Chypre, l`île d`Aphrodite,

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Chypre, l`île d`Aphrodite,
Chypre, l’île d’Aphrodite,
du 3 au 10 septembre 2013
par Marie-Henriette Lambert
Chypre, île lointaine beaucoup moins connue que certaines de ses sœurs méditerranéennes
et dont même les origines et celles de son nom sont mal connues.
Ses origines ? Au fur et à mesure que les archéologues fouillent son sol, ils reculent la date
du premier peuplement de l’île. On en est actuellement à quelque 9.000 à 10.000 ans avant
J.-C. Quant au nom, certains le font dériver de « cyprès », arbre autrefois très répandu sur
l’île ou bien du cuivre, aussi très répandu et appelé en latin « bronze de Chypre ».
En revanche, une chose est certaine : Aphrodite, déesse grecque de la beauté et de l’amour
y est née, non pas apportée par une cigogne mais sortie directement de l’écume des eaux…
Rejoindre cette île au départ de la Belgique est pour les
« lève tôt » car il faut se rendre à l’aéroport
d’Amsterdam/Schiphol d’où un avion de Cyprus Airways,
blanc comme une colombe, fait un trajet direct vers
l’aéroport de Larnaca à Chypre, d’où nous avons pu
atteindre notre hôtel à Limassol.
Première rencontre sur la route : des flamants roses reconnaissables à leur couleur et à leur
long cou. Accueil très convivial à l’hôtel dont l’agencement et le confort nous ont paru très
supérieurs aux trois étoiles habituelles. Dire ce que nous avons fait, au jour le jour, serait
copier une publicité ou rivaliser avec internet. Mieux vaut s’en tenir aux émotions ressenties.
Première émotion : nous ne savions pas qu’il existait encore des populations aussi
religieuses. Il s’agit en l’occurrence de la religion orthodoxe. Partout des petites églises et
des monastères, parfois même des grandes églises, mais toujours assidûment fréquentés
par des croyants venus pour prier et se recueillir.
Tous ces bâtiments de même que les édifices publics sont construits en pierre locale très
calcaire et d’une superbe couleur ocre très « chaleureuse » qui en plus s’accommode très
bien d’autres couleurs plus décoratives. Toutes les fresques ont été réalisées par utilisation
de produits naturels sans support chimique et se sont bien conservées bien que parfois
l’humidité les ait un peu endommagées. Toute la création se retrouve sur ces fresques car
les Cypriotes ne sont pas mesquins. Les anges et archanges – surtout St Michel et St
Gabriel - entourent le Christ, les apôtres et une quantité innombrable de patriarches et de
saints. Parmi les saints, St George et St Nicolas ont une place de choix et tous ces
personnages portent une barbe superbe taillée en triangle. Les icônes, sur fond doré, sont
toutes au plus belles et le musée byzantin des icônes à Nicosie est une des merveilles du
voyage.
Mais ce serait une profonde erreur de se limiter au Chypre
ancien. Celui d’aujourd’hui vaut plus qu’un détour.
Politiquement, l’île reste malheureusement coupée en
deux ainsi que sa capitale – Nicosie - qui est la seule ville
d’Europe à rester divisée et le passage d’une partie de la
ville à l’autre nécessite papiers et formalités.
L’indépendance de Chypre n’a été décidée qu’en 1959 et
s’est matérialisée en 1960 avec son premier président,
l’Archevêque Makarios, très vénéré à Chypre.
Membre à part entière de l'U.E. et de la zone euro, Chypre a fait le choix européen avalisé
par toutes les institutions européennes. Autre constat positif : l’île n’est pas ou plutôt n’est
pas encore contaminée par le tourisme, chacun continuant à vaquer à ses occupations
comme par le passé.
Mais ce serait une omission impardonnable de ne pas vous parler de la flore à Chypre à
laquelle j’associe tout naturellement notre excellente guide Demetra qui connaît tout ce qui
pousse à Chypre - cultivé ou sauvage - et qui, excellente cuisinière, semble-t-il, nous a
expliqué tout ce que l'on pouvait en faire. Les ressources en la matière des cuisinières
grecques feraient pâlir bien de nos « chefs ».
J’ajouterai que l’île a une tradition viticole aussi très multiculturelle puisque l’on y produit et
l’on y boit vins blancs secs et fruités, rosés et vins rouges.
Cette île qui fut longtemps un refuge de brigands a pu ainsi accueillir dignement les « 40
voleurs » de notre équipe qui n’ont même pas eu besoin de dire « Sésame ouvre-toi » pour
que l’île dévoile ses merveilles.
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