EE dito - Bourgogne-Franche

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La lettre d'information
N° 3 Décembre- Janvier 2012
Edito
Ca y est !
Nous y sommes ! Je veux
parler
bien
sûr de l’année
2012, l’année
Olympique
que nous attendons tous et
pour laquelle nos espérances sont grandes. Les sportives et les sportifs que notre
association soutient, continuent leur préparation, souvent en toute discrétion. A
moins de 200 jours de leur
ouverture, les Jeux ne font
pas encore la Une de la
presse spécialisée. En Bourgogne, dans la plus part des
cas, il faudra attendre mai
ou juin, voire début juillet,
pour connaître les qualifiés.
Une longue attente pour
nos sportifs et leurs supporters ! En attendant, au nom
de notre association, je vous
souhaite une bonne année
2012 !
RESULTATS
Christian Moccozet
Président
Objectif Médailles
TIR SPORTIF HANDISPORT
1ères Sélections Nationales - ARQUES - décembre
Cédric FEVRE, 1er carabine 10 mètres couché,
2ème 10 mètres debout.
Laurent BOUDRIOT, 3ème tir debout, 3ème tir
couché.
ESCRIME
N1 par équipe - Quarts de finale - décembre
Boladé APITHY et le reste de son équipe de
l'ASPTT Dijon se sont qualifiés contre le Kremlin Bicêtre (45-20) pour les demi-finales qui
auront lieu en mai 2012.
NATATION HANDISPORT
Open d'Eindhoven - Championnat mixte décembre
Charles ROZOY, 1er au 100m papillon avec
comme meilleur temps 1'02"85.
Partenaires Médias
PORTRAIT
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Pour Londres, suivez la flèche
Bérengère SCHUH pratique le tir à l’arc. Après une médaille de bronze décrochée aux JO de Pékin, elle
espère bien récidiver à Londres. Malgré l’enjeu, elle ne se prend pas la tête et reste très pragmatique.
LA GAZETTE : Quels sont vos objectifs pour
Londres ?
BÉRENGÈRE SCHUH : Pour l’instant, il n’y a
qu’un quota féminin. Sûr, il y aura une Française à Londres. Tout reste possible par équipe. On le saura un mois avant les JO lors de la
dernière coupe du monde. Il reste trois places
pour sept équipes… Pour le moment, nous
avons cet objectif-là avant de penser aux Jeux
en tant que tels. Surtout que par équipe,
nous voulons défendre notre médaille
(bronze aux JO de Pékin). Après, mes objectifs
pour ces Jeux sont : une médaille en individuel, et pourquoi pas une médaille par équipe.
Pour l’instant, malgré votre palmarès et vos
résultats cette année, vous n’êtes pas encore assurée de participer aux JO ?
Non. Les sélections commencent au mois de
mars.
Quand on regarde vos statistiques, on s’aperçoit que vous êtes très douée à l’intérieur,
mais à l’extérieur c’est plus compliqué. Avezvous une explication ?
Oui, effectivement… En fait, j’ai toujours adoré la salle. C’est là où l’on trouve les meilleures conditions même si le blason est plus
petit. Mais il n’est pas nécessaire d’avoir une
grosse puissance et une grande technique
pour faire des points. Alors qu’à l’extérieur il
faut les deux. C’est dans ce domaine où je
péchais jusqu’à présent, même si depuis 2008
j’ai eu quelques résultats à l’extérieur. C’est
mon point faible. J’ai beaucoup de mal à me
muscler correctement, même si je fais de la
musculation cinq jours par semaine. J’ai des
difficultés à avoir une puissance correcte
quand la météo n’est pas bonne. Quand le
temps est parfait, je n’ai pas de soucis, mais
dès qu’il y a du vent, je le sens.
À part le vent, quelles sont les autres
différences ?
La distance est de 70 mètres. La flèche a largement le temps de prendre le vent. Surtout
quand il souffle par rafales. Quand il est régulier, on modifie nos réglages.
Pourquoi avez-vous commencé le tir à l’arc ?
J’ai débuté à 12 ans en septembre 1996. J’habite un petit village et mon entraîneur habite
à 500 mètres de chez mes parents. J’ai énormément entendu parler de ce sport. Comme
il y a peu d’habitants, dès qu’il faisait un résultat, tout le monde le savait. C’est comme
cela que j’ai commencé. J’ai été séduite par
ce sport.
Pour quelles raisons ?
Je suis une fille assez sportive. Avant, je faisais de la natation. Quand je me mets dans
un sport, c’est tout de suite à fond. Dans le
club, il y a avait une très bonne ambiance. Ça
aide pour s’intégrer. L’entraîneur est très bon
aussi. Cela permet d’avoir tout de suite le bon
geste. Quand j’ai commencé les compétitions, j’étais à fond. C’est peut-être pour cela
que j’ai progressé très vite.
C’est vrai que votre réussite a été rapide et
prolifique…
Après trois ans de pratique, j’étais championne d’Europe cadette. J’ai fait mes premiers
championnats de France au bout de neuf
mois. C’est vrai que c’est assez rare. Même si
pour ces premiers championnats de France
j’ai terminé avant-dernière…
Peut-on gagner sa vie en faisant du tir à
l’arc ?
Oui et non. Depuis mai 2009, je suis professionnelle. Je l’avais demandé au DTN
(directeur technique national). Après les JO
de Pékin, soit j’arrêtais et je faisais ma vie ;
soit je continuais mais je devais devenir pro.
Sans salaire, je n’étais pas reconnue car on ne
cotisait pas pour plus tard. C’est d’ailleurs
pour cette raison qu’il fallait que je fasse
quelque chose. Maintenant, j’ai un salaire
tous les mois plus mes primes à la performan-
ce en fonction de mes résultats.
Qui vous verse ce salaire ?
Personnellement, c’est la Sentinelle omnisport qui me paie, en sachant qu’elle ne débourse pas un centime. J’ai fait un micmac
mêlant le Conseil
Général de l’Yonne, Objectif Médailles
la région, et la fédé- regarde vers l'avenir
ration.
Que vous apporte
Objectif médailles ?
Puisque nous sommes dans l’argent,
Objectif médailles
apporte une véritable contribution car
quand on fait du
haut niveau, cela
donne un petit coup de pouce. Ainsi, je suis
vraiment zen pour préparer les Jeux. Ils ne se
basent pas que sur nos résultats, mais regardent aussi l’avenir. En plus, cela motive d’être
entouré.
Sur la photographie prise lors des JO de Pékin vous aviez un bob, qui… Comment dire…
Oui, et je l’ai toujours ! Même si beaucoup de
personnes me disent qu’il est horrible. À l’origine j’ai acheté ce bob car je porte des lunettes, les casquettes ne passaient pas. C’est
pour me protéger de la pluie. Je tire encore
avec, et si à Londres il pleut, je le mettrai
aussi !
Propos recueillis par Jérémie Demay
[email protected]
Crédit photo :
JDG/FFTA
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