Maude Maris Rêver d`abîme, élever le doute

Transcription

Maude Maris Rêver d`abîme, élever le doute
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
L’Artothèque de Caen
la Région Basse-Normandie
et la galerie Hypertopie
présentent
Maude Maris
Rêver d’abîme, élever le doute
Du 8 juin au 1er septembre 2012
Les chambres contiguës
Artothèque de Caen
Hôtel d’Escoville, place St-Pierre, Caen
De la mesure des corps
Abbaye-aux-Dames
Place Reine Mathilde, Caen
Le poids du vide
Galerie Hypertopie
22 place Letellier, Caen
Artothèque de Caen - Hôtel d’Escoville - Place Saint-Pierre - 14000 Caen
Tel : 02 31 85 69 73 - [email protected]
http://www.artotheque-caen.net
Exposition
Maude Maris
Rêver d’abîme, élever le doute
du 8 juin au 1er septembre 2012
L’Artothèque de Caen, la Région Basse-Normandie et la galerie Hypertopie
s’associent pour exposer le travail de Maude Maris. Un circuit en trois temps qui
permet d’appréhender la démarche d’une artiste que l’Artothèque suit attentivement
depuis ses études à l’École des Beaux-Arts de Caen d’où elle sort diplômée en
2003. Trois lieux pour présenter trois aspects de son œuvre, liés par un même
questionnement sur la représentation et la perception de l’espace.
À travers ce cheminement, le spectateur pourra découvrir un ensemble d’œuvres
récentes : des volumes, des peintures et des dessins. Les œuvres de Maude
Maris présentent d’intrigantes compositions qui interrogent la véracité des objets
représentés. Elle varie les médiums, manipule des volumes, des moulages, sans qu’on
ne puisse toutefois leur attribuer une fonction précise bien que leur emplacement,
dans le tableau ou dans l’espace, semble répondre à un ordre particulier. Très
proches de la maquette, ces réalisations instaurent une perte de repères et jouent
sur l’ambiguité de l’échelle.
À l’Abbaye-aux-Dames, plusieurs volumes seront présentés, dont un issu de la
collection du Frac Basse-Normandie. Initialement exposées et produites par La
Chapelle des Calvairiennes, Centre d’art contemporain du Pays de Mayenne, ces
œuvres trouvent logiquement toute leur place à l’Abbaye-aux-Dames.
À l’Artothèque plusieurs peintures de très grand format côtoient deux installations
inédites : une première dans la cour de l’Hôtel d’Escoville, réalisée spécialement
pour le lieu, et une seconde, évocation d’une ruine, dans la salle d’exposition.
À la galerie Hypertopie, le parcours s’achève sur d’autres volumes et sur la série
de dessins des Maisons noires, sorte de jeu de construction autour du cube, qui
explore toutes les possibilités de la forme, à la manière d’une règle du jeu.
Exposition Maude Maris - 08/06 - 01/09/12
Exposition
L’Artothèque de Caen présente le travail de Maude Maris, en partenariat
avec la galerie Hypertopie et la Région Basse-Normandie. Maude Maris a
bénéficié du soutien financier de l’association «J’ai un projet en tête».
Dans le travail de Maude Maris, une part importante est faite aux intérieurs,
intérieurs aux volumes géométriques simples, tout à fait cohérents du point
de vue de l’illusion perspective mais néanmoins tout à fait irréalistes dans leur
simplicité même, dans leur abstraction d’images trop parfaites. Tout est évacué
de ce qui pourrait faire réalisme, traces de vie ou du temps, pour ne laisser à voir
que des enveloppes, des lieux virtuels, abstraits de toute géographie, semblables
à ces architectures mentales que les orateurs antiques se construisaient pour y
loger le chemin d’un discours. Ce sont des boîtes, des contenants. Le support
physique de la toile, espace premier de projection, est donc doublé d’un espace
figuré dans lequel peuvent se blottir d’autres illusions encore : des formes lisses
ou plutôt des contre-formes évoquant quelque moule industriel, bateau, coque,
piscine saisis comme des énigmes surréalistes. Moules mâlics ou machines
célibataires comme chez Duchamp «en aspect d’attente» ? Cubes ouverts devant
nous, mais si serrés qu’ils semblent devoir se refermer sur eux-mêmes comme
les scènes de prédelles de Fra Angelico dissimulant dans leur éloquence, leur
clarté de rigoureux mystères. Mais tout regard, par le point de vue, le cadre qu’il
impose n’est-il pas une boîte ? Tout se passe comme si au détour d’un angle
de notre subconscient surgissait un de ces morceaux du monde digéré par la
pensée, encore tout luisant de sucs, entreposé là au fin fond d’une architecture
inimaginable comme un tombeau de pharaon. Ainsi, le projet s’apparente quelque
peu à une figuration de la pensée ; pensée hantée par les images extrapolées
du monde visible.
Extrait du livre «En l’image le monde»
de Jérémy Liron, aux éditions La termitière, 2012
Empilement, 130 x 195 cm, huile sur toile, 2012
Exposition Maude Maris - 08/06 - 01/09/12
Exposition
Dans les peintures de Maude Maris, on remarque d’abord le cadre des scènes qui nous
sont proposées. C’est un espace générique, gris et abstrait, qui procure une illusion de
réalité par le recours à certains effets de perspective et le traitement pictural des objets
qui y sont installés. Ces objets sont hiératiques et silencieux. Ils sont souvent disposés
en vis-à-vis. Le cadre étrange qui les englobe et les protège est un cadre ouvert qui
rappelle celui des séries de Maisons peintes par l’artiste en 2008 : des vues d’espaces
en coupe, d’intérieurs compartimentés et vides dotés de couleurs vives, qui peuvent
aussi bien évoquer les «Trésors» de la Grèce antique qu’une maison de poupée. À qui
ces objets s’adressent-il ? À quoi sont-ils voués ? Les «Trésors» grecs, petits temples
aux fonctions votives et commémoratives, abritaient des objets précieux et hétéroclites
dédiés aux divinités (Athéna et Apollon) : vases, boucliers, métaux, statues de dieux et
d’hommes illustres de différentes tailles. Ils étaient installés dans des sanctuaires. Dans
les peintures de Maude Maris, un dialogue mystérieux s’instaure entre les objets. Les titres
(Réunion, Communauté, Mont rose…) appuient sur l’idée que nous sommes face à des
objets humanisés, peut-être sacrés. Or, ces objets devenus figures ne sont pas précieux,
ils sont issus du monde industriel et quotidien. L’artiste les réalise d’abord en volume à
partir de moulages en plâtre des objets originaux, puis les peint dans des tons vert, bleu,
bronze, argent. Ils sont en partie constitués de stries, de failles, de plissures qui génèrent
des dessins aux accents minéraux, végétaux ou mécaniques. Comme si ces objets, audelà de leur enveloppe lisse et autoritaire, possédaient un intérieur vivant. Ainsi, dans ce
monde architectural et mental qui semble obéir à des règles d’ordonnancement strictes,
un monde organique artificiel et stylisé apparaît qui s’accorde avec la représentation ellemême artificielle de l’espace dans les tableaux. Ces stries, ces failles, pourraient aussi
suggérer qu’une forme d’entropie s’empare de ces scènes, comme dans le tableau Bunker
(2007) où une masse monolithique est découpée en divers morceaux éclatés sur le sol et
habillés de couleur verte. Mais le risque de l’entropie est comme lissé, domestiqué par le
traitement pictural des surfaces. Une dualité demeure, qui peut évoquer certains projets
des architectes utopistes tels Etienne-Louis Boullée lorsque ceux-ci représentaient, dans
leurs temples, l’association de l’esprit et de la nature, le mariage entre une géométrie
pure et une nature idéalisée. Les formes arrondies et lisses de ces objets aux couleurs
chatoyantes contrastent avec le décor qui les accueille. Par l’indétermination de leur échelle,
les objets s’apparentent à des éléments de mobilier ou des maquettes d’architectures,
mais ils possèdent aussi une autre identité. Un certain grotesque s’immisce dans les
peintures, par l’écart pris vis-à-vis de l’objet utilitaire et de la construction rationnelle.
Une ironie, une incongruité viennent perturber la vision de ce monde mental qui semble
si bien contrôlé. Ces dimensions peuvent renvoyer à la peinture d’un Wayne Thiebaud qui
réalisait notamment des séries de gâteaux et d’objets du quotidien alignés, des natures
mortes ludiques de la société de consommation de masse. Elles font, encore, songer au
gros gâteau blanc sphérique réalisé en hommage à Boullée par le personnage du Ventre
de l’architecte de Peter Greenaway (1987). On oscille entre mou et dur, organique et
spirituel, humanisation et abstraction, entre dureté et gourmandise. Dans les oeuvres de
Maude Maris, tout semble ainsi affaire de transposition et d’illusion. Le regard est dérouté
par le jeu sur l’illusion de perspective, sur les mélanges d’échelles et de plans. On se perd
dans des images d’images, des espaces reconstitués, de fausses profondeurs, de fausses
hiérarchies. S’ouvre à nous un espace mental qui conjugue des strates de temporalités,
de symboles lointains et familiers, et maintient le trouble sur ce qui est réellement perçu.
Une nouvelle «chair» apparaît, dont la représentation repose sur la tentative d’animation
et de poétisation d’objets et d’espaces a priori inertes, indifférents, génériques. C’est ce
qui donne à la peinture de Maude Maris son mystère et sa puissance d’attraction.
Alice Laguarda, Galerie du Haut-Pavé, 2012
La vie secrète des objets
Exposition Maude Maris - 08/06 - 01/09/12
Visuels des œuvres
Église, glycéro sur bois, 2010, 210x126x92 cm
prod. chapelle des Calvairiennes © Maude Maris
Maison noire 27, graphite sur papier, 50x65 cm,
2010 © Maude Maris
Rondeurs, huile sur toile, 185x250 cm, 2012
© Maude Maris
Exposition Maude Maris - 08/06 - 01/09/12
Pour préparer la visite...
Les œuvres de Maude Maris interrogent notre rapport à l’espace : une pensée
allant de l’intérieur vers l’extérieur du cadre du tableau. Ces paysages composites
jouent avec les rapports d’échelles et interrogent notre relation au monde et aux
objets, notre «savoir habiter».
> Les peintures de Maude Maris
La perspective
Les œuvres de Maude Maris construisent un espace et une perspective, autant qu’un point
de vue sur la peinture.
Ses peintures engagent un dialogue entre l’architecture et sa représentation dans le cadre
restreint de l’image.
Elle s’inscrit ainsi dans une tradition picturale marquée dès le XVè siècle par la découverte
des lois de l’optique et l’invention de la perspective.
Théorisée par Leon Battista Alberti dans son livre De pictura (1435), la perspective est
décisive dans l’histoire des représentations et notamment des images peintes qui s’inscrivent
alors comme des «fenêtres ouvertes sur le monde».
Elle constitue une opération intellectuelle et symbolique fondamentale dans l’histoire de
la peinture par la position qu’elle donne aux sujets et à l’homme dans son rapport au
monde.
Les couleurs
Les compositions peintes de Maude Maris sont dominées par une gamme de couleurs
précises et récurrentes, issu de mélanges complexes ayant pour base le vert véronèse et le
bleu ceroleum : vert d’eau, bleus turquoise, gris clairs... Ces couleurs s’éloignent des teintes
des pigments naturels et contribuent à créer des mondes singuliers et artificiels.
La technique
« Ma peinture est un acte de lissage, de disparition des détails, engendrant une perte
des repères d’échelle et déterminant un espace possible à toutes les tailles. L’architecture
devient maquette, manière de voir d’au-dessus, de regarder globalement le monde. La
question de l’échelle est reliée à celle du « faux », mes tableaux contiennent cette régularité
suspecte qui met en doute notre lecture de l’espace représenté.»
Maude Maris
Les espaces architecturaux des œuvres de Maude Maris se présentent sans ornements ni
éléments superflus, renvoyant à l’adage «Less is more» de l’architecte Mies Van Der Rohe.
L’aspect lisse et épuré de ses compositions est alors propice à la suggestion, où les différents
objets interrogent la sensibilité de chacun.
Exposition Maude Maris - 08/06 - 01/09/12
Pour préparer la visite...
> Architecture et ruine : une réflexion sur l’espace contemporain
Les œuvres de Maude Maris nous renvoient à notre expérience de l’espace et du temps,
comme condition nécessaire de notre rapport au monde. L’architecture doit être ainsi
appréhendée, au delà de l’objet, comme une disposition symbolique du positionnement de
tout être. Les compositions picturales juxtaposent et ordonnent des imbrications d’objets qui
reflètent un ordonnancement apparent du monde et de la pensée.
Ses œuvres peuvent être éclairées par l’essai La dislocation du philosophe d’architecture,
Benoît Goetz, pour qui « L’édifice est une courbe de l’espace. »
«Totalement étranger au discours sur la défaite ou la dissémination à l’infini de
l’architecture, l’auteur nous invite à la repenser comme l’irréfragable condition de
notre existence : être serait architecture. « La tendance la plus primitive de se
blottir, de se recroqueviller, de s’enrouler et de se refermer en créant avec soimême un dehors-dedans, est déjà architecturale. S’endormir en posant la tête dans
le creux du bras est un acte d’architecture. »
L’impossibilité de reconnaître un lieu pour notre existence, la nécessité ontologique
de « s’espacer » pour notre être-ensemble s’exprimerait dès la genèse selon ce
qui serait la première « dislocation ». « La première dislocation, c’est la chute hors
du Paradis. Non seulement au sens où les premiers hommes, dans le récit de la
Genèse, ont été chassés du lieu unique et parfait, mais au sens où ils sont entrés
dans un espace où règne la division dedans/dehors. Ils sont entrés dans un espace
partagé, c’est-à-dire dans l’espace tel qu’il sera désormais pour les hommes. »
La dislocation délivre alors l’espace comme possibilité d’être, espace que l’architecture
se charge d’immobiliser, d’identifier pour que l’être existe. « L’architecture travaille les
dimensions et les seuils qui sont ceux de l’existence elle-même […]. Mais l’existence
ne peut jamais, elle, se maintenir nulle part, il lui faut sans cesse passer, aller à
l’autre… Et c’est à l’architecture qu’il revient de tracer les frontières de cette altérité.
Elle instaure des côtés, mais aussi, entre eux, des ouvertures et des passages. »
Jean-Claude Burdese in «L’Architecture d’Aujourd’hui» à propos de La dislocation de
Benoît Goetz, éditions Verdier, 2001.
Car « avant de construire pour s’abriter et rendre agréable son logis, l’humanité
construit pour s’expliquer avec l’espace et s’inventer une tenue et une maintenance»,
en bâtissant des architectures-monuments ou des architectures-événements, mais
encore plus sûrement des architectures quotidiennes.
Benoît Goetz cité par Chris Younès in Urbanisme
Ainsi, les espaces imaginaires construits par Maude Maris suggérent et réveillent
notre appartenance à l’espace et au temps. La ruine évoque et sublime la partie
manquante d’espaces à reconstruire mentalement, et renvoie généralement à la
fragilité et à l’éphémère. Les objets représentés agissent ainsi comme des stimuli
propices aux projections symboliques.
Exposition Maude Maris - 08/06 - 01/09/12
Pour préparer la visite...
> Objets et constructions imaginaires : Rêver d’abîme, élever le doute...
« On peut répéter, après quelques-uns, que Maude Maris fabrique des objets, qu’elle les moule
et, qu’ensuite, elle place les formes obtenues par moulage dans une petite boîte, maquette
ouverte sur un côté, et qu’elle photographie, dans un éclairage donné, la composition et c’est à
partir de la photographie qu’elle effectuera une peinture.»
Eric Suchère in Propositions sur la peinture de Maude Maris
Les compositions picturales de Maude Maris interrogent l’objet de la peinture, dans un processus
de mise en scène d’objets indéterminés et de faux-semblants de nos repères familiers.
«Dans les peintures de Maude Maris, un dialogue mystérieux s’instaure entre les objets. Les titres
(Réunion, Communauté, Mont rose…) appuient sur l’idée que nous sommes face à des objets
humanisés, peut-être sacrés. Or, ces objets devenus figures ne sont pas précieux, ils sont issus
du monde industriel et quotidien. L’artiste les réalise d’abord en volume à partir de moulages en
plâtre des objets originaux, puis les peint dans des tons vert, bleu, bronze, argent. Ils sont en
partie constitués de stries, de failles, de plissures qui génèrent des dessins aux accents minéraux,
végétaux ou mécaniques. Comme si ces objets, au-delà de leur enveloppe lisse et autoritaire,
possédaient un intérieur vivant. Ainsi, dans ce monde architectural et mental qui semble obéir
à des règles d’ordonnancement strictes, un monde organique artificiel et stylisé apparaît qui
s’accorde avec la représentation elle-même artificielle de l’espace dans les tableaux.»
Alice laguarda, Galerie du Haut-Pavé, 2012
La vie secrète des objets
Exposition Maude Maris - 08/06 - 01/09/12
Rapprochements iconographiques
• Architecture et perspective dans l’image
Giovanni Battista Piranèse, série «Les prisons»,
Planche XIV, XVIIIème siècle.
Escher, Convexes et concaves, dessin.
Escher, Cube, dessin.
Exposition Maude Maris - 08/06 - 01/09/12
Rapprochements iconographiques
• Peinture, objets et imaginaire
Giorgio Morandi, Nature morte aux gobelets, huile
sur toile.
Giorgio Morandi, Nature morte, huile sur toile,
1956.
Wayne Thiébaud, Display cakes, huile sur toile, 1963.
Wayne Thiébaud, Cakes, huile sur toile, 1963.
Exposition Maude Maris - 08/06 - 01/09/12
Rapprochements iconographiques
• Thomas Huber (1955, à Zurich)
Tréteau, huile sur toile, 150 x 200 cm, 2006.
La langueur des losanges, huile sur toile, 200 x
280 cm, 2005-2007.
Blauer Fries, huile sur toile, 100 x 140 cm, 2011.
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Pistes pédagogique
Arts plastiques
Histoire des Arts
Philosophie
Niveaux
6ème : l’objet
cycle central et surtout 3è : l’espace et la perspective
Terminale : espace et représentations
Notions clés
peinture
Installations
perspective
lignes de fuite
géométrie
abstraction
cadrage
sensations
contraires
objet imaginaire
espace
architecture
imaginaire
ruine et dislocation
Pistes pédagogique
La perspective
1. À quoi sert la perspective ? Que permet cette technique ?
2. Qui a inventé «la perspective» ? Quelle était le métier de cet homme ? Quelles
sont ses réalisations les plus marquantes ? Quel dispositif met-il en place pour
peindre une vue du baptistère de Florence et de la place Saint-Pierre ?
3. Qui est l’auteur de l’important traité intitulé «Della pintura» ?
4. À quel mouvement artistiques appartiennent ces hommes ?
5. Pourquoi la perspective révolutionne-t-elle l’histoire de la peinture ? Quels
changements cela implique-t-il par rapport à la peinture médiévale ?
6. Qui est A. Dürer ? Pourquoi a-t-il joué un rôle important dans l’histoire de la
perspective ?
7. Qu’appelle-t-on le point de fuite ? A quoi correspond-il ? Un tableau n’en
comprend-il qu’un seul ?
8. Quelle différence existe--t-il entre une perspective cavalière et une perpective
linéaire ?
9. Quels autres grands artistes ont marqué l’histoire de la perspective ?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Perspective_%28repr%C3%A9sentation%29
http://www.clg-puy-guillaume.ac-clermont.fr/persp/perspectives.htm
http://laperspective.canalblog.com/archives/2009/02/19/12613882.html
http://laperspective.canalblog.com/archives/durer/index.html
Expérience de Brunelleschi
Exposition Maude Maris - 08/06 - 01/09/12
Pistes pédagogique
> Pourquoi peut-on dire que Maud Maris s’est inspirée de certains des grands
artistes de la Renaissance ?
> Quels éléments dans ces deux œuvres ci-dessous rappellent certaines des
œuvres de Maude Maris et notamment de la série intitulée «Les chambres
contigües» ?
> Quelles grandes différences observe-t-on ?
> Pour répondre : interrogez le sujet, la cadre, les plans, les couleurs.....
Fra Angelico, Rencontre de Saint François et de Saint Dominique,
huile sur toile, 1469.
Piero della Francesca, La flagellation du Christ, huile sur toile, 1455.
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Lexique
- Installation :
Genre de l’art contemporain qui désigne une œuvre combinant différents
médias en vue de modifier l’expérience que peut faire le spectateur d’un espace
singulier ou de circonstances déterminées.
Les installations se sont surtout développées à partir des années 1960, même
si l’on peut trouver des prémices de cette forme d’art avec les « ready-made »
de Marcel Duchamp ou chez certains artistes surréalistes ou Dada (comme Kurt
Schwitters et son Merzbau).
Les installations mettent en scène, dans un arrangement qui a sa propre dynamique,
des médias traditionnels comme les peintures, les sculptures, les photographies,
mais le plus souvent des médias modernes comme les projections (films, vidéos),
des sons, des éclairages.
Certaines installations sont étroitement liées à un lieu particulier d’exposition
(œuvres in situ); elles peuvent seulement exister dans l’espace pour lequel elles
ont été créées et pour lequel l’artiste a conçu un arrangement particulier. Ainsi
l’œuvre n’est pas transposable dans un autre lieu, ni même vendable. Elle prend
alors la caractéristique d’un art éphémère.
Dans la plupart des installations, l’intervention du spectateur est indispensable.
Elle met à contribution tous les sens.
Inspiré d’un dessin de
géométrie du Moyen-Âge,
À tous vents, volume conçu
spécifiquement par Maude
Maris à l’occasion de son
exposition à l’Artothèque,
trouve
naturellement
sa place dans la cour de
l’Hôtel d’Escoville. Les
ouvertures
aménagées
dans la structure offrent
différents
points
de
vue,
multiplient
les
perspectives et troublent
l’appréhension globale de
l’œuvre.
A tous vents,
Bois, peinture, installation présentée à l’Artothèque de Caen.
Exposition Maude Maris - 08/06 - 01/09/12
Biographie
Née en 1980, Maude Maris vit et travaille à Caen, elle est
représentée par la Galerie Isabelle Gounod à Paris.
EXPOSITIONS PERSONNELLES
2012
Rêver d’abîme, élever le doute, Artothèque de Caen, Galerie Hypertopie,
Abbaye-aux-Dames (Région Basse-Normandie)
Entre cour et jardin, Maison des Arts, Malakoff
Nulle part il n’y a de paysage, Galerie du Haut-Pavé, Paris
2011 A demi, en équilibre ateliers Höherweg, Düsseldorf
2010 Vues intérieures Galerie du CAUE, Limoges
Deux horizons Chapelle des Calvairiennes, Mayenne
2009 Archétypes Carré Noir / Le Safran, Amiens
2008 Points de vue Château de la Louvière, Montluçon
EXPOSITIONS COLLECTIVES
2012 Premières promenades architecturales, Atelier rue du soleil, Fraissé des Corbières
Salon de Montrouge
Drawing now, Salon du dessin, Carrousel du Louvre, Paris
2011
Espèces de scènes, commissariat Philippe Piguet, ateliers du Plessix-Madeuc, CREC, Dinan(22)
Hyperexpo, Galerie Hypertopie, Caen
Dépeindre, Kurt forever/Chamalot, 6B, Paris
Nuit blanche, Chapelle des Calvairiennes, Mayenne
Diep, le modernisme, Frac Haute-Normandie, Dieppe
Vendanges de printemps, Chamalot
Rencontres n°37 La Vigie, Nîmes
2010 Die Beschreibung der Welt die Wg in Malkasten, Düsseldorf
Rundgang Kunstakademie Düsseldorf
2008 Les Transitives 2 Angles à Flers
2007 La preuve par 9 galerie Catherine et André Hug à Paris
2006 3ème biennale d’art contemporain de Bourges
2005 Novembre à Vitry. Galerie municipale de Vitry-sur-seine
l’Art et la ville Orangerie du Sénat à Paris
2004
18èmes Rencontres Video Arts Plastiques Centre d’Art Contemporain de Basse-Normandie
Mulhouse 004. (création contemporaine issue des écoles d’art)
Jeune Création, à la grande halle de la Villette à Paris
2003 Le jour de la sirène chez Christophe Cuzin à Paris
Exposition Maude Maris - 08/06 - 01/09/12
Bibliographie
> Maude Maris
2012 Galerie du Haut-Pavé, texte d’Alice Laguarda
Salon de Montrouge, texte de Dominique Païni
2011
En l’image le monde, Jérémy Liron, Editions la Termitière
Semaine n°287, les Ateliers du Plessix-Madeuc, texte de Philippe Piguet
Éditions analogues
Dépeindre, catalogue de l’exposition au 6B à St-Denis
Catalogue de l’exposition Vedute, texte de Jérémy Liron
Vendanges de printemps 2011, Chamalot résidence d’artistes
2010 La Belle Revue
Revue Laura, n°9, avril-juin 2010, texte de Yann Ricordel
Entwürfe zur Umgestaltung der Kirche St.Aloysius, Kuntakademie Düsseldorf
2009 Traits pour traits, collection de dessins du Frac Haute-Normandie
2008 Catalogue Shakers, texte de Frédéric Bouglé
2007 Peinture et photographie, Jean-Luc Chalumeau, éditions du Chêne
Sites Internet
Le site Internet de l’artiste :
maudemaris.com
Maude Maris est représentée par la galerie parisienne Isabelle Gounod :
www.galerie-gounod.fr
Exposition Maude Maris - 08/06 - 01/09/12
Renseignements Pratiques
Maude Maris
Rêver d’abîme, élever le doute
Cette exposition est produite par l’Artothèque de Caen, la Région BasseNormandie et la galerie Hypertopie.
Maude Maris a bénéficié du soutien financier de l’association « J’ai un projet en
tête ».
Dates
et horaires
> Vernissage le vendredi 8 juin à 17h30 à l’Abbaye-aux-Dames
à 18h30 à la galerie Hypertopie
à 19h à l’Artothèque
> du 8 juin au 1er septembre 2012
- À l’Abbaye-aux-Dames
- À l’Artothèque de Caen
- À la galerie Hypertopie
Ouverture tous les jours de 14h30 à 18h.
Ouverture du mardi au samedi de 14 h à 18 h 30.
Fermeture les lundis, dimanches et jours fériés.
Les samedis de l’art
Visite commentée de l’exposition le samedi 30 juin à 15h.
Ouverture du mardi au samedi de 14 h à 18 h 30.
La galerie Hypertopie bénéficie du soutien de la société Investir Immobilier
Entrée libre.
Contacts
Artothèque de Caen
Claire Tangy, directrice
Patrick Roussel, assistant
Marie Leloup, chargée de communication
Alexandra Spahn, documentaliste
L’Artothèque de Caen est financée par la Ville de Caen, avec la participation du Ministère
de la Culture et de la Communication, Drac de Basse-Normandie, du Conseil général du
Calvados et de la Région Basse-Normandie.
Artothèque de Caen Hôtel d’Escoville Place Saint-Pierre 14000 Caen
Tel : 02 31 85 69 73 [email protected] http://www.artotheque-caen.net
Exposition Maude Maris - 08/06 - 01/09/12

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