2. Ponnau, 1. Dedieu
(17. Curie 48e).
LES ÉTOILES
★★ Rouet, Fournil, Nkinsi, Fichten ; Peluchon,
Rokoduru.
★ Hala’ufia, Penalva ; Lagarde, Raynaud, Farré.
L’INFIRMERIE
Narbonne Beaucoup de casse avec les sorties
sur blessure de Clint Eadie (genou droit),
Sébastien Rouet (épaule gauche) et David
Penalva (épaule droite).
> Bourgoin - Bayonne, jeudi 18 février, 20 h 45
Albi Rien à signaler du côté tarnais.
> Albi - Colomiers, vendredi 19 février, 19 heures
Le match
Un combat de guerriers
Tout avait bien commencé pour les Albigeois qui dès la
2e minute cueillaient à froid des Narbonnais. Les impacts
sont rudes. Le combat est âpre. Le premier essai tarnais
à mettre à l’actif du centre du SCA Rokoduru. Dans la
foulée, Albi hérite d’une pénalité tentée et réussie par
Lagarde, 60 mètres face aux poteaux. Au fil du temps,
le SCA continue d’augmenter son avance jusqu’à mener 11 à 0 après une demi-heure de jeu. C’est à ce moment-là que les Narbonnais réagissent en réduisant
progressivement l’écart entre les deux équipes. Dès le
début de la seconde période, les Audois prennent le
match à leur compte. Ils bénéficient d’un essai de pénalité suite à une troisième mêlée qui s’écroule côté
albigeois. Les Tarnais s’accrochent en marquant un
nouvel essai en contre signé Farre. Mais cela ne sera pas
suffisant face à la réussite au pied du narbonnais Fournil
et à l’essai de son coéquipier Nkinsi après que Péluchon
se soit fait lober par le rebond capricieux du ballon en
toute fin de rencontre. R. F. ■
À BOURGOIN - Vendredi 19 h 30 3 500 spectateurs.
Arbitre : M. Praderie (Cote basque-Landes).
Évolution du score : 0-3, 7-3, 10-3, 15-3
(MT) ; 15-6, 20-6, 23-6, 28-6.
BOURGOIN : 4E de pénalité (19e), Kamea (39e),
Bosviel (44e), Janaudy (76e) ; 1T (19e), 2P (25e,
52e) Bosviel.
Non entré en jeu : 21. Bouillot.
CARCASSONNE : 2P Latorre (11e, 42e).
BOURGOIN 15. Bosviel ; 14. Kamea,
13. Puyo, 12. Veratau, 11. Coux
(22. M. Nicolas 52e) ; 10. Michallet,
9. Da Silva (20. Faure 66e) ; 7. Leonte (cap.)
(19. Barrière 63e), 8. Recordier,
6. Th. Cotte ; 5. Santoni (18. Fontaine 66e),
4. Adamou ; 3. Spachuk (17. Tiedemann
67e), 2. Khribache (16. Janaudy 60e),
1. Fakalelu (23. Goze 71e).
CARCASSONNE 15. Gros (20. B. Caminati
76e) ; 14. Lima, 13. Grammatico, 12. Pohe,
11. Pakalani ; 10. Latorre (21. Berchesi
28 - 6
58 ), 9. Y. Domenech ; 7. Koffi
(19. Newlands 50e), 8. Teyssier (cap.)
(22. Tonita 62e), 6. Evrard-Dion ; 5. Aliouat,
4. Maurens (18. Tisseau 50e) ; 3. Telefoni
(23. Racca 45e), 2.Jullien (16. De Carvalho
66e), 1. A. Ursache (17. Laval 56e).
e
LES ÉTOILES
★★★ Da Silva, Fakalelu.
★★ Michallet, Recordier, Cotte ; Teyssier.
★ Bosviel, Spachuk, Khribache ; Domenech,
Gros, Evrard.
L’INFIRMERIE
Bourgoin La légère blessure de Fabio
Da Silva (coude) n’inquiétait pas plus que cela le staff nord-isérois.
> Bourgoin - Bayonne,
jeudi 18 février, 20 h 45.
Carcassonne Seul point positif de ce déplacement : Christian Gajan n’a pas enregistré
de blessures, se permettant même de sortir
ses cadres une fois le score scellé.
> Carcassonne - Béziers,
vendredi 19 février ,19 h 30
26 Pro D2 18e journée
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
Colomiers - Perpignan : 41 - 16
L’interview
CHRISTOPHE ANDRÉ - FLANKER DE L’USAP IL FUT
L’UN DES RARES CATALANS À SURNAGER DANS LE CHAOS.
MAIS MALGRÉ SA VOLONTÉ, IL N’A RIEN PU FAIRE...
« Une rouste »
Photo Sarah Thuault-Ney
Le deuxième ligne Jonny Faamatuainu a apporté tout son dynamisme au pack columérin en fin de match pour assommer les Catalans exsangues.
Photo Sarah Thuault-Ney
COLOMIERS EN INSCRIVANT TROIS ESSAIS DE SUITE À L’HEURE DE JEU, LES COLUMÉRINS ONT ASSOMMÉ
LES CATALANS, QUI ONT CONCÉDÉ LE POINT DE BONUS OFFENSIF À LEURS CONCURRENTS DIRECTS.
L’HEURE
DU CRIME
Par Simon VALZER, envoyé spécial
[email protected]
C
royez-le ou non mais le stade Michel-Bendichou a
été, vendredi soir, le théâtre d’un crime. L’heure ?
21h53. Le meurtrier ? Colomiers. La victime ? L’Usap.
Le mobile ? La qualification en phase finale. L’image
est exagérée ? Sûrement... Mais reste qu’en étrillant
les Perpignanais, qui les dévançaient d’une place au
classement avant ce match, les Columérins n’ont pas seulement gagné deux places. Ils sont entrés dans le club très fermé des qualifiables provisoires, chose qui « n’était jamais arrivée aussi tôt dans
la saison depuis mon arrivée à Colomiers », dixit le manager Bernard
Goutta. Mais surtout, ils ont fait un pas de plus vers la qualification en éliminant stricto sensu un concurrent direct de cette course...
Souvenez-vous : lors du match aller, les Haut-Garonnais avaient
arraché le match nul à Aimé-Giral (23-23). Une contreperformance qui avait fait mal au club catalan et celui-ci allait concéder
la semaine suivante sa plus lourde défaite de la saison à Narbonne
(41-8). Le compte est donc simple: avec un match nul et une victoire bonifiée, les hommes du duo Goutta-Filiatre ont remporté
sept des dix points disponibles sur la double confrontation. Un
constat sans appel, qui confirme bien le fait que dans leur course
à la qualification, Colomiers a littéralement éliminé l’Usap.
LOIN D’ÊTRE PARFAIT
Le pire, c’est que le meurtre n’avait même pas l’air prémédité tant
la piètre prestation des Columérins en première mi-temps interdisait d’envisager le crime parfait : « Nous nous sommes complètement trompés de rugby pendant le premier acte en s’entêtant à faire
des passes dans la latéralité, sans jamais avancer», reconnaissait
le capitaine Aurélien Beco après le match. Résultat, les HautGaronnais venaient systématiquement buter sur un rideau catalan bien organisé et efficace au sol. Les pénalités pleuvaient, les
Columérins reculaient, et l’Usap se montrait réaliste grâce à la
botte de son buteur Jonathan Bousquet. Ajoutez à cela deux échecs
au pied de l’ouvreur Maxime Lafage, et vous comprendrez bien
qu’à ce moment, la victime n’était pas habillée de Sang et Or...
Seulement, un fait de match vint changer la donne: le coup de
sang du deuxième ligne Bastien Chalureau qui asséna un coup
de poing au visage de Demian Panizzo peu après la demi-heure de
jeu. Bilan, un carton rouge et une Usap obligée d’évoluer à quatorze
pendant presque une heure. Dès lors, l’Usap cessa de dominer les
zones d’affrontement, et connu les pires souffrances en mêlée. La
tendance s’amplifia quelques minutes plus tard, avec le carton
jaune attribué à Rudy Cheron, à la 52e. Une minute plus tard, le
pack columérin emportait son homologue sur un ballon porté, et
le numéro huit Mihai Macovei donnait le signal pour la mise à
mort de l’Usap: trois essais en neuf minutes, suivis de trois autres
en quatre minutes peu après: « Nous avons trouvé la solution en
deuxième mi-temps en resserrant notre jeu dans l’axe et notamment
sur les ballons portés », analysait le manager Bernard Goutta. En
fait, le crime était bien prémédité, à en juger par cette phrase du
talonneur Benjamin Rioux glissée à un membre du staff: « Je savais qu’on allait faire un bon match...» En fait, Colomiers s’était
simplement trompé de méthode.
LA FIÈVRE DE L’AMBITION
Pour Bernard Goutta, cette victoire n’est pas anecdotique: « Nous
avons déjà eu des matchs comme cela par le passé, mais nous n’arrivions jamais à basculer vers le haut de classement. Ce qui m’a plu,
c’est que nous avons fait preuve de maîtrise et de patience pour l’emporter. » Et le manager columérin de glisser dans un sourire un
rien chambreur: « Mais vous savez, on se bat pour une cause plus
grande... » Ah oui et laquelle ? « On veut offrir une belle fin de
carrière à David Skrela et lui rendre ce qu’il a apporté au club. »
Ce dernier, à tout juste un mètre derrière, ne put s’empêcher de
pouffer de rire: « Ne l’écoutez pas, il s’est enflammé ! » lançait
alors l’ancien ouvreur du XV de France dans un rire. Peut-être,
mais il n’empêche qu’aujourd’hui, Colomiers pointe à la quatrième place, et compte quatre points d’avance sur le premier
non-qualifié, Perpignan. Alors on comprend que la fièvre de
l’ambition commence à embraser l’esprit du manager columérin... ■
Colomiers - Perpignan
41 - 16
À COLOMIERS- Vendredi 21 heures
5 000 spectateurs.
Arbitre : M. Ramos (Languedoc).
Évolution du score : 3-0, 3-3, 3-6, 3-9 (MT) ; 10-9,
15-9, 29-9, 34-9, 41-9, 41-16.
COLOMIERS : 6E Macovei (54e), Nicot (58e), Roux (63e),
Bezian (69e), Saout (72e), Voretamaya (74e) ; 4T Hilsenbeck
(54e, 63e, 69e, 74e) ; 1P Lafage (6e).
Cartons jaunes : Panizzo (34e), Weber (79e).
PERPIGNAN : 1E Ch. André (79 ) ; 1T, 3P (21 , 31 , 38 ),
Bousquet.
Cartons jaunes : Chéron (52e), Mafi (69e).
Carton rouge : Chalureau (34e).
e
e
e
PERPIGNAN 15. Farnoux (22. Pujol 64 ) ;
14. Bousquet, 13. Marty (21. Torfs 64e), 12. Mafi,
11. Michel ; 10. Selponi (20. Ecochard 59e),
9. Duvenage ; 7. Ch. André (3. Ion 56e-64e),
8. Chateau (cap.) (19. Brazo 64e), 6. Strokosch;
5. Chalureau, 4. Charlon (18. Kulemin 48e) ; 3. Ion
(23. Chéron 48e) ; 2. Terrain (16. Ch. David 58e),
1. Forletta (17. Custoja 45e).
e
e
COLOMIERS 15. Saout ; 14. Voretamaya,
13. Maurino, 12. Piron (20. Nicot 14e), 11. Sitauti ;
10. Lafage (22. Hilsenbeck 51e), 9. Inigo (21. Neveu
71e) ; 7. Puech, 8. Macovei (19. Fa’amatuainu 69e),
6. Béco (cap.) ; 5. Panizzo (18. Lewaravu 72e),
4. Bézian ; 3. Roux (17. Falatea 75e), 2. Rioux
(16. Acosta 66e), 1. Dubois (23. Weber 66e).
LES ÉTOILES
★★ Dubois, Roux, Béco, Macovei.
★ Rioux, Bézian, Voretamaya, Saout ; Strokosch,
Ch. André, Duvenage, Bousquet.
L’INFIRMERIE
Colomiers L’USC compte dans ses rangs un blessé :
Guillaume Piron, touché à un poignet. Il est sorti du
terrain au quart d’heure de jeu.
> Albi - Colomiers, vendredi 19 février, 19 h 30
Perpignan Aucun blessé n’est à déclarer du coté des
Catalans.
> Biarritz - Perpignan, dimanche 21 février,14 h 25
Le match
Colomiers enchaîne !
Début de rencontre équilibré au stade MichelBendichou, vendredi soir. Rapidement des fautes
de main viennent punir les locaux et l’Usap score
dès qu’ils en ont l’opportunité. Quelques mauvais
gestes viennent perturber la partie, un carton jaune
pour Panizzo et un carton rouge pour Chalureau
sont distribués par M. Ramos à la 34e minute.
Perpignan rentre au vestiaire avec un homme en
moins mais avec 6 points d’avance au tableau d’affichage. Renversement total en deuxième mitemps, l’indiscipline des Catalans leur coûte cher
et ils évoluent vingt minutes à treize contre quinze.
C’est un festival d’essais, sept essais au total dont
six pour les Columérins qui laissent une équipe de
Perpignan complètement dépassée. Score final
41 à 16, une belle troisième victoire pour les hommes de Béco. A. P. ■
Quel sentiment vous laisse cette
large défaite, la deuxième plus
lourde de la saison de l’Usap ?
Énormément de déception, comme vous
dites, nous n’avions jamais pris autant
de points qu’à Narbonne. Après, le scénario du match est tout de même bien
différent. Ce soir, nous avons tenu pendant cinquante minutes au cours desquelles nous sommes devant au score. Nous
avons même tenu à quatorze, mais le
carton jaune, qui nous a réduit à treize,
nous a tués. Nous aurions pu rapporter
la victoire ou au moins un point... au
lieu de ça, nous prenons une rouste.
L’Usap s’est pourtant toujours plutôt bien comporté chez
les cadors du championnat...
C’est vrai, nous avons souvent ramené
des points de déplacements délicats.
Mais ces cartons nous ont tués ce soir.
Nous devons être plus disciplinés pour
ne plus revivre pareille soirée.
Cette indiscipline est-elle
vraiment chronique ?
Non, je ne pense pas mais elle est gênante car elle gâche beaucoup de choses : nos efforts en défense et dans les
rucks, notre potentiel offensif aussi, qui
commence à être intéressant... ce sont
des détails à corriger, mais il n’y a rien
d’alarmant. Ce carton jaune donné à
Rudy Cheron me laisse tout de même
de l’amertume... à ce moment du match,
j’étais sur le terrain et j’ai trouvé la décision un peu sévère. Mais pour moi,
cela reste le tournant du match.
Vous avez poussé à la faute les
Columérins à plusieurs reprises
en première mi-temps, avant de
devenir inexistants dans ce secteur. Comment l’expliquez-vous ?
L’infériorité numérique, encore et toujours... En sous-nombre, nous ne pouvions
plus nous consommer dans les rucks
pour ralentir leurs ballons. De là, leurs
libérations étaient systématiquement
rapides, et ils ont accéléré, encore et
encore.
En tant que joueur du pack, cette
reculade de trente mètres sur un
ballon porté ne peut pas vous
laisser indifférent...
J’ai presque envie de vous demander duquel ballon porté vous parlez... Bien sûr
qu’il ne me laisse pas indifférent. Mais
les Columérins se sont bien structurés,
et nous ne les avons pas écroulés.
Et la suite ?
Nous allons avoir un bloc conséquent.
Nous nous déplacerons à Biarritz, puis
recevrons Carcassonne, avant de recevoir Béziers et aller à Mont-de-Marsan.
Mais nous allons bosser, notamment
pendant ces vacances, pour aborder ce
bloc dense de la meilleure des façons.Propos recueillis par S.V. ■
27
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
Ovalie Matchs en retard
Fédérale 3
Fédérale 1
Poule 2
Langon - Limoges
Langon - Limoges
Classement
1. Vannes
2. Limoges
3. Lille
4. Rouen
5. St-Médard-en-J.
6. Libourne
7. Langon
8. St-Nazaire
9. Bergerac
10. Tulle
27-35
Pts
50
42
40
36
28
22
21
20
15
7
J.
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
G.
10
9
9
8
5
5
4
4
3
1
N.
0
1
0
0
1
0
0
1
0
1
P.
2
2
3
4
6
7
8
7
9
10
Bo
8
2
3
3
1
1
1
1
2
0
Bd
2
2
1
1
5
1
4
1
1
1
FÉDÉRALE 1B
Langon - Limoges
13-13
Classement - 1. Limoges, 40 pts, 12 m;
2. Langon, 39 pts, 12 m; 3. Lille, 36 pts, 12 m;
4. Vannes, 35 pts, 12 m; 5. Rouen, 33 pts, 12 m;
6. St-Médard-en-J., 25 pts, 12 m; 7. Tulle, 22 pts,
12 m; 8. Libourne, 21 pts, 12 m; 9. Bergerac,
18 pts, 12 m; 10. St-Nazaire, 13 pts, 12 m.
Poule 4
Chambéry - Mâcon
Strasbourg - Aubenas-Vals
Classement
1. Bourg-en-Br.
2. Chambéry
3. Aubenas-Vals
4. La Seyne
5. Romans/Isère
6. Strasbourg
7. Grasse
8. Mâcon
9. La Voulte-Valence
10. Vienne
Pts
50
46
40
38
23
22
19
16
13
12
12-3
32-14
J.
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
G.
11
9
9
8
4
4
4
3
2
3
N.
0
1
0
1
1
2
0
0
1
0
P.
1
2
3
3
7
6
8
9
9
9
Bo
5
7
3
3
2
0
1
0
0
0
Bd
1
1
1
1
3
2
2
4
3
0
FÉDÉRALE 1B
Chambéry (o) - Mâcon
79-0
Strasbourg - Aubenas-Vals
10-18
Classement - 1. Romans/Isère, 49 pts, 12 m;
2. Bourg-en-Br., 48 pts, 12 m; 3. Chambéry,
40 pts, 12 m; 4. Grasse, 38 pts, 12 m;
5. La Voulte-Valence, 29 pts, 12 m; 6. La Seyne,
23 pts, 12 m; 7. Aubenas-Vals, 17 pts, 12 m;
8. Vienne, 15 pts, 12 m; 9. Strasbourg, 9 pts,
12 m; 10. Mâcon, 6 pts, 12 m.
UNE COMPLÈTE MISE À JOUR
Les rencontres de Fédérale 1, 2 et 3 qui devaient
se jouer ce week-end ont toutes eu lieu. Il ne
reste à ce jour qu’un match en retard : Pont-àMousson - Anthony-Métro. Il aura lieu dimanche
à 15 heures. La prochaine journée complète en
Fédérale est programmée le 21 février.
27 - 35
À LANGON - Samedi 17 h 30 - Limoges bat Langon 35-27
(20-11). Arbitre : M. Trieux (Béarn). 950 spectateurs.
5. Andrieux (18. Lago 73e), 4. Deltour ; 3. Bacquet (23. Monpouillan
73e), 2. Cazalot (16. Lanau 79e), 1. Pruvot (17. Bienveneu 62e).
Limoges : 4E Veyssiere (2e), Leitte (42e), Gervais (55e), de pénalité (79e) ; 3T Vietter (42e), Veyssiere (55e, 79e) ; 3P Vietter
(14e, 27e), Veyssierre (52e). Carton blanc : Gunavia (61e).
Langon : 3E Raillard (5e), Blot (24e), Julien (62e) ; 3T, 2P (18e, 40e)
Lavie.
LES MEILLEURS À Limoges, Gervais, Veyssierre, Samba, Samisoni ;
à Langon, Blot, Pruvot, Julien, Berthelemy.
LIMOGES 15. Atayi ; 14. Veyssiere, 13. Gervais (cap.), 12. Meneghini
(21. Riflen 75e), 11. Vakaola ; 10. Vietter, 9. Leite ; 7. Samisoni, 8. Lyons
(19. Fierro 52e), 6. Gomez ; 5. Guaraidze, 4. Samba (18. Berrino 73e);
3. Acosta (23. Gunavia mt), 2. Edwards (16. Viozelange mt), 1. Karalikashvili
(17. Petin 55e). Non entré en jeu : 22. Morello.
LANGON 15. Blondet ; 14. Faga Cransac (20. Eymard 34e), 13. Raillard
(22. Kneblewski 44e), 12. Serin, 11. Guiraud ; 10. Lavie, 9. Blot ; 7. Julien,
8. Dessis (cap.) (19. Dalbin79e), 6. Berthelemy (21. Fourton 62e) ;
● Pour le premier match de cette nouvelle année sur leurs terres, les
Rouge et Blanc ont dû s’incliner devant une formation de Limoges qui
n’était pas venue pour faire de la figuration et qui annonce la couleur dès la 2e minute par un essai de l’ailier Veyssiere. Les locaux
répliquent trois minutes après avant, grâce au travail de leurs avants,
de prendre le large pour mener au repos. Supérieurs derrière, les visiteurs réagissent à la reprise pour revenir au score puis prendre les
devants, s’assurant le gain du match par deux nouveaux essais. Une
victoire qui comptera pour le classement final. Les Girondins ont
tout donné mais une infirmerie trop remplie ne leur a pas permis de
rivaliser à armes égales. Michel COSTOBOUNEL ■
Chambéry - Mâcon
12 - 3
À CHAMBERY - Dimanche 15 heures - Chambéry bat Mâcon
12-3 (6-3). 8 000 spectateurs. Arbitre : M. Desvaux (Normandie).
LES MEILLEURS À Chambéry, Decarre, Blanc-Mappaz, Bitzadze ; à
Mâcon, Van Wyck, Debrach.
Chambéry : 4P Decarre (24e, 34e, 65e, 70e).
Mâcon : 1P Fourie (40e).
● Ce match s’est déroulé dans de plus mauvaises conditions que
celles qu’auraient eues les acteurs à la date prévue. Pas de quoi réchauffer les spectateurs mais sur le terrain, les deux paquets d’avants
se sont bien réchauffés sans toutefois dépasser les limites autorisées
par le règlement. Une défense hermétique de chaque côté, un partage équitable des ballons en mêlée et en touche, le froid et la pluie
n’ont pas permis aux Chambériens de déployer leur jeu par les lignes arrière. Au contraire, de nombreuses maladresses et de mauvaises passes ont réduit à néant le nombre d’essais. Deux de chaque côté ont été transformés en une mêlée à cinq pour l’équipe
attaquante. C’est finalement la botte de Decarre qui donna la victoire
aux Savoyards, le buteur visiteur ne trouvant le chemin des perches
qu’une seule fois. Paul RAGINEL ■
CHAMBERY 15.Decarre ; 14. Klouchi, 13. Brethous (22. Carquillat
70e), 12. Lailvaux, 11. Lahore ; 10. Silago ; 9. Arthus (21. Colliat 52e) ;
7. Blanc-Mappaz, 8. Bitzadze (20. L’Hospital 76e), 6. Vicente (cap.)
(19. Rey-Gorrez 65e) ; 5. Souvent, 4. Portzert (18. Gonzalez mt) ; 3. Gigashvili,
2. Q. Garcia (16. Kutil 52e), 1. Caldaroni (23. Lafuye 52e).
MÂCON 15. Cachet ; 14. Santalier, 13. Mathuriau, 12. Said Omar,
11. Bruel ; 10. Fourie ; 9. Debrach (20. Campeggia 66e) ; 7. Aguilar (cap.),
8. Van Wyck (19. Pommerel 62e), 6. Coutin ; 5. Charlon, 4. Dufour ;
3. Toke (18. Demoule 66e), 2. Campergue, 1. Kavitze (16. Jamet 53e).
Non entrés en jeu : 17. Devarenne.
Starsbourg - Aubenas-Vals
32 - 14
À STRASBOURG - Dimanche 15 heures - Strasbourg bat
Aubenas-Vals 32-14 (13-6). 500 spectateurs. Arbitre : M. Janicot
(Ile-de-France).
(20. Ollier 69e) ; 8. Braille ; 7. Pleindoux (cap.) ; 6. Saussaut (19. Chalandard
mt) ; 5. Fourie ; 4. Letaief (18. Mejean 51e) ; 3. Tourreau (23. Basile 63e),
2. Dorey (16. Suarez 63e), 1. Guarese (17. Medjahdi 63e).
Strasbourg : 2E Zambelli (39e), Koilagi (50e) ; 2T, 5P (28e, 40e+3,
42e, 77e, 80e+8), 1DG (63e) Lombard. Carton jaune : Koilagi
(25e). Carton rouge : Naisilisili (67e).
Aubenas-Vals : 1E Pleindoux (71e) ; 3P Bester (8e, 25e, 44e).
LES MEILLEURS À Strasbourg, Zambelli, Koilagi, Lombard, Tyumenev ;
à Aubenas-Vals, Pleindoux, Letaief, Bester, Nuku.
STRASBOURG 15. Zambelli ; 14. Bertro (22. Rapp 80e+3), 13. Koilagi
(21. Kaiser 80e+2), 12. Wakanivuga, 11. Naisilisili ; 10. Lombard,
9. Menzel (20. Sylvestre 51e) ; 7. Loth, 8. Wavrin (cap.), 6. Van Heerden
(19. Kosse 63e) ; 5. Heimbacher (18. Schoonbee 22e), 4. Tabakanalagi ;
3. Bronquard (23. Mika 51e), 2. Tyumenev (16. Gaborit 47e), 1. Barres
(23. Kapseu 51e).
AUBENAS-VALS 15. Andreu ; 14. Rolland, 13. Wemama (22. Bourliaud
51e), 12. Tao, 11. Nuku ; 10. Bester (21. Ganivet 69e), 9. Helmer
● À Strasbourg, c’est Aubenas-Vals qui a fait les frais de l’esprit de conquête des Alsaciens. Les Ardéchois devaient s’imposer pour rester au
contact de Chambéry. Ils y ont cru en début de match, le temps pour Bester
de passer deux pénalités. Ensuite, les avants locaux ont entamé leur travail de sape, permettant à Lombard (22 points) de régler son jeu au
pied. Deux essais transformés (Zambelli et Koilagi) ont placé Strasbourg
sur les rails du succès. Malgré le carton rouge récolté par Naisilsili et
l’essai de Pleindoux, Aubenas-Vals ne parvient plus à recoller. Cette
défaite brise les rêves d’accession d’Aubenas-Vals. De son côté,
Strasbourg se rapproche du maintien. François NAMUR ■
Poule 2
Poule 12
Courbevoie (o) - Pont-à-Mousson
Classement
1. Auxerre
2. Epernay
3. Antony-Métro
4. Courbevoie
5. Metz
6. Boulogne-Billan.
7. Pithiviers
8. Vincennes
9. Pont-à-Mousson
10. Versailles
Pts
55
44
40
33
28
25
15
14
14
11
J.
12
12
11
12
12
12
12
12
11
12
G.
11
9
8
7
6
5
3
3
3
1
25-0
N.
0
1
0
0
1
2
0
0
0
2
P.
1
2
3
5
5
5
9
9
8
9
Fédérale 3B
Courbevoie - Pont-à-Mousson
Bo
10
6
5
4
1
0
1
0
0
0
Bd
1
0
3
1
1
1
2
2
2
3
36-12
Poule 7
Pts
53
41
35
31
31
27
21
18
16
13
J.
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
G.
11
9
8
6
7
4
4
3
3
2
31-6
20-5
60-5
N.
0
1
0
1
0
2
1
0
0
1
P.
1
2
4
5
5
6
7
9
9
9
Fédérale 3B
Arpajon-Veinazes (o) - Souillac
Nontron - Ribérac (d)
Périgueux (o) - Négrepelisse
Bo
8
2
1
3
1
3
0
1
0
0
Bd
1
1
2
2
2
4
3
5
4
3
67-0
19-13
34-11
Poule 8
Pts
48
36
33
32
32
28
27
25
18
8
18-21
J.
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
G.
10
8
7
6
7
6
5
5
3
1
N.
0
0
1
0
0
0
2
0
1
0
P.
2
4
4
6
5
6
5
7
8
11
Bo
6
1
1
4
1
1
0
0
0
1
Bd
2
3
2
4
3
3
3
5
4
3
Fédérale 3B
Bon-Encontre-Boé (o) - Bazas
46-0
Poule 10
FCTT (d) - Ger-Séron-Bédeille
Pamiers - Vic-en-Bigorre
Fédérale 2
Poule 3
Meyzieu - Villeurbanne (o)
Saint-Savin - Beaurepaire
St-Jean-en-Royans (o) - Annecy
Classement
1. Villeurbanne
2. Annecy
3. St-Jean-en-Royans
4. Meyzieu
5. Beaurepaire
6. Saint-Savin
7. Rumilly
8. St-Etienne
9. Villefranche/S.
10. Seyssins
Pts
49
41
39
30
30
29
28
26
8
0
J.
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
G.
10
9
8
6
6
7
6
5
2
0
11-35
29-11
38-5
N.
1
0
0
0
1
0
0
0
0
0
P.
1
3
4
6
5
5
6
7
10
12
Bo
6
4
4
3
2
1
1
2
0
0
Bd
1
1
3
3
2
0
3
4
0
0
FÉDÉRALE 2B
Saint-Savin - Beaurepaire
Remis
St-Jean-en-Royans (o) - Annecy
42-0
Classement - 1. St-Jean-en-Royans, 46 pts,
12 m; 2. Villeurbanne, 39 pts, 12 m;
3. Beaurepaire, 37 pts, 11 m; 4. Villefranche/S.,
32 pts, 12 m; 5. Rumilly, 27 pts, 12 m; 6. Annecy,
26 pts, 12 m; 7. Meyzieu, 24 pts, 12 m;
8. St-Etienne, 23 pts, 12 m; 9. Saint-Savin,
22 pts, 11 m; 10. Seyssins, 0 pt, 12 m.
Lormont - Aire/l'Adour (d)
25-18
Pts
41
39
39
32
28
27
26
19
15
12
J.
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
G.
9
8
8
7
6
6
5
4
3
2
N.
0
1
1
0
1
0
0
1
0
0
P.
3
3
3
5
5
6
7
6
9
10
Bo
4
4
3
2
0
0
1
1
0
0
Bd
1
1
2
2
2
3
4
2
3
4
FÉDÉRALE 2B
Lormont (o) - Aire/l'Adour
41-8
Classement - 1. Lormont, 49 pts, 12 m;
2. Peyrehorade, 44 pts, 12 m; 3. Morlaàs, 33 pts,
12 m; 4. Niort, 32 pts, 12 m; 5. St-Jean-d'Angély,
30 pts, 12 m; 6. Nafarroa, 29 pts, 12 m;
7. St-Paul-lès-Dax, 28 pts, 12 m; 8. Hagetmau,
25 pts, 12 m; 9. Bassin d'Arcachon, 11 pts, 12 m;
10. Aire/l'Adour, 6 pts, 12 m.
21
11
St-Jean-en-Royans
Annecy
38
5
À SAINT-SAVIN (Dominique Canard)
Dimanche 15 heures - Saint Savin bat
Beaurepaire 21-11 (15-11). 550 spectateurs. Arbitre : M. Despoix (Alsace).
À SAINT-JEAN-EN-ROYANS (Albert
Armand) - Dimanche 15 heures - SaintJean-en-Royans bat Annecy 38-5
(24-0). Arbitre : M. Fayet (Languedoc)
Saint-Savin : 2E Paviet (18e), Sankou
(32e) ; 1T (18e), 3P (4e, 42e, 67e)
Grandjean.
Beaurepaire : 1E Escoffier (1re) ; 2P
Chatenay (8e, 11e). Cartons blancs :
Cavalli (15e), Effantin (30e, 56e). Carton
jaune : Chatagner (59e).
Saint-Jean-en-Royans : 5E A. Hudson
(17e, 36e, 58e), R. Mandon (31e), Teston
(62e) ; 5T, 1P (2e) D. Bourron. Carton
jaune : Derbier (40e).
Annecy : 1E Vigne. Carton jaune :
Kutarashvili (52e).
LES MEILLEURS À Saint-Savin, Sankou,
Melkonian, Dumarty, Kordzielewski, Chabert;
à Beaurepaire, Astruc, Le Gall, Mathieu,
Lebas.
● Malgré cette victoire lors de ce derby,
Saint-Savin peut nourrir des regrets. Après
une entame catastrophique, les locaux
avaient largement les moyens d’inscrire
le point de bonus offensif au vu de leur
domination outrageante.
Lormont
Aire-sur-l’Adour
Poule 8
Classement
1. Niort
2. Bassin d'Arcachon
3. St-Jean-d'Angély
4. Nafarroa
5. Hagetmau
6. Morlaàs
7. Peyrehorade
8. Lormont
9. Aire/l'Adour
10. St-Paul-lès-Dax
Saint-Savin
Beaurepaire
25
18
À LORMONT (Georges Bonhoure) Dimanche 15 h 30 - Lormont bat Airesur-l’Adour 25-18 (18-6). 300 spectateurs. Arbitre : M. Bru (ArmagnacBigorre).
Lormont : 4E Bernard (27e), Pagatélé
(34e), Valverde (39e), Bataille (61e) ; 1T
T. Roussillon (61e) ; 1DG Arraté (24e)
Carton jaune : Rouhet (48e).
Aire-sur-l’Adour : 2E Destruhaut (42e),
Layan (75e) ; 1T (75e), 2P (4e, 17e) VignauTuquet. Carton jaune : Antoinet (48e).
LES MEILLEURS À Lormont, Astier, Rouhet,
Albinet, Porterie, Brisseau, Peters ; à Airesur-l’Adour, Brethes, Dales, Lizon, Layan.
● Piqués au vif par l’entame des Aturins,
les Lormontais vont enclencher le mouvement général pour inscrire trois essais.
Une réalisation de chaque côté en seconde
période offrira la victoire aux locaux et le
bonus aux visiteurs.
LES MEILLEURS À Saint-Jean-en-Royans,
A. Hudson, Y. Rebesco, Gontier, Grange,
R. Mandon ; à Annecy, Decarre, Marini,
Vigne.
● Sur un terrain à la limite du praticable, les Saint-Jeannais ont fait montre
de beaucoup de vaillance. Les avants, à la
pointe du combat, furent les artisans d’une
victoire bonifiée qui, face à Annecy, le
deuxième de poule, rehausse la victoire des
locaux.
Figeac - Trélissac (o)
13-38
Pts
46
41
40
33
30
27
26
17
15
12
J.
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
G.
10
9
9
7
6
6
5
3
3
2
N.
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
P.
2
3
3
5
6
6
7
9
9
10
Bo
4
4
2
2
1
0
1
1
0
1
Bd
2
1
2
3
5
3
5
4
3
3
FÉDÉRALE 2B
Figeac - Trélissac
5-16
Classement - 1. Cahors, 45 pts, 12 m; 2. Gaillac,
41 pts, 12 m; 3. Decazeville, 38 pts, 12 m;
4. Trélissac, 36 pts, 12 m; 5. Lévézou-Ségala,
31 pts, 12 m; 6. Malemort, 27 pts, 12 m;
7. Issoire, 24 pts, 12 m; 8. Saint-Junien, 22 pts,
12 m; 9. Figeac, 13 pts, 12 m; 10. Millau, 10 pts,
12 m.
11
35
À MEYZIEU (Gérard Gabet) - Dimanche
15 heures - Villeurbanne bat Meyzieu
35-11 (14-11). Arbitre : M. Bouzac (Alpes).
Villeurbanne : 5E Guery (5e), Lankri
(12e), R. Veniat (42e), Poullain (45e),
Veniat (65e) ; 5T Bourmel.
Meyzieu : 1E Peuvergne (39e) ; 2P
Petalat (5e, 15e).
LES MEILLEURS À Villeurbanne, Veniat,
Valdant, Guery ; à Meyzieu, Petalat, Sérélé.
● Par une entame tonitruante les
Villeurbannais ont rapidement montré
qu’ils entendaient confirmer le résultat
de ce match à rejouer. Les Majolans,
joueurs, tenteront de recoller au score en
fin de première mi-temps mais un carton
blanc leur sera fatal avec deux nouveaux
essais de l’Asvel dès la reprise. Les joueurs
de la Veyle maîtriseront la fin de partie
de ce match joué dans un très bon état
d’esprit.
Figeac
Trélissac
Poule 7
Classement
1. Trélissac
2. Gaillac
3. Millau
4. Cahors
5. Decazeville
6. Malemort
7. Saint-Junien
8. Issoire
9. Lévézou-Ségala
10. Figeac
Meyzieu
Villeurbanne
Classement
1. Pamiers
2. Gimont
3. Rieumes
4. Ger-Séron-Bédeille
5. Vic-en-Bigorre
6. Navarrenx
7. St-Lary-Soulan
8. FCTT
9. Argelès-Gazost
10. Salvetat-Plaisance
Pts
49
41
36
30
29
24
23
18
15
15
J.
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
9-14
16-3
G.
11
9
8
7
6
5
5
3
3
2
N.
0
0
0
0
0
0
0
0
1
1
P.
1
3
4
5
6
7
7
9
8
9
Fédérale 3B
FCTT - Ger-Séron-Bédeille
Pamiers (o) - Vic-en-Bigorre
Bo
4
3
2
1
3
1
1
1
0
0
Bd
1
2
2
1
2
3
2
5
1
5
22-10
59-0
Poule 11
Elne - Av. Bleu et Blanc
Classement
1. Prades
2. Castelnaudary
3. Tournefeuille
4. Argelès/Mer
5. Côte vermeille
6. Av. Bleu et Blanc
7. Revel
8. Quillan-Limoux
9. Elne
10. ESC-Bac-Asp
Trélissac : 4E collectif (40e, 60e), Galetti
(42e), Houy (80e) ; 3T (40e, 42e, 60e),
4P (8e, 16e, 36e, 47e) Queille.
Figeac : 1E Castagné (20e) ; 1T, 2P (14e,
30e) Taurand. Cartons blancs : Carasco
(35e), Viturot (60e).
LES MEILLEURS À Trélissac, Laporte,
Queille, Gajion, Mignot ; à Figeac,
Amorosino, Castagné, Carasco, Fraysse.
● On savait que ce serait dur et l’on n’est
pas surpris par l’ampleur du score, même
si Figeac a chèrement vendu sa peau. Ils
on en effet héroïquement défendu mais en
se mettant trop souvent à la faute, encaissant ainsi trois des quatre essais en infériorité numérique.
J.
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
G.
9
8
7
8
7
6
5
3
2
2
N.
1
1
0
0
1
0
2
1
0
0
P.
2
3
5
4
4
6
5
8
10
10
Fédérale 3B
Bastia - Aubagne (o)
Bo
3
3
5
1
2
0
1
1
0
0
Bd
2
2
4
3
4
3
2
2
3
2
16-49
Bièvre-St-Geoirs - Vinay (d)
Izeaux (o) - Véore XV
Le Puy - Annonay
Classement
1. Voiron
2. Annonay
3. Vinay
4. Tournon-Tain
5. Le Puy
6. Pont-de-Claix
7. Bièvre-St-Geoirs
8. Rhône XV
9. Véore XV
10. Izeaux
Fédérale 3B
Bièvre-St-Geoirs - Vinay
Izeaux - Véore XV
Le Puy (d) - Annonay
Pts
42
42
39
29
26
24
23
22
21
14
10-7
22-3
14-26
J.
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
G.
9
9
8
6
5
5
4
3
4
2
N.
2
1
1
1
1
0
0
2
1
1
P.
1
2
3
5
6
7
8
7
7
9
Bo
2
3
2
1
3
1
0
2
0
1
Bd
0
1
3
2
1
3
7
4
3
3
8-17
20-10
6-9
21-21
Pts
44
43
39
35
28
27
23
22
16
8
J.
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
G.
10
9
8
7
6
5
5
4
2
1
N.
0
0
1
0
0
1
0
1
2
1
P.
2
3
3
5
6
6
7
7
8
10
Bo
3
6
4
4
2
2
1
0
0
0
Bd
1
1
1
3
2
3
2
4
4
2
Montmélian - St-Claude
St-Marcel-l'Is.-d'A. - Ampuis
Nuits-St-Georges - Givors
Classement
1. Montmélian
2. St-Priest
3. St-Marcel-l'Is.-d'A.
4. Nuits-St-Georges
5. Ampuis
6. Lons-le-Saunier
7. St-Claude
8. Givors
9. Tournus
10. Ambérieu
Pts
47
42
34
33
32
30
27
18
10
8
J.
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
17-6
17-0
13-5
G.
10
9
8
7
7
6
6
3
2
2
N.
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
P.
2
3
3
5
5
6
6
9
10
10
Fédérale 3B
Montmélian (o) - St-Claude
St-Marcel-L'Is.-A. - Ampuis
Nuits-St-Georges - Givors (d)
Bo
5
4
3
3
3
3
2
1
0
0
Bd
2
1
1
2
1
3
1
5
2
0
40-0
0-15
15-12
Poule 16
Nantua - Bellegarde-sur-V.
Pontarlier (o) - Belleville/S.
Classement
1. Besançon
2. Bellegarde-sur-V.
3. Pontarlier
4. Villars-les-D.
5. Nantua
6. Couches
7. Dole
8. Rillieux-la-Pape
9. Montchanin
10. Belleville/S.
Pts
49
43
42
38
35
30
17
12
10
7
24-12
39-0
J.
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
G.
11
9
8
9
8
7
4
2
1
1
Fédérale 3B
Nantua - Bellegarde-Coupy
Pontarlier - Belleville/S.
N.
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
P.
1
3
4
3
4
5
8
10
11
11
Bo
4
5
7
1
3
1
1
0
0
0
Bd
1
2
3
1
0
1
0
4
6
3
Remis
Forf. 2
ALSACE-LORRAINE
ARBITRAGE > Pierrot Pailhès honoré Pierrot Pailhès, le patron des arbitres
alsaciens, n’était pas peu fier lors du
match des moins de 18 ans entre la
France et l’Italie, à Strabourg samedi
31 janvier. La DTNA avait validé tous
ses choix pour ce match international.
Du coup, le Sélestadien Francis
Vanamandel et le Mulhousien Nicolas
Despoix ont officié en tant que juge de
ligne, tandis que Flavien Girard, fut
l’arbitre n° 4.
13
38
À FIGEAC (Michel Cavarroc) Dimanche 15 heures - Trélissac bat
Figeac 38-13 (16-13). 500 spectateurs.
Arbitre : M. Mercadet (PoitouCharentes).
23-48
Pts
43
39
37
36
36
27
27
17
11
10
Poule 15
Bon Encontre-Boé (d) - Bazas
Classement
1. Salles
2. Nogaro
3. Tournon-d'Agen
4. Mugron
5. Layrac
6. Riscle
7. Rion-des-Landes
8. Bazas
9. Bon Encontre-Boé
10. St-Sever
Classement
1. La Valette
2. Berre-l'Etang
3. Martigues-Pt-de-B.
4. Cavaillon
5. Aubagne
6. Aix UC
7. Vallée du Gapeau
8. Bastia
9. Draguignan
10. St-Saturnin-lès-Av.
Poule 13
Arpajon-Veinazes (o) - Souillac
Nontron (o) - Ribérac
Périgueux (o) - Négrepelisse
Classement
1. Périgueux
2. Grenade/Gar.
3. St-Cernin
4. Arpajon-Veinazes
5. Fumel
6. Nontron
7. Négrepelisse
8. Ribérac
9. Souillac
10. Monflanquin
Bastia - Aubagne (o)
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28 Ovalie Séries
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
Alpes
Béarn
Côte basque-Landes
Languedoc
PROMOTION HONNEUR
Annecy-le-Vieux - Chartreuse-N.
Echirolles - Thonon-les-B.
La Motte-Serv. (d) - Tullins-Fures
La Ravoire (d) - St-Martin-d'Hères
PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES
Faverges - Faucigny
Fontaine (o) - Grenoble
Sillans - Meythet (d)
Thônes - Vif Monestier (o)
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1
Brezins - Bourg-d'Oisans
Pont-en-Royans - Voreppe
Varacieux - L'Albenc
HONNEUR PROMOTION HONNEUR
Idron-Lee - Lembeye (o)
Josbaig (d) - Gan
Nord Béarn - Buzy-Ogeu
Pontacq - Coarraze-Nay (o)
Sevignacq (d) - Laruns
TROISIÈME SÉRIE
Billère (d) - Theze
St-Médard - Lons (d)
QUATRIÈME SÉRIE
Artix - Jurançon
Miramont (o) - Lestelle-Saint-Pé
PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIE
Asasp-Arros - Bénéjacq (d)
Aspe - Arthez-Lagor
Mourenx - Vallée de l'Escou (d)
HONNEUR
Bidart - Cambo
Léon - Soustons
St-Pée (d) - Bardos
PROMOTION HONNEUR
Grenade/A. - Ondres
Habas - Urrugne (d)
Tartas (d) - Salies-de-Bé.
PREMIÈRE SÉRIE
Montfort - Capbreton-Hossegor (d)
Sault - Lesperon-On.
St-Martin-de-S. (d) - St. Julien-Lit-et-Mixe
DEUXIÈME SÉRIE
Ciboure - Ustaritz-Jatxou
Pomarez - Herm (d)
Puyoo - Castet-Linxe
TROISIÈME SÉRIE
Arcangues - Ascain
Menditte - St-Jean-de-Mars. (d)
St-Pierre-du-M. - Pouillon (d)
QUATRIÈME SÉRIE
Amou - Campet
Narrosse (d) - Labatut
Sare - Sauveterre-de-Bé.
TROISIÈME SÉRIE
Pays-de-Sault - Rieux-Minervois
0-8
16-5
12-13
11-13
20-10
25-0
11-7
0-34
Forf. 2
Forf. 1
24-16
Alsace-Lorraine
HONNEUR
Verdun - Thionville-Yutz
57-13
Thann - Hagondange
10-24
PROMOTION HONNEUR
Lauterbourg - St-Louis (d)
13-12
St-Dié-Raon-Baccarat - Strasbourg Chem. 15-6
PREMIÈRE SÉRIE
Mutzig - Longwy
36-11
Saverne (o) - Dieulouard-L.
54-12
Vittel - Forbach
Forf. 2
DEUXIÈME SÉRIE
Epinal (o) - Saint-Avold
36-0
Villers-lès-Nancy - Hayange 2
15-5
QUATRIÈME SÉRIE
Haguenau - Bassin minier
12-59
11-24
12-13
31-3
3-26
9-15
12-16
12-10
18-0
41-3
10-3
Remis
7-3
BourgogneFranche-Comté
HONNEUR
St-Apollinaire - Champagnole
17-3
PREMIÈRE SÉRIE
Louhans - Morez (d)
15-9
Saulieu - Bourbon-Lancy
3-19
DEUXIÈME SÉRIE
Baume - Morteau (d)
19-16
St-Firmin-St-Sernin - Avallon
46-3
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1
Cozanne-Maranges - Digoin-la-Motte (d) 14-13
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2
Langres - Montbard-Chatillon (d)
25-20
St-Bérain/Dheune - Pays Maichois
16-7
Armagnac-Bigorre
HONNEUR
Condom (o) - Pouyastruc
Lectoure - Vic-Fezensac
Maubourguet (d) - Masseube
Mauvezin (d) - ES Baronnies
Oursbelille Bordères (d) - Juillan
PROMOTION HONNEUR
Eauze - Semeac
Rabastens - Louey-Marquisat
Tournay (o) - Aureilhan
PREMIÈRE SÉRIE
Capvern - Coteaux de l'A.
Laloubère - Adé (d)
Trie/Baïse (d) - Plaisance
DEUXIÈME SÉRIE
L Isle-de-Noe - Coeur de Lomagne (d)
Marciac (o) - Panjas
Montréal (d) - Magnoac
Ossun (d) - Bassoues-L.-M.
TROISIEME - QUATRIÈME S
Auzan-C.-B. (d) - Castelnau-en-M.
Azereix (d) - Montestruc
Ibos - Gondrin (d)
L'Ayguette - Lannepax
28-12
19-10
18-20
17-22
5-9
30-6
9-9
30-0
15-29
11-5
3-9
18-13
32-6
20-22
11-14
6-8
10-14
13-8
8-16
HONNEUR
Bort-les-Org. - Clermont (d)
Brioude (o) - St-Bonnet
Clermont-La Plaine - Cusset
Moulins (o) - Gerzat
Riom (o) - Pont-du-Château
PROMOTION HONNEUR
Clermont-Aub. (o) - Blanzat
Combronde - Ste-Florine (d)
Les Ancizes - Romagnat (o)
Montaigut (o) - Commentry
St-Flour - Beaumont (d)
PREMIÈRE SÉRIE
Gevaudan - Ennezat
Langeac (o) - Riom-ès-M.
Les Martres-de-V. - St-Yorre (o)
St-Genes-Champanelle - Gannat
Thiers (o) - Chateaugay
DEUXIÈME SÉRIE
Aigueperse (o) - Puy-Guillaume
Brives-Charensac - Chamalières (o)
Cisternes-la-F. - Ydes
Domes-Sioule - Manzat
Varennes - Lempdes
TROISIÈME SÉRIE
Billom (o) - Lapalisse
Charbonnières (o) - Courpière
Pulvérières - Massiac (o)
QUATRIÈME SÉRIE
Perignat - Sancy (o)
17-13
24-6
29-20
25-3
39-17
37-3
21-14
0-21
40-10
41-38
29-19
27-7
0-22
0-14
57-7
45-8
19-60
26-12
19-0
20-6
18-0
32-10
9-34
0-29
Normandie
HONNEUR
Hérouville-St-Clair - RC Saint-Lois (d)
L'Aigle (o) - Gravenchon
PROMOTION HONNEUR
ALCL Quevilly - Lisieux
Pont-de-L'Arche - Pont-Audemer (o)
PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES
Flers-Bocage - Valognes
Forges-les-Eaux - Elbeuf (o)
Le Thuit-Signol - Côte de Nacre (d)
Port du Havre - Ouest Cotentin
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES
Andelys - Coutance
Argentan (o) - Fécamp
Barentin - Blangy-Bouttencourt
14-8
41-5
36-15
9-20
66-7
14-34
15-11
14-22
Remis
76-0
15-15
Pacac
HONNEUR
Ajaccio - Toulon-Le Mourillon (o)
Fos-Istres (o) - Le Beausset
Salon-de-Pr. - Les Angles (o)
Sisteron (o) - Monaco
Valréas (d) - L'Isle/la-Sorgue
PROMOTION HONNEUR - POULE 1
Arles - Eyragues (d)
Noves - St-Laurent
Sanary - Bagnols-Marcoule
PROMOTION HONNEUR - POULE 2
Garde-Pradet - Alès
Marseille Smuc - RC Phocéen
Sorgues Ouvèze - Antibes
6-10
21-19
17-11
17-15
27-3
25-0
23-20
27-6
18-32
25-0
32-5
24-15
3-19
24-13
10-46
10-10
24-13
Côte d’Argent
Auvergne
5-24
40-9
7-30
27-0
5-7
15-12
13-30
13-3
26-26
6-6
13-41
Rhône-Alpes
HONNEUR - POULE 1
La Voulte - Jarrie (d)
20-17
Romans (d) - Aix-Les-Bains
9-10
St-Genis-Laval - Meximieux-Dagneux (d) 24-18
Tarare (d) - Haute Bresse
8-9
Vizille - Eymeux (d)
11-7
HONNEUR - POULE 2
Gresivaudan-B. - Renage-Rives
13-3
Guilherand - La Tour-du-Pin
11-11
SA Bourg-en-Br. (o) - Chateauneuf-St-M. 30-6
St-Marcellin - La Mure (d)
13-6
Viriat - Bourg-St-Andéol
27-6
HONNEUR - POULE 3
Annemasse - Rhône sportif
Remis
Chatillon - Le Teil (d)
5-0
Dieulefit-Bourdeaux - Arcol
15-15
Ent. Mun-Bron - Ugine-Albertville
Remis
Vaulnaveys - St-J.-de-Bournay (o)
17-29
HONNEUR
Blaye - Leognan
Bordeaux EC - Castillon-la-B. (o)
Labouheyre (o) - Gradignan
Mimizan - Gujan-Mestras (d)
Roquefort (o) - Vill.-de-Marsan (d)
PROMOTION HONNEUR
Captieux - Biscarrosse
La Réole - Gabardan (o)
Parentis-en-B. (o) - Morcenx
Pays Médoc - Cadaujac
PREMIÈRE SÉRIE
Izon (o) - Martignas
Lacanau (o) - Rapid 33
Pessac - Sanguinet (o)
Villenave-d'Or. - Ychoux (d)
DEUX.-TROIS.-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1
Ambares-St-Loub. - Cazaux (o)
Bruges-Blanquefort - Bordeaux-ASPTT
Galgon - Eysines
St-Eulalie-en-B. - Cadillac (o)
DEUX.-TROIS.-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2
Grignols - Lège-Cap-Ferret (o)
Sadirac - Facture-Biganos (o)
St-Aubin-de-M. - La Brede Rugby (o)
Velines - A S Cenac La Tresne
19-10
8-24
35-13
15-14
22-15
11-19
12-29
59-19
18-5
22-12
32-5
12-41
14-10
0-54
21-6
13-0
6-33
7-50
11-27
7-29
17-8
Pays-de-la-Loire
HONNEUR / PROMOTION HONNEUR
Bouguenais-Rezé - Châteaubriant
Remis
Clisson (d) - Les Herbiers
19-20
La Baule - Le Mans (d)
10-6
Les Sables-d'Olonne - Saint-Herblain (d) 14-13
St-Hilaire - Fontenay-Luçon
17-27
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES
Doué-la-Fontaine (d) - La Flèche
5-7
La Ferté-Bernard - Grace-Guenrouet
Forf. 2
Mayenne - Colomban (o)
5-37
Sègre - Montaigu
Remis
St-Sébastien-B.-G. - Bonnetable
Forf. 2
PREMIÈRE - DEUXIÈME S
Château-Gontier - Seiches-sur-Loir
22-22
Pontlieue (o) - Laval
28-0
Treillières - Saumur
Forf. 2
XV de l'Erdre - Pornic
Remis
Périgord-Agenais
HONNEUR
Lalinde - Montignac
15-6
Miramont - Le Passage (o)
5-29
Vergt (d) - Nérac
9-10
Vezere (o) - Villeneuve
47-7
Vill.-du-Queyran - Mussidan (d)
13-9
PROMOTION HONNEUR
Castelmoron - Daglan
0-12
Castillonnès - Ste-Livrade (o)
3-20
Pt-du-Casse - Ste-Bazeille (d)
18-16
St-Astier-Neuvic (d) - Port-Ste-Marie
13-16
Villeréal - Duras
19-10
PREMIÈRE SÉRIE
Cénac (o) - Laroque
26-6
Colayrac - CO Périgueux (o)
12-29
Lavardac - Issigeac (d)
24-17
Penne-St-Sylv. - Lacapelle
13-13
St-Aubin - Le Bugue
18-9
DEUXIÈME-TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1
Le Buisson (d) - St-Cyprien
0-7
Montpon - Lanquais
17-33
Salignac - Eymet (d)
9-7
Villefranche-du-Péri. - Monpazier
22-8
Xv Haut Perigord - Prigonrieux (d)
14-9
DEUXIÈME-TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2
Buzet - Caudecoste
30-20
Mézin (o) - Cancon
22-3
Puy-l'Evêque - Virazeil (o)
13-45
St-Vite - RC Foulayronnais (o)
0-55
Côte d’Azur-Corse
PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES
Grimaud - St-Mandrier
Le Brusc - Webb Ellis
Lerins Rugby Club - Lucciana
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES
Brignoles - R C Argens
Lerins Rugby Club - Ollioules
St-Jean-du-Var (o) - Le Cannet
St-Maximin-la-Ste-Bau. - Tourves (o)
20-5
20-14
16-21
6-0
Remis
19-20
17-5
7-5
23-7
5-13
10-6
13-6
64-7
11-18
0-10
NC
5-14
Remis
Remis
Forf. 1
86-12
6-26
Remis
Lyonnais
PROMOTION HONNEUR
La Verpillière - Lavancia-Dortan
3-3
Pont-de-Chéruy (o) - Vénissieux
29-3
PREMIÈRE SÉRIE
Chasse/Rhône - Succieu
10-24
Chassieu - Gex (o)
0-26
Cours-la-Ville - Reins-Amplepuis
20-0
Trevoux-Chatillon - Pays d'Ozon
24-8
Unieux-Firmi.-Ondai. - Côtes-d'Arey (o) 25-38
DEUXIÈME SÉRIE
Rhodia - Mions (d)
15-10
Roche-la-Molière (d) - St-Amour-Coligny 9-15
Servette Genève - Corbelin
Forf. 2
St-Clair-du-Rhône - Belley (o)
5-35
St-Fons - Etoile Bugey
Forf. 1
TROISIÈME SÉRIE
Canton de Lhuis - Est Lyonnais
Remis
Heyrieux - La Sevenne (o)
8-23
Midi-Pyrenées
Drôme-Ardèche
DEUXIÈME-TROISIÈME SÉRIES
Berg-Coiron-Helvie (o) - Malissard
Canton de Marsanne - Montmeyran
Cruas (o) - Annonay
St-Sorlin-en-Val. (o) - Die
26-0
Remis
44-5
40-8
Ile-de-France
Centre
HONNEUR
Lamotte-Beuvron (d) - St-Doulchard
Orléans-la-S. - Montargis (d)
Sancerre - La Châtre (d)
St-Pierre-des-Corps - Nogent-le-Rot. (d)
Vendôme (o) - Dreux
PROMOTION-PREMIÈRE SÉRIE
Arçay (o) - L'Ovale de Loire
Argenton - La Membrolle (d)
Gien-Briare (o) - Dammarie
Romorantin - Esvres-Mont.
DEUXIÈME-TROISIÈME SÉRIES
Châteauneuf/L. (o) - Foëcy
Loches (o) - Sully
Luynes - St-Florent/Ch.
Salbris - Bracieux
Sancoins (o) - Buzançais
QUATRIÈME SÉRIE
Arçay - Aubigny (o)
Lunery - St-Jean-de-Braye
Union Sud 28 (o) - Fleury-lès-Aub.
14-6
9-19
19-22
Jeunes
HONNEUR - POULE 1
Gif/Yvette - Garches-Vaucresson
5-19
Gretz-Tournan-Ozoir (d) - Cergy-Pontoise 18-21
Rambouillet (d) - Paris 15
9-16
Sucy-en-Brie - Viry-Chatillon
19-6
HONNEUR - POULE 2
Bretigny (d) - Bagneux
20-21
CSMF Paris (o) - Val-de-Bièvre
32-0
Sarcelles - Massif Central
Remis
SCUF - Melun-Combs (d)
21-15
St-Ouen - Saint-Maur (o)
14-31
PROMOTION HONNEUR - POULE 1
Chalôns-en-Cha. - Noisy-Marne-la-V.
7-24
Clichy (o) - Fresnes
25-0
Lagny - Goussainville-Gonesse (d)
22-16
Montmorency - Alfortville
28-8
PROMOTION HONNEUR - POULE 2
Conflans-Herblay - Montesson
19-35
Mantes-Limay - Parisis (d)
11-6
Marcoussis-Limours (d) - Chilly-Mazarin 18-20
Nemours (d) - Noisy-le-Sec
16-17
PROMOTION HONNEUR - POULE 3
La Celle-St-Cloud - Reims
28-16
Rosny-ss-Bois - Clermont
19-10
St-Quentin (o) - Fontenay-aux-Roses
66-12
Triel-Les Mureaux (o) - Tremblay
24-7
PREMIÈRE SÉRIE - POULE 1
Bonneuil-Vill.-Br. - Meru-Chambly
18-18
Champagne-St André (o) - Aulnay
54-5
Champigny (o) - Athis-Mons
24-8
Créteil-Choisy (o) - Gargenville
37-12
Puteaux (o) - Crépy-en-Valois
54-7
PREMIÈRE SÉRIE - POULE 2
Coulommiers - Pantin
Forf. 2
Montigny-le-Bre. (o) - Plessis-Ro.-Meudon 22-5
Neuilly-sur-Marne (o) - Stains
50-5
Provins (o) - Chelles
61-8
Senlis (o) - Corbeil/Mennecy
29-10
DEUXIÈME SÉRIE - POULE 1
Argenteuil - Othis
Remis
Etampes (o) - Ballancourt
27-8
L'Isle-Adam - Paris-Blanc-Mesnil (d)
25-22
Palaiseau - Livry-Gargan (o)
5-24
Pays fertois - Bagnolet
Forf. 1
DEUXIÈME SÉRIE - POULE 2
Champs/Marne - Noyon
Forf. 2
Epinay/Orge (d) - Savigny-Longjumeau 19-20
Mitry-Mory (o) - Vélizy-Villacoublay
80-7
Rugby Sud 77 - Nanterre-Racing
19-10
Ste-Geneviève - Achères
25-12
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES
Arpajon - Romilly
NC
Aubergenville-Elisa. - Bu
Forf. 2
Montreuil (o) - Aube Cham.-Ossey-Marigny 53-12
Paris XO - Château-Thierry
NC
Saint-Dizier - Dourdan
Forf. 1
Provence
PREMIÈRE SÉRIE
Digne - Vauvert (d)
Gignac-Marignane - Gap
Miramas - Tarascon
Pennes-M.-C. - Orange
Pernes-les-Font. - St-Gilles
DEUXIÈME SÉRIE
Gardanne - Val.-de-L'Huveaune
Graveson - Vitrolles
Oraison - Vaison
Uchaud - Jaunas
GROUPE C
Bollène - Orange
Gemenos - Pertuis
Le Plan - Manosque-Cadarrache
Montfaucon-Ro. - Apt
10-3
21-12
11-19
44-5
0-12
28-20
Remis
Remis
11-22
Forf. 2
32-8
22-7
Forf. 2
Limousin
HONNEUR
Causse-Vézère (d) - St-Simon
Naves - Objat
Pompadour - St-Léonard
St-Céré - Lacapelle-Marival (o)
PROMOTION HONNEUR
Beaulieu/Dordogne - Le Palais-sur-V.
Chameyrat - Bagnac/Célé (d)
Chasteaux (d) - Maurs
Gramat (d) - Egleton
Lagraulière - Dampniat (o)
PREMIÈRE SÉRIE
Folles (o) - Limoges EC
Mansac - Meyssac (d)
Meymac (d) - Vayrac
Neuvic-d'Ussel - St-Paul-des-Lan. (d)
Varetz - Panazol
DEUXIÈME SÉRIE
Bellac (o) - Salon-La-Tour
Juillac (d) - Orgnac
L'Aurence Limoges - St-Mamet
Lanzac - Cublac-Terrasson (o)
St-Privat-Pleaux - Treignac (o)
TROISIÈME SÉRIE
Capo Limoges - Cherveix-Cubas
Saint-Priest - Payzac (o)
Seilhac (o) - Lubersac
Verneuil (o) - Val de Vienne
QUATRIÈME SÉRIE
Aubusson (o) - Ambazac
Beynat - St-Aulaire
Dun-le-Palestel (o) - Oradour/Vayres
14-17
6-21
23-10
6-36
17-17
21-16
7-8
8-12
12-41
27-17
19-17
13-17
14-7
19-0
35-7
13-16
Remis
11-47
12-42
Remis
3-38
29-7
34-0
61-7
14-24
51-7
HONNEUR - POULE 1
L'Arize - Canton d'Alban (d)
15-13
Saint-Girons (o) - Villeneuve-Paréage
69-0
St-Gaudens - Montesquieu-Volvestre (d) 15-13
St-Sulpice/Tarn (o) - Muret
33-7
Vallée du Girou - Moissac
Arrêté
HONNEUR - POULE 2
Beaumont-de-L. - Saint-Affrique
22-12
Laroque-Bélesta (o) - Auterive
23-3
Lauzerte - Lisle-sur-Tarn
15-15
Léguevin - Toulouse UC (d)
11-10
Sor-Agout (o) - La Saudrune
34-3
PROMOTION HONNEUR - POULE 1
Canton St-Lys - Portet
3-11
Caussade (d) - St-Juéry-Arthès
7-8
Espalion (d) - Bressols
22-27
Luzech - Carmaux
16-6
Verfeil (o) - Capdenac
44-6
PROMOTION HONNEUR - POULE 2
Cazères (d) - Tarascon
11-17
Lavelanet - Saint-Orens
8-24
Lézat - St-Jory-Brug.
16-8
Mazères-Cass. - Toulouse-Lalande-Auc. 31-15
Toulouse EC - Andorre (d)
23-18
PREMIÈRE SÉRIE - POULE 1
Bonnac - L'honor-de-Cos (o)
5-26
Brassac-Sidobre - Seilh-Fenouillet
17-3
Foix - Montech (d)
22-19
La Barguillère (o) - Le Fousseret
27-0
La Nicolaite (o) - Hers-Lauragais
57-14
PREMIÈRE SÉRIE - POULE 2
Aussillon-Mazamet - Puylaurens
20-3
Castres - Montredon (d)
10-7
Launaguet - Villemur (d)
25-23
Rabastens-Couf. - Ramonville
Remis
Ste Foy-de-P. (d) - L'Isle-en-Dodon
7-13
DEUXIÈME SÉRIE - POULE 1
Carbonne-Longages (o) - Caraman
34-10
Critourienne-Verniol (o) - Quint-Fonsegrives 33-10
L'Union (o) - Aussonne
60-21
Labarthe/Lèze (o) - Labastide-Beau.
41-10
Mirepoix - Eaunes (d)
15-10
DEUXIÈME SÉRIE - POULE 2
Marssac - Viviez (d)
21-15
Séverac - Villefranche-de-R.
9-0
Vabre (o) - Labruguière
25-5
Verdun - Monts de Lacaune
11-3
Vielmur - Castelnau-Montratier
16-5
TROISIÈME SÉRIE - POULE 1
Castelnau-La Bastide - Haut Salat (d)
9-3
Grisolles - Toulouse RC (o)
0-36
Prats-Bonrepaux (d) - St-Jean-du-Falga 13-14
Roquettes - Lavernose-Lacasse
24-8
St-Paul/Save - Villenouvelle (d)
16-11
TROISIÈME SÉRIE - POULE 2
Briatexte (o) - Monclar
34-3
Camarès - La Fourguette
Forf. 2
Hte-Vallée-Aveyron - Valence-d'Albi (d) 20-17
La Bastide-St-G. - RC Brulhois
20-7
Montagne Noire (o) - Montastruc-La-C. 15-0
Flandres
HONNEUR
Bethune (d) - Amiens
18-21
Roubaix - Saint-Omer
18-18
Soissons (o) - Lille
41-12
DEUXIÈME SÉRIE
Bailleul - Marquette
Remis
Weirre Effroy - Leforest
22-5
PREMIÈRE SÉRIE
Flesselles (o) - St-Quentin
36-3
Tourcoing (o) - Le Touquet
50-10
Valenciennes - Douai (d)
27-24
PROMOTION HONNEUR
Calais - Laon (d)
8-5
Cambrai - Lille Metropole Rc Villeneuvois 16-69
Duisans - Maubeuge
NC
TROISIÈME ET QUATRIÈME SÉRIE
Arpajon - Romilly
NC
Aubergenville-Elisa. - Bu
Forf. 2
Montreuil (o) - Aube Cham.-Ossey-Marigny 53-12
Paris XO - Château-Thierry (d)
13-6
Saint-Dizier - Dourdan
Forf. 1
Poitou-Charentes
HONNEUR
Aytré (o) - St-Georges-les-B.
Chauray - Thouars
Couronne - Barbezieux-Jon. (o)
Saintes - Marans
Villeneuve-La Rochelle - Rochefort
PROMOTION HONNEUR
Jarnac - Fouras
La Flotte-en-Ré - St-Maixent (d)
Marsilly (d) - Cherves
PREMIÈRE SÈRIE
Chatellerault (d) - Bressuire
La Rochefoucauld - Roumazieres-Chabanais
Saujon - Loudun (d)
DEUXIÈME SÉRIE
Couhe - Niort
Oléron (o) - Confolens
TROISIÈME SÉRIE
Poitiers - Nieuil (d)
Ruffec - Pleumartin (d)
QUATRIÈME SÉRIE
Montbron - Tonnay
Villefagnan (o) - Melle
POULE 1
Bordeaux-Bègles (d) - Agen
Montpellier (o) - Bayonne
Paris (d) - Clermont
Perpignan (d) - Narbonne
Racing CF - La Rochelle
Toulon - Brive (d)
Toulouse - Pau
Classement
1. Bordeaux-Bègles
2. Clermont
3. Agen
4. Montpellier
5. Pau
6. Toulon
7. La Rochelle
8. Toulouse
9. Perpignan
10. Paris
11. Racing CF
12. Narbonne
13. Bayonne
14. Brive
Pts
57
53
53
49
48
47
45
45
44
37
32
31
28
13
26-30
43-10
18-20
5-7
25-16
19-18
24-16
J.
18
18
18
18
18
18
18
18
18
18
18
18
18
18
G.
12
11
11
10
11
9
11
11
9
8
6
7
5
2
N.
0
1
0
1
0
2
0
0
0
0
1
0
1
0
P.
6
6
7
7
7
7
7
7
9
10
11
11
12
16
POULE 2
Albi - Biarritz (d)
Castres - Carcassonne (d)
Colomiers (o) - Mont-de-Marsan
Grenoble (d) - Aurillac
Lyon (o) - Béziers
Bourgoin-Jallieu - Aix-en-Provence
Montauban - Tarbes
Oyonnax (o) - Dax
Classement
1. Castres
2. Lyon
3. Grenoble
4. Colomiers
5. Oyonnax
6. Albi
7. Aurillac
8. Béziers
9. Mont-de-Marsan
10. Biarritz
11. Carcassonne
12. Tarbes
13. Aix-en-Provence
14. Montauban
15. Bourgoin-Jallieu
16. Dax
Pts
86
75
64
62
57
53
45
45
43
42
42
41
40
26
17
13
J.
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
19
20
19
20
G.
18
16
12
14
11
12
10
9
9
9
8
8
8
5
5
3
Bo
4
6
5
3
3
4
1
1
4
2
2
1
1
0
Bd
5
1
4
4
1
3
0
0
4
3
4
2
5
5
13-7
22-18
25-9
12-14
43-22
Remis
26-16
26-3
N.
0
0
1
0
1
0
0
0
1
0
0
1
0
0
0
0
P.
2
4
7
6
7
8
10
11
10
11
12
11
11
15
12
16
Bo
11
8
9
4
6
4
2
2
1
0
3
1
2
2
0
0
Bd
2
3
5
2
7
1
3
6
4
6
5
6
6
4
1
3
Bélascain
POULE 1
Massy (o) - Bobigny
Nancy-Seichamps - Compiègne
Paris UC - Lille
Ris-Orangis - St-Denis (o)
Sucy-en-Brie - Vincennes
POULE 2
Clamart - Ples.-Meud.-ACBB-Sèvr.
Rennes - Courbevoie
St-Nazaire - Gennevil.-Scuf-Clichy
Vannes - Suresnes
Versailles - Angers
POULE 3
Rass. Lyon - Chalon/Saône
St-J.-de-Bournay - Dijon (o)
Vienne - Nevers
Villeurbanne - Mâcon (d)
43-0
36-21
0-35
Remis
9-17
22-12
10-7
26-29
25-27
Remis
19-14
3-11
56-15
5-0
14-8
Remis
36-12
29-10
10-8
Remis
33-10
14-16
Remis
25-0
6-36
60-7
28-10
38-8
Remis
5-10
17-14
24-21
POULE 5
Morbihan Est - Côte Sud Landes (d)
Nantes Métropole - Bayonne
Brive - La Rochelle
Exempt - Bordeaux-Bègles
15-10
Remis
27-17
Alamercery
POULE 1
Lille - Clermont
Paris - ABCD XV
Racing CF (o) - Touraine Plus
Exempt - Massy
Remis
Remis
85-0
POULE 2
Azur 06 - Oyonnax (d)
Bourg-en-Br. - Grenoble (o)
Bourgoin-Jallieu - Aix-en-Provence
Exempt - Toulon
9-6
5-46
20-29
POULE 3
Albi - Toulouse (o)
Biarritz - Mont-de-Marsan
Montauban - Auch
Tarbes (o) - Agen
POULE 4
Aurillac - Castres
Carcassonne - Colomiers (o)
Elite Gard - Perpignan (o)
Béziers (d) - Montpellier
17-37
28-12
18-5
34-17
Remis
0-19
0-39
20-24
POULE 5
Nantes - Bayonne
Vannes - Tyrosse
Brive - La Rochelle (d)
Exempt - Bordeaux-Bègles
Remis
32-12
9-3
POULE 1
Massy - Marcoussis-Hurepoix
Montigny-le-Bre. - Pays de Brest
Nantes - Paris 15
Rueil-Malmaison (d) - Rennes
POULE 3
Remis
13-32
22-12
POULE 8
Agen Garonne - Castelsarrasin (o)
Lormont - Montauban RC
Langon - Blagnac-Auss.-Seilh
Montech (d) - St-Médard-en-J.
Nérac - Valence-d'Agen
12-50
Forf. 2
13-3
21-27
Forf. 1
POULE 9
POULE 12
Piémont Pyrénées (d) - Toulouse UC
Auch (d) - Grenade/Gar.
Gimont (o) - Haut Comminges
Lombez-Samatan - Vallée du Girou
POULE 13
Bordeaux-ASPTT (d) - Soyaux-Ang.
Libourne - Surgères
Mérignac - Limoges (d)
POULE 3
Albi - Toulouse (o)
Biarritz-Bidart (o) - Mont-de-Marsan
Montauban (o) - Auch
Tarbes (o) - Agen
POULE 4
Aurillac - Castres
Carcassonne (d) - Colomiers
Elite Gard - Perpignan (d)
Béziers - Montpellier (d)
Forf. 1
3-51
23-12
12-8
POULE 7
Figeac - Gaillac
St-Cernin-Landes-Plat. - Graulhet (o)
Centre Aveyron - St-Juéry-Arthès
POULE 11
Anglet (d) - Nafarroa
Boucau-Ondres - Aire/l'Adour
Sud Landes - Hagetmau-Mugron
POULE 1
Lille - Clermont
Forf. 1
Paris - ABCD XV
Remis
Racing CF (o) - Touraine Plus
100-0
Exempt - Massy
POULE 2
Azur 06 - Oyo Sphere (d)
15-13
Bresse Rugby - Grenoble (o)
13-64
Territoire berjallien - Aix-en-Provence
8-19
Exempt - Toulon
POULE 2
POULE 5
Coudon Médit. (o) - Terre de Provence
28-0
Hyères-Carquei. - Les Angles
14-3
Nîmes - Tarascon-Arles-Beau.
Forf. 2
Palavas-St-Jean-de-Véd. - Aix UC (o)
3-29
POULE 6
Balma (o) - Thuir
50-7
Castanet-St-Orens - Argelès/Mer
nc
St-Sulpice-Sud toulous. - Torreil.-Can-Ste-Ma. 10-21
Villefranche-de-L. (o) - Céret
48-10
Bidart - Hasparren
Hendaye - Urrugne - Oloron (o)
Mouguerre - AS Bayonne-Cambo
Tyrosse - Mauléon
Gaudermen
Forf. 1
30-21
Forf. 2
nc
Forf. 2
POULE 4
Aubenas-Vals - Chambéry
Remis
La Voulte-Valence (d) - Clermont-Cournon 10-15
Romans/Isère - Cuc-La Plai.-Blanz.-Chat.
nc
Sud grenoblois - Issoire (o)
6-31
Morlaàs - Adour-Echez
Pont-Long - Haute Bigorre (d)
FCTT (o) - Pays d'Armagnac
Tournefeuille - Lourdes (o)
69-0
Remis
26-5
19-54
25-13
Fédérale
30-5
Forf. 2
Forf. 2
3-50
0-12
Forf. 1
11-9
51-12
14-40
POULE 10
Bretagne
HONNEUR
Lanester - Lannion
PROMOTION HONNEUR
Brest - Grandchamp (d)
PREMIÈRE SÉRIE
Landerneau - St-Renan
DEUXIÈME SÉRIE
Carhaix (o) - Douarnenez
Chateaulin (d) - Morlaix
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1
Lorient - Ploemeur
Pontivy (o) - Perros-Guirec
Espoirs-Reichel
POULE 4
Agen (o) - Tarbes
Aurillac - Auch
Castres (o) - Carcassonne
Dax - Biarritz (o)
Toulouse - Mont-de-Marsan
nc
0-62
22-9
20-8
12-13
nc
7-7
5-5
5-24
Remis
12-17
Marquette - Montmorency
Rouen - Amiens
Scuf-Porc - Chilly-Mazarin (d)
Tourcoing/Villeneuve (o) - Evreux
Bobigny (o) - Reims
Meaux (d) - Ste-Geneviève
Paris (o) - Orléans
UBM-Vitry (d) - Nancy-Seichamps
12-0
15-0
8-3
30-17
100-19
6-10
63-3
14-19
POULE 4
Dijon - Le Creusot-Montceau (d)
7-5
Filles du Vignobles - Illkirch-Gr. (o)
0-71
Pontarlier-Bes..-Morteau (o) - St-Louis-Chalampé 61-0
POULE 5
Lyon Ol U - Canton Valdaine
Sassenage (o) - Ampuis
St-Jean/St-Marcellin - Bonneville
Forf. 2
17-0
Forf. 2
POULE 6
Clermont - Valkyries de Crussol
Forf. 2
Neuvic-d'Ussel - Unieux-Firmi.-Ondai. (d) 10-3
St-Genis Laval-Reel - Romagnat (d)
22-17
St-Privat-Pleaux - Cruas/Rhône XV
nc
POULE 7
Digne - Marseille Smuc (o)
La Valette - St-Mandrier
Nîmes (o) - Jacou-Montpellier
Velleron (o) - Corse XV
0-43
nc
46-0
17-0
POULE 8
Albi - Toulouse (o)
Narbonne (o) - Millau
Pays d'Olmes - Perpignan (o)
Rodez - Béziers (o)
Villelongue (d) - Blagnac-St-Orens
0-65
90-0
0-49
0-24
7-12
POULE 9
AS Bayonne - Menditte (d)
Bagnères-de-B. - Toulouse CMS
Grenade/Gar. - Salies-de-Bé.
Pau (o) - Pays Sud toulousain
22-15
13-0
3-13
25-0
POULE 10
Auch - Luzech
Herm - Mont-de-Marsan
Lons (o) - Agen
Magnoac - Montauban US (o)
8-18
17-5
38-0
0-31
POULE 11
8-10
10-13
36-0
Forf. 1
16-20
Forf. 1
8-3
Crabos
POULE 1
Lyon (o) - ABCD XV
Clermont (o) - Bourg-en-Br.
Oyonnax (o) - Lille
Paris - Touraine Plus
Racing CF - Massy
23-10
65-26
33-0
33-23
12-3
POULE 2
Narbonne (o) - Bourgoin-Jallieu
Rovaltain XV (d) - Aix-en-Provence
Grenoble (o) - Azur 06
Montpellier (d) - Perpignan
Toulon - Béziers
31-0
7-14
36-0
36-38
24-10
POULE 3
Bordeaux-Bègles - Bayonne
Montauban (d) - Colomiers
Tyrosse (o) - Nantes Métropole
Brive (o) - Pau
La Rochelle - Albi (d)
38-38
10-11
65-0
38-3
14-12
Bruges-Blanquefort (o) - Couronne
68-10
Casteljal.-Duras-Marm. - Galgon (o)
17-54
Drop de Bét.-Pessac - Périgord Pourpre 17-5
Périgueux - Bordeaux-ASPTT (o)
3-44
POULE 12
Limoges (d) - Poitiers
Saint-Yrieux-Salon - Joué-lès-T.
Tulle - Périgord blanc (o)
Connectez-vous au réseau rugby
25-27
Forf. 2
7-31
Ovalie Nord Paris 29
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
COLMAR > Soirée de gala pour les époux Abbé
Les époux Brigitte et Henri Labbé ont été célébrés en grande pompe. Un dîner spectacle au « Paradis des Sources », le cabaret-music hall situé à Soultzmatt (ville et eau éponyme), leur a été offert, à l’occasion de leur départ en retraite du clubhouse du Colmar RC, dont ils étaient les responsables depuis de longues années. Arrivés en 1985 sous la présidence de Roger Fontorbes, Henri et Brigitte Abbé y avaient signé un premier bail jusqu’en 1993, puis ils en avaient repris la gestion de
1998 jusqu’à la fin de janvier dernier. Parents de Sébastien et Thomas, purs produits de la formation colmarienne passés par le RC Strasbourg en Fédérale 1, ils ont tours été les « seconds parents de nos joueurs », témoigne l’ancien président Daniel
Gontier. Déjà médaillés de bronze de l’ex comité régional d’Alsace-Lorraine, et aussi de l’OMS de Colmar, les Munstériens ont été fêtés comme il se doit.
MASSY - FÉDÉRALE 1 LE CLUB FRANCILIEN A DE NOUVEAU PLACÉ UN NOMBRE DE JOUEURS IMPORTANTS
DANS LES JEUNES ÉQUIPES DE FRANCE. UNE PERFOMANCE POUR UN CLUB DE FÉDÉRALE 1.
C’EST TOUJOURS
LE BON TREMPLIN
Par Guillaume CYPRIEN
C
ette époque du Tournoi des
6 Nations et les oppositions
entre elles des jeunes équipes
nationales ont de nouveau mis
en évidence la capacité extraordinaire du club de Massy à
envoyer ses représentants jouter sur la
grande scène. Contre l’Italie, Pierre-Henry
Azagoh, Julien Delbouis et Woki Cameron,
ont disputé le match avec les moins de 18 ans.
Elias El Ansari et Gabriel N’Gandebe avaient
participé à l’opposition avec les moins de
19 ans au début du mois de janvier. Tous
les deux ont été surclassés pour doubler
avec les moins de 20 ans vendredi soir. Sur
les 69 joueurs de ces trois catégories, les
Massicois ont donc occupé 7 postes (10 %).
De ce point de vue, ils occupent la troisième
place du classement national à égalité avec
Grenoble, derrière Toulouse (8 joueurs),
Montferrand (8). Ses concurrents franciliens du Racing 92 et du Stade français sont
devancés. C’est tout simplement extraordinaire que le club de l’Essonne, malgré la
montée du professionnalisme et les infrastructures des clubs pros, parvienne à conserver ce niveau d’efficacité. Il avait connu
une période de creux pendant deux ans,
entre 2008 et 2010. Elle avait correspondu
au départ d’Alain Gazon, son éducateurrecruteur historique, qui avait mis les voiles vers le Racing 92. Un plan avait été mis
en place pour retrouver des couleurs. Ce
plan a fonctionné.
STABILITÉ DE L’ÉQUIPE
La stabilité des membres de la cellule massicoise est l’une de ses grandes spécificités. Le Stade français et le Racing 92 ont
toujours connu beaucoup de mouvements
dans l’encadrement des jeunes équipes.
Gilles Ulrich entraîne les cadets massicois
Alamercery depuis quinze ans. Son acolyte
Hugues Mercier est là depuis douze ans.
Le pilier El Ansari a été surclassé avec les
moins de 20 ans ce week-end. Il figure l’un
des exemples de la grande réussite de la formation du club de l’Essonne. Photo DR
Lui s’occupe aussi du recrutement dans les
écoles. Ailleurs dans l’organigramme, ne figurent que des anciens joueurs de la première : l’ancien ouvreur Bonetti pour le jeu
au pied, le toujours actuel pilier Ashvetia
s’occupe de la mêlée, Igarza et Giringhelli en
Gaudermen, et c’est le centre Jean-Baptiste
Dimartino qui chapeaute le centre de formation. « On se connaît tous tellement, et
nous portons tous Massy tellement dans no-
tre cœur, qu’un amalgame de travail se produit naturellement, décrypte le directeur
sportif Morgane Champagne, le premier
responsable dans l’organigramme. Nous
avons su remplacer la personne d’Alain Gazon
par une structure efficace. » Dans cette logique, sa décision de mettre en place un précentre de formation a été essentielle.
Si Massy est revenu au contact des meilleurs
clubs formateurs, il le doit à sa politique de
recruter plus jeune. Le club accueille quinze
joueurs de 14 à 17 ans dans un pré-centre
de formation. Deux seulement sont Massicois.
Les autres viennent d’ailleurs, de tous les
coins d’Ile-de-France. Deux sont d’Orléans
et de Plouzané. Tous sont logés en internat
et vont au collège à Massy. Sekou Macalou,
le troisième ligne qui a brillé en Coupe
d’Europe avec le Stade français, l’a fréquenté. Tous ont été recrutés par la cellule dirigée par Vivien Peuchaniel, un licencié affecté spécifiquement à cette tâche. Les clubs
« amis » proposent aussi sans hésiter leurs
joueurs les plus prometteurs. « Nous ne pouvons pas lutter avec les grands clubs quand
ils se positionnent sur des joueurs déjà sélectionnés avec les Taddéi ou les secteurs, explique Champagne. Alors on propose une
formation intéressante à un plus jeune âge. La
prise de contact avec les parents se fait longtemps l’avance. Notre façon de travailler et
notre savoir-faire les rassurent. »
En France, des comités régionaux proposent cette même structure, sur le modèle
des pôles espoirs. Le comité d’Ile-de-France
a la sienne à Brétigny. Mais les clubs ne le
font pas. Vidéo, préparation physique, travail au poste : tous les pensionnaires massicois profitent d’un cadre d’enseignement
très riche. Innovation, structure à taille humaine, et réussite sportive de ceux qui y
passent, comme celles enregistrées dernièrement de Camara et Macalou, en attendant celle de Cancoriet : Massy a su renouveler sa palette pour rester une référence
nationale. ■
L’interview
FABIEN ANTONELLI - ENTRAÎNEUR DE BOBIGNY
IL REVIENT SUR LA DÉFAITE SURPRISE DE SON ÉQUIPE
CONTRE RENNES, QUI A COMPROMIS SA FIN DE SAISON.
« Un problème
d’inconstance »
Après un départ de Top 8 manqué,
votre équipe avait bien redressé
sa barre. Vous aviez battu
Montpellier avant la trêve, et à la
reprise, vous vous étiez imposé à
Blagnac-Saint-Orens. Comment
expliquez-vous cette rechute subie, avec cette défaite inattendue
à la maison contre les Rennaises,
qui sont en reconstruction, et qui
ont montré certaines limites cette
année ?
Le problème n’est pas neuf : nous souffrons d’inconstance. Nous nous relâchons. Il n’y a effectivement aucune logique entre nos performances contre
Montpellier et Saint-Orens, et le match
livré contre Rennes. Je ne sais pas comment expliquer cela. L’inconstance est un
phénomène observable dans les championnats féminins, où les équipes sont
très dépendantes de leur effectif. S’il y
a deux ou trois absences parmi les cadres, les équipes ne sont plus du tout
les mêmes. Mais notre comportement
dépasse la moyenne observable.
Globalement, si nous n’avons pas peur
d’en prendre quarante, on ne joue pas à
notre niveau. On ne s’engage pas assez. On avait fait le plus dur. Nous étions
remontés à la troisième place. Et nous
devons tout recommencer.
Ce trou d’air a compromis votre fin
de saison. Alors que l’Usap est out
depuis le départ, et que les
Caennaises et les Rennaises ont
montré rapidement qu’elles ne
pourraient pas lutter pour la qualification, vous étiez embarqué dans
un top 5. Ce serait d’autant plus
dommage de ne pas parvenir à accéder aux demi-finales…
Oui, dans la mesure où une seule équipe
parmi les prétendantes passera à la
Fabien Antonelli regrette l’inconstance de ses joueuses. Leur
défaite contre Rennes a compromis leur qualification en demifinales. Photo DR
trappe. Mais la réduction de leur nombre
n’a pas amoindri la difficulté de qualification. Le championnat a progressé. Je
trouve que les niveaux des équipes se
sont homogénéisés. les Montpelliéraines
ont déjà subi trois défaites un match nul
cette année. Ce n’était encore jamais
arrivé dans la phase régulière depuis
qu’elles ont posé leur patte sur la compétition. Ce top 8 est de plus en plus
dense.
Pour vous qualifier, il vous faudra
vous imposer à Toulouse et contre
Lille. Est-ce dans vos cordes ?
On n’en sait rien, pour la bonne et simple raison que nous ne connaissons pas
l’état du groupe que nous aurons à ce
moment-là. Nous avons choisi de ne pas
programmer de matchs amicaux jusquelà. Nous verrons si cette option nous
réussit. Propos recueillis par G. C. ■
Tour d’Ovalie
Alsace-Lorraine
FORBACH > Éclosion d’un nouvel
espoir Le club de Première Série de
Forbach, qui occupe une modeste
sixième place dans son championnat
régional, a de nouveau été mis en évidence par l’excellence de l’un de ses
jeunes représentants. Dans le sillage
des éclosions du premier « fils prodige » Aït-Issad, puis de Weber à
Colombiers, le jeune Zani Dembélé
commence à trouver sa place. Il vient
d’inscrire un essai avec la sélection
nationale des moins de 18 ans face à
l’Italie. Sorti de l’école de rugby du
club, où il entra à 8 ans, Dembélé était
passé par la sélection départementale
avant d’intégrer le pôle espoirs de
Dijon, puis d’être lancé sur la scène
internationale. Pour la plus grande joie
de son ancien président Patrick Philipps
et de son ancien éducateur Christophe
Laffite.
THIONVILLE-YUTZ > Quatre jeunes
dans le vent Lors du dernier match du
championnat Honneur entre ThionvilleYutz et Nancy-Seichamps, quatre jeunes de Thionville-Yutz figuraient dans
l’équipe de départ. Xavier Araba (pilier),
Tobiasz Gorki (centre), Anthony Ferrari
et Clément Virtt (troisième ligne tous
les deux), étaient membre de l’équipe
junior du club la saison dernière. La
relève est là !
PONT-A-MOUSSON > Meurgue les
tient à bout de pied Si Pont-àMousson garde sa place en fédérale à
l’issue du championnat — actuellement huitième ex æquo avec
Vincennes — les Mussipontins pourront dire merci à Rémi Meurgue. Le fils
de Jean-Paul, qui fut lui aussi un équipier premier durant 20 ans, enquille
tout ce qu’il trouve à se mettre sous le
pied. Il a inscrit plus de la moitié des
points de son équipe.
SAINT-LOUIS > Décès de Michel
Kaufman Michel Kaufmann, l’ancien
trois-quarts du RC Saint-Louis, est
décédé. Il a été victime d’un accident
cardiaque à l’âge 46 ans. Il avait fait
partie de l’équipe ludovicienne qui
avait atteint les huitièmes de finale de
Deuxième Série en 1994, puis les
quarts de finale des championnats de
France de Quatrième Série en 1997, ce
qui à ce jour reste le meilleur résultat
du club sud-alsacien dans les compétitions nationales. Il était venu au rugby
via la société chimique Clariant
Huningue, où se trouvait le demi de
mêlée Bernard Caussade, l’actuel président des Lys. Originaire du secteur
d’Altkirch mais habitant en Vendée, il
était revenu à Saint-Louis en 2013 pour
le rassemblement des anciens
Ludoviciens célébrant la fin du stade du
pêcheur. Ce fut sa dernière apparition
au RCSL. À sa famille, à ses amis, au
club de Saint-Louis, la rédaction de
Midi Olympique présente ses sincères
condoléances.
Bretagne
VANNES > Un Vannetais en Bleu Il
avait été retenu avec Étienne Delangle
pour participer au stade de préparation
et de constitution de l’équipe de France
amateur. Il a été sélectionné pour participer au match contre l’Irlande : Kevin
Burgaud sera le représentant du
RC Vannes à Massy le 12 février
(19 heures). La rencontre qui sera diffusée en direct sur le site de la FFR.
CARHAIX > Report du tournoi En raison des conditions climatiques sévissant actuellement sur le grand Ouest,
la Commission régionale des écoles de
rugby à décidé le report du tournoi des
moins de 14 ans de rugby à VII, prévu le
6 février à Carhaix. Il aura lieu le
20 février, toujours à Carhaix.
RENNES > Trois filles en Bleu
Miléna Buzenet et Marie Hamon,
PARIS > Une conférence sur les ballons au collège de France Le
Comité de Rugby de Paris et son partenaire académique, l’Université de
Recherche Paris Sciences et Lettres organiseront une drôle de conférence,
le samedi 13 février. Intitulée « Physics of ball games », son intervenant
Christophe Clanet, directeur de Recherche au CNRS et chercheur au LadhyX,
présentera sous une forme accessible à tout public, les apports des mathématiques et de la physique dans la compréhension des jeux de ballons (trajectoires, stratégies, etc), et notamment dans le rugby. La conférence est
publique et débutera à 13 h 45. Elle sera suivie de la retransmission du
match France - Irlande.
anciennes pensionnaires du pôle
espoirs de Rennes, et Iän Jason, licenciée au Stade rennais Rugby, ont été
convoquées en équipe de France des
moins de 20 ans pour prendre part à la
rencontre contre la sélection basque.
Elle s’est déroulée samedi à Hernani en
Espagne.
VANNES > « In english please »
Depuis deux ans, une section sport études anglais du collège d’Elven (25 kilomètres de Vannes), vient rencontrer
l’équipe première du RC Vannes. Le but
de cette rencontre est de permettre aux
jeunes collégiens d’échanger avec les
joueurs professionnels dans la langue
de Shakespeare sur l’entraînement,
l’équipe, le travail, et la vie du groupe.
Une initiative particulièrement appréciée à la fois par les élèves, mais aussi
par le corps enseignant.
Centre
VIOLENCES > Trois générales en
un week-end La pluie, le vent, et la
boue se sont mêlés pour faire une
image grisâtre du dernier week-end de
compétition dans la région Centre. Un
cliché un peu attristant, mais beaucoup
moins que trois autres faits survenus
lors des rencontres, trois navrantes
bagarres : la première, le samedi, lors
d’un match de jeunes opposant
Montargis à Blois-Vendôme, la
seconde à la fin de la rencontre honneur entre La Châtre et Saint-Pierre, et
la troisième, enfin, pour conclure la
partie entre La Membrolle et Gien-
Briare, à l’issue de laquelle deux personnes ont dû être transportées à
l’hôpital. Des faits navrants qui ne servent vraiment pas le rugby.
BOURGES > La visite de Pierre
Camou Le président de la FFR, Pierre
Camou, est venu à Bourges pour y rencontrer les dirigeants locaux. Élus
régionaux et départementaux en ont
profité pour lui faire visiter les installations et lui montrer que la ville disposait de suffisamment d’atouts pour
accueillir le prochain congrès de la
Fédération. Le président a regardé,
observé, et déclaré que tout était bien,
mais que « seul le comité directeur
déciderait ».
HONNEUR > Un zéro pointé ! Dans
la compétition régionale Honneur,
Nogent-le-Rotrou et Vendôme se sont
séparés sur le score nul de… zéro à
zéro. Une issue de match assez
incroyable compte tenu de l’aptitude
habituelle de ces deux équipes à inscrire des points. Les conditions météorologiques, le vent, la pluie, et la boue,
ont transformé le ballon en savonnette,
collé les joueurs au sol, et détourné des
poteaux les tentatives des buteurs.
Quant à l’arbitre, il a très vite eu du mal
à distinguer la couleur des maillots
recouverts de terre.
JOUÉ-LES-TOURS
>
Encore
vivants ! Face à Chevreuse, un voisin
du bas du classement, Joué-les-Tours,
soutenu par un public extraordinaire,
jouait une carte importante pour son
avenir. La défaite était interdite, et
Joué-les-Tours a gagné ! Même si ce
succès ne garantit pas l’avenir des promus jocondiens en Fédérale 3, d’autant
moins que les concurrents de
Chevreuse ont glané un point de bonus
défensif, le résultat les a libérés d’un
poids. « On est encore vivants, s’est
réjoui leur entraîneur Éric Lebourg.
C’est le principal, même si nous
n’avons pas assez profité de nos temps
forts pour tuer le match. »
Flandres
MAUBEUGE > Le président démissionne Président du Rugby Club
Sambre Maubeuge depuis septembre 2014, en remplacement de JeanYves Jehu, Jérôme Stiévenard a présenté sa démission au comité directeur.
Des courriers ont été envoyés aux
licenciés du club afin de trouver des
volontaires pour reprendre le flambeau.
Si d’anciens membres du Rugby Club
se seraient d’ores et déjà manifestés, il
faudra attendre l’assemblée générale
convoquée le 27 février, au stade JeanSerra, pour connaître le nom du futur
président.
DOUAI > Fraternité-Rugby au Chili
Présidée par l’ancien directeur technique national du rugby au Chili, le
Douaisien Jean-Pierre Juanchich,
l’association Fraternité-rugby multiplie
depuis de nombreuses années les
échanges avec le pays d’Amérique
latine. Et Jean-Pierre Juanchich vient
d’y réaliser un gros événement à
Santiago, dans la capitale : il a monté
une « mêlée pour la paix », qui a réuni
quelque six cents personnes, rugbymen
et anonymes, jeunes et moins jeunes
confondus. L’occasion pour l’association de rappeler sa volonté « d’ouverture » : « Le rugby a été trop souvent un
sport de classe au Chili, et maintenant
il s’ouvre aux plus démunis : il y a du
rugby partout maintenant », s’est réjoui
Jean-Pierre Juanchich. Son association
Fraternité-rugby n’y est pas étrangère.
Ile-de-France
MASSY > Un tournoi de minimettes
Le club de Massy recevra le 14 février
les comités départementaux bretons
d’Ille-et-Vilaine et du Finistère, pour un
tournoi amical de minimettes. Les
comités départementaux franciliens de
l’Essonne et des Hauts-de-Seine seront
également présents. Ce qui fera 80 jeunes filles de moins de 15 ans qui disputeront ce trophée Chanaud. Il débutera
à 9 h 30 et s’achèvera à 12 h 30.
RUGBY à 5 > Session de formation
Le comité d’Ile-de-France a mis en
place une session de formation à
l’entraînement et à l’arbitrage du rugby
à 5. Elle se déroulera le 20 février au
stade Paul Bardin de Puteaux. Cette
session compte 20 places disponibles.
Normandie
ROUEN > Tu danses ou tu cours ?
Avant une période de repos bien méritée, les joueurs du Stade rouennais
Rugby ont effectué une séance de travail physique chez leur partenaire
Accrosport. Dans la salle de sport des
Docks, ils ont ainsi testé une séance
inhabituelle mais très intense de sprint
en musique, avec divers rythmes, accélérations, et assouplissements.
CAEN > Une équipe de rugby à 5 Le
club de Caen a monté une section de
rugby à 5. Ouverte à tous, cette nouvelle
pratique de la FFR permet de manipuler
la balle ovale sans plaquage. Des matinées d’essai seront au programme les
samedis matin lors des entraînements
de l’école de Rugby, à la Grace de Dieu,
avec diverses thématiques.
Page coordonnée
par Guillaume CYPRIEN
[email protected]
06.03.01.16.94
30 Ovalie Sud-Est
LES ANGLES > Super Challenge de France L’étape qualificative du Super Challenge de
France, réservé aux moins de 14 ans, aura lieu le 20 février aux Angles. Le tournoi réunira dixhuit équipes, réparties en six poules de trois. Et Toulon, Tournon-Tain, Aubenas-Vals,
Montpellier ou encore Nîmes, sans oublier le club organisateur, les Angles, la lutte sera animée. Les deux finalistes participeront à la finale nationale qui se déroulera au mois de mai.
102
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
points encaissés
Le club du Mourillon (Honneur), du nom d’un quartier de Toulon, a encaissé 102 points aux Angles le 31 janvier. Le club au
trèfle, huitième (sur dix), de la poule Honneur Provence-Côte d’Azur, a encaissé seize essais, dont onze ont été transformés.
Le staff avait choisi de faire tourner avant deux matchs importants contre Ajaccio et Salon-de-Provence. Nombre de titulaires habituels évoluaient dans l’équipe réserve, qui elle l’a emporté 29 à 12 contre son homologue.
CHALON-SUR-SAÔNE UN NOUVEAU CLUB A ÉTÉ CRÉÉ LUNDI DERNIER À CHALON : LE RUGBY TANGO CHALONNAIS.
DEMAIN, L’ANCIENNE STRUCTURE PASSE EN AUDIENCE AU TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE OÙ LE DÉPÔT DE BILAN
DEVRAIT ÊTRE PRONONCÉ.
LE RTC EST NÉ
Rugby féminin
À L’INITIATIVE DE LA CRÉATION DE L’ÉQUIPE FÉMININE,
PHILIPPE BARBEZAT ENTRAÎNE L’ÉQUIPE PONTISSALIENNE
DEPUIS QUINZE ANS. À QUATRE JOURNÉES DE LA FIN, ELLE
POURRAIT TERMINER À UNE DEUX PREMIÈRES PLACES.
QUINZE ANS
DE SERVICE
P
hilippe Barbezat est un pionnier. Depuis 2001, il entraîne l’équipe féminine de Pontarlier, associée depuis
quelques saisons à Morteau et Besançon. Alors entraîneur des trois-quarts des garçons, il était pris à partie par
des jeunes femmes désireuses d’essayer la balle ovale.
« Nous étions au printemps 2001, se rappelle l’ancien
ouvreur, qui a défendu pendant vingt-deux saisons les couleurs
pontissaliennes. Je leur ai dit de m’appeler le 15 août si elles étaient
douze. » La boutade n’était pas tombée dans l’oreille de sourdes.
Et depuis, Philippe Barbezat entraîne bon an mal an les joueuses.
Après une saison de matchs amicaux, elles ont débuté en Fédérale
3 à XII au début de la saison 2002. « Les challenges m’ont toujours
plu, sourit l’entraîneur. Au début, il a fallu se faire accepter.
Heureusement, Raymond Perrin, président à l’époque, m’a suivi. Il a
fallu trouver de l’argent. »
« MOINS DE PRESSION »
Une nouvelle association vient de naître à Chalon-sur-Saône : le Racing Tango chalonnais. Photo Midi Olympique
L
e rugby à Chalon est mort, vive
le rugby à Chalon ! Enfin, pas
tout à fait, pas encore. L’acte de
décès de l’Association sportive
Racing Club chalonnais
(ASRCC) n’a pas encore été
prononcé. Il devrait l’être demain, au tribunal de grande instance, sous la forme
d’un dépôt de bilan. Ce serait le deuxième
en cinq ans pour un club de rugby à Chalonsur-Saône. L’acte de naissance a lui été enregistré la semaine dernière, avant la liquidation de l’ASRCC. Lundi 1er février, trois
cents personnes, joueurs, bénévoles et sympathisants se sont en effet rassemblées à
Chalon-sur-Saône, en présence du maire,
Gilles Platret, et ont donné naissance à une
nouvelle association : le Rugby Tango chalonnais, nouvelle structure qui doit reprendre les droits sportifs pour permettre aux
équipes de jeunes de terminer la saison.
De fait, le rugby chalonnais a également
une nouvelle tête. Il s’agit de Bernard
Lecuelle, expert-comptable et père d’un
junior, présent au club depuis l’âge de 6
ans. Après plusieurs jours de tractations
en coulisses, il a rassemblé autour de sa
personne.
Après de longues semaines de crise, rythmées par des batailles dans l’ombre qui
ont secoué le club et pendant lesquelles
les acteurs en conflit étaient prompts à divulguer des informations à droite et à gauche, la situation devrait s’aplanir et permettre au rugby de reprendre ses droits.
Du moins, c’est ce que tout le monde espère. Accusé de tous les maux mais resté
silencieux depuis le début de la crise, l’ancien président de l’ASRCC, Pascal Chapelon,
démissionnaire à l’automne, serait décidé
à se défendre. S’il s’était retiré de la présidence, il n’avait pas démissionné de son
siège du comité directeur, et en tant que
sponsor du club, il aurait donné des assurances concernant des engagements financiers, qui n’auraient pas été entendus par
les dirigeants, paniqués devant un déficit
prévisionnel de 200 000 € à l’automne. Un
projet d’économie portant sur 150 000 €
n’aurait pas été retenu, loin des 500 000 an-
noncés, qui tiendraient compte des subventions, finalement non accordées au vu
de la situation. Le juge devra démêler le
vrai du faux…
« BEAUCOUP ONT SOUFFERT »
En attendant, les nouveaux dirigeants sont
déjà à pied d’œuvre. « Je ne me positionne pas
sur les querelles, explique le nouveau dirigeant. Beaucoup ont souffert, beaucoup souffrent encore. J’aime le rugby pour le jeu. Je
suis expert-comptable et j’ai la réputation de
savoir compter (sourire). Des erreurs ont été
faites et nous espérons ne pas les reproduire.
Nous souhaitons que les esprits s’apaisent
et retrouver de l’envie sportivement avec le
RTC. D’abord nous allons terminer la saison
et nous ferons un point au mois de juin. »
A priori, l’équipe seniors devra reprendre
au niveau régional. En espérant que ce ne
soit pas en Quatrième Série, auquel cas, il
sera peut-être difficile de faire de la formation et de garder les jeunes objectif avoué
du nouveau club. Dans tous les cas, cela
ressemble à un beau gâchis… ■
Maintenant, l’équipe féminine, bien partie pour décrocher une des
deux premières places de sa poule, synonymes d’accession en
Fédérale 1 la saison prochaine, fait partie des meubles dans le
Haut-Doubs. « Nous avons la même place que n’importe quelle équipe
au sein du club, se réjouit-il. Régulièrement, je demande à des joueurs
de l’équipe 1 d’intervenir à l’entraînement. Il ne faut
pas tomber dans la
routine. »
Et il ne regrette
pas d’avoir fait le
choix de suivre
l’ascension du rugby féminin, dans
une région où
l’ovale n’est pas le Philippe Barbezat en bas à gauche. Photo DR
sport de prédilection. « J’aime beaucoup l’état d’esprit. Je retrouve le rugby amateur
que j’ai connu quand j’avais 20 ans. Il y a moins de pression et les filles
sont plus à l’écoute, applique mieux les consignes que les garçons. Pour
ce qui est des troisième mi-temps, elles font largement aussi bien
que leurs homologues masculins. »
Avec le temps, il songe à prendre un peu de recul. « Patrick Maillard
et Wilfried Vernerey, de Morteau, sont en formation au comité pour
prendre les rênes à terme. » Mais il ne restera pas loin. « Je serais
plutôt manager. » ■
Tour d’Ovalie
Alpes
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIE >
Forfaits en série La journée du
31 janvier a vu trois forfaits dans la
poule de brassage TroisièmeQuatrième Série. L’Albenc, Brezins,
Oisans et Saint-Julien-en-Genevois ont
au moins un forfait à leur actif si ce
n’est deux. Varacieux, privé de montée
en Deuxième Série par l’absence d’une
équipe réserve, caracole en tête de
poule. Moirans et Voreppe, qui talonne
Varacieux, n’ont pas non plus d’équipe
réserve. Presque tous sont en grande
difficulté au niveau des effectifs, la fin
de saison s’annonce donc compliquée
pour ces clubs.
FAVERGES > Tout sur la formation
Les Haut-Savoyards se trouvent actuellement dans le bas du tableau de
Deuxième Série. Avec cinquante licenciés, l’objectif initial était de jouer les
trouble-fête pour les phases finales.
Mais voilà, avec de nombreux blessés
(18), l’impératif reste d’assurer le maintien. La formation est le leitmotiv du
club, 80 % des équipiers premiers sont
issus du cru. Les moins de 16 ans et
moins de 18 ans jouent en regroupement avec les voisins de Thônes et
d’Ugine-Albertville.
Bourgogne
CHALON-SUR-SAÔNE > Décès de
Jean-Paul Déchelle Jean-Paul
Déchelle, président du RC Chalon de
1980 à 1985, est décédé à 73 ans des
suites d’un AVC. Impliqué dans de nombreuses associations sportives, il fut
notamment à la tête du comité départemental de rugby de Saône-et-Loire à
une époque où le bassin minier et les
clubs du département représentaient
les forces vives du rugby en Bourgogne.
En ce sens, Jean-Paul anima en vain,
au début des années 1990, une liste
d’opposition face au pouvoir régional
en place. Une initiative qui fit un gros
effet dans le petit monde bourguignon.
La rédaction de Midi Olympique présente ses sincères condoléances à sa
famille et à ses proches.
LE CREUSOT > La barre des trente
points Le Creusot (Fédérale 2 poule 2),
qui s’était sauvé de façon improbable
en toute fin de saison dernière, met
tout en œuvre pour se rassurer avant la
dernière ligne droite. Après avoir confirmé la victoire du match aller face à
Beaune au pied du pilon, le club des
coprésidents Jean-Claude Bourdiau et
André Ferrari respire un peu mieux
d’autant qu’avec la mise en place d’un
club de partenaires, qui commence à
porter ses fruits, la DNACG devrait laisser le COCB se concentrer sur la barre
des trente points au classement, visée
par le staff creusotin, pour décrocher le
maintien.
SAULIEU > Bientôt quadra Le
RC Saulieu (Première Série) après un
début de saison compliqué semble
repartir d’un bon pied. Le club qui va
fêter ses quarante ans veut se structure
tous azimuts. Le président, Étienne
Bourges, positive. « Notre équipe B,
comme les féminines sont premières et
devraient se qualifier pour les finales.
Nous sommes en entente pour les
équipes jeunes, il y a beaucoup d’arrivées dans ces catégories, nous construisons. » Avec cinq réceptions pour
deux déplacements les Sédélociens,
actuels sixièmes, peuvent espérer le
maintien.
Corse
AJACCIO > Carnet noir Avant le
début du match qui a vu les Ajacciens
baisser à nouveau pavillon à domicile
MONTREVEL > Quadruple leader Relégués en Promotion Honneur,
Montrevel mène le bal avec treize victoires (8 bonus offensifs) et une défaite,
avec un groupe de joueurs majoritairement nés en 1994, champions du
Lyonnais en Phliponeau en 2013. Le club n’en reste pas là, l’équipe réserve
est invaincue (14 victoires, 13 bonus) et les juniors Phliponeau et les cadets
Teulière A, en entente avec Viriat, sont également en tête de leur poule, avec
une seule défaite au compteur. Au total, les quatre équipes ont connu la
défaite à trois reprises en quarante-neuf matchs !
face à Istres-Fos, pour le compte du
championnat Honneur, une minute de
silence a été observée, dimanche dernier, à la mémoire d’Yves Heurgon, un
serviteur de l’Ovalie dans la Cité
Impériale, décédé la semaine dernière.
MOINS DE 14 ANS > Détection
Dans cette catégorie charnière des
moins de 14 ans, les échéances mises
en place à l’échelle régionale permettent d’établir les contours de la future
sélection insulaire qui sera appelée à
défendre les couleurs de la Corse dans
quelques
semaines,
outreMéditerranée. Ainsi le stade de Sarrola
a accueilli les jeunes joueurs de Bastia
XV, du Crab, de Ventiseri, de Lucciana,
de Porto-Vecchio et du RCA pour une
nouvelle journée de détection.
Côte d’Azur
SOLLIÈS-PONT > Drop-goal lointain Lors du derby face au leader,
La Valette, promu avec lui la saison
dernière, Solliès-Pont a réussi à
l’emporter (12-11). L’arrière, Pascal
Bazani, passé par le RCT, Agen,
Narbonne et La Seyne-sur-Mer, a marqué les esprits dès le coup d’envoi, en
passant un drop-goal de cinquante et
un mètre. La Valette eu la pénalité de la
gagne à deux minutes de la fin.
Heureusement pour Solliès-Pont, qui
avait raté deux essais tous faits, la gonfle est passée à côté.
SIX-FOURS > Croire au miracle
Avec douze points en douze journées,
les Six-Fournais sont avant-derniers,
juste devant Gruissan. Battus à SaintRaphaël (5-23) lors du derby, les Varois
comptent trois victoires pour neuf
défaites. « Mes joueurs sont courageux. Malgré les résultats, ils réalisent
de bons matchs. Il règne une bonne
ambiance entre eux. Il nous reste trois
matchs à domicile et trois à l’extérieur
pour rêver à un miracle », soupire le
président Pierre-Yves Prolhac.
Drôme-Ardèche
ARDÈCHE > Président intérimaire
Âgé de 55 ans et dirigeant au
RC Guilherand-Granges,
Patrick
Alméras avait, à la demande de Lilian
Camberabero, alors malade, accepté
de remplacer ce dernier comme président par intérim du comité Ardèche
voici quelques semaines. Réuni dernièrement le comité directeur départemental de l’Ardèche a entériné dans
ses fonctions Patrick Alméras, à l’unanimité. Il conservera son poste
jusqu’aux prochaines élections du
comité Ardèche prévues à l’automne
prochain. C’est Lydie Bonnet, secrétaire du club de Privas, élue au comité
territorial et ancienne membre du
bureau de la FFR qui a été pressentie
pour remplacer le président intérimaire
qui ne souhaitait pas se présenter trop
pris par ses obligations professionnel-
les. Elle mènera une liste à la prochaine élection du comité Ardèche qui
ne devrait pas lui poser de problème
particulier.
MONTÉLIMAR > Retrouver la
Fédérale 2 Leader de leur poule de
Fédérale 3, les Nougatiers rêvent de
retrouver le niveau supérieur. Riche de
son passé rugbystique mais aussi de
son environnement sur le plan professionnel, Montélimar possède les
moyens de remonter à l’étage supérieur. Le club est toujours dirigé par
l’inamovible Joël Duc, en place depuis
plusieurs années, avec comme responsable des équipes seniors Olivier
Rouzet. Riquet Bruyère, quant à lui, est
le représentant du club auprès du comité territorial Drôme-Ardèche ou il
occupe le poste de président délégué.
Franche-Comté
CHAMPAGNOLE > Transfuge efficace À 25 ans, Kevin Dornier vient de
changer de sport. Footballeur de talent,
il a évolué en Honneur ou ligue régionale avec son club de Champagnole, il
avait un penchant pour le rugby. Il a
franchi le pas en ce début d’année pour
le plus grand plaisir de Champagnole
Rugby. Lors du match des réserves
Honneur contre Chagny, gagné 46 à 0
par Champagnole, il a marqué trois
essais, et réussi une pénalité et deux
transformations, et fait preuve d’un bon
sens du jeu.
Lyonnais
GENÈVE > Première victoire Si le
Servette Genève, champion de France
de Troisième Série la saison dernière,
continue de cartonner et est toujours
invaincu depuis sa création à l’été
2014, le club est plus à la peine chez
les jeunes. Après huit défaites consé-
cutives (un bonus défensif), les jeunes
Suisses engagés en cadets Teulière A
ont décroché leur première victoire le
30 janvier sur le terrain de FaucignySallanches (17-13).
Provence
CAVAILLON > Le réveil a enfin
sonné Après la surprenante défaite
dans la poule 12 de Fédérale 3 à domicile devant Saint-Saturnin-les-Avignon
et dans la foulée une deuxième chez le
leader La Valette, il fallait réagir.
Mission accomplie pour les
Vauclusiens qui sont venus à bout à
domicile il y a huit jours non sans mal
d’Aix Université. « J’étais déjà content
de la prestation des joueurs dans le Var
malgré la défaite et le succès de
dimanche dernier m’a rassuré », confie
le coach Jean-Philippe Colonna. C’est
de bon augure pour le déplacement à
Martigues-Port-de-Bouc dans quinze
jours. Pour ce match, le coach pourra
compter sur le retour du deuxième
ligne, Youness, Ho absent depuis trois
rencontres.
ISLE-SUR-LA-SORGUE > Finales
UNSS Les qualifications pour les finales UNSS, prévues à Bourg-en-Bresse,
ont rendu leur verdict. Le lycée
Pétrarque d’Avignon a réussi à qualifier
ses deux équipes cadettes (féminine et
masculine). La Ricarde, de l’Isle-sur-laSorgue, est qualifié en cadets. Dans la
catégorie juniors-seniors féminine, le
lycée de Carméjane, de Digne, a obtenu son ticket. Le lycée de Valabre s’est
qualifié en juniors-seniors masculins.
Page coordonnée
par Sébastien FIATTE
[email protected]
06.61.60.23.68.
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
ALBI > XIII et VII
Le stadium municipal d’Albi va être l’objet de deux grandes manifestations sportives. Tout d’abord, le 21
ou 22 mai, l’enceinte albigeoise sera le cadre de la finale du championnat de France élite à XIII. Le 25 et
26 juin, le comité régional a confié au CD 81 et au Sporting l’organisation des finales du championnat de
France à VII le 25 et 26 juin. Une compétition qui va concerner cinq catégories de l’élite aux féminines.
4
Ovalie Centre Sud 31
sélectionnés midi-pyrénéens
Le comité de sélection de France Fédérale vient de dévoiler la liste des 23 qui va affronter l’Irlande vendredi à Massy.
Désormais, le staff vient de dévoiler le groupe des 23 joueurs retenus pour affronter l’Irlande, le vendredi 12 février à Massy.
Quatre Midi-Pyrénéens font partie du groupe : Pierre Trassoudaine (Castanet), Mohamed Kbaier, Pierre Lafitte (Valenced’Agen) et Nicolas Kwarazfelia (Blagnac).
SUPER CHALLENGE DE FRANCE-MIDI OLYMPIQUE - MOINS DE 14 ANS LES 20 ET 21 FÉVRIER À TOULOUSE,
LE TOURNOI ROBERT-LABATUT LANCE L’ÉDITION 2016.
QUI POUR SUCCÉDER
À MONTPELLIER ?
Rugby féminin
SHAWANA WAIWAI - FLANKER DE MONTAUBAN ELLE
EST LA COMPAGNE DE TALETA TUPUOLA, LE CENTRE DE
L’USM. ELLE EST LICENCIÉE À L’USM FÉMININE. PORTRAIT…
NÉO-ZÉLANDAISE
ET PASSIONNÉE
S
Par Christian STIERLÉ
ur un rectangle vert, elle arbore une paire de crampons
roses. Mais plus que ce détail esthétique, Shawna se fait remarquer par son goût du sacrifice, son envie de se surpasser et par sa volonté de mener son équipe à la victoire.
Elle déteste la défaite par-dessous tout. Au sein de l’USM
féminine, elle est également un élément moteur où elle
évolue avec un certain succès au poste de flanker. Shawna brille aussi par sa différence. Néo-zélandaise d’origine, elle est aussi la compagne du centre de l’USM, Tuleta Tupuola. Lorsque le couple a posé ses valises dans la cité d’Ingres en 2013 après un passage par
Montpellier, Shawna, qui a eu le privilège de porter le maillot de
Wellington au cours de sa jeune carrière, a légitimement manifesté
son désir de renforcer l’effectif de l’équipe féminine. Une mutation
qui fut un véritable combat administratif voire un parcours du combattant.
« LE RUGBY, C’EST MA VIE »
Les Héraultais, champions en titre du Super Challenge de France-Midi Olympique 2015. Ils avaient battu en finale les Toulousains. Photo M. O. - D. P.
L
Par Didier NAVARRE
e précédent Super Challenge
de France-Midi Olympique a tiré sa révérence le 31 mai dans
l’enceinte clermontoise de
Marcel-Michelin. Au cœur d’un
chaud après-midi, Montpellier
s’est adjugé le trophée à la faveur de sa victoire en finale aux dépens du Stade toulousain, le grandissime favori. Fragilisés par
des blessures, contraints de courir rapidement après le score, les Rouge et Noir ont logiquement abandonné la victoire à leurs rivaux montpelliérains (14-7). Pour la petite
histoire, ce fut la seule défaite dans un tournoi officiel des jeunes Stadistes.
L’édition 2015 a désormais tourné la page,
elle est maintenant archivée dans les cahiers de Michel Petit, la mémoire vivante
de l’épreuve. Désormais, le comité directeur
a depuis planché sur l’organisation 2016
et officialisé les dates des sept challenges
qualificatifs. Ainsi, les 27 et 28 février sont
programmés les tournois de Toulon et
La Rochelle ; les 26 et 27 mars ceux du
Racing 92 et Orthez ; les 16 et 17 avril ceux
de Clermont-Ferrand et Agen ; les 30 avril
et 1er mai, Brive et Béziers concluront cette
phase qualificative. Quant au tournoi final, il est programmé les 14 et 15 avril à
Orthez, un petit clin d’œil de l’histoire puisque la toute première édition a été organisée dans ce village béarnais en 1980 et
remportée à l’époque par l’AS biterroise.
Quant à la formule qualificative de l’épreuve,
elle est reste inchangée. « Chaque tournoi
délivrera deux places pour la finale, argumente l’Orthézien, Alain Poeymiro. Une
place est qualificative pour l’équipe qui remporte le tournoi d’ouverture. Cette année,
comme club organisateur du Tournoi d’ouverture, le comité directeur a invité le Racing
92 et La Rochelle qui remplacent Montpellier
et Grenoble. »
LE TOURNOI ROBERT-LABATUT
LES 20 ET 21 FÉVRIER
Les 20 et 21 février, le stade Ernest-Wallon
sera le cadre du premier tournoi officiel
de cette édition 2016. Le précédent avait été
dominé par le Stade toulousain, maître incontesté dans son antre d’Ernest-Wallon.
En finale, les jeunes Toulousains n’avaient
pas été tendres envers leurs homologues
dacquois étrillés (42-0). L’an dernier, le
tournoi toulousain avait également fait le
bonheur de l’Avenir muretain qui, à la surprise générale, avait réussi à valider pour
le tournoi final de Clermont-Ferrand.
Toutefois, ce premier tournoi officiel ne
doit pas faire tourner la tête aux joueurs
et éducateurs et il est un sujet sur lequel,
le comité directeur n’aura aucune indulgence, c’est le non-respect des arbitres et
des adversaires. « Une équipe qui aura un
comportement antisportif sera automatiquement sanctionnée, nous n’hésiterons pas
à prendre des mesures très sévères », soutient le président Gérard Tugas. En attendant la succession de Montpellier est désormais ouverte et place à ce premier
tournoi qualificatif. ■
Les poules Robert-Labatut
Poule A > Stade toulousain, Lavaur, Marcq-en Barœul.
Poule B > Clermont-Ferrand, Montauban, CD 31.
Poule C > Agen, Béziers, Castanet.
Poule D > Perpignan, Albi, Blagnac.
Poule E > Bayonne, Côte Sud Landes, Tournefeuille.
Poule F > Colomiers, Auch, FCT Toulouse.
« À Montpellier, je connaissais la valeur de l’équipe, j’ai voulu y jouer.
Malheureusement, je n’ai jamais obtenu la licence. Quand nous sommes
arrivés à Montauban, j’ai également dû patienter pendant un an avant
de pouvoir jouer. En 2013, j’ai même pratiqué le handball au sein de la
section de l’USM. Cela me permettait de pouvoir entretenir ma condition physique. Cette activité m’a
beaucoup apporté. En 2014, j’ai pu
avoir ma licence. J’étais vraiment
heureuse de pouvoir pratiquer le
sport que j’aime », dit-elle dans
un français avec un petit accent.
Une année 2014 extraordinaire
ponctuée par la victoire dans le
championnat Grand Sud et une
malheureuse élimination en quart
de finale du championnat de
France.
Après une année de transition
lors du précédent exercice dans
le très complexe championnat de
Fédérale 1, l’USM tire parfaitement son épingle du jeu. « Nous
faisons un bon parcours, nous
n’avons perdu que deux rencontres face à Auch et Herm, nous espérons nous qualifier », renchérit-elle. À 24 ans, Shawna caresse une légitime ambition, celle de jouer plus tard dans la compétition ArmelleAuclair avec l’USM. Tout comme Tuleta, son compagnon, elle avoue
« Le rugby, c’est ma vie. » ■
Tour d’Ovalie
Auvergne
VICHY > Le club quitte LouisDarragon Les Vichyssois ont joué leur
dernier match de la saison à LouisDarragon, le 24 janvier face à Uzerche.
La pelouse de l’enceinte vichyssoise
doit être changée pour permettre à la
Slovaquie de préparer l‘Euro 2016 de
football. Les joueurs de l’Allier joueront désormais leurs rencontres de
championnat Cusset et à Saint-Yorre.
STADE
CLERMONTOIS
>
Inquiétude Promu en Honneur
Auvergne, le Stade clermontois reste
sur cinq défaites consécutives, ce qui
inquiète l‘entraîneur Laurent Boulet
qui attend une réaction rapide de son
groupe. Huitièmes sur dix, les
Stadistes n‘ont plus qu‘un petit point
d‘avance sur Gerzat qui compte un
match en moins. La récente défaite
face à Moulins (16-19) leur fait courir
un grand danger dans l‘éventualité
qu‘il y ait trois descentes de Fédérale
3 en Honneur.
GANAT > Deuxième de poule Les
Gannatois ont consolidé leur
deuxième place après avoir battu, 2715, leurs homologues de SauguesGévaudan. Les joueurs entraînés par
Philippe Garcia et Bertrand Saint-Paul
ont le vent en poupe dans une poule
dominée par Riom-ès-Montagne. Lors
de ce week-end faste pour les
Gannatois, le bus de l‘équipe de
Saugues est tombé en panne. Les
réservistes de la Haute-Loire, absents
au coup d‘envoi, ont été contraints de
laisser la victoire sans jouer à l‘équipe
B de Gannat.
ROMAGNAT > Enfin leaders Les
Romagnatoises se sont emparées de
la première place du championnat
Armelle-Auclair grâce à leur victoire
23 à 5, sur le terrain du RC La ValetteRevestois. Les Auvergnates peuvent
envisager des lendemains qui chantent
Languedoc
NARBONNE-PLAGE > Dix sur dix
Les « plagistes » continuent à collectionner les victoires. Lors de la réception du Pays-de-Sault, ils se sont
imposés 64 à 10 et ont décroché leur
dixième victoire consécutive en autant
de rencontres. Champions territoriaux
Quatrième Série, ils visent cette
année le doublé à l’étage supérieur.
MONTREDON-MOUSSAN
>
Récompensé Dans les locaux du
Château de Villegly, le club du président Jérôme Ruffat a reçu le trophée
du fair-play et de la citoyenneté. Le
petit club audois s’est distingué par
l’implication de six jeunes du club qui
effectuent leur service civique. Ils ont
mis en place une journée de cohésion
sociale l’été dernier, une initiation
rugby dans le quartier narbonnais de
Razimbaud. Il est prévu le 21 février à
Montredon, une journée découverte
pour les filles. Bravo !
Limousin
MALEMORT-BRIVE
>
Championnat d’Europe à VII L’organisation du tournoi européen à VII
féminin vient d’être une nouvelle fois
confié au club de Malemort.
Rappelons que l’an dernier, les
Corréziens l’avaient organisé à la
satisfaction générale de tous les participants. Un tournoi 2015 qui avait
même vu la victoire de l’équipe de
France. Cette année, il est programmé
les 24 et 25 septembre. Douze nations
vont y participer.
MIDI- PYRÉNÉES > La Vénétie en visite
C’est en décembre 1995 sous la présidence de Jean-Claude Baqué que le
comité Midi-Pyrénées a officialisé un rapprochement et un partenariat avec le
comité transalpin de la Vénétie. Chaque année pair, ce dernier vient effectuer
une tournée sur les terres midi-pyrénéennes du 7 au 10 février. Deux rencontres ont été programmées dimanche sur les installations sportives du Toulouse
UC. À 15 heures, une sélection féminine de moins 18 ans a été opposée à son
homologue midi-pyrénéen. À 16 h 30, les moins de 16 ans midi-pyrénéens ont
été confrontés aux Transalpins. Outre le volet sportif, les jeunes Italiens vont
également découvrir la Ville rose. Leur itinéraire passe par le stade ErnestWallon où ils vont assister à un entraînement du Stade toulousain, club qui
jouit d’une grande popularité de l’autre côté des Alpes.
USSEL > Des retours L’infirmerie se
vide petit à petit. Lors de la réception
de Bourges, les supporters ont apprécié les retours en équipe fanion
d’Hugo Goulet, d’Antoine Ausset et de
Florian Pradel. Tous trois ont contribué
à la victoire corrézienne (27-14). À la
faveur de cette victoire, les Ussellois
se sont relancés dans la course à la
qualification.
TULLE > Thierry Braillard se souvient Le Secrétaire d’État aux Sports,
Thierry Braillard était de passage dans
la préfecture corrézienne. Lyonnais
d’origine, le Secrétaire d’État se souvient d’avoir vu évoluer le « Sporting »
dans les années 70 et 80. Des souvenirs qu’il a échangés et partagé avec
d’ardents supporters du club.
Midi-Pyrénées
LA SALVETAT-PLAISANCE > Arrêt
du vice-président Jean-Luc Arcidet
fait partie des grands serviteurs du
« Racing ». Il a débuté à l’école de
rugby en 1972 sous la direction de
deux éducateurs historiques du club :
Claude Centime et Jean Salducci. À ce
jour, il affiche près de trente-cinq ans
de fidélité aux couleurs jaunes et
bleues tout d’abord comme joueur,
éducateur, dirigeant, arbitre et président. Pour la saison à venir, il a décidé
de mettre un terme à son mandat. « Le
club est une passion mais j’ai besoin
de souffler, je ne peux plus concilier
mon activité professionnelle et la gestion du club. J’ai passé de grands
moments au RCSP, vécu avec bonheur
le titre de champion de France
Phliponeau en 2011 et le titre régional
Honneur l’an dernier. Avant l’assemblée générale, je préfère officialiser
mon départ afin qu’un successeur se
manifeste. »
CAZÈRES > Maintien en vue C’est
indéniable, il y a du mieux à Cazères.
Après le nul à Mazères (19-19), puis
une belle victoire face à Lavelanet
(26-12), les hommes de Michel
Antichan ont failli réaliser l’exploit au
Toulouse EC où ils se sont inclinés
(20-18) dans les arrêts de jeu sur un
drop-goal assassin. Lors de la réception de l’Andorre, les Commingeois
ont renoué avec la victoire. Le maintien en Promotion Honneur se précise.
LAUZERTE > En route vers la quatrième place Promue l’an dernier en
Honneur, la formation tarn-et-garonnaise reste sur une belle victoire face
Léguevin (47-6) avec à la clé, le bonus
offensif. Les entraîneurs JeanJacques Palu et Frédéric Assié espèrent que c’est le début du renouveau
et que l’équipe fanion pourra décrocher au printemps une quatrième
place, synonyme de qualification pour
les quarts de finale du championnat
territorial. Une performance que le
club n’a jamais atteinte à ce jour.
FINHAN > Bilan mitigé Les entraîneurs Yannick Fournier et Jean-Michel
Ardiot ne sont pas tout à fait satisfaits
de leurs favoris engagés au sein du
dernier échelon régional. À ce jour, le
club ne compte que deux victoires
(Lherm-Saint-Clar
domicile
et
Castelginest extérieur) en sept rencontres, un bilan bien mitigé à mi-parcours. Le capitaine et deuxième ligne
Ronan Pigeaux et le vice-capitaine
Arnaud Fort qui apportent sérénité et
sagesse au groupe, espèrent un rapide
sursaut.
CAUSSADE > Carnet blanc Arthur
Pénard est né le 23 janvier, fils de
l’arrière Paul Pénard (qui montre
l’exemple sûr et hors du terrain) et de
Justine Vaissières. À Arthur, la
rédaction de Midi Olympique présente ses meilleurs vœux de bonheur, et à ses heureux parents ses
sincères félicitations.
Pays catalan
FÉMININE > La location pour
France - Irlande samedi 13 février à
21 heures, le stade Aimé-Giral va
accueillir la rencontre du Tournoi des
6 Nations féminin entre la France et
l’Irlande (les deux derniers vainqueurs
de l’épreuve). Pour la location des places, deux points de vente sont en
place : comité du Pays catalan (contact 04.68.52.66.15.) et à la boutique
de l’Usap, Quai Vauban. Rappelons
que le prix de la place est fixé à 10 €.
COMITÉ > L’Ile amie Les Catalans
parrainent Saint-Pierre-et-Miquelon.
En cette période de fêtes, ils viennent
d’envoyer un énorme carton rempli de
maillots, shorts, ballons et autres
équipements nécessaires à l’apprentissage, vers l’île amie. Ils savent qu’il
en sera fait bon usage par des gens
soucieux d’apprendre sérieusement le
rugby.
SALANQUE > Frédéric Cermeno a
repris du service Encore un gros
bras dans l’équipe ! L’international
Frédéric Cermeno (115 matchs pour
l’Usap ; 25 essais, 47 points de coups
de pied) a joué une mi-temps avec la
réserve et soixante-dix minutes avec
la première, le même jour contre
Saint-Sulpice-sur-Lèze. Malgré son
renfort, les Salanquais se sont inclinés
30 à 10.
ASPRES > Belle photo Un superbe
alignement de 45 enfants plus 7 éducateurs fiers comme Artaban, l’école
de rugby des Aspres affiche sa fierté
sur le cliché de fin d’année civile.
ESC-BAC-ASP (BAIXAS) > Lionel
Pérez met un terme à sa collaboration Lionel Pérez, en charge des
lignes arrière, a préféré renoncer. Il
assure qu’il venait à l’entraînement
« à reculons ». Il a été salué par le
corps dirigeant pour l’excellence de
son travail.
Page coordonnée
par Didier NAVARRE
[email protected]
06.13.72.34.08
32 Ovalie Grand Ouest
NANTES > Réunion de la CCA C’est à Nantes les 10,11 et 12 mars que se tiendra la prochaine réunion de la Commission centrale des arbitres. Tous les Directeurs territoriaux arbitrage de France seront
réunis pour deux jours de travaux sous la houlette du président de la CCA Didier Méné pendant que
leurs épouses seront conviées à une croisière à bord des bateaux qui navigue sur l’Erdre, et à une visite
de Nantes. Le samedi 12, Didier Mené rencontrera tous les arbitres du comité des Pays de la Loire.
13
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
Philippe Sella n’est pas superstitieux. Maillot numéro 13, 13 Tournoi des 5 Nations, et c’est un 13 février, pour les 13 ans de son association « Les Enfants de l’Ovale », que la FFR marque son soutien et sa reconnaissance en lui offrant le coup d’envoi symbolique de France Irlande. Depuis treize ans, plus de 5 000 enfants, garçons et filles se sont engagés dans de nombreuses activités. Ils seront nombreux
devant leur télé, pour le coup d’envoi, les Enfants de l’Ovale, de Madagascar au Sénégal, du Mali au Niger, de la Côte d’Ivoire au Maroc.
Sur la pelouse du Stade de France, ils seront fièrement représentés par les Enfants de l’Ovale de Viry et de Sannois.
OLORON - FÉDÉRALE 1 LES PERFORMANCES DU FC OLORONAIS NE SORTENT PAS DU CHAPEAU D’UN MAGICIEN.
PAR AILLEURS, LE CLUB A OUVERT QUELQUES DOSSIERS DE SUCCESSION.
LA VISION
BRIGITTE JUGLA ANCIENNE JOUEUSE, ÉDUCATRICE, DIRIGEANTE, LA GIRONDINE JUSTIFIE À ELLE SEULE L’INTÉGRATION DES FEMMES.
CONCEPT
DU FCO
F
GAGNANT
D
Par Gérard PIFFETEAU
ace à la menace d’un rugby amateur dont les critères de réussite s’établissent, comme chez
les professionnels, en termes
d’économie, la résistance s’organise. Ceux qui regimbent sont
légion mais certains sont plus endurants que
d’autres. En Fédérale 1, à l’image de Tyrosse
ou Mauléon, le FC Oloron lutte en première ligne avec une constance qui force
le respect. Cela fera cette année la quatrième qualification consécutive des Béarnais
sans que l’on puisse parler de hasard. En
vérité, l’effectif du FCO actuel est composé à 60 % d’une ossature stable d’anciens
Alamercery, Crabos ou Reichel A du club
qui s’étaient expatriés. « Nous avions la volonté politique de les récupérer, souligne
Joël Amans qui copréside l’association au
côté de Georges « Max » Vignau-Loustau.
La décision fédérale de priver nos jeunes de
compétition Alamercery, Crabos et Reichel
a été pour nous une catastrophe. Nous avons
de grosses difficultés à intégrer nos Bélascain
troisième année en Fédérale 1 et nous savons qu’avec nos joueurs qui ont aujourd’hui
26 ou 27 ans, nous pouvons être au creux
de la vague à échéance de trois-quatre ans. »
Prévoyants, les Oloronais ont fait le choix
de bâtir une structure cadets Teulière A
auprès desquels les meilleurs entraîneurs,
et un préparateur physique dédié, ont pour
mission de faire évoluer et progresser la
belle jeunesse locale. L’avenir pourrait être
plus incertain si Joël Amans et les siens
n’étaient pas mus par une vision stimulante du contexte ambiant : « Nous allons
nous apercevoir qu’il y a de nombreux
joueurs, des espoirs qui resteraient éternellement espoirs, que nous pouvons accueillir
dans un championnat attractif. Ces jeunes
vont ouvrir les yeux en étant moins gour-
L’ouvreur Nicolas Picabéa, le guide du FCO, tirera sa révérence en fin de saison.
Photo Yves Bergantin
mands, nous misons sur une prise de conscience. Mais il nous faut le soutien des
clubs et nous avons la chance d’avoir la
Section paloise près de nous. » Les performances plaident en faveur du FCO dont
le jeu s’est considérablement étoffé depuis cinq ans et l’arrivée de l’ancien ouvreur
tarbais Jean-Paul Trille en charge du projet. À ses côtés, le nouveau coach des avants
Laurent Dossat s’affirme déjà en termes de
relations humaines et de compétences.
La saison dernière, au sein de la sélection
du Béarn victorieuse de la Coupe de la
Fédération, ils étaient onze Oloronais. Ils
sont toujours onze cette année et parmi
eux deux internationaux France Fédérale :
le pilier Thierry Berhade et le troisième
ligne Jean-Michel Tauzin. C’est ainsi que
le groupe renforce sa confiance. Gouverner
c’est prévoir, alors les dirigeants sont occupés à dénicher le successeur de l’ouvreur Nicolas Picabéa (34 ans) qui a annon-
Rugby féminin
cé qu’il raccrocherait les crampons à la
fin de ce énième exercice. Tireur d’élite
face aux poteaux, leader de jeu, meneur
par l’exemple, capitaine « Pic » a une
énorme influence sur le rendement de son
équipe. Pour succéder au buteur, le jeune
Florent Massip (21 ans) en provenance de
Mont-de-Marsan affiche quelques garanties. Pour occuper le poste d’ouvreur, le
repositionnement de l’arrière Lilian
Claverie-Rospide (23 ans) est envisagé. Il
restera alors à promouvoir, si possible, un
nouveau leader de la trempe de Picabéa.
Un autre dossier de succession est ouvert,
celui du coprésident Georges VignauLoustau. Nous devrions savoir très prochainement avec qui désormais Joël Amans
conduira le FCO. Pour l’ensemble de son
œuvre, Max Vignau-Loustau mériterait
que son club, battu en huitième en 2014
et en 2015, franchisse cette année ce cap
symbolique. ■
ans les années 80, les partisans de l’intégration des
femmes dans la sphère rugby avançaient un argument
imparable : « Ces jeunes filles sont de futures mamans d’enfants d’école de rugby. » La Médocaine Brigitte Jugla illustre parfaitement le bien-fondé de ce concept. Pour
l’ancienne handballeuse de haut niveau du Bec, la découverte du rugby en 1994 a été le point d’ancrage d’un parcours réservé aux personnalités hors normes. À peine quatre ans plus tard,
une entorse d’un genou lors de la préparation de l’équipe de France
anéantit son rêve de revêtir le maillot Bleu face à l’Angleterre. L’immense déception devint un moteur puissant au service d’une volonté farouche de vivre une riche aventure. D’abord éducatrice à l’école
de rugby de Pauillac où son fils a fait ses premiers pas, Brigitte Jugla,
gestionnaire du fameux château Pédesclaux, une propriété de trente
hectares, a dû conduire de front sa vie familiale et son activité au
sein d’un club dont elle devint la coprésidente en 2000. Le Pays médoc Rugby était en honneur, en quatre ans il accéda à la Fédérale 1.
« Le club n’était pas assez structuré pour assumer l’élite amateur, affirme-t-elle encore aujourd’hui. C’était allé
trop vite et je n’avais pas envie de voir mon club
entrer dans le système semi-professionnel.
Nous avons voté. Onze voix pour et trois contre, je me suis retirée. »
DES BASES TROP FRAGILES
Hélas, la suite cauchemardesque vécue par
le PMR lui a donné raison. Ces derniers
temps, le nouveau président Jacques Lambert
s’est courageusement engagé à sauver une
structure en danger de mort il y a quelques
mois. Brigitte Jugla œuvre discrètement à
ses côtés alors qu’elle est dans son quatrième mandat de dirigeante territoriale.
Mais le regard qu’elle porte sur le rugby féminin actuel est d’une grande acuité : « L’ave- Brigitte Jugla, discrète
nir c’est le féminin, le VII et les nouvelles pra- mais active. Photo DR
tiques, c’est une bouffée d’oxygène, mais il
faut que la FFR s’engage totalement et sincèrement. Les bases du rugby féminin sont trop fragiles alors que beaucoup de filles frappent à la
porte. Il faut du rugby féminin de haut niveau dans chaque club pro
avec des joueuses issues des divers clubs de la région. Ou bien, nous
faisons du 7 ou du 12 et on l’impose à grande échelle avec de vrais
championnats. » Du haut de son expérience, Brigitte Jugla a une vision, des compétences et du charisme. Lui offrira-t-on le nouveau
rôle qu’elle est en droit d’interpréter ? G. P. ■
Tour d’Ovalie
Armagnac-Bigorre
BAGNÈRES-DE-BIGORRE
> Comme des cadets ? Quand on a
fait toucher les épaules à Nevers et
Auch, grandissimes favoris, comment
expliquer les revers subis à Rodez et à
Oloron ? Pour le dernier cas, la défaite
en Haut-Béarn, Sébastien Pettigiani,
routier aguerri de l’élite amateur,
donne quelques pistes en reconnaissant dans la tenue de ses bourreaux du
jour, celle qu’il avait lui-même revêtue
avec les siens pour signer les deux
exploits susdits. Le deuxième ligne
confesse avoir répondu « comme
l’auraient fait des cadets » aux provocations verbales, au lieu de se tenir au
jeu. Une leçon à retenir à l’avenir.
ARGELÈS-GAZOST > Une autre
chanson Sans la moindre victoire à la
fin de la phase aller, les Argelésiens
viennent d’en aligner trois de suite. Les
deux dernières d’un seul point mais
avec deux essais à leur actif à chaque
fois. Objectif le plus raisonnable pour
une équipe en reconstruction à partir
des jeunes formés à l’école du club, le
maintien en Fédérale 3 n’est plus, dès
lors, une vue de l’esprit. Les
Montagnards le font savoir dans un
refrain qu’ils entonnent désormais plus
souvent, où ils disent toute leur détermination. À suivre…
ARMAGNAC-BIGORRE > Écoles :
le point La commission des écoles de
rugby a fait le point des effectifs en ce
début d’année. On y remarque une
augmentation depuis le dernier pointage de novembre. Aujourd’hui,
2 995 petits rugbymen sont licenciés. À
parité ou presque pour les deux départements : 1 524 dans les clubs du Gers,
1 471 dans ceux des Hautes-Pyrénées.
Dans le détail : 188 moins de 6 ans,
509 moins de 8 ans, 690 moins de 10
ans, 773 moins de 12 ans, 835 moins
CÔTE D’ARGENT > Les arbitres à leur… avantage Dans nos stades de
rugby, les spectateurs seraient sans doute plus indulgents envers les arbitres
s’ils assistaient à leurs séances de travail qui en disent long sur la complexité de leur tâche. Nous avons pu en juger dans le seul domaine de la règle de
l’avantage que l’international Pascal Gaüzère a parfaitement exposée et disséquée à partir de documents vidéo au profit des arbitres classés de Côte
d’Argent (Fédérale 1, 2 et 3), des coachs d’arbitre et superviseurs fédéraux.
Sous la conduite de l’arbitre landais, les « stagiaires » ont procédé par
groupe à l’analyse de plusieurs cas. Un objectif leur avait été fixé, déterminer s’il y a avantage en fonction de plusieurs éléments : le contexte-aide à la
décision ; les observables-prise de décision ; la synthèse. Préalablement,
Pascal Gaüzère avait traduit la thématique de l’avantage en une phrase :
« Nous devons obtenir la bonne balance entre la règle qui nous guide et le
jeu qui décide. » Une soirée - instructive - n’était pas de trop pour accorder
les… sifflets. La matinée du lendemain a été consacrée, sur le terrain cette
fois, au jeu déloyal et à la mission des arbitres assistants. Et puisqu’il est
question de terrain, le DTA Didier Miklou a lancé à ses ouailles un avertissement : « Des tests auront lieu en mars, et ceux qui obtiendront une note inférieure à 8 ne seront pas classés la saison prochaine. » Qui osera encore prétendre que l’arbitrage est une sinécure ?
de 14 ans. Les écoles de Gimont et de
Trie viennent de valider le renouvellement de leur labellisation fédérale.
Béarn
JEUNES > Les demi-finales connues Le comité du Béarn a fixé les prochaines demi-finales des championnats jeunes, toutes programmées le
samedi 13 février. En Phliponeau,
Bénéjacq - Aire à Idron et Entente
Ossau - ABM à Buzy. En Teulière A,
ABM - Mauléon à Josbaig et CoarrazeNay - Oloron à Lasseube. En Teulière B,
Entente Ossau - Bal à Buzy et Usep Monein à Idron. En Balandrade, Gan Oloron à Lasseube. Mauléon - PontLong se jouera le 20 février.
COMITÉ > Trois dates à noter Une
fois le France - Angleterre moins de 20
ans, organisé par le Béarn le vendredi
18 mars au Hameau, deux autres rendez-vous sont désormais fixés. La
finale Honneur se jouera comme tous
les ans au Hameau, le samedi 23 avril.
La finale Promotion Honneur servira de
lever de rideau. Les finales Première et
Deuxième Série se joueront le lendemain, dimanche 24 avril. Il reste à
savoir où.
SECTION PALOISE > Pinto le dernier de la couvée Après Romain
Buros, titulaire à l’arrière en France
moins de 20 ans contre l’Italie, après
l’ouvreur Antoine Hastoy et le talonneur Joël Rey retenus déjà contre
l’Italie début janvier, la Section paloise
compte un nouvel international :
Vicente Pinto, ailier en Crabos, est
appelé pour les deux prochains France
- Italie des 23 et 27 février. « Il s’agit
d’un jeune très rapide, doté de belles
qualités physiques », apprécie son président Michel Camptort.
Côte basque-Landes
SOUSTONS > Tous les clubs de
Côte basque équipés en défibrillateurs Le bilan explosé à l’assemblée
générale de l’association « au cœur
des jumeaux » est éloquent. En 2015,
21 défibrillateurs ont été remis aux
clubs du comité mais aussi aux équipes de France de basket (en stage à
Pau à Tony Parker), de judo (stage à
Soustons avec Teddy Riner), ainsi qu’à
la pelote basque par l’entremise de
Pampi Laduche. Les cinq derniers ont
été offerts, en présence du président
du CBL, Pierre Balirac, accompagné du
secrétaire Andre Junca, du président
du CD40, Max Godemet, du président
d’honneur de l’association Pierre
Albaladejo, Jean Dubasque ancien
président du CD40. Récipiendaires : les
filles de Menditte par Juliette
Esclavard, Labatut, Puyoo, Sauveterre,
Amou. Prochaine étape, les clubs du
nord des Landes, ceux de Côte
d’Argent. Le premier défibrillateur sera
offert lors de la fête du rugby de la
Côte d’Argent à Parentis-en-Born.
SAINT-JEAN-DE-LUZ > L’autre
derby Saint-Jean-de-Luz face à
Hendaye, le match retour de Fédérale 2
aura lieu le samedi 27 février, au stade
du Pavillon bleu, dans la cité des corsaires.
Côte d’Argent
LORMONT-CENON
>
Pierre
Garmendia n’est plus Avec le décès
de Pierre Garmendia, le rugby girondin
voit un pan de son histoire disparaître.
Personnalité politique et sportive d’une
dimension hors normes, cofondateur
en 1962 du club de Cenon par la suite
associé à Lormont, maire de Floirac,
député, l’œuvre de Pierre Garmendia
est immense. On retiendra son engagement sans faille au service de tous,
sans le moindre esprit partisan comme
en témoigne l’estime réciproque qu’il
portait à André Moga. Ensemble, les
deux « grands » ont fait beaucoup pour
le rugby de la rive-droite bordelaise. À
la famille de Pierre Garmendia, à ses
enfants, dont Michel coprésident de
Lormont, à leurs proches, la rédaction
de Midi Olympique adresse ses plus
sincères condoléances.
Pays-de-la-Loire
TRIGNAC - CHOLET > Match à
rejouer On se souvient que le
13 décembre (lire notre édition du
20 décembre 2015) la rencontre entre
Trignac et Cholet (Fédérale 3) émaillée
de quelques échauffourées avait été
interrompue par le jeune arbitre breton
William Labarre alors que le score était
de 16 à 9 et qu’il restait huit minutes à
jouer. Aucun carton n’avait été distribué. Après les rapports et auditions
des différents protagonistes par visioconférence, les instances fédérales ont
rendu leur verdict : match à rejouer à
Trignac, terrain de Trignac suspendu
pour un match et amende de 1 000 €
pour le RC Trignac. Les deux clubs ont
décidé de faire appel. Du côté de
Cholet l’équipe dirigeante se refuse à
tout commentaire : « La procédure
étant en cours. » À Trignac, on comprend mal la lourdeur de la sanction
concernant plus particulièrement le
match à rejouer sur terrain neutre
avant la fin du championnat.
Périgord-Agenais
LAYRAC > Carnet bleu L’année 2016
a commencé par un heureux événement pour le solide troisième ou
deuxième ligne Julien Pédron et sa
compagne Élodie avec la naissance de
leur fils Maxime. Formé en cadets au
SU Agen, passé par Bon-Encontre-Boé
en junior et Laroque, Julien est devenu
une pièce maîtresse du collectif de
l’ASL promu cette saison en Fédérale
3. Bienvenue à Maxime et sincères
félicitations aux parents et, grandsparents, férus de rugby.
DAGLAN > La journée Jean-
Claude Foucoeur Lors de la venue de
Pont-du-Casse sur les bords du Céou le
21 février, Daglan organise la journée
souvenir Jean-Claude-Foucoeur, créateur du club de la Rafale seul club de
Daglan et Cénac avant la création d’un
autre club à Cénac. Le stade a été baptisé à son nom voilà deux ans. Depuis,
les anciens joueurs se retrouvent pour
un repas convivial. Réservations rapidement au : 06.21.21.78.47.
Poitou-Charentes
ARBITRES > Congrès national 2017
à La Rochelle La cité portuaire
accueillera les 30 juin et 1er juillet 2017
le congrès national des arbitres de
rugby. Près de 500 participants sont
attendus à ce rassemblement des composantes du corps arbitral.
SAINT-JEAN-D’ANGÉLY > Un
Angérien en bleu Le troisième ligne
du Raca (Fédérale 2), Damien Gateau, a
été retenu en équipe de France
Fédérale. Il figurera dans le groupe
bleu qui affrontera l’Irlande et
l’Angleterre. C’est le deuxième
Angérien à endosser le maillot tricolore après Malik Hamadache en 2013.
AIGREFEUILLE > Les Tamalous de
retour Les vétérans d’Aigrefeuille ont
récemment repris le chemin des prés.
À l’heure où les anciens préfèrent rester au chaud devant la cheminée, ils
ont rencontré, le 31 janvier, leurs alter
ego de Fouras-Rochefort. La défaite
(trois essais à zéro) restera anecdotique en comparaison du plaisir de
retrouver le terrain. Les Tamalous disputeront une nouvelle rencontre face à
Marans le 27 février.
Page coordonnée
par Gérard PIFFETEAU
[email protected]
06.03.01.17.21
33
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
Treize Actualité
Résultats & Classements
ÉLite 1
Matchs en retard (6-7 février)
Lézignan - Limoux
St-Estève-XIII catalan - Carcassonne
Toulouse Broncos - Palau
Classement
Pts J.
1. Carcassonne
39 15
2. Limoux
39 15
3. St-Estève-XIII catalan33 15
4. Lézignan
33 15
5. Avignon
26 15
6. Albi
23 15
7. Palau
21 15
8. Toulouse Broncos 14 15
9. Villeneuve/Lot
7 16
G.
12
11
9
10
7
7
5
3
0
N.
1
2
1
0
1
0
2
1
0
16-26
36-10
20-20
P.
2
2
5
5
7
8
8
11
16
G.A.
280
198
218
188
-48
-56
-120
-293
-367
CE WEEK-END (dernière journée :
13-14 février) > Samedi : Toulouse olympique Broncos - Lézignan (18 heures).
Dimanche : Palau - Carcassonne, Limoux Avignon (15 heures) ; Albi - Saint-Estève-XIII
catalan (15 h 30).
Élite 2
17e journée (6-7 février)
Villegailhenc-Aragon - Lyon-Villeurbanne 20-22
Carpentras - Baho
34-16
Lescure-Arthès - St Gaudens
24-4
Villefranche-de-R. - La Réole
32-20
Pour son premier match en championnat, sous les couleurs catalanes, le deuxième ligne, Justin Horo a crevé l’écran et fragilisé la défense
de Wigan. A la quarantième minute, il a inscrit un essai qui a fait douter les Wiganers. Photo Pascal Rodriguez
SUPER LEAGUE > WIGAN - DRAGONS CATALANS SUR UNE PELOUSE À LA LIMITE DU PRATICABLE,
LES DRAGONS SE SONT INCLINÉS D’UNE COURTE TÊTE FACE À WIGAN. UNE RENCONTRE OÙ LES RECRUES
DAVE TAYLOR, GLENN STEWART ET JUSTIN HORO ONT DONNÉ ENTIÈRES SATISFACTIONS
QUE D’EAU,
e match d’ouverture est en quelque sorte le talon
d’Achille des Dragons. L’an passé, lors de la journée
inaugurale, ils s’étaient pris les pieds à St Helens
(défaite 7-18), le vainqueur de l’édition 2014. Cette
année, face au dernier finaliste de l’épreuve, les hommes du président Guasch se sont inclinés d’une
courte tête dans le DW Stadium de Wigan (6-12). Une rencontre qui a été pliée en l’espace d’une minute. À la faveur d’une double prouesse à la 17e et à la 18e du puissant talonneur Michael
Ilorum, Wigan menait 10-0, la tâche catalane était devenue très
compliquée. Une entame de match ratée, une rencontre rendue
difficile par l’état d’une pelouse défectueuse, gorgée d’eau. En
un mot, c’était une véritable cour de ferme. « Ce match n’était
pas vraiment jouable, confie Laurent Garnier, consultant de beIN
Sports et entraîneur de Palau. C’était difficile de trouver les appuis. En première période, les Catalans ont perdu plus de dix ballons. C’est un chiffre totalement négatif pour une rencontre de
Super League. Ce déchet et ces ballons perdus s’expliquent par
l’état de la pelouse et les mauvaises conditions climatiques qui ont
dans l’ensemble bien favorisé Wigan. »
TAYLOR, HORO ET STEWART : TRIO GAGNANT
Un véritable temps du Nord de l’Angleterre, à ne pas mettre un
Catalan dehors. « Pendant toute la semaine, nous nous sommes
entraînés sous une température proche des 20 degrés. Ce temps,
il a beaucoup plus favorisé Wigan », confiait au terme de la ren-
contre, Laurent Frayssinous, vraiment dépité. La défaite est certes amère, Mais, la copie est dans l’ensemble correcte. Dans l’organisation défensive, les Dragons ont mené la vie dure aux
Wiganers. « L’an dernier, nous aurions pris certainement trente
points. Défensivement, nous avons des repères. Nous commençons
à être bien en place. En seconde période, nous n’encaissons aucun essai face à une des équipes les plus offensives de la Super
League », fait remarquer le centre Vincent Duport.
Dans ce registre défensif, les recrues ont donné amples satisfactions. Ceux qui ont tiré le mieux leur épingle du jeu, ce sont
Glenn Stewart, Justin Horo et Dave Taylor. Le premier nommé a couvert des hectomètres de terrains et comptabilisé plus
de quarante placages. Le deuxième s’est illustré en inscrivant
son premier essai en championnat sous son nouveau maillot.
Plus que cette performance, il a trente placages à son actif.
Quant à Dave Taylor, à l’impact, il a sacrément fragilisé la défense de Wigan. À chaque duel, il a pris le meilleur sur son rival. Les statistiques lui offrent dix-huit ballons récupérés.
Glenn Stewart, Justin Horo, Dave Taylor, voilà le trio gagnant
de ce premier match officiel. Trois nouvelles recrues qui piaffent d’impatience de disputer leur premier match à GilbertBrutus. Brutus qui accueille samedi en fin d’après-midi, le Hull
FC brillant vainqueur de Salford (42-20) lors de la journée
inaugurale. De quoi motiver un peu plus la phalange catalane
désireuse d’accrocher leur premier succès officiel. Pour cette
première à domicile, Remi Casty, mis au repos vendredi dernier,
devrait normalement son grand retour avec les galons de capitaine. ■
ÉLITE 1 - PALAU - TOULOUSE DANS CE DUEL DU FOND DE TABLEAU, TOULOUSAINS ET CATALANS SE SONT
QUITTÉS SUR UN SCORE DE PARITÉ (20-20), DEUX ÉQUIPES PROMISES À DISPUTER LA PEU GLORIEUSE POULE 3
LORS DE LA SECONDE PHASE.
FOND DE TABLEAU
L
e stade des Minimes samedi
soir, une petite assistance pour
voir évoluer la réserve du
Toulouse olympique (8e) à son
homologue de Palau (7e), deux
formations du bas du classement, deux équipes en quête de rachat
après une cuisante défaite en Coupe de
France (86-6) pour les Toulousains et
(66-6) pour Palau à Albi.
Finalement, cette opposition du bas de tableau ne fut pas à jeter aux orties, car les
deux équipes ont offert du spectacle, sept
essais ont ponctué cette rencontre. Et pour
donner un peu plus de piment à ce débat,
les jeunes Toulousains ont été euphoriques en fin de match. Menés 20 à 4 à moins
de dix minutes de la fin, ils ont réussi à arracher un score de parité (20-20). Un résultat qui au final n’aura aucune incidence
au classement. À la fin de cette première
phase de classement, Palau va hériter de la
septième place, Toulouse Broncos de la
huitième. Pour la seconde phase, Toulousains
et Catalans vont être reversés dans la peu
glorieuse poule 3 avec comme autre compagnon d’infortune, Villeneuve-sur-Lot, la
lanterne rouge.
RELANCER LA SAISON
« En début de saison, ce n’était pas notre
objectif de disputer la poule 3, celle du dernier wagon. Notre objectif était de nous situer entre la quatrième et sixième places.
Malheureusement, nous avons échoué malgré deux belles victoires à Lézignan et SaintEstève. Nous allons nous préparer à disputer cette poule 3. Le défi est bien simple. Il y
a quatre matchs. Il faudra tout simplement,
les remporter. Personnellement, je préfère
terminer premier de la poule 3 que troisième
de la poule 2. Prendre la première place de
G.
12
8
10
8
9
5
5
4
3
N.
1
3
0
0
0
1
1
0
0
P.
2
4
4
8
6
9
9
10
12
G.A.
201
138
47
22
85
-33
-114
-148
-198
CE WEEK-END (dernière journée :
27-28 février) Samedi : Lyon-Villeurbanne Lescure d’Albigeois (16 heures). Dimanche :
La Réole - Saint-Gaudens, Montpellier Carpentras, Baho - Villegailhenc (15 heures).
QUE D’EAU
L
Par Didier NAVARRE
Classement
Pts J.
1. Lescure-Arthès
40 15
2. St Gaudens
32 15
3. La Réole
31 14
4. Villefranche-de-R. 30 16
5. Baho
28 15
6. Lyon-Villeurbanne 22 15
7. Montpellier
20 15
8. Villegailhenc-Aragon14 14
9. Carpentras
14 15
la poule 3 peut nous permettre de relancer
la saison », soutient l’entraîneur palauenc,
Laurent Garnier.
Pour les Toulousains, cette poule 3 n’était
pas non plus l’objectif de début de saison.
« Nous commençons à tirer les conclusions
de cette première expérience en élite. Avec une
équipe de 21 ans de moyenne d’âge, il était
difficile de rivaliser avec des formations
aguerries, renforcées par des étrangers.
Nous jouerons la seconde phase dans la
poule, la moins prestigieuse. Nous allons
faire en sorte de terminer premiers. La saison n’est pas encore finie. L’équipe fanion
va bientôt débuter la League One. Nous devons jouer à fond notre rôle d’équipe réserve », déclare le mentor toulousain, Joris
Canton.
En mars prochain, Toulouse retrouvera
Palau et il ne sera pas question de partager les points. D. N. ■
Super League
1re journée (4-7 février)
Leeds - Warrington
Hull FC - Salford
St Helens - Huddersfield
Wigan - Dragons catalans
Hull KR - Castleford
Wakefield - Widnes
Classement
1. Hull FC
2. St Helens
3. Widnes
4. Wigan
5. Warrington
6. Castleford
7. Hull KR
8. Leeds
9. Dragons catalans
10. Wakefield
11. Huddersfield
12. Salford
10-12
42-20
30-16
12-6
16-16
16-24
Pts
2
2
2
2
2
1
1
0
0
0
0
0
J.
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
G.
1
1
1
1
1
0
0
0
0
0
0
0
N.
0
0
0
0
0
1
1
0
0
0
0
0
P. G.A.
0 22
0 14
0
8
0
6
0
2
0
0
0
0
1 -2
1 -6
1 -8
1 -14
1 -22
CE WEEK-END (2e journée) > Jeudi :
Salford - St Helens (21 heures). Vendredi :
Huddersfield - Wigan (21 heures). Samedi :
Dragons catalans - Hull FC (18 heures).
Dimanche : Warrington- Hull KR, Widnes Leeds (16 heures) ; Castleford- Wakefield
(16 h 30).
En bref...
COUPE DE FRANCE
LÉZIGNAN - CARCASSONNE,
LE CHOC DES QUARTS DE FINALE
Dans les locaux de l’établissement le
« Clos du Lys » à Perpignan, le comité
directeur fédéral a procédé au tirage au
sort des quarts de finale. Un tirage
effectué par la Préfète du Roussillon.
L’affiche phare de ces quarts de finale,
c’est le duel audois entre Lézignan (le
tenant du trophée) et Carcassonne. Une
affiche qui est aussi la revanche de la
dernière demi-finale de cette même
épreuve où les Lézignanais s’étaient
imposés (8-4) sur la pelouse de Limoux.
L’autre opposition entre clubs de l’élite
celle entre Limoux et Villeneuve. Un
duel dont la faveur du pronostic va aux
Limouxins. Ces derniers ont doublement
vaincu les Villeneuvois en championnat.
De plus, ils auront aussi l’avantage du
terrain. Quant à Carpentras, le représentant, il a hérité de la réserve des
Dragons catalans. Un gros défi à relever pour les Catalans. Quant à Ferrals,
le plus petit de la hiérarchie a pour hôte
Albi. Les Audois espèrent être à la hauteur de l’événement. Les oppositions :
(20-21 février) > Lézignan (Élite 1) Carcassonne (élite 1), Carpentras
(Élite 2) - Saint-Estève-XIII catalan
(Élite 1), Limoux (Élite 1) - Villeneuvesur-Lot (Élite 1), Ferrals (Division nationale) - Albi (Élite 1).
COUPE NITARD LES QUARTS
DE FINALE LES 20 ET 21 FÉVRIER
Le comité directeur a également procédé au tirage au sort de la Coupe de
France Luc-Nitard (épreuve réservée
aux juniors). Les oppositions des quarts
de finale seront les suivantes :
Villefranche-Aveyron XIII (juniors nationaux) - Palau XIII (Élite 1), Marseille
Avenir (juniors nationaux) - Avignon
(Élite 1), Lézignan (Élite 1) - Limoux
(Élite 1), Baho (Élite 1). Les matchs se
jouent sur le terrain du premier nommé.
WIGAN : 2E Mc Ilorum (17e, 18e) ; 1T (18e),
1P (52e) Smith.
DRAGONS CATALANS : 1E Horo (42e) ; 1T
Richards (42e).
DRAGONS LES MALHEURS
DE PAUL AITON
L’ancien loiner, Paul Aiton, le nouveau
talonneur des Dragons catalans est
vraiment malchanceux. L’an dernier, il a
été victime d’une fracture d’un bras qui
l’avait privé du double sacre avec
Leeds. Vendredi soir à Wigan pour son
premier de championnat avec les
Dragons, il a été prématurément remplacé par Eloi Pélissier. Selon, le staff
médical, une lésion du biceps est diagnostiqué, ce qui l’obligerait à un repos
de près de quatre semaines. À Wigan,
Louis Anderson s’est fait une déchirure
d’un mollet, ce qui compromet aussi sa
participation à la rencontre face à
Hull FC.
WIGAN Tierney ; Charnley, Gelling, Sarginson,
Manfredi ; (o) Williams, (m) Smith ; Bateman ;
Farrell, Isa ; Flower, Mc Ilorum, O’Loughlin.
Entrés en cours jeu : Clubb, Powell, Tautai,
Sutton.
DRAGONS CATALANS Gigot ; Yaha, Inu,
Duport, Richards ; (o) Carney, (m) Myler ;
Baitieri ; Horo, Stewart ; Anderson, Aiton,
Bousquet. Sont Entrés en cours de jeu :
Taylors, Pélissier, Mounis, Elima.
CARCASSONNE CARNET NOIR,
ANNIE GUILHEM N’EST PLUS
Le docteur, Jean Guilhem, le président
de l’AS Carcassonne, est dans la peine.
Il vient de perdre son épouse, Annie
des suites d’une longue maladie.
Dans ces moments très pénibles, la
rédaction de Midi Olympique adresse
ses plus sincères condoléances à Jean
Guilhem et ses proches.
Wigan
Dragons catalans
00
00
À WIGAN - Vendredi 21 heures - Wigan
bat Dragons catalans 12-6 (10-0). Arbitre :
M. Thaler (Angleterre). 8 000 spect.
DIRECTION
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34
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
Horizons Opinions
Par Pierre VILLEPREUX
RICHESSE
DU JEU
A
vant ce premier match du
Tournoi, Yannick Bru s’est longuement exprimé dans le dernier Mag du Midol. Son challenge : gagner avec le groupe
France mais pas n’importe
comment. Au regard des déceptions procurées par la dernière Coupe du monde, il
semble que l’expérience vécue a grandement contribué à modifier sa façon de concevoir le jeu. Positionnement très intéressant,
puisque comme il le précise, il faudra « sortir du seul atout puissance » pour entrer dans
un jeu où il convient « d’élargir le champ des
possibles en étant capable de porter le danger partout sur le terrain en utilisant toutes les
formes de jeu ». En deux phrases, on touche
un bout de projet de jeu. Il n’est certes pas
exhaustif mais son devenir passera par la
maîtrise de la dynamique de mouvement
recherchée sur laquelle s’articulera de manière seconde sans être secondaire la bonne
gestion des phases de rucks et les phases
statiques. Un pas de géant à faire par rapport au jeu des Tricolores produit lors du
dernier Mondial. Un recentrage axé sur la
maîtrise collective dans le cadre d’un volume de jeu plus grand, d’une vitesse d’exécution optimale, d’habiletés techniques plus
riches et d’exigences physiques différentes
plus élevées. Autant de précisions qui mettent en avant le degré d’évolution ambitionné pour le XV tricolore.
Contre l’Italie, il est essentiel de dire que
les intentions des Bleus de produire du jeu
ont été bien présentes. Contre l’Italie, un
adversaire présumé abordable, c’était le minimum syndical pour savoir si ce collectif
était capable de mettre le rugby choisi en
musique. Il est évident que ce désir manifestement partagé par tous n’a pas abouti à la
production envisagée. Loin s’en faut, et il
n’est pas irrévérencieux de dire que nos
cousins transalpins ont fourni en matière
de mouvements collectifs une prestation
bien plus homogène qui pouvait suffire à
leur octroyer la victoire. Le nombre d’occasions d’essais et en termes de franchissement nets fortement déstabilisants en fait foi.
IMPRÉCISIONS, FÉBRILITÉ...
Le collectif a encore beaucoup trop bégayé
son rugby devant la défense italienne. Il n’a
pas réussi à la déstabiliser suffisamment
que ce soit dans les lancements comme dans
le dans le jeu courant. Imprécisions, fébrilité, manque de vitesse d’exécution, de rythme
ont été récurrents durant tout le match. La
volonté de mettre en place et œuvre le jeu
recherché a semblé faire perdre les vertus
combatives, qui dans notre sport sont un
facteur obligé d’une performance accomplie. L’effet pervers d’une option de jeu
quand elle devient prioritaire tend à influer
les comportements dans d’autres dimensions de la performance.
Ceci dit, les trois essais sont garants de l’état
d’esprit et de jeu recherché. L’action la plus
significative est à mettre au compte de Fickou.
Dans la continuité de l’action favorable, il
sut jouer la pénalité accordée sans attendre, sans permettre aux Italiens de réorga-
niser leur défense de ligne. Sa décision pertinence et intelligence du fait de la mauvaise distribution défensive italienne du côté droit fut tout en même temps bien relayée
et comprise par ses partenaires en appui.
Le choix de Fickou devenant aussi le choix
des partenaires, il devenait plus facile, tous
étant sur la même longueur d’ondes, par le
jeu de cadrage-passes, de fixer les défenseurs italiens et d’envoyer Chouly dans l’enbut. A contrario, on pourrait confronter à
cette initiative celle prise par Picamoles
jouant tout comme Fickou, dans ses 22 mètres une pénalité à la main. Ce choix n’était
pas en soit critiquable mais sa lecture du
jeu est restée la sienne et pas celle des partenaires. Isolé, il concéda une pénalité qui aurait pu si elle avait été réussie lourde de
conséquences. Un exemple caractéristique,
entre beaucoup d’autres, identifiant le manque de repères collectifs.
ASSUMER UN JEU PLUS RICHE
Ce match, sans traumatisme, puisque la victoire est quand même présente doit permettre aux joueurs d’aborder mentalement
le jeu autrement, de lui donner un autre
sens tactique, incontournable pour transformer des automatismes acquis précédemment dans des systèmes de jeu beaucoup
plus fermés. Corriger les comportements
d’un collectif de haut niveau, l’amener à assumer une pratique en jeu plus riche et plus
exigeante n’est pas si simple et ne se décrète pas. Il conviendra en outre et c’est fondamental que le «comment le mettre en
place» suive sans oublier d’y emboîter logiquement le management de la gestion appropriée des acteurs. En la matière Guy
Novès maîtrise. Cette appropriation va demander d’autres compétences tant individuelles que collectives. On sait que la réalisation efficace de ce jeu ne peut être que
progressive car elle relève d’une perception toujours plus fine du jeu dans sa totalité imprévisible et irréductible, celle qui
s’inscrit dans le mouvement général et dans
tout l’espace de jeu.
De fait, la recherche de cette performance
collective, comme Yannick Bru le schématise
ne doit pas amener à se polariser sur la perte
de « deux ballons » dans les phases statiques ou ailleurs, mais bien sûr la performance globale du collectif tant en attaque
qu’en défense. Embrasser ce rugby c’est
aussi aller vers une autre conception de l’action d’entraînement et des contenus de travail. C’est saisir la performance collective
dans toute sa complexité, avec comme résultante la liberté utile aux joueurs pour y exprimer toute leur créativité. Une liberté qu’il
s’agit d’assumer avec mesure et justesse
dans la dynamique que développent les rapports de force attaque/défense qui se présentent dans l’instant et s’évanouissent tout
aussi rapidement. L’exploitation adéquate
à la main ou au pied prenant alors tout son
sens. Si cette équipe veut devenir compétitive, elle se doit d’être ambitieuse et illustrer sa flexibilité en s’adaptant progressivement à ce jeu dynamique, expansif plus
rapide. ■
Le Midol à la lettre
Un début difficile
mais prometteur…
La victoire est là, c’est le principal pour ce
premier match de Guy Novès à la tête du
XV de France. Un premier match du Tournoi
où l’on a tout de suite vu du changement
et la patte du nouveau staff. « La balle à
l’aile, la vie est belle », comme le disait
Pierre Salviac. Il semble que l’époque des
trois-quarts autos tamponneuses qui se
fracassaient sur les défenses et souvent
avec des pertes de balles est bien finie et
heureusement. On voit du jeu déployé où
le ballon circule rapidement devant et derrière une belle copie de ce qui a fait le jeu
de mains du Stade toulousain. Certains
vont sûrement critiquer cette courte victoire mais le chantier XV de France n’est
qu’au début de sa construction avec trop
peu de temps consacré à sa mise en place
surtout avec sept nouveaux jeunes joueurs.
Patience, au fil des matchs, les automatismes viendront, la confiance aussi.
Sébastien Bezy n’a pas eu sa réussite habituelle dans les tirs au but, la charge de
meneur de jeu et de buteur plus une première sélection l’a sûrement rendu plus
fébrile que d’ordinaire. Ses débuts sont
prometteurs, Jules Plisson l’a très bien
suppléé heureusement. Paul Jedraziak a
été un excellent complément en deuxième
ligne de Maestri. Le premier essai de la
bombe Vakatawa vient de sa libération
rapide du ballon au sol. Virimi Vakatawa :
pas de soucis pour ce joueur ; il ne se pose
aucune question. Il a été sans conteste
l’artisan de la victoire française. Hugo
Bonneval a marqué un bel essai en bout de
ligne qui libère le XV de France. Au final
les jeunots ne s en sont pas trop mal sortis. Les Italiens emmenés par le Parisien, le
rusé Parisse, qui connait par cœur le rugby
français, ont montré un tout autre visage
que, habituellement en bousculant le XV
de France notamment en mêlée, ils
auraient très bien pu gagner ce match.
Maintenant l’Irlande se présente dans une
semaine, Guy Novès va probablement faire
quelques changements le remplacement
de Picamoles s’impose mais avec une continuité dans la construction du rugby pratiqué contre l’Italie avec plus de rigueur en
mêlée.
Jean-Claude DESFARGES
Varen (82)
Sortez de votre torpeur
Les innombrables supporters primitivement
atteints de la Saint-Andréïte aiguë vont
pouvoir transférer à loisir leur bile sur Guy
Novès. Eh oui, car, tant que l’on ne s’attaquera pas aux problèmes de fond du rugby
français, rien ou presque, si ce n’est deux
attaques de plus, ne changera. La publicité
de L’équipe 21 » donnait le ton vendredi
dans votre bi-hebdomadaire, à savoir : « Ce
week-end, les stars ne jouent pas forcément là où vous pensez ! » Dirigeants, sortez enfin de votre torpeur ou sinon le XV de
France devra bientôt affronter des équipes
de seconde zone pour décrocher des victoires. À moins que ce ne soit ce que vous
voulez…
Thierry SALVADOR
email
Patience et encouragements !
Première victoire ce samedi face à l’Italie,
pas facile, à l’arraché, mais c’est normal !
J’ai confiance à l’encadrement de l’équipe
de France et son « boss » M. Guy Novès,
pour construire une équipe compétitive il
faut du temps ! Nous, anciens éducateurs,
entraîneurs, dirigeants, savons que pour
construire un collectif compétitif il faut du
Connectez-vous au réseau rugby
travail, du temps, et de la patience. Nous
devons être au soutien de l’équipe de
France. Les compétences de Guy Novès
invitent au respect et à l’encouragement !
Nous vivons dans une société française
compliquée, où l’individualisme et la jalousie règnent ! Qui en France, au niveau du
rugby, a mieux fait que Guy Novès (son
palmarès). Ne critiquons pas, ne jalousons
pas. Les joueurs feront le maximum pour
être au niveau, tous, nous devons être derrière l’équipe de France, les commentateurs télés de France 2 (Messieurs Lartot
et Galtié) aussi. Le match contre l’Italie est
« accepté », les quatre, autres « opposants » arrivent, Gagnons et chantons la
Marseillaise ! Soyons patriotes !
Jean-Luc VALENTY
email
Où va notre rugby ?
Sans vouloir porter un jugement sur leurs
qualités sportives, il est regrettable que la
majorité des clubs du Top 14 et de Pro D2
fassent appel à de nombreux joueurs
étrangers. Ne soyons pas étonnés du
désastre dans les performances de notre
équipe de France. Les présidents de ces
clubs, sans leur jeter la pierre car il faut à
leurs têtes des hommes de valeur et de
l’argent, sont malheureusement des responsables n’ayant jamais touché un ballon
de leur vie pour la plupart. Ils s’accaparent
dn club en font une entreprise de spectacle
qui leur permet de se faire de la publicité
pour leur propre activité ou de se faire connaître.
En revanche, ils oublient que des jeunes
ayant de l’ambition de vouloir s’élever
dans une discipline sportive comme le
rugby, ayant des qualités, abandonnent
devant la concurrence de joueurs venant
de l’étranger qui eux viennent dans notre
pays uniquement pour des rémunérations
importantes. Lorsque l’on voit à la télévision que leors du match Toulon Montpellier il y a quelques semaines, sur
quarante-six joueurs, il y avait, sur la
feuille de match, trente-huit joueurs étrangers, que les responsables de la FFR prennent conscience de ce phénomène et arrêtent ce massacre.
Si cette invasion continue sur cette lancée,
le rugby deviendra comme notre situation
économique, un désastre de plus.
Rappelons-nous de l’époque où il fallait
être catalan pour jouer à l’Usap ou basque
pour faire partie de l’Aviron bayonnais. Ces
temps sont révolus, nous sommes dans la
mondialisation comme nous le disent à
longueur d’année les grands penseurs que
sont nos hommes politique qui sortent de
l’Ena pour la grande majorité d’entre eux.
Que le bon peuple de France pense à ses
enfants comme l’écrivit un grand chef militaire (le général Bigeard) : « Adieu ma
France tu n’es plus celle que j’ai connue
[…] le pays de la fierté d’être français ».
Marcel SALVAN
email
Le Toulon que l’on n’aime pas
Une soudaine envie de vous écrire alors
que je regarde Toulon — Stade français,
match qui me donne quelques nausées…
Et c’est ça l’élite du rugby français !
Champion de France, champion d’Europe.
Quel beau club que ce Toulon-là, digne
représentant de notre rugby ! Avec son
président qui ne cesse de donner des conseils à tout le monde, aidé pour cela de
son maître à penser et entraîneur en chef,
pour que le rugby français aille enfin mieux
et qui, pour cela, fait venir le plus possible
de joueurs étrangers (trois joueurs français
au coup d’ envoi de la finale de leur pre-
mière Coupe d’ Europe, par exemple !)…
ou qui, sacré comique, veut aller disputer
le championnat anglais. Tant que les
joueurs ne représenteront pour lui qu’une
simple valeur marchande (propos qui
avaient choqué alors beaucoup de téléspectateurs et notre Pelous national) ! Au
fait, ce donneur de leçons ne pourrait-il
pas éduquer son public qui siffle systématiquement et honteusement le buteur
adverse (ce qui arrive hélas trop souvent
presque partout) ou l’arbitre quand celui-ci
prend des décisions contre le club de son
cœur (bien que la prestation de M. Garcès
bien à domicile lors du dernier Toulon —
SF n’aura certainement pas trop déplu aux
Toulonnais) ! Mais, vieux routier du rugby,
j’aimais beaucoup Toulon, le Toulon à la
française d’antan, celui entre autres des
frères Herrero, Éric Champ, Jérôme
Gallion… et beaucoup d’autres après eux.
Jean-René DESLOUS
email
Sauvons le TPR
Supporter du Stado depuis 1973 et dorénavant citoyen héraultais de longues dates,
je prend toujours plaisir à suivre les résultats de mon club de cœur et venir les
acclamer lors des rencontres contre
Béziers comme vendredi soir où les
Bigourdans ont honoré leurs couleurs et
réalisé une prestation de qualité face à un
candidat favori pour la montée en Top14.
En situation financière compliquée cette
saison, mon adhésion comme de nombreux
partisans à la souscription pronée
par les dirigeants tarbais était évidente
pour que le club haut-pyrénéen puisse continuer à se maintenir dans ce Pro D2. Je
fais confiance à nos instances nationales
pour que celles-ci réhabilitent nos Rouge
et Blanc en leur rendant les points
que la commission leur ont retiré et prennent en considération l’engouement pris
par des centaines d’amoureux de l’Ovalie
pour sauver le TPR !
Bruno BOURDETTE
email
Le match idéal
Sans vouloir choquer quiconque, je trouve
que ce France - Italie a été parfait. La nouvelle équipe du nouveau sélectionneur a
gagné petitement, chanceusement, dans
l’incertitude. Joueurs, public et téléspectateurs auront serré les fesses jusqu’à
l’ultime seconde : tant mieux ! Bezy a raté
ses coups de pied et le ciel parisien a semblé ralentir la fulgurance de ses éjections
toulousaines : tant mieux ! Dieu était avec
nous puisque les réussites finales de
Plisson ont rattrapé les échecs du début :
tant mieux ! Que de balles tombées : tant
mieux ! C’est qu’on voulait trop les faire
vivre (deux ou trois séquences surréalistes
de ballons volleyés au petit bonheur la
chance qui ont dû affoler le cœur cadenassé des hypertechniciens du Top 14) : tant
mieux ! Ils ont essayé, ils ont réussi mais
aussi beaucoup manqué : tant mieux ! Cela
laisse une bonne marge de progression.
Jusqu’aux chœurs qui se manifestaient
mezzo voce (Italie oblige) pour encourager
nos Tricolores ; on était loin des tonitruances guerrières censées exprimer la communion entre les gladiateurs et leur peuple :
tant mieux ! L’humilité, aussi, a du bon.
Une équipe ne se (re) construit pas en un
tournemain. Saint-Exupéry, qui remporta
plusieurs fois le Toulouse-Dakar, écrivait :
« Seul vaut ce qui a coûté du temps aux
hommes ». Tant mieux.
Bernard CAUËT
Abidjan
Horizons Technique 35
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
A. Sur une pénaltouche, les avants toulousains choisissent la formation
classique en « 6+1 », avec Louis Picamoles en position de relayeur, le
numéro 9 Sébastien Bézy se trouvant à 10 mètres.
B. Une fois le ballon gagné par Camara, c’est Picamoles qui se
porte à l’arrachage, le ballon porté se structurant autour du bloc de
saut tandis que Picamoles va « reculer » en conservant le ballon.
D. à la demande de son demi de mêlée, le numéro 8 lance le mouvement en s’extrayant du maul pour fixer le talonneur palois (gardien du
couloir) en donnant après contact le ballon à Bezy.
E. Placé dans une situation quasiment imparable, le demi de mêlée
du Stade s’amuse d’un exploit personnel aux dépens de son vis-àvis. Mais il pouvait aussi compter sur son ailier Paul Perez, décalé
dans le couloir pour un deux contre un classique.
C. Le maul ayant avancé, la touche est terminée, ce qui permet à Bezy de
se replacer dans l’axe du ballon porté pour le piloter. Son recul lui ayant
permis de bien juger la situation, le numéro 9 remarque un coup gagnant
dans le fermé, et le communique à Picamoles.
1. Les avants du MHR enclenchent un ballon porté. Intelligemment,
Benoît Paillaugue profite de l’avancée des siens pour prendre
l’information.
Lancements après maul
LONGTEMPS CONSIDÉRÉS COMME UNE FIN EN SOI, LES BALLONS PORTÉS APRÈS TOUCHE SERVENT DE PLUS
EN PLUS RÉGULIÈREMENT À LANCER LE JEU, DE MANIÈRE TRÈS SOUVENT PAYANTE.
LES NOUVELLES
« 89 »
Par Nicolas ZANARDI
[email protected]
C
’est un sujet qui revient comme une rengaine, pour
ainsi dire un des marronniers du rugby : avec l’hiver et le retour du jeu de pression, vient aussi le
temps des ballons portés, dont la maîtrise constitue la clé de bien des matchs en cette saison… Une
donnée que tous les staffs, avec le temps, ont fini
par maîtriser. « Aujourd’hui, à peu près toutes les équipes sont
capables de construire efficacement des ballons portés mais aussi de bien les défendre, notamment en utilisant toutes les facettes
du règlement, explique l’entraîneur des avants du Racing 92
Laurent Travers. Il y a encore des ballons inscrits sur ballon porté, bien sûr, mais le pourcentage de réussite a considérablement
baissé ces dernières années, ce qui contraint les équipes à utiliser les ballons portés différemment. » Comment ? En se servant
de ces derniers pour lancer le jeu, pardi ! En effet, organiser un
ballon porté revient théoriquement à fixer les huit avants adverses. De quoi ouvrir nécessairement des espaces par ailleurs, qui
plus est si le ballon est éjecté dans l’avancée, rendant de fait le
travail plus difficile pour la défense…
PREMIER À L’ARRACHAGE, DERNIER PORTEUR
Pour ce faire ? Les équipes misent en premier sur la bonne connexion entre le porteur du ballon dans le maul et son demi de
mêlée, qui doit être parfaite pour déclencher le mouvement. Le
porteur de balle est désigné au préalable comme préposé à « l’arrachage » du ballon après la prise de balle en touche, avant de
« reculer » au fond de la structure pour limiter les risques inhé-
rents à la transmission du ballon de main en main. Une pratique
qui ne sera plus autorisée au mois de juin, mais dont tout le
monde va évidemment chercher à profiter jusqu’au bout… Le but
étant de placer ce porteur du ballon (généralement un joueur puissant, comme Masoe au Racing, Picamoles à Toulouse, Armitage
à Toulon…) dans les meilleures conditions, un peu comme un numéro huit à l’arrière d’une mêlée. L’objectif final consistant, lorsque marquer directement s’avère impossible, à lancer le jeu par
des fausses « 89 ».
2. Le maul montpelliérain étant écroulé par les avants adverses,
Paillaugue réclame instantanément le ballon pendant la chute,
pour profiter de la désorganisation autour du porté.
3. Le côté fermé (où Malzieu se tenait prêt dans l’axe du maul)
étant bouché, Paillaugue enclenche le mouvement côté ouvert où
il a repéré un décrochage (double flèche), tandis que Trinh-Duc et
Lucas se lancent à hauteur.
DEUX TROIS-QUARTS POUR ATTAQUER LES « DÉPRESSIONS »
Pour la suite du mouvement ? L’attaque ne dispose en réalité
que de trois options, en partant du principe qu’il est trop risque d’envoyer le ballon au large à la suite d’un ballon porté (les
possibilités de soutien, et donc de continuité, étant considérablement réduites). Autrement dit, c’est dans un rayon d’une dizaine
de mètres autour du maul que le jeu devra être lancé. « Soit le maul
a peu avancé, donc peu libéré d’espaces autour de lui, et le porteur
du ballon ira lui-même défier la défense, détaille Travers. Soit le
ballon porté a avancé, créant une « dépression » dont il revient
au demi de mêlée de profiter, en lançant le jeu dans le côté fermé
ou dans la zone de l’ouvreur, logiquement privé de troisième ligne
pour défendre à son intérieur. » A cette fin, au moins deux joueurs
doivent être mobilisés : l’ailier côté fermé dans l’axe du maul
(de façon à intervenir des deux côtés) mais aussi le centre pour
venir à hauteur de son demi de mêlée, ce dernier effectuant le
choix en fonction de la situation, normalement analysée au préalable pendant l’avancée du porté. Ce genre d’animation permettant au moins d’avancer, mais souvent de franchir, voire de
marquer aux abords des lignes d’en-but… ■
4. Plutôt que de servir ses partenaires, Paillaugue choisit d’attaquer lui-même l’intervalle au milieu de joueurs « lents », son
démarrage lui permettant de s’infiltrer entre le pilier Kotze et le
numéro 8 Lee.
L’œil de ...
FRANCK CORRIHONS - CONSEILLER TECHNIQUE DU FCG
« Créer un effet de surprise »
Propos recueillis par Simon VALZER,
[email protected]
En quoi consistent ces lancements
sur ballons portés après touche ?
Il faut créer un maul dit « furtif », afin de fixer un maximum d’avants adverses et resserrer la défense. C’est
un peu comme une mêlée fermée. L’idée est de jouer
avec de la vitesse et créer un effet de surprise pour
profiter du fait que la ligne de trois-quarts adverse
est située à dix mètres. Donc, il ne faut pas créer
un ballon porté qui avance, sinon la défense a le
droit de monter dès que l’on franchit le couloir de
l’alignement. De là, on va cibler une zone autour du
10, où l’on va appuyer pour gagner tout de suite du
terrain, avant de prévoir autre chose.
Quelles possibilités offrent ces lancements ?
Elles sont immenses. Comme je l’ai dit, on peut
attaquer d’emblée la zone située entre l’alignement et le 10, où l’on trouve une fracture. Mais
les options sont nombreuses : on
peut servir des avants qui viennent à hauteur, ou servir d’autres
joueurs situés dans le dos, écarter le jeu si l’on voit que l’adversaire dégarnit ses couloirs de
touche… C’est un point de départ qui ressemble en tout point
à une « 89 » après mêlée, sauf
qu’elle vient après une touche.
Quels repères entre le neuf
et le relayeur ?
Ces lancements sont souvent annoncés à l’avance, donc tout le
monde est prévenu. Dès que le relayeur se saisit du ballon et recule, le neuf, placé
en retrait, peut démarrer sa course et demander
d’être servi. Deux ou trois secondes suffisent.
Et les soutiens ?
Les soutiens offensifs dont dispose le demi de mêlée doivent être
dans le bon timing : ni trop tôt, ni
trop tard. Ce jeu sans ballon va
permettre de faire peser un maximum d’incertitude sur la défense.
L’idée est aussi de proposer un
maximum de « sorties » possibles,
selon la réaction de la défense.
Là, le porteur de balle devra repérer les zones faibles : soit sur l’instant, soit en prévision, au moyen
d’un travail vidéo lors de la semaine précédant le match.
Quels sont les risques ?
Il n’y en a pas, ou presque : ce mouvement permet de
fixer beaucoup d’adversaires. Par ailleurs, les avants
restent debouts, disponibles et prêts à intervenir.
Mieux, ils peuvent être sollicités rapidement pour insister au ras, ou déblayer sur la zone de collision. ■
5. Parvenu dans le dos de la défense, Paillaugue reçoit alors le
soutien à hauteur de Ben Lucas qui, dans le prolongement de sa
course initiale, a bien lu la situation et peut de prolonger le mouvement.
Lexique
QUATRE-VINGT-NEUF : Il s’agit évidemment de l’une des plus anciennes combinaisons du rugby de toujours... Celle-ci se réalise classiquement sur mêlée fermée
et consiste à attaquer le côté opposé à l’introduction par le biais d’une simple passe
du numéro 8 pour le numéro 9 (d’où son nom de « 89 ») afin de créer un micro-décalage dès le début de l’action, le plus généralement dans les but de placer sur orbite
l’arrière ou l’ailier, en fonction de la largeur du couloir... Or si, dans le cas présent,
on ne se retrouve pas à proprement parler en situation de 89 (parce que le porteur
de balle dans le maul n’est pas nécessairement un numéro huit, parce qu’un maul
n’est pas une mêlée fermée, parce qu’il ne s’agit pas forcément d’attaquer de la
gauche vers la droite...), force est de constater que ces micro-mouvements destinés
à lancer le jeu y ressemblent drôlement, dans la forme comme dans l’esprit. N. Z. ■
36 Horizons Récit
Digest...
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
Digest...
SEXTON - MADIGAN L’IRLANDE, QUI DÉBARQUE À PARIS SAMEDI APRÈS AVOIR CONCÉDÉ UN
NUL FACE AU PAYS DE GALLES, COMPTE DEUX OUVREURS DE PREMIER PLAN, JOUANT DANS LA
MÊME PROVINCE. IAN MADIGAN A DÉCIDÉ DE METTRE FIN À CETTE COHABITATION
SUFFOCANTE EN SIGNANT À BORDEAUX-BÈGLES. SERA-T-IL TOUJOURS SÉLECTIONNÉ ?
Né le : 11 juillet 1985 à Dublin.
Mensurations : 1,88 m ;
Poste : demi d’ouverture.
Clubs successifs : Leinster 20062005. Racing-Metro : 2013-2015 ;
Leinster depuis 2015.
Sélections nationales : 56 pour
l’Irlande, 3 pour les Lions.
1er match en sélection : à Dublin,
novembre 2009 contre les Fidji.
Points en sélection : 525.
Palmarès : vainqueur du Tournoi des
6 Nations en 2014 et 2015 ; champion
d’Europe en 2009, 2011 et 2012.
Vainqueur du Challenge européen en
2013. Vainqueur de la Ligue celte
en 2008 et 2013. 119 matchs avec le
Leinster pour 1 181 points inscrits.
40 matchs pour le Racing pour
350 points inscrits.
Né le : 21 mars 1989 à Dublin
Mensurations : 1,81 m ; 91 kg.
Poste : demi d’ouverture
Clubs successifs : Leinster depuis
2009.
Sélections nationales : 25, débuts
en mars 2013 contre la France.
Points en sélection : 112.
Palmarès : vainqueur du Tournoi
en 2014 et 2015. Vainqueur de la
Ligue Celte en 2013 et 2014.
Champion d’Europe en 2012 ;
Vainqueur du Challenge Européen en
2013. 111 matchs pour le Leinster
pour 587 points marqués.
DEUX EGO
POUR UN SEUL POSTE
L
Par Jérôme PRÉVÔT
[email protected]
e rugby aime bien ce type de rivalité exacerbée à loisir par les médias friands du
moindre soupçon de bisbilles internes. La
France a plutôt connu cela à la mêlée avec
Fouroux et Astre ou Berbizier-Gallion ou
talonnage avec Dubroca-Dintrans. Les
Irlandais se sont fait une spécialité des « dilemmes »
des numéros 10. Dans les années 80, nous avions assisté à au mano a mano entre le feu follet Tony Ward et
le classique Ollie Campbell, sans savoir d’ailleurs que l’un
jouait pour le Munster et l’autre pour le Leinster. La
Coupe d’Europe n’existait pas en ce temps-là. Les provenances des joueurs étrangers n’avaient pas beaucoup
de sens pour nous. Dans les années 2000, la différence
était plus évidente entre Ronan O’Gara et Johnny Sexton.
Le buteur-métronome était au Munster ; l’attaquant
surdoué portait la tunique du Leinster. En ces années 2010,
les Irlandais ont encore innové : les deux talents éclatants jouent carrément dans la même province. : Jonny
Sexton et Ian Madigan sont tous les deux Dublinois.
Pour les différencier, il faut remonter à leurs années de
lycée. Le premier jouait pour Saint-May’s College, le second pour Blackrock College, deux usines à champions
rivales de la capitale irlandaise. Voilà qui va encore donner du piment au France-Irlande de samedi.
Durant la Coupe du monde, Sexton était le premier
choix mais il s’est blessé aux adducteurs après vingtsix minutes de jeu contre les Bleus, ce qui a donné l’occasion à Madigan de réussir une performance quatre
étoiles…. Mais il n’a rien pu faire en quart de finale contre les Pumas. On n’ose imaginer ce qui se serait passé
s’il avait su amener l’Irlande en demie pour la première
fois de son histoire.
Depuis le retour de Sexton l’été dernier, les deux hommes ont fait leur possible pour cohabiter sous le maillot
du Leinster. Sexton a commencé neuf fois (Coupe
d’Europe et Ligue celte) et Madigan, quatre, dont une fois
au centre. Et Joe Schmidt les a bien sûr convoqués tous
les deux pour le Tournoi. Les supporters de l’Irlande se
doutaient bien que cette situation n’allait pas durer éternellement Et personne n’a vraiment été surpris quand,
fin décembre, on a appris que Ian Madigan venait de
s’engager pour l’UBB. C’est son agent qui est allé démarcher le club girondin qui faisait partie visiblement
de ses cibles prioritaires. « Il était évident qu’il allait partir même si, en Irlande, on espérait que la Fédération parviendrait à le diriger vers le Munster », confie un membre du staff de l’équipe nationale. « Je l’ai senti très motivé
pour rejoindre la France. Car on sait que les expériences
des Celtes en Top 14 n’ont pas toujours été satisfaisantes, c’est pourquoi j’avais un peu hésité. Mais je l’ai senti motivé d’autant plus qu’il connaissait déjà la région
bordelaise. Sa maman fait du business dans le coin et luimême parle déjà un peu le français. Après, mais ça n’engage que moi, j’ai senti un gars qui a toujours vécu dans
l’ombre de Sexton et qui trouvait ça difficile à vivre », explique Laurent Marti, président de l’UBB.
SEXTON PARFOIS DUR À VIVRE
On imagine sans peine que la cohabitation devait être
un peu tendue à l’entraînement, même si aucun clash
n’a jamais été signalé entre eux. Mais Jonathan Sexton
n’a jamais été connu pour la douceur de son caractère. Les anecdotes sur son intransigeance sont légion : « Dès que ça ne fonctionnait pas, il était à fleur de
peau. Plusieurs fois, je lui ai rappelé qu’il y avait certaines façons de dire les choses. Il avait tendance à plu-
tôt employer la manière forte et un langage très fleuri
dans le feu de l’action. C’était parfois à la limite de l’insulte. Il en avait conscience. Par moments, Jonathan était
vraiment incontrôlable. Sur un lancement de jeu, si un
mec s’oubliait, il était capable de le pourrir…» rappelait Laurent Labit dans notre magazine d’octobre dernier. Ses deux ans à Paris ont été émaillés par plusieurs altercations avec ses coéquipiers. « Il est en
compétition avec l’un des meilleurs numéros 10 du monde.
On ne peut pas lui en vouloir. Il veut partir pour devenir
l’un des meilleurs du monde à son poste en passant par
un chemin différent.» « C’est le Zlatan du rugby », nous
confia l’un d’entre eux en off.
Jonathan Sexton a toujours été considéré comme une émeraude, un joueur hors-norme qui mérite toutes les attentions. La preuve, la Fédération l’a même autorisé à monnayer pendant deux ans ses talents à Paris sans le priver
de la sélection nationale, à rebours de ses principes protectionnistes. « Ian Madigan est aussi une forte personnalité. Il a une haute opinion de lui-même et donc une très
grande confiance en lui. Il y a deux raisons à son départ
en France : l’argent, il ne faut pas le négliger, mais aussi
le désir absolu d’être le premier choix à son poste. Il faut
aussi le comprendre. Il a dû accepter d’être la doublure
de Sexton alors que celui-ci était à l’étranger, et il voit bien
que la situation risque de durer aussi bien au Leinster
qu’en équipe nationale… », nous explique un proche de
la sélection irlandaise depuis dix ans. Restent à trancher deux débats essentiels. D’abord, qui est le meilleur
rugbystiquement parlant ? A priori, Sexton conserve
quelques mètres d’avance par sa faculté à peser sur le
jeu de son équipe. Madigan passe pour un ouvreur ultra-offensif capable de faire exploser les défenses dès
la prise de balle. Mais on lui reproche encore de ne pas
contrôler suffisamment le déroulement d’un match.
« Oui, nous avons entendu dire ça et nous l’avons étudié
de ce point de vue. Mais il a mûri ces derniers mois… » poursuit Laurent Marti.
SCHMIDT FAIT LA MOUE
Reste à trancher l’autre question. Madigan sera-t-il sélectionné après son départ ? Seul Sexton a bénéficié de
ce privilège depuis cinq ans. Personne n’a encore répondu clairement à cette question depuis l’annonce du
départ de Madigan. Et Laurent Marti ne peut pas nous
aider là-dessus : « Je ne lui ai pas posé la question ; Je
fais partie des présidents qui n’interfèrent jamais dans
les histoires de sélection. L’équipe nationale, c’est le Graal
et je n’empêcherai jamais un joueur d’y aller. » En Irlande,
c’est du 50-50 dans les commentaires. Certains font remarquer Paddy Jackson de l’Ulster n’est pas loin du niveau international non plus. Mais Rory Best, le capitaine irlandais, a soutenu Madigan : « Il est en compétition
avec l’un des meilleurs numéros 10 du monde. On ne peut
pas lui en vouloir. Il veut partir pour devenir l’un des
meilleurs du monde à son poste en passant par un chemin
différent. On ne peut que lui donner du crédit. »
Mais Joe Schmidt a réagi en faisant la moue : « Quand j’ai
débarqué au Leinster, il apprenait déjà le français. Alors
je suis mal à l’aise avec cette histoire. Je sais que je peux
compter sur Paddy Jackson et Ian Keatley aussi. À Bègles,
Ian sera en concurrence avec Lionel Beauxis vu que Pierre
Bernard s’en va à Montpellier. Il sait qu’il prend un risque
en allant à l’étranger. On ne peut plus le manager et contrôler son temps de jeu. J’avais tiqué en me rendant compte lors de son premier rendez-vous avec nous depuis son
départ à Paris, que Jonny Sexton était arrivé avec douze
matches en onze semaines dans les jambes. » Dans neuf
mois, pour les tests de novembre, Madigan pourra évaluer la valeur qu’on lui prête dans son pays natal. ■
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LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
Horizons Un jour une histoire 37
Souvenir
20 JANVIER 1996 - FRANCE - ANGLETERRE : 15 - 12 IL Y A VINGT ANS, LA FRANCE
DISPUTAIT LE PREMIER MATCH DU TOURNOI DE L’ÈRE PROFESSIONNELLE. APRÈS HUIT
ANS DE DISETTE, ELLE BATTAIT L’ANGLETERRE SUR UN DROP DE DERNIÈRE MINUTE
DE THOMAS CASTAIGNÈDE, LE JOUR DE SON ANNIVERSAIRE.
UN DROP
POUR SES 21 ANS
Ç
Par Jérôme PRÉVÔT
[email protected]
a restera la grimace la plus célèbre
du rugby français. Un joueur qui
tire la langue le jour de son anniversaire après avoir claqué le drop de
la victoire à la dernière minute face
aux Anglais. Ce 20 janvier 1996 : la
France était encore sous le coup de
la mort de François Mitterrand (le
8 janvier), et les commentateurs s’en donnaient
à cœur joie. Ils faisaient un parallèle entre le
second septennat du défunt président de la
République et la série noire du XV de France. Il
y avait sept ans que les Bleus n’avaient pas battu les Anglais dans le Tournoi. Cette longue litanie de défaites correspondait à l’irruption de
la génération Carling : un commando de spadassins, prêts à marcher sur la tronche de quiconque se mettrait en travers de leur chemin. Un
savant mélange de provocateurs assumés (Moore,
Dooley, Leonard, Probyn), et de stratèges un
peu vicieux (Andrew, Carling).
Huit fois de suite, cette bande de corsaires avait
fait mordre la poussière aux Bleus (dont une
fois en quart de finale de la Coupe du monde)
dans des contextes plutôt heurtés. Mais l’été
précédent, les Français avaient stoppé l’hémorragie. C’était à des milliers de kilomètres, à l’occasion de la petite finale de la Coupe du monde
à Pretoria, un match entre déçus, sans passion
excessive. Les deux camps en avaient profité
pour sympathiser en troisième mi-temps, après
des années de face-à-face plus que glaciaux.
Mais ce succès (19-9) n’avait pas eu l’impact
d’une victoire dans un match décisif. La vraie
jubilation, on l’attendait pour cette ouverture
du Tournoi, le premier de l’ère professionnelle.
La majorité des vieux pirates anglais avait pris
leur retraite et la France avait hérité d’un nouveau sélectionneur, Jean-Claude Skréla. Sa nomination correspondait à la reconnaissance d’un
certain savoir-faire toulousain, longtemps ignoré par le pouvoir fédéral. Pour ses débuts, il
avait battu les All Blacks à Toulouse en lançant
une brochette de talents prometteurs
(Carbonneau, Pelous, Dourthe, Tournaire).
Thomas Castaignède, d’origine montoise, avait reçu le surnom de « Petit Boni » en hommage
à André Boniface. Photo Midi Olympique - Bernard Garcia
Le match
À PARIS, Parc des Princes - Samedi 20 janvier 1996
France bat Angleterre 15 à 12 (3-6).
Arbitre : M. McHugh (Irlande).
FRANCE : 3 P Lacroix (35e, 64e, 76e), 1 DG Castaignède (80e).
Carton jaune : Périé (42e).
ANGLETERRE : 2 P (29e, 40+1re) 2 DG Grayson (66e, 78e).
FRANCE Sadourny (Bernat-Salles, 55e) ; Ntamack, Dourthe, Castaignède, SaintAndré (cap.) ; (o) Lacroix, m) Carbonneau ; Cabannes, Pelous, Benazzi ;Roumat,
Merle ; Califano, Gonzalez, Périé.
Non entrés en jeu : Bénézech, De Rougemont, Castel, Accoceberry, Penaud.
ANGLETERRE Catt ; Sleightholme, Carling (cap.), Guscott, R. Underwood ; (o)
Grayson, (m) Dawson ; Dallaglio, Clarke (Richards, 17e-26e), Ojomoh ; Bayfield,
M. Johnson ; Leonard, Regan, Rowntree.
Non entrés en jeu : Dawes, Ubogu, Bracken, De Glanville, Callard.
DEUX TITRES DE CHAMPIONS LA MÊME ANNÉE
Mais le vrai totem de cette génération s’appelait
bien sûr Thomas Castaignède, phénomène de
précocité. « Oui, ce match était particulier car il
se déroulait au Parc des princes, un stade qui
avait une vraie âme, où l’on sentait vraiment la
pression des spectateurs. Et puis, je sentais une
attente énorme. Je regardais depuis dix ans l’équipe
de France accumuler les défaites face aux Anglais...
Je voulais que ça change. » En 1994, il avait été
sacré deux fois champion de France avec les
juniors et l’équipe première du Stade Toulousain
(il reproduira ce doublé inédit l’année suivante).
Il avait donc piaffé pendant une année avant
de découvrir la sélection, sollicité de toutes parts
par les médias, subjugués autant par son talent
que par sa facilité à parler dans les micros :
quand le french flair semblait sortir de Sciences
Po. Comme il avait appris le rugby à Mont-deMarsan et qu’il jouait au centre ce jour-là, quelques plumitifs inspirés l’avaient baptisé le « Petit
Boni… » Jamais un coup d’éclat n’avait été autant anticipé car deux semaines avant de FranceAngleterre, il avait déjà passé un drop décisif
avec Toulouse en finale de la première Coupe
d’Europe contre Cardiff. Ce jeune Landais avait
la baraka, il était écrit qu’il serait l’homme de ce
match au Parc des Princes, le jour de ses 21 ans.
Cet Angleterre-France, restera SON match référence, par ce drop évidemment, point d’orgue
d’une rencontre pacifique mais intense : « Carbo
m’a fait un clin d’œil. J’ai compris qu’il allait me
servir, car Thierry Lacroix, dans l’axe, était surveillé par tous les défenseurs anglais, prêts à bondir. Je n’ai pas très bien tapé mais ça a suffi. Ça
s’est fait à l’instinct, sans se poser de question.
Et puis ça devait se finir comme ça avec l’arbitre
irlandais M. McHugh. Je lui ai fait un clin d’œil sur
la première action du match. Il me porte chance,
je ne voulais manquer ni de chance, ni de cœur… ».
A notre souvenir - mais on se trompe - après
la fameuse grimace, zoomée à fond par France2.
M.McHugh lui rendit sa politesse en sifflant la
fin de la rencontre et Thomas Castaignède put
courir vers son ami Patrice Béziat, handicapé
moteur présent sur le bord de la pelouse, rivé à
son fauteuil.
UNE INVITATION DE CHEF D’ÉTAT À STADE 2
L’essaim de journalistes qui lui fondit dessus à
la sortie des vestiaires finit à le faire basculer
de l’autre côté du miroir. Même la presse anglaise avait flairé le bon client car ils n’étaient pas
nombreux les joueurs français susceptibles de
s’exprimer dans la langue de Shakespeare et capables de tomber dans les bras de Rob Andrew,
jeune retraité anglais qui passait par là. « Rob, tu
te souviens de moi ? J’étais cadet, je n’avais d’yeux
que pour toi quand tu jouais à Toulouse (en 9293, N.D.L.R.) », lui déclara-t-il à haute voix dans
les couloirs du Parc des Princes, défiant avec
candeur une meute de quarante reporters qui
trépignait à l’idée de pouvoir lui parler. À le voir
si juvénile et si plein de maîtrise, on se surprit à
penser à l’inoubliable Jackie Coogan, révélé par
le film « The Kid » (1921), un acteur âgé de sept
ans assez charismatique pour exister aux côtés
de Charlie Chaplin. Rarement, on avait vu un
joueur éclipser à ce point la performance de
toute une équipe. Il y gagna une invitation de
chef d’état au « Stade 2 » du lendemain. Pourtant,
Abelatif Benazzi et Fabien Pelous avaient pourtant largement apporté leur écot à cette victoire.
Et d’ailleurs, à revoir la rencontre, on se dit que
Thomas Castaignède n’avait pas spécialement
brillé avant son drop, faute de bons ballons.
Vingt ans après, il le reconnaît tout à fait. « Oui,
le match avait été très cloisonné. Avec Richard
Dourthe, je me demande si nous avions touché
plus de deux ou trois ballons… Alors si vous me
demandez si c’est le meilleur moment de la carrière ? Franchement, non. Le meilleur moment de
ma carrière, c’est la première fois où je suis entré dans le vestiaire du Stade Toulousain avec
tout ce que ça ouvrait comme possibilité.. En plus,
je considérais que jouer au pied était un aveu de
faiblesse, mais c’était ce jour-là le seul moyen de
gagner. Et puis à l’échauffement, je me trouvais au
milieu de Benazzi et de Merle et j’avais entendu
une journaliste anglaise ironiser sur mon compte et mon petit gabarit : « The little one, joue-til vraiment avec les autres ? » Ça paraît un peu
ridicule, mais je m’étais motivé avec ça. » Après
toutes les péripéties de sa carrière et de sa
brillante reconversion, Thomas Castaignède n’a
pas peur de parler de la relativité des choses :
« En fait, mon drop n’a pas tout à fait marqué la
fin de la rencontre. Les Anglais ont eu une dernière possession et Grayson en a tenté un lui, aussi. Tout le monde l’a oublié. » Si l’ouvreur anglais avait réussi son coup de pied, c’est celui
Castaignède que tout le monde aurait oublié, et
sa légende ne serait pas tout à fait la même. ■
38
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
Cris & chuchotements
Toulon
À LA RECHERCHE D’UNE OPPORTUNITÉ AU POSTE DE PILIER DROIT, LE RCT A SONDÉ LE DROITIER RABAH SLIMANI DU STADE FRANÇAIS
QUI N’EST PAS INSENSIBLE À L’INTÉRÊT TOULONNAIS
L’HYPOTHÈSE
SLIMANI
Par Pierre-Laurent GOU et Arnaud BEURDELEY
[email protected]
C
’est peu dire que le président Mourad
Boudjellal n’est pas satisfait de son
recrutement cette saison au poste
de pilier droit. Pour remplacer Carl
Hayman (retraite) et Martin
Castrogiovanni (pigiste de luxe au
Racing 92), il s’était laissé convaincre par le SudAfricain, mais international anglais, Matt Stevens
(33 ans) et l’international australien Salesi Ma’afu
(32 ans). Ce dernier a d’ores et déjà quitté le
RCT, à la suite de sa condamnation de quatre
mois de prison avec sursis, après une rixe dans
un établissement de nuit de Toulon. Quant à
Stevens, il est, depuis l’arrivée en tant que joker
médical du Fidjien Manasa Saulo (26 ans), le
troisième choix à ce poste derrière l’inusable
Levan Chilachava (24 ans).
Alors, pour l’an prochain, le RCT cherche à se
renforcer considérablement dans un secteur parfois en souffrance depuis le début de saison.
D’abord, Mourad Boudjellal s’est positionné sur
le Springbok Marcel Van der Merwe (25 ans),
venu en personne sur les bords de la rade visiter les installations selon la formule consacrée.
Seulement, la piste du Sud-Africain n’est pas la
seule envisagée. Celle menant à Rabah Slimani
(26 ans) a également été explorée par le président du RCT, même si l’international français
est sous contrat avec le Stade français jusqu’en
juin 2017.
PARIS CHERCHE À PROLONGER SON CONTRAT
Qu’importe, Mourad Boudjellal a tout de même
rencontré le joueur dans un restaurant parisien
à la fin du mois de novembre. Ceci en toute discrétion. Pour l’heure, aucune proposition financière n’a été avancée. Mais, outre l’aspect économique, le RCT ne manque pas d’arguments.
En effet, Rabah Slimani est très proche du troisquarts centre Mathieu Bastareaud (27 ans) qui
vient de prolonger son bail pour les cinq prochaines saisons. Selon nos informations, Toulon
aurait ainsi fait du recrutement de Slimani une
Infos
Bizarre
QUAND LES BLACKS
RÉINVENTENT LE RUGBY À VII
L’étape du circuit mondial de Sydney a
donné lieu à deux chocs Australie Nouvelle-Zélande mémorables. En
finale, les Blacks l’ont emporté après la
sirène grâce à un essai de Rieko Ioane
(27-24). Mais leur duel de la phase de
poule a encore plus marqué les esprits.
Ce premier affrontement, conclu par un
match nul, a en effet été marqué par
une scène cocasse. Selon les images
de la télévision, les Néo-Zélandais
étaient apparemment huit sur le terrain
au moment où Ardie Savea marquait
l’essai qui leur offrait le partage des
points. Le résultat a été entériné mais
des sanctions restent possibles.
LE RC CUBZAGUAIS STAR DU NET
La scène, typique du rugby amateur, a
rapidement circulé sur les sites spécialisés avant de s’exporter hors de nos
frontières. On y voit une scène de motivation précédant une rencontre de
Deuxième Série, dans le vestiaire du
RC cubzaguais, club girondin. Quand
tout à coup résonne un bruit inquiétant : un nez fracturé à la suite d’un
coup de tête donné dans le mauvais
tempo et au mauvais endroit. Le joueur
blessé, sonné, y aura au moins gagné
un moment d’improbable célébrité.
LA MÊLÉE DE BATH
SE RASSURE… FACE À UNE F 1
Cette saison, la mêlée de Bath affichait
le plus faible taux de conservation sur
ses propres introductions avec 74 % de
réussite. Les avants de Mike Ford ont
pu se rassurer en s’offrant une séance
d’opposition on ne peut plus insolite…
face à une Formule 1. À l’initiative d’un
sponsor, le grand huit anglais a défié
une voiture de 750 chevaux conduite
véritable priorité. Seulement, force est de s’interroger : le Stade français est-il prêt à lâcher la
pierre angulaire de son paquet d’avants ?
Assurément, la réponse est non. La volonté du président Thomas Savare est de conserver son pilier
droit. Évidemment parce qu’il n’est pas en fin
de contrat à l’issue de la présente saison. Mais ensuite parce que Slimani, au même titre que Plisson,
Bonneval, Flanquart, Danty ou encore Bonfils,
compte parmi la nouvelle génération dorée du
club et représente son avenir, derrière le titre
de champion de France décroché en juin dernier. Surtout, au cours des dernières semaines, le
président Savare a démontré sa capacité à conserver ses joueurs emblématiques, comme Sergio
Parisse mais aussi Pascal Papé ou Julien Dupuy.
Une négociation quant à une éventuelle prolongation du contrat a d’ailleurs été engagée entre
les deux parties. Pour l’heure, elle n’a pas encore trouvé son issue. Alors, Paris ou Toulon pour
Slimani ? Le Stade français reste favori mais le
RC toulonnais n’a clairement pas dit son dernier mot. ■
par Daniel Ricciardo. Résultat final :
match nul et un bon coup publicitaire.
LES FOLLES MANIES
DE GAVIN HENSON
À 34 ans, Gavin Henson, désormais
joueur de deuxième division anglaise à
Bristol, reste un personnage à part
entière. Ses coéquipiers d’hier et
d’aujourd’hui n’en finissent plus de
raconter des anecdotes à son sujet :
« Je partageais sa chambre lors d’une
tournée avec les Lions. Il est allé dans
la salle de bain, il est sorti trois heures
plus tard. Vous n’avez jamais vu quelqu’un d’aussi propre, les jambes
rasées, les cheveux lavés. Il m’a dit :
« Si tu es beau, tu joues bien. » Je crois
qu’il a bien joué ce soir-là. » Dwayne
Peel, son actuel équipier, poursuit : « Il
est toujours le même, totalement bronzé. Hier à l’entraînement, un des
joueurs lui a dit : « Ta peau est belle,
Gav. » Il lui a répondu : « Oui, j’ai commencé à me doucher avec de l’Evian. »
Il achète des bouteilles d’eau pour son
bain. Voilà à quel point il est fou. »
RENAUD ASSISTERA
À TOULON - CLERMONT
À la suite des récentes déclarations
de Mourad Boudjellal à son propos,
« on est comme lui, toujours debout,
toujours vivant », et à l’hommage que
ce dernier lui a rendu lors du Toulon Stade français disputé à Nice, le
chanteur Renaud a pris contact la
semaine dernière avec le président du
RCT pour le remercier. Les deux hommes ont convenu d’une rencontre, et
le chanteur originaire d’Argenteuil a
indiqué qu’il comptait assister au choc
Toulon - Clermont, programmé au
stade Vélodrome de Marseille, le
2 avril prochain.
Best-of twitter
on...
Montpellier : Battut
opéré de la main
gauche
Le Montpelliérain Antoine
Battut ne jouera plus cette
saison. Le troisième ligne doit
être opéré de la main gauche.
L’ancien Racingman avait déjà
été opéré du scaphoïde mais
son encadrement a jugé préférable de réitérer l’intervention.
off...
Pierre Spies sera
son joker médical
TOULON AI’I PERCEVRA PLUS DE
20 000 € DE DÉDOMMAGEMENTS
L’ancien ailier Orene Ai’i et le RCT
étaient en litiges depuis juin 2009.
Dans un premier temps, le club
varois avait été condamné à plus de
100 000 € de dédommagement pour
une rupture de contrat. Le RCT
s’était pourvu en cassation et devra
finalement s’acquitter d’une somme
de 20 000 € au titre de dommages et
intérêts plus un mois de salaire au
titre du préavis non effectué ainsi
que 2 500 €.
s’il fait face à une forte concurrence
dans les Hauts-de-Seine.
TOULON (2) COOPER SERA
LIBÉRÉ POUR LAS VEGAS
Parti mercredi dernier en Australie
pour disputer l’étape à VII organisée
dans son pays, Quade Cooper n‘avait
pas été retenu au sein de sa sélection en raison d’une forme physique
jugée trop limite. Pour lui permettre
de postuler aux JO de Rio, le RCT a
décidé de le laisser participer au
tournoi de Las Vegas (4-6 mars) en
plus de ceux de Paris et Londres afin
d’atteindre le quota des trois étapes.
« Je peux encore aller à Rio », a
ainsi déclaré l’intéressé.
engagé pour deux saisons supplémentaires. Le centre belge (23 ans)
avait rejoint l’Usap en 2013 en provenance du Racing 92. Les espoirs
Yann de Fauverge (19 ans, talonneur)
et Quentin Walcker (19 ans, pilier)
ont, de leur côté, signé des contrats
de deux ans.
RACING 92 LE MUNSTER
VISE GOOSEN
Johan Goosen (23 ans, 6 sélections)
est sous contrat pour encore un an
avec le Racing 92. Son club a d’ores
Delon Armitage, supporter de Bastareaud samedi
Sans Basta, c’est nul.
Mike Phillips, un poil mégalomane samedi
Les Six Nations ne sont plus pareils cette année, il n’y a pas de
Phillips #momentstristes
ARGENTINE UNE DEUXIÈME
FRANCHISE EN RÉFLEXION
Dans deux semaines, les Jaguars,
franchise basée à Buenos Aires,
découvriront le Super Rugby. Un
moment charnière pour le rugby
argentin. Les dirigeants seraient
d’ores et déjà en train d’étudier la
faisabilité d’avoir un deuxième
représentant au sein de la compétition reine de l’hémisphère Sud.
IRLANDE QUAND O’DRISCOLL
A CRAINT POUR SA SANTÉ
Brian O’Driscoll s’est confié, dans la
presse irlandaise, sur ses récentes
craintes pour sa santé. « Après avoir
arrêté, je me suis senti moins bien.
Comme si ma coordination n’était
plus la même. J’ai donc passé des
tests et scans neurologiques pour en
avoir le cœur net. Pardonnez-moi le
jeu de mot mais ce n’était que dans
ma tête. » Plus de peur que de mal
pour le centre mythique du XV du
Trèfle, désormais consultant.
Son indisponibilité va libérer
une place au sein de l’effectif
héraultais. Pierre Spies, attendu en provenance du Japon,
va ainsi pouvoir arriver dans
l’Hérault comme joker médical. Il y a deux semaines, le
MHR avait déjà libéré Pierre
Bérard afin de permettre
l’engagement prochain de
François Steyn.
Gonzalo Quesada, repenti lundi
Devant la presse, je vois qu’à chaud, j’ai été excessif avec l’arbitrage. J’en profite pour m’excuser auprès de J. Garcès et son équipe
#onperdtoutseul
Provence Rugby, taquin lundi
On reçoit Aurillac ! PS : si Maxime Petitjean préfère aller visiter Aix
plutôt qu’être sur le pré, pas de problème :-)
PERPIGNAN TORFS PROLONGE
Aligné à seize reprises cette saison
avec Perpignan, Jens Torfs s’est
et déjà entamé des discussions pour
prolonger l’engagement de l’ouvreur
ou arrière sud-africain. Le Munster
n’en a pas moins identifié l’ancien
joueur des Cheetahs comme une
cible de recrutement pour la saison
prochaine, à en croire
Independent.ie. Un départ prématuré
de Goosen reste peu probable même
IRLANDE (2) HEALY DANS
LE VISEUR DE WORCESTER
Les clubs anglais n’en finissent plus
de lorgner l’Irlande. Dernier exemple
en date : Worcester est entré en
contacts avec le pilier gauche international, Cian Healy (28 ans,
56 sélections). Ce cadre du Munster,
réputé comme un des meilleurs mondiaux à son poste, a reçu une offre
de contrat de trois ans de la part des
dirigeants de Worcester, selon l’Irish
Times. L’offre de prolongation de la
Fédération irlandaise serait d’ailleurs
inférieure à la proposition anglaise.
TESTS IRLANDE - NOUVELLEZÉLANDE À CHICAGO
Pour la deuxième fois de leur histoire, les All Blacks joueront aux
États-Unis cet automne. Après avoir
affronté les Eagles, les champions du
monde affronteront l’Irlande à
Chicago, le 5 novembre prochain. La
rencontre se tiendra au Soldier Field,
un stade de 63 500 places.
JAPON UN NOUVEL EXILÉ
EN AUSTRALIE
Ayumu Goromaru ne sera pas le seul
Japonais à rejoindre une franchise
australienne de Super Rugby en ce
début d’année. Kotaro Matsushima
(22 ans, 16 sélections) s’est engagé
avec les Melbourne Rebels. L’ailier
des Suntory Sungoliath avait été
recruté par les Waratahs il y a
deuxans mais sans disputer la moindre rencontre.
AUSTRALIE LA FÉDÉRATION
S’OUVRE AUX FEMMES
La semaine dernière, l’Aru a annoncé
la nomination de Pip Marlow au conseil d’administration de l’Aru. C’est
la troisième femme à rejoindre
l’organisme de supervision du rugby
australien. Ce conseil d’administration compte huit membres et la proportion de femmes est maintenant
de 37,5 %. Un bel exemple d’ouverture que d’autres Fédérations
feraient bien de suivre.
AMICAL LES SHARKS
À TOULOUSE SANS LAMBIE
La victoire décrochée par les Sharks
sur la pelouse du RCT vendredi
(29-21) a été ternie par la blessure
de l’ouvreur Pat Lambie. Le
Springbok a quitté ses partenaires,
touché à une épaule. Il ne pourra
être aligné jeudi à Toulouse au sein
d’une équipe renforcée par des internationaux.
WORLD RUGBY LA FRANCE
HUITIÈME DU CLASSEMENT ?
En dépit de la victoire du XV de
France face à l’Italie samedi, les
Bleus pourraient perdre une place au
classement mondial World Rugby,
réactualisé ce lundi. L’Angleterre a en
effet enregistré plus de points en
dominant l’Écosse sur ses terres et
devrait s’emparer de la septième
place. Le XV de France se retrouverait
alors au huitième rang, talonné par le
Japon. Le classement World Rugby a
une importance considérable cette
année en raison de la proximité du
tirage au sort de la prochaine Coupe
du monde, prévu cet automne.
Cris & Chuchotements
LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE
200 000
EUROS PAR MOIS POUR GOROMARU
D’après le site Japon Rugby, la star japonaise Ayumu
Goromaru serait le rugbyman le mieux payé au monde avec
200 000 € de revenus par mois, dont seulement 10 000 € de
salaires versés par les Reds. Le reste vient des sponsors.
« C’est un moment historique pour le rugby
en Amérique. » Agustin PICHOT, président de la Pan American Rugby
Association, à propos des premiers 6 Nations du continent, lancés ce week-end.
Clermont
Exclusif
L’option Cittadini pour renforcer la mêlée ?
ALBI TAUMOEPEAU EN ROUTE
VERS CASTRES
Pour remplacer Romain Cabannes en
fin de contrat et pas conservé, le
Castres olympique va engager dans
les prochains jours, le trois-quarts
centre albigeois, Afusipa
Taumoepeau, international moins de
20 ans australien. Les deux parties se
sont mis d’aaccord pur un contrat de
deux saisons.
Depuis plusieurs mois, l’ASMCA est en quête
active d’un pilier droit pour la saison prochaine. Ceci afin de remplacer Danie Kotze, en
partance pour Castres, et de suppléer Davit
Zirakashvili, le numéro un du poste.
Après avoir approché en vain le Springbok
Vincent Koch et envisagé le Néo-Zélandais
Josh Hohneck, le club auvergnat aurait commencé à étudier la piste menant à Lorenzo
Cittadini (33 ans, 45 sélections). L’expérimenté pilier droit italien, vu à son avantage
samedi au Stade de France face à Eddy
Ben Arous, évolue actuellement à Leicester.
Sous les couleurs des Tigers, il s’est imposé
comme un des tauliers de la mêlée avec quarante et une apparitions depuis son arrivée
en Angleterre, à l’été 2014, en provenance du
Benetton Trévise.
Biarritz
39
Équimentier
ADIDAS
VERS TOULOUSE
PAU DUMORA DE RETOUR
Formé à la Section paloise, l’ouvreur
ou arrière Julien Dumora (27 ans) va
retrouver le club béarnais la saison
Darricarrère vers la prolongation
Arrivé en cours de saison au BOPB en remplacement d’Eddie O’Sullivan et de Pierre
Chadebech, David Darricarrère devrait se voir
proposer très rapidement une prolongation de
bail. Ex-entraîneur de La Rochelle, Agen et
Castres, le technicien a réussi à s’imposer
rapidement dans un vestiaire réputé difficile.
Actuellement treizième du Pro D2, le club
basque, qui vise le maintien cette saison,
devrait revoir ses ambitions à la hausse l’an
prochain. Darricarrère devrait donc parapher
un nouveau bail d’au moins deux saisons.
Afrique du Sud
La Fédération s’inquiète de la prise
de stéroïdes dans les écoles de rugby
Jurie Roux, le directeur général de la
Fédération sud-africaine, a envoyé une lettre
aux directeurs des écoles de rugby pour les
alerter sur l’augmentation de la prise de stéroïdes au sein de leurs structures. Extraits
choisis : « La Saru a des preuves suggérant
que la prise de stéroïdes anabolisants parmi
les élèves est en augmentation […] Nous
avons le devoir de vous alerter sur ce que
nous croyons représenter un danger pour la
santé des enfants et pour le rugby. Un certain
nombre de joueurs ont été testés positivement […] au cours des deux dernières
années. Dans les entretiens, ils ont dépeint
un tableau noir avec des abus généralisés et
la complicité des entraîneurs et coéquipiers
[…] La demande de la Saru est simple : inscrivez votre établissement au programme
éducatif gratuit de l’Institut sud-africain pour
un Sport sans drogue (Saids). » Cette affaire
sanitaire et sportive n’a probablement pas
fini de rebondir.
Racing 92
Goneva pour remplacer Dumoulin ?
Photo Icon Sport
En quête d’un remplaçant à Alexandre
Dumoulin pour la saison prochaine, le
Racing 92 devrait trouver son bonheur outreManche en la personne de Vereniki Goneva
(31 ans, 39 sélections). Ce serait une recrue
de premier choix pour le club ciel et blanc : le
polyvalent trois-quarts fidjien de Leicester a
été élu meilleur joueur du championnat
anglais au terme de la saison 2013-2014.
Passé par Tarbes et Colomiers, Vereniki
Goneva, auteur de trente-trois essais sous
les couleurs de Tigers, avait signé un précontrat avec Castres il y a deux ans avant de se
désister.
Ce recrutement viendrait confirmer la volteface de Virimi Vakatawa. Le nouvel ailier des
Bleus, dont le retour était attendu dans les
Hauts-de-Seine, devrait porter les couleurs
de Toulon la saison prochaine.
Calendrier
La finale du prochain Top 14
aura lieu un dimanche
La LNR a dévoilé, vendredi, les calendriers du Top 14 et de Pro D2 version 2016-2017. La principale information de cette annonce tient dans la date de la finale du championnat élite. En
raison de la programmation de la finale de Ligue des Champions de football, elle est prévue le
dimanche 4 juin 2017. La saison débutera le week-end du 20 août et sera émaillée de quatre
doublons, deux lors de la tournée de novembre et deux lors du Tournoi des 6 Nations. La saison régulière s’achèvera le 6 mai. Les barrages et les demies se tiendront de leur côté les
week-ends des 20 et 27 mai. À noter la tenue de rencontres de championnat les 23-24 et 3031 décembre. Le Pro D2 débutera le jeudi 25 août et se clôturera le 20 mai 2017. Enfin, la tournée du XV de France en Afrique du Sud débutera le 10 juin avec trois tests-matchs prévus face
aux Boks.
Institutions
Le TPR devant le CNOSF
Après avoir attendu près de deux semaines la notification officielle et les attendus de la décision
de la commission d’appel de la FFR, qu’ils ont reçus en milieu de semaine dernière, les dirigeants
du TPR ont décidé de demander la conciliation du CNOSF. Les Tarbais ont également indiqué
qu’ils ne s’interdisaient pas le cas échéant de poursuivre leur procédure (de survie ?) devant le tribunal administratif de Versailles. À ce jour, ils restent relégués administrativement d’une division
à l’issue de la saison et sanctionnés d’un retrait de huit points sur celle en cours.
prochaine. Après avoir porté les couleurs de Toulon puis Lyon, l’intéressé
évolue depuis un an et demi à
Castres, où il arrive en fin de contrat
en juin prochain.
TOULON UN JOKER MÉDICAL
POUR MANOA ?
Déjà privé de Paul O’Connell (36 ans),
le RCT a perdu vendredi soir pour plusieurs semaines, le deuxième ligne
international américain, Samu Manoa
(30 ans) blessé, de nouveau touché au
genou gauche. Selon les premiers
examens médicaux, il pourrait être
absent plusieurs semaines. De plus,
cette semaine, le géant irlandais va
passer une IRM de contrôle pour
déterminer sa date de retour.
Problème, O’Connell dit toujours souffrir. Du coup, ce week-end, la perspective d’engager un joker médical était
importante sur les bords de la rade.
COLOMIERS MILLO-CHLUSKI
EST ATTENDU
Comme évoque récemment dans ces
colonnes, Romain Millo-Chluski
(32 ans, 18 sélections) devrait porter
les couleurs de Colomiers la saison
prochaine. L’ancien international arrive
en fin de contrat avec le Stade toulousain au mois de juin.
OYONNAX MAUROUARD
VERS LA ROCHELLE
Talonneur formé au Racing 92,
Jeremie Maurouard (23 ans) devrait
selon nos informations poursuivre sa
carrière à La Rochelle. À la recherche
d’un numéro deux depuis plusieurs
semaines, le manager des Maritimes,
Patrice Collazo, a jeté son dévolu sur
qui cette saison est l’une des rares
satisfactions de l’US Oyonnax.
Souhaitant poursuivre sa carrière en
Top 14, il devrait répondre favorablement aux avances des Rochelais qui
lui proposent un contrat portant sur au
moins deux saisons.
BRIVE FICHTEN EN APPROCHE
Valeur montante du Pro D2, Grégory
Fichten (25 ans) pourrait prochainement découvrir le Top 14. Le pilier
gauche du RC Narbonne
Méditerranée, titularisé à seize reprises cette saison, intéresse Brive.
CASTRES L’ESPOIR NISTOR
VERS LE PRO D2 ?
International roumain (14 sélections)
mais jamais aligné en Top 14, Vlad
Nistor devrait quitter le Castres olympique en juin. Le deuxième ou troisième ligne de 21 ans a des touches
en Pro D2. Mont-de-Marsan et Albi se
seraient renseignés.
Le Stade toulousain en BLK, cela ne devrait durer que trois saisons. En 2017-2018, les
Rouge et Noir arboreront des tuniques fabriquées par Adidas. Photo M. O.
Par Jérémy FADAT et Pierre-Laurent GOU
[email protected] et [email protected]
E
t si Adidas poursuivait son
retour fracassant dans le
rugby ? La marque allemande était en effet en perte
de vitesse dans l’élite française ces dernières années,
notamment après la fin de son contrat
la liant au Stade français, ceci au détriment d’Asics qui est désormais l’équimentier du club parisien. Sauf qu’Adidas
a déjà initié sa reconquête. D’abord en
signant un engagement de cinq ans
avec Brive, qui a débuté cette saison.
Ensuite en profitant de la venue dans
l’Hexagone de son icône mondiale Daniel
Carter, plus précisément au Racing 92,
pour habiller, à partir du prochain exercice,les tuniques de l’équipe francilienne. Or, la marque aux trois bandes
pourrait ne pas s’arrêter là et réaliser un
nouveau coup sur le marché pour les
années à venir. Ainsi, selon nos informatiins, elle serait aujourd’hui en discussions avancées avec les dirigeants
du Stade toulousain. L’enjeu est d’autant
plus fort que le club le plus titré de
France est la quatrième entité sportive
en valeur marketing (selon trente-cinq
paramètres dont l’image, la valeur, l’attractivité ou le merchandising), selon
une étude Advent réalisée en fin d’année 2015, derrière l’Olympique de
Marseille, le Paris-Saint-Germain et
l’Olympique lyonnais, mais surtout devant le Stade français (5ème), Toulon
(10ème) ou Clermont (12ème).
Toulouse, dont le partenariat avec son
équimentier historique, à savoir Nike,
s’est terminé au terme de la saison 20132014 après vingt-trois ans de cohabitation, est pourtant sous contrat avec
l’Australien BLK (anciennement Kooga),
avec qui le club s’est engagé pour quatre saisons, soit jusqu’en 2018.
LES DIFFICULTÉS DE BLK
Pourquoi, alors, les hautes instances du
Stade toulousain chercheraient-elles à
ce jour à discuter avec d’autres marques ? Parce que, BLK ne serait pas
contre le fait de se désengager du contrat le liant au club haut-garonnais. La
raison principale : l’équimentier aurait
des difficultés à tenir ses engagements
financiers. Du coup, le contrat a des
chances de ne pas aller jusqu’à son
terme. L’équipe dirigeante australienne
se serait même déplacée à Toulouse
pour rencontrer la présidence stadiste
en début de semaine dernière pour faire
le point sur la situation. L’intérêt du
Stade serait dès lors de dénicher un
équimentier au rayonnement international. Ce ne sera pas Puma. Et ce ne
devrait pas non plus être Asics. Voilà
pourquoi Adidas, désireux de s’offrir
une entité de premier rang, est maintenant le grand favori. Reste qu’il apparaît peu probable que Toulouse arbore
une nouvelle marque dès la prochaine
saison. Parce que les lignes de produits
pour cet exercice sont déjà en cours
d’élaboration. Ensuite parce que le modèle politique et économique du club
l’oblige à en référer d’abord au Conseil
d’administration avant d’entériner une
telle décision. Adidas pourrait donc débarquer en 2017-2018. ■
Angleterre Cipriani va se décider
dans les jours à venir
Où jouera Danny Cipriani (28 ans, 14 sélections) la saison prochaine ? La question agite le rugby anglais et
intéresse aussi la France. L’ouvreur international, non
retenu par Eddie Jones pour le Tournoi des 6 Nations,
est sous contrat avec Sale mais dispose d’une clause
de libération. Il intéresse de nombreux clubs, à commencer par les Harlequins. Comme déjà évoqué dans
ces colonnes, le Lou s’est aussi positionné sur le dossier avec une proposition de contrat de trois ans à la
clé. « Je vais prendre une décision quant à mon avenir
la semaine prochaine, je pense, a déclaré le joueur à la
BBC au cours de la semaine dernière. Je vais devoir
vraiment réfléchir à ce qui pourrait être le mieux pour
ma famille, penser aussi à ma maman. Beaucoup de
choses entrent en compte. »