cinema de traverse - Cinéma Oblo Lausanne
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cinema de traverse - Cinéma Oblo Lausanne
Cinéma Oblò présente le 27 mai 2011 à 20h « Cinémas de traverse » de Michel Amarger et Frédérique Devaux en présence des réalisateurs Durée : 166’ (2 h 46) - France, 2007-2009 Scénario : Michel Amarger Image : Frédéric Tabet Montage : Frédérique Devaux Production : Productions EDA / Corto Pacific 2010 Jonas Mekas à la New York Filmakers’ Coop … ces chemins de traverse parce qu’ils mènent à la rencontre de personnages vivant de la foi en ce qu’ils font, sont l’occasion de belles découvertes. Émile Breton - critique L’Humanité CINÉMAS DE TRAVERSE comble un vide et fonctionne comme les cartes : il fournit des lignes de mesure et d’orientation ; à nous de deviner les intensités de ce qui ne cesse de se créer dans ce continent encore si peu exploré par le cinéma documentaire. Gabriela Trujillo - écrivain et chercheuse L’essai de Devaux et Amarger pointe les ressources pratiques et intellectuelles, interroge les citoyens-pratiquants de cette « nouvelle République », en partant, subjectivement, aux quatre coins du monde, sur les traces du cinéma expérimental. Raphaël Bassan - critique et historien de cinéma Cinémas de traverse Ce documentaire en quatre temps, compose un parcours volontairement subjectif (ainsi qu’en atteste un journal de bord) dans l’univers du cinéma experimental. C’est une libre exploration des formes de cinéma alternatif à travers des rencontres sur quatre continents. Des cinéastes réputés comme Jonas Mekas (USA), Peter Kubelka (Autriche), Boris Lehman (Belgique), Ahmed Zir (Algérie), Joseph Morder (France), Peter Tscherkassky (Autriche), Guy Sherwin (Grande Bretagne…) en cotoient d’autres, moins connus mais tout aussi créatifs. Des solitaires comme des membres de collectifs… Au terme du parcours, apparaît l’esquisse d’un film possible, une nouvelle étape à la découverte des Cinémas de traverse dont les contours ne connaissent aucune limite. This film in four parts consists of a subjective journey (told also through a log book) into the universe of experimental cinema; an exploration of alternative forms of cinema through a series of … across four continents. Reputable filmmakers such as Jonas Mekas (USA), Peter Kubelka (Austria), Boris Lehman (Belgium), Ahmed Zir (Algeria), Joseph Morder (France), Peter Tscherkassky (Austria), Guy Sherwin (UK) come together with lesser known but equally innovative figures, working alone or as part of a collective. The journey sketches out an imaginary film, a new stage in the development of Cinémas de traverse, the contours of which are limitless. Barbara Meter Boris Lehman Le film Cette production indépendante, conçue (en 4 parties) avec la complicité des artistes, met en relief la diversité des approches tout autant que leur possible parenté. • Dans une première partie, nous questionnons la notion d’expérimental en visitant des laboratoires alternatifs, des coopératives qui distribuent et archivent des films différents. La diffusion en festivals ou dans des espaces qui commercialisent des oeuvres en dvd, permet de toucher un public élargi. On enseigne désormais le cinéma experimental dans la plupart des universités et la critique lui consacre de plus en plus souvent des études. • Après cette approche informative, la découverte d’images provenant d’un journal de bord qui atteste d’un voyage à travers les mondes de l’expérimental, déroule de nouvelles perspectives. Cette expérience s’accomplit en deux temps, au rythme des impressions subjectives d’un narrateur. Au fil des pages, tournées de France en Belgique, des Pays-Bas en Autriche, des Etats-Unis au Japon, de Finlande en Algérie… des cinéastes expérimentaux révélent leurs démarches, leurs pratiques, leurs visions du cinéma. Des extraits de films émaillent cette déambulation au-delà des frontières et des genres. • En découvrant peu à peu, les gestes et les idées de ces auteurs, se dessine le désir d’organiser des séquences suplémentaires. Dans la quatrième partie, work in progress qui s’élabore devant nos yeux, nous abordons d’autres auteurs et d’autres procédures propres à cet univers, largement ouvert à tous les possibles. This film in four parts created in collaboration with the artists featured highlights the diversity of experimental practices, as well as the possible connections between them. In the first instance we explore notion of experimental by visiting alternative film labs and cooperatives involved in the distribution and archiving of experimental film. Screenings in festivals and DVD releases create accessibility and reach out to a wider public. Experimental cinema is now taught in most universities and film criticism devotes more and more attention to this area. Following this informative approach, the discovery of scenes from a logbook documenting a journey through the world of experimental film opens up a series of new perspectives. This is experienced on two levels, following the rhythm of the narrator’s subjective impressions. Throughout the pages of the logbook, filmed in various locations from France to Belgium, the Netherlands to Austria, America to Japan and from Finland to Algeria, experimental filmmakers reveal their approach, their techniques and their cinematic vision. Extracts of films are used to illustrate this epic journey. Out of this gradual discovery of the how these filmmakers work emerges the desire to create additional sequences. Presented as a ‘work in progress’, the fourth section interrogates the work of other filmmakers and techniques that make up this universe of infinite possibilities. Les auteurs Frédérique Devaux et Michel Amarger réalisent des films expérimentaux et des documentaires depuis 1980. Ils entreprennent à partir de 2000, une série de portraits d’artistes et de structures de l’expérimental, intitulée Cinexpérimentaux. Frédérique Devaux est critique et Maître de conférences en cinéma au Département audiovisuel (Satis) de l’Université de Marseille / Aix-en-Provence. Michel Amarger réalise des films documentaires et de recherche. Parallèlement, il mène une activité de journaliste pour Radio France Internationale et couvre l’actualité cinéma. Il participe à la gestion d’associations de promotion du 7 ème art et anime le réseau de critiques Africiné dont il est l’un des initiateurs. Frédérique Devaux and Michel Amarger have been making experimental films and documentaries since 1980. In 2000, they embarked on a series of portraits of experimental filmmakers and organizations, entitled Cinexpérimentaux. Frédérique Devaux is a critic and Lecturer in Cinema in the Audiovisual Department (Satis) at the University of Marseille/Aix-en-Provence. Michel Amarger makes documentary films alongside his work as a cinema critic for Radio France Internationale, He is also actively involved in running associations for the promotion of film, and is one of the founders of the network ‘Africiné’. • Michel Amarger – filmographie sélective Le Vent du soir, 1981, 10’, 16mm. Expérimental. Un petit bol d’air,1981, 4’, 16mm. Expérimental. Cursivités, 1982, 10’, 16mm. Expérimental. Paris Cils,1983, 17’, film vidéo. Expérimental (Vidéothèque de Paris). Le Rivage sanglant, 1985, 12’. Expérimental. Slug ou La dernière limace,1987, 7’, 16mm. Expérimental. Regards de femmes, 2005, 50’, vidéo. Documentaire (Production FCAPA). • Frédérique Devaux – filmographie non exhaustive Imagogie, 1981, 10 mn (collection du Musée d’Auckland Nouvelle Zélande) Bri(n)s d’images 1998-1999, 16 mm, coul, 5 mn (Editions Re :Voir) Entrecroisées, 1999, 16 mm, coul, 4 mn 30 (collection du Centre Georges Pompidou et de la Cinémathèque de San Francisco). Entre deux rives, 2004 documentaire La série K réalisée entre 2000 et 2008 dont certaines parties ont été primées (Mention spéciale au Festival du Cinéma Méditerranéen, Montpellier 2003, Grand Prix ex-aequo de la section Expérimentale Côté court de Pantin, 2004, Prix GNCR 2007) et éditées chez Re :Voir et Lowave. L’ensemble a été édité en 2010 par Dérives • Michel Amarger et Frédérique Devaux travaillent ensemble depuis 1977 Après diverses réalisations documentaires, ils ont entrepris depuis 2000 la série Cinexpérimentaux. Ont été publiés à ce jour : Martine Rousset – Pip Chodorov – Nicolas Rey – Vivian Ostrovsky – Rose Lowder – Marcel Hanoun – Stéphane Marti – Light Cone – Stephen Dwoskin (en cours d’édition) Ils ont également réalisé des documentaires pour la chaîne Arte (magazine Court Circuit). Peter Kubelka Peter Tscherkassky Chemins de traverse Cinémas de traverse. C’est un beau titre pour un film empruntant pour aller droit à son sujet, des chemins du même nom. Il s’agit d’un voyage dans le cinéma dit expérimental, et l’on découvrira vite, suivant ces chemins buissonniers que le mot recouvre des réalités bien diverses. Voyage dans l’espace, de Paris à Tokyo, de Bruxelles à New York, d’Amsterdam à Londres, mais aussi dans le temps puisque l’occasion est donnée de découvrir l’histoire des pionniers de ce cinéma hors institutions, coopératives durables, associations éphémères le temps d’un film ou aventures individuelles, comme celle de l’Américaine Maya Deren (1917/1961) qui, d’expériences autour de la danse à la rencontre du vaudou en Haïti fit œuvre neuve. « C’est notre mère à tous » dit dans Cinémas de traverse Jonas Mekas, autre figure tutélaire que l’on voit ici au travail ou faisant partager son expérience à plus jeunes que lui ou racontant les premiers pas, dans les années soixante, à New York, de la New York Film-Makers’ Coop, autour de vingt-deux cinéastes, parmi lesquels Jonas Mekas, Shirley Clarke, Andy Warhol. Une coopérative qui n’allait pas tarder à essaimer, à Londres d’abord ou à susciter des initiatives voisines, comme le « Collectif Jeune Cinéma » (1971) en France ou « Sixpack » (1990) en Autriche. Les deux « traverses », celle qui emprunte le chemin des pratiques comme celle qui va vers l’histoire du mouvement ne sont pas, et c’est normal pour ce mode de cheminement, systématiquement exposées mais se recoupent sans cesse dans le journal de voyage tenu par un auteur qui se situe entre support narratif d’une fiction et réalité d’une enquête. Aussi ne s’agit-il pas, dans l’un comme dans l’autre cas, d’un exposé abstrait mais de situations décrites par ceux qui les vivent. C’est en effet par entretiens, qu’avance le film, entretiens avec des cinéastes, aussi bien qu’avec des responsables de structures de production de films expérimentaux ou des critiques. Et si, pour les cinéastes, les modes d’expérimentation sont des plus divers, du Français Joseph Morder, vivant si l’on peut dire sa vie caméra en main depuis son adolescence au Hollandais Joost Rekveld construisant de ses mains sa propre tireuse optique pour obtenir les effets désirés, il est évident que c’est la passion qui les guide, tous, celle d’inventer des formes, de la Japonaise Yuiko Matsuyama faisant s ‘épanouir des fleurs d’encre ou de l’Autrichien Peter Tscherkassky jonglant avec les chiffres pour clouer sur une planche des fragments de pellicules différentes. La passion tournée, pour ceux d’entre eux qui refusent le numérique, vers la matérialité de cette pellicule, cet « objet » que manipule avec amour, au même titre que les statuettes habitant son bureau Peter Kubelka. Lui et bien d’autres, cependant que des cinéastes qui ne se refusent pas au numérique, insistent sur les possibilités données que la caméra danse avec ceux qu’elle filme. Danse n’est pourtant pas le terme exact et Mara Mattuschka, a raison de parler de « transe, d’extase ». En un mot, ces chemins de traverse parce qu’ils mènent à la rencontre de personnages vivant de la foi en ce qu’ils font, sont l’occasion de belles découvertes. Émile Breton - critique L’Humanité - mai 2010 CINÉMAS DE TRAVERSE de Frédérique Devaux et Michel Amarger accomplit ce que l’on a tant attendu du cinéma documentaire: qu’il nous transporte vers les sentiers moins battus de quelques trajectoires artistiques. Ainsi, le film se propose de cartographier une partie de la constellation du cinéma expérimental. On y découvre des coopératives, des laboratoires, des artistes - quelques pratiques et trajectoires bien définies - le tout suivant la trace d’un journal filmique inachevé. Ces lieux de pratique nous éclairent sur le combat mené depuis des décennies pour une création farouchement indépendante. Le choix de quelques cinéastes autour du monde (Hollande, Angleterre, Algérie, France, Autriche, New York, Japon…) se concentre sur un savoir-faire : ils prennent la parole, ils s’approprient l’écran (notre écran ou celui de l’ordinateur des auteurs). C’est remarquable de pouvoir deviner les artistes à travers leur propre pratique, laissant souvent la place aux images de chacun. Car la pratique de ce cinéma de traverse ne va pas sans risques : le choix poétique et poïétique de « fusiller de chimie » le film, comme le signale Xavier Baert, devient souvent un défi. Pour preuve, les interviews faites à des passants qui semblent tout ignorer de cette pratique, pourtant inépuisable et de plus en plus répandue. Ces interviews, comme une grande partie des portraits d’artistes, proviennent d’un journal filmé inachevé. Grâce à la reprise de ce journal, on découvre des domaines du cinéma toujours en expansion. Et par ailleurs, avec la multitude de sources qui composent le film, CINÉMAS DE TRAVERSE s’étend à divers cadres et structures qui ont permis l’essor du cinéma expérimental. Le film ne délaisse pas les agents actifs de diffusion de ces œuvres à travers l’évocation et la rencontre de responsables de festivals, d’éditeurs et de critiques. Le film devient ainsi un géorama, proposant une manière d’explorer, aussi bien en amont qu’en aval, quelques lieux privilégiés du cinéma expérimental. CINÉMAS DE TRAVERSE comble un vide et fonctionne comme les cartes : il fournit des lignes de mesure et d’orientation ; à nous de deviner les intensités de ce qui ne cesse de se créer dans ce continent encore si peu exploré par le cinéma documentaire. Gabriela Trujillo - écrivain et chercheuse - mai 2010 Cinéma expérimental, pour une géopolitique de l’artisanat Les auteurs d’essais écrits sur le cinéma expérimental cherchent à organiser, à mettre en forme, à historiciser des contenus afin de tirer une (ou des) définition(s) de ce cinéma. Ce n’est pas la démarche qu’adoptent Michel Amarger et Frédérique Devaux dans leur documentaire, Cinémas de traverse, d’abord parce que le média film (ou vidéo) utilisé dans la présente recherche est « génétiquement » différent de l’écrit ; ensuite, il aurait été malséant de partir d’idées toutes faites (on sait que, dans le domaine des arts, celles-ci sont en perpétuelle évolution) et de les démontrer par l’image, preuve à l’appui en somme, comme dans les films militants des années 1970. Malgré leur phénoménale connaissance du domaine, les auteurs, eux-mêmes cinéastes expérimentaux, ont eu la curiosité, mâtinée de modestie, de partir, d’abord (dans une première partie qui sert d’exposition à l’ouvrage entier), à la rencontre des « fondamentaux » : coopératives, laboratoires, éditeurs, critiques, enseignants qui isolent, identifient et paramètrent ce cinéma-là, et qui en constituent la marque (de fabrique), l’économie, l’esthétique, la pensée, avant d’interroger, tout au long de l’œuvre, des cinéastes rencontrés dans le monde entier. De la pionnière Film-Makers' Cooperative, initiée par Jonas Mekas et ses amis en 1962 à New York, à la Filmbank d’Amsterdam fondée dans les années 2000, un premier tour d’horizon de ce corpus nous démontre – ou mieux nous fait sentir – que ce « cinéma de traverse » n’aurait pu exister sans le regroupement des cinéastes en associations, dont le premier type est la coopérative, gérée par ses membres, et qui a ébauché les fondations de ce nouveau (ou autre) système de création d’images. Fini le temps des regards condescendants des critiques traditionnels ou des responsables de festivals (de premier type, où domine le cinéma de fiction) qui traquaient la bête curieuse, le film différent, pour, dans le meilleur des cas, l’exposer comme un freak à l’attention ambiguë des « spécialistes » ouverts, prêts à le folkloriser comme ils le firent jadis pour l’art nègre, ou le rejeter dans tous les autres cas de figure, en tant qu’aberration qui ne saurait relever, peu ou prou, de l’art du film. Depuis près d’un demi-siècle, et Cinémas de traverse le montre sous tous les angles possibles (création, diffusion, réflexion), un milieu s’est constitué ; mieux, un pays autonome existe maintenant dans le vaste ONU des arts plastiques et visuels. Est-ce que ce continent géoculturel transnational (décolonisé à peu près à la même époque que de nombreux pays du tiers-monde), mais bien réel à travers ses cinéastes, ses coopératives, ses labos, saura trouver sa voie (et exprimer ses voix) ? L’essai de Devaux et Amarger pointe les ressources pratiques et intellectuelles, interroge les citoyens-pratiquants de cette « nouvelle République », en partant, subjectivement, aux quatre coins du monde, sur les traces du cinéma experimental. On peut lire, en liminaire à l’œuvre : « J’ai commencé à m’intéresser au cinéma expérimental, le jour où j’ai voulu réaliser un journal filmé expérimental. Je ne savais pas comment m’y prendre… alors je suis sorti et j’ai demandé à tous ceux qui passaient s’ils savaient, eux, ce que c’est que le cinéma expérimental ». Questionnement simple et fondamental appliqué au pied de la lettre et qui réussit, en interrogeant des cinéastes venus des cinq continents (Joseph Morder, Boris Lehman, Guy Shervin, Jonas Mekas, Helga Fanderl, Yo Ota, Ahmed Zir, Johanna Vaude, Emmanuel Lefrant, Xavier Baert…), à bien circonscrire l’esprit de ce cinéma, un cinéma à la première personne, un cinéma d’artisan où chacun est maître de ses instruments (caméra, table de montage) ; liberté qui débouche sur une conception propre et identitaire à ce cinéma : indépendance créatrice, maîtrise de ses outils doublée d’une certaine appétence pour le nomadisme qu’il soit formel, géographique ou identitaire. On n’entend pas les intervieweurs et aucune conclusion clôturante ne corsète le documentaire. Un journal de bord, écrit sur un cahier, ponctue les diverses rencontres où cinéastes et organisateurs divers (eux-mêmes réalisateurs) parlent de leur pratique, de leur vision du monde. On voit énormément d’artistes au travail et des extraits de films, qui vont du cinéma élargi d’un William Raban au journal filmé de Joseph Moder ou au cinéma du corps de Amy Greenfield. Un descriptif détaillé de Cinémas de traverse ne s’impose pas ici ; les quelques lignes qui précèdent n’ont d’autre ambition que de préparer le spectateur au voyage proposé par Frédérique Devaux et Michel Amarger. Je ne peux, toutefois, m’empêcher de conclure par deux citations d’intervenants. Pip Chodorov, d’abord, fondateur de Re : Voir Vidéo (distributeur de DVD de films expérimentaux) qui en situe les enjeux infrastructurels : « Le cinéma expérimental est pris en compte non pas par une économie mais par une écologie, c’est à dire un réseau très délicat et fragile de distributeurs, d’exploitants qui sont tous passionnés et bénévoles ». Mohamed Hamlaoui, directeur de la Cinémathèque de Béjaïa, enfin, compare, lui, le cinéma expérimental « au langage des malentendants qui a commencé par une série de gesticulations avant de s’imposer partout comme un véritable langage en soi ». Raphaël Bassan - critique et historien de cinéma - juin 2010