Le Grand Colombier

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Le Grand Colombier
Le Grand Colombier
Chers amis,
Comme chaque année, on se doit de faire travailler nos méninges pour notre objectif annuel.
Notre intérêt (carlos et moi-même) s’est porté sur le col du grand colombier, en feuilletant les revues du Cycle, nous avons
entraperçu l’association des «félés du grand colombier», l’aventure 2012 part de là.
Le Bugey est à la croisée de la Savoie, de l’Isère, de la Haute Savoie, les montagnes locales (le Revard côté massif des
Bauges), le mont du Chat plus au sud, et le col du grand Colombier y culminent à 1500 m.
Un de mes cousins, François, adepte de la petite reine, sévit dans cette région depuis plusieurs années, membre du club de
Beley, il nous accompagnera sur la dernière étape de notre périple.
Nous sommes en novembre 2011, rapidement avec carlos on cogite une petite présentation pour la réunion de fin d’année,
très rapidement, nous sommes 25 pré-inscrits, le gîte est choisi, nous serons hébergés à Culoz au Gîte du CABIOLON, au pied du
col.
Les échanges d’email sont nombreux, c’est bien joli de réfléchir sur une carte, mais c’est mieux en vrai, je décide d’aller en
famille passer les vacances d’Avril sur place afin d’y voir plus clair.
Le séjour local permet de finaliser les parcours, et de mesurer la difficulté des montées, ça va être dur dur...
De retour, on fait le point avec carlos, les parcours sont peaufinés, l’organisation prend forme, Reine BARCELERE prête son
camion, sommes finalement 14 à partir, philippe et marielle seront déjà sur place.
Loic des cycles du retz nous donne deux pots de boissons énergétiques et david Mégacycles prête du matériel, sympa les
mecs.
Un budget prévisionnel est établi, chaque membre du club est mis à contribution financière pour la réservation et le
paiement d’une partie des repas.
Mardi 19 juin 20h30, rdv chez alain Barcelere pour charger le camion, ras, tout tient ouf.
Mercredi 20 juin, rdv à la gare pour un départ à 6h30, deux véhicules partent devant, arrivée prévue vers 15h.
Le voyage se passe bien, après un bon repas concocté par carlos, arrivons sur place, un peu en avance, on décide de se
rendre directement au sommet, la montée se fait par Artemare, la face la plus difficile, quand je dis difficile, vous pouvez me
croire, c’est infernal…mais c’est tellement joli en haut…
On en prend plein les yeux, vu sur le mont blanc, fait pas chaud…c’est la descente par culoz pour se rendre au gîte.
Sur 3 niveaux, au rdc un local pour remiser les vélos, au premier une chambre de 4, une cuisine, on peut tenir à 20 à table,
puis au second une chambrée de 8 lits superposés, que demande le peuple.
Chacun vaque a ses occupations, le repas est managé par notre petit lutin, 20 h, le reste de l’équipe arrive, on débarrasse
le camion, puis on passe à table, petit débriefing, demain on fait le tour des lacs, pour une mise en jambe avant notre objectif
collectif ; « le défi du grand colombier ».
Le repas est convivial, arrosé à souhait, merci à tous pour les vins et autres apéros.
Personne ne fait de vieux os, extinction des feux vers 22h.
Jeudi 21 juin :
6h, tout le monde debout, autour du petit déjeuner, même jacques et alain sont avec nous, un exploit…les confitures de la
ferme des charmettes sont excellentes, 12 baguettes sont englouties, 7 h30 tout le monde est prêt à faire feu, c’est la descente
vers Aix les bains.
Le temps est correct, le soleil pointe son nez, les bords du lac du Bourget sont magnifiques, une eau limpide, nombreux
oiseaux et autres roseaux font de cet endroit un petit paradis, l’eau d’un bleu très profond nous envoute.
N’est ce pas jean luc…que c’est beau
Passé le lac du Bourget, nous entamons la première difficulté du séjour, le col de l’épine altitude 1000 m, 10 kms
d’ascension, les premières rampes sont abruptes, mais vite oubliées par la beauté du paysage, chacun monte à son rythme, les
costauds s’en donnent à cœur joie, après une petite photo au belvédère, regroupement au sommet, petite collation et remplissage
des gourdes, c’est la descente sur le Lac d’Aiguebelette, on y retrouve philippe et marielle pour un pique nique dans l’herbe au bord
du lac, il fait chaud, le soleil donne et c’est tant mieux.
Après 1 petite heure de pause, on décide rentrer car le temps doit se gâter dans l’après midi, des orages sont annoncés,
reste environ 60 kms pour rentrer à culoz, avec peu de difficulté, un passage par Yenne, via le lac de Barterand.
Le lac de Barterand
avec carlos on décide de rallonger un peu, le rythme s’accélère sur le plat, puis c’est la dernière difficulté la côte de Vongnes,
retour par Cézérieux via Culoz, et la montée au gîte.
Le soir venu, petit débriefing, que fait-on demain ?
Dominique, alain, carlos, arnaud et michel décident de se lancer sur les 4 faces, soit 143 kms et 5 000 m de dénivelé…le
reste de l’équipe tentera 2 faces, soit culoz et champagne en valromey 2 500 m de dénivelé et 85 kms.
Après un bon repas préparé comme il se doit par notre petit lutin, chacun monte se coucher rapidement, il convient d’être
en forme demain…
Un bruit infernal vient perturber notre sommeil récupérateur, eh oui, notre ami le nordiste ronfle, euh quand je dis ronfle
c’est pire, il produit un bruit terrible, puis s’arrête c’est assez bizarre, toujours est il que notre ami daniel dit le canadien n’a pas
beaucoup dormi…
Vendredi 22 juin :
6h, tout le monde debout, les costauds partent à 7h précise, le camion sera à l’auberge du sommet vers 8h, le reste du
groupe par à 7 h30.
7h40, sommes partis pour l’ascension pas culoz, les premiers lacets sont avalés sans difficultés, arrivée au premier point de
vue sur le Lac du bourget, les choses se corsent, nous ne sommes plus que quatre devant, daniel, jacques, alain Sautillet et moimême, notre canadien a des fourmis dans les jambes, il part devant, nous restons à trois pour l’ascension, les pentes deviennent
raides, 14 % sur 2.5 kms, une période de plat fait du bien au moral, puis c’est reparti pour 3kms à 14%, avant la traversée de la
forêt via l’auberge, ou mon père nous attend.
Les costauds sont passés il y a plus d’une heure, carlos et michel devant dom derrière, alain et arnand ne sont pas loin.
On fait groupir, puis c’est le départ pour la seconde ascension sans avoir oublié de pointer notre carte bien entendu, le
sommet est à 2kms, il est franchi sans encombre, la descente se peaufine, 20 kms jusque champagne en valromey, attention aux
passages canadiens dans la descente…
La barrière canadienne ou passage canadien : est un système de confinement des grands animaux (sauvages ou domestiques) qui
permet de se passer de barrière mobile, en laissant, dans un système de clotûre, une ouverture permettant la libre circulations des
piétons et des véhicules.La plupart des animaux sont effrayés par cette structure qu'ils ne connaissent pas et le vide qui est
dessous. Ils ne franchissent généralement pas l'aménagement. Les chevaux la passent s'ils y sont encouragés.
30 mn plus tard, pointage à la pancarte de champagne puis c’est la montée, direction Lochieu, certain on les jambes lourdes, les
premiers lacets sont faciles, deux passages à fort pourcentage viennent perturber le rythme de la montée, suis toujours avec
jacques et alain, daniel est devant, à 5 kms du sommet une petite pause au soleil fait grand bien.
«cache ce sein jean luc……»
Tellement vert, qu’il se noie dans le décor………..
Fréd, t’a pas aimé la montée hein…cette petite moue restera gravée…ta bonne humeur aussi
Puis c’est l’ascension finale, la dernière rampe est terrible, le sommet est la RECOMPENSE tant attendu.
Jean claude heureux, bernard juste derrière
Tu portes ta croix, jacques…
Descente à l’auberge pour le repas du midi, objectif atteint, repas dans l’herbe face au mont blanc, un pur moment de plaisir…
Carlos a craqué dans la montée d’Artemare, les papillons ont eu raison de son courage, en fait il a préféré se préserver
plutôt que prendre des risques, sentant que son physique ne lui permettrait pas d’atteindre son objectif aujourd’hui, sage décision.
Les costauds nous rejoignent, 3 ascensions dans la poche, trop forts !
Vers 14h30, on décide de descendre sur Anglefort puis on rentre à Culoz d’un bon train.
Une douche, un petit gouter, puis vers 19h, les costauds sont de retour avec objectif atteint, respect !
4 faces, Culoz, Artemarre, Anglefort et Champagne en valromey, pplus de 5 000 m de denivelé, 143 kms, plus de 7 500 calories
grillées…qui dit mieux…
François vient nous rejoindre et prend le repas, l’apéro est d’autant plus apprécié les visages sont marqués, personne ne fera de
vieux os ce soir…n’est ce pas arnaud…
Samedi 23 juin :
le temps est magnifique, une belle journée en perspective, départ 8h30, la première difficulté fait mal aux jambes, un petit
col de 10 kms via ordonnaz, ou françois nous attend, à peine à l’entrée du village une partie du groupe se retrouve à la table d’une
journaliste au Progrès, pour un article improvisé dans le canard local, sympa la madame…
François nous rejoint, une petite rampe permet de rejoindre les crêtes à 800 m d’altitude, paysages magnifiques, fleurs à
volonté, odeurs parfums et couleur superbes, puis c’est la descente sur Inimont passage à proximité d’une tourbière de Cerin.
tourbière de Cerin
Descente vers Lhuis, françois va bon train, arrivée au port de groslée, on prend la véloroute via les bords du rhône, c’est superbe,
et plat en plus…arrivée à St Benoit pour un repas sous abris, fait chaud, un petit sandwitch, une petite bière, et c’est reparti,
bernard et frédéric préfère repartir avec philippe et marielle.
C’est parti pour 20 kms le long des berges du Rhône, super pour digérer, avant d’arriver à yenne, pour une montée vers Jongieux,
françois nous laisse au pied de la bosse, merci françois c’était super sympa.
François
Il fait chaud, la montée dans les vignes est étouffante, je décide bifurquer sur st pierre de curtille plutôt que de passer par
Billième, un passage à flan des vignes, une petite pause à l’auberge, on arrive à l’aplomb du Lac du Bourget pour une vue magnifique
sur le lac, on longe via chanaz (la petite Venise comme dit françois) puis c’est le retour par Vions, le tout à bonne vitesse, le rythme
s’est en effet quelque peu élevé…la dernière montée via le gîte fait mal…
Le soir venu, l’apèro est plus long que d’habitude, entre éclat de rire et histoires drôles, que du bonheur que de voir une tablée
enchantée.
Samedi soir, pauvre France…un groupe au bistro, un autre au sommet pour un coucher de soleil d’enfer, voyez plutôt…
El P’tiot père………………
Regarder le match de l’équipe de france de football ou un couché de soleil au sommet, on a choisi….
Vue sur le mont blanc du sommet du grand colombier
Remerciements :
A Carlos, pour son abnégation et ses sauces, à mon père pour son dévouement, à Mr et Mme BARCELERE pour nous avoir prêté le
camion, à Alain SAUTILLET pour sa blague sur les grands-mères, à Daniel pour son accent, aux costauds pour leur perspicacité
(alain barcelere, dominique lefrère, arnaud gossier, michel fauré) et enfin à l’ensemble des participants pour leur joie de vivre et
leur volonté, j’en oublie…
BILAN : aucun ennui mécanique, une crevaison, que du bonheur, n’est ce pas dom !
Je finirais par cette citation du suédois Laugren SETTIL « dans un groupe, il y a toujours un premier et un dernier, ne leur en
voulait pas … ».
Le grand colombier 2012, un cru exceptionnel…
Gilles LAURENT.
Les DALTONS…du plus léger au plus lourd…