les cités perdues

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les cités perdues
Numéro 003 - 02 juin 2015
Journal espiègle et curieux sur la culture du loisir
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À Geneviève, Germaine, Jean et Pierre qui reposent au sommet de la Montagne Sainte-Geneviève à Paris.
À Lucille, orpheline du Blues.
"UN JOUR MON CERVEAU M’A QUITTÉ, LE MÊME JOUR QUE MON HUMANITÉ.
À LA TERRIBLE DÉCHÉANCE PRÈS QU’AUCUN N’EST REVENU"
(PEUT-ÊTRE)
UNE NOUVELLE ÉDITION DU JEU
LES CITÉS
PERDUES
proposé par l’auteur Beiner NikZahia,
ici en version d’intégral d’intégriste.
SOMMAIRE
TÉMOIGNAGE EXCLUSIF D’UN MEMBRE DE DAESH. . . . . . . P1
BUSY PAR BUSSI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P2
UNE PLUIE SANS FIN. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P2
OVER. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P3
CATHARSIS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P3
WELCOME TO THE DUNGEON. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P4
BRÈVE DE PLATEAU. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P4
GAIA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P5
TARGETS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P5
BARBAROSSA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P6
HEROES OF THE STORM. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P7
MICROCÉPHALIES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P8
REMUE-MÉNINGES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P8
LOBE OCCIPITAL : Dans la biblio de l’encéphalo :
BUSY par BUSSI
Bort-les-Orgues. Eté 2013.
N’ayant plus de mots à avaler après avoir englouti «Le Mec de la Tombe d’à côté» suivi de «Le Caveau de famille»
de la suédoise Katarina Mazetti, je restais sur ma faim de vie.
S
upermarché du coin pour les courses,
rayon livres, mon regard est attiré par
un bandeau rouge «Prix Maison de la
Presse», un visuel Pocket alléchant, je me suis
laissée tentée (comme d’autres l’auraient été par
un Levy ou un Musso) par
Michel Bussi et son roman
«Un avion sans elle» dont le
titre faisait écho une chanson
de CharlElie Couture.
«Un avion sans elle» c’est
l’histoire d’un crash d’avion
à côté duquel est tombée du
ciel une fillette de 3 mois. 2
familles que tout oppose se
l’arrachent et la justice tranche.
Mais qui est-elle vraiment ? Telle sera sa quête
et celle fatale d’un détective privé (qui n’est pas
Brel) cherchant à découvrir la vérité depuis une
majorité des 18 ans passés.
Les Nymphéas Noirs
Dès lors que j’y avais
goûté, j’ai sauté sur
la sortie en Pocket du
suivant «Les Nymphéas
Noirs» (que j’ai eu le
malheur de passer en
pré-commande
sur
Amazon et qu’ils sont
sensés t’expédier dès sa
sortie... j’aurai été plus
vite à aller l’acheter chez
mon bouquiniste...).
«Les Nymphéas Noirs»
c’est Giverny le pays de
Monet où trois femmes
vivaient. 3 femmes d’âge différents, 3 femmes
d’allure différentes, 3 femmes de tempérament
différents, 3 femmes à la vie différente mais
dont la peinture les rassemblait. 3 femmes avec
le même secret. Pendant les 13 jours d’ouverture
du parc impressionniste de Giverny, une seule
d’entre elles qui voulaient quitter cette «prison»
pourrait s’échapper. Les deux autres devaient
mourir.
Laquelle parviendrait à s’échapper sous le regard
des policiers chargés d’enquêter sur les meurtres
perpétrés dans ce cadre bucolique et pictural ?
Ne lâche pas ma main
En si bon chemin, je ne
pouvais m’arrêter et j’ai
embrayé sur «Ne lâche
pas ma main» avant
de commencer bientôt
«N’oublier jamais».
Changement de décor pour
le premier opus, direction
l’île de la Réunion.
Décor plus exotique mais
mécanique
d’écriture
toujours aussi bien huilée
entre amour et intrigues.
2
Un couple d’amoureux en mode palmiers,
farniente et soleil. Madame disparaît de l’hôtel
où ils sont en vacances, Monsieur devient le
principal suspect et s’engage dans une fuite en
avant avec leur fille de six ans, traqué par la
police. Une course-poursuite où la vérité est au
bout du roman. On n’en sort jamais indemne.
Il faut faire vite avant que la parade qui réunit
huit millions de touristes ne commencent et
que la malédiction du jarl ne se frappe encore.
470 pages aux Editions des Falaises où au pays
de Victor Hugo, les mystères et les secrets se
dévoilent au fil des pages et où le final nous
apparaît en apothéose tel un feu d’artifice.
Rouen cadre du polar
et après ?
Il me reste encore à vous parler de deux livres
(eh oui il est prolifique notre auteur), «Code
Lupin» et «Mourir sur Seine». Ces deux romans
ont pour décor la Haute Normandie et les
bords de Seine si chers à Michel Bussi puisqu’il
en est originaire.
«Code Lupin» c’est le «Da
Vinci Code» normand où
la quête trouve ses racines
dans les aventures d’Arsène
Lupin en fil rouge. Et si
Maurice Leblanc avait
dissimulé un sens secret,
qu’il y ait une clé d’un
trésor dans les énigmes.
Un professeur et sa jeune
étudiante vont sillonné
le bocage normand pour
essayer de percer à jour
celles-ci.
Pour chacune de ses
histoires, l’auteur nous
embarque
sans
nous
débarquer avec lui et ne
lève le voile sur la clé de
tous les mystères qu’il sait
si bien nous tricoter qu’au
dernier chapitre.
Et à chaque fois, on est bluffé et c’est tant
mieux ! Au vu de mon exposé dithyrambique
des oeuvres de Michel Bussi, vous comprendrez
bien qu’il ne faut pas hésiter à en être addict.
«Mourir sur Seine» se
déroule pendant l’Armada
de Rouen. Le meurtre
d’un marin poignardé
sur les quais va nous
entraîné dans l’histoire
de la navigation de la
Seine au côté d’une jeune
journaliste qui tentera
de découvrir la vérité en
parallère de la police. Il
va lui falloir comprendre
les tatouages mystérieux
des marins de nationalité
différente, l’étrange pacte qui peut les relier, les
sms en espagnol qui résonne familièrement à ses
oreilles.
Pas lu mais repéré !
Dès lors qu’il sortira en
Pocket, je bondirai sur
«Gravé dans le sable» une
réédition de «Omaha
Crimes» (version épuisée).
Aurélie
Bussi collection
Sombre Polar au grand air - Prix variable
Éditeurs : Variés
http://www.michel-bussi.fr
Une pluie sans fin
Après des années de catastrophes écologiques, le
sud des États-Unis, de la Louisiane à la Floride,
est devenu un véritable no
man’s land. Plutôt que de
reconstruire sans cesse, le
gouvernement a tracé une
frontière et ordonné l’évacuation de la zone. Au sud de
la Ligne se trouve désormais
une zone de non-droit
ravagée par les tempêtes et
les intempéries incessantes – sans électricité, sans
ressources et sans lois.
Cohen fait partie des rares hommes qui ont
choisi de rester. Incapable de surmonter la mort
de sa femme et de l’enfant qu’elle portait, il tente
tant bien que mal de redonner un sens à sa vie,
errant sous une pluie sans fin. Des circonstances
imprévues vont le mettre en présence d’une colonie
de survivants, menée par Aggie, un prêcheur
fanatique hanté par des visions mystiques. Celui-ci
retenant contre leur gré des femmes et des enfants,
Cohen va les libérer et tenter de leur faire franchir
la Ligne. Commence alors un dangereux périple
à travers un paysage désolé, avec pour fin l’espoir
d’une humanité peut-être retrouvée.
(texte : éditeur)
Dans la biblio de l’encéphalo : LOBE OCCIPITAL
OVER
When the music is … (turn out the lights)
Une BD one shot au trait noir et blanc qui nous plonge dans une
enquête policière particulièrement louche. Sombre et tourmentée,
cette histoire de Stéphane Heurteau nous montre que l’on
n’échappe pas si facilement à son passé.
S
i je devais résumer, à ma façon, le sentiment que j’ai eu en terminant
OVER, c’est que nous, pauvres humains, nous ne faisons que fuir.
Tout le temps. OVER c’est donc l’histoire d’un super commissaire,
Jack Quervellat, qui a commis la bavure de trop et qui lui fait perdre
ses fonctions. Plus personne ne peut le protéger, plus personne pour le
supporter dans ses égarements. Sa femme le quitte avec leur fille unique
suite à ses moments de débauche dans les bras de sa maîtresse journaliste.
Peu de temps après, elles
sont toutes assassinées. Jack
a tout perdu.
Il n’y a plus d’espoir …
124
Il tente alors de se
reconstruire loin. Loin
de son passé, loin de
Bordeaux, théâtre de sa
vie mouvementée. Malgré
sa déchéance brutale et
son isolement en lointaine
Bretagne à Ouessant puis au
Conquet, n’a pas pour autant
éteint et altéré son instinct et
ses discutables méthodes de flic. En effet, un soir d’orage il assiste à un
meurtre…
CATHARSIS
Out of time man
Luz livre une biographie mentale
de son intime personne, telle
qu’il l’a ressentie, durant deux
mois après les attentats de
Charlie ce 7 janvier 2015…
exorcisme ?
L’
exorcisme
a
une
connotation religieuse
très prononcée, et je ne
suis pas sûr que cela plaise à l’auteur. Tant
pis, on s’en fout un peu, c’est pour la métaphore. Luz, par son livre
graphique entame une sorte de thérapie sur les tragiques évènements de
janvier. On ne va pas y revenir.
Sortir du trou
125
La vie ça se termine souvent dans un trou (sauf pour les crémations). Tout
est histoire de trou. Il faut sortir du trou. Tout le temps. Nous sommes nés
d’un trou je vous rappelle (sauf pour les césariennes mais ça ne compte
pas). Le même trou comblé l’espace d’un instant par votre géniteur
quelques neuf mois plus tôt. Le trou de la vie.
Quand la violence d’un choc traumatique aussi rude s’abat sur soi, et que
l’on est encore en vie, les options disponibles pour “le jour d’après” ne
doivent pas être nombreuses. Luz nous raconte ces deux mois (de janvier
à mars) où, semble-t-il, il aurait voulu être quelqu’un d’autre que Luz, le
survivant de Charlie.
… Noir c’est noir
Graphiquement, l’influence qu’exerce Hugo Pratt sur Stéphane Heurteau
est flagrante. L’auteur ne s’en est d’ailleurs jamais caché. Que voulez-vous,
quand on a bon goût autant le montrer… Les pleins et les déliés constituent
l’ensemble de l’histoire d’OVER. Le trait de Stéphane Heurteau est juste
et vibrant, les noirs profonds se mêlent avec l’immaculé blanc d’un papier
de bonne facture. Le travail graphique colle donc parfaitement à cette
ambiance et à l’âme même du héros. Sans couleur, tout en contraste et
sans demi-mesure.
Le travail de finition et d’impression fourni par Locus Solus et les acteurs
de la chaîne graphique est de très bonne qualité, tout simplement. On ne
déconne pas avec l’impression, ça peut vous gâcher une œuvre et c’est pour
ça que j’aime bien avoir l’objet « Livre » en main, pour se rendre compte de
la qualité de son produit et de l’importance qu’on lui accorde.
Découvert au hasard de mes balades en librairie, OVER est une surprise
de taille tant par le talent visuel
qui en ressort mais aussi de
l’histoire. Presque sordide et qui
s’achève d’une façon théâtrale et
magistralement folle. Une réussite,
indéniablement.
Thiex
OVER
Scénario & Dessins : Stéphane Heurteau
Sombre Polar au grand air - Prix :14,90€
Éditeur : Locus Solus
http://cpc.cx/cb7
Des passages d’une grande détresse, à peine compréhensible par le lecteur
que je suis, émaillent ce récit où l’humour féroce y trouve une place
salvatrice autant pour Luz que pour moi. Je me rends compte aussi de la
fragilité sans commune mesure de l’homme anéanti, tout comme on se
rend compte des forces morales considérables de l’être cher qui, comme
les contreforts d’une cathédrale, soutiennent encore et toujours l’édifice.
Ce n’est pas une référence à l’Église, arrêtez ! C’est de l’architecture là…
Bouleversant, drôle parfois, hanté par le doute et la peur ; Catharsis de
Luz, n’est ni plus ni moins qu’un morceau poignant d’un non-témoignage
profondément humain dont je ne
pourrai sans doute jamais comprendre
les méandres mélanco-tragiques
d’un tel drame, faute de l’avoir vécu
comme lui se l’ait pris en plein face.
Ne cherchez pas à comprendre, lisez,
tout simplement.
Thiex
CATHARSIS
Scénario & Dessins : Luz
Cherche une issue - Prix :14,90€
Éditeur : Futuropolis
http://cpc.cx/cba
3
CORTEX ORBITOFRONTAL : Dans la ludo de l’encéphalo
Welcome to the Dungeon - Toi d’abord, je t’en prie.
Entrez braves aventuriers ! Enfin, “braves” faut voir, c’est surtout vos copains qui vous y ont poussé en bons
courageux qu’ils sont. Mais si vous sortez vivants du donjon vous serez auréolés, pas vos pleutres amis…
S
oyez donc les bienvenus aux portes d’un donjon gardé par moult
monstres plus ou moins costauds. Vous êtes beau, puissant et
surtout sévèrement équipé (je parle des objets en tout genre
qui vont pouvoir vous aider à nettoyer ce maudit donjon). Mais
voilà, plus allez vouloir aller dans le donjon,
plus il y aura de monstres et moins
vous aurez d’équipement. Welcome in
the dungeon est un petit jeu de cartes
qui est dans la veine d’un « stop ou
encore ». Dans la collection mini-game
de Iello, son mini format très pratique
va vous donner le maximum (et c’est
tant mieux).
Le joueur dont c’est le tour peut donc juger le nombre potentiel de
menaces (monstres) qu’il y a dans le donjon et les équipement qui lui
restent pour tenter ou pas de récupérer le précieux diplôme qui
le rapprochera de la victoire. Suite à cette fine analyse,
le joueur peut décider de passer et laisser tout
compte fait un autre aventurier courageux,
suicidaire ou malchanceux se rendre dans
les méandres d’un donjon infesté de
bestioles peu recommandables, avec pour
seule arme un bâton et tee-shirt XXL (pur
coton).
Dans le donjon, un gros dragon
Simplissime à comprendre, malin
comme une hyène, le jeu de Masato
Uesugi va vous révéler vos vrais potes
(ou pas). En effet, à chaque tour de jeu,
chaque joueur peut piocher une carte de la
pioche commune et décider si il la met dans le donjon afin de mettre
des embûches à l’aventurier qui sera contraint d’y rentrer. Les cartes
piochées sont toutes des monstres allant de force 1 (à peine plus agressif
qu’un escargot sous sédatif ) à 9 (tout aussi calme que Mike Tyson sous
amphet-malibu-redbull-coke). En revanche le joueur qui ne souhaite
pas mettre un monstre dans la pile donjon est obligé de confisquer
l’un des équipements du héros. Ce qui va donc nous mettre dans des
situations où l’aventurier si fier de lui au début est obligé de se battre en
slip contre diverses créatures plus ou moins fortes. Ce qui, bizarrement,
réduit ostensiblement son espérance de vie.
Champion du donjon
Pour un petit jeu qui ne paye pas de mine
de crayon, j’ai été très agréablement surpris.
Sachant d’autant plus que Iello, par rapport
à la version originale, a ajouté 3 autres héros
(barbare, mage et voleuse) en plus du guerrier
afin de varier les plaisirs. Ici on ne va pas
parler de stratégie mais d’audace et de raison
pour un jeu qui mérite franchement le détour,
car, comme chacun le sait, la peur n’évite pas
le donjon. Et « c’est ça que c’est drôle ».
Thiex
Welcome to the Dungeon
Auteur : Masato Uesugi - Illustrateur : Paul Mafayon
J’y rentre ou j’y… ah ben je n’ai pas le choix - 12,90€
Éditeur : Iello
http://cpc.cx/c9i
Zombicide l’overdose
Un tigre passe et l’œuf rate !
Le jeu de la Grande Boucle
Zombicide, encore lui, s’annonçait le mois
dernier dans une variante du jeu en un
monde médiéval-fantastique répondant au
doux nom de Black Plague (La peste noire).
À peine en kickstarter pour vous soutirer des
biftons, voilà t’y pas que son éditeur (cool
minion or not/guillotine games) annoncent
déjà une extension (Wulfsburg) d’un jeu pas
encore sorti. Ok, Noël approche déjà pour
les industriels du secteur du jeu, alors il faut
préparer les oies. Mais peut-être qu’un jour
les oies en auront marre non ? En ce qui me
concerne je m’en fous je suis un canard, vilain
et noir qui plus est. Coin-coin ! ~ C-M
C’est que pourrait dire une poule ayant aperçu le grand félin ! Mais en fait, non. Il s’agit
de la réédition (une vraie, pas comme sur
la une) du chef-d’œuvre de Reiner Knizia :
Tigre et Euphrate qui ne devrait plus trop
tarder à débarquer en France par l’intermédiaire d’Edge, car
les petits Américains,
qui savent très bien
où se situe la Mésopotamie, peuvent
déjà se le procurer
et profiter de ce très
bon jeu. ~ C-M
Tiens, tiens, à un mois du départ de la 102ème
édition du Tour de France, un jeu venu de
nulle part, Pélotone Game, s’apprête à venir
faire la course en s’inspirant fortement du
thème de la célèbre épreuve cycliste. Et si on
revivait le tour comme au siècle dernier en
gérant budget, équipe, et autres aléas ?
Ça me tente bien cette aventure…
(http://www.pelotonegame.com) ~ Tx
Conan a (bien) rempli ses bourses
Kickstarter, acte 72, scène 183. En février dernier, le jeu de Fredéric Henry et Adrian Smith dans l’univers
de Conan le Cimmérien à secouer, prévu chez Monolith, a empoché la rondelette somme de 3 327 757$ (en
lettres ça fait trois millions trois cent vingt-sept mille sept cent cinquante-sept dollars). De quoi voir venir en
effet. Maintenant, le jeu, très prometteur au demeurant, sera-t-il à la hauteur des investissements réalisés par
les pledgers (les gens qui donnent des sous). Il est d’ores et déjà probable que des extensions vont voir le jour
et j’espère sincèrement que les auteurs et éditeurs vont privilégier la qualité du matériel et de l’édition, et non
d’abreuver les « fans » par kilos d’extensions plus ou moins utiles comme c’est le cas pour le jeu situé sur le pavé
texte juste au-dessus de celui-ci. Le jeu de base est prévu en octobre (VF et VO). Quoiqu’il en soit, et c’est
bien parti pour, on souhaite bonne chance, longue vie et prospérité (c’est déjà fait) à Monolith. ~ C-M
4
Dans la ludo de l’encéphalo : CORTEX ORBITOFRONTAL
Targets,
un jeu
pour joueurs à viser
Créer un monde à votre image
Créer sa propre terre et être en quelque sorte un dieu créateur de vie et
d’espace, ça vous plairait ? C’est ce que nous propose Gaïa, un petit jeu de
placement de meeples et de tuiles aux couleurs chatoyantes.
L
a première chose qui attire l’œil dès que
l’on aperçoit pour la première fois la boîte
de Gaïa, c’est indéniablement la beauté
du packaging. Surtout les couleurs vives et
flatteuses qui ornent l’ensemble du graphisme
minimaliste du facing de ladite boîte. Une fois
passé le cap très agréable du visuel, on découvre
avec Gaïa, beaucoup de tuiles carrées, pas mal
de cartes à un format assez inhabituel (pas bien
grand) et un sachet de plusieurs meeples de
différentes couleurs : 5 pour être précis.
Point de vue édition, il faut reconnaître que
BlackRock a plutôt bien bossé. C’est très propre
et les illustrations de Julien Castanié font
honneur à Gaïa, le premier jeu d’Olivier Rolko.
Lauréat du prix du «Plateau d’Or du public
2013» des Journées Ludiques de Québec,
Gaïa s’offre au public avec déjà une certaine
reconnaissance de ce dernier.
Soit piocher une carte parmi les différents
paquets disponibles en marge du plateau.
Les paquets de cartes sont de type «paysage»,
«vie» (pour les citadelles et la nourriture), et
«pouvoir».
Les cartes objectifs quant à elles sont
déterminées en tout début de partie et les
conditions à remplir sont très simples. Par
exemple, il faut réussir à être le premier à jouer
2 cartes «forêt» et 2 autres «montagne» ou
encore jouer le premier 4 cartes «pouvoir»…
Une fois l’objectif atteint vous posez l’un de
vos meeples.
Donc, pour poser un meeple vous n’avez
guère le choix qu’entre les objectifs (convoités
par tous) et les citadelles. Pour poser une
citadelle, il vous faut remplir au moins deux
conditions de «paysage» (tuiles adjacentes)
et la poser sur le paysage requis. Tout ça est
très bien expliqué par les petits pictogrammes
sur les cartes. Seul un footballeur de haut
niveau pourrait avoir un peu de difficulté à
comprendre.
Verdict divin
Sans rentrer dans les règles détaillées du jeu, les
joueurs vont petit à petit façonner un plateau
de jeu à l’aide des tuiles paysages qu’ils vont
poser via les cartes du même type devant eux.
Le but du jeu est simple. Il faut être le premier
à poser ses 5 meeples (qui représentent votre
peuple) sur le plateau de jeu ou sur les objectifs
tirés au sort en début de partie.
Populous sur un plateau ?
Pour y parvenir les dieux-joueurs ont droit à
deux actions par tour parmi… deux différentes.
Rien ne les empêche de faire deux fois la même.
Il peuvent donc : soit poser une carte et appliquer
les effets comme disposer
en jeu une tuile paysage,
poser une citadelle — afin
d’y déposer un meeple —,
poser des jetons nourritures
ou encore jouer des pouvoirs
divins (qui vont modifier la
terre et pourquoi pas nuire à
vos petits camarades).
C’est juste en inter-titre que je me permet
d’employer le mot «divin» dans le sens où
je n’ai rien à voir avec aucune force non
rationnelle en ce bas monde et mon verdict,
qui sonne un peu comme «sentence», n’en est
pas un. C’est juste un avis.
Ceci étant dit, Gaïa est un jeu agréable
relativement fluide à qui prépare ses coups
un peu à l’avance. Jouable en 30-40 minutes
sans trop de difficultés apparentes, il est
quand même préférable d’utiliser les pouvoirs
divins afin de ne pas trop rester dans son
coin. Les pouvoirs proposent en effet un
peu d’interaction entre les joueurs ce qui
à mon sens manque cruellement dans la
configuration de base. Il est donc bien d’y
jouer une fois ou deux mais on ne tient pas
toute une soirée avec. En revanche, avec les
plus jeunes c’est sympathique et c’est une
bonne entrée en matière pour passer à des
jeux plus costauds.
Croque-Monsieur
Gaia
Auteur : Olivier Rolko - Illustrateur : Julien Castanié
Et dieu créa un monde tout joli - 26,90€
Éditeur : Blackrock Editions
http://cpc.cx/cbb
Difficile que de faire mouche
lorsque que le cœur de cible est
plutôt familial. Pourtant Targets y
est parvenu.
I
l faut plaire au plus grand nombre tout en
restant accessible. Visiblement, Targets a
touché le cœur des joueurs et peut se targuer
d’avoir remporté le prix du public au FLIP
2013. Sur une idée venant du jeu traditionnel
canadien Croquinole, Wilfried Fort (du CAJO)
souhaitait un jeu « pocket » d’ambiance et de
pichenette. Alors, à l’aide de 9 disques (sousbock) « cibles » (3 de 3 couleurs différentes), 3
dés de même couleur par joueur empilés sur un
palet, le jeu peut commencer pour un public à
partir de 7 ans et de 2 à 4 et pour des parties
endiablées d’environ 15 min (3 manches).
Chaque joueur à son tour, va selon sa technique
(ou pas) essayer de remporte le maximum de
sous-bocks.
3 possibilités :
• le dé est placé sur le coeur de cible c’est alors
TARGETS et la cible est remportée de suite
• le cumul des dés présents sur la cible est
supérieur à l’adversaire, la cible est placée
sous le palet qui supporte la pile de dés et est
en attente de validation.
• « piquer » à son adversaire une cible en attente
de validation
Si un dé de même couleur a la même valeur
faciale qu’un dé déjà présent dans le jeu, l’un des
deux peut être repris et rejoué et nous donne le
droit à un tour supplémentaire. Par contre, une
mauvaise pichenette faisant tomber deux dés à
la fois, fait mettre un dé sous le palet et c’est un
tour en moins pour le joueur maladroit (ben
oui on ne peut pas être fort à tous les coups)
Pour ma part Targets est une très bonne
découverte que j’ai eu l’occasion de faire lors
d’un tournoi au festival Finist’Aire de Jeux
à Fouesnant (29) (même si c’est toujours les
mêmes qui gagnent...) et je recommande ce
«petit» jeu d’ambiance qui
a touché le coeur de cible de
la ménagère de moins de 50
ans que je suis. TARGETS !!
Aurélie
Targets
Auteur : Wilfried Fort - Illustrateur : Tony Rochon
Dans le mille Émile ! - 15€
Éditeur : Blackrock Editions
http://cpc.cx/cbe
5
CORTEX ORBITOFRONTAL : Dans la ludo de l’encéphalo
Barbarossa
Des Barbies dénudées sont dans un tank…
Quand un jeu de deckbuilding vous propose de diriger un
bataillon de la Wehrmacht mené par des jeunes filles peu
farouches en petite culotte, ça peut faire tache…
Même dans le slip.
A
aaaah les Japonais. Il n’y a qu’eux pour
avoir des idées bien barrées et à la
limite du borderline éthique et moral.
Qu’à cela ne tienne, on est pas du genre à tout
mélanger et on va se concentrer sur le jeu (mais
aussi un peu sur les illustrations). Barbarossa est
un jeu dit de deckbuilding (construction de son
paquet) qui ne laisse pas indifférent en bien des
points. Tout d’abord jouer des nazis, même lors
de la célèbre opération militaire sur la Russie de
1940, c’est déjà particulier. Mais si vous ajoutez
à cela des unités militaires et des états-majors
en petite culotte dans le plus pur style lubrique
(pour ne pas dire pervers) nippon ça laisse des
taches… mais pas d’indifférence. On aime ou
on n’aime pas, rares sont ceux qui ne soulèvent
pas une remarque liée au style graphique du jeu
et aux fantasmes délurés des designers.
Sous les jupons, les canons
Quoi qu’il en soit, nous tenons là un excellent jeu
de cartes dans la même ligne qu’un Dominion,
mais — attention, parole blasphématoire —
bien mieux que ce dernier. Édité à l’origine par
Arclight Games dans la langue de Miyamoto
Musashi, il a fallu l’intervention de Play-Win
et Sans-Détour pour voir débarquer sur nos
plages normandes et nos autres contrées le
jeu de Atsuo Yoshizawa. Qui d’ailleurs réécrit
(réinvente) à sa façon un épisode de la seconde
guerre mondiale qui n’a de réel que le nom de
l’opération (Barbarossa).
Le jeu contient environs 300 cartes au format
standard et il vous faut prévoir de la place au
centre de la table afin de pouvoir y avoir accès
sans trop difficulté. Outre cette mise en place
des différents paquets (et il y a en a un certain
nombre) qui occupe une grande partie de l’aire
de jeu, vous n’avez pas besoin en tant que
joueur, vous, d’une place importante.
Le but de Barbarossa est de cumuler des
points de victoire et d’en avoir le maximum au
moment où la ville de Moscou tombe. Ce qui
6
indique par la même occasion la fin de la partie.
Comptez tout de même une bonne heure et
demie pour faire une partie à quatre avec des
joueurs confirmés mais ne connaissant pas les
règles du jeu.
sont pas cumulables d’un tour sur l’autre). Tout
comme les points de tactique, les points de
recrutement (bien seuls au début) peuvent être
augmentés via les bonnes cartes. À vous de faire
les bons choix stratégiques.
Une mécanique bien huilée
Pour prendre une ville, rien de plus simple,
selon les unités jouées et/ou déployées on
compare leur points d’attaque à la défense de
la ville plus l’éventuel bonus défensif que cette
dernière reçoit par les cartes évènements lors
de l’attaque. Ben oui, parce que, figurez-vous,
lorsque l’on attaque un ville, chose que l’on
fait tous les jours, tout ne se passe pas toujours
comme prévu. Alors on pioche un carte qui
en plus de le défense de la ville ajoute donc
des points de défenses mais peu aussi, en cas
de victoire, être jouée contre vos adversaires
afin de les ralentir. C’est vraiment là, la seule
interaction direct que l’on a avec les autres
joueurs. C’est bien dommage tant la qualité
ludique du jeu est au rendez-vous (oui ! Les
illustrations aussi…).
Cependant, rien de difficile dans la mécanique
du jeu. C’est du déjà vu mais c’est tellement
efficace que ça serait dommage de s’en priver.
On retrouve les cartes de ressources (ici de l’or)
pour pouvoir acheter des cartes aux capacités
accrues. En plus de ça, le joueur dispose de
point de tactique, que l’on pourrait aisément
rapprocher à de simple point d’action. Si la
totalité des cartes ressources coûte 0 (zéro)
point de tactique, les
unités coûtent, elles,
au minimum un point
de tactique, voir 2
pour les Panzer et
autres tanks Tigre. Ces
points-là peuvent être
augmentés via l’achat
d’unités adéquates.
Les unités possèdent
aussi
des
points
d’attaque qui vont
permettre de prendre
les objectifs communs
(les villes d’une Russie
fictive gardées par
des nanas en culottes
courtes !) ou des
positions fortifiées afin d’obtenir, lors d’un
prochain assaut, de légers bonus offensifs (en
réduisant la valeur de défense d’une ville par
exemple).
Petite particularité en revanche concernant la
possibilité d’acheter de nouvelles unités. De
base, vous êtes limités à un point de recrutement
par tour, ce qui signifie, très justement mon cher
Watson, que vous ne pouvez acheter qu’une
seule carte par point dépensé et qu’importent
vos revenus durant ce tour (sachant qu’ils ne
Barbarossa, outre les débats qu’il a provoqué
sur la page facebook de l’éditeur concernant
son “background” particulier et les filles aux
positions équivoques ont choqué les plus
prudes, est plutôt un bon jeu de deckbuilding.
Avec ses qualités indéniables de construction
de deck mais aussi ses défauts d’interaction
entre joueurs où chacun est un peu dans son
coin à essayer d’engranger un max de points
de victoire. Ce qui laisse donc au joueur entre
chacun de ses tours le loisir de “contempler” les
illustrations très concupiscentes qui peuvent
néanmoins rebuter certains et qui pourraient
du coup occulter la réelle profondeur du jeu.
Croque-Monsieur
Barbarossa
Auteur : Atsuo Yoshizawa - Illustrateurs : Plein
Faire de la dentelle à la guerre - 29,90€
Éditeur : Play & Win
http://cpc.cx/ccE
Ondes et écrans de l’encéphalo : LOBOTOMIE
« On est tellement nombreux à être
un peu bancals un peu b(l)izarres »
Le dernier né des jeux Blizzard n’est pas des plus originaux, loin s’en faut, mais il y a un certain plaisir à se mettre
des baffes en incarnant l’un des héros charismatiques de l’univers de la firme créatrice des Warcraft, Starcraft et
autre Diablo… tout ça mélangé pour une orgie de destruction vidéoludique.
L
e nouveau jeu, dont la beta s’est terminée,
est sorti ce 2 juin. Blizzard n’était pas
réputé pour être hyper ponctuel, mais à
fait de sacrés efforts depuis quelque temps. Ils
doivent surtout leurs lettres de noblesse par
le long travail de test et de « débugage » de la
plupart des leurs jeux. On ne va pas leur enlever
ça… pourtant c’est bien pour 2015 qu’ils l’ont
annoncé. Et c’est bien là !
Des guerriers qui foncent dans le tas, qui savent
aussi bien recevoir que distribuer les pains (oui,
oui comme le super-Héros de Nazareth dont ses
aventures sont relatées dans le tome 2 d’un gros
livre sur lequel prête serment le président des
États-Unis…) Bref…
Vous trouverez aussi des assassins à distance ou
au corps à corps, plus frêles mais plus fourbes que
les guerriers et munis de techniques mortelles
pour infliger moult dégâts à vos adversaires.
D’autres héros, dit de soutien, sont très utiles,
voir vitaux, dans un groupe grâce aux apports
de divers soins, protections et autres dopages
temporaires pour les autres héros. Piliers et
ciment d’un groupe ces héros, sont, je trouve,
très intéressants à jouer par la diversité de leurs
capacités qu’ils proposent.
Le jeu est, de base, gratuit. Vous pouvez y
jouer avec les héros de la semaine. Chaque
semaine, les héros effectuent une rotation de
disponibilité. Sauf si vous payez en véritable
argent ou en pièce d’or (monnaie du jeu) au fur
et à mesure des parties que vous jouerez. Ceci
étant dit, on ne pourra pas être taxé de vous
avoir pris en traître.
Tu nous entends le Blizzard ?
Tu nous entends ?
Heroes of the Storm, à l’instar d’un modèle
qui cartonne instauré par League of Legends,
vous propose d’incarner l’une des figures
emblématiques des différents jeu de Blizzard
et de vous plonger, avec des amis ou d’autres
joueurs en ligne, dans une arène ou deux camps
se font face et où le but, le seul et unique, est de
détruire l’idole adverse. Je viens de faire un sacrée
phrase là, non ?
Selon les cartes (les « maps » comme disent les
initiés) il vous est proposé, outre des décors variés,
quelques règles supplémentaires afin de vous
aider dans votre quête de destruction. Chacun
des membres de l’équipe devra faire preuve de
solidarité (c’est bien un grand mot) pour aider ses
compagnons à réussir les mini-quêtes proposées
par la carte. Par exemple, vous devrez réunir un
certain pécule de pièces d’or afin de satisfaire
un pirate fantôme qui vous proposera alors de
sortir ses gros canons de son navire, tout aussi
fantômes que lui, et de pilonner à grands coups
de gros boulets les défenses adverses. Ce qui
apportera alors à l’équipe la mieux organisée un
avantage non négligeable. Tout en finesse donc.
Les héros que vous pouvez incarner ont tous
des pouvoir spéciaux qui leur sont propres et
qui vont se débloquer au fur et à mesure que
la bataille avance par un système d’expérience
d’équipe pas trop mal pensé. Il y a quatre types
de héros différents :
Enfin, pour les plus téméraires, une dernière
caste de héros existe. Ce sont les spécialistes.
Très particuliers à jouer, ils ont dans leur arsenal
des pièges, coups fourbes, attaques surprenantes
et autres joyeusetés qui apportent un peu de
diversité à les manipuler.
Tu croyais qu’on n’avait rien vu ?
À force de jouer avec les mêmes héros (que vous
avez par exemple obtenu avec assez d’argent du
jeu) vous débloquerez des capacités spéciales
supplémentaires et vous gagnerez des niveaux.
La mode étant à la personnalisation (custom)
des personnages fictifs, Blizzard a poussé le
vice jusqu’à créer des
costumes spéciaux et autres
montures (payants pour
de vrai). Eh oui mes petits
bonshommes, ce jourd’hui
tout est dans l’apparence et
Blibli ne s’y pas trompé. En
effet, pour espérer « vivre »
de son jeu en free-to-play,
comme ils disent (gratuit
à jouer), ils ont parsemé le
jeu de « primes » (goodies)
supplémentaires afin de
vous faire dépenser un peu
de sous.
eux et par rapport à leur niveau de surdosés).
Comportement qui peut rebuter un peu le
débutant (le “noob” comme il disent). J’en ai
fait les frais mais il faut passer outre. Ce sont
de jeunes puceaux, prépubaires et sans le poil,
qui ne sentent exister que virtuellement sur un
champ de bataille virtuel. Ma miséricorde me
perdra alors je pardonne facilement ces sales
petits cons qui m’ont empêcher de prendre
l’intégralité du plaisir qu’un jeu comme celuici peut et doit procurer. Non, je ne suis pas
aigri ! Heureusement ils ne sont pas encore
trop nombreux.
Bon, tout compte fait, Heroes of the Storm est
un jeu sympa, chronophage (hélas) à souhait,
qui permet de bien se défouler. Il vaut le détour,
car riche de héros et de possibilités, la qualité
ludique qu’a su, une fois de plus, insuffler
Blizzard est clairement au rendez-vous. En
revanche la fréquentation des serveurs est bien
plus aléatoire et, comme je vous le disais, il
n’est pas impossible de croiser quelques têtes
pleine d’eau.
Croque-Monsieur, accompagné par Fauve
Heroes of the Storm
« Bastouze » entre héros de chez Blizzard
Édité par Blizzard - 0€
Ne contient pas de pin’s, mais des trucs payants.
http://eu.battle.net/heroes/fr/
Et dans nos têtes il
y a un blizzard
Alors tout ça c’est bien
beau, mais il faut savoir que c’est un jeu
qui se joue en ligne et qu’il est quand
même recommandé de jouer avec
des amis qui ne se prennent pas trop
la tête. Le problème dans ce genre de
jeu c’est que c’est peuplé de « kékévinkikoo-lol et de Brian-brandon-xptdr »
qui ne sentent forts que dans ce genre
de jeu et qui ont parfois l’insulte
facile parce qu’on découvre le jeu et
qu’on ne joue pas assez bien (pour
7
Le remue-méninges
de Croque-Monsieur
MICROCÉPHALIES
& NEURONES ACTIFS
Note pour les
prochaines fois que
quelqu’un à besoin
d’oseille pour faire
une campagne
présidentielle —
parce que là c’était
« moins une » —
commencez par
faire une campagne
kickstarter, ça
donnera en plus la
tendance de votre
poulain (mieux que
les sondages).
(suite)
Justement
Kickstarter
arrive en France !
Il ne faut pas
être naze face à
l’occaz (message
subliminal).
FFG, producteur
de jeu Améritrash
depuis longtemps,
va sortir un
nouveau produit
dans l’univers de
la juteuse licence
de Warhammer
40K. Il s’agit de
« Forbidden Stars »
certains y voient
déjà un clone ou
presque du très
bon Starcraft. Il
paraît que c’est
dans les vieux
pots…
Tiens, un truc
intelligent. Un livre
pour jeune est
en train de faire
parler de lui en bien.
Il s’agit de Malenfer
de Cassandra
O’Donnell (chez
Flammarion), ma
fille de 10 ans y
succombe et cela
peut-être une
excellente entrée
en matière dans la
lecture Fantastique
et SF ! À découvrir.
Le sieur Faidutti
vient de signer
une deuxième
collaboration
avec les auteurs
brésiliens André
Zatz et Sergio
Halaban pour le jeu
Warhouse 51, un jeu
d’enchères d’objets
magiques… :)
Le fondateur du
Front National,
Jean-Marie Le Pen,
venant d’être viré,
s’était dit prêt à
créer son propre
parti pour, dit-il,
« sauver le pays ».
Je lui propose
« Les aventuriers
du reich » comme
nom, ça fait aussi
nostalgique des
trains … mais au
moins il n’y aura
plus d’ambiguïté.
Ça peut laisser
pantois avec
le sourire qui
l’accompagne,
mais figurez-vous
que c’est très
officiellement que
la mascotte de
l’arrondissement
de Shinjuku (Tokyo),
Godzilla (le lézard
géant radioactif),
a reçu ses papiers
comme citoyen
officiel du Japon.
Le Japon, l’autre
pays du craquage.
(comicbook.com)
Soupçons de
corruption à la
FIFA : c’est comme
si on vous disait
qu’il n’y pas de
hasard et beaucoup
d’originalité dans le
jeu de l’oie.
Un parc
d’attraction géré
par des zombies,
créé uniquement
pour capturer
des humains et
grossir leur armée,
c’est le pitch de
Think Zombie un
jeu pour mobile en
financement sur
Kickstarter.
(myzombieculture.com)
Un ben nom d’un
meeple sous acide
à bois ! Moi qui
croyais faire du
rétro pédalage avec
un média fortement
typé journal, v’là
ti pas que même
Tric-Trac lance son
magazine ! Je vais
faire des tablettes
de pierres gravées…
V
endredi 29 mai de l’an de grâce 2015,
du journal de bord de monsieur
Monsieur (prénom : Croque), capitaine
du pédalo L’enteurpraïse « L’encéphalovore ».
Pour ceux qui ont osé nous suivre, éditeurs
et créateurs, nous constatons énormément
de marques de sympathie de leur part. Les
autochtones, plus communément appelés
« lecteurs », ont fait preuve des mêmes réactions
à notre égard. Par contre, pour savoir vraiment
ce qui leur plaît sur notre pédalo de fortune
est encore assez difficile. Est-ce le pédalo en
lui-même, l’équipage ou les deux ?
Ils communiquent peu les bougres. La peur
sans doute. Jude_Maw proposait de distribuer
des cacahuètes afin de les attirer à nous.
Stratégie remise en cause par Aurélie, notre
« ethno-ludilogue ». Selon elle, ils doivent
venir vers nous parce qu’ils y trouvent un
intérêt autre que la récompense immédiate.
Car au jour on ne leur donne plus rien, ils
nous tourneront le dos. Je suis d’accord avec
cette vision des choses.
En outre, certaines des élites des différentes
tribus (responsables de site internet ou
éditeurs) sont difficilement joignables et
lorsqu’elle le sont, pour certains, le temps leur
manque pour nous expliquer leur mode de vie
et de fonctionnement. Parfois, même, nous ne
sommes pas pris au sérieux. Et ils n’ont pas
tort. On ne se prend pas au sérieux et on arrive
malgré tout à sortir ce journal sans prétention,
sans tension, juste pour le plaisir de la lecture
et du jeu.
Je reste persuadé que nous ferons de belles
rencontres, lorsque ces dernières nous serons
possibles. Nos expéditions, nos retranscriptions
écrites prennent du temps, vous vous en
doutez. Il est toujours plus long de construire
que de détruire et pour cela il faut aussi des
ressources (blé, minerai, bois… pour les plus
communes). Et, pour nous, votre aide, par
simple don paypal, nous sera précieuse, n’en
doutez pas. Nous avons les saladiers, mais pas
la coke qui va dedans.
The Dream come True…
Plus sérieusement, merci à tous pour votre
accueil de « L’encéphalovore », ça fait chaud au
slip cœur et on ne vous promet pas du grand
journalisme (loin de là) mais de l’idiotie qui
aimerait parfois essayer de faire réfléchir et de
relativiser. N’oubliez pas que tous les peuples
n’ont pas la chance de (savoir) lire et de
(pouvoir) jouer … Nous, si.
Dorénavant, il s’illustre (pratique pour un
illustrateur) dans des réalisations magnifiques
de couverture pour différents livres de SF et
Fantastique (ci-dessus « les Lames du Cardinal »
et « Juana Vera ». Tout ce qu’on aime ! Retrouvez
une partie de son travail sur son site qui vaut le
détour : http://www.zedrimkomtru.com
Un illustrateur — Hervé Leblan
Issu d’un cursus artistique aux Beaux-Arts
de Reims et très fortement influencé, un peu
comme nous, par les mondes imaginaires,
Hervé Leblan s’oriente vers l’animation.
Dès 1991, à Londres, il fera ses armes pour
le studio d’animation de Steven Spielberg
(Amblimation) mais aussi pour Universal,
Warner Bros, et tant d’autres.
Soutiens et grand Merci à : (par ordre alphabétique)
Les Éditions (Livres) : Critic-éditions, Dargaud, Delcourt, Folio SF
(Gallimard), Futuropolis, Locus Solus, Panini Books-Éclipse.
[email protected]
Les Éditions (Jeux de société) : BlackRock, Iello, PlayWin, Sans-Détour,
Sweet November.
VIP : Bruno Faidutti (game designer)
…qui nous ont déjà assuré de leur soutien.
Journal d’avis indépendant, d’informations ludiques, de littérature SF
& Fantastique (mais pas que) et de médias émettant des radiations ou
des flux de kilo-octets en continu.
Fondé par Croque-Monsieur & Thiex
Rédac chef : Croque-Monsieur
Ont participé à ce numéro : Aurélie, Thiex
Dessin : Thiex
Maquette : Thiex | Secrétaire de Rédaction : Auré Lee & Corry Jeu
Impression : Vous, via l’imprimante de votre boulot (c’est plus
économique et nous avons pris soin de ne pas charger en couleur).
L’encéphalovore ne contient pas d’encart, ni de bulletin d’abonnement
(pour s’abonner inscrivez-vous à la newsleter du site)
Pour télécharger le dernier numéro qui vient de sortir ainsi que les
précédents rendez-vous sur www.lencephalo.com.
Pagination totale : 8 pages.
Pas encore de soutien en revanche de la région (Bretagne), ni du
département (Morbihan), un jour peut-être. — Vive la Bretagne !
Et enfin peut-être bientôt VOUS qui oserez croire (un peu) en NOUS.
Si vous souhaitez contribuer à l’encéphalovore vous pouvez vous
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