LE VIN BIO EST MEILLEUR POUR LA SANTE Épidémiologie des
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LE VIN BIO EST MEILLEUR POUR LA SANTE Épidémiologie des
LE VIN BIO EST MEILLEUR POUR LA SANTE Épidémiologie des maladies liées à l'exposition aux pesticides Le danger des pesticides est avéré Au contact direct, peuvent apparaître des affections aiguës, cutanées, respiratoires ou digestives. De par le monde, des paysans se suicident par absorption volontaire de pesticides, c’est dire leur nocivité ! François Veillerette et Fabrice Nicolino (1) ont épluché des centaines d'études (2)qui confirment un lien formel entre l’exposition aux pesticides et l'apparition à long terme de pathologies chroniques lourdes. L'INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) arrive aux mêmes conclusions en s'appuyant sur un recul de 30 ans. De plus en plus de professionnels de l'agriculture attaquent les firmes productrices sur la dangerosité volontairement cachée des pesticides dont le scandale des adjuvants (voir ci-après). Alors que l'industrie, parfaitement au courant des risques, a failli à son devoir d'information vis à vis des mesures de protection des utilisateurs. Voir les siteswww.phyt'attitude.fr et www.phytovictimes.fr En 2000, l'épidémiologiste Dr Isabelle Baldi, responsable de l’Institut de Santé Publique d’Epidémiologie et de Développement (ISPED) à Bordeaux, a montré une augmentation significative de la fréquence des maladies dégénératives (Parkinson, Alzheimer) et des cancers du cerveau dont le gliome, chez les personnes exposées aux pesticides. Plusieurs études attestent aussi le lien des pesticides avec le cancer du sein, des ovaires, de la prostate et des testicules, avec des cancers du sang (lymphomes, myélomes multiples), avec des troubles immunologiques, l'infertilité, des malformations congénitales... La mutualité sociale agricole (MSA) a recensé plus de 50 personnes ayant obtenu, souvent après un long combat judiciaire, la reconnaissance de maladies professionnelles liées aux pesticides. « Possible mais pas sûr ! » Depuis la dernière guerre, une centaine de familles chimiques (dont les organochlorés, organophosphorés, carbamates, phtalimides, nicotinoïdes, strobilurines...) ont fourni des milliers de matières actives et des dizaines de milliers de préparations commerciales. On peut voir sur Internet les centaines de substances autorisées par l'UE, ainsi que la liste aussi impressionnante de celles qui ont été interdites. La source ne se tarit jamais car l'industrie demande régulièrement des homologations pour de nouvelles formulations de produits interdits (3), ou pour de nouvelles molécules censées en remplacer certaines devenues inefficaces (fongicides). Quand l'épidémiologie apporte des éléments de cause à effet sur l'apparition d'une maladie, l'industrie nie sa responsabilité et monte des actions de lobbying pour réfuter les études et semer le doute. Elle joue sur du velours car il s'agit de maladies chroniques, à retardement, dont il est difficile pénalement de prouver les liens. « Possible mais pas sûr ! » Citons quelques pesticides qui ont été utilisés trop longtemps – combien de morts ? – avant d’être interdits : - Insecticides : le lindane 1942 - 1998 ; le DDT 1940 – 1972 ; le Gaucho, le Régent puis le Cruiser tant redoutés des apiculteurs, 1993 - 2016 - Désherbants : l'atrazine 1960 – 2002 ; le Lasso (agent orange pourvoyeur de dioxine fortement cancérigène) 1959 – 2007 ; le glyphosate (Roundup) 1975 - 2016 mais interdit seulement pour les particuliers, les agriculteurs peuvent continuer à s'empoisonner à petit feu ! - Fongicides : l'arsénite de soude 1903 – 2001. Il en fut de même dans l’industrie, la construction, la pharmacie, l’alimentation animale… Citons pour mémoire le PCB (pyralène) 1935 -1997 ; la thalidomide (anti-nauséeux, tératogène puissant) 1953 - 1978 en Allemagne, il n'a pas été vendu en France ; l'amiante 1906 – 1997 ; les farines animales destinées aux bovins 1987 – 2001 ; le bisphénol A 1960 – 2015 ; le distilbène (œstrogène) 1940 – 1977 ; le Médiator 1971 – 2009… Et bien sûr le tabac, mais ça continue puisqu'il n'est pas interdit en privé ! Ce sont des centaines de milliers de morts, sinon des millions, qui auraient pu être évités si les entreprises industrielles avaient retiré les produits toxiques du marché avant d'y être contraintes. Risques sous-évalués Il faut ajouter que dans les dossiers de demande d'homologation, les dangers des pesticides pour la santé sont largement sous-évalués. Les études sur la toxicité sont fournies par les firmes et sont appuyées par un fort lobbying auprès des instances scientifiques et politiques. Les adjuvants ne sont pas pris en compte ! Un scandale dénoncé de longue date, mais qui ne remet pas en cause les modes d'évaluation. Le Pr Gilles-Eric Seralini du CRIIGEN (Centre de Recherche et d'Information Indépendante sur le Génie Génétique) a montré que dans 9 herbicides de type Roundup, ce n’est pas la matière active, le glysophate, la plus toxique. Et pourtant, elle seule est évaluée. C’est l’association de la matière active avec les adjuvants secrets, classés "inertes", qui font entrer les produits dans les cellules vivantes, végétales...ou animales. Le Pr. Seralini considère que la dangerosité des pesticides est bien supérieure à ce qui est annoncé par les fabricants. L'exposition des ouvriers agricoles et des habitants des alentours Ceux qui manipulent, préparent, pulvérisent et nettoient les matériels sont évidemment les plus soumis aux conséquences graves des pesticides. Les habits de protection ne sont pas obligatoires et certains conducteurs de tracteur n'en mettent toujours pas. Selon les types de matériels et de produits, 25 à 75% des pesticides partent dans l'atmosphère ou dans le sol. L'AFSSET (Agence Française de Sécurité Sanitaire et du Travail) a révélé que la protection n'est pas généralisée et que les tests de perméation (pénétration moléculaire) mettent en évidence un manque d'étanchéité des gants, des masques, des combinaisons comme des cabines de tracteur. Les industriels sont obligés aujourd'hui de mentionner sur les emballages que les pesticides ne sont pas des substances "anodines" mais dangereuses et qu'il faut se protéger. La grande dissémination des molécules dans le proche environnement pose des problèmes pour les employés viticoles, qui doivent normalement respecter un temps de latence pour entrer dans les vignes, après les épandages. Des communes viticoles ont obtenu de la part des exploitants à proximité des habitations et des écoles, de respecter des horaires d'épandage et de tenir compte de la vitesse du vent. Des pesticides dans les cheveux En 2012, l'Association Génération Future a publié l'enquête APACHE (Analyse des Pesticides Agricoles dans les Cheveux) sur 25 personnes domiciliées dans le Médoc. Elle montre que les cheveux des professionnels de la vigne recèlent 11 fois plus de pesticides que les non professionnels, et que les voisins habitant près des vignes en ont 5 fois plus que les autres ! Certaines substances peuvent être transportées très loin par le vent, les brouillards ou les pluies. Par vent de nord-ouest, on note à Bordeaux une pollution pesticide venue du Médoc, de même qu'à Paris lorsque les vents dominants proviennent des grandes plaines céréalières de la Brie et de la Beauce. Des pesticides dans le vin Une certaine quantité de pesticides contenue dans le raisin est éliminée par précipitation avec les lies mais il en reste toujours, surtout si le vin a été élevé sur ses lies. L'enquête de "Que Choisir" (2013) a révélé que les vins testés contiennent jusqu'à 14 molécules différentes ! Sous la pression du consommateur, la transparence vis à vis des intrants (additifs) ajoutés dans le vin, directement ou indirectement (pesticides), deviendra obligatoire. Ils devront dans le futur figurer sur la contre étiquette. Le laboratoire EXCELL, à Mérignac (33), spécialisé dans les analyses œnologiques, précise sur son site que 90% des vins analysés contiennent des résidus de pesticides. Le laboratoire SARCO, à Floirac (33) déclare pouvoir doser plus de 400 molécules associées à des pesticides et indique que les analyses ne disent pas tout car on ne peut trouver que ce que l'on cherche. Les molécules nouvelles ne sont pas forcément détectées. De quoi à stimuler, là encore, la synthèse de nouveaux produits ! La majorité des vins Bio n'ont pas de résidus. Leur présence éventuelle, toujours à faibles doses, résulte de la proximité géographique de vignes traitées avec des pesticides. Pour se protéger, un excellent cru Ch. des Graviers AOC Margaux à Arsac, a ménagé une bande de sécurité non plantée pour se protéger des ses voisins crus classés en conventionnel, et de ce fait, a renoncé pour cette surface à l'AOC Margaux ! Le danger pour le consommateur provient de l'accumulation de petites doses de pesticides retrouvées dans les aliments issus de l’agriculture conventionnelle surtout s’il s’agit de POP (Polluant Organique Persistant) très difficile à éliminer. Ces résidus s'ajoutent aux autres polluants rencontrés dans les nappes souterraines - le commissariat général du développement durable affirme en 2013 que 93% des eaux sont polluées par un ou plusieurs pesticides -, dans l'atmosphère et dans les lieux de vie professionnels ou domestiques. Ils s'accumulent dans les graisses de tous les organes (foie, sang, cerveau, lait maternel, placenta...) avec des effets synergiques mal connus dont il semblerait que le tout soit bien supérieur à la somme des parties.