La réforme de l`APA à domicile
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La réforme de l`APA à domicile
La réforme de l’APA à domicile – Mars 2016 « La réforme de l’APA à domicile » La réforme de l’APA à domicile est entrée en vigueur le 1er mars 2016 avec la publication du décret n°2016-210 du 26/02/2016 relatif à la revalorisation et à l’amélioration de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA). Le présent décret réforme l’APA afin de favoriser le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie et de mieux soutenir leurs proches aidants. Il prévoit notamment : 1. Une revalorisation des plafonds de l’APA en fonction du degré de dépendance, ainsi à partir du 1er mars 2016, les montants maximums des plans d’aides sont fixés à : a. Pour le GIR 1 : 1713,08 €/mois (soit une augmentation de 400 € - plafond avant la réforme : 1312,67 €) b. Pour le GIR 2 : 1375,54 €/mois, (soit une augmentation de 250€ - plafond avant la réforme : 1125,14 €) c. Pour le GIR 3 : 993,884 € /mois, (soit une augmentation de 150€ - plafond avant la réforme : 843,864 €) d. Pour le GIR 4 : 662,95 €/mois. (soit une augmentation de 100€ - plafond avant la réforme : 562,57 €) A noter : Les départements ont jusqu’au 1er janvier 2017 pour réexaminer la situation et éventuellement réviser le plan d’aide des bénéficiaires de l’APA qui seraient au maximum des anciens plafonds. Toutefois, il semble opportun d’inciter les bénéficiaires à se rapprocher dans les meilleurs délais des services du Conseil départemental pour solliciter une révision de leur plan d’aide. 2. Un dépassement de ces plafonds pour financer, d’une part, des solutions de répit pour les proches aidants, d’autre part, des solutions de relais de l’aidant hospitalisé. 3. La diminution des restes à charges A compter du 1er mars 2016, le taux de participation financière des bénéficiaires de l’APA gagnant entre 800 € et 2945 € est modulé suivant les ressources et le montant du plan d’aide, afin de diminuer le reste à charge pour les plans d’aide les plus importants. L’objectif est d’éviter qu’en raison d’un reste-à-charge trop important, les personnes renoncent à l’aide dont elles ont besoin. Ainsi, les bénéficiaires de l’APA, pour la partie de leur plan d’aide comprise entre 350€ et 550€ bénéficieront d’un abattement dégressif de 60% au maximum pour les revenus immédiatement supérieurs à l’Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées (ASPA), jusqu’à 0% pour un revenu égal à 2 945€. Cet abattement est porté à 80% pour la partie du plan d’aide supérieure à 550€. Exemple : le reste-à-charge d’une personne en GIR 1 disposant d’un plan d’aide de 1 313 € (plafond avant réforme pour le GIR 1) et de 1500 € de ressources mensuelles passera de 407 à 241 €, soit une économie de 1992 € par an. À noter : Les départements vont prendre automatiquement en compte le nouveau barème de calcul de la participation financière du bénéficiaire. Les actuels bénéficiaires de l’APA n’auront pas à faire de démarches particulières pour bénéficier de la réforme. Ainsi vos clients / bénéficiaires de l’APA, vous recevoir une notification les informant du nouveau montant de leur participation. Pensez à informer vos clients qu’ils vont recevoir une nouvelle notification et qu’ils doivent vous la transmettre afin que vous puissiez mettre à jour vos prises en charge en vue de la facturation du mois de mars. « Mieux prendre en compte les besoins et les attentes des bénéficiaires de l’APA et ceux de leurs proches aidants » 4. Une évaluation des besoins plus poussée Enfin, ce décret pose les principes de l’évaluation multi dimensionnelle : L’équipe médico-sociale APA du département en charge de l’évaluation à domicile va : • Évaluer le degré d’autonomie du demandeur sur la base de la grille AGGIR, • Évaluer la situation et les besoins du demandeur (son mode de vie, ses conditions d’habitat, l’implication de son entourage…) et de ses proches aidants (besoin d’être informé, conseillé, soutenu, d’avoir du temps libre...). Cette évaluation doit permettre de diversifier le contenu du plan d’aide au-delà des heures d’aide à domicile et d’identifier l’ensemble des aides utiles au soutien à domicile du bénéficiaire. Ainsi, la proposition de plan d’aide devra indiquer : • La nature des aides proposées, par exemple : le nombre d’heures d’aide à domicile accordées, le nombre de repas portés à domicile, le nombre de journées passées en accueil de jour, les aides techniques, les travaux d’adaptation du logement… le coût de ces aides, la participation financière laissée à la charge de la personne, le montant de l’APA. • Identifier les autres aides utiles au soutien à domicile du bénéficiaire et de son aidant, non prises en charge par l’APA De même que cette évaluation devra permettre de diversifier le contenu du plan d’aide, de mobiliser l’ensemble des possibilités de financement et ne pas cantonner le plan d’aide APA uniquement au financement d’aide à domicile. Le droit à l’information du bénéficiaire se trouve renforcé par le présent décret. La proposition définitive de plan d'aide est assortie de l'indication des autres aides utiles au soutien à domicile du bénéficiaire et de son aidant mentionnées au 4° de l'article L. 232-6, notamment les aides techniques et les travaux d'adaptation du logement susceptibles de faire l'objet d'une prise en charge financière dans le cadre de la conférence des financeurs de la prévention de la perte d'autonomie mentionnée à l'article L. 233-1 ou par l'Agence Nationale de l'Habitat (ANAH). « L'équipe médico-sociale transmet, sous réserve de l'accord du bénéficiaire et le cas échéant de son aidant, les éléments relatifs à l'évaluation des besoins et aux aides préconisées mentionnées à l'alinéa précédent aux institutions et professionnels compétents pour l'attribution de financements relatifs à ces aides. » Il est intéressant à constater que ce décret par son article 1 alinéa 7 oblige les départements à prendre en compte les diversités économiques des modes d’interventions et des acteurs : • Différents tarifs doivent être arrêtés au regard de critères objectifs définis dans le présent décret (attention nous n’évoquons pas ici la tarification d’un établissement, mais bien les tarifs de références pour l’élaboration de plan d’aide). Concrètement, ces tarifs devront tenir compte des statuts publics, des conventions collectives ou accords d'entreprise applicables aux salariés concernés : « Art. R. 232-9. - Pour la détermination du montant du plan d'aide, la valorisation des heures d'aide à domicile est opérée en fonction de tarifs arrêtés par le président du conseil départemental, notamment selon qu'il y ait recours à un prestataire, un mandataire ou un emploi direct. Ces tarifs tiennent compte des statuts publics, des conventions collectives ou accords d'entreprise applicables aux salariés concernés. » La Fédésap portera donc toute son attention sur les territoires pour faire observer la stricte application de cette obligation. L’équipe Fédésap