Natura 2000 - Parc naturel régional Scarpe

Transcription

Natura 2000 - Parc naturel régional Scarpe
Parc naturel régional
Scarpe-Escaut .....................................
Zooms
1998 -2008
L'activité du Syndicat mixte
du Parc naturel régional
Scarpe-Escaut
en quelques points
Introduction
Sommaire
"ZOOMS 1998-2008" présente une sélection d'actions parmi les
Natura 2000....................................................................................p. 4-7
Gestion et protection du patrimoine naturel....p. 8-9
écogardes..........................................................................................p. 10-11
Paysages....................................................................................p. 12-13
Procédures d'avis........................................................................p. 14
domaines d’activité du Syndicat mixte du Parc. Celles-ci mobilisent de nombreux
partenariats : services de l’État, Région, Département, Communes et EPCI, chambres
consulaires, socio-professionnels, scientifiques, associations et habitants... élus et
citoyens. Leur mise en oeuvre n’est possible qu'avec le soutien financier des signataires de la Charte (Région, Département et Communes), et des principaux partenaires
(État, Union Européenne, Espaces Naturels Régionaux, EPCI, Parc naturel des Plaines
de l'Escaut).
Les missions et les actions se sont développées et étoffées tout au long de l'exercice
de la Charte, mobilisant une équipe technique qui, de 1998 à aujourd'hui, est passée
de 25 à 40 emplois équivalent temps plein.
Cette décennie est marquée par la volonté de renforcer la collaboration transfrontalière notamment via les programmes Interreg III depuis 1990 - et prochainement
Interreg IV -, donnant aujourd'hui au Parc naturel transfrontalier du Hainaut une
réelle identité.
Pour un panorama exhaustif de l'activité, un CD est joint à ce document. Il vous
présente les bilans annuels, les synthèses 2001-2002-2003 et 2004-2005-2006,
ainsi que les 12 premiers numéros du "Journal du Parc".
Patrimoine minier.......................................................................p. 15
Patrimoine bâti.............................................................................p. 16-17
Patrimoine arboré.................................................................p. 18-20
énergies............................................................................................p. 21
Gestion de l'espace et races menacées..................p. 22-23
Des savoir-faire développés et valorisés................p. 24-26
Déchets agricoles.......................................................................p. 27
SAGE Scarpe aval........................................................................p. 28-31
Ressource en eau.......................................................................p. 32-33
Charte européenne du tourisme durable.............p. 34
Fête du Parc.................................................................................. p. 35
Randonnée.......................................................................................p. 36-37
équipements du Parc..............................................................p. 38-39
Appels à projets scolaires................................................p. 40-41
Objectif Nature......................................................................p. 42
CD des bilans d'activités......................................................p. 43
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3
Natura 2000
Un réseau de 3 sites,
soit 2 200 ha et une ZPS de 13 000 ha
Les documents d’objectifs des 3 sites Natura 2000, validés en
2005, ont été écrits à quatre mains : l’Office National des Forêts,
la Chambre d’Agriculture du Nord, le Centre Régional de la
Propriété Forestière Nord-Pas de Calais Picardie et le Syndicat
mixte du Parc. Ce dernier a largement joué son rôle d’animateur,
de négociateur et d’assembleur.
La mise en œuvre du réseau sur Scarpe-Escaut a démarré en avril 1996
lorsque la liste des sites présélectionnés au titre de la Directive "Habitats
Faune-Flore" de 1992 sur le territoire
du Parc a été transmise par le Ministère au Préfet. Il s’agissait alors de
trois sites : pelouses métallicoles de
Mortagne du Nord (19 ha), bois de Flines-lez-Râches et système alluvial du
Courant des Vanneaux (910 ha), forêts
de Raismes/Saint-Amand/Wallers et
Marchiennes et plaine alluviale de la
Scarpe (16 010 ha).
Compte tenu de la localisation de ces
sites (dans le "Cœur de Nature" du Plan
Parc) et de la cohérence entre les objectifs liés à la mise en place du réseau
Natura et la Charte 1998-2008 alors
en préparation, le Syndicat mixte du
Parc naturel régional a été identifié
comme acteur privilégié. Devenant
lieu de débat et de négociation pour
la mise en place du réseau sur le territoire, il s’est engagé à assurer le dialogue avec les communes et les gestionnaires de l’espace. La réalisation des
documents d’objectifs s’est effectuée
La Charte et
Natura 2000
4
Définis dans le projet de protection et de
gestion du Cœur de nature, les objectifs
relatifs au patrimoine naturel et à la
conservation de la biodiversité s'apparentent fortement à ceux proposés par la
Directive Habitats Faune-Flore.
En raison des objectifs partagés entre la
Charte et Natura 2000 (périmètre d'étude
s'étendant sur 16 500 hectares du Cœur
de nature), les communes du Parc ont
pris position en réunion du Syndicat de
communes et du Syndicat mixte sur la
nécessité d'un engagement réciproque
des parties.
L'État s'engage à :
• afficher le caractère contractuel de la
procédure,
• reconnaître le Parc naturel régional
comme acteur privilégié pour animer les
débats et les négociations avec l'ensemble des acteurs locaux. Interlocuteur privilégié de la DIREN, le Parc pourrait ainsi
définir avec l'ensemble des partenaires
le document d'objectifs pour une gestion
contractuelle de cet ensemble naturel,
• utiliser son pouvoir réglementaire après
2004 sur les périmètres désignés :
- sauf si d'éventuels changements
profonds et irréversibles d'affectation des
sols remettent en cause la protection de
la biodiversité des zones concernées,
- et uniquement lorsque la concertation
avec les communes et les gestionnaires
de l'espace est achevée et conclue,
dans le cadre d’un montage partenarial, garantie d’une définition concertée des mesures de gestion favorables
à la conservation des habitats et des
espèces. Cette démarche respectait le
cadre administratif et juridique de la
commande publique qui s’imposait à
l’État, maître d’ouvrage.
Élaboration coopérative
des documents d’objectifs
Tout au long de l’élaboration des documents, les missions et tâches des coopérateurs ont été réparties en tenant
compte des rôles et domaines d’interventions de chacun. Le Syndicat mixte
du Parc fut en charge :
• d’animer le secrétariat technique
regroupant l’Office National des Forêts,
la Chambre d’Agriculture du Nord, le
Centre Régional de la Propriété Forestière Nord –Pas de Calais – Picardie et
le Syndicat mixte du Parc ;
• de réaliser la description générale des
sites, la caractérisation du territoire,
l’organisation des données et de leur
synthèse ;
• d’effectuer des inventaires écologiques notamment sur les parcelles
• utiliser le pouvoir réglementaire, après
2004, sur la base de l'accord avec le
Parc naturel régional et ses partenaires,
circonscrit aux sites qui le justifient,
• réorienter ses politiques et incitations
financières en fonction du document
d'objectifs dans un souci de soutien à une
activité économique respectueuse des
ressources naturelles et de plus grande
cohérence des politiques publiques,
• intégrer les éléments définis dans la
convention d'application de la Charte
qu'il signe.
Le Parc et les communes s'engagent à :
• constituer au sein du Parc un groupe de
travail ad hoc afin de poursuivre le dialogue avec l'ensemble des acteurs locaux
gestionnaires de l'espace.
publiques, recherches qui ont mis en
évidence la présence de cinq nouvelles
espèces ;
• de centraliser les différentes informations récoltées dans son système d’information géographique, de les compléter (acquisition de photos aériennes
sur les cinq communes situées hors de
son territoire), et de les retranscrire
sous forme de documents cartographiques ;
• de diriger la publication des lettres
Natura 2000 ;
• de conduire une enquête socio-économique sur les procédures d’aménagement et de gestion de l’espace auprès
des services instructeurs. Le Parc s’est
intéressé spécifiquement aux ouvrages
hydrauliques et à leur gestion. L’étude a
permis de hiérarchiser les enjeux, puis
de dégager des orientations et propositions de gestion sur les différentes
thématiques : pratiques industrielles,
gestion de l’eau, urbanisation, infrastructures et réseaux.
D’autres analyses socio-économiques
ont été menées avec la Fédération des
Chasseurs du Nord, la Fédération du
Nord pour la Pêche et la Protection
du Milieu Aquatique et la Coopérative
forestière du Nord.
Craignant que de futures mesures restreignent leurs libertés, propriétaires
et gestionnaires se sont rassemblés
au sein d’une association "Natura
2000-59", soucieuse de limiter les
espaces à intégrer au réseau. Avec l’appui du Parc, les consultations et concertations locales se sont poursuivies dans
ce contexte parfois difficile.
Les 3 sites validés en avril 2005
In fine, ce sont les trois sites précités
qui ont été désignés en 2004 au titre
de la Directive "Habitats Faune-Flore"
pour un total de 2 200 ha répartis sur
24 communes de la vallée de la Scarpe
(dont 19 sur le territoire du Parc). 65 %
de la surface sont constitués par des
espaces publics (domaniaux, départementaux, communaux ou d’autres
établissements publics tel que le Parc).
Les habitats naturels de la Directive
"Habitats-Faune-Flore" y couvrent près
de 750 hectares. A ceux-là s’ajoutent
les surfaces concernées par les habitats
d’espèces, c’est-à-dire les milieux spécifiques accueillants les quatre espèces
inscrites à la Directive (Vertigo moulin-
siana, Triturus cristatus, Leuccorhina
pectoralis, Apium repens).
Animation et communication
Le travail des coopérateurs, et plus particulièrement du Parc, tout au
long de l’élaboration des
documents d’objectifs, a
consisté principalement
en :
• l’organisation et l’animation du travail au sein
de réunions de secrétariat
technique regroupant
outre les quatre opérateurs principaux certains
acteurs du territoire tels
que la DIREN, la Coopérative Forestière du Nord, la
Fédération des Chasseurs
du Nord, la Fédération
des Pêcheurs du Nord, le
Centre Régional de Phytosociologie de Bailleul /
Conservatoire Botanique
National de Bailleul,
l’Université des Sciences
et Techniques de Lille 1,
l’Université des Sciences
Biologiques et Pharmaceutiques de Lille II… ;
• la mise en place de
réunions d’échanges et
d’information ainsi que de
permanences auprès des
élus, propriétaires, gestionnaires de l’espace, des
ayants droits, des usagers,
des concessionnaires et
gestionnaires de réseaux
et de servitudes ;
• d’échanges conduits avec
le Conseil Scientifique
Régional du Patrimoine
Naturel (CSRPN) dont
les remarques ont été
intégrées ;
• la diffusion d’informations par voie de presse
(Bois du Nord, lettre de
la Chambre d’agriculture,
numéro 11 du journal
du Parc) et à l’échelle
communale au travers du
Parc’Infos joint aux bulletins municipaux des 24
communes concernées ;
• l’édition en juillet 2001
de trois plaquettes
d’information sur les sites
(disponibles en téléchargement sur le site internet
du Parc)
• la publication par le Parc
de lettres d’information
Natura 2000 à destination des propriétaires,
exploitants, gestionnaires,
élus et habitants des 3
sites Natura 2000. La lettre
n°1 (2002) a été diffusée
en 5 000 exemplaires, et
la lettre n°2 (2003) a été
diffusée à plus de 3 000
exemplaires. Diffusion de
classeurs et d'informations
sur Natura 2000 consultables dans toues les
mairies.
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Natura 2000 (suite)
A l’issue du septième comité de pilotage
d’avril 2005, les documents d’objectifs
des sites NPC 034 et NPC 033 ont été
validés et déclarés comme étant opérationnels, rendant dès lors possible
le montage et la passation de contrats
"Natura 2000". Le site NPC 032 a été
validé en octobre 2007.
Une ZPS ajoutée un an plus tard
En décembre 2005, la menace de
contentieux européen vis à vis de la
France, portant notamment sur le
déficit de Zone de Protection Spéciale
(ZPS, au titre de la Directive Oiseaux
de 1979), et plus particulièrement en
matière d’avifaune des milieux humi-
des, a remis à l’ordre du jour la désignation urgente (avant mai 2006) d’une
ZPS sur le territoire.
Les quatre premiers mois de l’année
2006 ont ainsi été marqués par de
nombreux échanges auxquels le Parc a
collaboré : information sur le territoire
menée très rapidement à l'initiative du
Syndicat mixte du Parc avec la DIREN
à l’attention des élus des communes
et intercommunalités concernées, participation aux travaux de synthèse et
de mise en forme des données ornithologiques avec les scientifiques et
les naturalistes, accueil de réunions
associant les partenaires et acteurs
institutionnels, association aux étapes
officielles de la procédure, réponse aux
différentes demandes d’information
des habitants, acteurs et élus du territoire. La ZPS "Vallée de la Scarpe et
de l’Escaut" a été arrêtée le 25 avril
2006. La désignation de cette ZPS (13
000 ha) a été faite en référence à 17
espèces d’oiseaux nicheuses, caractéristiques de milieux humides ou de
milieux forestiers : Alouette lulu, Bihoreau gris, Blongios nain, Bondrée apivore, Busard des roseaux, Butor étoilé,
Engoulevent d’Europe, Faucon pèlerin,
Gorgebleue à miroir, Hibou des marais,
Marouette ponctuée, Martin-pêcheur
d’Europe, Mouette mélanocéphale, Pic
mar, Pic noir, Pie-grièche écorcheur et
Sterne pierregarin. Par ailleurs le Syndicat mixte du Parc a particulièrement
veiller à garantir une continuité avec les
zonages frontaliers belges.
2005 à aujourd’hui :
la mise en œuvre
Afin d’optimiser la mise en œuvre de
Natura 2000 sur le territoire, de favoriser la passation de nouveaux contrats,
d’assurer son suivi, et d’informer au
mieux les différents acteurs locaux,
propriétaires et gestionnaires concernés, une convention de coordination de
l’animation du réseau sur le territoire
liant l’État et le Parc a été finalisée en
fin d’année 2006. Cette implication
s’est d’ores et déjà traduite notamment par la contribution à la rédaction
des nouvelles "Chartes Natura 2000",
dont le Syndicat mixte du Parc assure
le pilotage.
Sur la base des documents d’objectifs
opérationnels, des contrats ont été
passés en 2005 et 2006 en milieux
publics.
Par l’ONF
• Un contrat relatif aux Réserves Biologiques Domaniales du territoire intégrées au site 34, qui vise la réalisation
de différentes actions spécifiques à la
conservation des habitats propres à
chacune de ces réserves,
• un contrat en forêt domaniale de Marchiennes vis à vis de l’habitat d’espèce
du Triton crêté. Le Parc a été associé
à la préparation de ce contrat et est
depuis partenaire de l’ONF tant vis
à vis des diagnostics hydrauliques et
topographiques à conduire que par
rapport à l’accompagnement de l’inventaire et du diagnostic de l’état des
populations de Triton crêté dans les
mares concernées.
Par le Parc
• Un contrat concernant la gestion déléguée de la Réserve Naturelle Régionale
de la tourbière de Vred et portant sur
la réalisation de travaux de lutte contre
l’envahissement par les ligneux : recépage d’1 ha par an de roselière / mégaphorbiacé (habitat communautaire
7230), de curage doux de fossés à la
baguernette (habitat communautaire
3150), de restauration de 30 saules
têtards par an (habitat communautaire
3150),
• un accompagnement du montage
des contrats passés en milieux privés
par des agriculteurs dans le cadre des
dispositifs de Mesures Agri Environnementales (MAE) en lien avec la Chambre d'Agriculture du Nord, concernant
des exploitations situées, tout ou partiellement, sur des zones Natura 2000.
Sont aujourd’hui suivis 15,5 hectares
engagés dans un contrat signé entre
l’exploitant concerné et l’État.
Le Schéma de co-opération
Le Syndicat mixte du Parc
naturel régional ScarpeEscaut, les structures
représentant les gestionnaires de l’espace rural et
forestier regroupés au sein
de l’Association Natura
2000-59 et l’Office National des Forêts ont souhaité
participer activement à
l’élaboration de ces documents d’objectifs pour les
trois sites désignés au titre
de la Directive "Habitats
Faune-Flore". Les co-opérateurs ont signé en juin
2000 une convention cadre
de coopération afin de
proposer à la Préfecture
du Nord une méthode de
travail commune concernant la rédaction des
documents d’objectifs.
Cette approche, outre les
avantages liés à la compétence et à la représentati-
6
vité, permettait également
des économies d’échelle
dans les aspects méthodologiques de la réalisation
de ces documents.
Le premier comité de pilotage, en novembre 2000, a
examiné ces propositions
et a validé la démarche de
travail pour la réalisation
des documents.
Depuis le 1er février 2001,
la réalisation des 3 documents d’objectifs a ainsi
été engagée dans le cadre
de conventions inter-administratives par les quatre
co-opérateurs , en lien
également avec l’association Natura 2000-59,
les scientifiques et les
collectivités :
4 Opérateurs
Maître d’ouvrage
Chambre d’Agriculture du Nord
CRPF Nord-Pas de Calais
Office National des Forêts
Parc naturel régional Scarpe-Escaut
Ministère de l’écologie
et du développement
durable
Secrétariat technique
Natura 2000
Chambre d’Agriculture du Nord
CRPF Nord-Pas de Calais
Office National des Forêts
Parc naturel régional Scarpe-Escaut
Partenaires et prestataires
dont association Natura 2000 - 59
Au fil de la Charte
CSRPN
Comité de
pilotage
Natura 2000
Préfet
mars 1998
26 avril 1996
le projet de
liste de sites est
communiqué
aux préfets pour
engagement des
consultations
locales. A partir
de cette date, la
consultation sur
le terrain a été
engagée pour les
trois sites.
la nouvelle charte
du Parc entre en
vigueur et précise
les engagements
du Parc, de ses
partenaires et
de l’état dans le
cadre de la mise
en oeuvre de
Natura 2000 dont
les périmètres
sont à l’étude.
8 avril 2005
mars 1999
15 nov. 2000
les trois p SIC
(projets de sites
d’Intérêt Communautaire) sont
désignés au titre
de la Directive
"Habitats Faune
Flore" de 1992.
le Comité de
pilotage "Natura
2000" valide la
démarche de
travail proposée
par les coopérateurs.
Le calendrier prévoyait une réalisation de ces documents pour
décembre 2003, l’importance
du travail à réaliser et le choix
de la concertation ont conduit
à un large dépassement de cet
échéancier pour aboutir en 2005,
pour les sites 33 et 34, et 2007
pour le site 32.
7è réunion du comité
de pilotage qui a
permis de présenter
et de valider les
derniers travaux
relatifs aux cahiers
des charges et aux
fiches-actions, et
de rendre compte
des remarques du
CSNPC. Elle a également permis de
valider les DOCOBS
des sites 33 et 34.
25 avril 2006
Arrêté de
désignation de
la ZPS "Vallée de
la Scarpe et de
l’Escaut".
oct. 2007
validation du
site 32.
7
Gestion et protection du patrimoine naturel
Des patrimoines à préserver
Le territoire du Parc naturel régional Scarpe-Escaut compte
de nombreux sites naturels, habitats et espèces reconnus à
l’échelon régional, national voir européen. Mission première du
Parc naturel, la protection et la gestion de ce patrimoine mobilise
pleinement le Syndicat mixte du Parc.
Identifier la
trame écologique
du territoire et
agir pour son
développement
Depuis 2006, un travail
d’identification de la
trame écologique du
territoire a été engagé sur
la base d’une méthode
nationale (Fédération des
Parcs) adaptée aux spécificités du territoire. Les
nombreuses informations
naturalistes disponibles
au Parc et auprès des
partenaires régionaux
ont été centralisées et
analysées. Les principales
espèces patrimoniales
ont été identifiées et leur
répartition comparée aux
principaux réseaux écologiques définis sur base
des données caractérisant
le territoire (occupation
du sol, caractéristiques
paysagères...).
Cette trame écologique est
cohérente avec la Trame
Verte et Bleue régionale
dont elle constitue une
déclinaison territoriale,
et intègre également les
démarches de trames vertes et bleues des structures intercommunales.
8
Dès 1998, le Syndicat mixte du Parc
naturel régional a mis en place une
équipe technique de gestion du patrimoine naturel, s’appuyant pour cela
sur le dispositif emploi-jeune. Cette
équipe, constituée au fil du temps de
3 à 6 personnes, a en charge de mener
à bien l’ensemble des opérations de
gestion programmées par les plans
de gestion des sites naturels. L’équipe
intervient directement pour certaines
opérations, ou encadre des chantiers
de restauration et d’entretien des habitats qui peuvent être mis en oeuvre par
des structures d’insertion, des entreprises, des équipes de bénévoles ou
des écoles.
Un travail de gestion
au quotidien
La gestion directe par le Parc des sites
naturels s’effectue dans le cadre de
plans de gestion pluriannuels, ces
sites sont répartis sur l’ensemle du
territoire.
Les interventions techniques sont
nombreuses et variées : restauration
de roselières, de mégaphorbiaies et
de prairies de fauche, travaux de ges-
tion sylvicole, travaux de gestion du
patrimoine arboré et de gestion des
saules têtards, restauration de fossés
par curage doux, aménagements pour
la gestion agricole de milieux ouverts,
conduite d’expérimentations (notamment sur le site des Vaucelles : verger
école, agroforesterie, mare, exploitation dirigée d’une peupleraie), travaux
de gestion et d’aménagements hydrauliques, etc.
La gestion des sites naturels implique
des actions parfois répétitives, menées
sur plusieurs années, et nécessite une
persévérance dont les effets se font
ressentir à moyen et long termes.
L’équipe technique assure aussi au
quotidien les bonnes relations avec
les acteurs locaux (associations, élus,
exploitants agricoles, usagers et visiteurs...) et les partenaires institutionnels pour une mise en oeuvre concertée
de la gestion des sites.
En 2003, l’utilisation de la traction animale a été initiée dans la gestion des
sites à titre expérimental. Depuis, cette
pratique a largement dépassé le cadre
expérimental et s’est généralisée dans
les opérations de gestion. Le Syndicat
mixte du Parc a d’ailleurs fait l’acquisition de deux chevaux supplémentaires
en 2006, portant à trois l’effectif Trait
du Nord "mis au travail".
A titre d’exemple, en 2006, 96 journées
de débardage à cheval réparties sur 32
semaines ont été réalisées.
La protection des sites
Les dipositifs de protection des sites
mobilisés par le Syndicat mixte sont
essentiellement de deux types :
• la voie contractuelle procède par
conventions de gestion avec les propriétaires qu’ils soient publics ou privés et concerne de nombreux sites
emblématiques (site de la Fosse Soult à
Fresnes-sur-Escaut ; Réserve Naturelle
Régionale (RNR) du Pré des Nonnettes
à Marchiennes, RNR de la Tourbière
de Vred ; Marais communal du Val de
Vergne à Hergnies ; Espaces Naturels
Sensibles du Département sur le site
de l’étang d’Amaury, etc.). Plus de 200
hectares sont ainsi protégés sur le territoire du Parc naturel.
• l’acquisition foncière directe concerne
aujourd’hui 194 hectares dont le Syndicat mixte du Parc est propriétaire
(Partie du Vivier de Rodignies ; Marais
de Sonneville à Wandignies-Hamage ;
Site du Luron à Saint-Amand-les-Eaux ;
Site des Vaucelles sur les communes de
Vicq et de Quarouble ; Partie du site de
l’étang d’Amaury sur les communes de
Hergnies et Vieux-Condé).
Le nombre de sites en gestion directe
et leur superficie ont fortement progressé de 1998 à 2003, passant de 230
à plus de 400 hectares. Depuis 2003,
priorité a été donnée au renforcement
des actions sur les sites existants par
l’optimisation des méthodes de suivi,
l’acquisition de données supplémentaires et l’évaluation des plans de gestion.
Observer pour comprendre,
connaître et agir
Evaluer les actions de
gestion, diagnostiquer
les sites, définir les plans
de gestion, contribuer à
la connaissance naturaliste autant de raisons de
mener des suivis scientifiques et techniques. Le
Syndicat mixte du Parc
naturel est très investi
dans ce domaine.
Suivi de la chouette
chevêche
Depuis 1987 un programme national "Inter
parcs", regroupant 9 Parcs
naturels régionaux et le
Parc National des Cévennes organise et coordonne
le suivi scientifique des
populations de Chevêches d’Athéna (Chouette
chevêche). La parc naturel
régional Scarpe-Escaut
participe depuis l’origine à
ce programme. Indicateur
biologique du territoire,
l’évolution des populations
de ce rapace permet de
mieux évaluer la qualité
des espaces ruraux et
périubains. Les programmes d’action développés
tendent à maintenir les
populations en ScarpeEscaut, mais des efforts
sont encore à mener pour
confirmer durablement
cette tendance.
Programmes
scientifiques
Depuis 1998 de nombreux
programmes scientifiques
ont été menés sur le territoire, parmi eux on citera :
• le programme "Evaluation de la qualité des
zones humides à partir
d’indicateurs biologiques",
animé par Espaces Naturels Régionaux (ENRx). Le
Parc naturel régional et
l’ENRx ont notamment
coordonné le suivi de
zones humides sur le
territoire de Scarpe-Escaut
par les naturalistes et
scientifiques,
• le programme régional
"Recréer la Nature" dans
lequel le Parc Scarpe-Escaut aura durant 4 années
expérimenté activement
avec le Parc Caps et Marais
d’Opale de multiples opérations d’ordre technique
et scientifique sur 3 zones
humides de son territoire : Tourbière de Vred,
Marais du Vivier et Mare à
Goriaux,
• le programme de
baguage des passereaux
paludicoles STOC ROZO
avec le Centre de Recherches sur la Biologie des
Populations d’Oiseaux
(CRBPO/MNHN),
• la collaboration au développement, par le Centre
Régional de Phytosociologie (CRP/CBNBL), d’un
programme d’études des
potentialités de restauration d’habitats remarquables des zones humides,
sur les sites de la tourbière
de Vred et du vivier de
Rodignies
9
écogardes
Un métier de terrain
Des partenariats
multiples
Lancé en 1996 à titre expérimental par le Conseil régional NordPas de Calais, le dispositif écogardes a fait ses preuves. A tel point
que les élus locaux du Parc naturel régional Scarpe-Escaut ont
souhaité la pérennisation du métier sur ce territoire.
S'inspirant de l'expérience menée en
Alsace, le Conseil régional Nord-Pas
de Calais a mis en place, en 1996, un
dispositif expérimental d’écogardes.
Composée alors de 6 personnes pour
deux territoires (le Parc naturel régional
Scarpe-Escaut et la Communauté du
Bruaysis), l‘équipe d’écogardes va développer ses missions sur chaque commune : la surveillance, la sensibilisation
des enfants et adultes au respect de
l'environnement et le suivi d'opérations
d'aménagement, de gestion de l'eau
ou de plantation. De 1996 à 1999, le
dispositif va s'étoffer, passant de 6 à
14 personnes. C'est le Syndicat mixte
du Parc qui emploie alors les écogardes pour son territoire, dont le chef de
projet du dispositif régional. En 1999,
s'appuyant sur la possibilité de développer de nouveaux métiers ouverts
aux "emplois jeunes", le Conseil régional crée le Syndicat Mixte de Gestion
des écogardes (SMGE). Il élargit alors
le dispositif à deux autres territoires :
le Parc de la Deûle et la Communauté
d’agglomération de Lens-Liévin. Les
Le recensement des dépôts sauvages
maire et recherchent les
partenariats pour le montage du projet de restauration. Pour les décharges
brutes, qui doivent, depuis
2002, être remises en état,
le Syndicat mixte du Parc,
par l’intermédiaire des écogardes, apporte un soutien
technique au montage du
dossier de réhabilitation,
qui est transmis ensuite au
Conseil Général du Nord,
l’ADEME, ou financeurs de
ces projets.
150
130
119
120
118
Dépôts sauvages recensés
dont résorbés
111
110
Les écogardes mènent une veille
environnementale avec l’ensemble
de l’équipe technique du Parc. Observateurs de la qualité des milieux, ils
réalisent des inventaires faunistiques,
recensent les espèces invasives, suivent l'état du balisage, de l’entretien
des itinéraires de randonnée, des chantiers sur les cours d'eau et les berges
(curage/désenvasement, préservation
de la végétation de la ripisylve), participent au suivi de la qualité de l'air
(stations "lichens" et "tabac"). Quotidiennement sur le terrain, ils rappellent
à chacun les législations, signalent les
dégradations et ont un rôle de médiateur auprès de la population. Dans
chaque mairie, les écogardes ont un
référent, souvent le maire.
97
100
Au fil de la Charte
112
103
90
88
80
80
99
75
70
60
50
75
30
70
20
71
56
43
39
32
10
66
53
46
Années
0
1998
10
Surveillance,
sensibilisation, conseil
Toute information relevée lors des
patrouilles de surveillance et concernant la commune fait l'objet d'un courrier porté en main propre à la mairie et
parfois aux services de police.
Conseillers techniques des maires, les
écogardes sont également appelés
dans des écoles ou des centres aérés. Ils
y présentent leur métier et proposent
des animations sur l'environnement
(déchets, eau, faune, etc.) avec l'appui
de l’équipe technique du Parc ou les
animateurs nature du centre d'Amaury
et de la Maison de la Forêt. Ils participent aux actions menées envers le
grand public (opérations "nettoyage de
printemps", animations sur différents
thèmes tels que la haie, les dépôts sauvages, le tri sélectif, le recyclage des
déchets, la faune sauvage, la biodiversité, etc). De plus en plus, les écogardes
sont sollicités par les services communaux ou les particuliers pour intervenir
dans les conflits "de voisinage" relevant souvent du Code Civil, marquant
ainsi leur reconnaissance et leur rôle de
médiateur sur le territoire.
144
140
40
A la fois technique, scientifique et
relationnel, le métier d'écogarde comprend trois missions essentielles : la
surveillance (prévention, alerte), la
sensibilisation à l'environnement des
habitants et des agriculteurs, le conseil
et l’appui technique des maires.
Recensement de 1998 à 2006
des dépôts sauvages
Nombre de dépôts
sauvages
En 1996, les communes
ont souhaité que les
écogardes travaillent majoritairement sur les problèmes de dépôts sauvages.
Ils réalisent depuis un
recensement annuel par
commune de ces dépôts.
Les sites résorbés peuvent
dans certains cas être
suivis d’une réhabilitation,
par plantation ou aménagement spécifique de la
part de la commune. Les
écogardes sont alors force
de proposition auprès du
écogardes de Scarpe-Escaut forment
les nouvelles équipes. Le SMGE emploie
alors un total de 30 personnes dont 24
écogardes sur l’ensemble des sites du
Nord-Pas de Calais. Mais en décembre
2004, après 6 années de fonctionnement, l’Europe et l’État ne prévoient
plus de financement pour ce nouveau
métier. Le Syndicat Mixte de Gestion
des écogardes est dissout le 30 juin
2005.
En Scarpe-Escaut, les élus, attentifs au
maintien de ce métier, ont accepté de
participer au financement des postes
d'écogardes à part égale avec le Conseil
régional du Nord-Pas de Calais. Le Syndicat mixte du Parc naturel régional
Scarpe-Escaut a ainsi pu réintégrer 4
écogardes dans son effectif à partir
du 1er juillet 2005. C'est aujourd'hui au
titre du schéma régional d'orientations
Trame verte et bleue que le Conseil
régional Nord-Pas de Calais poursuit
activement son soutien au dispositif
écogardes sur le territoire avec les communes.
1999
2000
2001
Reconnus pour leur savoirfaire, les écogardes travaillent
en étroite collaboration avec
les partenaires locaux, selon
les problématiques. C'est
ainsi qu'ils collaborent avec
le Syndicat Mixte d'Aménagement Hydraulique des Vallées
de la Scarpe et du Bas Escaut
(SMAHVSBE), Voies Navigables
de France (VNF), les Syndicats d'exploitation des eaux
(SESEA, Eau & Force), l'Office
National de l'Eau et des
Milieux Aquatiques (ONEMA),
le Service Départemental de
Police de l’Eau (SDPE) pour
les pollutions des cours d'eau.
Ils interviennent avec l'Office
National de la Chasse et de
la Faune Sauvage (ONCFS) et
la Fédération des Chasseurs
du Nord pour des problèmes
de chasse, de braconnage ou
de piégeage. Ils interpellent
la Direction Régionale de
l’industrie, de la Recherche et
de l’Environnement (DRIRE) et
la Direction des Services Vétérinaires (DSV) lors de pollutions d'origine déterminée. Ils
informent la police (municipale
et nationale) et la gendarmerie lorsqu'ils découvrent des
adresses sur un site à dépôt
ou des abats d'animaux. Enfin,
les écogardes coopèrent aux
travaux de la Direction Départementale de l’Equipement
(DDE) services des Installations
Classées pour la Protection
de l'Environnement (ICPE) lors
d'importants "stockages" de
déchets par des entreprises ou
encore à ceux de la Direction
Départementale de l’Agriculture et de la Forêt (DDAF) ou le
Conseil Général du Nord pour
les curages et désenvasements
et résorption de décharges.
2002
2003
2004
2005
2006
2007
1995
98 - 99
Projet de dispositif écogardes sur
2 territoires dont
Scarpe-Escaut,
porté par le
Conseil régional
Nord-Pas de
Calais.
Réflexion sur
l'extension
du dispositif
écogardes du Parc
Scarpe-Escaut
au Parc belge
des Plaines de
l'Escaut. Ce projet
n'a pas abouti.
mars 96
Recrutement de
6 écogardes en
Scarpe-Escaut.
Création du
Syndicat Mixte
de Gestion
des Ecogardes
régional (SMGE)
et élargissement
du dispositif
à 2 nouveaux
territoires.
printemps 05
décembre 04
Fin des financements emplois
jeunes du SMGE.
Consultation
des élus du Parc
naturel régional
Scarpe-Escaut
concernant la
pérennisation
du dispositif
sur le territoire
et décision
favorable d'une
réintégration.
05 à 08
juillet 2005
Dissolution du
SMGE.
Intégration de
4 écogardes à
l'équipe technique du Parc
naturel régional
Scarpe-Escaut.
Soutien appuyé
de la Région sur
un financement
à part égale avec
les communes.
11
Paysages
Diagnostiquer et anticiper
Situées entre les agglomérations de Lille, Douai, Valenciennes
et Tournai, les communes du Parc naturel régional subissent une
pression foncière forte. L’aménagement doit d’autant plus y être
anticipé, efficacement et équitablement.
Le Porter à
connaissance
Dans le cadre de l’élaboration ou la révision de leur
document d’urbanisme,
le Syndicat mixte du Parc
naturel régional ScarpeEscaut met à disposition
des communes un dossier
contenant :
1) quelques rappels sur la
compatibilité entre le PLU
et la Charte du Parc
2) un diagnostic environnemental et paysager (avec
planches cartographiques)
3) des documents de
conseils
• cahier de la connaissance : "Histoires de
paysages de Scarpe et
d’Escaut"
• cahier technique : "Comment gérer l’urbanisation
linéaire et le pavillonnaire"
• cahier technique : "Comment gérer les plans d’eau
clos"
• cahier technique "Boîte à
outils Paysage"
• plaquette à destination
des futurs habitants
"Vivons notre paysage"
réalisé en partenariat avec
ENRx.
• fiches "Plantons le décor"
12
Le Syndicat mixte du Parc s’implique
dans les procédures de révision des
PLU, notamment lors de trois temps
forts précédant l’émission d’un avis.
Car son maître mot est "anticiper".
Dès la première réunion de diagnostic,
le Parc met à disposition des maires
et des bureaux d’études les éléments
de connaissance du territoire et peut
apporter son expertise pour identifier
les grands enjeux environnementaux
et paysagers de la commune. Lors de
la présentation par la municipalité du
Projet d’Aménagement de Développement Durable (PADD), il prend connaissance des objectifs d’aménagement et
en cerne la cohérence avec la Charte.
Enfin, lors de l'élaboration du zonage
et du réglement, il cerne les options
d’aménagement retenues avant d’être
saisi pour porter un avis sur l'arrêt projet.
Outre le suivi des documents d’urbanisme, le Syndicat mixte a un rôle de
conseiller, notamment des porteurs
de projets du monde rural : conseil
en aménagement paysager pour les
communes (aménagement de centrebourg, zone d’activité PALME), conseil
des exploitants agricoles qui souhaitent, par exemple, intégrer leur exploitation dans le paysage. Il réalise des
études pilotes qui permettent la prise
de décision communale sur des problématiques identifiées par la charte et
peuvent servir de référence à l’ensemble du territoire (exemples transition
verte entre Rosult et Saméon, étude
boisement à Vicq, étude floristique
bords de route avec le Département
du Nord, etc.).
De l’habitant aux décideurs, en passant
par les professionnels, la sensibilisation de tous les acteurs du paysage et
de l’aménagement est un levier souvent
exploité, notamment par la publication
de cahiers techniques, l’organisation
de formations et de visites.
Publicité et Radiotéléphonie
Le Syndicat mixte du Parc s’est particulièrement engagé sur deux autres
points : la mise en œuvre d’une réglementation de la publicité et l’intégration dans le paysage des relais de
radiotéléphonie mobile. Car si la loi
interdit la publicité dans les parcs naturels régionaux, les communes peuvent
y déroger en prévoyant des zones de
publicité restreinte. Le Parc accompagne les maires qui souhaitent s’engager
dans l’application de la loi, notamment
dans la dépose des panneaux.
Un diagnostic de la publicité réalisé en
2007 - 2008 a permis de mieux connaître l’ampleur du phénomène et de proposer des pistes d’actions aux élus.
La démarche sur les relais radiotéléphoniques donne également de bons résultats. Le souci est d’intégrer au mieux
les relais de téléphone mobile dans le
paysage. Les trois fournisseurs acceptent aujourd’hui dans la mesure du possible de faire cohabiter leur relais sur
une même antenne et privilégient les
installations à l'impact visuel moindre
tels que les clochers d’église, châteaux
d’eau, pylones intégrés (suivi et avis sur
169 installations de radiotéléphonie de
1998 à 2007).
Suivre et diagnostiquer
les paysages
Dans le cadre des travaux d’élaboration
de la future Charte du Parc, une vaste
étude a permis d’élaborer un diagnostic
des paysages sur l’ensemble du Parc
naturel transfrontalier du Hainaut.
Conçue comme un document stratégique et pédagogique, cette étude est
composée :
• d’un "diagnostic paysager" qui caractérise les différentes entités de paysages du Parc naturel transfrontalier du
Hainaut et analyse de façon critique et
prospective l’évolution de ses paysages
de façon à en faire ressortir les enjeux
paysagers.
• d’une formalisation, pour les 12 ans
à venir, des différentes vocations et
enjeux paysagers du territoire, de façon
à en déduire des orientations stratégiques et des pistes d’intervention.
Suivi du territoire
Depuis 1998 le Syndicat mixte du
Parc naturel régional développe son
Système d’Information Géographique
pour affiner la connaissance du territoire et ses évolutions. De nombreuses
bases de données ont été constituées,
et notamment une cartographie fine de
l’occupation des sols (1/15 000è) a été
réalisée à cinq dates de 1971 à 2003.
Cette cartographie doit être régulièrement mise à jour afin de suivre les
évolutions tant des espaces urbanisés
que des surfaces en prairies.
Les politiques du Parc
encadrées par des lois
Les politiques Paysage et
aménagement engagées
par le Parc naturel régional
Scarpe-Escaut dans les
communes du territoire
sont encadrées par la
Charte 1998-2008 et par
des lois :
• La loi du 8 janvier 1992,
dite loi Paysage, établit
que les Parcs doivent
désormais "contribuer
à l’aménagement du
territoire".
Le Code rural indique
quant à lui que les dispositions des Plans d’occupation des sols doivent justifier de leur compatibilité
avec les orientations et les
mesures des chartes des
parcs naturels régionaux.
• La loi du 10 juillet 1976
relative à la protection de
la nature précise que l’organisme chargé de la ges-
tion du Parc est saisi pour
tous les aménagements ou
travaux programmés sur le
territoire et soumis à étude
ou notice d’impact.
• La mise en application
de la Loi SRU (Solidarité et
Renouvellement Urbain)
en 2000 a également
apporté de nombreux
changements dans la
procédure d’élaboration
et dans le contenu des
documents d’urbanisme.
Parmi ces changements,
l’approche de Projet
d’Aménagement et de
Développement Durable
(PADD) et la démarche de
concertation avec les habitants et les organismes
publics associés s’inscrivent parfaitement dans la
politique du Parc.
13
Procédures d'avis
Patrimoine minier
"Une fabrique culturelle"
Le Syndicat mixte de plus en plus interpellé
"L’arc minier" est une thématique forte de la Charte 1998-2008. Un tiers des communes du
territoire possède un passé et un patrimoine miniers. En remettant la culture minière au centre
de son projet de territoire, le Parc naturel régional Scarpe-Escaut est un des acteurs contribuant à
valoriser le Bassin minier en tant que "paysage culturel évolutif".
Les procédures d’avis sollicitant le Syndicat mixte du Parc naturel régional sont en plein essor
depuis plusieurs années, les politiques nationales d’aménagement demandant sa consultation
lors des procédures d’aménagement pour veiller à leur compatibilité avec la Charte. Hors cadre
réglementaire, il est également consulté pour donner un avis et conseiller en amont.
Le Syndicat mixte du Parc naturel régional Scarpe-Escaut est amené à émettre
des avis dans de multiples cas : procédures d’urbanisme, Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE), Instances de Concertation
pour la Radiotéléphonie (ICR), article
50 (implantation de postes de transformation électrique), application de
la loi sur l’eau, travaux hydrauliques,
études et notices d'impact ou d'incidence diverses.
Tout type d’avis
En fonction de leur nature et de leur
caractère pluridisciplinaire, les dossiers
mobilisent plusieurs compétences au
sein de l’équipe pour finaliser un avis
complet et pertinent. Le Parc met à disposition des bureaux d'études missionnés les données recensées et les incite
à prendre en compte les éléments de la
Charte. Cette concertation s’est notamment développée avec les collectivités
et leurs prestataires en charge d'infrastructures ou de documents d’urbanisme, des Chambres de Commerce
et d’Industrie pour l’implantation de
zones d’activités.
Depuis 1998, le Syndicat mixte du Parc
a ainsi porté 500 avis écrits -accompagnés le cas échéant d’une note technique- sur des dossiers aussi divers que
l’implantation d’un bâtiment commercial sur le site du centre aéré d’Anzin,
l’extension d’une usine de traitement
des métaux à Rumegies, l’autorisation
d’exploiter une usine d’embouteillage
d’eau minérale par la Société des eaux
minérales de Saint-Amand, l’aménagement d’un ouvrage de régulation
des eaux à Condé-sur-l’Escaut, l’installation d’une station d’épuration ou
encore des travaux de drainage. Il a
suivi le déroulement de 91 procédures d’urbanisme (modifications, révisions ou élaborations de POS ou PLU
des communes et aussi révision du
Schéma directeur de l’arrondissement
de Valenciennes). Plus récemment, il
a été associé par convention, dès le
début des travaux, au Syndicat mixte
du Schéma de cohérence territoriale
du Douaisis pour mettre en place une
plate-forme d’échanges sur des champs
de compétence partagée (système d’information géographique, formation à
l’évaluation environnementale, etc),
puis fixer ensemble les objectifs du
Schéma.
Dans le cadre de financements européens (objectif 1), le Syndicat mixte à
été sollicité pour fournir des avis sur
tous les projets et opérations d'aménagements hydrauliques, foncières,
forestières sur son territoire.
Le Syndicat mixte du Parc naturel
régional Scarpe-Escaut apporte éga-
nombre
lement son soutien technique à des
partenaires privés, aux collectivités, à
des groupements intercommunaux. Il
souhaite être consulté le plus en amont
possible des procédures pour éviter
que des avis négatifs ne soient émis
et reculer d’autant la mise en oeuvre
des projets.
Les documents d’urbanisme :
13% des avis
Les Plans locaux d’urbanisme sont des
documents essentiels dans une commune : de leur rédaction, de leur précision, dépendront les planifications
ultérieures d’aménagement. Le Parc a
créé et met à disposition des collectivités, de la DDE et des bureaux d’étude,
des atlas communaux, recueil de planches cartographiques représentant
le réseau hydrographique, les zones
inondées, les milieux naturels protégés, les itinéraires de randonnée, etc.
Réalisés dans le cadre de son Système
d’Information Géographique (SIG), le
Parc les a diffusés sur support papier
aux communes jusqu’en 2005 et depuis
via son site cartographique. Ces Atlas
sont depuis 2005 complétés par des
porter à connaissance environnementaux et paysagers qui serviront aux diagnostics des territoires des communes
concernées.
83
Suivi de procédures de révision
ou d'élaboration de documents
d'urbanisme
80
70
Nombre d'avis rendus
(courriers)
60
Dossiers relatifs à l'eau 16%
Postes éléctriques 24%
Dossiers transversaux 13%
tronçon reliant Bruay-sur-l’Escaut au minier Nord-Pas de Calais pour une
site Sabatier (Drève de la fosse) à Rais- inscription sur la liste du Patrimoine
mes réalisé avec l’ONF.
Mondial de L’Humanité. Le Parc Scarpe-Escaut appuie également la démarReconversion culturelle
che du Club BMU Pays de Condé. En
Vers 2002, l’installation de pôles de mobilisant l’assistance technique
compétence technique, en particulier d’une éthno-sociologue d’Espaces
de la Mission Bassin Minier, a amené le Naturels Régionaux, il a contribué à
Syndicat mixte du Parc naturel régional approfondir la connaissance par la colScarpe-Escaut à positionner autrement lecte de la mémoire vivante (6 ateliers
son activité et à privilégier la mémoire "café mémoire" de septembre 2004 à
collective et l’expérimentation. C’est septembre 2005) et a établi l’invenainsi qu’il a accompagné l’opération taire des ressources et des initiatives
Mine d’Art sur le site de la fosse d’Aren- pour restituer cette mémoire et la parberg (une création artistique par an tager avec les habitants (spectacles,
entre 1996 et 2001) ainsi que la valo- contes, recueil).
risation artistique du cavalier SomainPéruwelz (2003). Ces projets artistiques Une autre idée du minier ?
ont permis de ré-investir des lieux char- Le minier est aussi une thémagés de mémoire minière, faire partici- tique très forte et un thème
per la population et changer de regard directeur des actions menées
sur l’environnement minier. Depuis en terme de tourisme durable.
2006, de nouveaux projets construits Le Syndicat mixte du Parc a réaen partenariat avec le Parc investissent lisé un guide touristique appelé
le Boulon, espace industriel en recon- "Une autre idée du minier en
version culturelle devenu pôle régional Scarpe-Escaut" avec des verdes arts de la rue et le Foyer culturel de sions traduites en anglais et
en néerlandais. Ce guide propose des
Péruwelz (B).
Depuis 2002 l’association Bassin Minier circuits et des idées de séjours autour
UNESCO porte la candidature du bassin du minier (avec hébergement dans un
coron restauré en gîte par exemple).
Ces séjours sont mis en vente auprès
des groupes et particuliers par la
cellule commercialisation du Comité
Départemental de Tourisme du Nord.
Nombre d'avis rendus et de procédures
d'urbanisme suivies entre 1998 et 2007
90
Proportion de chaque
type d'avis rendu
entre 1998 et 2007
En 1997, le Parc naturel régional
Scarpe-Escaut a initié le "Schéma
d'aménagement des sites miniers
environnementaux" pour identifier
les investissements nécessaires à la
valorisation de certains sites miniers
ainsi que les liaisons à renforcer -ou à
créer- entre les différents pôles patrimoniaux. Avec l’Association pour le
Développement du Valenciennois, il a
ensuite rencontré les maîtres d'ouvrages potentiels pour monter un dossier
de mobilisation de crédits européens
RECHAR. Une trentaine d’opérations
a été retenue (soit 3 millions d’euros
de travaux), le Parc s’investissant particulièrement dans la valorisation touristique et la mise en réseau des sites
miniers.
Ainsi, il a créé des itinéraires reliant
les pôles miniers entre eux : tronçon
reliant Arenberg au parking de la Mare
à Goriaux réalisé avec l’ONF, tronçon
reliant la Mare à Goriaux à Vicoigne,
50
72
72
68
65
48
40
35
30
Documents d'urbanisme 13%
Relais radiotéléphoniques 34%
20
10
14
27
0
21
17
10
4
6
14
6
6
14
8
8
6
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
15
Patrimoine bâti
Les cheminements du patrimoine bâti
Une richesse à part entière
Action d’accompagnement
à l’étude architecturale, ce
programme de sensibilisation au patrimoine bâti,
destiné au jeune public
scolaire, a été mené de
2004 à 2006 avec plus de
30 classes de la Campagne
Habitée.
Des journées de formation
au patrimoine architectural local se sont déroulées pour permettre aux
enseignants intéressés de
prolonger l’expérience.
Plus de 30 enseignants,
soit quelques centaines
d’enfants, ont été demandeurs pour vivre cette
Soutenu par l’Education
expérience. Ce programme
Nationale, ce projet
d’action s’est achevé en
original, proposant une
2006 mais la démarche
approche sensible et inte- de sensibilisation au
ractive, a permis à plus de patrimoine architectural
750 enfants de s’initier à la s’est poursuivie sur 2007
découverte et à la lecture
et 2008 par le biais de produ bâti. Ils ont ouvert les
jets "volontaires" retenus
yeux sur leur cadre de vie.
dans le cadre de l’appel à
Ils se sont interrogés sur
projets "Là où je vis, là où
les matériaux de construc- j’habite… j’agis !" lancé
tion, les formes et les
par le Parc pour l’année
usages des bâtiments, etc. scolaire 2006-2007.
Ils ont écouté les histoires
que chaque architecture
avait à leur raconter…
Le Syndicat mixte du Parc naturel régional a inscrit la préservation
et la valorisation du patrimoine bâti comme une mission à part
entière, lui dédiant un programme d’actions spécifiques intégré
dans la convention d’aménagement et de développement
2001 - 2006.
En 2001, le Syndicat mixte du Parc
s’est penché sur la définition d’un
programme de travail pluriannuel en
collaboration avec les services de la
Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) et du Conseil d’Architecture d’Urbanisme de l’Environnement
(CAUE) du Nord. Une étude architecturale et paysagère a été menée sur
dix communes : Beuvry-la-Forêt, Bouvignies, Flines-les-Râches, Landas,
Lecelles, Maulde, Rosult, Rumegies,
Saméon, et Sars-et-Rosières. Elles composent une zone géographique cohérente en termes de paysage, d’histoire
et d’architecture. Elles appartiennent
de plus à l’espace Campagne Habitée,
une zone identifiée comme prioritaire
dans la Charte en terme de patrimoine
bâti (patrimoine remarquable par son
nombre et sa diversité). Avec la DRAC,
le CAUE du Nord et le Service Régional
de l’Inventaire, une étude architecturale a été engagée pour une meilleure
connaissance du bâti au niveau du
Parc.
Un travail
de diagnostic
et d’inventaire
Ce diagnostic a été décomposé sous
trois angles : le bâti comme composante du paysage, le bâti comme composante de la forme urbaine et enfin le
bâti comme élément architectural. Une
étude de terrain a été menée, accompagnée de recherches archivistiques
afin de compléter les données par des
informations historiques et cartographiques. Des dossiers de synthèse et
notices monographiques ont également été rédigées.
En 2007, la restitution de ce travail a vu
le jour sous forme d’un CD-rom compilant l’ensemble des données. Chaque niveau de l’étude a apporté des
informations utilisables à des degrés
divers pour les communes, ainsi qu’à
des échelles variables, allant de la parcelle au village, afin de :
• mieux connaître le patrimoine bâti de
la Campagne Habitée ;
• prendre en compte les caractéristiques et la valeur du bâti dans les documents d’urbanisme (POS, PLU, Carte
communale, SCoT) ;
• favoriser la qualité des projets lors
de leur conception et aider à leur
évaluation lors de l’instruction (permis de construire, permis de démolir,
permis d’aménager, déclaration de
travaux…) ;
• valoriser culturellement ce patrimoine.
Apprécié par les communes, ce travail
réalisé sur le secteur de la Campagne
Habitée pourrait être prochainement
transposé aux communes du Cœur de
Nature.
Une mission
de conseil architectural
Sollicité par les maires et les particuliers, le Parc apporte des conseils techniques ou réglementaires, plus particulièrement ces dernières années sur
des ouvrages et bâtiments de valeur
patrimoniale. Parmi les dossiers suivis,
on notera par exemple le conseil à la
restauration d’une maison flamande
antérieure au 19 è siècle à Marchiennes (diagnostic sanitaire
du parement et conseils liés aux
problèmes d’humidité, harmonisation des diverses qualités de
matériaux), l'aide au montage technique et financier du projet de restauration du calvaire-mairie de Millonfosse, ou encore de la restauration du
pigeonnier de Rieulay. Ces demandes
de conseils n’ont fait que croître ces
cinq dernières années : une trentaine
en tout, avec une demande toujours
plus importante d’année en année.
Suite logique aux actions de conseil
auprès des maires : des chantiers de
restauration de petits éléments du
patrimoine bâti, confiés à de jeunes
bénévoles, et suivis quand nécessaire
par un architecte du patrimoine, avec
l'aide technique et parfois financière
du Parc. Impliquant les communes sur
lesquelles se trouvent l’élément à restaurer, ces chantiers permettent aussi
de faire découvrir aux habitants du village la valeur de leur patrimoine local
et contribue à la vie sociale de la commune (hébergement des jeunes pendant plusieurs semaines par exemple).
Parmi les éléments récemment sauvés
et restaurés : le ponceau de la Catterie
sur la commune de Rosult (2005), deux
chapelles de la commune de Rumegies (2006-2007). D'autres ouvrages
ont été réstaurés lors de chantiers de
professionnels grâce aux volontés des
communes tels que le Pont de l’Ange
Gardien à Marchiennes (en partenariat avec la Fondation du Patrimoine et
Véolia, dans le cadre du programme de
sauvegarde et de valorisation du patrimoine lié à l’eau en zone Parc).
Sensibiliser et informer
Par le biais de programmes pédagogiques, de formations d’enseignants
ou de formateurs, le Syndicat mixte
du Parc sensibilise les publics à leurs
patrimoines. Depuis 2005, plus de 10
formations, d’enseignants, d’animateurs, ou de guides touristiques donnent des clefs de lecture du bâti représentatif de Scarpe-Escaut (vocabulaire
architectural, datation, typologies).
Sont également mises en place des
journées techniques et des manifestations grand public : "Ouvrez Grands Vos
Yeux", en collaboration avec la CAPEB
(Confédération des Artisans et des Petites Entreprises du Bâtiment)et Campagnes Vivantes (initiation en salle puis
découverte d'exemples de restauration
du bâti agricole d’intérêt), "Forum du
patrimoine" organisé à Rumegies, sur
la demande de la Société Historique
du Pays de Pévèle. De la même façon,
le "Forum Restaure" à Vieux-Condé
réunissant artisans et professionnels
du bâtiment a permis d’informer en
particulier sur les modes de restauration respectueux du patrimoine ancien
et sa qualité environnementale, sur la
maîtrise de l’énergie et la construction
écologique.
Enfin, à l’intention du grand public, une
exposition intitulée "Petites histoires du
bâti en Scarpe-Escaut" a été élaborée
au dernier semestre de 2007, prenant
en compte l’ensemble du patrimoine
vernaculaire du Parc. Elle présente les
différentes typologies de ferme et les
matériaux locaux, autant de ressources
tirées directement du sol environnant,
considérées à l’heure actuelle comme
matériaux "durables".
Panneaux de l'exposition
"Petites histoires du bâti en Scarpe-Escaut"
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Patrimoine arboré
Tous acteurs du paysage
Vergers, saules têtards, arbres remarquables, boisements diversifiés, haies, plantations des
jardins… le Syndicat mixte du Parc naturel régional est aux petits soins du patrimoine arboré
communal et privé.
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Des arbres
remarquables
Formations et conseils pour les vergers
" Vous connaissez un
arbre remarquable par la
taille, l’âge, l’histoire…
faites-le connaître". Le
Syndicat mixte a invité les
habitants du Parc naturel
régional Scarpe-Escaut à
repérer les arbres témoins
de l’histoire. Grands,
étonnants, sacrés, gros
ou légendaires, 60 arbres,
tous hors du commun,
ont été recensés par la
population. La mission
Paysage et aménagement
a ensuite complété cet
inventaire lors de repérages. Un jury a sélectionné
40 sites (soit 60 arbres et
10 alignements) et en a
retenu 28 (soit 39 arbres
isolés, 6 alignements et 4
parcs) pour les labelliser
"arbres remarquables"
du Parc naturel régional
Scarpe-Escaut. Des soins
et une protection juridique
particulière dans les documents d’urbanisme ont
été proposés sur les arbres
considérés comme remarquables. Des conventions
signées avec les propriétaires publics et privés
de ces arbres assurent
leur pérennité et offrent
la possibilité de visites
organisées pour le public.
En échange, le Parc assure
des travaux d’entretien de
ce patrimoine en étroite
collaboration avec les écogardes. Pour l’anecdote,
signalons un vieux tilleul
(300 ans) à Sars et Rosière,
un hêtre de 41 mètres de
hauteur et un autre de 6
mètres de circonférence en
forêt de Bonsecours ! Cet
inventaire est valorisé par
une très belle exposition
"Ces arbres qui racontent
leur histoire dans le Parc
naturel transfrontalier du
Hainaut" très demandée
par les communes et les
établissements scolaires.
Plus particulièrement depuis 1991, le Syndicat mixte du Parc
naturel régional affiche une politique volontariste de restauration
et de création de vergers, un milieu propice à une grande
biodiversité locale que l'individu ou la commune peut, par une
bonne pratique, rapidement favoriser.
En 1991, le Syndicat mixte du Parc naturel régional Scarpe-Escaut a réalisé un
inventaire des vergers présents sur le
territoire. Avec l’appui des communes,
une enquête a pu être menée auprès
des habitants (notamment par le relais
des bulletins municipaux). Plus de 690
vergers sont maintenant recensés et
plus de 500 propriétaires se sont fait
connaître. A la suite de cette enquête,
le Parc, en collaboration avec le Centre régional de ressources génétiques,
a créé un programme de formation à
l’intention des particuliers. Entièrement gratuit, il permet aux amateurs
passionnés des vergers d’acquérir de
bonnes pratiques de plantation et de
taille de fruitiers, de restauration des
arbres ou de greffage. Initié en 2001,
ce programme est renouvelé chaque année sur des thèmes nouveaux
comme le verger biologique, les maladies, les ravageurs, etc. 250 personnes
ont participé à ces formations (bilan
2004-2006). La restauration des arbres
fruitiers anciens exigeant une bonne
technique, pas toujours acquise par
les particuliers, le syndicat mixte propose également des contrats annuels
de restauration (34 contrats annuels
de restauration de fruitiers signés,
pour un total de 111 arbres haute-tige
traités) et a organisé depuis 2006 des
permanences-conseils dans les mairies
permettant de guider les habitants du
Parc dans leurs projets de plantations
(26 permanences dans les mairies du
territoire).
Par ailleurs, dans des terrains appartenant aux communes, sur des sites en
friches, 5 vergers communaux hautetige ont pu être plantés avec l’appui
technique du Parc. Enfin, en complément des animations de sensibilisation
et de l'édition des fiches techniques de
plantation à l'intention du grand public,
le Syndicat mixte du Parc a récemment
réalisé et diffusé une documentation
appelée "Accueillir les oiseaux dans les
vergers" et encouragé l’installation de
nichoirs dans les vergers restaurés.
"Plantons le décor" est une opération lancée il y a plus de 25 ans
visant à sensibiliser tous les habitants, particuliers, exploitants
agricoles ou maires, à la plantation d’essences végétales locales.
Depuis 2002, sont également proposées des variétés fruitières
régionales (pommiers, cerisiers, poiriers, pruniers, etc.).
Aider les habitants à restaurer ou à
créer une haie traditionnelle, à réaliser une bande boisée, à concevoir
un verger… Tels sont les objectifs de
l’opération Plantons le Décor renouvelée chaque année. Les habitants,
qu’ils soient particuliers, agriculteurs
ou maires, peuvent commander des
espèces locales d’arbres et d’arbustes
à des prix avantageux et obtenir des
conseils de plantation ou d’entretien
auprès de l’équipe du Parc naturel
régional Scarpe-Escaut et des pépiniéristes. La démarche va au-delà de
l’avantage financier car elle implique
la population dans la construction des
paysages de demain. Depuis 1995, ce
sont plus de 40 000 arbres d’espèces
locales qui ont pu être plantés dans les
jardins, les vergers ou les prés.
Depuis 2002, les habitants du Parc
naturel régional Scarpe-Escaut peuvent
également commander des arbres fruitiers car les inventaires menés sur le ter-
ritoire régional depuis plus de vingt ans
ont permis de mettre en évidence une
palette très large de variétés fruitières
locales. Toutes les variétés retrouvées
ont été regroupées à l’initiative du Centre régional de ressources génétique
d'Espaces Naturels Régionaux dans
plusieurs parcelles conservatoires,
notamment dans le verger régional de
Villeneuve d’Ascq et à Quarouble, dans
le verger pédagogique du Parc naturel
régional Scarpe-Escaut et dans quelques communes du Parc.
Une coordination régionale
Coordonnée aujourd’hui par Espaces
Naturels Régionaux, l’opération Plantons le Décor est maintenant étendue
à d’autres territoires et notamment
les intercommunalités. Le catalogue
est aussi l’occasion de sensibiliser les
habitants à différentes thématiques
(les arbres fruitiers traditionnels, les
nichoirs, le jardin au naturel, etc.).
Des feuillus diversifiés
à la place des peupleraies
A court terme rentables, de nombreuses
peupleraies ponctuent
le paysage. Moins riches
en termes d'habitats
potentiels de la faune
et de la flore locales, les
peupleraies longilignes
banalisent en quelque
sorte le paysage. Depuis
1996, le Parc naturel
régional met en œuvre
des opérations pilotes
de diversification des
boisements en lien avec
le Centre régional de la
propriété forestière et la
Coopérative forestière du
Nord. Plusieurs communes
comme Vred, Quarouble,
Bellaing et Lecelles ont,
avec l'appui du Parc,
converti une peupleraie
en boisement de feuillus
diversifiés, le surcoût étant
à la charge du Syndicat
mixte. Aujourd'hui ces
vitrines expérimentales
servent aux propriétaires
et aux établissements
forestiers comme lieux de
formation et de démonstration.
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Patrimoine arboré (suite)
énergies
Des actions expérimentales à généraliser
Le saule têtard, emblème du Parc
Implanté le long des routes, des cours d’eau et des prairies, le
saule têtard fait partie du paysage local depuis le XVIè siècle. En
Scarpe-Escaut, il est même un symbole, représenté dans son logo.
C’est dire…
Pour préserver les saules têtards, parfois détruits afin de libérer des prairies devenues terres cultivées, souvent abandonnés et non entretenus,
le Parc naturel régional Scarpe-Escaut
mène de nombreuses actions depuis
plusieurs années. Dans la continuité
du Fonds de gestion de l’espace rural,
un programme de taille d’alignements
de saules têtards a été proposé aux
exploitants agricoles permettant de
1998 à 2002 d’entretenir 1 850 saules
Intégrer les projets dans le paysage
L’évolution de l’activité
agricole et de nouvelles
législations telles que le
PMPOA ont conduit à des
modifications importantes
dans la conception des
bâtiments agricoles. Le
programme d’intégration
paysagère des bâtiments
agricoles permet de
préserver leur qualité
paysagère en proposant
aux agriculteurs un soutien
technique et financier pour
des plantations d’arbres
et arbustes aux alentours.
De même, les procédures d’aménagements
fonciers (remembrement
par exemple) sont suivies
par l'ingénierie du Parc,
qui propose aux AFR
(Associations Foncières de
Remembrement)
20
une assistance technique
pour le programme de
plantations et négocie des
mesures compensatoires
lorsque des arbres doivent
être déplantés. Cela
nécessite une animation
particulière : suivi régulier
des réunions techniques,
animation avec les agriculteurs, élaboration et suivi
du dossier technique (suivi
des chantiers de plantations de Vicq en 2004 et
2005, création du dossier
de plantation et suivi de
chantiers à Beuvry-la-Forêt
en 2004 et 2006, suivi
de réunions remembrement sur Raimbeaucourt
en 2005 et 2006) et sur
Wallers.
chez les agriculteurs. Le Syndicat mixte
a également mis en place des contrats
de restauration de saules avec les particuliers ou leur classement en arbres
remarquables. De même, il incite les
agriculteurs et le grand public à replanter des saules têtards en proposant des
arbres à faible coût grâce à Plantons
le Décor. En dix années, 3 000 vieux
saules ont pu être restaurés et 6 000
autres replantés en Scarpe-Escaut.
Le Parc met en place des expérimentations et conseille sur les
économies d’énergies ou les nouvelles énergies conformément
à l’un des objectifs de la Charte actuelle qui, voilà déjà dix ans,
fixait pour objectif de "contribuer à la réduction des pollutions et
à la maîtrise de l'énergie".
Le Syndicat mixte du Parc naturel régional Scarpe-Escaut a mis en place en
2005 un contrat d’Actions Territoriales
pour l’Environnement et l’Efficacité
Énergétique (ATEnEE). Il s’agit d’un programme d’actions visant une meilleure
prise en compte de l’environnement.
On parle de contrat car les projets programmés lient le Parc naturel régional,
la délégation régionale de l’Agence de
l’environnement et de la maîtrise de
l’énergie (ADEME) et le Conseil régional
Nord-Pas de Calais. Initié par le ministère de l’Aménagement du territoire et
de l’environnement, ce contrat engage
les partenaires sur trois années. Il s’appuie sur des outils méthodologiques
utilisés sur d'autres territoires comme
le projet environnement collectivités
(PEC) et l’approche environnementale
de l’urbanisme (AEU). Ces outils facilitent la définition des objectifs, la constitution d’un comité de pilotage chargé
de l’élaboration d’un plan d’actions,
puis son animation, son suivi et son
évaluation. Concrètement, ce contrat a
d’ores et déjà abouti à la mise en place
de diagnostics énergétiques proposés
gratuitement par le Parc aux communes
et intercommunalités (150 bâtiments
communaux et 360 coffrets d’éclairage
public ont été diagnostiqués dans 16
communes et 5 intercommunalités).
Ce diagnostic s’est accompagné d’une
mise à disposition d’un logiciel de suivi
des factures dans les communes volontaires et d’une formation sur 2 jours de
21 agents municipaux et communautaires à l’utilisation du logiciel.
Le Syndicat mixte s’investit également
dans la recherche d’énergies alternatives comme le bois et le solaire. Dans
ce cadre, il a réalisé 6 études de faisa-
bilité d’installation de chaudière automatique dans des bâtiments collectifs
(bâtiments communaux, lotissement,
piscine…), organisé des visites pour les
élus afin d’échanger des expériences et
met en réseau exploitants agricoles,
forestiers et élus pour la création d’une
filière bois-énergie.
Concernant l’éolien, le Syndicat mixte a
produit un Schéma territorial éolien et
accompagne les communes dans l’élaboration des zones de développement
éolien.
Et dans les fermes ?
Le Parc naturel régional Scarpe-Escaut
a proposé aux agriculteurs du territoire de réaliser à titre expérimental
un diagnostic énergétique de leurs
fermes. Ces diagnostics prennent en
compte à la fois les énergies directes
consommées sur le site de production (fioul des tracteurs, électricité…)
et, là est l’innovation, l’énergie indirecte consommée pour la fabrication
des engrais (extraction et transport),
l’achat d’aliments du bétail (culture,
récolte, transformation, déshydratation, transport) et l’utilisation des produits phytosanitaires. Il intègre également l’amortissement énergétique des
matériels et des bâtiments, c’est à dire
l’énergie dépensée pour la fabrication
des tracteurs et des outils et pour les
matériaux des bâtiments.
Les données enregistrées sont converties en équivalent fioul et peuvent
être directement comparées avec des
moyennes de références calculées par
des experts. Les résultats, sous forme
de graphiques, permettent de mettre
en évidence les postes qui peuvent
faire l’objet d’économies d’énergie.
21
Gestion de l'espace et races menacées
13 mares
agricoles dans
un programme
expérimental
Les mares bien entretenues jouent des rôles
importants dans le fonctionnement d’une prairie :
drainage local des sols
engorgés d’eau, abreuvement des troupeaux,
constitution d’une réserve
d’eau pour l’exploitation,
etc. En 2004, les 500
exploitants agricoles du
territoire ont reçu un questionnaire afin d’établir un
état des lieux des mares
prairiales. Cette enquête a
été suivie d’une expérimentation sur quatre
mares. Le profil très différent des mares a nécessité
des solutions variées (zone
tampon, pompe à museau,
descente empierrée). Le
coût moyen des travaux
réalisés par des entreprises locales s’est élevé à
2000 euros. En 2005, les
tests ont servi à concevoir
un programme expérimental de restauration des
mares. 11 exploitants agricoles (pour 13 mares) ont
participé à ce programme,
le Syndicat mixte du Parc
prenant en charge 80% du
coût des travaux.
22
Les mesures nationales territorialisées
Un pôle pour le Trait du Nord
De 1998 à aujourd’hui, quatre outils de gestion contractuelle de
l’espace mis en place par l’État se sont succédés.
Le Syndicat mixte du Parc naturel régional Scarpe-Escaut
anime ces programmes nationaux sur le territoire, encourage
leur adaptation locale, joue le rôle de relais et de médiateur,
aide les exploitants agricoles dans le montage de dossiers
financiers et accompagne la mise en oeuvre de ces mesures agrienvironnementales.
Dans le Hainaut, berceau de la race Trait du Nord, il était évident
qu’il fallait valoriser ce cheval. Associé aux professionnels, le
Parc s’est lancé dans une belle aventure : la création d’un pôle
entièrement dédié à ce cheval si doué au travail.
Poursuivant le dispositif national des
années 1994 – 1999, deux opérations
locales, en faveur des prairies et des
saules têtards, étaient, en 1999 mises
en œuvre sur 40 communes du territoire du Parc dans des zones reconnues
de grande valeur biologique (Basse Vallée de la Hayne et Vivier de Rodignies ;
Basse Vallée de la Scarpe). Puis dans
le cadre de la loi d’Orientation agricole du 9 juillet 1999, un nouvel outil,
le Contrat territorial d’exploitation
(CTE) a été installé. A la demande des
Parcs naturels régionaux du Nord, tout
exploitant signataire d’un CTE, devait
souscrire obligatoirement à deux mesures : une mesure en faveur du maintien
des prairies et une mesure en faveur
du maintien et de l’entretien des éléments paysagers. Dans ce cadre, 21
agriculteurs ont contractualisé près de
300 hectares de prairies, 300 hectares
de cultures et 7 kilomètres de haies ou
alignements d’arbres.
En octobre 2002, l’État français propose un dispositif plus simple et territorialisé : le contrat d’agriculture durable
(CAD). Un CAD spécifique en ScarpeEscaut avec des mesures adaptées au
territoire est mis en place pour l’ensemble des agriculteurs du Parc, à partir
de 2004, les signataires s’engagent à
préserver l’ensemble de leurs prairies.
De 2003 à 2006, 52 agriculteurs ont
contractualisé près de 950 hectares de
prairies, 700 hectares de cultures, 10
km de haies ou alignements d’arbres.
Enfin, en 2007, les mesures agri-environnementales territorialisées (MAET)
succèdent aux CAD dans le cadre du
Plan de Développement rural hexagonal. En Scarpe-Escaut, ces mesures
sont proposées sur des zones à enjeu
biodiversité, zones humides, paysage
et eau potable. 20 MAET sont signées
concernant 200 hectares de terres agricoles.
Longtemps apprécié pour sa capacité
à tracter de lourdes charges, le Trait
du Nord était autrefois utilisé pour les
travaux agricoles et le transport de marchandises. Avec l’arrivée des moteurs,
son utilisation a été délaissée et son
élevage s’est tourné vers la production
d’une viande de qualité. Aujourd’hui,
le développement des préoccupations
environnementales, la hausse des
coûts de l’énergie et l’image très positive de l’animal incitent à imaginer de
nouvelles pistes de valorisation du Trait
du Nord pour les prochaines années.
Le Parc naturel régional Scarpe-Escaut
qui utilise le Trait du Nord depuis plus
de 5 années pour le débardage, et les
travaux de gestion des milieux naturels
a souhaité aller plus loin.
En 2006, le Syndicat mixte du Parc
naturel régional Scarpe-Escaut, avec
l’appui du Centre régional de ressources génétiques, le Syndicat des
éleveurs de Trait du Nord et les Haras
nationaux a décidé de créer le Pôle Trait
du Nord sur le site d’un ancien centre
équestre. Ce pôle vise 3 objectifs :
améliorer la gestion de la ressource
génétique de la race Trait du Nord en
accueillant des reproducteurs mâles
et femelles, expérimenter et mettre
en œuvre des actions afin d’optimiser
l’utilisation du cheval Trait du Nord au
travail, former et informer les éleveurs,
les professionnels et le grand public
sur l’utilisation des chevaux de trait.
Sur un domaine de 4 hectares, le pôle
rassemble les équipements d’un centre
équestre (deux carrières ouvertes et un
manège couvert), des hébergements
pour chevaux (20 boxes pour chevaux
de trait et 15 boxes pour chevaux de
selle). Il propose une station de reproduction (regroupement de poulinières,
détection des chaleurs, insémination,
monte en main, suivi échographique),
un centre d’éducation des chevaux de
trait (débourrage des jeunes mâles et
femelles, travail au cordeau et à l’attelage). Depuis 2008, il forme aussi
éleveurs, propriétaires et utilisateurs
à la conduite au cordeau, l’attelage et
l’élevage.
L’élevage de Casta, une gestion
économique des prairies humides
S’appuyant sur des expériences menées en Indre
et en Gironde, le Syndicat
mixte du Parc a souhaité
expérimenter la gestion
des zones humides par
des "Aure et Saint Girons"
une race bovine qui a pu
montrer son aptitude à
évoluer aisément dans ce
type de milieu . Communément appelée Casta
en référence à la couleur
de sa robe châtaigne,
cette race a par ailleurs de
bonnes aptitudes bouchères. En 1996, l’opération
était lancée : le Marais de
Sonneville à WandigniesHamage accueillait ses
quatre premières génisses
Casta. Un an plus tard,
c’était au tour du site
d’Amaury d’accueillir quatre génisses et un taureau
Casta. Parallèlement, un
suivi faunistique et floristique était engagé. Douze
ans plus tard, les Casta,
qui pâturent toute l’année
dehors, se sont adaptées
sans aucun problème aux
prairies humides. Plus de
50 veaux sont nés, permettant aux agriculteurs d’en
tirer revenu. D’autre part,
le pâturage pratiqué par
les Casta a permis le maintien et le développement
de la flore en place.
23
Des savoir-faire développés et valorisés
Diversifier l’activité agricole
Encourager les savoir-faire locaux
Pour faire face aux évolutions européennes de l’agriculture, les
exploitants ont intérêt à diversifier leur activité, à trouver de
nouveaux débouchés, à construire de nouvelles filières. Le Parc
initie, soutient et encourage cette diversification.
L’endive de pleine terre a obtenu la marque Parc naturel régional
en 2003, première marque Parc ici en Scarpe-Escaut.
Pour aider les exploitants agricoles
à se diversifier, le Syndicat mixte du
Parc naturel régional Scarpe-Escaut a
animé, avec la Chambre d’agriculture
du Nord et l’Agence Régionale des
Agriculteurs en Difficulté, un groupe
de travail sur la vente directe de
viande bovine. Une base de données
d’éleveurs potentiellement intéressés
par la vente directe a été constituée
et les agriculteurs invités à participer
à plusieurs réunions d’échange, à
une visite d’ateliers de découpe, puis
à une formation axée sur la commercialisation et plus particulièrement
sur l’accueil d’une clientèle à la ferme.
Une trentaine de "fiches producteurs"
présentent individuellement les producteurs ayant un point de vente
dans leur exploitation. Chaque fiche
explique le procédé de fabrication et
propose une idée de recette à base du
produit local. Les producteurs disposent de 500 exemplaires et le parc met
à disposition du public une pochette
d’ensemble invitant les habitants à
faire leur marché directement dans
les exploitations. Une carte diffusée
notamment lors de manifestations
grand public organisées par le Parc ou
hors territoire (comme le salon Tourissima à Lille) regroupe également plus
d’une cinquantaine de producteurs
avec adresses des points de vente. Le
Syndicat mixte du Parc se fournit bien
sûr prioritairement auprès des producteurs locaux pour la restauration
organisée à l’occasion de manifestations festives (Fêtes
du parc, Journées
régionales des
Parcs, etc.).
La réflexion engagée en 2000 sur la
marque Parc avec le Centre régional
de ressources génétiques et le travail
entrepris avec les producteurs locaux de
ce légume traditionnel local ont abouti
en 2003. La commission nationale de la
Marque a alors validé la charte de l’endive de pleine terre, première marque
Parc en Scarpe-Escaut. Accordée pour
3 ans, la marque Parc a été renouvelée
depuis pour 3 producteurs qui s’engagent à respecter les valeurs portées par
les Parcs (lien au territoire, authenticité, dimension humaine, respect de
l’environnement). La production d’endives de terre est valorisée par une opération annuelle appelée "Week-ends
gourmands autour de l’endive de pleine
terre" (voir encadré).
produit du terroir : la fraise. Recherchant quels soutiens pourraient être
apportés à cette filière, le Parc a réalisé
une enquête auprès des producteurs de
fraises. Celle-ci a débouché sur la mise
en place d’une collecte des films plastiques (paillage et tunnel) aujourd’hui
intégrée au dispositif « collecte des
déchets agricoles » et d’une formation
à la lutte intégrée dans la culture de
fraises de pleine terre.
En 2004, le Syndicat mixte du Parc
naturel régional Scarpe-Escaut a
mandaté un bureau spécialisé dans le
marketing agricole, pour définir une
stratégie et un plan d’actions relatifs à
l’accompagnement des producteurs et
à la valorisation des produits "de terroir" et "savoir-faire" du Parc, mettre
Le Syndicat mixte du Parc naturel régio- en œuvre un dispositif de valorisation
nal Scarpe-Escaut s’est également inté- et de communication, harmoniser la
ressé plus particulièrement à un autre communication relative aux points de
vente.
Trois semaines pour l’endive de terre
Un "almanach des saveurs"
a été réalisé en 2001 dans le cadre de
"Parc en Fêtes". Il présente, sous la forme
classique d’un almanach, la saisonnalité
des fruits et légumes produits en région
Nord-Pas de Calais, en indiquant les
périodes de récolte et de consommation
en frais. Pour chaque mois, un fruit ou
légume de saison est présenté. On y
trouve également une recette ainsi que
des informations sur les événements
dans le Parc en rapport avec les produits
de terroir. La conception de ce document
était l’occasion de faire un rappel sur les
différents labels et marques existants
ainsi que sur les produits régionaux qui
en bénéficient.
24
En janvier 2004, la Commission nationale de la
marque Parc (réunissant
entre autres la Fédération
nationale des Parcs et
le ministère de l’environnement) accordait la
marque Parc à la production d’endives de pleine
terre de trois agriculteurs
installés en Scarpe-Escaut.
Elle reconnaissait ainsi
l’implication des producteurs pour développer un
savoir-faire traditionnel
et préserver le milieu
naturel. Chaque année
depuis, le Parc organise
avec les restaurateurs et
les commerçants volon-
taires, une manifestation
autour de l’endive de terre.
Initialement conçue sur un
week-end et limitée à une
animation concernant producteurs et restaurateurs,
l’opération est maintenant
étendue à trois semaines
et s’appelle désormais
"Week-ends gourmands
autour de l’endive de
pleine terre". Au cours de
ces trois semaines d’animations particulières, une
vraie dynamique se crée
entre producteurs, restaurants, brasseries et maintenant petits commerces,
associations culturelles
et structures touristiques.
Elle permet de rappeler au
grand public que l’endive
de pleine terre est un produit de saison originaire
de Scarpe-Escaut et plus
particulièrement de la
Pévèle. Durant ces trois
semaines, commerçants
et fermiers proposent des
endives de pleine terre
dans leur point de vente
(boulangerie, boucherie,
épicerie) et donnent des
conseils culinaires. De
grands chefs créent des
recettes savoureuses et les
inscrivent à leur carte pour
vous les faire partager.
25
Des savoir-faire développés et valorisés (suite)
De l’expérimentation au transfert
Soutenir les initiatives
De 2000 à 2006, l’opération "Collecte et recyclage des déchets agricoles" expérimentée
par le Parc naturel régional Scarpe-Escaut a permis l’élimination et la valorisation de 135
tonnes de pneus et 96 tonnes de bâches d’ensilage chez un quart des exploitants agricoles
des 48 communes adhérentes. En 2006, l’expérience est élargie à d’autres territoires. La
collecte concerne alors plus de 500 éleveurs du Douaisis et du Valenciennois !
Accueillir les habitants et les visiteurs dans sa ferme, c’est leur
montrer de très près un savoir-faire local et authentique. Les
initiatives en ce sens sont accompagnées par le Parc.
Le Parc naturel régional Scarpe-Escaut
accompagne et soutient plus particulièrement les exploitants agricoles qui
développent une démarche de qualité
soit parce qu’ils ont souscrit à un cahier
des charges de l’agriculture biologique
ou à un référencement, soit parce qu’ils
adhérent au réseau Bienvenue à la
ferme ou à l’Association régionale de
vente directe, soit parce qu’ils s’engagent dans un contrat type Contrat territorial d’exploitation. Il valorise par ses
publications les produits et l’activité
agricole de ce territoire. C’est dans ce
contexte qu’il appuie le "marché à la
ferme" mis en place à l’origine en 2003
par sept producteurs de Scarpe-Escaut.
Regroupés en association, les Producteurs de Scarpe-Escaut, aujourd’hui au
nombre de 12 organisent un marché à
la ferme chaque dernier dimanche du
mois dans une de leurs exploitations.
Ces rendez-vous suivent 4 objectifs :
faire connaître leurs produits de qualité
et du terroir en privilégiant les contacts
avec la clientèle, montrer leur savoirfaire, présenter une gamme élargie de
produits du terroir et établir la confiance
entre les producteurs et les clients. Plus
de cent personnes sont attendues à
chaque marché venant principalement
des communes voisines.
Déchets agricoles
Consommation
de proximité et
éducation à la
santé
Depuis 2007, le syndicat
mixte du Parc a lancé
auprès des habitants un
appel à recettes "Une
recette savoureuse
com’min coin". Cette
opération vise à participer
à l’éveil du public aux produits locaux de saison, à
une réflexion sur l’alimentation et ses impacts sur la
personne (santé, plaisir,
partage, convivialité)
et son environnement
(enjeux du développement durable appliqués
au territoire). Il travaille
également avec les
associations et les
écoles sur les notions
de goût.
A la suite d’une étude menée par le
Syndicat mixte du Parc auprès des
agriculteurs locaux sur les gisements
de déchets dans leurs exploitations,
une filière expérimentale "collecte et
recyclage des déchets agricoles" née
en 2000. Elle est mise en place par le
Parc naturel régional Scarpe-Escaut
avec le soutien financier de l’Union
européenne, de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie
(ADEME), du Conseil régional Nord-Pas
de Calais et du Conseil général du Nord
et l’accompagnement du Conseil scientifique de l’environnement Nord-Pas de
Calais. Elle concerne alors trois types
de déchets : les bâches d’ensilage, les
pneus et les huiles usagées. Une entreprise réalise la collecte en porte à porte,
une fois par an pour les bâches et les
pneus (agraires, poids lourds, véhicules légers). Pour les huiles usagées, un
système de collecte gratuite est mis en
place à l’échelle régionale.
Les déchets valorisés
Le Parc naturel régional Scarpe-Escaut met à disposition des exploitants
volontaires de son territoire un équipement comprenant un conteneur, un fût,
un kit de protection ainsi qu’une plaquette d’information sur les déchets et
leur filière de traitement. L’agriculteur
volontaire s’engage à utiliser la filière
mise en place durant cinq années. Il
participe aux frais par un forfait annuel
de 38 à 55 euros en fonction de la
quantité de pneus.
Transportées jusqu’à une usine de recyclage, les bâches plastique d’ensilage
seront transformées en granulés ou
pastilles plastique pour la fabrication
de sacs "poubelle". Les pneus seront
valorisés par incinération et récupération d’énergie dans une cimenterie
équipée d’un dispositif de traitement
des fumées. Ils pourront également,
après transformation en poudrette de
caoutchouc, être utilisés pour la création de pneus plein ou de revêtement
(salles de sports). Les huiles usagées
seront régénérées dans une usine
agréée (3 litres d’huile usagée peuvent
donner deux litres d’huile neuve).
Une opération élargie
Arrivé à son terme, le programme expérimental s’étend maintenant à d’autres
territoires. Six des sept intercommunalités présentes en Scarpe-Escaut financent le dispositif, le Parc leurs ayant
transféré la maîtrise d'ouvrage. Ce soutien permet de réduire les frais engagés par les agriculteurs et d’élargir la
collecte à des produits nouveaux. Sont
en effet aujourd’hui concernés les films
d’enrubannage, les films d’ensilage et
de serre (grand tunnel), les ficelles et
tonnes
filets et les "big-bags". Coordonnée par
la Chambre régionale d’agriculture du
Nord-Pas de Calais, l’Association de
Développement Agricole de l’Arrondissement de Valenciennes (ADAAV)
et le Parc naturel régional Scarpe-Escaut avec l’appui de la FDSEA et de
la Fédération régionale des CUMA,
la collecte ne se fait plus en porte à
porte. Les exploitants déposent leurs
déchets lors de journées et sur des sites
définis. Quant aux pneus, un déstockage est organisé sur la Communauté
d’agglomération de la Porte du Hainaut
(CAPH) depuis novembre 2007 et des
alternatives au recouvrement des silos
par des pneus usagés sont en cours
d’expérimentation.
évolution du tonnage
de déchets collectés depuis 2000
200
bâches d'ensilage
150
100
pneus collectés sur le
territoire du Parc
pneus collectés sur tout
le territoire de la CAPH
50
0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
26
27
SAGE Scarpe aval
Une organisation collégiale
Le territoire
du SAGE
Condé
sur-l'Escaut
Orchies
Saint-Amand
les-Eaux
• Lutter contre toutes les sources de
pollutions, en se concentrant prioritairement sur celles dont les impacts
sont les plus négatifs afin d’améliorer
la qualité des eaux superficielles et
souterraines.
• Restaurer et gérer de façon pérenne
les milieux humides du territoire, et
favoriser des activités humaines respectueuses de ces espaces.
• Protéger les activités, les biens et les
personnes en maîtrisant et en limitant
les écoulements sur l’ensemble du territoire, le plus en amont possible et en
redonnant de l’espace pour l’expansion
des crues.
• Mobiliser, informer, former, sensibiliser les acteurs, avertis ou non, autour
du thème de l’eau.
Le territoire du SAGE
recouvre 75 communes du
département du Nord dont
45 communes du Parc soit
60% du territoire du Parc
naturel régional ScarpeEscaut.
Marchiennes
Douai
Valenciennes
Denain
0
2
4
Communes du Parc naturel régional ScarpeEscaut (périmètre de la charte 1998)
Périmètre du PNR Scarpe-Escaut
Périmètre du Schéma d’Aménagement
des Eaux Scarpe aval
Km
Limites communales
BD Carto - IGN© - Paris - 2004
PNR Scarpe-Escaut© - 2007
Le SAGE Scarpe aval est
élaboré par une Commission
Locale de l’Eau (CLE), dont
la structure a été modifiée
par l’arrêté du 25 novembre
2004, afin d’intégrer les
établissements Publics de
Coopération Intercommunale
(EPCI) au collège des collectivités territoriales.
Composition de la Commission
Locale de l'Eau
état et ses
établissements publics
 25%
Collectivités territoriales, établissements
publics locaux
 50%
Approbation en cours
Une démarche volontaire
Comment éviter les inondations et comment gérer les zones
humides à l’échelle d’un bassin versant ? Pour y répondre,
le Syndicat Mixte pour l’Aménagement Hydraulique des Vallées
de la Scarpe et du Bas Escaut (SMAHVSBE) et le Syndicat mixte
du Parc naturel régional Scarpe-Escaut souhaitaient, dès les
années 90, mettre en place un contrat de rivière sur le Décours
et la Traitoire. C'est l’application de la Loi sur l’eau du 3 janvier
1992 qui va leur donner l’outil de concertation nécessaire :
le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE).
75 communes des arrondissements de
Lille, de Valenciennes et de Douai, 624
km² et 285 000 habitants : le périmètre
du SAGE Scarpe aval a été adopté par
arrêté préfectoral le 18 mars 1997. Mais
il faudra ensuite presque deux années
pour convaincre, mobiliser et constituer
une Commission Locale de l’Eau (CLE)
qui se réunira la première fois le 23 juin
2000. Composée d’élus, d’usagers et
de représentants des administrations
publiques, elle deviendra le centre
d’animation, de débat, de concertation, d’arbitrage et de décision pour
l’élaboration du Schéma.
Désigné maître d’ouvrage du SAGE, le
Syndicat mixte du Parc naturel régional
se voit confier le secrétariat technique,
l'animation du projet et l’élaboration du
document d’objectifs. Et c'est mi-2002,
lorsque le PNR obtient les subventions
28
…suivi d'une stratégie
Vient alors un deuxième temps : l'élaboration d'une stratégie pour faire face
aux enjeux. Cette seconde phase est
réalisée entre 2004 et 2006. La CLE
définit les grands objectifs du projet,
bien sûr en lien étroit avec ceux fixés
par la Directive Cadre sur l’Eau :
• Protéger la ressource en eau actuelle
et future en veillant notamment à ce
nécessaires pour créer un poste dédié à que les volumes prélevés ne soient pas
l'animation du SAGE que s'enclenche, supérieurs à la recharge naturelle des
véritablement, la dynamique allant aquifères. L’action portera en priorité
sur la nappe de la craie.
conduire à l'élaboration du Schéma.
• 26 représentants au sein
du collège des représentants
des collectivités territoriales et des établissements
publics locaux,
• 13 représentants au sein
du collège des représentants
des usagers,
• 13 représentants au sein
du collège des représentants
des administrations et établissements publics de l’État.
Suite à la Loi sur l’eau et les
milieux aquatiques du 30
décembre 2006, la Préfecture engage aujourd’hui une
procédure de modification
de la CLE.
Usagers, propriétaires
riverains, organisations professionnelles, associations
 25%
Le projet, adopté par la CLE en première lecture le 27 septembre 2007,
est en cours d’approbation préfectorale depuis l’automne 2007. Celle-ci
devrait aboutir fin 2008 – début 2009.
Plusieurs actions sont déjà engagées
(atlas des zones inondables, porter à
connaissance sur les inondations) ou
en cours (contrat de ressource en eau
potable, gestion d’espace à enjeux…).
Avant même l’aboutissement de cette
procédure, des réflexions sont en cours
quant à l’organisation de la mise en
œuvre du Schéma. Le Syndicat mixte
du Parc naturel régional s’engage
notamment à poursuivre l'animation
de la Commission locale de l'eau.
Celle-ci étudie également l’opportunité
d’une création de structure à l’échelle
du bassin versant.
Méthode de travail employée
pour l'élaboration du SAGE Scarpe aval
Groupes de travail
Commission thématique
Sensibilisation,
communication
et amélioration
des connaisances
Commission thématique
Gestion de l'espace
Commission
Locale
de l'Eau
Commission thématique
Utilisation de la ressource
Un diagnostic…
La CLE définit dès 2000 quatre grands
enjeux : la ressource en eau, la qualité
de l’eau, les milieux aquatiques naturels et les zones humides, et enfin les
inondations. Elle met en place des
commissions thématiques et s'appuie
sur des groupes de travail ouverts aux
spécialistes. La période 2001-2003 est
une phase d’amélioration des connaissances sur le bassin Scarpe aval basée
sur la collecte de données, de nombreuses études et sur l'expertise de
ses membres. L’état des lieux suivi d’un
diagnostic est validé en 2004 par l'ensemble des élus.
La CLE est composée de 52
membres titulaires, représentés et répartis conformément
au cadre réglementaire :
Bureau exécutif
Commission thématique
Qualité des eaux
Secrétariat technique
Au fil de la Charte
2è semestre 2008
1995
Projet de contrat
rivière non retenu.
1997
Délimitation du
périmètre SAGE
1999
2000 - 2003
Désignation des
membres
de la CLE
Identification des
enjeux, collecte
et analyse des
données existantes, identification
des manques et
définition des
études à réaliser
2000
Installation de
la CLE
2003 - 2004
Réalisation
d'études
complémentaires
2005
2007
Concertation
autour des
enjeux ressource
en eau et qualité
des eaux
Adoption du
projet par la CLE
2004
2006
Validation de
l'état des lieux
- diagnostic du
territoire
Concertation
autour des enjeux
inondations,
milieux humides
et sensibilisation.
février 2008
Enquête publique
Approbation
préfectorale
Avis du Comité
de Bassin
nov 07 - mars 08
mars 2008
Avis des collectivités
territoriales et des
chambres consulaires
(4 mois)
Avis du Préfet
coordonnateur
de Bassin
29
Les zones humides,
espaces à enjeux
L‘E
ln
ôp
Cou
t
ital
Saint-Amand
les-Eaux pe
La S
car
n
Ca
Marchiennes
La
ll
Ba
La Râ
ches
Le Décou
rs
ed
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l
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L‘H
og
ne
au
Tillière
La Traitoire
Les
Fo
es
ain
nt
er tain
d’H
la CLE a coordonné :
• la création, l’édition et la diffusion en
3 000 exemplaires de la documentation
"SAGE Scarpe aval : préserver la ressource en eau, une nécessité pour un
avenir de qualité" en 2003,
• la création, l’édition et la diffusion
annuelle d’une lettre d’information
"H2Orizon",
• la réalisation d’un document d’état
des lieux accompagné d’un atlas cartographique (2004) facilitant la création
d’une culture commune,
• l’organisation, une fois par an, de
journées techniques à destination des
membres de la CLE parfois suivies de
sorties de terrain et de démonstrations
liées à l’eau sur le bassin versant.
l’ H
Un projet de SAGE est élaboré par
des acteurs très diversifiés, ayant des
approches différentes et parfois contradictoires de la gestion de l’eau. L'animation a consisté à :
• Réunir les informations de diagnostic
nécessaires à la prise de décisions, et
y faire adhérer les membres de la CLE.
Cela a permis d’obtenir une culture commune du territoire et de ces enjeux.
• Animer des groupes d’acteurs autour
de ces différents enjeux, afin de leur
permettre de définir les solutions à
mettre en œuvre. Un effort particulier
a été consacré à l’enjeu de la préservation des milieux humides (voir encadré).
L’élaboration d’un tel projet a également nécessité un travail important
de communication. Le secrétariat de
n t de
L'activité du secrétaire du SAGE repose
principalement sur :
• la définition des besoins, la recherche
et la sélection des prestataires ainsi
que le suivi d’études complémentaires thématiques (diagnostic de la ressource en eau souterraine, de la qualité
des eaux de surface, etc.),
• la réalisation de recherches et compléments techniques en régie, sur la base
des compétences présentes au PNRSE
(inventaire des milieux humides, diagnostic des ouvrages hydrauliques…),
• l’animation des groupes de travail,
commissions thématiques et commission locale de l’eau,
• l’encadrement financier et administratif de la procédure,
• la communication intra bassin versant
et inter bassin versant (à l’échelle du
bassin Artois Picardie).
Le Courant de
Jar
d
es
Le secrétariat de la Commission Locale de l'Eau a été confié au
Syndicat mixte du Parc naturel régional Scarpe-Escaut qui, depuis
2002, anime la Commission Locale de l'Eau.
Le
Le Coura
ich
Un rôle d'animateur
La délimitation des zones
humides du SAGE Scarpe
aval a été réalisée en
plusieurs étapes sur 2005,
2006 et 2007 : le zonage
résultant de l’étude cartographique basée sur des
critères géographiques et
techniques a été soumis à
chaque commune par voie
de questionnaire. Puis un
travail de terrain sur chaque
zone a été mené, aboutissant à une hiérarchie
des espaces à enjeux. La
vaste consultation des
utilisateurs du territoire
a consisté en cinq réunions géographiques pour
partager les résultats des
diagnostics avec les mairies
et intercommunalités, les
agriculteurs et les associations naturalistes.
Puis deux séances de mise
à disposition des cartes
notamment aux partenaires
ont été organisées. Ainsi,
Condé
sur-l’Escaut
on
Orchies
L‘Es
cau
t
SAGE Scarpe aval (suite)
0
Valenciennes
2,5
5
km
BD carto - IGN© - Paris - 2004
PNR Scarpe-Escaut© - 2006
Espaces à enjeux prioritaires
(Zones humides et autres)
Espaces à enjeux
(Zones humides et autres)
plus de 200 personnes ont
identifié les "espaces à
enjeux", c’est-à-dire ayant
un rôle dans la lutte contre
les pollutions, la maîtrise
des écoulements, la lutte
contre les inondations,
la recharge et le tamponnement de la nappe.
Aujourd’hui, une cartogra-
phie concertée localise de
nombreux sites sur environ
10 000 ha du bassin versant
de la Scarpe aval.
Ce travail de terrain et de
consultation qui a nécessité
l’encadrement de stagiaires
et le recrutement d’un
technicien a été accompa-
Des études supplémentaires menées
Étude bilan du fonctionnement
hydrographique du bassin versant
[Royal Haskoning, 2003].
Étude de l’occupation du sol sur
l’ensemble du bassin versant
[Géoméditerrannée, 2003].
Cette étude et le travail réalisé par
l’équipe technique du PNR a permis
d’aboutir à une première cartographie
d’ensemble du réseau hydrographique du
bassin versant et un découpage en sous
unités cohérentes. Elle clarifie les compétences et structurations des syndicats et
intercommunalités en matière de gestion
hydraulique.
Initiée sur le territoire du PNR pour
caractériser l’occupation du sol en 2003
et dégager les évolutions 1998 – 2003,
elle a été prolongée sur l’ensemble du
territoire du SAGE afin de disposer d’un
état des lieux le plus récent possible.
Étude bilan de la ressource en eau
souterraine [BURGEAP, 2003].
Elle apporte une description des caractéristiques hydrogéologiques du bassin
versant en distinguant et caractérisant
les différents aquifères en présence,
diagnostiquant leur fonctionnement pour
en dégager les principaux enjeux et les
grands objectifs à poursuivre en matière
d’eau souterraine.
Étude bilan de la qualité de l’eau
[AQUASCOP, 2004].
Son but est d’analyser l’ensemble des
données, retracer l’évolution historique
et compléter les données hydrobiologiques (indices biologiques diatomiques)
sur l’ensemble du territoire du SAGE
(premier pas vers la structuration d’un
suivi local de la qualité de l’eau en complément du Bassin).
Étude diagnostic de l’assainissement collectif [GAUDRIOT, 2004].
Elle a permis de compléter les informations manquantes en matière de collecte
et de traitement, dégager les points
noirs et proposer des objectifs et pistes
d’actions.
Périmètre du PNR Scarpe-Escaut
Périmètre du SAGE Scarpe aval
gné d’une forte concertation autour de la rédaction
des mesures et actions qui
s’appliqueront au sein de
ces zones.
Étude d’amélioration des conditions piscicoles [FISH-PASS, 2004].
Sur la base de l’étude menée sur le
territoire du PNR en 2001 par Fishpass et
des données du Plan départemental de
Protection et de Gestion du milieu Aquatique, elle complète les connaissances
sur les secteurs non traités et hiérarchise
les actions à mener sur les obstacles à la
migration piscicole et la réhabilitation de
frayères.
Étude de programmation
des actions du SAGE [AIRELE, 2007]
Sur la base du travail de la Commission
Locale de l’Eau en 2005 et 2006, elle a
permis de préciser les actions qui seront
engagées au cours de la mise en œuvre
du SAGE, de les planifier et d’en estimer
le coût.
Programme de géologie du Parc
naturel régional Scarpe-Escaut
[COLBEAUX & DELELIS, 2006].
Cette étude comprend une base de données géologique et un éclairage sur les
conséquences de l'action humaine. Elle
est complétée par les données scientifiques de la faculté polytechnique de Mons
dans le cadre d'un travail transfrontalier.
Par ailleurs, différents travaux ont été menés :
• Un travail conjoint sur la thématique de la mémoire des inondations avec la mission ethno-sociologique de l’ENRx et le Master 2
"Conception de projets en Ecodéveloppement" de l’USTL Lille 1.
• Un travail conjoint sur la thématique des zones humides avec le Master 2 "Gestion de la Biodiversité et des Ecosystèmes Continentaux et Côtiers" de l’USTL Lille 1 et la formation "Environnementalistes" de l’Institut Supérieur d’Agriculture de Lille.
30
31
Ressource en eau
La gestion intégrée
d’une ressource précieuse
Le Syndicat mixte du Parc naturel régional Scarpe-Escaut conduit
une gestion intégrée de l’eau. Une démarche qui nécessite une
bonne connaissance du terrain et une concertation permanente
d’acteurs. Il travaille en partenariat étroit avec le Syndicat mixte
pour l'aménagement hydraulique des vallées de la Scarpe et du
Bas Escaut.
Conduire une gestion intégrée de l'eau,
c'est poser toutes les facettes de la
problématique de l'eau : approches
hydraulique, écologique, floristique,
historique, géologique, morphologique, économique, agricole, etc. Or, la
plaine de la Scarpe et de l'Escaut se
caractérise par un réseau dense de
cours d'eau et de milieux humides et
forestiers. Ces milieux sont reconnus sur
les plans régional, national et européen
pour leur richesse biologique (ZNIEFF,
ZICO, Natura 2000). C'est dire toute la
complexité d'une gestion intégrée dont
le but est de satisfaire, au final, chacun
des usagers (habitants, agriculteurs,
pêcheurs, industriels, etc.).
Mieux connaître pour mieux agir
Cette démarche suppose une connaissance toujours renouvelée de la qualité
et de la quantité de la ressource en eau.
Pour connaître les milieux mais aussi
pour évaluer l'impact sur le moyen et
le long termes des actions engagées, le
Syndicat mixte du Parc naturel régional
Scarpe-Escaut a installé et entretient
un réseau dense de 63 piézomètres
permettant le contrôle des niveaux de
la nappe alluviale sur tout le territoire.
Des stations de mesure automatiques
couplées parfois aux ouvrages hydrauliques assurent le suivi hydrologique. Un
laboratoire mobile permet de recenser
régulièrement une trentaine de points
de mesure de la qualité des eaux de
surface et porte sur 6 paramètres relevés in situ (température, conductivité,
pH, oxygène dissout, phosphate et
ammoniac).
Les nombreuses études piscicoles,
menées soit en interne, soit par des
bureaux d'études permettent au Syndi-
32
cat mixte du Parc, et à ses partenaires,
de caractériser la circulation et la reproduction des poissons (localisation des
obstacles à la migration et des frayères). Les principaux cours d'eau de la
Scarpe et de l'Escaut - dans ses parties
françaises et belges - ont été étudiés.
Mener des actions
expérimentales
Le Syndicat mixte du Parc naturel régional Scarpe-Escaut n'est pas gestionnaire des cours d'eau du territoire et
agit principalement sur la ressource
en eau par des actions expérimentales dont il est maître d'ouvrage ou par
le conseil et l'appui technique. C'est
ainsi qu'avec le Syndicat mixte pour
l'aménagement hydraulique des vallées
de la Scarpe et du Bas Escaut (SMAHVSBE), 18 seuils ont été installés (2
dans les tourbières, 4 en forêt de SaintAmand, 8 en forêt de Marchiennes et
4 au marais d'Hergnies). Dans ces sites
isolés hydrauliquement, on maintient
des niveaux d'eau permettant aux
milieux de retrouver leur humidité et
donc d'y maintenir une faune et une
flore inféodées.
Assisté par le Parc, le SMAHVSBE met
en place des ouvrages hydrauliques
pour lutter contre les inondations : création de bassins de rétention (50 000 m3
à Wallers, 200 000 m3 à Saint-AmandLes-Eaux) pour retenir les eaux en crue
ou de zones naturelles d'expansion de
crue (80 000 m3 à Beuvry, 65 000 m3 à
Bouvignies) dans lesquelles les eaux
en excès peuvent s'épandre temporairement.
Enfin, le Parc propose des techniques
adaptées d'aménagement de berge
selon les secteurs, la topographie,
le type de cours d'eau. En 2008, on
compte plus de 800 mètres de techniques végétales (fascines sur caisson
végétalisé) et 6 000 mètres de risbermes noyées sur l'ensemble du réseau
hydrographique.
Des plans de gestion
pour chaque cours d’eau
L’opération Plan de gestion menée
depuis 2003 concerne le territoire du
Parc naturel transfrontalier du Hainaut
et est piloté par le Syndicat mixte du Parc
naturel régional Scarpe-Escaut. L’objectif est de promouvoir une gestion douce
des cours d’eau en prenant en compte
leur fonctionnalité hydraulique mais
aussi leur potentialité écologique. Les
cours d’eau sont non seulement appréhendés comme des vecteurs hydrauliques mais aussi comme des milieux de
vie à part entière. Un état des lieux puis
un diagnostic permettent de définir des
objectifs pour chaque secteur de cours
d’eau, d’adapter les travaux d’entretien
et de fixer un calendrier. Concrètement
depuis 2002, un nouveau cours d’eau
fait l’objet chaque année d’un plan de
gestion, mis en œuvre l’année suivante
par le SMAHVSBE.
Au fil de la Charte
Avant 2003
2003
Connaissance du
terrain, montage
des dossiers, définition des niveaux
biologiques pour
l'équilibre des
milieux aquatiques.
études phytosociologiques,
boisements,
hydrologie définition des
premiers plans de
gestion - premiers
travaux petit
cours d'eau.
étude 04-06
Création d'un
logiciel pour
gérer les
demandes
d'autorisation.
étude 2004
2004
2005
2006
Aide à la
réalisation d'un
dossier type DIG
(Déclaration d'Intérêt Général),
éléments relatifs
à la procédure
applicable en
Belgique.
études phytosociologiques,
piscicoles, boisements, hydrauliques - définition
d'autres plans
de gestion sur
un cours d'eau
transfrontalier plus de travaux.
Finalisation des
études piscicoles
- définition des
autres plans
de gestion
transfrontaliers
- réalisation
de travaux
sur le premier
cours d'eau
transfrontalier.
Finalisation des
plans de gestion
- Synthèses et
remise des outils
au SMAHVSBE.
33
Charte européenne du tourisme durable
Un événement toujours attendu
Une charte européenne dès 2003
Les plus anciens se souviennent encore de la traditionnelle Fête du Parc. Aujourd’hui d’une autre
forme, cet événement rassemble toujours autant de visiteurs et fait participer associations et
acteurs locaux.
Le 30 août 2003, la Fédération européenne "Europarc" attribuait
au Parc naturel régional Scarpe-Escaut le label de la Charte
européenne du tourisme durable dans les espaces protégés. Elle
reconnaissait ainsi le travail engagé dans les communes pour
concilier développement touristique et préservation des espaces
naturels.
Cette charte européenne définit le
tourisme durable comme "Toute forme
de développement, aménagement ou
activité touristique qui respecte et
préserve à long terme les ressources
naturelles, culturelles et sociales, et
contribue de manière positive et équitable au développement économique
et à l’épanouissement des individus qui
vivent, travaillent ou séjournent dans
les espaces protégés".
Cette certification européenne a permis de renforcer les moyens en faveur
du développement touristique du
Parc naturel régional Scarpe-Escaut
prévoyant un budget spécifique attribué par l’Europe, l’État, la Région et
le Syndicat mixte du Parc. La stratégie
développée par le syndicat mixte s'est
déclinée en 7 orientations : observation des clientèles, structuration de
l'offre touristique, expertise touristique, image et identité du territoire,
communication, promotion touristique, mise en marché et commercialisation. De multiples opérations –souvent
transversales à d'autres missions du
Parc- ont pu être menées pour servir au
mieux le tourisme durable à l'échelle du
territoire comme à l'échelle transfrontalière : la mise en place d’un observatoire touristique en partenariat avec le
Comité régional de tourisme, l’édition
de documents à l’intention de cibles
identifiées, notamment étrangères, la
réalisation de publications sensibilisant
les touristes à la fragilité des richesses
naturelles de ce territoire. En cinq ans,
de 2003 à 2007, les acteurs du territoire ont pris conscience du potentiel
du tourisme de nature. Les jalons d'un
tourisme durable et créateur de lien
social ont été posés. Reste à renforcer
l'assise de cette activité économique, à
poursuivre la dynamique engagée.
Des envies de découverte ?
Deux fois par an, le Parc
naturel transfrontalier du
Hainaut, association du
Parc naturel Scarpe-Escaut
et du Parc naturel des
Plaines de l'Escaut, publie
Nature en Poche. Ce guide
pratique, d'un format de
poche, recense semestriellement plus de 300
idées de sorties nature.
Organisées dans les
communes du Parc par les
mairies, les associations
locales ou les musées,
34
elles invitent à découvrir ce
territoire par des balades,
des ateliers découvertes,
des rencontres sportives,
des animations culturelles, etc. Gratuit, ce guide
est tiré en moyenne à
40 000 exemplaires. Il est
diffusé dans les offices de
tourisme et les mairies,
à l'intérieur du territoire
comme en métropoles
lilloise et valenciennoise.
Fête du Parc
Un guide pour
les porteurs de
projets
Pas facile de savoir à
qui s'adresser lorsqu'on
souhaite faire aboutir
un projet touristique. Le
Parc a conçu et édité un
annuaire recensant la liste
de structures d'accompagnement et les moyens
financiers mobilisables
pour faire aboutir les projets de tourisme durable.
Organisée annuellement pendant près
de 15 ans le dernier dimanche de septembre, la Fête du Parc, n'a pas eu lieu
en 1998. Cette année là, c'est une autre
fête qu'on partagea, en mai cette fois,
à l'occasion du trentième anniversaire
du Parc naturel régional. Ce changement d'habitude allait s'accompagner
d'une réflexion des élus sur la portée
de ces fêtes traditionnelles. Comment
se démarquer, comment apporter des
messages sur les valeurs du Parc, alors
que se multiplient les fêtes locales portées par des collectivités et des associations ? Il fut décidé de donner de nouvelles orientations à ce temps festif, de
l'axer à chaque fois sur une mission du
Parc et d'apporter une aide financière
aux événements locaux. Ainsi, en 2000,
on mit l'accent sur le patrimoine et les
paysages. Durant deux jours, et non
plus une journée comme initialement,
habitants et visiteurs allaient avoir une
nouvelle approche du patrimoine de
proximité par des ateliers, des conférences, des spectacles, etc. En 2001,
c'est sur le thème de "Agriculture et
environnement" qu'on prépara les festivités. Malheureusement, une bonne
partie des animations dut être annulée,
une épidémie de fièvre aphteuse ayant
mis en quarantaine les exploitations
agricoles françaises. En 2002, la fête
organisée autour du thème de la randonnée permit de valoriser l'engagement des clubs français et belges dans
l'animation des balades, l'entretien des
circuits. Pour la première fois, on put
même faire une randonnée en rollers
en forêt !
Place au transfrontalier
Après une fête dédiée à la "ressource
en eau", place à la "culture et l'éducation à l'environnement" en 2004 !
La fête allait s'étendre sur plusieurs
semaines, faisant participer 6500 personnes. Au programme : expositions de
travaux de scolaires, ateliers d'écriture,
réalisations de sculptures dans le paysage, création et partage de cheminements pédagogiques, etc. Il n'y eut pas
de sixième édition en 2005 de Parc en
fêtes. Et cette année marqua un nouveau changement. Depuis 2006, la fête
du Parc est devenue biennale et transfrontalière. 2006 fut en effet l'occasion
de célébrer les 10 ans du Parc naturel
transfrontalier du Hainaut. La Fête du
transfrontalier s'était alors organisée
en deux temps : une rencontre d'élus
français et belges au printemps, puis,
en juillet, une fête pour les habitants.
Organisée par les équipes françaises
et belges à Bonsecours-Condé, sur
la frontière, elle permit, en plus des
animations ludiques, d'échanger nos
cultures. La fête du transfrontalier est
renouvelée en 2008, cette fois encore
sur la frontière, à Rumegies et à Lesdain.
Des fêtes
patrimoniales
Le Syndicat mixte du Parc
naturel régional ScarpeEscaut accompagne et fait
la promotion de rendezvous festifs. Ces dernières
années, il a notamment
appuyé la Fête du terril de
Rieulay, les Fêtes champêtres d’Hergnies, les
Cucurbitades de Marchiennes, les Médié’Val de
Bellaing… et bien sûr la
Course des Terrils.
35
Randonnée
Les itinéraires de randonnées
(pédestres, VTT, Cyclotouristes)
Rumes
600 kilomètres de sentier !
Comment concilier préservation des espaces naturels et accueil
du public ? En organisant la fréquentation touristique et en
canalisant les flux de visiteurs par la création, notamment, de
circuits de randonnée.
Un, deux,
trois, quatorze
Des éco-compteurs installés sur 14 itinéraires de
randonnée (et 4 espaces
naturels) permettent de
comptabiliser la fréquentation des sentiers. Complétées par une analyse
qualitative (enquête
auprès des randonneurs
et des gestionnaires), ces
données sont utilisées
pour adapter l’offre de
circuits à la demande des
usagers.
36
Dans les communes de ce territoire,
le Conseil général du Nord délègue au
Syndicat mixte du Parc la gestion des
circuits inscrits dans le Plan départemental des itinéraires de promenade
et de randonnée (PDIPR). L’équipe
technique (animateur de la randonnée et écogardes) veille à l’entretien
des sentiers et au renouvellement des
signalétiques, confiant les travaux de
restauration à des associations d’insertion locale. Au fil du temps, le nombre de sentiers ainsi que le nombre de
promeneurs augmentent, accélérant
les besoins d’entretien et de restauration.
Une offre croissante
Grâce aux partenariats menés avec
l’Office national de la Forêt, la Fédération française de randonnée et la Fédération des parcs naturels régionaux de
France, les communes ont pu élargir
leur offre de circuits. Le territoire est
aujourd'hui maillé de parcours et lieux
de découvertes ouverts aux publics. La
quasi totalité des communes, adhérentes et associées, sont équipées d’un
ou plusieurs tronçons d’itinéraires
inscrits (ou prochainement) au PDIPR.
Ces circuits forment un réseau de plus
de 600 kilomètres, praticables à vélo,
à VTT, à pied ou à cheval (42 circuits
de randonnée pédestre et 4 sentiers
de grande randonnée (GR), 7 boucles
équestres, 19 circuits VTT, 4 circuits
cyclotouristes) dont une partie gérée
en transfrontalier avec le Parc naturel
des Plaines de l’Escaut (B). Le Syndicat mixte du Parc naturel régional
Scarpe-Escaut aide les communes (et
aujourd’hui les intercommunalités) à
créer de nouveaux sentiers, apportant
expertise, maîtrise technique et bases
de données du Système d’Information
Géographique. Il encourage la réalisation de circuits d’interprétation (tels
"Les Chemins de Croÿ" et "Entre Terres
et eaux").
Antoing
2
Beloeil
Départ de circuit VTT
Péruwelz
Départ de circuit cyclotouriste
3
Départ de circuit pédestre
2
4
2
Nombre de départ
Condé
sur-Escaut
Bernissart
2
Saint-Amand
les-Eaux
2
Marchiennes
Raismes
2
3
2
2
0
G.R.
RAVeL - Ancienne voie ferrée
RAVeL - Chemin de halage
Route paysagère
4
Km
BD Carto® - IGN© - Paris – 2004
PNR Scarpe-Escaut© - 2007
PN Plaines de l’Escaut - 2006
MRW - DGRNE
Périmètre du Parc naturel transfrontalier du Hainaut
Frontière franco-belge
Le soutien des associations
Le Syndicat mixte du Parc naturel régional Scarpe-Escaut est le partenaire
d’associations de randonnées. Elles
coopèrent au montage de manifestations annuelles telles que les Transfrontalières à vélo ou les Challenges
équestres, autant de moments forts
d’animation du territoire. Elles sont
les relais et participent à l’édition de
documents régulièrement mis à jour
comme la "Carte de la Randonnée
transfrontalière".
Transfert des savoir-faire
La compétence en matière de promenade et de randonnée a été attribuée
aux Conseils généraux qui mettent en
place, selon la loi du 22 juillet 1983, des
Plans départementaux des itinéraires de
promenade et de randonnée (PDIPR). Cet
outil de planification assure la protection
juridique, la gestion et la mise en valeur
des chemins ruraux d’intérêt touristique.
Dans le Nord, le Conseil général délègue
aux parcs naturels régionaux la gestion
du réseau inscrit au PDIPR sur les communes qu’elles regroupent. En ScarpeEscaut, les rôles se partagent aussi avec
l’Office national des forêts, les associations de randonnée, les associations
naturalistes et les associations culturelles. La notion "itinéraire de randonnée" n’a pas de portée juridique avant
son inscription au PDIPR. L’itinéraire
emprunte des voies dont le statut est
déterminé par le foncier (voie publique,
voie privée). Il est donc nécessaire d’établir des autorisations et des conventions
de passage établissant les droits et les
devoirs en termes d’aménagement (qui
construit ou restaure une passerelle ?),
d’usage, d’entretien et d’assurances. Pour
aider les porteurs d’un projet d’itinéraire
(une commune, une intercommunalité,
une association) et transférer leur savoirfaire, le Parc naturel régional ScarpeEscaut et les deux autres parcs naturels
régionaux du Nord-Pas de Calais ont mis
à plat leurs expériences, leurs outils et
leurs interrogations. Sous la coordination
d’Espaces Naturels Régionaux, ils ont
publié "L’évolution de la randonnée,
l’expérience des parcs naturels régionaux
Nord-Pas de Calais", un cahier technique
qui explique toutes les démarches à suivre pour créer un itinéraire de randonnée
dans la concertation.
Avec le soutien de Gaz de
France, le Syndicat mixte
du Parc naturel régional
Scarpe-Escaut et le Parc
naturel des Plaines de l’Escaut ont rédigé et édité "Le
Parc naturel transfrontalier
du Hainaut à pied" dans
la collection "Topo-Guide"
proposée par la Fédération
française de la randonnée
pédestre en 2004. Premier
topoguide transfrontalier,
il propose 25 circuits
détaillés.
37
équipements du Parc
Le Gîte du Luron
Des vocations éducatives
Le Syndicat mixte du Parc a confié à l'Association de
Développement des Équipements du Parc naturel régional
Scarpe-Escaut (ADEPSE) la gestion de ses équipements
pédagogiques pour en assurer les vocations d'accueil,
d'information et d'éducation au territoire.
Le Centre
d’éducation à
l’environnement
d'Amaury
Le Centre d’Education à
l’Environnement d’Amaury,
basé sur un ancien site
minier d'Hergnies-VieuxCondé (aujourd’hui Espace
naturel sensible) développe des programmes à la
journée ou en séjours pour
les groupes de tous âges.
Il est à cet effet équipé
d'une restauration de 140
places et offre une capacité d'hébergement de 78
lits. Le Centre accompagne
les projets éducatifs des
enseignants et animateurs.
Agréé par l’Éducation
nationale, la Direction
Départementale de la Jeunesse et des Sports et la
Région Nord-Pas de Calais,
il accueille essentiellement des scolaires et des
centres de loisirs, menant
également un partenariat
avec l’Agence de l’eau
Artois-Picardie pour les
classes d’eau ainsi qu'avec
le Conseil Général du Nord
pour les sorties nature des
collégiens. Labellisé "École
Française de Voile", le Centre d'Amaury est ouvert en
période scolaire et durant
toutes les vacances. Il
héberge un Point Environnement Conseil.
Personnes
accueillies
Nuitées réalisées
Groupes des
communes du Parc
38
Vitrines du territoire, porteurs de sens
tant par leur contenu que pour le contenant, les équipements du Parc participent au développement économique
durable, à la création d'emplois et à
l'insertion des personnes en difficulté
sociale. Ils participent à la mobilisation
de la population et favorisent l'expression de l'éco-citoyenneté en s'attachant
à faire partager la nature à l'ensemble
des habitants et visiteurs. Ils aident à
la compréhension des dynamiques des
milieux naturels, sensibilisent à la préservation des biotopes remarquables
et affichent les messages et les préoccupations défendues par le Parc.
Jusqu'en octobre 2006, l'ADEPSE
gère et anime 4 équipements : le Centre d'Éducation à l'Environnement
d'Amaury, la Maison de la Forêt, le Gîte
Panda du Luron et le Camping du Mont
des Bruyères. Ce dernier, n’ayant pas
d’objectif éducatif précis, a été repris
par un gestionnaire privé il y a deux ans.
Les équipements animés par l'ADEPSE
ont une vocation éducative affirmée et
proposent chaque année plus d'une
centaine de produits pédagogiques à
destination des scolaires mais aussi
de Centres de Vacances et de Loisirs,
ce qui leur vaut la reconnaissance des
agréments Éducation Nationale et Jeunesse et Sports.
L’ADEPSE s’implique également dans
les domaines de la formation et de
l’animation :
• en proposant une approche sportive
de l’environnement avec des activités
comme le vélo et l'orientation, mais
aussi une école de voile labellisée par
la Fédération Française de Voile,
• en organisant des formations, tant en
sport (voile) qu'en environnement, en
accueillant des stagiaires d'écoles mais
aussi de nombreux stages d’animateurs
BAFA en liaison avec les organismes de
formation agréés,
Fréquentation des équipements de 1998 à 2007
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
48 120
43 016
32 260
37 456
34 447
31 996
30 016
26 788
29 658
25 000
11 712
14 801
17 711
21 691
18 846
17 533
18 056
17 333
18 845
10 168
nc
nc
nc
233
292
222
249
251
214
239
• en mettant son expérience pédagogique au service du public individuel et
familial par l'organisation d'expositions
et de sorties nature régulières,
• en s'impliquant dans l'opération phare
du Parc en matière de sorties pédagogiques d'élèves, en accueillant jusque plus
de 25% de l'opération Objectif Nature
dans ses équipements, en concevant
et animant, à titre expérimental ou à
plus long terme, des produits adaptés
à tous les niveaux scolaires, y compris
à l'éducation spécialisée.
L'ADEPSE propose une gamme d'hébergements de qualité sur des créneaux où
l'initiative privée est inexistante dans
le territoire (gîte de nature labellisé par
le WWF, centre d'éducation agréé par
le Conseil régional).
A Saint-Amand-les-Eaux,
en plein cœur de la forêt,
le gîte du Luron est agréé
"gîte Panda" depuis 1999
ce qui lui confère une
reconnaissance nationale
en matière de lieu de
découverte des espaces
naturels protégés. Gîte
collectif de 24 places, il a
été entièrement rénové et
mis aux nouvelles normes
en 2001. Il propose maintenant des animations de
découverte nature ainsi
qu’une malle pédagogique
"Panda" (documentation
et petit matériel pour
l’observation de la nature).
La structure est également
agréé par l’Éducation
Nationale et la Direction
Départementale de la
Jeunesse et des Sports.
La Maison
de la Forêt
Espace d’initiation aux
milieux forestiers et de
sensibilisation à l’environnement, la Maison de la
Forêt accueille les groupes
scolaires et centres de
loisirs ainsi que les individuels sur le site minier
et forestier de Sabatier
(Raismes). Des animateurs
spécialisés encadrent les
activités de groupe. En
complément d’une muséographie permanente, des
expositions temporaires
y sont créées. En partenariat avec des associations
ou le Conseil général du
Nord, La Maison organise
régulièrement des animations pour les habitants
et visiteurs, le dimanche
ou en soirée (Nuit de
la Chouette, Fête de la
Nature, etc.).
39
Appels à projets scolaires
L'éducation à l'environnement, appelée depuis éducation au territoire, est une des missions du Parc
inscrites dans le décret du 1er septembre 1994. Le parti pris du Syndicat mixte du Parc est d'aider
au développement des initiatives éducatives - et culturelles - amenant les individus à prendre
conscience de leurs responsabilités face aux enjeux de ce territoire.
Là où je vis, là où j'habite, j'agis !
Sous ce titre, Éducation Nationale et Syndicat mixte du Parc
incitent les établissements scolaires à monter des projets
pédagogiques axés sur l'éducation au territoire.
"Café équitable
et décroissance
au beurre"
Le Parc naturel régional
Scarpe-Escaut a travaillé
avec la Compagnie "Les
Sens Ascensionnels" pour
créer un quatrième tableau
à leur pièce théâtrale
"Café équitable et décroissance au beurre". Montrée
une première fois à Lecelles dans le cadre de Lire en
fête, la pièce version Parc
a été diffusée à plusieurs
reprises sur le territoire,
ainsi qu’en "privé" à
l’intention des élus. Parce
que ce spectacle fait le lien
entre notre milieu de vie et
nos actions quotidiennes,
qu’il favorise les échanges
et la participation, le Parc
naturel régional ScarpeEscaut aide les maires à le
diffuser sans modération
dans leur commune.
40
Pendant plus de vingt ans, le Parc naturel régional Scarpe-Escaut et l'Éducation nationale ont mis en œuvre des
actions communes avant de signer une
convention officielle de partenariat en
octobre 2005.
Un comité de pilotage partenarial a été
mis en place à cette occasion. Ce Comité
est composé de représentants du Parc
naturel régional et des Inspecteurs des
douze circonscriptions de l'Éducation
Nationale du territoire. Il s’est fixé
comme objectif général de "concourir à la formation de citoyens, acteurs
responsables, disposant des éléments
de compréhension de la complexité de
l’environnement et des enjeux du territoire". Pour cela, le Comité réunit des
"Groupes Pédagogiques" pour la mise
en place et le suivi d'actions concrètes
et la création d’outils pédagogiques
répondant aux objectifs partagés entre
l’Éducation Nationale et le Parc naturel
régional.
Déjà 3 100 enfants concernés
Parmi les actions concrètes mises en
place dès la rentrée 2006, un appel à
projets scolaires. Sous l'appellation "Là
où je vis, là où j’habite…j’agis !", celui-ci
s'adresse à tous les établissements scolaires volontaires du territoire. Dans
cette opération, le Syndicat mixte du
Parc mobilise les moyens nécessaires
à la mise en œuvre des projets sélectionnés : ressources pédagogiques,
aide méthodologique, formations, animations pédagogiques. Pour l'année
scolaire 2006-2007, 1 300 enfants des
communes du Parc ont bénéficié de ce
dispositif. Grâce à cet appel à projets,
se met progressivement en place un
réseau d'écoles éco-citoyennes. Les
actions expérimentées dans les établissements scolaires sont partagées
par les enseignants et valorisées sous
la forme de nouveaux outils pédagogiques. Un site collaboratif a été créé en
ce sens, accessible depuis le site internet du Parc naturel régional. En 20072008, l'opération est renouvelée sur
le thème du paysage. Elle concerne 22
écoles, soit 80 classes et 1 800 enfants
de la maternelle à la 3è du Valenciennois et du Douaisis. Ces projets sont
accompagnés par le Parc tout au long
de l’année pour la mise en place d’animations, la mise à disposition d’outils
et la valorisation du travail des enfants
et de leurs enseignants. De grande
qualité, les projets proposés par les
enseignants sont divers, et tous visent
à faire découvrir le paysage pour faire
prendre conscience des responsabilités
de chacun dans la transformation de
son environnement proche.
Le Land Art pour un autre regard
Invité à participer à la
manifestation Parc en
fêtes 2004, François
Lelong, artiste plasticien,
est intervenu sur des
sites privés ou publics des
communes du Parc naturel
régional Scarpe-Escaut : la
forêt domaniale de Flines,
la Tourbière de Vred, le
terril de Rieulay, la sablière
Dhainaut, la Briqueteterie
Bar, la forêt domaniale
de Raismes-Saint-AmandWallers et les bras morts
de l’Escaut. De ses œuvres
éphémères, il a pris des clichés étonnants. Des lieux
que nous fréquentons sans
les voir. Des lieux
méconnus dont il nous
révèle la profonde beauté.
Sous forme d'exposition
(accompagnée d'un livret
d'exposition) les photos de
François Lelong ainsi que
deux de ses œuvres ont
été montrées à la Maison
du Parc et dans plusieurs
salles communales.
Elles invitent à regarder
autrement notre nature si
proche. Cette exposition
"Ephémères" a également
été mise en scène par des
animations artistiques
de l'association "Tous
azimuts" de Mortagne du
Nord.
Des jardins dans les écoles
Le "Jardin naturel partagé"
est un espace aménagé
par des habitants désireux
de retrouver les milieux
naturels des campagnes
(mares, arbres fruitiers,
haies champêtres, prairie
fleurie…) et la diversité de
la faune et la flore associées. Il naît de la mobilisation de plusieurs acteurs :
la commune ou collectivité
propriétaire du terrain,
les habitants bénévoles
(gestionnaires) et des partenaires (associations pour
la protection de l’environnement, écoles, professionnels, etc.). Au-delà de
la mission pédagogique
(on y apprend la plantation
d’essences locales, le dés-
herbage manuel, le recueil
des eaux de pluie, le
tressage, la taille d’arbres,
le compostage, etc.), le
jardin naturel crée du "lien
social". En toute convivialité, on y échange des
savoirs et des pratiques,
entre jeunes et anciens,
entre urbains et ruraux,
entre professionnels et
amateurs, tous bénévoles
et passionnés.
En 2006, cette démarche
a été adaptée à titre
expérimental dans la cour
de deux établissements
scolaires (à Saint-Amandles-Eaux et à Raismes)
pour mettre en pratique le
développement durable à
l’école.
41
Objectif Nature
Une dimension régionale
Le CD-ROM ci-joint contient :
Initiée en 1988, par le Parc naturel régional Scarpe-Escaut,
l’opération Objectif Nature a, depuis 2005, une dimension
régionale grâce à Espaces Naturels Régionaux, fédération des
trois Parcs naturels régionaux du Nord-Pas de Calais et aux
partenaires.
L’opération Objectif Nature fête ses
vingt ans en 2008. Née ici en ScarpeEscaut, elle permet d’offrir une journée d’éducation à l’environnement à
tous les scolaires des arrondissements
de Cambrai, Douai, Valenciennes,
Avesnes et du Hainaut transfrontalier.
Les familles et les établissements scolaires n’avancent pas d’argent. Tout est
pris en charge (le transport en bus et
la journée pédagogique encadrée par
un animateur professionnel) grâce au
soutien, depuis les premières heures,
de l’Éducation nationale, des financements régionaux et européens et de la
Caisse d’Épargne. Sont concernés les
établissements publics et privés de
maternelle, primaire, classes d’adaptation scolaire (CLIS, SEGPA des collèges)
et depuis 2003, les classes d’Institut
médico-éducatif (IME). Au fil de cette
42
dernière décennie, l’opération a été
élargie aux Parcs belges des Plaines de
l’Escaut et des Hauts Pays. Depuis cette
extension, elle permet en moyenne
chaque année à 5 000 enfants et 600
accompagnateurs issus du Parc naturel
régional Scarpe-Escaut de bénéficier
d’une journée d’éducation à l’environnement. Elle permet également à
7 000 enfants d’autres territoires d’être
accueillis chaque année en Scarpe-Escaut.
Une animation locale
Si l’opération "roule" depuis 20 ans,
elle exige de la part du Syndicat mixte
du Parc naturel régional Scarpe-Escaut,
un travail au quotidien. Chaque Parc
identifie et mobilise les partenaires
éducatifs en capacité de répondre aux
objectifs et principes d’Objectif Nature,
• les bilans d’activités annuels du Syndicat mixte du Parc naturel régional Scarpe-Escaut
de 1998 à 2006,
• deux documents de synthèse des bilans d’activités annuels du Syndicat mixte du Parc
accompagne les partenaires pédagogiques dans la création d’animation
et de supports pédagogiques, assure
le bon déroulement de la convention
(en partenariat avec ENRx), réalise le
secrétariat de l’opération (gestion et
suivi des inscriptions des classes, gestion de la logistique quotidienne avec
la compagnie de bus), participe à la
mobilisation des financements européens et valorise l’opération sur son
territoire.
Depuis 2005, Espaces Naturels Régionaux coordonne l’opération à l’échelle
régionale, étendant le dispositif aux
élèves du Pas-de-Calais. Le Syndicat
mixte du Parc naturel régional ScarpeEscaut reste animateur sur le territoire
du Hainaut transfrontalier et une personne du Syndicat mixte a en charge la
gestion administrative et logistique sur
le Hainaut.
naturel régional Scarpe-Escaut pour les périodes 2001-2002-2003 et 2004-2005-2006,
• les douze premiers numéros du "Journal du Parc", édités de 2000 à 2007.
Ce CD-ROM s’affiche dans votre navigateur Internet (Internet Explorer ou Mozilla
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43
Editeur et directeur de publication
Parc naturel régional Scarpe-Escaut, représenté
par son président, Daniel MIO
Coordination
Michel MARCHYLLIE, Directeur
Laurence DERVAUX, Directrice-adjointe
Christophe TESNIERE
Simon DEMARCQ
Isabelle CHAMBODUT
Parc naturel régional Scarpe-Escaut
Rédaction
Emmanuelle DUBOIS
Recherche iconographique
Odile Cheuva
Photographies
Samuel DHOTE
Vincent Gaveriaux
Tangui LEFORT
François LELONG
Gregory SMELLINCKX
Parc naturel régional Scarpe-Escaut
ADEME
Illustrations
Philippe Vanardois
Conception graphique
Simon DEMARCQ
Impression
Qualit'Imprim
Copie et reproduction interdites
Autorisation IGN n° 60.08025
©Parc naturel régional Scarpe-Escaut - juin 2008
FÉDÉRATION DES PARCS NATURELS RÉGIONAUX NORD - PAS DE CALAIS
avec le soutien financier de :

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