Le Roi Lear - Centre Culturel André Malraux
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Le Roi Lear - Centre Culturel André Malraux
d’après William Shakespeare Le Roi Lear Cie La Sibylle - Cie L’oiseau mouche mer 21 et jeu 22 novembre - 20h30 théâtre dans le cadre du festival La tête ailleurs Le Roi Lear d’après William Shakespeare Historique du projet mise en scène Sylvie Reteuna C’est mon troisième spectacle avec la compagnie de l’Oiseau Mouche, après «Le Labyrinthe»,créé en 2000 en mise en scène adaptation Jean-Michel Rabeux, Sylvie Reteuna avec Jean Michel Rabeux, puis «Phèdre et Hippolyte» de Racine, créé en janvier 2004. avec Il est né du désir de réunir sur un même projet des comédiens François Daujon, Nathalie Savary, de l’Oiseau Mouche et des comédiens extérieurs à la compaMagdalena Mathieu, Jennifer gnie. Barrois, Marc Mérigot, Georges Edmont, Martial Bourlart, Frédéric L’envie de travailler ensemble de ces «acteurs» ci et de ces Foulon, Thierry Dupont «acteurs» là est forte. «Le Roi Lear» sur lequel je rêvais depuis quelque temps déjà scénographie, costumes, maquillages m’a paru le lieu possible de cette rencontre. Pierre-André Weitz Il m’a semblé que ce texte traversé par le thème de l’errance et celui de la folie, marqué par la perte et la redistribution lumières Jean-Claude Fonkenel des identités, qui se joue de la fragile frontière entre raison et déraison, pouvait trouver là une incarnation puissante et musique singulière. Eric Sterenfeld Si Shakespeare nous bouleverse toujours, c’est avant tout parce qu’il parle de l’humain. Il questionne l’humain, le secret de en collaboration avec Kate France l’être, l’être dans son rapport au monde. Dans «Le Roi Lear», Shakespeare nous montre la souffrance à l’état brut, sans commentaire. C’est un théâtre dénué de toutesuperstition, où les dieux en vain sont invoqués, qui montre production un temps où règne l’arbitraire, le hasard... un temps qui inauLa Sibylle gure le nôtre. coproduction «Le Roi Lear» semble tendre un miroir à notre époque violente Cie de l’Oiseau-Mouche, le Théâtre et désespérée. de l’Agora - scène nationale d’Evry Il fallait pour cela des acteurs capables d’amener sur le plaet de l’Essonne, le centre culturel Théo Argence - ville de Saint-Priest, teau non seulement un savoir faire mais aussi, et surtout, une La rose des vents - scène nationale humanité. Lille, Métropole, Equinoxe - scène nationale de Châteauroux avec le soutien de la Drac Nord-Pas-de-Calais et de la Région Nord-Pas-de-Calais Le Roi Lear a reçu le soutien de l’ONDA spectacle en partenariat avec l’association Arias 2 CCAM-scène nationale de Vandoeuvre / Le Roi Lear Sylvie Reteuna Le Roi Lear Un spectacle d’après Shakespeare Il ne s’agissait pas de monter la pièce dans son intégralité, mais au contraire d’extraire de la multiplicité des récits qui composent «Le Roi Lear», la matière archaïque de la pièce, celle qui nous parvient aujourd’hui encore avec une violente acuité. La compagnie a respecté dans ses grandes lignes la structure narrative, mais resserré le texte autour de l’histoire de Lear et ses trois filles et celle en miroir de Gloucester et ses deux fils : le chemin des deux hommes dessine les thèmes essentiels du Roi Lear, et à travers l’expérience de la folie et de la souffrance, devient métaphore du monde, d’un monde violent, désaccordé. Ce choix de travailler sur une sorte de matériau Lear ouvre l’espace à ce qui peut naître, à travers la présence sensible des acteurs, en images ; à ce qui peut s’inventer, pendant les répétitions, en dehors des mots, bien que nourri par les mots ou les situations de Shakespeare. Deux histoires presque en miroir D’un côté donc l’histoire de Lear et ses filles, de l’autre celle de Gloucester et ses fils. Comme Lear, Gloucester confond le bon et le mauvais fils ; comme Lear, il traverse une série d’épreuve où chassé, trahi par son fils illégitime, aveuglé, au sens propre cette fois, il tentera l’ultime saut dans la mort, dans une scène sublime où Edgar, le fils légitime, lui fera jouer son suicide, pour l’en guérir. Edgar joue la folie auprès de Gloucester, comme le Fou auprès de Lear. Mais la mort de Gloucester s’inscrit en contrepoint de la fin tragique de Lear. Avec la fin de Gloucester, dont le coeur «se brise en souriant» dans les bras d’Edgar retrouvé, et la victoire de ce dernier sur son frère Edmond, on est dans un schéma classique de fin de tragédie. A cette restauration du pouvoir légitime et de la filiation répond la mort inadmissible de Cordélia. Car la fin de Lear et de Cordélia n’apporte aucune consolation. Pas de «happy end» ici ; et il n’est pas innocent que pendant près de deux siècles ce dernier acte ait été censuré. La mort de Cordélia est une mort pour «rien», une mort absurde et inutile, une mort accidentelle qui ne sert aucune morale, aucune restauration du droit. Et Lear ne peut que hurler son désespoir à la face des cieux devenus silencieux. 3 CCAM-scène nationale de Vandoeuvre / Le Roi Lear Le Roi Lear Sylvie Reteuna Après avoir travaillé de nombreuses années avec Jean-Michel Rabeux comme assistante, comédienne, puis co-metteur en scène, Sylvie Reteuna rencontre en 2000, la compagnie de l’Oiseau-Mouche à Roubaix, avec laquelle elle monte plusieurs spectacles : «Le labyrinthe» en co-mise en scène avec Jean-Michel Rabeux, un «Spectacle déambulatoire» en 2001 en collaboration avec Kate France, puis «Phèdre et Hippolyte» de Racine en 2004. Elle crée en juin 2004 sa propre compagnie à Lille, La Sybille. «Le Roi Lear» est le premier spectacle produit par la compagnie. Elle a également travaillé comme assistante à la mise en scène avec notamment Claude Degliame, Miloud Khétib, JeanPierre Bodin, Thierry Bedard et animé plusieurs stages ou ateliers en particulier à la Rose des vents (Lille) et à l’école des Teinturiers (Lausanne). La compagnie de l’Oiseau-Mouche La compagnie de l’Oiseau-Mouche a été créée en 1978. Les vingt trois comédiens permanents qui la composent sont des personnes en situation de handicap mental. Le premier spectacle professionnel de la compagnie est «Ella O Télégrammes», écrit et mis en scène par Wladyslaw Znorko. Le théâtre de la compagnie est d’abord un théâtre d’images. L’arrivée d’Amaro Carbajal à la direction de la compagnie en 1987 donne une nouvelle impulsion vers un théâtre d’auteur. Deux spectacles seront créés d’après les dramaticules de Beckett. En 1993, la rencontre avec François Cervantes est déterminante. Il écrit pour les comédiens de l’Oiseau-Mouche «Un Chemin oublié», qu’il met également en scène. C’est par les spectacles mis en scène par Antonio Vigano que Jean-Michel Rabeux rencontre la compagnie de l’OiseauMouche. Suivront «Le Labyrinthe», «Bintou» de Koffi Kwahulé mis en scène par Vincent Goethals, «No Exit», «Phèdre et Hippolyte» de Racine Depuis plus de vingt ans, le travail de la compagnie se construit autour de rencontres, d’univers particuliers. De ce fait, son théâtre reste inclassable et suscite souvent l’étonnement. 4 CCAM-scène nationale de Vandoeuvre / Le Roi Lear Le Roi Lear Presse (...) Avec des allures de Petit Prince inadapté, François Daujon est un Lear touchant qui aurait oublié de grandir. Entouré de ses trois filles comme autant de nourrices aux poitrines dénudées, lui l’enfant-roi, ne trouve le repos qu’en s’endormant sur les genoux du bouffon, le magnifique Marc Mérigot, occupant son trône. Un rêve charnel qui honore Shakespeare. Les Inrockuptibles (juillet 2006) (...) Leur jeu repose sur une énergie et une rigueur qui méritent d’être saluées. La première scène où ils apparaissent tous, entassés comme des prisonniers derrière les barreaux de leur prison, le visage grimé au point qu’ils sont des morts en sursis, est d’une incroyable efficacité. Tout est dit. Ils sont condamnés à mourir et ce qui va suivre est cette histoire à rebours d’une humanité déchirée, aveuglée, incapable de démêler le vrai du faux, l’amour de la haine, la loyauté de la trahison. L’humanité (juin 2006) (...) Grande et belle idée de mise en scène, ce plateau à facette multiples est tour à tour geôle ou palais, instrument musical ou paravent... Graphique, envoûtante, dérangeante parfois, cette pièce ne laisse pas de marbre et nous appelle à nous interroger sur le désespoir et la folie qui habite chacun de nous. Nord Eclair (mars 2006) 5 CCAM-scène nationale de Vandoeuvre / Le Roi Lear Le Roi Lear Billetterie Tarif plein / 10 euros Tarif réduit / 08 euros proposé aux étudiants, demandeurs d’emploi, adhérents de l’AUCCAM, de l’association des artistes associés, des associations et mjc de vandoeuvre, aux détenteurs de cartes familles nombreuses et séniors, aux abonnés de la Manufacture et du Caméo, aux adhérents du théâtre de Bussang, du TGP de Frouard, du théâtre de Lunéville, CCN-Ballet de Lorraine. Tarif jeune / 6 euros proposé aux non salariés de moins de 26 ans ainsi qu’aux CE partenaires du CCAM Tarif Rmiste / 04 euros Tarif scolaire / 03 euros Réservation sur place : du mardi au vendredi de 09h à 12h et de 14h à 19h et le samedi les jours de spectacle (à partir de 14h) par téléphone : 03 83 56 15 00 par internet : www.centremalraux.com / [email protected] en prévente : magasin Audisillon (29 rue des Soeurs Macarons 54000 Nancy - www.audisillon.com) magasins Fnac - Carrefour - Géant : tarif réduit pour les abonnés carte lorraine multipass : possibilité de paiement grâce à ce dispositif pour les lycéens dans la limite de leur crédit ouvert 7 CCAM-scène nationale de Vandoeuvre / Le Roi Lear