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Club Taurin de Rieumes NOV 2005 N°00 8 G ACETILLA [email protected] Bulletin édité par l’Association “Club Taurin de Rieumes” Déclarée à la Préfecture de la Haute-Garonne N°1/ 05202 Siège Social : 1, Place d’Armes 31370 Rieumes Contact / 06.11.14.22.25 www.clubtaurin.rieumes.free.fr Edité et imprimé par l’association Ne pas jeter sur la voie publique Diffusion gratuite “Esprit Rieumes” Le mot du président A YVES SAMYN PRÉSIDENT MERCI à tous et à toutes l'heure des bilans,nous ne pouvons qu'etre satisfaits de la réussite de nos journées taurines 2005, et ce , nous ne le répèterons jamais assez, grace à vous tous ,les quelques 200 bénévoles qui avaient œuvré en amont et sur le site ces jours là. Les conditions météo étaient favorables, ce qui a grandement contribué au succés populaire. Qu'il est réconfortant de voir nos arènes bien garnies ! et je ne pense pas seulement au trésorier. Notre manifestation acquiers à chaque temporada volume et notoriété ; pour preuve, la réussite du Samedi, ou nous revenons aux sources et à la philosophie de nos débuts : la base de la tauromachie,avec les jeunes beccéristes, graines des matadors de demain, et,bien sùr, le cheval, élément incontournable avec le toro. Comme chaque fin de temporada, après un petit "break" ,il faut de suite embrayer sur la temporada suivante. Plusieurs problèmes,et non des moindres, se profilent déjà et demandent une solution rapide . La " langue bleue"qui a touchée le Nord de l'Espagne, et qui nous oblige de choisir notre bétail dés maintenant, car il est fort possible qu'aucun Toro ne puisse passer la frontiere en 2006. Autre problème aigue : le terrain. Nous ne pourrons plus bénéficier de " notre terrain " habituel ; il a été préempté au profit de la communauté des communes pour y implanter une Z.A.C. et on ne nous aide pas trop pour en trouver un autre ; certains doivent même s'en réjouir. Nous sommes habitués à ne compter que sur nous même et, une fois encore nous saurons trouver la solution. Autre problème : les arènes. Vous savez ce qu'elle nous coùtent chaque année ! elles consomment une grosse partie du budget annuel, et il nous serait très confortable de diminuer la " pesanteur " de ce poste là. Nous sommes en négociation avec d'autres utilisateurs pour un achat collectif de cet outil de travail ; à savoir : Fenouillet, Carcassonne, La Brède, Millas, et St Martin se Crau, qui , comme nous, ont mesuré l'intèret de se regrouper. Voila en quelques mots,les priorités qui vont occuper nos loisirs et même plus. En attendant : SUERTE à tous. L’édition “2005” à bouxté les énergies et dégagé de nouvelles ambitions. Du défensif des dernières années nous voilà installé en position d’attaque-défense sur le modéle des équipes professionnelles de rugby. Certes nous avions enregistrés quelques percées sur les ailes mais la politique des blocs mise en place par le bureau nous permêt aujourd’hui d’aborder les groupés pénétrants puis d’alterner le jeu, nos bases étant solides. Reste que les efforts n’en demeurent pas moins importants, permanents et surtout se doivent d’être toujours en coordination, étudiés en amont, inscrits dans un programe de dynamique réfléchie . Chers amis continuons à jouer en équipe mais surtout en gardant l’esprit, la convivialité et l’heureux équilibre... une des clef du succés du CTR et de l’édition 2005. Le bureau RIEUMES À CARBONNE... Le Club Taurin de Rieumes est heureux de vous accueillir à Carbonne... et remercie les amis de ce village pour l’organisation de cette soirée. L E S B R E V E S · EXPO CONCOURS DE PEINTURE : Pierre Stefan reconduit l'expo de peinture au printemps. Contacter le : 05 61 91 03 28 · TERRAINS A TROUVER : Après avoir préempter notre campo d'arène, route de Poucharramet, la mairie est en quête…et nous aussi, de notre emplacement pour 2006. Sinon… ? · ARENES EN COURS D'ACHAT : C'est un regroupement de placitas et Fenouillet qui étudient l'achat d'une arène portative. Dossier fort avancé. A suivre… DES CHIFFRES : 1200 spectateurs le matin, 1700 l'après-midi, 200 repas d'intervenants, 750 repas au total, 580 voitures sur les parkings, 30 musiciens, 140 bénévoles. De ce fait, un bilan équilibré grâce à nous tous. · DES OREILLES : Une au Rejon !!! Deux à A.AGUILAR, le triomphateur. Une pour J.FEREIRA et une à M.SAVALLI, malheureux à l'épée. · Le C.T.R. était invité par la Pena Bordelaise à narrer son parcours et son histoire juridique, son actualité et ses projets. Yves et Maurice étaient les porte-parole de notre club le 28 octobre dernier. Très bon accueil de nos amis Michel et Dominique. · LES RECORTADORES : Ils ont encore séduit et enthousiasmé. Ils étaient apoderé par JL. POUS. Ils seront reconduits le 3 septembre 2006. · GRANDES RUMEURS DE NOTRE JOURNEE : Bonne organisation, toujours la convivialité présente à Rieumes. Le Chef CALBET à féliciter ainsi que tous les intervenants bénévoles. · ENCORE DES CHIFFRES : Il y avait des Rieumois dans l'arène, beaucoup du Savès et de Haute Garonne. Peu de Gersois et d'Audois, quelques Ariégeois et Pyrénéens. Un peu de Tarnais…à étudier ! · DES SORTIES AU CAMPO SONT A L'ETUDE : Nous irons voir nos élevages 2006. Préparer vos appareils photos pour le printemps prochain. · CE SONT 5 PHOTOHGRAPHES qui ont mitraillé les deux journées : Voyez Christiane CLAROUS pour consulter ou acheter les clichés. · INVITES A UNE DE NOS REUNIONS : L'emblématique co-président de Vic-Fezensac : Marcel GARZIELLI, le vétérinaire JF MEZIERES, ainsi que des organisateurs de Ceret. Des soirées enrichissantes et très vivantes en perspective. · ELEVAGE 2006 : La Langue Bleue oblige, nous avons déjà retenu, avec options, les élevages GRANIER et CALLET pour la matinée ; DARRE et YONNET pour la Novillada. · LES GERSOIS A RIEUMES ?: Les Novillos de JL DARRE (origine Guardiola) devraient venir aux arènes BICLAMOSA pour une première piquée… Amèneront-ils , avec leur espoir de succès, l'aficion gersois ? · DES REUNIONS A THEMES : Nos réunions mensuelles à venir, allégées du fait de nos progrès à maîtriser beaucoup de points, vont laisser la place pour des invités, des éleveurs, voire des organisateurs qui nous feront partager leur aficion. · LE PHENOMENE MEDHI devrait prendre l'alternative chez lui en Arles pour la Féria du Riz 2006, soit quelques jours après Rieumes, où il est programmé. · PROCHAINE REUNION : Premier mercredi de Décembre, soit le 7/12/2005, impasse sur le mois de Janvier et le premier mercredi de Février (01/02/2006) sera notre Assemblée Générale à la Salle Denis Paunéro de Rieumes (Cinéma). · RECHERCHE 1 : Sur Rieumes ou alentours, nous recherchons une grange ou remise fermée pour stocker nos matériels : tuyaux, semelles bois, câbles, signalétiques, etc . · LES MULES EN ARLES : HISTORIQUE ! Et oui, tout arrive. C'est l'attelage de JEAN CLAUDE qui a tiré la Corrida GOYESQUE du Riz ! Qui aurait pensé cela il y a quelques temps ? Leur bonne prestation entraînerait un contrat renouvelable. Voir article par ailleurs. · LE CLAN DES RETRAITES s'enrichit de Pierre LAFON. Très bonne recrue ! Et le prochain… ? · LES AMIS DU C.T.R. : Cette nouvelle association a été créée pour acquérir des biens si besoin, conserver notre éthique et veiller à l'esprit du C.T.R. Michel BILLIERE en est le Président. · ADHESION 2006 : La cotisation de 26 uros est à envoyer avec vos noms et adresses . Penser à nous amener vos amis, vos voisins… Faites leur vivre ou découvrir l'aficion et notre Club. · RECHERCHE 2 : Des étudiants stagiaires pour nous accompagner toute l'année sur notre événement en secrétariat, force de vente, comptabilité et communication. · RECHERCHE 3 : Quelqu'un qui aimerait reconstituer l'histoire et le parcours de notre aventure depuis 1998. Afin que la mémoire reste… RECHERCHE 4 : Recherche appartement sur Boulogne-Billancourt (06 88 83 27 26) Réunion tous les premiers “mercredi” du mois Hôtel du Midi Place Centrale à Rieumes - 21 h - Rieumes : la fête.... Le J’GO sort les cornes... PREMIERS LUNDI DU MOIS Après le 7 novembre ou André Viard et Guy Tanguy ont animé une soirée avec les Bonnet, pére et fils, et le novillero “El Santo”, qui montera en “piquée” en 2006, c’est le lundi 15 décembre que sera programmée la deuxième avec comme invité Julien Lescarret. Un numéro spécial “Encastre Veragua” sera proposé par André Viard à travers “Terres Taurines”. Le 9 janvier c’est Stéphane Méca qui sera à l’honneur pour un tour de table exceptionnel au J’GO de Toulouse. Deux adresses pour nos lecteurs : Restaurant J’GO à Toulouse place Victor Hugo réservations : 05 61 23 02 03 et à Paris, 4, rue Drouot dans le 9ième réservation : 01 40 22 09 09 appel aux internautes - e-mail des 200 plus importantes entreprises de la région - e-mail des partenaires du Stade et du TFC - e-mail des comités d’entreprise de la région - e-mail des radios régionales - e-mail des journeaux régionaux Mules d’Ariège en Arles La Camargue n'en peut plus de recevoir trop d'eau. Les routes sont coupées, les terres inondées. Les cumulus menacent ARLES qui termine les préparatifs de la FERIA du RIZ . Pourtant cela n'entame pas le calme et la bonne humeur du muletier, choisi pour mener ses deux grandes oreillardes grises "tirer les taureaux" dans les arènes antiques. En toute modestie, pour l'Arrastre du CTR et d'Ariège, se produire à ARLES équivaut en rugby à évoluer au Stade de FRANCE. L'émotion, la pression est à fleur de peau, l'équipe qui constitue le "train d'Arrastre" piaffe avec ses bêtes. Depuis vendredi matin, la "CHOUAN" et "LA MARTIN" ont quitté leur pré ariégeois et perçoivent l'évènementiel tant par le décor que par l'environnement. Le camion entre en Arles et descend le boulevard des LICES précédé par un motard de la police nationale, c'est une première motorisée, la magie joue déjà....elles rejoignent, ensuite, le Mas " LA CHASSAGNE " pour une écurie ou modernité et tradition les imprègnent, une nouvelle fois, d'une odeur de "première", certainement comme pour l'équipe l'émotionnel doit être là.. Les hommes sont hébergés au Mas. Dehors, ils perçoivent les troupeaux de taureaux braves et les beuglements annoncent la tombée de la nuit les imprégnant de sensations nouvelles et exceptionnelles.. ils sont rentrés de plein pied dans le mundillo,. Alors que la corrida Goyesque relookée par le maestro de la couture "Christian Lacroix" impose aux hommes de se vêtir de "lumière", un sourire est perçu sur leur naseaux...le rêve passe... Puis c'est la sortie sous les flashes et les ronronnements des caméras. La piste décorée "haute couture" est magnifique et magique... elles ne failliront pas à leur mission, 6 toros seront tirés avec allégria. Le lendemain sous une luminosité provençale chère à Vincent Van Gogh les mules refusent d'avancer ; en l'absence du Maestro, les ariégeoises avaient été inversées. Gag ou erreur, on ne saura jamais...et professionnelles jusqu'au bout ont rejeté l'aléatoire, le changement... pour cette première. Il n'était pas question d'improviser. La Reine d'Arles vient visiter l'attelage puis au son d'une banda l'ensemble d'un bel élan monte les marches de l'amphithéâtre sous l'étonnement et les applaudissements de la foule ... l'engouement est à son comble, la Monarque provençale se trouble de joie et embrasse mules et hommes peu surpris et déjà habitués aux honneurs... La photo ci-dessus marque le passage en Camargue ... mais tous sont conscients de TOULOUSE l'importance de cette invitation. Arles est un des points majeurs du "taurin mondial" et s'y produire est une reconnaissance certaine. Le train d'Arrastre recueille les lauriers d'un savoir faire certain, qui leur ouvre de plein pied le circuit taurin français. Arles et Ariège ont en commun les deux premières lettres de leur nom mais aujourd'hui 2 mules grises en sus... Nicole Fournié, Jean-Claude Eychenne et rédaction En direct du mundill o . . . MEDHI SAVALLI AMBASSADEUR DE LA LIGNE "GANADERIA" Apres " La Torera " et " Mano à Mano ", le styliste Patrick Ferrier vient de lancer la marque " Ganaderia ". Il souhaitait associer cette nouvelle ligne de vêtements à la ville d'Arles comme d'autre le sont avec Dax ou Bayonne. Et à Arles la valeur montante étant le jeune novillero Medhi Savalli, c'est tout naturellement lui qui a été choisi et qui a accepté d'en être l'ambassadeur. Un logo à la tête de toro pour chemises, sweats et cravates disponible dans les boutiques Mano à Mano -Mano à Mano : 8 Rue Fauchier 13100 Aix en Provence tel : 04.42.93.50.77 -Mano à Mano 5 Rue de la Place du Forum13200 Arles tel: 04.90.43.37.50 LA FSTF RÉAGIT AUX CAMPAGNES D'AFFICHAGE La Fédération des Sociétés Taurines de France a envoyé une "lettre ouverte aux afficheurs sans scrupule" aux agences "Clear Cannel" et "Viacom" qui ont accepté de diffuser des affiches insultantes cet été. A l'inverse, l'agence "Avenir" a été félicitée pour son refus . La FSTF a apposé sur les panneaux un texte : ‘ici la tauromachie c’est notre fierté”. Et SUD RADIO , par sa part, qui a relancé le magazine “aficion” le lundi soir à 19h 45 a osé bafouer et caricaturer notre culture dans deux émissions matinales. Fidéle a notre position aucun “pro-corrida” n’a accepté ce débat. SITE INTERNET “WWW.MANIFESTARPERLOCCI- TAN.COM”. GANADERIAS PROBABLES POUR CERET DE TOROS 2006 LE LANGUE BLEUE - QUI AFFECTE SALAMANCA- A ENGAGÉ LES MEMBRES DE L'A D A C DE CERET, ORGANISATEUR DE LA FÉRIA "CERET DE TOROS" A S'INTERESSER AUX GANADERIAS FRANÇAISES. -UN LOT DE NOVILLOS SERAIT RETENU CHEZ HUBERT YONNET, À LA BELUGO, POUR LA NOVILLADA DU DIMANCHE DE FÉRIA. -UN LOT DE TOROS EST EN VUE CHEZ LES FRÉRES TARDIEU, À MAS THIBERT ARLES, POUR L'UNE DES DEUX CORRIDAS DE TOROS DE LA FÉRIA 2006. -UN SECOND LOT PROVIENDRAIT DE LA GANADERIA D'HERNANDEZ PLA.... OU DU CURE DE VALVERDE. PROBLÉME LA MAINTENANT UNE PARTIE DE TOROSFRANCE 13/10/2005 21:03 FINALE FRANÇAISE DES NOVILLADAS "GRAINES DE TOREROS" ST GILLES DU GARD QU'AURA LIEU CE DIMANCHE LA FINALE DES NOVILLADAS SANS PICADOR "GRAINES DE TOREROS". LE PASÉO EST FIXÉ À 15 H 30 DANS LES ARÉNES DE ST GILLES. SIX NOVILLOS-ERALES DES FRÉRES JALABERT (ARLES) SERONT COMBATTUS PAR LES TROIS ÉLÉVES DU CENTRE FRANCAIS DE TAUROMACHIE DE NIMES: - ANTONI CABALLE - PATRICK VILLEBRUN - VINCENT CARDO (QUI REMPORTA DIMANCHE DERNIER LE TROPHÉE NIMENO II DANS LES ARÉNES DE BELLEGARDE) ENTRÉE GRATUITE SUR INVITATION. INFORMATION: JEAN LOUIS POUS C'EST MEDHI SAVALLI ENLÈVE LE ZAPATO DE ORO Il remporte aussi le prix de la meilleure estocade (Trophée Antonio Leon) et le jury d'Arnedo a décerné le prix du meilleur picador à Marc Allien actuant dans la cuadrilla du novillero arlésien. Ce trophée il l'a obtenu en coupant quatre oreilles a une encastée novillada de Fuente Imbro, dont deux à son premier, honoré d'une vuelta al ruedo. José Maria Lazaro, l'un des grand favori et Alejandro Morilla, n'ont pu que constater l'évidence, Medhi Savalli a enchanté le public qui remplissait entièrement les arènes et a triomphé sans l'ombre d'un doute. MEDHI SAVALLI 26 ANS APRÈS RICHARD MILIAN Au palmares du celebre Zapato de Oro d'Arnedo. 1979 Richard Milian; 1980 El Yiyo 1981 L-M Campano; 1982 Vicente Yestera; 1983 Emilio Oliva; 1984 Pedro Larra; 1985 Ch. de Albacete; 1986 "Jerezano"; 1987 César Perez; 1988 Enrique Ponce; 1989 Jesulin de Ubrique; 1990 Finito de Cordoba; 1991 Paquirro; 1992 Ricardo Ortiz Jesus Romero; 1993 Jésus Romero; 1994 Javier Conde; 1995 J-I Uceda Leal; 1996 Morante de la Puebla; 1997 Miguel Abellan; 1998 Diego Urduiales; 1999 Rafaël de Julia; 2000 Luis Vilches; 2001 César Jimenez; 2002 Salvador Véga; 2003 Eduardo Gallo; 2004 Alejandro Morilla; 2005 Mehdi Savalli FOIRE BÉLESTA ARIÈGE... DE EN Le CTR a tenu “stand” à la foire de Bélesta en Ariège. Des contacts, notamment avec les institutionnels locaux ainsi qu’avec quelques decideurs départementaux confirment la nécessité de pratiquer “le terrain” pour monter en charge dans le promotionnel. Une expérience à renouveller aux entrées des stades ou évoluent le TFC, le Stade Toulousain mais également sur certains salons voire foire à vocations diverses et variées. Aller au devant ... RIEUMES : ILS LA FAMILLE... : SONT CONTENTS ET LE DISENT UN BON CAHORS - DOMAINE DE PECHAUSSOU, CHARLES PECHAU À MAUROUX 46700 UN BON ALSACE - STRUSS À OBERMORSCHWIHR 68420 UN SUPER CHAMPAGNE - LIEBART-MIGUEL A VANDIERES 51700 UN GAILLAC SYMPA RENE TEULIERES , À GAILLAC DOMAINE DE LAUBAREL 81600 UN ROUSSILLON QUI A DU CORPS - LES VIGNERONS DE CASSAGNES-BELESTA 66720 A CASSAGNES ET...PER LA LENGA OCCITANA... SENSIBLE AU PATRIMONIAL Y COMPRIS A TRAVERS LA LANGUE DE “CHEZ NOUS”, LE CTR SIGNALE UN À TOROSFRANCE 30/09/2005 22:51 CTR INTER-INFOS ...PROPOSE - Des conseils et des bonnes adresses sur l’Espagne et le Portugal et dans notre région . Mutualisons notre savoir et nos expériences en construisant une banque de données à destination et à disposition de nos adhérents.... - A Tolède : l’hôtel résidence “la almazara”, un rapport qualité-prix inégalé sur ce secteur. Testé plusieurs fois. - vous organisez une soirée “gypsy” ? Gérard Ferrer au numéro 06 19 89 25 29 pour deux heures de musique gitane de top-niveau... vu aux Saintes-Maries... MARIAGE “classe” avec crooner sympa: c’est jacques Perretin au 04 42 73 61 61 et 06 85 32 46 14 (très slow) - conseils en communications pour la conception et le rédactionnel de vos bulletins municipaux ou associatifs : 06 98 83 27 26 (pro et étudié) - immobilier sur Paris : un numéro 06 87 41 15 55 - hotel “routard” sympa et agréable à Cordoba : hostal Maestre au 957 47 53 95 FENOUILLET : LA FÉRIA AURA LIEU LES 29 ET 30 JUIN , 1ER ET 2 JUILLET. UN SITE TRES ACTIF : TORERIA.NET Las Morénas, nouveau club taurin de Fenouillet organise une soirée ,en partenariat avec la mairie, le vendredi 9 décembre 2005 à 20 h. Richard Millian sera l’animateur, Stéphane Méca et Guy Tanguy les témoins de cette nouvelle entité. Réservations : 06 68 09 63 48. Retrouvez toute l’actualité taurine tous les vendredi sur : www.toreria.net BAISSER DE RIDEAU Dernier succès pour Eugenio de Mora, six oreilles, pour son solo du 22 à Tolède. Dernier coup de corne, le même jour à Madrid, pour le novillero Raoul Cuadrado : 20 cm dans le triangle de Scarpa. CLASSEMENTS Avec 107 corridas, El Fandi est en tête du classement final des toreros par nombre de corridas, devant Rivera-Ordonez et El Cordobès. Sébastien Castella est quatrième. Mais au classement selon les catégories d’arènes, El Juli est en tête avec 25 corridas dans des arènes de première catégorie, devant El Cid, 23, Castella et Ponce, 19. Chez les novilleros l’Arlèsien Medhi Savelli i se classe septieme, mais la Fédération Royale Taurine d’Espagne, qui réunit des associations d’aficionados, lui a décerné le prix du meilleur novilleros. En 2005, il s’est fait, entre l’Espagne et la France, 2026 spectacle taurins, soit 28 de plus qu’en 2004. Cependant le nombre de corrida qui est de 888 a baissé de 25. En hausse, le nombre de novilladas et surtout le nombre de spectacles mixtes (un torero à cheval, un matador, un novillero), avec 26 supplémentaires, pour favoriser la saison des novilleros Cayetano et Julio Benitez. EN BREF ..... La grande saison mexicaine commence bien : Rafael Herrerias, gérant de la Monumental de Mexico a déclaré que le matador mexicain Rafael Ortega était un “indien dégonflé” et que Eloy Cavazos, matador-vedette au Mexique était un “voleur et une merde”. A Zacatecas, le 16 du mois dernier, Zotoloco et Rafael Ortéga avaient prolongé leur mano à mano de l’après-midi en en venant aux mains le soir au restaurant. RIEUMES ...INFOS VOLEES... Fidélité : Ce sont les musiciens 2005 qui animeront le patio 2006 : “les Z’ incontournables “ et “lou b’erettes”... et nouveautés : après le Portugal et l’Espagne un Mexicain serait au “paséo du 3 septembre 20063. RIEUMES ...INSTANTS VOLES... CLIN D’OEIL À JEAN-C CLAUDE Samedi 28 juin 2003, j’assiste, en compagnie de mon épouse, à une des premières courses de la première Féria de Fenouillet. Au cartel, Joselin de Ubrique, El Juli, Sébastien Castella, les toros de Torrestrella (triomphe Del Juli, 3 oreilles). A mes côtés, un personnage au béret, discret pendant la corrida (ce qui n’est pas le cas de la part de mes voisins), mais cependant connaisseur vu ses quelques remarques pertinentes. La sortie des toreros nous permet d’échanger quelques propos. Et là, surprise ! Il est originaire du Couserans, comme moi (je suis né à Saint-Girons) il est membre du CTR. Hors coîncidence, bien qu’habitant Lourdes, je viens justement d’adhérer au même club, par amitié et solidarité avec les “4 mousquetaires” et leur équipe, pour service rendus à la cause tauromachique. Avant la sortie du dernier toréro, Jean-Claude (c’est de lui qu’il s’agit) a eu le temps de m’expliquer sa passion pour la corrida... mais aussi son amour pour les mules et leur dressage à Cérizols. Durant les semaines et les mois qui vont suivre, trainant mes basques sur la planète toro du Sud-Ouest, comme du Sud-Est, les diverses rencontres avec Jean-Claude ou son “mentor”, le chef de l’arrastre d’Hagetmau, m’ont permis de suivre son évolution (un temps contrarié par sa malencontreuse blessure) et c’est avec un réel plaisir que je l’ai retrouvé à la tête de ses troupes, à Rieumes tout d’abord, le 5 septembre 2004, mais surtout au cours de cette temporarda 2005. J’ai eu, en effet, la chance d’apprécier son travail, celui de son équipe... et de ses mules à Gimont, le 14 juin 2005, puis (malgré mes réticences à pénétrer dans cette féria “show bizz”) à Fenouillet, le 24 juin 2005, où heureusement ce jour là son équipage a égayé un peu cet après-midi ennuyeuse, enfin et surtout (cerise sur le gâteau), le 10 septembre à Arles, en tenue goyesque s’il vous plait (difficille de les reconnaitre, mais quelle classe) sur un sol richement décoré par Christian Lacroix et qu’ils ont même su préserver, presque, jusqu’à la fin. Châpeau, et encore toutes mes mes félicitations à l’arrastre de Rieumes. Lourdes, Yves Bizet ps : c’est après avoir été interpellé par M.Clarous, à la terrasse d’un restaurant en Arles, à l’issue de la novillada du 11 septembre 2005, pour faire une chronique dans la Gazetilla que j’ai eu l’idée de rendre cet homage à Jean-Claude et aux siens, qui officiaient encore ce matin-là. Week-end ... d’El Pilar... à Saragozza o c t o b r e 2 0 0 5 ... à quelques heures de Rieumes... un univers à la fois proche et différent... Je ne sais plus qui a dit : " les fous sont nécessaires ". Ils permettent à la société bien pensante, de se donner un air intelligent et innovant sans se poser la question de savoir qui a été le premier à semer une graine de " toro " dans la petite ville de Rieumes ? Sûrement pas elle ! Mais une catégorie d'individus qui cachaient dans leur cœur une passion dévorante. Je sais qu'ils sont fous et qu'ils n'ont peur de rien, car je le suis aussi. Et c'est pour ça d'ailleurs qu'ils m'avaient demander de " monter " ma petite arène portative chez eux, faisant fi des pressions de toutes sortes. Les " pisse-vinaigre " tirèrent à boulets rouges, mais qu'importe ! Il est bon dans ce monde de " valets " qu'il existe aussi des " valientes " qui vont au bout de leurs idées, de leur passion, sans se préoccuper de la gente conservatrice aux idées préconçues et figées. Devant le succès grandissant et qui va aller à " mas ", moi le petit camarguais, je suis content pour eux, et je leur souhaite les meilleures journées tauromachiques qui soient. Francs ESPEJO VICE-Président de l'Ecole Taurine d'Arles Président du CTPR Lou 'Fourmigo de Gimeaux Cinq heures sonnent au clocher et Rieumes ne s'éveille pas encore; pourtant 15 personnes se rejoignent, près du café Mazard, puis s'engouffrent, silencieusement, dans le bus. Une heure de route plus tard,celui-ci récupére les “Ariégeois” du CTR qui attendaient,sagement, au péage de l'autoroute. Sur l'écran télé défilent les cassettes de toutes les novilladas Rieumoises . José est aux commandes. Lors d'une halte casse-croûte à Puente de Montanana, notre organisateur, distribue le programme des festivités ainsi qu'un foulard à damiers rouge et noir, couleurs de la ville de Zaragoza. Pierre, le bibliophile, nous abreuve de littérature taurine sans oublier le remarquable ouvrage relatant les 100 ans du rugby Rieumois. La lecture nous fait oublier la pluie. Aux alentours de midi, nous arrivons à Zuera et déposons nos valises à l'hôtel. Zaragoza est distante de 30 kms... encore un peu de bus. Puis promenade en ville. Au détour d'une rue nous découvrons la plaza de toros, superbe monument de style mudéjar de 3 étages dont la puerta mayor est surmontée d'un blason frappé aux armoiries de l'Aragon. Après une vuelta extérieure nous permettant d'apprécier la beauté de l'architecture et des sculptures nous rentrons dans une bodéga où nous rejoignent les Rosich (présents ici depuis mardi) pour gouter aux tapas y manzanilla. Vers 14 heures,direction le restaurant "el campo del toro" face aux arènes; dès le seuil franchi, le décor et l'ambiance qui y règnent nous mettent en "suerte".Le soleil se met de la partie. La plaza de toros connue sous le nom de "el coso de Pignatelli" ou "la Misericordia" est l'une des plus anciennes d’Espagne avec plus de 200 ans d'existence. Elle est dotée d'un toit (1998) de bache circulaire amovible glissant sur des filins d'acier. Puis vint les “toros” . Ces derniers héritiers de José Cebada Gago , de Cadiz , hierro rouge et vert , ont mis de l'alégria,notamment le 5è (vuelta al ruedo) et le 6è. Pepin LIria a appliqué le minimum syndical, Jésus Millan fut dépassé, quant à Luis Miguel Encabo il nous a gratifié d'une très belle faena face à l'excellent n°5 "Aseadillo", un negro bragado de 545kg, faisant tomber 2 appendices. La corida terminée nous avons eu l'autorisation de visiter les "coulisses" avec sa petite chapelle sobre et la salle d'équarrissage où deux grosses matrones débitent les toros. Suit un grand bain de foule dans le centre ville. Une foule incroyable . Nous baignons en pleines fêtes d'El Pilar, fête religieuse durant une semaine. Tous les jours se déroule une allégence ou une procession dédiée à la vierge d'El Pilar dont la basilique fut érigée à l'endroit ou apparut la vierge à l'apôtre Jacques (Compostelle puis surtout la Reconquête...). Le mercredi de la semaine sainte , particuliers, villages et entreprises offrent à la vierge des bouquets , des corbeilles et des compositions rouges et blanches qui fleurissent la place sur une surface de 200m2 et une hauteur de 10 mètres en cascade. Retour vers l'hôtel à 22h30 pour le diner et chacun rejoint sa chambre. Dimanche 16, debout à 8h, petit déjeuner, puis retour vers Zaragoza pour une visite de la Aljaferia, palais construit pour les rois musulmans (Taifa) au XI siécle. Une partie de cet édifice, piéce maitresse de l'art hispano musulman, abrite aujourd'hui le siége des Cortes d'Aragon. Retour vers le centre ville ou les enfants sont les rois de la fête ce dimanche. Défilé de grosses têtes, podiums avec musiques traditionnelles sur chaque place, ambiance bon enfant. La ferveur religieuse constatée dans la basilique m'a beaucoup touché. Construite dans la basilique, une chapelle est dédiée à la vierge d'El Pilar ou les nouveaux nés de l'année, coiffés du foulard noir et rouge, sont amenés pour être bénis. Aprés un copieux petit déjeuner pris au restaurant Los Aisas de Zuera, nous avons repris la route vers 16h30 pour arriver à Rieumes à 22h30. Encore merci à José et Maryse Navarro ainsi qu'à Pierre Stephan pour cette parfaite organisation. Rédactionl sur des textes de José Navarro et Jean-Jacques Joaniquet Les deux textes (Alvaro Domecq et Trémendisme) sont de l’excellent journaliste Jacques Durand et parus sur le journal Libération. En phase avec l’actualité, l’histoire, la passion alliée à la connaissance ils ont été sélectionnés pour animer cette édition. Citer le média et l’auteur est important et est une reconnaissance pour leur action continue en faveur de la tauromachie. Suerte. Alvaro Domecq, une vie bien remplie La mort de cet illustre éleveur, âgé de 88 ans, a endeuillé le monde taurin, début octobre. par Jacques DURAND de Libération Dans son bureau, sous la tête empaillée du toro Lancero, fameux étalon, Alvaro Domecq pouvait jouer aux dominos avec ses employés, mais à sa table on était servi par le personnel en tenue et en gants blancs. Il portait l'habit traditionnel du campo andalou ou pratiquait un chic anglais : veste en tweed, casquette idem à carreaux rouille et olive, courtoisie un peu froide, élocution rare et sourde. Alvaro Domecq, décédé au début du mois à 88 ans dans son biotope, la propriété de Los Alburejos à Jerez de La Frontera, a été le témoin privilégié de la tauromachie du XXe siècle. Il a connu Belmonte, les Bienvenida, Rafael El Gallo, Ordóñez, il était le témoin de mariage de Rafael de Paula, et tous les grands toreros, jusqu'à El Juli, lui donnait du Don Alvaro. Il fut l'ami de Manolete, a assisté à sa mort à Linares, sera son exécuteur testamentaire. C'est lui qui aurait interdit à Lupe Sino, fiancée du torero, d'entrer dans la chambre où il agonisait. Ce qu'il a toujours démenti. Don Alvaro, lointain descendant de Domecq-Lembeye du Béarn français venu en Andalousie à cause du phylloxera, était comme le «padrino» de cette basse Andalousie latifundiaire, pour qui un néologisme a dû être inventé : l'Andalousie «domecquianisée». A savoir, l'Andalousie des bois d'euyes, des lentisques, des chênes, des chevaux qui dansent, des toros qui attaquent, du vino Fino. Accessoirement de la banque et de la politique. Alvaro Domecq a été président de la Diputación (le département) de Cadix, et maire de Jerez, nommé par Franco dans les années 50. Au milieu des années 80, à la féria de Jerez, on pouvait voir un grand portrait du dictateur à l'entrée de sa caseta en dur, le long de l'avenue Alvaro-Domecq. Il avait fait des études chez les jésuites à Bordeaux. Il était aussi membre surnuméraire de l'Opus Dei après avoir rencontré Escriva de Balaguer, fondateur de l'ordre à Pampelune. Balaguer lui avait fait le signe de la croix sur le front et, sachant qu'il avait des toros bravos, lui avait conseillé «de suivre ce chemin et de faire du mieux possible.» Il conseillait de tout faire lentement Alvaro Domecq, un moment directeur du holding viticole familial Domecq, élevait des toros pour, disait-il, «l'amour de Dieu». Un fameux éleveur. En 1954, il avait fondé sa ganadería de Valcargado, rebaptisée Torrestrella, pour en faire une véritable race. Elle était au croisement de «sangs» prestigieux : Carlos Nuñez, Jandilla, Duc de Veragua, dont son père, Juan Pedro Domecq y Nuñez de Villavicencia, avait acheté l'élevage en 1930. Mais Alvaro avait préféré créer le sien propre, dans lequel subsiste 3 % de sang Veragua. Sous la luminosité de Medina Sidonia, il produisait des toros selon sa philosophie de l'art taurin et en accord avec son parler, qui était lent. La lenteur était la clé de son monde. Il conseillait de tout faire lentement. Boire du vin, dresser des chevaux, élever des toros bravos, les toréer. Ses toros, ils les voulaient racés, nobles, et d'une bravoure sans brusquerie pour favoriser l'art des toreros. Il a laissé son évangile et son expérience dans un ouvrage de référence (1). Il y écrit que la bravoure du toro est une «qualité volatile», «une poudrière de colère concentrée», dont il analyse toutes les subtiles composantes : la force, la combativité, la mobilité, la promptitude, la race, la caste, l'agressivité, l'assiduité, la mesure, le galop, le charger droit, l'impassibilité, l'endurance, l'ardeur croissante. En résumé, «un élan vers l'avant, tragique, insatiable, qui ne finit qu'avec la mort». L'observation du toro aura été la grande curiosité de sa vie. Du sifflement au grognement, au beuglement et au brame du rut, il savait déchiffrer son langage et évoquer son «émotivité». Il racontait qu'un des vachers de son père avait, le 17 juillet 1936, entendu les toros émettre un bizarre sifflement et que personne ne pouvait lui enlever de la tête qu'ils annonçaient la Guerre civile espagnole, qui éclata le lendemain. Paquirri, torero athlétique et puissant, aura, dans les années 70, été le meilleur interprète des toros de Torrestrella. Sa faena du 24 mai 1979, avec le violent, véloce, encasté Buenasuerte, à qui il coupera les deux oreilles, fait partie des faenas les plus importantes du siècle. Buenasuerte fera une vuelta posthume. Paquirri dira que de tous les toros combattus par lui jusque-là, Buenasuerte a été celui qui lui a le plus imposé le respect, qu'il avait l'impression qu'il lui parlait et qu'il l'avait fait se sentir torero de la tête aux pieds. Mais avec quel profit ! En 1979, grâce aux Torrestrellas, Paquirri avait coupé trois oreilles et une queue là où ça compte : Madrid, Séville, Bilbao, Jerez. Pour obtenir sur le long terme (des dizaines d'années) un haut niveau de bravoure, Alvaro Domecq opérait sur son troupeau, et via les tientas de vaches, une sélection rigoureuse. Il donnait comme exemple la poule Leghor, passée de 150 à 350 oeufs, grâce à la sélection. Il pouvait, sur un an, envoyer cent vaches à l'abattoir, pour garder «la fleur» de sa race. Ses critères sélectifs : bravoure, classe, présence, allégresse, faculté de dépassement, mobilité, caste et «la volupté avec laquelle la vache brava s'engage dans la muleta». Dans cette corporation très conservatrice des ganaderos, il sera aussi un pionnier en appliquant dans son élevage des méthodes scientifiques de pointe : création d'une banque d'embryons congelés, insémination artificielle. Il avait appris à ses vachers à la réaliser et savait, grâce à un appareil, quand exactement ses vaches (plusieurs centaines pour vingt-sept étalons) pouvaient être inséminées. Une vie marquée par des tragédies familiales Cet homme, qui parlait peu, était écouté de tous. Il restera aussi dans l'histoire de la tauromachie pour avoir été, dans les années 40, le célèbre torero à cheval, fondateur de l'Ecole royale andalouse d'art équestre. Il toréait gratuitement au profit d'oeuvres de bienfaisance et a révolutionné l'art du rejoneo, en adaptant le style de l'école portugaise, celui du fameux Nuncio, à la forme andalouse de combattre à cheval. Contrairement à son prédécesseur Cañero, qui utilisait la vitesse, lui a été le premier, en Espagne, à laisser le toro charger d'abord tout en lui présentant sa monture de face. Certains de ses chevaux, comme Cartucho, Presumido qu'il donnera à Belmonte, ou encore Opus 72, sont restés dans les mémoires. Le très catholique Alvaro Domecq évoquait peu sa vie privée, marquée par de terribles tragédies familiales. Sur ses dix-neuf enfants, il lui en était resté deux. Dix-sept étaient décédés en bas âge, dont l'un en tombant de cheval. En mars 1991, il avait perdu quatre de ses petites-filles dans un accident de voiture. En 1965, une autre disparition avait lézardé le coeur du «Cabellero» : celle de sa jument anglo-hispano-arabe, la légendaire Esplendida, morte à 27 ans. Esplendida, qui pratiquait le pas espagnol à la tête des toros, et a donné naissance à de fameux chevaux-toreros, comme Triunfo, est statufiée à Los Albujeros. Dans le patio qui porte son nom, un azulejo rappelle le lien affectif qui unissait ces deux-là. Quelqu'un, à la mort de la jument, avait glissé entre ses mâchoires un mouchoir marqué aux initiales de son maître : A.D. Une séquence du film Yo he visto la muerte de José Maria Forqué, la met en scène. Tard dans sa vie, Alvaro Domecq aimait chantonner ces paroles d'un fandango, entendues dans sa jeunesse : «La démarche de mon cheval,/même un peintre subtil ne pourrait la peindre./Mais moi, je l'observe/Quand l'eau la reflète/dans les flaques du chemin.» (1) Alvaro Domecq y Diez Toro Bravo, Presses du Languedoc, 1993. Le tremendisme dans tous ses excès Cette façon très décriée de jouer sur l'angoisse et la peur est vieille comme la corrida. par Jacques DURAND du journal LIBERARATION Sébastien Castella, Matías Tejela, César Jiménez, Miguel Angel Perera : les jeunes toreros de la nouvelle vague ont remis la passe du pendule à l'heure et au goût du jour. Elle se donne en tout début de faena. Le torero est au centre. Il a sa muleta devant lui, dans la main droite. Il appelle le toro qui est à vingt, trente mètres. Le toro fonce. Au dernier moment, le torero tend sa muleta dans son dos et dévie in extremis sa ruée. L'exactitude du balancier est la politesse du pendule. Cette passe risquée, certainement d'origine mexicaine, était pratiquée dans les années quarante par Arruza, puis Lomelín, et récemment par Alejandro Silveti. Elle est plus périlleuse à faire devant les toros mexicains, qui attaquent plus lentement. Silveti précisait que le pendule était plus compliqué à exécuter, mais moins spectaculaire quand le toro était proche. Tremendisme. Mais la systématisation du pendule lui fait perdre son impact émotionnel. Le public réagit moins à ce moment de dangereuse théâtralité avec quoi les jeunes toreros postmodernes introduisent leur travail. A trop faire le pendule, on finit par perdre son temps et le tremendisme s'use lorsqu'on s'en sert. Ostentation. Le tremendisme, un courant esthétique né en Espagne au XXe siècle est, selon le Diccionario enciclopédico, une «tendance artistique caractérisée par une ostentation accusée envers les valeurs esthétiques formelles, et y compris morales, les plus communément admises». La tauromachie a gardé le mot ostentation. Le torero tremendiste fait étalage de son courage dans des figures spectaculaires, à défaut d'être vraiment profondes. Il accroche le public par l'angoisse ou la peur. Ses adversaires accusent le tremendiste de toréer moins le toro que le pathos d'un public candide. Illustres, les adversaires : Bergamín, le critique Díaz-Cañabate, et même Michel Leiris. Bergamín, dans l'Art du birlibirloque : «Le pire truc du torero est la témérité. Le torero truculent et fanfaron est un imposteur... L'excès de courage est la preuve la plus évidente de sa peur.» Díaz-Cañabate remarquait de son côté qu'en général, dans le tremendisme, le toro n'était guère tremendo, à savoir terrible et énorme. Leiris dénonçait l'imposture du tremendisme dans le poème Fausse Vaillance : «Novillero sans recours qui joue la carte grossièrement coloriée du suicide - et cite les deux genoux dans le sable...» Belmonte le disait autrement : «Quelqu'un s'agenouille toujours quand sa guitare l'empêche de bien jouer.» Il était bien placé pour le savoir. Un jour, à Séville, débordé par son toro, il se mettra à genou devant lui en l'insultant : «Tue-moi salaud, tue-moi !» Exhiber ses couilles métaphoriques devant les toros est illusoire. Belmonte en signalera la chimère au novillero Espartaco, le père de l'actuel. Il le surnommait El Remendao, «le reprisé», parce qu'il finissait ses courses l'habit en lambeaux. - Remendao ! - Oui Maestro. - Va au burladero, cache-toi derrière, accroupis-toi, et regarde le toro. - Mais pourquoi m'accroupir, Maestro ? - Pour que tu vérifies que ses couilles sont plus grosses que les tiennes. Le tremendisme taurin est bien antérieur au mouvement esthétique du XXe siècle. Les historiens de la corrida pointent Paquiro comme le premier torero à s'être mis à genoux devant un toro, à Cadix, le 29 juin 1846. Pour d'autres, le tremendisme a vu le jour à Grenade, en 1868, lorsque Frascuelo, qui toréait avec son grand rival Lagartijo, s'allongera par terre devant un toro de Saltillo. Il se fera d'ailleurs engueuler par le président. Le mouvement fera tache d'huile. Un jour, à Valencia, à la fin du XIXe, Algabeño, pour enfoncer Villita, se met à genoux, le dos au toro. Villita réplique en se plantant à genoux face au toro. Commentaire à haute voix de Algabeño : «Tu as plus de couilles que Fabrilo». Fabrilo, troisième torero de la course, étend sa cape sur le sable devant le toro, et s'y allonge. Jusqu'où peut aller le tremendisme ? Jusqu'à la recherche du coup de corne. Galán pratiquait ce suicide dans les années 70. Il jetait sa muleta et pour tuer, se précipitait sur le frontal des Miuras à Séville et Pampelune. Il coupait des oreilles au prix de cornades ou de fortes commotions cérébrales. En 1936, au cri de «Vive l'Espagne», La Serna se laissera volontairement encorner à Madrid parce que le public applaudissait le torero mexicain Armillita, en civil dans les gradins. Par rage, Lorenzo Garza se laissera massacrer un jour par un toro parce que le public mexicain n'avait d'yeux que pour Balderas. Il sera emporté à l'infirmerie alors qu'il insulte son rival. Camelote pathétique. Le tremendisme fait le désespoir des aficionados exigeants, qui se méfient de sa camelote pathétique. Mais la corrida, spectacle ambivalent, mixe une minorité d'aficionados, qui ont un point de vue critique, avec un plus large public amateur d'émotions plus fortes que fines. L'énorme l'emporte sur la norme. Dans les années 20, les affiches annonçaient que le torero de Bilbao, Alejandro Sáez, dit «Ale» (ouf) «fera dimanche à Madrid son fameux molinete à genoux». «Ale» se faisait régulièrement écharper par les toros. Au point qu'en 1929 une agence américaine annonce sa mort à Ocotlan, au Mexique. On célèbre même ses funérailles à Bilbao où, frais comme un gardon, il réapparaît l'année suivante. Comme l'Espagne franquiste s'ennuyait, le tremendisme a connu une sorte d'âge d'or dans les années 50 et 60 avec Litri et Chamaco. Litri appelait les toros de quarante mètres et dépliait sa muleta au dernier moment en fixant les gradins avec sa figure triste de mercredi des Cendres. Chamaco a rendu folle Barcelone avec des passes exubérantes de dos, bras en l'air, à genoux. Devant la prolifération de la tauromachie de dos, de passes en regardant le public, de passes du mépris, de passes circulaires et profilées, le délicat Manolo Vázquez sortira de sa retraite en 1964 en déclarant : «Le toreo est de profil et moi, je viens pour le mettre de face.» Il toréait de face par naturelles comme son ami Antonio Ordoñez, qu'on n'a jamais vu toréer de dos. Le tremendisme est une forme d'expression. Il peut être l'effet du désespoir, il peut masquer un manque de technique, il peut être le reflet d'un tempérament ou de la démagogie. C'est un courant. Il a ses nuances : le tremendisme d'El Cordobés était farceur et solaire. Celui de Miguelín, au bord de la crise de nerfs. Celui de Chicuelo II, cataclysmique, celui de Pedres, lugubre. Mais Pedres en sortira pour devenir un torero du grand goût classique. Le tremendisme du Mexicain El Pana, né en 1952, est loufoque. Il dit : «Je veux être un torero à l'ancienne, mais moderne.» Sa devise : «Ne jamais passer inaperçu.» Son origine est assez «tremenda» : un père policier assassiné à coups de revolver, une mère veuve avec huit enfants, et lui faisant mille métiers, de fossoyeur à boulanger, avant d'atterrir dans les toros, où il ressuscitera la passe dite «impossible», créée par son compatriote Antonio Campos et impossible à décrire. Le Mexique est naturellement un grand foyer de tremendisme. Valente Arellano, alias «l'express de Torreón», idole du pays en 1980, fondu de montres et de motos, partait du principe que «tout ce qui se fait avec la muleta peut se faire à la cape et réciproquement». Il est l'inventeur de la passe du «ojala», du «plaise à Dieu», sous-entendu «plaise à Dieu que ça se passe bien». Valente Arellano, qui recevait coup de corne sur coup de corne, prendra l'alternative le 4 juin 1984. Il se tuera sur sa Harley Davidson deux mois plus tard. Tremendo.