New Title - Centre Presse
Transcription
New Title - Centre Presse
11 h Jeudi 13 août 2015 poitiers en 1915 Le maire de Poitiers en permission Pour le centenaire de la Première Guerre mondiale, Gérard Simmat et Jean-Marie Augustin nous font vivre Poitiers en 1915. Le maire de Poitiers a sept jours de permission. Les grenades en 1914 ont la forme d’une boule et se lancent à l’aide d’un cordon tire-feu. En mai 1915, ce sont des grenades fusantes, équipées d’un bouchon allumeur à percussion. G abriel Morain, maire de Poitiers, qui a été mobilisé dès le début de la guerre, est officier d’étatmajor d’un général commandant en première ligne. Il est en permission dans sa ville pour sept jours, et L’Avenir de la Vienne lui a demandé son sentiment sur l’état actuel du moral des troupes. « Jamais à aucun moment, déclare le capi- taine Morain, nos troupes n’ont été plus remplies d’enthousiasme. J’ai été surpris de trouver ici quelques personnes montrant de la lassitude, du doute. Il faudrait qu’elles viennent se retremper au front : là-bas, cadres et soldats sont persuadés que la victoire est proche. Ils ont derrière eux une artillerie puissante qui soutient leurs attaques avec une liaison par- Stage de mitrailleurs au camp de Biard, à Poitiers, du 7 avril au 28 août 1915. faite et leur confiance ne se dément pas. » “ La Patrie peut être confiante et la victoire est au bout ” S’il faut répondre aux esprits pessimistes, mentionne le journaliste, le capitaine Morain « nous a affirmé que jamais plus qu’à l’heure présente les approvisionnements n’avaient été aussi largement Gabriel Morain, maire de Poitiers, avant son départ sur le front. suffisants pour l’artillerie et on fabrique (des canons) de plus en plus ». Gabriel Morain appartient à une brigade coloniale qui est presque toujours sur la brèche et il témoigne de l’acharnement d es mar soui ns qu i, chaque jour, sont appelés à donner des assauts. « C’est à qui, ajoute-t-il, saura mieux faire usage de la moderne grenade, officiers et soldats rivalisent d’adresse. C’est à qui pénétrera le premier dans les boyaux allemands. Avec de pareilles troupes, avec surtout le si grand désir de vaincre, avec aussi bien au cœur l’idée qu’on se bat pour la cause de la liberté et de la justice, avec ce légitime sentiment d’indépendance, fond de la nature de tout Français, la Patrie peut être confiante et la victoire est au bout. Encore un effort, que les familles aient foi en leurs enfants, ils leur reviendront couverts de gloire et la France sortira de la lutte plus grande et plus forte que jamais. » Pendant la durée de la guerre, Gabriel Morain est remplacé dans ses fonctions de maire par son premier adjoint, Marc Niveaux. Mai 1915 : remise de décorations sur le champ de manœuvres de Biard, à Poitiers, par le général Prost.