Extrait de presse "ENTREPRISES" du lundi 19 mars 2007 www
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Extrait de presse "ENTREPRISES" du lundi 19 mars 2007 www.latribune.fr LA METHODE FELDENKRAIS Encore confidentiel, il y a peu, ce nom fait désormais partie du vocabulaire. Explications sur cette méthode qui est plus qu'une simple gymnastique bien-être. Le Feldenkrais, ça me muscle, mais tout en douceur, quand je sors, j'ai l'impression d'être plus grande, de bien placer mon corps. À tel point' que si je rate un cours,je me sens tout de suite empâtée ! » confie Laetitia, comédienne de 29 ans. Marielle, la cinquantaine, avoue, elle, que « ces cours l'ont sauvée, l'an dernier, quand elle a eu un coup dur », et d'autres « ne viennent y chercher que la détente », selon Jean-Marc Soudon, président de l'association Feldenkrais France. « Chacun prend ce qu'il veut », mais, dans le fond, c'est souvent autre chose qui se joue. Moshe Feldenkrais, l'inventeur de la méthode, physicien reconnu, a après une blessure au genou mis peu à peu au point cette méthode, «synthèse géniale de l'approche du physicien et de celle des arts martiaux, qui envisagent le corps dans sa globalité », explique Jean-Marc Soudon. Avec une théorie bien précise derrière, qui pose que l'homme apprend avant tout par le corps et le mouvement. PLUS QU'UNE MÉTHODE, C'EST UN APPRENTISSAGE L'idée: c'est le système nerveux qui pilote nos gestes, mais aussi nos émotions. Donc si nous apprenons à diversifier nos mouvements en fonction des situations, le mental suivra, et, face à une situation de stress par exemple, au lieu de réagir par l'agressivité, nous développerons là aussi une palette de réactions plus appropriée. Plus qu'une méthode, le Feldenkrais est donc un apprentissage. « Il contribue à autonomiser la personne. Plus on travaille sur soi, plus on apprend à resituer sur un plan global ce qui nous arrive. On dissout nos soucis dans le mouvement », philosophe Jean-Marc Soudon. LE PRATICIEN MÈNE À LA DÉTENTE PAR LA VOIX ET DES VISUALISATIONS PUIS INDIQUE DES MOUVEMENTS À EXÉCUTER. Une séance se déroule en général allongé au sol, sur le dos. Le praticien mène à la détente par la voix et des visualisations (« les petits muscles des yeux se détendent... vous sentez vos points d'appui sur le sol... ») puis indique des mouvements doux et lents à exécuter: enrouler doucement le bassin,faire glisser un bras sur l'autre... Mais l'important n'est pas là : il se situe dans la répétition de ces exercices, en procédant à chaque fois à de petites modifications, et en cherchant à sentir la différence à 'l'intérieur du corps. « Votre tête repose-t-elle sur le sol de la même façon ? Appuie-t-elle plus d'un côté que de l'autre? Votre colonne vertébrale est-elle davantage déroulée sur le sol... ? » Laetitia l'a bien remarqué: « Je suis très cambrée, or à la fin du cours je le sens, j'ai le dos bien à plat sur le sol. » Mais le praticien ne vous influence en rien, il n'y a pas de notion de résultat, ni de compétition. Il faut sentir l'écho du mouvement à l'intérieur de son corps. Et défense absolue d'avoir mal. Ceux qui ne peuvent exécuter un mouvement sont invités à le visualiser, c'est censer fonctionner. DIFFUSION EN ENTREPRISE Le premier cours laisse d'ailleurs rarement indifférent. « Je me suis sentie sur un petit nuage toute la journée », témoigne une jeune adepte. « Et, chose incroyable, moi qui travaille assise devant mon ordinateur, j'ai d'habitude les jambes croisées, je suis toute tordue. Là, impossible, je me remettais spontanément bien droite, le buste face à l'écran; les épaules détendues », poursuit-elle. Aujourd'hui, les adeptes tentent de diffuser cette pratique en entreprise. En prévention, que ce soit sur des métiers à forte pénibilité (des accords sont déjà passés avec des services de collecte d'objets encombrants) ou dans le tertiaire, où les douleurs liées à la position assise commencent à être prises en compte. Jean-Marc Soudon explique le phénomène: « Nous arrivons à convaincre les entreprises car aujourd'hui la souffrance au travail est socialement acceptée, alors qu'elle était tue jusqu'à il y a peu. On parle enfin de la pression, du stress, or nous cherchons tous une réponse. LES RAISONS DE S'Y METTRE - Libérer le cou, les épaules, la respiration. - Avoir un meilleur équilibre et une démarche aisée. - Gérer le stress environnant, se détendre et retrouver sa vitalité. - Travailler la voix. - Eviter sciatique et lumbago. - Aider sportifs, chanteurs, acteurs, danseurs à se préparer. - Peut être pratiqué à tous les âges, dès l'enfance, mais aussi au 4e age. Les praticiens doivent être titulaires du certificat de l'IFF( International Feldenkrais Federation), qui est délivré au terme d'un apprentissage de quatre ans. ASSIA RABINOWITZ -De la part de Caroline Dawagne Kinésithérapeute et Praticienne Feldenkrais 010/65 58 13 - 0485/59 69 58