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À LA VOLÉE
BelleS de match
éco-quinzaine
Green breakfast
Hier, à l’occasion de la journée mondiale de
l’environnement, la FFT a convié au Village
ses partenaires à un petit déjeuner consacré
au développement durable. L’objectif ?
Mutualiser certaines actions sur le tournoi de
Roland-Garros afin d’en faire un événement
plus responsable et échanger sur les bonnes
pratiques. Ainsi, la politique Green IT
d’IBM est principalement axée sur une
infrastructure de centres informatiques verts,
hébergeant depuis 2008 le site officiel du
tournoi, générateur d’économie d’énergie.
IBM a aussi fait part d’un projet mis en œuvre
avec Peugeot à titre expérimental, dans lequel
les 4 voitures électriques de la flotte officielle
de la marque au lion sont munies de capteurs
d’information de pollution. Cette technologie
avancée permet de rendre compte plus
finement de la pollution environnementale.
Elle permettra à l’avenir de contribuer à une
ville plus intelligente informée en temps réel
du niveau de la pollution atmosphérique, entre
autres choses. De son côté, Peugeot est revenu
sur son projet de station de lavage à sec de ses
véhicules affrétés pour le tournoi, ainsi que
sur un projet de tricycle électrique.
Enfin, Nespresso a présenté sa politique de
recyclage des capsules de café usagées et
rappelé que 1 500 kg de capsules avait été
récupérées lors du tournoi 2012.
Solidarité
Privilège de quelques rares tournois – seuls les
Opens d’Australie et des États-Unis offrent pareil
service –, les joueuses bénéficient à RolandGarros d’un institut de beauté pour elles seules.
Chaque jour, Cloé leur prodigue des soins pour le
visage et le corps, ainsi que des poses de vernis.
Si les joueuses n’ont guère de goûts excentriques,
elles sont en revanche très assidues.
Et au palmarès de la coquetterie, la Serbe Jelena
Jankovic est championne du monde !
Plein cadre
Zoom sur l’association...
cé Ke du Bonheur
L’association cé Ke du Bonheur
a été créée en 2004 dans le but de
lutter contre l’isolement social lié au
contexte difficile de l’hospitalisation,
et d’améliorer le quotidien des
enfants hospitalisés. Pour cela, elle a
notamment noué un partenariat avec
l’AP-HP (Assistance publique Hôpitaux de Paris) dans un premier
temps. Plus tard, ses activités se sont
élargies à la province.
L’association, basée à Paris, compte
actuellement trois salariés, trente
bénévoles réguliers, ainsi qu’un
groupe d’une vingtaine de personnes
mobilisées sur chacun de ses temps
forts. Ses parrains sont Omar Sy,
Fred Testot, Valérie Damidot et
Leïla Bekhti. Fêtes de Noël et de la
Musique, financement de projets
de service, réaménagement de lieux
de vie, organisation de sorties,
rencontres avec des personnalités,
accompagnement au chevet des
enfants sont autant d’actions
menées par cé Ke du Bonheur
tout au long de l’année.
Aujourd’hui, cé Ke du Bonheur
intervient de manière régulière avec
les hôpitaux parisiens Robert-Debré,
Bicêtre, Saint-Louis, Saint-Maurice
et l’institut médico-éducatif de
Premier directeur technique national de la
Fédération Française de Tennis, Gil de Kermadec
a posé les bases de l’organisation actuelle du
tennis en France. Passionné de cinéma, il va poser
ses caméras à Roland-Garros pour devenir un
pionnier de l’analyse du geste sportif.
Ses documentaires ont marqué des générations
de joueurs. Le film de Nicolas Thibault, Gil
de Kermadec, histoire d’un tennisman cinéaste,
retrace l’itinéraire de ce visionnaire. À voir !
Gonesse, et agit auprès de tous les
hôpitaux de France nécessitant son
aide. En 2013, son objectif prioritaire
est précisément de répondre le plus
favorablement possible à toutes les
sollicitations, mais aussi d’élargir ses
actions à un plus grand nombre
d’hôpitaux en France.
Pour en savoir plus : www.cekedubonheur.fr
Good viBrationS
Toujours soucieuse de chouchouter
les joueuses et les joueurs sans
lesquels Roland-Garros ne serait tout simplement
pas possible, la direction du tournoi a offert cette
année à chacun d’entre eux un casque audio
Beats By Dre. Rien de tel, en effet, pour les aider
à rester dans leur bulle avant les matchs… et pour
leur faire penser à Paris toute l’année en écoutant
leurs morceaux préférés !
leS mille et un métierS de roland-GarroS
Le tournoi repose sur une organisation colossale et mobilise une multitude de compétences. Pour mettre au point
une telle performance, un grand nombre de personnes travaillent sans relâche et avec enthousiasme. Chaque jour,
le sociologue Bertrand Pulman* nous fait découvrir un acteur de l’ombre contribuant à la réussite de l’épreuve.
Christophe, ou de l’importance d’avoir une main
* Auteur de Rouge est la terre.
Dans les coulisses de Roland-Garros
(Calmann-Lévy, 2013).
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Si, au cours d’un match, un joueur fait appel à un
soigneur, c’est toujours un kinésithérapeute qui
entre en premier sur le terrain. Ceci illustre toute la
valeur accordée au savoir-faire de cette profession.
Durant l’année, ils sont une demi-douzaine à
intervenir dans le cadre du Centre national
d’entraînement. Pendant le tournoi, ils sont une
trentaine. Tous sont placés sous la responsabilité de
Christophe Ceccaldi. Cet ancien rugbyman de haut
niveau a commencé à travailler comme kiné pour la
FFT dès 1986. Le service médical a grandi avec
l’essor du sport professionnel. Aujourd’hui, les
installations dédiées aux soins se trouvent tout à
côté des vestiaires. Elles sont en libre accès pour
QUOTIDIEN n jEUDI 6 jUIN 2013
les joueurs : « C’est le premier arrivé, premier servi,
sauf si un joueur est en train de ramper et qu’il y a
urgence, explique Christophe. C’est du service à la
française. Tout le monde est traité de la même manière,
du n° 1 au n° 128 mondial. »
Les techniques pour permettre au corps de
récupérer et d’enchaîner les efforts n’ont cessé de
se moderniser, jusqu’à ces bains réfrigérants à
6 ° C utilisés pour éliminer les toxines. Cependant,
la thérapie manuelle reste la plus essentielle :
« Les sportifs professionnels ont besoin du contact,
souligne Christophe. Il ne suffit pas de les mettre
dans une salle avec des appareils. Il faut les masser,
les mobiliser, s’en occuper. Donc nous posons les mains,
et là l’expérience est très importante. Le joueur qui
fait vingt-cinq tournois par an décèle très vite
la qualité de la main. »
La responsabilité qui pèse sur les épaules
des kinés est cruciale. Les joueurs de tennis sont
des professionnels dont le corps est le principal
outil de travail. Ils poussent leur organisme au
maximum et sont constamment au bord de la
blessure. « Le joueur doit être sur le terrain parce que
c’est son métier, et nous devons l’aider à exercer son
activité, constate Christophe. Exactement comme un
banquier qui va au travail, même s’il est moins bien à
cause d’une bronchite. Pour autant, il ne faut pas mettre
sa santé en péril. Avoir la confiance du joueur par
rapport à ça est important, car notre parole peut
influencer ses décisions. Nous devons être le plus objectif
possible et ne pas avoir peur de dire les choses. »