Manger bouger ateliers cuisine
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Manger bouger ateliers cuisine
Manger, bouger en actions … Des ateliers cuisine pour retrouver le plaisir de manger et rompre avec l’isolement Un contexte mobilisateur Le Collectif Précarité, piloté par la Direction de l’action sociale et de la santé publique de la Ville d’Annecy : i une volonté de coordonner les actions des associations caritatives et des structures sociales sur le territoire, en particulier en matière de distribution alimentaire. i un questionnement partagé sur la façon d’aider les bénéficiaires à utiliser au mieux les produits proposés lors des distributions malgré des moyens réduits, des connaissances nutritionnelles parfois fragiles et une faible motivation pour cuisiner. Des partenaires institutionnels et associatifs mobilisés pour organiser un cycle d’ateliers cuisine : ele Pôle insertion et le service Santé publique de la Mairie d’Annecy ; e la responsable de la résidence sociale Adoma qui a accueilli le groupe tout au long du projet ; eles bénévoles du Secours populaire, de la Croix rouge et du Secours catholique ; eu ne diététicienne de l’association Education santé 74 – IREPS Rhône-Alpes ; e le CCAS de la Ville d’Annecy qui finance une partie du projet. Des objectifs variés ia pprendre à cuisiner les produits de base et de 1er prix distribués dans les colis alimentaires, i sensibiliser le public à l’équilibre alimentaire, i découvrir de nouveaux goûts, de nouvelles saveurs, i savoir utiliser les produits de saison, i travailler à partir des acquis des bénéficiaires en valorisant les savoir-faire de chacun et en les mettant au service du groupe, i retrouver le plaisir et l’envie de bien manger en créant des moments conviviaux autour de l’alimentation, i permettre au public de sortir de l’isolement, de tisser des liens. Le cycle d’ateliers cuisine 1) Mobilisation du public ciblé Personnes bénéficiaires du RSA et des colis alimentaires, seules ou en couple, sans enfants à charge, repérées par les travailleurs sociaux de la Ville d’Annecy ou les bénévoles des associations caritatives et s’engageant sur toute la durée du cycle (3 mois). 2) Sept ateliers cuisine Organisés autour de différents thèmes : l’équilibre alimentaire, l’hygiène autour de la préparation des repas, l’alimentation avec un petit budget, les 5 sens en action, les courses, le décryptage des étiquettes, des publicités et offres promotionnelles, l’accommodation des restes, l’utilisation de différents moyens de cuisson. iU n temps d’accueil et d’échange autour d’un café de bienvenue à la résidence sociale Adoma. iP etit atelier thématique animé par une diététicienne ou une infirmière. iD iscussion autour des recettes retenues en fonction des moyens et des aliments disponibles (fournis par les associations caritatives ou achetés en complément). i Préparation du repas de midi : entrée, plat principal et dessert. i Mise en commun et dégustation. i Temps d’évaluation. 3) Évaluation iÉ valuation de la satisfaction des usagers à la fin de chaque séance. iÉ valuation de l’organisation de chaque atelier par les professionnels. iQ uestionnaire d’évaluation rempli par les différents partenaires en fin de projet. Les résultats Les objectifs fixés ont tous été atteints, de façon plus ou moins complète. De manière générale, l’évaluation a montré que les usagers, comme les différents intervenants professionnels et bénévoles, ont été satisfaits du déroulement du projet qui va, par conséquent, être reconduit. 1) U ne mobilisation satisfaisante après un début un peu difficile Les 7 participants réguliers étaient tous des bénéficiaires du RSA isolés mais seulement la moitié bénéficiait de l’aide alimentaire des associations caritatives car les bénévoles n’avaient pas réussi à mobiliser leur public. Il n’y a malheureusement pas eu de participants habitant la résidence sociale Adoma qui accueillait le projet. Les leviers et freins Les leviers i Travail à partir des envies, des connaissances et des savoir-faire des participants, i Mise à disposition, par la résidence sociale Adoma « Le Fier », d’une cuisine collective libérée pour l’occasion, deux matinées par mois, i Fourniture, à prix très réduit, de denrées alimentaires et de matériel de cuisine par les associations caritatives, en particulier par le Secours populaire, i Mobilisation importante du Pôle insertion pour accompagner le public tout au long du projet, pour faire les courses et pour la réalisation du livret de recettes, iP artenariat entre les différentes associations caritatives, entre le social et le sanitaire, i F inancement mixte : CCAS et Santé publique, Ville d’Annecy. Elle a permis aux participants de sortir de l’isolement pendant quelques semaines et ils auraient vraiment souhaité continuer à se rencontrer pour d’autres ateliers cuisine. 3) D es usagers très actifs et prenant des initiatives Bonne participation aux décisions à prendre, à la cuisine ainsi qu’au nettoyage grâce à une bonne dynamique de groupe. 4) U n renforcement de l’estime de soi pour les participants Pour ces personnes en grande difficulté, le fait de se mobiliser pour une action collective où elles sont valorisées, est très positif pour agir ensuite sur leur vie et leur santé. 5) La satisfaction des participants concernant les apports théoriques faits en début d’atelier, même si cela n’était pas une priorité. Les freins iM obilisation difficile du public ciblé, en début de projet et, pour certains, sur la durée. iC ommunication insuffisante en amont du projet. iN écessité d’une professionnels. 2) La convivialité au rendez-vous disponibilité importante des iM ise à disposition d’une cuisine collective adaptée, pas très facile sur Annecy. iM anque d’une culture commune aux différents intervenants (travailleurs sociaux, bénévoles et professionnels de santé) concernant l’alimentation équilibrée avec un petit budget. iO bjectifs santé peu prioritaires par rapport aux objectifs de convivialité. 6) La réalisation d’un livret de recettes, conseils nutrition et photos pour chaque participant. Quelles suites et quels réajustements ? Le projet est reconduit pour un cycle à l’automne 2012 avec différents changements : ip ublic cible élargi pour le recrutement mais toujours caractérisé par l’isolement ; ia mélioration de la communication en amont et de l’accompagnement des personnes ; iu tilisation d’une cuisine plus adaptée et récemment aménagée dans une MJC, pour ouvrir sur l’extérieur et penser à « l’après » ; i s ensibilisation préalable de tous les intervenants sur le thème « alimentation et précarité » ; + r i o v a s n e Pour e u q i l b u p é t n a S Ser vice y c e n n A ’ d e l l i V de la 3 5 7 8 3 3 r f . y c 04 50 e n n a e l l i v @ e u q i l b u p . e t n sa n o i t r e s Pôle in y c e n n A ’ d e l l i V a l de 0 4 9 8 6 04 50 6 im eilleure répartition des tâches entre les différents intervenants.