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Peter Bogdanovich revient au cinéma après une longue absence avec un film « Broadway
Therapy », véritable hommage aux comédies burlesques de la grande époque
hollywoodienne. Hilarant ! Quel plaisir que ce cinéma-là ! Bavard à l’extrême, rythmé à
souhait, à mi-chemin entre comédie et romance. On pense aux films de Katherine Hepburn et
Cary Grant comme « L’impossible Monsieur Bébé » ou, plus près de nous, aux comédies de
Woody Allen.
« Broadway Therapy » se place dans la lignée de ce genre qu’est la « screwball comedy »,
dans laquelle les dialogues fusent à la manière de balles de tennis ! Mais est-ce si étonnant
lorsque l’on sait que Bogdanovich est un fan absolu de Howard Hawks et du burlesque ? Il est
pourtant surtout connu pour avoir été le réalisateur du film dramatique « La dernière
séance » dans lequel il montrait de façon saisissante l’ennui et le désabusement d’adolescents
d’une petite ville américaine des années 50. Pour son grand retour à la comédie, il nous offre
donc un kaléidoscope déjanté du milieu théâtral de Broadway et une galerie de personnages
loufoques. Car, en effet, que peut-il se passer quand Izzy, une ancienne call-girl devenue
comédienne (Imogene Poots), recroise la route de son ancien client, metteur en scène à
Broadway (Owen Wilson) ? Une cascade de situations cocasses qui se finissent sur le divan de
la « psy » (Jennifer Aniston) qui, elle-même, à fort à faire pour démêler ses propres
problèmes sentimentaux. Il faut dire que son petit ami (Will Forte) est fortement attiré par
cette même Izzy.
Si le film a le mérite de montrer que la notoriété de Jennifer Aniston ne dépend pas que de sa
coupe de cheveux, il montre aussi et surtout que Broadway est un microcosme où tout peut
arriver et reste, visiblement, une perpétuelle source d’inspiration pour les réalisateurs.
Cécile Corsi