dossier reprise les anges

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dossier reprise les anges
Les Anges meurent
de nos blessures
Photo Louis Jammes
de Yasmina Khadra
Adaptation et mise en scène René Chéneaux
Avec la complicité de Jean-Baptiste Guintrand
Interprètes Rachid Benbouchta, Catherine Le Hénan,
Jean-Baptiste Siaussat Scénographie Chantal Hocdé
Lumières Charly Thicot Son & vidéo Marc Pierra
Production Cie Kick théâtre, Théâtre du Hublot/Colombes, Théâtre du
Cormier/Cormeilles-en-Parisis, avec l’aide à la production dramatique de
la DRAC Ile-de-France.
Contact diffusion
Cie Kick théâtre/La Traversée, René Chéneaux
06 66 42 05 87 - [email protected]
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LES ANGES MEURENT DE NOS BLESSURES
La presse en parle…
Rue du théâtre
Coup de cœur Rue du théâtre !
La mise en scène de René Chéneaux brode habilement le récit autour de trois
comédiens qui, tout à la fois, se partagent les rôles et endossent tour à tour ou en
même temps, celui de Turambo. Mettant ainsi en exergue la dimension universelle de
la quête.
Masculin, féminin, peaux mates et claires, récit et dialogues, paroles et chants se
conjuguent ainsi en une partition sans fausse note. Et les mots de Khadra y trouvent
une force poignante. Des mots que la compagnie a à cœur de faire entendre et qu’il
est urgent d’écouter. Pour que les anges ne meurent plus.
Karine Prost
Journal de bord d’une accro
Trois comédiens se relaient pour faire vivre cette destinée tragique, l’étonnante
Catherine le Hénan porte les paroles des hommes, comme celles des femmes, relayant
celles des deux acteurs.La grande simplicité de la mise en scène élaborée à partir de
draperies transparentes, l’humour des trois acteurs au sein de cette ascension
tragique emporte le public…
Edith Rappoport
Hottello
L’interaction est juste, entre le récit de la narratrice, parfois actrice pour un rôle
féminin, l’action des hommes virils ensuite qui défendent leurs points de vue
divergents et enfin l’image documentaire. Un monde où se conjuguent faits du passé
et histoire personnelle.
Les mouvements physiques des combats sont restitués, mimés et intensifiés. Les dix
tableaux – une succession au fil du rasoir rondement menée – laissent défiler les
divers rounds d’un match spectaculaire et épique qui donne à voir et à vivre
l’ascension, la gloire et la chute du héros.
Véronique Hotte
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LES ANGES MEURENT DE NOS BLESSURES
La pièce
L’équipe de création de Trois voix pour Les sirènes Bagdad adapte au théâtre le
nouveau roman de Yasmina Khadra. Les Anges meurent…raconte l’histoire d’un
boxeur dans l’Algérie des années 20. Ce roman passionné et passionnant, raconté au
présent, donne une actualité et une acuité à cette Histoire - loin de la Nostalgéria
contenue dans certains récits sur cette période. De plus, Yasmina Khadra revient sur
les traces de Camus –le roman se passe à Oran, comme La Peste -, et l’on y retrouve
les accents humanistes de l’auteur de l’Homme Révolté.
Extrait
Récitante
Je n’avais jamais vu mon oncle, lui le pieux, le sage de vingt ans et toujours, dans un tel état
de mépris et content du mal qu’il se préparait à m’infliger car je devinais qu’il ne m’avait
pas conduit là pour m’éveiller à mon devoir mais pour me punir de façon que j’en garde les
séquelles jusqu’à la fin de mes jours.
Turambo
Pourquoi m’amènes-tu ici ?
Mekki
Tu n’as qu’à entrer là-dedans pour le savoir.
Turambo
Tu crois que mon père est enterré parmi les juifs ?
Mekki
Il veille seulement sur leurs morts.
Récitante
Mekki me poussa à l’intérieur du cimetière, chercha du regard quelque chose et finit par
m’indiquer un homme assis en tailleur sur le pas d’une guérite. Ce dernier était en train de
farcir son bout de pain de rondelles d’oignons et de tranches de tomates. Au moment où il
s’apprêta à mordre dans son sandwich, il remarqua notre présence. Je le reconnus aussitôt.
C’était ma gueule cassé de père, plus maigre qu’un épouvantail et tout aussi dépareillé. Mon
cœur cogna si fort dans ma poitrine qu’il m’ébranla de la tête aux pieds. La terre et le ciel se
confondirent autour de moi et je dus m’agripper aux bras de mon oncle pour tenir sur mes
jambes, la pomme bloquée dans mon cou comme un galet avalé de travers.
Mekki
Il aurait du mourir dans sa tranchée. Nous aurions au moins gardé de lui une médaille
pour greffer à notre deuil un semblant de fierté.
Récitante
Le gardien nous dévisagea de ses yeux de rongeur. Lorsqu’il nous reconnu à son tour, il
ploya sur sa nourriture. Comme si de rien était. Comme si nous n’étions pas là. Comme s’il
ne nous connaissait ni d’Eve ni d’Adam. Si le sol s’était dérobé sous mes pieds à cet instant,
je n’aurais pas hésité à le laisser m’engloutir.
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LES ANGES MEURENT DE NOS BLESSURES
Note de mise en scène
L’adaptation
Comme dans Les Sirènes… , il s’agit d’adapter au théâtre le nouveau roman de
Yasmina Khadra, en un Livre vivant : une récitante, qui est l’allégorie de l’auteur,
commente l’action des acteurs, comme un journaliste commenterait un match de
boxe.
La musicalité de la langue est centrale. Le travail de l’acteur tend à restituer la
rythmique psalmodiée propre à l’écriture de Yasmina Khadra.
La mise en scène
Des situations jouées, accentuant les actions physiques, parfois jusqu’à la danse,
quand il s’agit de combats.
Des images filmées, images d’archive qui représentent des combats de boxe.
Une interaction entre le récit, l’action et l’image, interaction vivante
qui produit du sens et nous rend présentes les évocations de la mémoire.
La dramaturgie
Une dizaine de tableaux, comme autant de rounds, montrant l’ascension, la gloire
et enfin la chute de Turambo. Il s’agit de rester le plus factuel possible, à la
manière d’une chronique ou une biographie qui tend plus à établir des faits, qu’à les
interpréter ou les juger.
La scénographie
La Récitante représente l’auteur, Yasmina Khadra.
Au centre du plateau, une toile circulaire qui figure un espace cabaret.
Au lointain, un tulle qui reçoit des images et laisse apparaître des scènes en
transparence.
L’ambiance générale, accentuée par la lumière, est cépia, à l’exception de
rares couleurs qui viennent souligner certains moments de l’action.
La place du spectateur
Les spectateurs représentent un Chœur dans ce théâtre aux accents de tragédie
antique : l’acteur s’adresse parfois directement à lui, parfois il est invité à se lever,
parfois à participer directement à l’action.
René Chéneaux
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LES ANGES MEURENT DE NOS BLESSURES
Parcours de la compagnie
Fondée en 1989 pour la création de Les amertumes de Koltès (Théâtre Rutebeuf/Clichy-laGarenne), elle naît d’une équipe d’acteurs qui se sont rencontrés à l’Ecole Internationale Jacques
Lecoq. A partir de 91, elle mène un travail d’implantation au Théâtre Firmin Gémier/Antony.
C’est avec le spectacle Personnes déplacées que la compagnie commence à inventer la création
avec le public, à partir de recueil de témoignages. Le travail artistique tend à s’inspirer de ressources
réelles pour une mise en correspondance du plateau et de la société.
 1991 : création de Les Joueurs de Nicolaï Gogol, traduction André Markovicz (Théâtre Firmin
Gémier, Festival du Jeune Théâtre/Alès).
 1993 : Personnes déplacées, écriture collective (Théâtre Firmin Gémier/Antony, Centre d’Art
et d’Essai de Mont-Saint-Aignan).
A partir de 1995, la compagnie reprend sa mobilité : Ile-de-France, Normandie, Région centre. Le
travail avec les publics se confirme, allant jusqu’à ouvrir la présence au plateau des publics-acteurs
dans Elysée-Polka.
 1995 : Les Enfants du diable de René Chéneaux (Théâtre Paul Eluard/Choisy-le-Roi, Gare au
Théâtre/Vitry sur Seine, théâtre Itinérant en Région Centre avec Nicolas Peskine).
 1997-98-99 : Elysée-Polka, de René Chéneaux (Gare au Théâtre/Vitry, Théâtre Paris-Villette,
Grande Halle de la Villette, Espace Jules vernes/Brétigny-sur-Orge, Théâtre Jean Vilar/Vitry).
 1999 : Vu du Ciel, de Ch. Angot, Ecole de répétition, CDN de Normandie.
De 2000 à 2005, la compagnie s’ouvre à des œuvres de répertoire dans le cadre d’un travail
d’implantation au Théâtre Louis Aragon/Tremblay.
Ce faisant elle s’efforce d’inventer un nouveau dialogue avec le public à partir des répétitions
publiques, des ateliers et des Rencontres théâtrales.
 2001 : reprise de Les Joueurs de Nicolaï Gogol, traduction André Markowicz (Théâtre Louis
Aragon/Tremblay-en-France, Centre des Bords de Marne/Le Perreux-sur-Marne, Théâtre Le
Vanves).
 2003 : Le Convive de pierre d’Alexandre Pouchkine, traduction André Markovicz Théâtre
Louis Aragon / /Tremblay-en-France).
 2004 : Le Voyage des comédiens d’après L’Orestie d’Eschyle, traduction Paul Mazon
(Théâtre Louis Aragon / Tremblay).
 2005 : Les Choéphores d’Eschyle, traduction Paul Mazon (Théâtre Louis Aragon/Tremblay-enFrance).
A partir de 2006, la Compagnie reprend sa mobilité.
 2005 : Les Choéphores d’Eschyle, traduction Paul Mazon (Théâtre Louis Aragon/Tremblay-enFrance).
 Novembre 2006 : création de En attendant Godot de Samuel Beckett – Théâtre Jean
Vilar/Vitry, puis au Théâtre Paul Eluard/Choisy-le-Roi. 2007 : Théâtre des Sources/Fontenayaux-Roses, Théâtre du Samovar/Bagnolet, Ferme de Bel Ebat/ Guyancourt, Forum/ Scène
conventionnée de Blanc-Mesnil, Centres de vacances de la CCAS, Théâtre du Pays de Morlaix.
 En 2008, la Cie aborde Les Sirènes de Bagdad de Yasmina Khadra comme un texte ouvert à
tous. Elle entend traiter cette pièce comme un miroir des incertitudes d’aujourd’hui. Forum de
Blanc-Mesnil, Th Le Vanves, Festival Les Petits Riens/Côtes d’Armor, tournée CCAS, Th Jean
Vilar/Vitry-sur-Seine, Centre Culturel Algérien/Paris, La Merise/Trappes, Théâtre de FerneyVoltaire, Festival d’Avignon/La Manufacture, Théâtre du Cormier (95), Espace Magh/Bruxelles.
 Mars 2009 : Création de Les Hommes sans nom, texte et mise en scène de René Chéneaux.
Forum/Scène conventionnée du Blanc-Mesnil, Le Théâtre Le Vanves, Ferme de Bel
Ebat/Guyancourt.
 2010 : Nord-Ost de Anna Politkovskaïa – Théâtre du Hublot, Théâtre Le Vanves, Ferme de Bel
Ebat/Guyancourt, Gare au Théâtre/Vitry-sur-Seine, Avignon public off, Jardins d’hiver-Festival
de th de proximité/Val d’Oise
De 2010 à 2013, la Compagnie met en place un projet de compagnonnage avec Yasmina Khadra
autour de la notion de livre vivant, et anime dans le Val d’Oise, La Traversée, Centre de création
théâtrale pour l’Enfance et la Jeunesse.
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LES ANGES MEURENT DE NOS BLESSURES
Curriculum vitae
Catherine Le Hénan
Elle mène un parcours théâtral sous la direction de V.Grail (La Chance de ma
vie.2007), de Philippe Adrien (Andromaque. 2006), de Gérald Châtelain (Jouliks.
2005), de Philippe Adrien et Geneviève de Kermabon (Cadavres exquis2004), de
René Chéneaux (Le convive de pierre. 2003), de Geneviève de Kermabon
(drôlesses. 2002), de René Chéneaux (Elysée-Polka, les Enfants du diable,
personnes déplacées 1995-1999), de Patrick Colet (Les nuits blanches. 1994).
Au cinéma, elle travaille sous la direction de Thomas Bardinet (Soyons amis !
1997), de Vincent Dietschy (Julie est amoureuse), d’Andy Okoroafor (Modern love.
92), de Bruno Juminer (Besame Mucho. 90).
Elle a réalisé des films documentaires : De rive à rive. 23 mn, Femmes Solidaires.
35 mn, Chroniques adolescentes du monde ouvrier. 26 mn.
Depuis 1995, elle a doublé de nombreux films notamment sous la direction de Jean
Pierre Dorat, Jean Marc Pannetier, Béatrice Delphe, Fabienne Orain, Jean Louis
Montagné, Laura Koffler…
Formation : Théâtre-Ecole du Passage, Ateliers Varan/Paris (Documentaire).
Rachid Benbouchta
Il mène un parcours théâtral entre Paris et Bruxelles, notamment sous la direction
de Gilles Bouillon (CDR de Tours), Philippe Adrien (Théâtre de la Tempête), Henri
Ronse, Otto Hubert, Christophe Reymond, Agathe Alexis, Alain Barsacq (Comédie
de Béthune), Christophe Perton (Comédie de Valence), Jean-françois Politzer,
Claude-Alice Peyrotte, Lofti Achour (Théâtre des Quartiers d’Ivry), Xavier Percy,
Jorge Lavelli (MC 93), Jean-Michel d’Hoop, René Chéneaux. Le monologue Saleté
de Robert Schneider, M en S : Henri Ronse révèle cet acteur singulier lors d’une
importante tournée : Bruxelles, Festival d'Avignon, Théâtre de Vidy-Lausanne,
tournée française)
Au cinéma, il travaille sous la direction de Pierre Grange, Yvan Lemoine, Georges
Walker, Olivier Jahan, Philippe Blasband, Edgardo Cozarinski, Frank Van
Mechelen. A la télévision il est dirigé par Claude-Michel Rome, Jean-Marc
Vervoort, Patrick Dewolf.
Formation : Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris
Jean-Baptiste Siaussat
Jean-Baptiste Siaussat mène un parcours théâtral sous la direction d’Alain Delanis,
Eléonore Duvivier et joue dans les spectacles de la Cie qu’il a créée : Les
Compagnons d Ulyssses (Belle époque, Jean Cocteau, Parce que c était moi…)
Formation : Cours Florent (2007/10), diplomé mention TB.
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