Critique cinéma -18

Transcription

Critique cinéma -18
Critique
cinéma
Le Chateau ambulant (Howl's Moving Castle)
de Hayao Miyazaki
Miyazaki nous a habitués à de grandes merveilles : Le
Voyage de Chihiro, Princesse Mononoke, pour ne citer que
les deux plus célèbres. C'est donc avec un a priori très positif
que je suis entré dans le cinéma et que j'ai délicatement pris
place sur un siège moëlleux de la Toison d'Or. La seule
crainte que j'avais, c'était de voir le génie fantastique d'Hayao
Miyazaki s'épuiser au point de ne pas pouvoir égaler ses
précédentes oeuvres.
Mais je fus vite rassuré. Mieux même, je fus surpris, charmé
(et je ne vais pas continuer à m'étendre en superlatifs
inutiles...). Le monde que le petit génie des studios Ghibli
nous propose est plus farfelu que jamais. On retrouve des
constantes chez Miyazaki : une jeune fille comme héroïne,
des inventions magico-poético-fantastico-fascinantes dont il
a seul le secret, des créatures noires visqueuses ni gentilles ni
méchantes mais très repoussantes, des "boulets" qui suivent
très passivement l'héroïne dans ses (més)aventures...
Les personnages créés pour l'occasion sont vraiment "particuliers", et témoignent de l'imagination
sans limite de l'auteur : du petit chien asthmatique à une personnalisation du feu très réussie, en
passant par un « épouvantail à tête de navet » (sisi...)... On se croirait dans un "Alice au pays des
Merveilles" nippon, ni mauvais... (pardon, c'est la fin de l'année...).
Ces personnages saugrenus, auxquels on s'attache très vite et très facilement, apparaîtront sur la
route d'une jeune fille, Sophie. En gros, celle-ci est partie à la recherche du magicien Howl, qui vit
dans un château ambulant, parce qu'elle espère être soignée d'un sortilège qu'une autre sorcière lui a
lancé : elle a pris l'apparence d'une vieille femme...
Mais on pourrait aussi bien faire fi du scénario pour ne se laisser bercer que par la magie et
l'imagination
de
Miyazaki,
parfaitement
encadrées par une réalisation sans faille...
Le meilleur pour la fin : la musique. Et ce n'est
pas mon rédac'chef qui me contredira ! Un pur
délice pour les oreilles, une berceuse
mélodieuse...(oui je sais c'est pas une "critique"
de film, mais un éloge... mais très sincèrement, et
de l'avis général, un éloge amplement mérité).
Pierre Crucifix
Mai 2005 - Le Marais
-18-

Documents pareils