Voir cet article (format pdf)
Transcription
Voir cet article (format pdf)
RDINAIRE O A R T X E ante. S R U est impressionn UN PARCO Sa filmographie de trois re oi st e Hi èr li, em : Li PORTRAIT tres nçais et d’un Citons entre au Austerlitz, Née d’un père fra ence sa m m ngues jambes, co lo n pa ro Pa Ca , e rs sli ou Le , am ux ne ai ic t-i amér ans, elle ris brûle- l, Je atre vérités, Pa danseuse et à 16 qu e s m mes, Le m m fe co s re le iè t rr ai ca me qui aim ps-Élysées de om am L’h Ch s, s te de ul t ad lle ir d’ onale du fou, intègre le ba contrat, La diag est présent le so Le lly o, Ke in ne nt le Ge . Va tit rce… Sans vid Roland Pe chocolat, Le divo rencontre de Da Le La le, de : ta re Fa iè em qu’il a de la pr e, qu’elle adore a 17 ans. « Lors la Gigi de Colett le r ie ’el bl qu w s ou Ne or al à e, tte Lichin Un ctures de Cole partenaire pour « J’ai fait des le première st te eu besoin d’une un ire … » Gigi sera la fa lie nu ra ve st t Au es il en , , rk ris Yo décor Américain à Pa slie Caron. ale tournée en é, se souvient Le comédie music ncente Vi r ite pa su qui a été accept En ée Hollywood. Paris (réalis à ur l po re e tu ie rt na pa urdan et Mauric Et me voilà s, qui , avec Louis Jo contrat de 7 an lli un ne r in et M pa e ice nu tr te va j’ai été e idée très no » Chevalier). « Un ut a duré 9 ans… studio aimait to le e ée parce qu ntera ie os ns… » or i io av qu s ir le no n, C’est Jean Re femme contrôler : le temps, le so e un je La . re iè sa carr définitivement les a également le Caron endosser mener de front e à sli us Le ol, pl t an en ne parv y de Marcel Pagn trice, lui danseuse et d’ac stume de la Fann n. co de ga s Lo re iè ua rr sh ca Jo deux nd : « Je ne ur en scène te po et ré i m lu le a Il ec is. av iss e qui lui la er demande son av nne danseuse, urné à Marseill bo to e m un fil es êt Un un us ns sais pas si vo irs : « Nous avio actrice. » de beaux souven e vous êtes une gan Lo ua sh Jo à e et mais je crois qu dr ire extraordina ur lui appren er po ili e vo èc iles pi vo e es un ut Et il écrit tarie du port to Leslie Caron ne ulait qu’il sorte vo … bien ie it éd ta m s’é co s, la oi jouer très taine, je cr tait un homme ible dehors. Le capi C’é rr « te : ur es pe og e él un d’ pas e qu’il avait sions rc es pa pr sé ex ro s ar le nt ns vo chaleureux, do au ; nous ne l’a Allez les d’abîmer le bate toujours par : « » is… fo de commençaient ne ’u aincre d’ailleurs fait qu ait à nous conv hui ne amis » ; il arriv me. ar ch ce e Caron aujourd’ à e sli âc Le gr t de ai et ul oj vo pr ’il Le qu faire ce e rès avoir écrit un ier, mais il pas le 7 art. Ap habillé en ouvr t ne ai er ét nc ir co no Re Jean anglais, elle igneur ; ses de grand se l de nouvelles en es ei lit cu po re s ction de de t e ai av quand un er dans la réda n qui se levait sage de se lanc vi en up co c’était quelqu’u i beau dans la pièce. J’a ses mémoires. femme entrait » i. lu à e âc appris gr Leslie Caron, actrice et… restauratrice! MÉMOIRE , d o o Hollyw Étoilée à mais aussi dans ’l Yonne rme de la Tombée sous le chapar son ami région tant vantée an Renoir, metteur en scène Jert, en 1993, Leslie Caron a ouve e aux l’auberge La Lucarnuve-surchouettes à Villeneit ainsi la Yonne. Elle réalisavoyante lui prédiction qu’une avait faite, dix ans auparavant… simple, il ne bavard. Très et le ab or ad me cas de lui. » était un hom isait tant de « Fred Astaire pourquoi tout le monde fa s comprenait pa « M aurice Chevalier est le seul de tous mes partenaires à m’avoir demandé une photo signée et à m’en donner une. Cela m’a beaucoup touchée, mais en même temps je trouvais cela assez naïf. Il avait un immense respect pour ceux qui avaient beaucoup travaillé et réussi. […] Henri Fonda était un homme très intelligent mais terriblement timide ; et comme moi aussi j’étais très timide, il n’y avait pas beaucoup de conversation entre nous, mais on s’aimait bien. […] Gene Kelly était un Irlandais qui aimait bien son whisky le samedi soir, et le dimanche jouait au volley-ball pour l’éliminer. » Ces petites indiscrétions ne viennent pas tout droit d’Hollywood mais… de Villeneuve-sur-Yonne. Car il y a 25 ans, c’est là qu’a choisi de s’installer à temps partiel une grande dame du 22 Au fil de l’Yonne - mai 2006 cinéma après avoir ressenti un véritable coup de foudre pour le département : Leslie Caron. Depuis, elle a créé de toute pièce une auberge au bord de l’Yonne, La Lucarne aux chouettes, en lieu et place de quatre vieilles maisons qui tombaient en ruine. Y flotte une bonne odeur de ce terroir qu’elle a fait sien avec passion. « J’aime énormément la rivière » « Lorsque j’habitais Los Angeles, j’étais très proche de Jean Renoir et de sa famille, et comme il était Bourguignon par sa mère, il me parlait beaucoup de cette région. » Un jour, Leslie Caron vient séjourner dans un moulin à Chaumot, propriété d’un ami : « J’ai trouvé l’endroit irrésistible et lorsque cet ami a décidé de vendre, en 1981, je lui ai acheté son moulin. » Elle s’approprie l’endroit, acquiert ses habitudes : « Je venais à Villeneuve faire mes commissions et à chaque fois que je traversais, le pont, je regardais ce petit pâté de maisons, abandonné, un peu croulant. Moi qui aime énormément la rivière, je trouvais incroyable que personne ne songe à exploiter ce site merveilleux et le charme de ces petites bicoques. » Lorsqu’un jour elle voit fleurir une pancarte « À vendre » sur l’une des maisons, elle file droit chez le notaire avec son fils. « Nous avons acheté à peu près sur le champ. » Elle attendra un an et demi avant de pouvoir acquérir le reste. « J’avais en tête d’en faire des résidences d’été pour un groupe d’amis », explique-t-elle. Mais le montant estimé des travaux la décourage et c’est La Lucarne aux chouettes qui verra le jour en 1993, une auberge dans le pur style de cette architecture bourguignonne « lourde, massive, honnête et sans fioritures » que la comédienne affectionne tant. « Mon fils, un autre partenaire et moi avons pris cette décision quand le toit a commencé à s’effondrer. Comme j’habitais alors la France, j’ai proposé de superviser les travaux. Je croyais que ce serait facile, ditelle en riant, je ne m’étais pas rendu compte de ce que j’entreprenais… » Robert de Niro y a séjourné Aujourd’hui, sa table est réputée dans le monde entier. Robert de Niro luimême a séjourné dans l’une des quatre chambres de son établissement qui offre à sa clientèle une cuisine raffinée, aux saveurs traditionnelles, proposée par un chef japonais. Cependant, Leslie Caron insiste : « Je ne voulais pas que ce soit hors de prix, élitiste, mais que tout le monde dans la région puisse venir : les cultivateurs, les retraités, les jeunes… » Le moment de méfiance passé (« la réserve bourguignonne »), c’est ce qui se produit. L’actrice se souvient en riant du soir de « la première », le 13 juin 1993 : « La salle était pleine de tous les ouvriers qui avaient participé au projet, mais toute la ville était assise à l’extérieur à regarder ; les gens ne sont pas entrés. Mais maintenant, je suis complètement intégrée. » Cela a quelque chose d’émouvant de voir le célèbre regard bleu s’animer en évoquant la vie dans l’Yonne, les animations et concerts organisés dans les châteaux, les kermesses, mais aussi l’ambitieux projet de festival que l’actrice avait tenté de monter, en 1989 : « J’avais tout programmé : des pièces de théâtre sur des barges, des appelstrompette d’une porte à l’autre, une grand messe de Mozart dans l’église, des danses folkloriques dans les rues… Mais on n’a pas voulu me confier de l’argent. » Aujourd’hui peut-être, au regard de sa réussite, trouverait-elle oreilles plus attentives… Car Leslie Caron réussit des exploits. Celui de faire entrer La Lucarne aux chouettes dans un guide gastronomique par exemple : « Envoyé dans la région pour tester les meilleurs restaurants, Gilles Pudlowski a accepté de passer en coup de vent entre 15 h et 16 h ; j’ai alors demandé à mon chef de lui préparer une assiette avec tous les desserts que nous réalisons et une autre avec notre foie gras tel que nous le présentons aux clients. Pudlowski a été impressionné par le décor, a un peu joué de la fourchette et je lui ai demandé pourquoi je n’étais pas dans son guide. Était-ce par ce que j’étais une femme et parce que je venais d’Hollywood ? Il a acquiescé… Depuis, nous y figurons et avec une très bonne mention. » Comment maintenant ne pas se souvenir de la prédiction qu’une voyante lui avait faite, il y a une vingtaine d’années : « Et l’hôtel que vous allez diriger va très bien marcher… » Sur le moment bien sûr, elle ne l’avait pas prise au sérieux. Nathalie Hadrbolec [email protected] Auberge La Lucarne aux chouettes, quai Bretoche, 89500 Villeneuve-sur-Yonne. Tél. : 03 86 87 18 26 Internet : www.lesliecaron-auberge.com 23 Au fil de l’Yonne - mai 2006