LES MAISONS DE JUSTICE ET DU DROIT
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LES MAISONS DE JUSTICE ET DU DROIT
LES MAISONS DE JUSTICE ET DU DROIT Dossier réalisé en mai 2001. 1 SOMMAIRE I ) la naissance d’une nouvelle voie de droit ……………………………………..p.3 II ) la mission des MJD ………………………………………………………………………..p.6 III ) bilan et statistiques…………………………………………………………………….p.9 IV ) compte-rendu de mes visites dans des MJD …………………………….p.10 V ) conclusion…………………………………………………………………………………………..12 annexes…………………………………………………………………………………………………...p.13 2 I ) LA NAISSANCE D’UNE NOUVELLE VOIE DE DROIT. 1° Historique et présentation générale des maisons de justice et du droit: La première maison de justice et du droit (MJD) a été créée en 1990 à Cergy-Pontoise, dans le Val d’Oise. Peu à peu les MJD se sont multipliées à cause notamment de la multiplication des conflits dans la vie quotidienne, elles ont alors fait l’objet d’une réglementation relative à l’accès au droit. Les Palais de Justice étant des lieux qui paraissent souvent inabordables au citoyen lambda, ces maisons jouent un rôle important dans le rapprochement entre la justice et les citoyens. Elles ont été conçues pour permettre à tous d’accéder gratuitement à des prestations et aux renseignements d’ordre juridiques de qualité dont ils peuvent avoir besoin. Il existe 66 MJD en France réparties sur 38 départements. Cependant, il faut noter que l’implantation des maisons de justice ne répond pas à une logique territoriale. Certaines régions bénéficient de plusieurs MJD et d’autres n’en ont pas une. Ainsi, il existe plus de 15 MJD en région parisienne alors qu’il n’en existe aucune en Champagne-Ardenne ni en Bretagne. Il faut toutefois admettre que la région parisienne a une plus forte concentration de population et donc que les litiges y sont plus fréquents. Le département du Val d’Oise compte 5 maisons de justice, on en déduit qu’il existe un lien entre le nombre de MJD implantées et le type de population. En effet un des objectifs étant de réduire la délinquance, il est normal que les MJD soient plus présentes dans les banlieues dites « à risques». Il convient de s’interroger sur la compétence territoriale des MJD se trouvant au cœur même de Paris: la MJD du 14e arrondissement couvre le secteur sud, celle du 10e couvre le secteur Nord-Est et bientôt celle du 17e couvrira le secteur Nord-Ouest. Malgré cette compétence de principe, il reste que certaines personnes ne se rendent pas dans la MJD de leur secteur mais l’anonymat étant de mise dans les MJD, elles ne se voient jamais «renvoyer» dans leur secteur, quelle que soit l’adresse de la personne, elle obtiendra toujours une réponse à son problème. Les trois mots d’ordre qui gouverne l’esprit des MJD sont gratuité, proximité et confidentialité. Les MJD sont strictement encadrées. En effet, elles sont régies par trois textes: * la note d’orientation sur la justice de proximité du 2 octobre 1992, 3 * la circulaire du 27 mars 1996, * la loi du 18 décembre 1998 relative à l’accès au droit et à la résolution amiable des litiges. Cette même loi de 1998 a crée les CDAD: conseils départementaux de l’accès au droit. Ces organismes travaillent en étroite collaboration avec les MJDs Ils sont dirigés par le Président du TGI du chef-lieu du département. Les CDAD sont en outre composés de professionnels du droit ( avocats, notaires et huissiers de justice), de représentants des collectivités territoriales en charge de la politique sociale, d’associations spécialisées et de représentants de l’Etat. Les Maisons de Justice et du droit sont des émanations du TGI du ressort dans lequel elles sont implantées. Elles sont créées par convention, grâce aux volontés combinées du Président du TGI et du Procureur de la République. S’y ajoutent d’autres partenaires comme les collectivités territoriales. Les antennes de justice sont nées en France en 1990, il en existe environ 56 réparties dans 8 départements dont 4 où il y a également une MJD. Leur mission est plus axée sur le volet pénal tandis que les MJD ont voulu concilier deux volets, civil et pénal. Aux pénal, les MJD et les antennes de justice ont les mêmes missions. Les MJD fonctionnent grâce au partenariat entre l’Etat et les collectivités territoriales. Par exemple, la mairie de Paris a fourni les locaux et le mobilier des deux MJD existantes. Depuis 1996, le ministère de la justice affecte des greffiers dans chaque MJD et prend à sa charge les salaires des personnes qui coordonnent ou interviennent dans les MJD. 2° Le fonctionnement des MJD Le personnel des MJD: - Les agents d’accès au droit: ce sont des juristes généralistes mis à disposition dans le cadre des emplois-jeune par le Conseil Départementale d’Accès au Droit ( CDAD) - Des étudiants en droit, niveau Bac +4, Bac +5: ils sont désignés selon un partenariat entre le TGI et les universités. Ils tiennent des permanences spécialisées dans deux domaines: le droit des étrangers et le droit du travail. - Des associations: elles interviennent dans d’autres permanences spécialisées sur la base de conventions. Leurs thèmes principaux sont: les droits des personnes âgées, des consommateurs. - Deux personnes interviennent pour le règlement amiable des litiges : le conciliateur pour les litiges civils et le délégué 4 départemental du médiateur de la République qui s’occupe des conflits entre les particuliers et les personnes publiques. - Le greffier: c’est un membre du TGI. Il a une mission de coordination, il supervise tout ce qui se passe dans la MJD. - Des magistrats du siège et du parquet: ils conseillent les acteurs de la MJD sur des problèmes juridiques. - Un médiateur en matière pénale: ils cherchent un arrangement entre la victime d’une infraction et son auteur. - Le délégué du procureur de la République: il procède aux rappels à la loi et fait le suivi des mesures de réparation. Les MJD sont chapotées par des comités de pilotage qui réunissent le Procureur de la République, le Président du TGI, le chef du parquet et le chef de greffe, dans ces comités les coordinateurs des MJD font remonter les informations et exposent le bilan de leur activité. De plus, à Paris les trois MJD se réunissent régulièrement pour comparer leur mode de fonctionnement. Les services d’une MJD: * Accueillir toutes les personnes qui ont besoin: tant celles qui sollicitent un conseil d’ordre juridique que les victimes, * Fournir une écoute attentive, * Assurer la régulation des conflits. L’activité principale des MJD concerne le volet pénal, cela représente environ 80% de leur activité. Elles mettent en œuvre des mesures alternatives aux sanctions pénales: rappel à la loi, médiations et réparations pénales. Elles notifient les classements sans suite et proposent des classements sous condition. Enfin elles organisent des actions de prévention de la petite délinquance. Cependant ce volet pénal n’est pas l’objet de notre étude. Il s’agit plutôt de se demander en quoi consiste le rôle des MJD au civil. Incontestablement les MJD jouent un grand rôle de simplification en aidant les justiciables à effectuer des actes de procédure. Il s’agit donc ici de se demander dans quelle mesure le droit judiciaire privé et plus spécifiquement la procédure civile est une des matières traitées par les MJD. 5 II ) LA MISSION DES MJD EN MATIERE CIVIL. Comme nous l’avons déjà précisé dans la première partie, le volet pénal est l’activité principale des MJD, ce qui ne signifie pas que la partie de l’activité des MJD au civil est négligeable, bien au contraire. A ce titre, les différents intervenants des MJD agissent tant dans une matière que dans l’autre, mais il faut souligner que certains acteurs ont un rôle spécifique selon le domaine traité. Ceux-ci sont au nombre de deux dans la matière qui nous intéresse: 1 ° L’accès au droit: Le développement du volet de l’accès au droit doit permettre à toute personne de pouvoir connaître et éventuellement de faire valoir ses droits. Les MJD doivent donc les renseigner, c’est la tâche des agents d’accès au droit ( des juristes généralistes ) qui ont pour mission de donner la première information juridique. Ils peuvent également les orienter: - vers des avocats et des notaires qui tiennent des permanences dans les MJD. - vers des juristes spécialisés (« agents de justice»): des organismes chargés d’assurer ou de faciliter l’exercice des droits comme par exemple des associations de consommateurs ou des étudiants en droits ( bac +4; bac + 5 ) qui, eux, n’interviennent que dans deux domaines: le doit du travail et le droits des étrangers. Les MJD peuvent aussi aider les gens à accomplir les démarches nécessaires à l’exécution d’un droit ou à l’exécution d’une obligation. Eventuellement, les MJD assisteront ces gens à l’occasion de procédure non-juridictionnelles: devant des commissions ou devant l’administration. Elles organisent des consultations juridiques et d’assistance pour la rédaction et la conclusion d’actes juridiques. Seuls les avocats et les notaires sont compétents à cet égard. L’accès au droit est développé par le biais de thème qui font l’objet d’une permanence _ journée par semaine. Les thèmes sont: droit du logement, droit de la consommation, droit de la famille, droit du travail, droit des étrangers, accueil des personnes vulnérables (personnes sous tutelle ou curatelle), discrimination et aide aux victimes. 6 Tout ce volet de l’accès au droit est supervisé par un avocat spécialisé qui est amené à fournir des conseils juridiques. 2° Le règlement amiable des conflits: Il passe tout d’abord par un accueil de qualité où la personne qui téléphone expose son problème. Les domaines sont divers: problème entre un locataire et son propriétaire, entre un consommateur et une entreprise…La personne s’occupant de l’accueil à la MJD propose alors de prendre un rendez-vous avec un avocat. Ils sont plusieurs dans une même MJD et font des permanences à tour de rôle pour répondre aux questions des plaignants. C’est alors que débute une véritable phase de conseil juridique. L’avocat explique quels sont les droits et obligations de la personne. Souvent le conflit se résout lorsque la personne envoie une lettre à son «adversaire» en lui indiquant qu’elle connaît ses droits. Rappelons que les avocats présents dans une MJD le sont pour conseiller les usagers mais ne suivent pas le dossier; sauf à titre exceptionnel sur demande de la personne concernée et avec accord du Barreau. Lorsqu’un conflit ne peut se résoudre par ce biais, la personne a la possibilité de rencontrer un conciliateur de justice. Il est nommé par le Premier Président de la Cour d’Appel. Il a pour mission de tenter une conciliation entre les deux personnes pour éviter que l’affaire ne soit porter devant les tribunaux mais ne donne pas de consultation juridique. Le conciliateur de justice est compétent dans beaucoup de domaines mais il ne peut pas traiter les affaires qui concernent l’état des personnes, c’est-à-dire tout ce qui à trait au nom, à la filiation ou encore au divorce. Il n’est pas compétent non plus pour connaître les litiges opposant les particuliers et l’administration. Communément le conciliateur exerce dans un certain ressort territorial, qui est celui de la mairie d’arrondissement mais dans le cadre des MJD, on dit qu’il a une compétence étendue. Le conciliateur de justice peut aider les particuliers en cas de difficultés de voisinage, de conflits familiaux, de conflits entre copropriétaires, entre bailleurs et locataires ou encore entre commerçants et consommateurs; pour exercer cette fonction il peut être amené à se rendre sur les lieux du conflit et proposer une solution. Il peut également aider les gens à recouvrer une dette. Il tient une permanence quelques jours par semaine à la MJD, sinon la MJD a pour mission de conseiller les personnes sur la procédure à suivre pour rencontrer le médiateur dans leur mairie par exemple. 7 Il faut préciser que le médiateur ne rend pas de jugement, il doit juste aboutir à une solution amiable afin d’éviter tout procès. La conciliation elle-même réunit les personnes en conflit. Si un compromis est trouvé celui-ci est constaté par écrit puis déposé au Tribunal d’Instance, même en cas de conciliation partielle, en précisant le litige et la solution avec la signature des deux parties. La rédaction de ce constat est obligatoire lorsqu’il s’agit de la renonciation à un droit. Notons que l’»autorité» du constat est relative: en effet, le conciliateur ne peut obliger les parties à exécuter le constat et de ce fait elles peuvent revenir sur leur engagement. Néanmoins l’une des deux parties peut demander à ce que le juge d’instance donne force exécutoire au constat afin d’en permettre l’exécution. 8 III) BILAN et STATISTIQUES. 1° Les MJD vues par le grand public: quelques éléments tirés de l’enquête CSA/ Justicemenée en mars 2001: Les personnes vivant dans une zone de compétence d’une MJD montrent un plus grand intérêt pour les institutions juridiques ( 72%). Cependant, les MJD ont un problème de déficit de connaissance et de notoriété, seuls 28% des français en connaissent l’existence et 3% les fréquentent. Il n’en reste pas moins que les utilisateurs sont plutôt satisfaits ( 89%) mais restent dans l’attente d’un renforcement des moyens en terme de permanence ( 53%) et en terme de personnel ( 38%). Les personnes ayant eu affaire à une MJD ont une opinion sur la justice qui s’améliore à 33%. Lorsque l’on demande aux gens quelle est pour eux la mission essentielle d’une MJD, ils répondent à 62,2% l’écoute, à 56,1% l’information juridique et à 42% l’orientation. 2° Synthèse d’une enquête auprès des chefs de juridiction: Cette enquête a porté sur 43 MJD et 51 antennes de justice. 80% des MJD sont implantées sur des sites en contrat de ville et 88% dans des communes ayant signé un contrat local de sécurité. 3000 personnes par an et par structure sont reçues pour une information juridique. Les domaines principaux sont: droit de la famille ( 57%) et droit du travail (25%). Des avocats sont présents dans 90% des MJD et les notaires dans 50%. 9000 victimes d’infraction pénale ont été accueillies dans une MJD et 75% d’entres elles ont été orientées vers d’autres services. 53% des MJD fonctionne sans comité de pilotage et 81% sans réunion d’équipe. 9 IV ) COMPTE-RENDU DE NOS VISITES DANS DIFFERENTES MJD DE LA REGION PARISIENNE: Il s’agit ici, non pas de retracer le fonctionnement des MJD parisiennes mais plutôt de s’attarder sur leur spécificité. 1° La MJD de Cergy-Pontoise: Il nous a semblé intéressant de visiter la première MJD qui a été créée en France. La particularité de cette MJD tient à son personnel. Tout d’abord cette MJD étant située en banlieue, elle a pour principale vocation la lutte contre la petite délinquance et à cet effet le personnel a été renforcé: on peut y rencontrer un éducateur de la protection judiciaire de la jeunesse et diverses associations traitant du même sujet. La deuxième spécificité de la MJD de Cergy-Pontoise est la présence d’un psychologue. En effet derrière un problème juridique peut de cacher un problème psychologique. Le soutien d’un psychologue peut permettre de cibler les vrais problèmes pour réorienter les personnes. 2° La MJD du 10e arrondissement: L’accueil qui nous a été réservé rue du buisson St-Louis a été très agréable. La coordinatrice, Hélène BERNEF nous a reçues pendant près de deux heures pour nous expliquer le fonctionnement de la MJD dont elle s’occupe. La première spécificité de la MJD du 10e est qu’elle comprend deux coordinatrices. Elle nous a d’abord expliqué le contexte dans lequel a été créée la MJD en spécifiant particulièrement leur rôle à cet égard. Elles ont en premier lieu procéder au recensement des différentes associations susceptibles de pouvoir intervenir au sein de la MJD. Elles se sont ensuite présentées aux mairies du secteur nord-est, au commissariat et aux équipes de développement locales ( ce sont des organismes spécialisés dans le domaine associatif, qui tiennent un annuaire des différentes associations). La MJD a ouvert ses portes le 05 février 2001 et elles ont pris leur fonction en novembre 2001. Enfin la greffière nous a confié les difficultés, essentiellement d’ordre pratique, qu’elle a pu rencontrer: ♦ le problème des désistements: il faut savoir que la MJD fonctionne sur rendez-vous, malheureusement les services qu’elle 10 offre sont perturbés par les nombreux désistements. Il a donc été décidé que les rendez-vous seraient pris sous 15 jours et non plus sous un mois comme c’était le cas auparavant. ♦ Le problème d’une demande de plus en plus accrue: en l’espace de deux mois, ils sont passés de 349 interventions à 543. ♦ La proximité du Conseil des Prud’homme: en découvrant la présence de la MJD dans le même arrondissement, les gens se tournent naturellement vers elle pour ne pas avoir à engager une procédure contentieuse et coûteuse. ♦ Dernier problème: la plupart des gens attendent que leur dossier soit suivi par les MJD alors que ce n’est pas la vocation des MJD qui n’interviennent que pour donner l’ information et le conseil juridique. 3 ° La MJD du 14e arrondissement: Notre visite rue Bardinet a été moins agréable que celle dans le 10e arrondissement. La greffière nous a tout d’abord avoué qu’elle recevait beaucoup d’étudiants et qu’elle ne pouvait pas nous accorder beaucoup de temps. En effet notre entretien n’a duré que 20 minutes ( étonnant pour quelqu’un qui a pour mission de faire connaître et de développer la notoriété des MJD ). Elle nous a expliquées quels étaient les acteurs et les intervenants. Elle a ensuite détaillé les différents thèmes, c’est-à-dire les permanences auxquelles les citoyens peuvent se rendre. Très intéressées, nous lui avons demandé s’il était possible pour nous de se rendre à l’une de ces permanences, sa réponse fut spontanée et catégorique: non. Enfin nous l’avons questionné sur son rôle personnel: elle a un statut de greffière auprès du TGI mais au sein de la MJD elle a un rôle de coordinatrice. Elle coordonne tant le personnel que les activités, elle prend contact et rendez-vous avec les intervenants et enfin elle fait le lien entre les MJD et le TGI. 11 V ) CONCLUSION A l’issue de notre étude, les MJD apparaissent à l’évidence comme l’expression la plus concrète de l’esprit de la réforme de la justice qui consiste à instaurer une justice de proximité. La création des MJD est un véritable succès mais cela n’empêche qu’elles peuvent encore développer leurs services. C’est pourquoi Mme Marylise LEBRANCHU, ministre de la justice, a décidé de mettre en place, sur le long terme un véritable réseau national de proximité pour la justice. Elle souhaite: ∗ affecter des greffiers à l’ensemble des MJD d’ici septembre 2002, ∗ lancer une campagne nationale de communication afin d’améliorer la notoriété des MJD, ∗ doter les MJD d’une connexion à l’intranet judiciaire, ∗ travailler à l’édition d’un bulletin national des MJD, ∗ Accomplir un effort important en matière de formation initiale et continue pour l’ensemble des intervenants en MJD. Les MJD existent aussi dans d’autres pays d’Europe. En Belgique par exemple les MJD réunissent des services «para-judiciaire», ainsi, il y a une maison de justice à Charleroi et une autre à Courtrai. 12 ANNEXES 13 14