782 Ko - Cabinet Racine
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782 Ko - Cabinet Racine
ENTREPRISES EN DIRECT Cabinet Racine Le Cabinet Racine est un Cabinet d'avocats d'affaires qui se classe parmi les 100 premiers, quel que soit le critère utilisé (CA, productivité…). Racine a une forte culture judiciaire : procès commerciaux, douaniers, administratifs, pénaux, arbitrage ; ce qui lui confère un avantage pour conseiller. Présent à Paris, Bordeaux, Lyon et Marseille, le Cabinet Racine est membre du réseau international Taglaw. Entretien avec Maître Thierry GALLOIS sur les problématiques du Droit douanier. du paiement des droits et taxes. Tout se passe comme si l'import ateur-exportateur avait souscrit personnellement la déclaration. Avec la r eprésentation indirecte, c'est le schéma antérieur qui prévaut. Le commissionnaire agit sous son nom mais pour le compte d'un importateur/exportateur. Agissant sous son nom, il est co-débiteur avec l'entreprise des droits et taxes en cas d'erreur dans la déclaration. Concrètement, pour l'entrep ri s e, cette co-responsabilité peut impliquer un partage du risque avec le commissionnaire, ce qui peut être intéressant. C’est pourquoi la PME devra bien véri fi e r la nat u re de la mission qu'elle lui donne : s e ra-t-il un simple pre s t at a i re de service qui dépose la déclaration au nom de la PME ou agira-t-il sous son nom comme commissionnaire et par conséquent engageant sa responsabilité vis-à-vis des Douanes ? C. A. : Quel est le statut du régime suspensif en droit douanier ? T. G. : Les régimes suspensifs, comme leur nom l'indique, sont les régimes qui permettent d'introduire des marchandises sur le terri t o i re douanier en suspension des droits. Les droits ne sont pas payés quand la marchandise traverse simplement le territoire (cas du transit), ou quand elle est réexportée (cas, par exemple, de l'importation d'une marchandise pour ouvraison sur le territoire douanier mais destinée à la vente dans un pays tiers). Mais les droits sont payés quand l'opérateur décide finalement de commercialiser les produits sur le territoire. C. A. : Quels sont les risques encourus en cas de marchandises mal déclarées ? T. G. : Le code des douanes considère qu'une mauvaise déclaration constitue une i m p o rt ation ou une ex p o rt ation sans déclaration. Les risques encourus sont alors considérables. Une importation ou une exportation sans déclaration valable peut constituer un délit douanier de première classe, puni par une peine d'emprisonnement maximale de trois ans, de la confi s c ation de l'objet de la fraude, de la confiscation des moyens de transport, de la confiscation des objets servant à masquer la fraude et d'une amende comprise entre une et deux fois la valeur de l'objet de fraude. Le problème est que la sanction frappe la personne physique dans ses biens propres (le dirigeant ou le chef de service). La personne morale n'est poursuivie que comme solidairement responsable de son dirigeant ou préposé. Thierry GALLOIS, Avocat spécialiste en Droit douanier Croissance Actualités : En quoi la maîtrise du droit douanier est-elle stratégique aujourd'hui pour les entreprises qui font de l'import-export ? Thierry GALLOIS : Elle est stratégique pour au moins quatre raisons. L'incidence économique d'une erreur, par exemple sur la position tari faire, impactera de manière significative le montant des droits de douane, non récupérables sur la vente des produits. La connaissance indispensable des normes techniques de l'Union Européenne qui peuvent constituer de véri t ables barrages rendant invendables des produits a pri o ri intéressants. Les pénalités encourues en cas d'erre u r, même commises sans volonté de fraude, sont disproportionnées. Et enfin, l'avantage fiscal et/ou de trésore rie découlant d'un régime suspensif est essentiel. « Le patron d’une PME devra bien vérifier la nature de la mission qu’il donne au commissionnaire. » 106 C. A. : Le dirigeant d'une PME de taille modeste peut-il accomplir et appréhender les modalités douanières seul ou doit-il être accompagné d'un conseil spécialisé ? T. G. : Pour appréhender les règles tarifaires et les régimes économiques (régime suspensif, perfectionnement actif etc. . . ) , la PME non-spécialiste mais prudente traitera avec un commissionnaire en douane qui, s'il accepte la mission, agira comme prestataire de service responsable de ses conseils et de ses renseignements. Concernant le contentieux douanier, il vaut mieux re c o u rir aux services d'un avocat spécialisé. C. A. : Quel est votre avis sur la réforme qui a déplacé le poids de la responsabilité du commissionnaire à l'importateur ? T. G. : Cette réforme est très importante. Désormais, l'opérateur a le choix entre le système de la représentation directe et celui de la représentation indirecte. Avec la représentation directe, le commissionnaire qui dépose la décl a ration en douane pour le compte de l'opérateur n'est pas réputé agir au nom de ce dernier. Vis-àvis de la Douane, il n'est pas re s p o n s able N° 27 CROISSANCE ACTUALITÉS www.racine.tm.fr [email protected] Membre du réseau international d’avocats TagLaw • Transport / Douanes • Distribution / Concurrence • Construction / Immobilier • • Fusions-Acquisitions • Nouvelles Technologies • Agroalimentaire • • Droit commercial • Droit social • Droit public • Droit pénal des affaires • 3, place des Victoires 75001 Paris Tél. : 33 (0) 1 44 82 43 00 CROISSANCE ACTUALITÉS N° 27 109, rue de la Course 33000 Bordeaux Tél. : 33 (0) 5 56 01 31 81 2, rue Malesherbes 69006 Lyon Tél. : 33 (0) 4 37 47 89 70 23, cours Pierre Puget 13006 Marseille Tél. : 33 (0) 4 91 15 75 75 Avenue des Phalènes, 26 1000 Bruxelles Tél. : 32 (0) 2 543 78 78 107