La Bastide - Bordeaux Quartiers

Transcription

La Bastide - Bordeaux Quartiers
bastide P.9 chartrons&bacalan P.15 fondaudège&st-seurin P.21 cœur de ville P.29
st-michel&nansouty P.39 caudéran P.45 st-augustin&mouneyra P.49 gare ST-JEAN P.55
bordeaux
quartiers
magazine d'information - gratuit - Décembre 2013 - n°2
enquête
La grande valse
des discothèques
bordelaises P.4 8
à
bastide P.12
Ça roule pour
le pont Chaban !
?
Bordeaux
5
aime-t-elle P.1
ses architectes ?
bordeaux
quartiers
magazine d’information - www.bordeaux-quartiers.fr
Affirmatif
À
Bordeaux circulent
régulièrement des
informations invérifiées
comme le récent holdup du Grand Pavois de la Rochelle
à notre profit. On vit aussi avec
l’annonce cyclique de l’implantation
d’un Starbucks Coffee en ville.
Les adresses pour le caser ne
manquent pas, seule la volonté
du propriétaire de l’enseigne fait
défaut. Heureusement cela finira
par arriver et celles et ceux qui
l’annoncent pourront dire «je vous
l’avais bien dit». «On» donne aussi
pour acquis le maintien définitif
du marché sur les quais. Les élus
sont sollicités pour justifier cette
prétendue décision impopulaire.
Comment tordre le cou d’une
rumeur ? Cela semble aussi difficile
que de stopper un canard ou une
anguille étêtés. Pour le marché,
le Maire de Bordeaux envisage
de dérouler une banderole sur
l’Hôtel de Ville pour réaffirmer
son engagement : «oui le marché
reviendra à son point de départ
dès la fin des travaux», sans être
convaincu de convaincre. Depuis
la fermeture de Virgin, l’arrivée de
nouveaux locataires dans ses locaux
est devenue une source inépuisable
de bruits. Le dernier en date fait
de Mark & Spencer la nouvelle
enseigne de la place Gambetta. On
se gardera bien de qualifier cette
hypothèse d’avérée. Nous sommes
par contre plus affirmatifs en ce
qui concerne Noël. Tout nous
laisse à penser qu’il aura lieu cette
année le 25 décembre et que le 1er
janvier nous serons entrés dans une
nouvelle année. Deux occasions au
lieu d’une de vous souhaiter de très
bonnes fêtes et de bons réveillons.
Julien Pitet
9
bastide
Franck Jouanny nous
présente son Marco Polo
chartrons
bacalan
Les bassins à flot mettent
les archis en ébullition
21
15
4
fondaudège
saint-seurin
la grande valse
des discothèques
Le Monoploly des boîtes
de nuit bordelaises
a commencé.
Portrait de mamie Jaja,
miss Grand Parc
cœur de ville
Pleins feux sur
les illuminations de Noël
k.com/
faceboo ux
29
Bordetaiers
Quar
Mots-Fléchés
39
P.62
saint-michel
nansouty
î
Jean-Pierre Gauffre
se rit de nous
caudéran
Le parc bordelais
se remet en jeux
Bordeaux Quartiers
56 rue de Tivoli
33000 Bordeaux
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Julien Pitet
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François Puyo
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Une MAM qui donne envie
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En attendant la LGV,
la SNCF soigne sa gare
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Marie Blanchard
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Jean-Claude Meymerit
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Décembre 2013 BordeauxQuartiers
3
bordeaux quartiers
La grande
VALSE DES
DISCOTHÈQUES
ENQUÊTE Toutes les boules à facettes des discothèques bordelaises
ne tournent pas rond. On pense en décrocher certaines et en
déménager d’autres... Le Monopoly de la nuit ne fait que commencer.
Par François Puyo
À
Paludate, on craint que l’arrivée des
bulldozers d’Euratlantique ne sonne
le glas des folles nuits des quais. Aux
Bassins à flot, dans ce quartier qui
se «résidencialise» un peu plus chaque jour, les
discothèques vont devoir tôt ou tard mettre leur
musique en sourdine et calmer l’enthousiasme
de leur clientèle. Avant qu’on ne lui en donne
l’ordre, le patron du H36, Pierre-Philippe Giraud,
a cédé son affaire à Stephane Pons, le fondateur
des 48. L’activité de discothèque va s’arrêter
pour être remplacée par un restaurant-concerts
moins tapageur. Au centre ville, gare à la liesse
populaire qui envahit les trottoirs et réveille
les braves gens qui réclament l’extinction des
boules à facettes. À l’extérieur de la ville, les
établissements de la préhistoire ont du mal
à résister à l’ère de l’alcootest. Beaucoup de
regards se tournent vers le secteur de Bordeaux
Lac, là ou se construit le nouveau stade des
Girondins. Ce site ne manque pas d’atouts, il est
encore à l’écart des habitations, il est desservi
par le tram et les architectes pourraient laisser
libre cours à leur imagination pour concevoir
des établissements modernes comme il en existe
à Barcelone notamment.
4
BordeauxQuartiers Décembre 2013
« Doucement les basses » s’empresse de dire
Nathalie Delattre, l’adjointe du quartier.
«D’accord », dit-elle, pour faciliter certains
transferts de discothèques, mais « gardons-nous
de ne pas créer un ghetto avec tous les problèmes
que cela provoquerait ». L’avenir de ce quartier
encore en friche n’est pas non plus arrêté. La
ville de Bordeaux souhaite qu’il acquière une
dominante « activités loisirs » alors que la Cub
parle d’y construire des logements. Et l’habitat
est le pire ennemi des discothèques.
La crainte du ghetto est partagée par Jean-Pierre
Elan. C’est un membre influent de l’UMIAH 33, le
syndicat des gérants de discothèques et il est lui
même patron de la Dame de Shanghai amarrée
aux Bassins à flot. Son activité n’est pas menacée,
pas plus que celle de l’I-Boat et du troisième
bateau, le Deck. Il y voit la reconnaissance des
efforts consentis pour rester compatible avec
l’avenir des Bassins à flot. Il estime qu’un équilibre
entre toutes les activités présentes (et à venir) a
été trouvé et qu’il ne faudrait pas le modifier. Et
quitte à prendre des exemples à l’étranger, JeanPierre Elan préfère se tourner vers Amsterdam
que vers Barcelone. Tant qu’on ne regarde pas
vers Rion-des-Landes...
dossier
À Bordeaux, qui mène la danse ?
PALUDATE Ville de Bordeaux, Cub,
Région et État unissent leurs efforts
pour transformer un quartier de fond
en comble. Face à eux, les patrons
de discothèques de Paludate craignent
de ne pas peser lourds.
C
ette peur de l’expulsion
est entretenue par le flou
artistique des déclarations
des supposés décideurs. Alain
Moga, l’adjoint du quartier, Jean-Louis
David, l’adjoint chargé de la sécurité
publique et Michel Duchêne, adjoint
chargé des questions d’urbanisme à la
CUB, alternent tous trois le chaud et
le froid. Ce qui n’est pas sans agacer
les patrons de boîtes qui sont, et ils
aiment le rappeler, des chefs d’entreprise
soucieux de l’avenir de leur business.
Si les élus tiennent un discours
« politiquement correct », il est un
homme qui se montre beaucoup plus
catégorique, c’est Philippe Courtois.
Le Directeur Général d’Euratlantique
n’a pas d’élection en vue, il est arrivé à
Bordeaux avec une mission à la Clint
Easwood : réussir et repartir.
D’où son franc-parler et ce qualificatif de
« tueur » employé par un patron d’une
petite discothèque qui l’a rencontré.
Philippe Courtois a récemment déclaré :
« la moitié des boîtes de nuit du quartier
devra se transformer ou partir ». Une sur
deux, voilà qui laisse quelques espoirs
pour ceux qui auront les moyens de
convaincre leurs propriétaires de
moderniser des installations.
La psychose peut aussi tourner à
la parano. C’est le cas de Richard
Goncalvès et de Julien Colonna, les
animateurs du club électro Respublica
et son voisin le Stéreo Klubs de la rue
du Commerce. Fin janvier, ils ont eu
droit à une descente du service qui
veille à la conformité des lieux aux
règles de sécurité et d’hygiène. Pour
les deux établissements, le constat
a été sans appel et la décision de
fermeture administrative a été prise.
Les verbalisés ont aussitôt alerté la
presse, crié au scandale, s’estimant
les premières victimes du tentaculaire
projet Euratlantique. On parlait
alors de pression immobilière et de
spoliation rampante.
Ces contestations n’ont eu que peu
d’effet, en tout cas moins que l’arrivée
dans les lieux des électriciens et des
menuisiers chargés d’effectuer les
travaux de mise aux normes. Dès
qu’ils ont terminé leur chantier,
l’autorisation de réouvrir a été
accordée. Preuve qu’Euratlantique
ne mène pas encore... la danse.
Nexity
installera
sa direction
régionale
en face
de la future
MECA.
Elle viendra
s’insérer
dans la
façade
des anciens
chais.
© FLINT
ARCHITECTES
ÔÔLa rive droite inquiète aussi
Sur la rive droite on pensait que
l’unique discothèque vivait heureuse
en étant cachée dans sa rue Jean Dupas.
Il n’en est rien. Philippe Bertrand, son
gérant, est même très inquiet quant à
son avenir. Il est installé à proximité
du quai de Souys, dans le périmètre
Garonne-Eiffel. Les constructions de
logements prévues dans son secteur
remettent en cause sa présence.
Comme Philippe Bertrand est
également propriétaire du Respublica
et du Stéréo Klubs, on comprend son
sens de la fatalité. Il n’est pas homme à
se laisser abattre et le voilà déjà engagé
dans une nouvelle aventure au cas où...
Il s’agit de relancer, moyennant de gros
travaux, l’ancien Space Opéra de la rue
Marcel Sembat (proche du Pont SaintJean, toujours sur la rive droite) pour
le transformer en cabaret-spectacle.
The show must go on.
Décembre 2013 BordeauxQuartiers
5
bordeaux quartiers
La Plage,
le « rouleau » compresseur ?
Sortie de piste
MAXI-DISCO «Quai de Paludate, s’il n’en reste qu’un je
serais celui-là», c’est ce que l’on s’attend à entendre de
Patrick Lalanne s’il se mettait à chanter. Sa discothèque
la Plage est aujourd’hui la locomotive du quai bordelais.
Visite de cette « Plage » forte.
Q
uelques chiffres permettent
de mesurer la taille et
le poids du géant : 1,2
hectares, c’est la surface
au sol des bâtiments occupés par cette
discothèque à salles multiples, 7 000
c’est la surface en mètres carrés des
dancefloors, 5 le nombre de discothèques
dans la discothèque suite à différents
rachats et 115, le nombre d’employés
qui sont nécessaires pour faire tourner
cette immense manège à danser, dont
une vingtaine veille à la tranquillité des
lieux. Cette maxi discothèque qui reçoit
en moyenne 15 000 clients pas semaine
dégage-t-elle des profits ? Son gérant se
montre très discret sur ce sujet. Il est plus
disert sur les dépenses engagées pour
fidéliser sa clientèle. Les frais, ce sont
déjà ceux du personnel avec l’effectif que
l’on connaît. L’autre poste qui grève les
budgets, c’est celui consacré aux DJs. Les
règles du show biz fonctionnent à plein.
Plus l’homme aux platines est connu, plus
il se fait des c... en or. Combien coûte
la venue d’un DJ X ou de DJ Y ? Patrick
Lalanne reste flou et finit par donner les
dents de sa fourchette annuelle : c’est
entre 400 000 € et 600 000 €.
La venue de stars comme David Guetta
ou Martin Solveig ? «Impossible, leurs
tarifs sont inabordables et nos discothèques
ne sont pas assez grandes pour amortir ce
qu’ils demandent », regrette le patron de
la Plage. «S’il n’en reste qu’un» sera-t-il
celui-là ? La réponse à la question est
moins évidente qu’attendue.
ÔÔDirection Bordeaux Lac ?
Patrick Lalanne n’est pas propriétaire
des murs qu’il occupe quai de Paludate
depuis 17 ans. Il connaît la précarité de
sa situation ainsi que les menaces qui
pèsent sur l’ensemble des activités de
la nuit. Il se montre fataliste : «Si je dois
partir de Paludate, il faut me le faire savoir,
je ne m’accrocherai pas aux quais, il faut par
contre me dire où je vais et ce que l’on me
propose pour me dédommager». Au cas où
les autorités manqueraient d’idées pour
lui trouver un nouveau point de chute,
l’homme fort de Paludate suggère une
destination : «je me verrais bien m’installer
du côté du lac, dans le secteur du nouveau
stade. Il présente beaucoup d’avantages
par rapport aux quais, il est desservi par
le tram, il existe des parkings et il n’y a pas
encore trop de logements dans le secteur».
À l’adresse des urbanistes, il fournit ce
conseil : «ce serait bien d’ailleurs que
l’on anticipe notre arrivée en réservant
cette zone aux activités de loisirs, plutôt
qu’aux habitations, car il ne faudrait pas
que les mêmes causes produisent les mêmes
effets. On n’y peut rien mais notre job est
en décalage avec tout le monde, on se met
à travailler et à faire du bruit quand les
autres se couchent pour dormir».
Démolition Le Macumba
de Mérignac vit son dernier
réveillon, il tirera définitivement
sa révérence en janvier et les
bulldozers devraient ensuite
entrer dans la danse.
«O
n n’est pas fatigué».
«Laisse tomber tes
problèmes» chantait
jadis le sémillant
Claude Soma Riba, chef de bande du Collectif
Métissé. C’était au temps des beaux soirs du
Macumba, la boîte proche de l’aéroport de
Mérignac que co-géraient le chanteur et
l’animateur Julien Courbet.
Un Macumba alors coté qui exportait son
concept avec des créations de boîtes similaires
à Lille, Nantes, Madrid ou Genève.
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BordeauxQuartiers Décembre 2013
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dossier
pour le Macumba
La fatigue et les problèmes ont fini
par rattraper le Macumba au point de
programmer une fermeture définitive
après les prochains réveillons. Il
fêtait cette année son quarantième
anniversaire. Cet établissement est
voué à une démolition certaine et
le comité UNESCO n’est pas sur le
coup pour le sauver. En lieu et place,
la société de promotion immobilière
Thaliem annonce la construction
d’un vaste complexe avec hôtel haut
de gamme, centre de congrès et locaux
commerciaux pour concessionnaires
automobiles.
Situé à deux pas de l’aéroport, ce site
de sept hectares inclut en plus du
Macumba les terrains de l’ancienne
jardinerie Truffaut. Avec la disparition
du Macumba, une page de la vie
nocturne bordelaise se tourne. Celle
des méga discothèques situées en
périphérie. Être et avoir été, tel est le
dilemme de son dernier propriétaire,
Henri Souques (âgé aujourd’hui de 73
ans), qui n’a pas su ou plutôt pas pu
investir les fonds nécessaires pour
rafraichir ce gigantesque paquebot
longtemps présenté comme le
plus grand centre de loisirs de nuit
d’Aquitaine. Quatre dancefloors, une
salle de restaurant... ont vu défiler mille
et une nuits étudiantes. Des étudiants
qui ont progressivement déserté les
lieux pour se replier sur les quais de
Paludate ou les Bassins à flot pour y
trouver des établissements dont le
principal avantage est d’être desservi
par le tram. La vigilance de la police
pour pister les conducteurs «chargés»
mêmes difficultés. Les campagnes de
pub pour valoriser les capitaines de
soirée, condamnés à danser à l’eau claire,
n’auront pas été suffisantes. Comme
son collègue et ami Henri Souques,
Claude Aulong, le patron du Pacha de
Pessac, est un vieux de la vieille de la nuit
bordelaise. Sa mémoire est aussi vive que
son sens de la répartie. Le Monastère, sa
Les adieux
du Macumba
première boîte, c’était en 1966, le Prieuré,
ont déjà
sa seconde en 1968. Suivirent : La Tour
commencé.
des Templiers (1970), le Saint Claude peu
À sa place
après et enfin le Pacha en 1976. Claude
est prévu
Aulong a fait aussi des piges à l’extérieur
un vaste
en allant au chevet du Macumba de
complexe
Lille un temps bien mal en point.
avec hôtel
Aujourd’hui, avec ses enfants, il veille à
haut de
gamme,
la bonne marche de deux autres Pacha
centre
(le Plage et le Beach) installés à Gujan
de congrès
Mestras. Les même causes produisant les
et locaux
mêmes effets, sa discothèque de Pessac
commerciaux
va-t-elle connaître un sort identique à
celui du Macumba ? Claude Aulong reste
prudent... Il reconnait que cela fait déjà
douze ans que des promoteurs ( Bouygues
en l’occurrence) lui font les
yeux doux pour réaliser
L’établissement est voué sur son site une opération
de grande
à une démolition certaine immobilière
envergure. La mairie de
et le comité UNESCO n’est pas Pessac a empêché jusqu’alors
mariage de raison.
sur le coup pour le sauver. ce
Pour sa retraite active,
Claude Aulong rêve d’une
est sans doute l’une des raisons du déclin vie de « Pacha » en se repliant sur le
irréversible du Macumba.
Bassin, un secteur encore peu impacté par
Toutes les discothèques qui sont dans la concurrence féroce des discothèques
cette configuration rencontrent les du centre ville de Bordeaux.
PUBLI-rédactionnel
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Décembre 2013 BordeauxQuartiers
7
bordeaux quartiers
dossier
Le blues des discothèques
conjoncture En plus
d’avoir à se soucier des
projets d’urbanisme
qui menacent leurs
activités, les patrons de
discothèques sont en but
à des problèmes de tous
ordres. Le blues les gagne.
Le pouvoir d’achat
des noctambules s’amenuise
alors que dans le même temps
les frais de gestion ne cessent
d’augmenter.
L
a crise est bien là, et les jeunes
adultes qui constituent le
gros de la clientèle de la
plupart des établissements
de nuit sont les premiers impactés. Les
moins fortunés des étudiants ou des
salariés doivent souvent arbitrer entre
les courses chez leurs discounters, leur
abonnement à Kéolis et une sortie en
boîte. Lorsqu’ils s’en offrent une, c’est
à minima.
La fâcheuse tendance à boire à
moindre coût fait actuellement des
ravages. On connaît le scénario : les
bouteilles sont achetées en grande
surface, elles sont vidées avant
d’entrer en boîte et parfois, au cours
de la soirée, moyennant une sortie
provisoire pour retrouver les réserves.
On voit aussi se multiplier les soirées
dites privées. Un groupe de jeunes
loue (ou squatte) une maison, invite
les potes, fait payer les entrées et
roulez jeunesse. Pas de contraintes
administratives, pas de frais... Les
patrons de boîtes dénoncent cette
concurrence déloyale, eux qui doivent
sans cesse investir pour respecter les
normes imposées. Les espoirs de
résultats sont bien minces.
L’autre préoccupation prégnante
concerne la sécurité aux abords des
boîtes de nuit. À l’intérieur, rares sont
les problèmes. Toutes les discothèques
se sont dotées de personnels efficaces.
Les soucis arrivent à l’extérieur, avec
son lot de batailles rangées, d’incendies
comme à Lacanau ou de stupides
règlements de comptes comme cela
arrive régulièrement à Paludate. Ces
situations chaudes posent de vrais
dilemmes. Si un videur intervient et
blesse l’un des fauteurs de trouble,
les em... sont garanties. S’il ne fait
rien, tout le monde s’émeut et accuse
les gros bras de non-assistance à
personnes en danger.
Pour bien démontrer leur volonté de
s’impliquer dans cette problématique
8
sécuritaire, les patrons de boîtes
ont récemment signé une charte
de bonnes pratiques avec le Préfet.
Tous les participants membres
des syndicats UMIH 33, CPIH 33,
SNDLL ont beaucoup apprécié cette
démarche. De mémoire de patron
de boîte bordelaise, c’est la première
fois qu’un Préfet de Gironde lance
ce type de concertation. La justice
s’est mise récemment au diapason en
condamnant à de lourdes peines des
voleurs de portables arrêtés toujours
Quai de Paludate.
ÔÔChasse aux dealers
Le fléau qui gagne lui aussi du terrain,
c’est la drogue. Durant notre enquête,
plusieurs gérants de discothèque se
sont dits catastrophés devant l’ampleur
du phénomène. La chasse est ouverte
aux consommateurs et plus encore
aux dealers, mais là encore c’est une
mission de police et de justice, pas de
gérant de société. Pour se prémunir,
l’un d’eux a, sur les conseils de son
avocat, placardé sur toutes les portes
de ses toilettes une mise en garde très
explicite, tout en ne se faisant guère
BordeauxQuartiers Décembre 2013
La SACEM
continue
à matraquer
tous les
lieux publics
diffusant
de la musique.
d’illusions sur ses effets dissuasifs.
Les années fastes en matière de
résultats financiers semblent loin.
La clientèle stagne, voire diminue,
elle se montre très versatile et donc
volatile, en brûlant d’un week-end à
l’autre ce qu’ils avaient adoré. Chaque
propriétaire recherche le bon filon et
dès qu’il le trouve (cf la mode latino)
il est sûr d’être copié dans les mois
qui suivent. Du côté des banques, la
vanne des crédits est généralement
coupée, il y a trop d’inconnues pour
prendre des risques.
Le pouvoir d’achat des noctambules
s’amenuise alors que dans le même
temps les frais de gestion ne cessent
d’augmenter. Les bons vigiles sont
une denrée rare et donc chers. Idem
pour les DJs. Dès qu’ils sont un tant
soit peu connus ils font grimper le
montant de leurs cachets et jouent
sur la concurrence. Le prix de l’alcool
à l’achat ne diminue pas et changer de
décor coûte une fortune. Quant à la
SACEM, elle continue à matraquer
tous les lieux publics qui diffusent
de la musique. La récente publication
des salaires d’un patron de la SACEM
(50 000 € par mois) ainsi que le salaire
moyen de ses employés (4 000 €) a
mis dans une rage noire comme la
nuit tous les patrons de discothèques.
L’autre source de questionnement
sur l’avenir de cette activité est plus
profonde. Elle concerne l’évolution
des modes de vie et celle du goût du
public. Jadis, pour draguer, la boîte
était un passage obligé. Aujourd’hui,
pour «pécho» l’âme sœur, cela ne
l’est plus. Les sites de rencontres sur
Internet permettent de la trouver sans
avoir à veiller jusqu’au petit matin.
Chaban Delmas :
12 Pont
mea culpa !
: le meilleur
Gaudry,
13 Cartographie
16 Jean-Pierre
itinéraire aux heures de pointe
le brocanteur-magicien
Toutes les infos
de mon quartier :
BORDEAUXQUARTIERS
La Bastide
Franck Jouanny
et son Marco Polo
dans le grand bain
fleuve Comme les Mousquetaires,
ils sont trois, bientôt quatre à s'amarrer
au tout nouveau ponton Montesquieu
de la rive droite : Richard Muairon et sa future
libraire flottante, Denis Gesta, le routard
de la Garonne avec son Royal, et quant à Franck
Jouanny, il mise sur l'œnotourisme avec
un bateau original, le Marco Polo.
L'armateur nous parle de son projet.
Le Marco Polo, voilà un nom
qui sent bon l'aventure ?
Mais c'en est une ! et le dernier épisode
connu de ce feuilleton est l'un des
plus agités. Ce bateau de croisière a
été construit en 1960 en Allemagne
à la demande d'un armateur Suédois.
Il a transporté des touristes jusqu'en
1980 au pied des falaises de Sassnitz
en mer Baltique. Nous l'avons racheté
pour environ 100 000 € et conduit
dans un chantier naval de Gdansk en
Pologne pour l'aménager selon nos
plans et lui donner un maximum de
confort. Nous l'avons ensuite ramené
à Bordeaux où son originalité a tout
de suite fait sensation.
Par cargo ?
Non, non, ce bateau est habilité à
naviguer en mer. Il a été remis à l'eau
à Gdansk puis a rejoint la mer du
Nord par le canal de Kiel. La balade
s'est poursuivie en longeant les côtes
hollandaises, belges et enfin françaises
avec un tour de la Bretagne et une
descente de l'Atlantique avant de
remonter l'estuaire de la Gironde.
Avec quelques frayeurs, on imagine !
Je n'étais pas à bord mais le capitaine
a dû affronter une mer bien formée.
Il est finalement arrivé à bon port au
bout de 12 jours de navigation. Pas
mal pour un bateau de plus de 50 ans !
Son futur programme
est-il plus calme ? Assurément, même si la navigation
sur la Garonne n'est pas de tout repos,
Denis Gesta vous en parlera mieux que
moi, les balades qui sont au programme
du Marco Polo s'annoncent très
paisibles. Il sera dévolu à des croisières
axées sur l'œnotourisme. À quai, il
accueillera des groupes avec toujours
Franck
Jouanny
à bord de son
Marco Polo
amarré
rive droite.
 Suite en page 10
Le Marco Polo sera dévolu
à des croisières axées
sur l’œnotourisme.
Décembre 2013 BordeauxQuartiers
9
BORDEAUXQUARTIERS
La Bastide
Le pont
du Marco
Polo, qui
servira
de terrasse
pour les
réceptions
à bord.
La voile
à bras
le corps
F
comme fil conducteur la découverte des
vins et des vignobles de Bordeaux. Nous
pouvons embarquer 150 personnes.
Comme on est amarré côté Bastide,
vous pouvez constater que la vue sur
Bordeaux est exceptionnelle, surtout
la nuit !
La Garonne, la navigation,
et l'événementiel ce sont
des domaines que vous
connaissez bien ?
Oui si l'on se réfère à mon passé
d'équipier (voir encadré), l'évènementiel
à Bordeaux je le connais à travers ma
participation à l'organisation des deux
premières éditions de la Fête du fleuve.
Quant à la Garonne, je la scrute chaque
jour ou presque en tant que dirigeant
de la société Hydrotube Energie. Avec
Marc Lafosse, je suis partie prenante
dans l'aventure des hydroliennes. Les
résultats du prototype que nous allons
installer sous le Pont de Pierre seront
décisifs pour la suite donnée à notre
projet.
L'avenir de l'œnotourisme,
vous le voyez comment ?
Très prometteur si l'on accompagne
son développement. Si en mer le
10
pire ennemi pour un bateau c'est
la côte, sur un fleuve c'est l'inverse.
Plus on aura l'occasion de débarquer
et mieux cela sera. Dans le Médoc,
nous encourageons les châteaux
riverains de la Garonne à concevoir
des pontons pour accueillir
directement nos passagers. Les
touristes préfèreront arriver aux
châteaux en bateau depuis le fleuve
que d'être véhiculés en car depuis
Pauillac. La problématique est la
même pour les propriétés riveraines
de la Dordogne. Le château de Vayres
ou celui de Mille-Secousses sur la
Garonne sont déjà accessibles en
bateau et notre souhait est que
cette formule se multiplie. En cas
de projets d'installation de nouveaux
pontons privés nous sommes prêt à
participer à des co-financements et
je compte bien convaincre le CIVB
et la CCI d'être à nos côtés.
Le premier embarquement
c'est pour ?
Le printemps prochain, on vous
fera signe au moment de larguer les
amarres.
BordeauxQuartiers Décembre 2013
Propos recueillis par François Puyo
ranck Jouanny le reconnaît, son
arrivée dans le petit monde de
la voile de compétition n’est pas
classique : « contrairement à mes
amis bretons, je ne suis pas passé du landau à
l’Optimist. Mes premières manivelles de winch je
les ai tournées à 27 ans ! ». Une tête bien pleine,
Franck Jouanny n’en est pas dépourvu, mais
à l’époque, ce sont les muscles de ses bras qui
sont recherchés par les skippers. Marc Pajot,
lors de sa première participation en 1987 à la
Coupe de l’América constate en regardant ses
rivaux que son équipe de frenchies se compose
de freluquets. À son retour, il décide de constituer un
commando de costauds pour mieux figurer
dans l’édition 1992 de cette même compétition.
Il lance alors un vaste casting pour trouver des
hommes forts. Toutes les disciplines (rugby,
haltérophilie...) sont sollicitées. Franck Jouanny
est alors un décathlonien (licencié au club de
Talence) de tout premier plan. Attiré par les
sports nautiques, il participe à la sélection avec
succès. Le voilà maître wincheur sur le Ville de
Paris engagé sur les eaux de San Diego. Avec
Marc Pajot à la barre, la Course de l’América
s’achève tout prêt du but, en demi-finale de
la Coupe Louis Vuitton. Franck Jouanny,
débarqué, n’en a pas fini avec la mer. De retour
à Bordeaux, il convainc la région Aquitaine de
sponsoriser un bateau pour le Tour de France
à la Voile. Une fois, deux fois, la troisième
participation est la bonne. La victoire est
obtenue par le bateau alors skippé par Paul
Cayard et Vincent Festin, deux virtuoses de la
barre. Toujours en quête de sensations fortes et
salées, Franck Jouanny rejoint alors l’équipage
Foncia mené par le duo Ellen Mac Arthur et
Alain Gauthier. C’est au terme de cette nouvelle
aventure qu’il décide de raccrocher son ciré
pour suivre un cap plus sédentaire, ou presque.
BORDEAUXQUARTIERS
La Bastide
YAnn BARAToUX
Commissaire - priseur
succe s s e u r d e ma i tre D uB ou r G
Hôtel des Ventes des Chartrons - 136, quai des Chartrons - 33000 Bordeaux - Tél. : 05 57 19 60 00 - Fax : 05 57 19 60 01
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Décembre 2013 BordeauxQuartiers
11
ESTIMER - PARTAGER - VENDRE AUX ENCHÈRES - DISCRéTIoN
BORDEAUXQUARTIERS
La Bastide
Circulation sur le Pont Chaban :
circulation Mis en
service en mars, le pont
Chaban-Delmas devait
faire ses preuves et
déjouer les pronostics
de ses détracteurs.
C'est gagné !
L
ongtemps sujet de
polémiques, perçu comme
source de nuisances, le pont
Chaban a désormais la cote.
Le principal regret que l'on entend
le concernant, c'est d'avoir accepté
de raccourcir la hauteur de ses
piles pour répondre aux caprices de
l'UNESCO. Quant aux bouchons tant
redoutés, ils ne s'en forment qu'avec
les promeneurs du dimanche.
Ses concepteurs, ses bâtisseurs, ses
architectes ont reçu, début novembre,
le très prisé "Prix Aménagement et
Constructions" remis dans le cadre
du concours national de l’ingénierie
2013. Félicitations à cette dream team. On ne parle pas de décerner
une médaille aux techniciens et
prestataires de la CUB qui ont évalué
au terme de savants calculs le trafic
attendu sur ce nouveau pont. Et
pourtant, eux aussi les mériteraient. À quelques dizaines de voitures près,
leur évaluation théorique s'avère en
tout point conforme à la réalité. Et pourtant, que n'a-t-on pas entendu
à ce sujet ? Et que n'a-t-on pas écrit
sur les conséquences funestes qui
découleraient de leurs erreurs
d'appréciations ?
Alertés par des élus, des associations
de quartiers, les médias dans leur
ensemble se sont fait un large écho
de pronostics très alarmistes (voir
encadré). ÔÔ20 000 véhicules/jour
Qu'on se souvienne : les Services
Techniques de la CUB annonçaient
sur le nouveau pont, dont on ne
connaissait pas encore le nom, un
trafic de 20 000 véhicules/jour. De
cette estimation, il découlait un
certain nombre de travaux de voiries,
notamment sur la rive droite, pour
tenir compte de l'arrivée de ces flux.
C'est ainsi que des giratoires ont été
12
aménagés notamment pour gérer
le goulet d'étranglement créé par
le pont de chemin de fer de la rue
Charles Chaigneau. En réalité, peu
de choses ont été modifiées côté
Brazza et c'est bien ce qui a suscité
l'inquiétude de nombreux Bordelais. Pour la vox populi, l'ouverture
du nouveau franchissement de la
Garonne allait être synonyme de
catastrophes. Pour les décrire, on
avait recours au dictionnaire Vidal
et ses mots en "ose" : sclérose,
thrombose, overdose. André Barret, le porte-parole de
l'association Cap Bastide, se faisait
l'écho des riverains en colère.
Tous étaient effrayés à l'idée que
leur quartier allait être envahi par
des automobilistes à la recherche
d'itinéraires malins, pour éviter
les irrémédiables bouchons des
BordeauxQuartiers Décembre 2013
Arrivée
Place de Latule
Pont Chaban
45
minutes
35
33
minutes
30
minutes
24
minutes
31
minutes
minutes
Pont St-Jean
Départ :
Barrière de Toulouse
BORDEAUXQUARTIERS
La Bastide
piles poil comme prévu !
quais. Deux points noirs étaient
identifiés : l'arrivée en T (hantée !)
au débouché du pont côté rive
droite et le passage sous le pont de
chemin de fer pourtant réaménagé.
La psychose était telle qu'Alain Juppé
-en personne- était sujet aux doutes.
Courant décembre 2012, il était vu
côté Bastide, les plans du quartier à
la main, pour vérifier si la CUB ne
s'était pas trompée. Au retour, toutes
ses appréhensions ne s'étaient pas
envolés. "Ça c'était avant" comme le veut la
formule, avant que le pont Chaban
n'entre en service et que l'on
constate que les chargés d'études
de la CUB avaient fait bien leur
travail d'évaluation de trafic et que
les aménagements de voirie étaient
compatibles avec la densité de
circulation aux heures de pointe.
ÔÔMénage et cordon
Pour y parvenir, plusieurs enquêtes
ont été menées. Une de type
"ménage" chargée de quantifier les
déplacements dans l'agglomération
et une autre appelée "cordon" qui
consiste à interroger directement
les automobilistes sur leurs trajets.
Les techniciens disposaient aussi de
comptages effectués sur les différents
axes. Tous ces chiffres ont ensuite
été mixés, pondérés, actualisés dans
des ordinateurs équipés de logiciels
appropriés. Le résultat ne doit donc
rien au pifomètre. Il étonne par son
exactitude et son ancienneté puisque
dès 1996, une évaluation fiable des
véhicules qui emprunteraient un
nouveau franchissement de la
Garonne était réalisée. La fluidité du trafic sur les deux rives
est telle que plus personne aujourd'hui Pan sur le bec
Extraits d'articles de presse publiés dans les mois qui ont précédé
l'ouverture du pont que l'on appelait encore « Baba ». Schéma
des 3 itinéraires
chronométrés
le même jour
à la même heure.
Ils consistaient
à rejoindre la place
Latule depuis
la barrière
de Toulouse.
Le double
franchissement
de la Garonne
s’avère le
plus rapide.
«(...) La question de la rue Lajaunie est toujours en suspens. Pas de pénétrante
assumée à cet endroit, mais une rue mise à sens unique de la Bastide vers les
quais : la piste CUB doit encore être validée par la mairie de Bordeaux. Ces
travaux effectués au pas de course permettront-ils d'absorber les véhicules
attendus chaque jour sur le pont ? Si la CUB l'assure sans bomber le torse
quand même, usagers et même élus de la rive droite sont plutôt circonspects. "Ça va être un beau b…l" confiait l'un d'eux hier. »
S.O. 25 octobre 2012
« Un pont au goût de bouchon. Sur la rive droite de la Garonne, les débats
sont beaucoup plus tumultueux que le fleuve lui-même. Chez les riverains,
l'inquiétude a fait place à l'angoisse. Et l'angoisse au mécontentement. Les
rues paisibles de La Bastide pourraient donc bien prendre des allures de
périphériques parisiens ». Le Point, Dossier spécial Bordeaux "Les sujets qui fâchent".
Décembre 2012.
« Bien malin celui qui pourrait dire aujourd'hui ce qu'accueillera le pont levant
Jacques-Chaban-Delmas. Trente mille véhicules par jour ? Plus de cinquante
mille ? Soit la moitié du trafic du pont d'Aquitaine ? Des estimations ont bien
été faites, mais on ne sait pas ce que ces dernières valent en pareil cas. Ce ne
sont que des suppositions (...) ». S.O. du 7 mars 2013
« Mettre en service un nouveau pont sans avoir prévu des voies d'accès sur la
rive droite est totalement illogique. Ce raté mémorable sera sans doute cité
un jour dans toutes les bonnes écoles d'urbanisme comme l'exemple de ce qu'il
ne faut pas faire ».
La Bastide, février 2013
ne considère comme inévitable une
percée dans l'axe du pont pour
rejoindre au plus vite le boulevard
Joliot Curie, ni même de supprimer
en urgence la ligne de chemin de fer
alimentant les Grands Moulins de
Paris ou de modifier de fond en comble
le plan de circulation du secteur.
On se réjouit au contraire des
facilités apportées par ce nouveau
franchissement de la Garonne, à
vocation résolument urbaine. Des
échanges entre les deux rives se
font et des itinéraires empruntant
le pont Chaban sont testés par les
automobilistes bordelais à la recherche
des parcours les plus rapides, à défaut
d'être les plus courts. ÔÔLes derniers
seront les premiers
Les techniciens de la CUB ont ainsi
mis au banc d'essai trois itinéraires
pour rejoindre à la même heure la
place Latule depuis la Barrière de
Toulouse, et ceci dans les deux sens.
Des véhicules se sont ainsi élancés aux
heures de pointe (8 h et 17 h) et ont été
chronométrés. Les résultats peuvent
sembler surprenants : c'est l'itinéraire
le plus long, celui qui occasionne deux
franchissements de la Garonne qui
s'avère le plus rapide (voir carte). Pour la CUB, ce pont Chaban, c'est déjà
de l'histoire ancienne. Leur quotidien
consiste à mesurer l'impact du futur
pont Jean-Jacques Bosc (ouverture
prévue en 2018) sur le trafic de
l'agglomération. Des estimations ont
déjà été faites sur le même mode que
le pont Chaban. Selon les premiers
résultats, les deux ponts devraient
supporter à terme la même densité
de circulation soit environ 20 à 25
000 véhicules/jour. L'essentiel des
études prospectives concerne la
façon dont on va boucler la boucle
des boulevards intérieurs, possible
grâce aux deux nouveaux ponts. Il
s'agira ainsi de réaliser la rocade de
Bordeaux déjà prévue au 19ème siècle.
Les élus planchent déjà aussi sur le
mode de transport en commun qui
desservira ce nouvel itinéraire. Les
matières grises de la CUB sont à
l'œuvre avec confiance et sérénité,
celles que leur procurent la réussite
du pont Chaban.
Décembre 2013 BordeauxQuartiers
13
BORDEAUXQUARTIERS
La Bastide
Jean-Pierre Gaudry,
le magicien qui marche à la baguette
Rien ne sert d’aller vite
quand on exécute un tour.
L’œil va toujours plus vite
que la main.
portrait Brocanteur
à la retraite, Jean-Pierre
Gaudry a une passion
pour la magie. Rencontre
avec un illusionniste hors
du commun.
M
agicien un jour,
magicien toujours...
Jean-Pierre Gaudry,
alias Charles James (son
nom de scène), s’est résolu à prendre sa
retraite de brocanteur en 2003, mais
celle de magicien, pas question ! À la première occasion, attendez-vous
à ce qu’il aille chercher sa mallette de
praticien pour vous prouver qu’il a plus
d’un tour dans son sac. Une pièce de
monnaie qui disparaît, une cuillère
métallique qui se tord, un foulard qui
sort d’on ne sait où, Jean-Pierre Gaudry
est capable d’animer une fin de banquet
entre amis, comme il peut monter sur
scène et présenter un spectacle digne
d’un professionnel. Avant de s’installer dans sa boutique
avenue Thiers, il a exercé la profession
de chauffeur routier et tous ses
collègues l’appelaient alors par son
surnom : le magicien. Responsable
syndical de sa profession, il était
redouté de ses patrons, autant par son
bagout que par ses tours... de passepasse. Il admet qu’à son âge, sa carrière
professionnelle est derrière lui, mais il
rappelle à tout hasard que si un comité
d’entreprise, une association, une école
en quête d’animation recherchent un
artiste de music-hall pour égayer une
soirée de Noël ou d’anniversaire, il
reprend aussitôt sa baguette et sa
panoplie de prestidigitateur. ÔÔÀ la mode de Francis
Blanche et de Pierre Dac
Sa passion, Jean-Pierre Gaudry, héritier
de Robert Houdin, aimerait aussi la
transmettre auprès de jeunes, ou de
moins jeunes artistes qui voudraient
apprendre le métier. Ce n’est pas
le matériel ni l’expérience qui lui
manquent. Toutes les pièces de son
domicile servent de lieux de stockage
à une foule d’objets indispensables
pour faire un spectacle de magie, à
condition bien sûr d’en connaître le
14
mode d’emploi. À ce sujet, peut-on dévoiler ses
secrets ? Jean-Pierre Gaudry reconnaît
qu’un tour de magie, c’est comme les
coins à champignons, la règle est de ne
pas les divulguer. Dans le cadre d’un
enseignement, elle peut être assouplie.
Un conseil à un débutant ? Rien ne sert
d’aller vite quand on exécute un tour.
L’œil va toujours plus vite que la main.
Ce qu’il faut, c’est adopter le geste le
plus naturel possible pour ne pas être
repéré. Plus facile à dire qu’à faire ! Pour rassembler tous ces trésors, JeanPierre a associé ses deux passions : la
brocante et la magie. À force de chiner
à droite à gauche, de fréquenter les
salles des ventes et de sympathiser
avec d’autres «collègues», il a
rassemblé des collections de grandes
valeurs. Dans ses armoires, on
trouve des ouvrages, dont certains
très anciens, des costumes de scène
orientaux comme en portaient
Francis Blanche et Pierre Dac dans
leur célèbre sketch, des dizaines de
BordeauxQuartiers Décembre 2013
Jean-Pierre
Gaudry
au milieu
de ses trésors.
Au moindre
appel,
il est prêt
à remonter
sur scène.
jeux de cartes truqués, des automates,
des boîtes à double et voire triple
fond, de faux éventails, des cages à
oiseaux... et des phonographes. Quel rapport avec le reste ? Aucun, sauf
que Jean-Pierre Gaudry est passionné
par ces objets. Lorsqu’il tenait son
magasin à l’enseigne Brocantomania,
dans le bas de l’avenue Thiers, il
s’était constitué une clientèle de
collectionneurs de phonographes. Ils
venaient de la France entière chercher
la pièce qui leur manquait ou échanger
celle qu’ils avaient en double. Mais la brocante c’est du passé,
l’actualité c’est cette envie encore
et toujours d’amuser et d’étonner
la galerie en coupant la corde que
l’on croit entière, en faisant sortir le
lapin de son chapeau, la tourterelle
de sa cage et en rendant la montre à
celui à qui on l’a subtilisée. Il suffit
d’un coup de baguette magique pour
transformer Jean-Pierre Gaudry en
Charles James. Essayez, vous n’en
verrez que du feu !
adresses:
le nouveau projet
bref : les nouvelles
17 Bonnes
18 TripleFun,
19 Enfraîches
la Cantine et le Jardin d’Ella
de Nicolas Beraud
de votre quartier
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BORDEAUXQUARTIERS
Chartons&Bacalan
Bordeaux
aime l'architecture
mais aime-t-elle
ses architectes ?
Éric Wirth,
président
du Conseil
de l’Ordre
des Archis
d’Aquitaine
architecture Les architectes bordelais
seraient lésés dans l'attribution des marchés
immobiliers de la ville. L'avis du président
du Conseil de l'Ordre. Par François Puyo
«B
Photo : Arthur Pequin
ordeaux aime l'architecture mais pas ses
architectes ». La formule claque et lorsqu'elle
a été prononcée, elle en a décoiffé plus d'un.
Son auteur ? Eric Wirth le tout nouveau
président de l'Ordre des architectes d'Aquitaine. Quand et où
l'a-t-il prononcée ? Le mardi 15 octobre lors d'un atelier des
Bassins à flot animé par Nicolas Michelin, le chef d'orchestre
de cette vaste opération immobilière. L'intéressé n'était pas directement visé mais il a tenu "off the
record" à arrondir les angles avec son collègue. L'information est toutefois remontée jusqu'à Alain Juppé, qui
n'a pas, dit-on, apprécié ce jugement perçu comme un reproche. Depuis ce coup d'éclat, Eric Wirth persiste et signe en
démontrant, exemples à l'appui, que les architectes bordelais
-et au-delà aquitains- ne ramassent que les miettes de copieux
gâteaux en cours de construction. Il remet en cause le système qui consiste à faire appel à
de grands noms de l'architecture, parisiens ou étrangers
pour concevoir les opérations du cru. Il parle à ce sujet de
l'avènement de la "starchitecture". Il est vrai que les exemples
ne manquent pas (voir encadré) pour étayer sa démonstration.
Faut-il combattre ce phénomène et comment éviter cette
invasion des vedettes de la table à dessin ?  Suite en page 16
«Le stade de Lille a été réalisé par un
architecte bordelais et que je sache
il a fait là-bas du bon boulot».
Décembre 2013 BordeauxQuartiers
15
BORDEAUXQUARTIERS
Chartrons&Bacalan
le président de l'Ordre concède
que l'attribution du Grand Stade au
Cabinet suisse Herzog apporte un
réel bonus en formulant cet avis : "Ce
sont les meilleurs architectes au monde,
alors..." avant de nuancer cet éloge par
ce petit rappel : "le stade de Lille a été
réalisé par un architecte bordelais et que
je sache il a fait là-bas du bon boulot".
La principale pomme de discorde se
trouve aux Bassins à flot et se cristallise
sur la personne de Nicolas Michelin,
symbole de la "starchitecture", du
cumul des mandats et des marchés. L'Ordre a demandé la part des
architectes aquitains qui travaillent
sur ce secteur en pleine mutation.
C'est 50/50 a-t-on répondu pour
calmer sa frustration. "Mais encore ?
comment sont répartis les mètres carrés
entre les archis ?" revient à la charge
Eric Wirth qui ne se contente pas de
ce pourcentage brut de décoffrage.
Nicolas Michelin reste pour le moment
évasif, d'où la suspicion que les archis
aquitains ne sont là que pour faire de
la figuration. Eric Wirth ne demande pas de
protectionnisme ni de faire jouer la
préférence régionale dans ce domaine.
Il sait combien les élus locaux tiennent
à confier à des grands noms de
l'architecture les bâtiments phares
de leur mandat, pour en partager le
rayonnement. Il veut plus modestement que les
architectes aquitains soient mieux
considérés et que leur travail fasse
l'objet d'une plus grande mise en valeur
de la part des donneurs d'ordre publics. Et de faire l'éloge de ces chantiers,
certes plus modestes qu'un Pont
d'Aquitaine ou que la future Cité
des Civilisations du Vin, que sont
l'extension des écoles, la construction
d'une crèche ou d'un gymnase. Trop
rarement, note-t-il, les archis qui les
ont conçus sont mentionnés par la
presse, faute d'avoir été cités par les
élus. Et pourtant, s'ils font du bon
travail, la vie de tout un quartier, d'une
commune s'en trouve améliorée.
ÔÔLe cabinet Herzog,
un réél bonus.
Lorsqu'on se fait l'avocat du diable en
se félicitant de voir Bordeaux attirer
les grands noms de l'architecture,
16
Mais ils sont où,
mais ils sont où
les Bordelais ? Petit tour des panneaux
de chantier des principales
réalisations en cours :
Stade Bordeaux-Lac :
Herzog - De Meuron (Suisse)
Cité des Civilisations du vin :
X - Tu (Paris)
Cité Municipale :
P. Andreu - T. Richez (Paris)
Bassins à flot :
Nicolas Michelin (Paris)
Brazza : Youssef Tohmé (Liban)
Opération ReCentre :
Nicolas Michelin (Paris)
Périmètre des Abattoirs :
Nicolas Michelin (Paris)
Archives Municipales :
Robbrecht et Daem (Belgique)
Euratlantique :
Reichen et Robert (Paris)
Bastide - Niel :
Winy Maas (Hollande)
Pont Jean-Jacques Bosc :
Rem Kolhass (Hollande)
ou D. Feichtinger (Autriche) Groupe scolaire Chartrons :
Ruddy Ricciotti (Paris)
Cité Numérique :
Alexandre Chemetoff (Paris) BordeauxQuartiers Décembre 2013
Les bassins
à flot devaient
permettre
aux archis
bordelais
de manifester
leur talent.
Ont-ils eu
toute leur
place ?
ÔÔLa Région, exemple à suivre
La ville de Bordeaux se console en
constatant que l'Ordre des architectes
adresse à la CUB des reproches
similaires. Eric Wirth, toujours lui,
qualifie de "ridicule" la tentative
de mariage arrangé (baptisé speed
dating) entre les promoteurs et les
architectes intéressés par l'opération
50 000 logements. Là-aussi, on
regrette le manque de transparence
dans l'attribution de marchés, la
complexité de la procédure qui conduit
les architectes à travailler en pure perte
et l'impossibilité des opérateurs à
choisir leur homme de l'art. On parle
alors de short list ou pire de black list.
Parmi les collectivités, seule la Région
est citée comme exemple à suivre.
L'exaspération de la profession
s'explique aussi par la raréfaction du
marché de la construction. Lorsqu'il
y avait du travail pour tout le monde,
personne ou presque n'éprouvait le
besoin de remettre en cause le mode
d'attribution. Et pourtant, chacun
reconnaît qu'il y aurait beaucoup à
dire sur cette époque où quelques
mandarins bordelais trustaient tous les
marchés, dans une franche ambiance
de copinage. Comme le gâteau se
réduit, les revendications de parité
augmentent. À ce rythme là, lors
des prochaines réunions de chantier
des Bassins à flot, Nicolas Michelin
pourrait voir arriver les architectes
bordelais coiffés de bonnets rouges !
BORDEAUXQUARTIERS
Chartrons&Bacalan
PUBLI-rédactionnel
La Cantine mérite
les encouragements
O
n a beau avoir des
installations aux
normes, les surveiller
régulièrement, il arrive
que la fée électricité se transforme
en fée Carabosse. C’est ce qui est
arrivé au restaurant la Cantine de la
rue Notre Dame. L’été dernier, un
incendie dû à un court circuit s’est
déclaré entre deux services. Depuis,
l’établissement en partie sinistré a
fait l’objet d’une rénovation du sol au
plafond. À toute chose malheur est
bon, ceci permet à la Cantine d’être
équipée d’une cuisine toute neuve et
d’une toute nouvelle déco.
ÔÔL’esprit reste le même
Que les fans se rassurent, l’esprit des
lieux n’est pas parti en fumée. Les
nostalgiques des écoles communales
d’antan et de leur ambiance
gentiment potache sont toujours
au programme. Julien, cet amoureux
de notre cuisine régionale, est aux
fourneaux et confectionne à nouveau
des plats made in Aquitaine. La
cuisine est faite maison à partir des
courses du marché. Et les prix sont
restés sages... comme des images.
En salle, le Dirlo et ses deux pionnes
continuent à surveiller la classe avec
l’humour et la bienveillance qu’on
leur connait.
ÔÔLa Cantine, ouvert du Lundi au
Samedi le midi de 12h à 14h30
et le soir du Mardi au Samedi
à partir de 19h30. Tarifs : Plat
du jour le midi, 7,80 euros.
Formule bonnet d’âne à 10
euros (entrée/plat, ou plat/dessert avec café ou verre de vin).
Le soir deux menus à 16 et 25
euros sont proposés.
PUBLI-rédactionnel
Le Jardin d'Ella,
la boutique fraicheur
P
résenter un maximum de bons
produits dans un minimum
de place, c'est la prouesse
réussie par Rim et Atef dans
leur premier Jardin d'Ella de la place
Paul Doumer. Une opportunité leur a
permis de s'installer dans une boutique
plus spacieuse située à deux pas de là.
Ils peuvent ainsi proposer une quantité
plus grande de marchandises mais pour
ce qui est de la qualité, rien n'a changé.
Le Jardin d'Ella se montre toujours aussi
exigeant avec ses fournisseurs.
ÔÔQue du frais
N'y entre que du frais, du bon, du nature.
C'est le cas bien sûr pour les fruits et
légumes de saison, exotiques pour
certains (mangues, ananas, olives...). Des
étalages plus spacieux sont l'occasion
de présenter une gamme plus étendue
dans une fourchette de prix plus ouverte.
À titre d'exemple, les tomates premier
prix sont à 1,98 euros le kilo et certaines
variétés sont vendues 3,99 euros le kilo.
Les produits crémiers viennent tout droit
du Pays Basque, le miel et la confiture, de
Corse. En ce moment les légumes d'hiver
sont à l'honneur, notamment le butternut
idéal pour la soupe et les purées. Le Jardin
d'Ella s'est agrandi comme le sourire de
Rim toujours aussi accueillante et de
bon conseil.
ÔÔJardin d'Ella
14 place Paul Doumer
Tél : 06 24 08 41 12
Décembre 2013 BordeauxQuartiers
17
BORDEAUXQUARTIERS
Chartrons&Bacalan
Gaming Fondateur de
BetClic en 2005, Nicolas
Beraud est installé à
Bordeaux depuis deux
mois pour développer
TripleFun, une nouvelle
start-up spécialisée
dans la conception de
jeux accessibles sur les
téléphones portables.
Explications, en lignes,
de ce nouveau... pari.
Nicolas Beraud
entre en jeux
Pour vous, BetClic c'est déjà
une histoire ancienne ?
Oui j’ai quitté BetClic il y a 2 ans. Je suis
maintenant concentré à 300% dans ma
nouvelle société TripleFun.
BetClic en quelques mots ?
BetClic a été une aventure fantastique.
Je suis parti à Londres en 2005 sans
parler un mot d’anglais pour lancer
une société de paris sportifs en ligne :
BetClic. Nous étions 8 au démarrage en
2006. Quatre ans après, en 2010, BetClic
c’était déjà plus de 500 salariés dont
200 en France, un chiffre d'affaires de
plusieurs centaines de millions d'euros,
sponsor maillot de l’OM, l’OL et de la
Juventus de Turin, leader du pari sportif
en ligne en France et dans le top 5 en
Europe. En 2008 nous avons accepté
une offre de rachat de Stéphane Courbit
associé à la Société des Bains de mer de
Monaco. J’ai dirigé la société jusqu’à fin
2011, moment où j’ai décidé de partir
pour préparer mon nouveau projet. Après une période de réflexion et de
rencontres, j’ai affiné mon concept que
j’ai lancé en début d’année 2013. Je suis
arrivé à Bordeaux en septembre dernier
avec ma femme et mes deux filles pour
accélérer le développement.
En quoi consiste votre nouvelle idée ?
C'est donner la possibilité à tous les
propriétaires de smartphones et de
tablettes, quelle qu'en soit la marque,
de pouvoir à tout moment se distraire,
occuper son temps libre en accédant à
des jeux simples, conviviaux et amusants.
Nous avons plusieurs concepts originaux
que nous sommes en train de développer.
18
Nous avons franchi la barre
du milliard d’utilisateurs
de téléphones portables
et tablettes
Notre cœur de cible, c’est simple, c’est tout
le monde, ils jouent soit chez eux ou soit
dans les salles d'attente, le tramway, les
gares... tous les lieux où on a besoin de
passer le temps et où bien sûr l'usage du
téléphone est autorisé !
Pour vous, BetClic c’est déjà
une histoire ancienne ?
Oui j’ai quitté BetClic il y a 2 ans. Je suis
maintenant concentré à 300% dans ma
nouvelle société TripleFun.
Et pourquoi votre venue à Bordeaux ?
C’est une ville merveilleuse. Mais pour
être tout à fait exact, je ne viens pas
à Bordeaux, j’y reviens. J’ai fait mes
études il y a vingt ans à l’ENSEIRB, une
excellente école d’ingénieurs du campus
de Talence et je ne garde que des bons
souvenirs de cette époque. La ville s’est
depuis métamorphosée. Le quartier des
Chartrons dans lequel nous sommes est
un vrai bonheur. Et puis nous avons la
chance de travailler sur les quais dans
des bureaux situés dans un immeuble
prestigieux. C’est mon ami Julien Parrou,
PDG de la société ConcoursMania
qui m’a proposé de nous héberger au
démarrage, et un tel environnement
facilite grandement notre intégration. BordeauxQuartiers Décembre 2013
Nicolas Beraud
et ses deux
collaborateurs :
Yvan
le graphiste
et Romain
le chef de projet.
Allez-vous trouver à Bordeaux les
moyens de votre développement ?
C’est une des raisons de notre
implantation. Bordeaux a un long
historique dans le domaine du jeu vidéo.
Nicolas Gaume en a été à l’origine en
créant il y a plus de 20 ans Kalisto. Depuis
de nombreuses sociétés dans ce domaine
se sont développées. Par ailleurs on
trouve ici beaucoup de compétences,
des écoles d’ingénieurs, de multimédia,
des graphistes, des designers et donc
des opportunités pour trouver des
collaborateurs d’excellent niveau.
Pourquoi ne pas vous être lancé dans la
conceptiondejeuxvidéopourconsoles ?
C’est un autre métier qui nécessite des
compétences et moyens différents. Aujourd’hui leur création s’apparente
à celle des longs métrages pour le
cinéma. Scénario, effets spéciaux,
réalisation… Les meilleurs jeux sont
des super-productions, ils peuvent
rapporter gros mais nécessitent des
investissements colossaux. Les jeux que
nous concevons pour les portables sont
à taille humaine. Ce qui me plait dans les
jeux sur Smartphones, c’est la proximité
que vous pouvez avoir avec vos joueurs.
Si l’investissement est moindre, le
BORDEAUXQUARTIERS
Chartrons&Bacalan
Figaro ci Figaro là
C
’est officiel, le départ de la Course du
Figaro sera donné à Bordeaux en juin
2015 à l’occasion de la fête du fleuve.
En 2014, c’est de Deauville que les voiliers
s’élanceront. Une bonne nouvelle pour toute
la filière nautique installée autour des Bassins
à flot, cette épreuve étant l’occasion de mettre
en valeur toutes ses compétences.
Maquette à flot
E
lle est attendue avec impatience, elle
devrait arriver à la mi-décembre. Elle, c’est
la maquette géante du quartier du Bassin
à flot/Bacalan. Ce modèle réduit donnera une
vue panoramique des transformations en cours
et du résultat attendu. Cette maquette sera visible
à la Maison du projet, Hangard G2, quai Armand
Lalande.
On trouve
à Bordeaux beaucoup
de compétences,
des ingénieurs,
des graphistes,
des designers...
nombre d’utilisateurs potentiels est lui
beaucoup plus important. La dernière
Xbox s’est vendue à quelques 80 millions
d’exemplaires en 8 ans alors que nous
avons franchi la barre du milliard
d’utilisateurs de téléphones portables
et tablettes.
TripleFun, quelle est la marge
de progression ?
Pour créer TripleFun, je me suis associé
avec mon partenaire de toujours, Éric
Moncada qui est basé à Paris. Au
total nous sommes une quinzaine de
salariés et notre intention est bien sûr
Bababulles
J
u l i e , Va l é r i e ,
Isabelle, c’est le
trio d’assistantes
maternelles qui a
décidé de se regrouper
dans une confortable
maisonnette louée
au 61 de la rue Cité
Dutrey. Elles vont ici
accueillir les enfants
dont elles ont la
garde. Douze bambins
passent désormais leurs journées ensemble
pour s’amuser, se reposer, se disputer, en clair
apprendre la vie en société. Nathalie Delattre,
adjointe du quartier Bordeaux Maritime, a
aidé au démarrage de cette MAM, baptisée
Bababulles. Elle se réjouit à l’idée que d’autres
structures comparables vont éclore dans
son quartier, notamment aux Chartrons et
à Ginko (voir aussi pages 49 et 50).
de continuer à monter en puissance et
d’accroître nos effectifs. Notre premier
jeu sera en ligne au début de l’année
prochaine et nous sommes impatients
de voir comment il va être accueilli.
Quels sont vos concurrents ?
Il y a des centaines de sociétés comme
la notre, réparties dans le monde
entier, c’est un énorme marché, en
pleine croissance, il est logique qu’il
soit très compétitif. À nous de nous
montrer inventifs, motivés, réactifs en
y ajoutant notre french touch ou plutôt
« Bordeaux » touch.
BÛCHES DE NOËL
TRÉS OR
DE SPÉCULOS
L'accord parfait d'une crème
caramel au beurre salé avec
un crumble de spéculoos et
ses pommes fondantes
47 cours Por tal
05 56 81 30 14
Du lundi au vendredi : 7h-20h
Le samedi : 7h-13h30 et 16h30-19h30
NOU
TROIS DÉLICES
VEAU
Un Trio de mousses
chocolat sur une feuilletine
praliné. Un subtil mariage
de douceur et de caractère.
ANTONIN
Force et douceur de
la traditionnelle Charlotte
qui se décline en une
mousseline citron
et une mousse fraise......
ÉLISE
Sur un délicieux biscuit
cuillère, un duo de mousseline fruits de la passion
et mousseline fraise, relevé
par la force des griottes.
CHAR LOTT E
Un bonheur de framboises
en toute simplicité, avec sa
mousseline et ses fruits ,
enveloppés par son biscuit
cuillère.
ROYA L
CHOCOLAT
La taditionelle mousse au
chocolat sublimée par un
fond de craquelin de praliné.
Décembre 2013 BordeauxQuartiers
19
BORDEAUXQUARTIERS
La Bastide
Chartrons&Bacalan
Nouveaux Commerces
D’NS
À voir et
à manger
C'est la nouvelle enseigne que l'on
peut difficilement louper lorsqu'on
circule sur le boulevard Aliénor
d'Aquitaine non loin de la place
Latule. D comme dîners et S
comme spectacles N pour and une
concession à la mode de l'anglicisme.
Autre information affichée sur la
façade de ce nouvel établissement,
c'est un prix d'appel : 19,90 euros.
Pour ce tarif (celui du plat principal),
on peut devenir client de ce
restaurant spectacle qui se range
dans la catégorie bas coûts, préférée
à low cost.
Le D'NS a fait le buzz sitôt son
ouverture en grande partie grâce
aux noms de ses gérants. Il s'agit de
la famille Duvollet, propriétaire du
cultissime Ange Bleu de Gauriaguet.
Pas question de faire ici de la
concurrence à ce navire amiral, les
shows de D'NS ne sont pas dans le
registre plumes, strass et paillettes. La
formule est celle des music-halls avec
des spectacles d'artistes choisis pour
20
Bread
Storming
Congelo
go home !
Bread Storming... On aime les
bons jeux de mots et celui là en est
un. On le doit à Fabien Morichon
et à sa compagne Marion. C’est
la formule qu’ils ont choisie pour
baptiser leur «bébé» : un restaurant
saladerie sandwicherie ouvert rue
Notre Dame. Pour s’imposer dans
Galerie
Choisy
made in
France
animer des dîners prolongés. La scène
se veut ouverte à tous les talents :
chanteurs, magiciens, imitateurs,
jeunes espoirs ou vieux briscards, pros
ou amateurs... seule exigence de la
programmation : le talent.
Installé depuis 1996 à Saint-Paulde-Vence, Christian Choisy a décidé
de revenir sur ses terres Bordelaises,
laissant à ses enfants le soin de
gérer ses acquis provençaux. Il a
débarqué dans son atelier-galerie
de la rue Notre Dame avec femme
(Nathalie), piano, pinceaux (plutôt
couteaux) et une joie de vivre
communicative. Il ne débarque pas
sur un terrain inconnu puisque les
hasards de la vie et les opportunités
immobilières l'ont fait s'installer
dans une vaste boutique située
juste en face de la maison occupée
naguère par ses parents. À cette
adresse, ils ont tenu une épicerie
jusqu'au début des années 60. Ce
quartier est donc le cadre de son
enfance et celui de sa nouvelle
aventure artistique. Christian
Choisy entend ici décliner ses
talents de peintre reconnu à travers
une gamme d'articles de mode. Ses
T-Shirt, robes, panchos, accessoires
(foulards, carrés de soie, parapluies,
pochettes...) sont imprimés à partir
de toiles qu'il a réalisées. Tout
est made in France, d'excellente
finition et les prix ne sont pas pour
autant prohibitifs. ÔÔRue Francis Garnier
www.diner-et-spectacle.fr
Tél : 05 56 50 50 70
ÔÔGalerie Choisy
34 rue Notre Dame
www.christianchoisy.com
BordeauxQuartiers Décembre 2013
un quartier déjà bien fourni en
restauration rapide, ils ont opté
pour le fait maison. Ici, on annonce
du bon, du frais, du confectionné
devant le client et du pas cher. Pour
ne pas être tentés de renoncer à ces
principes, Fabien et Marion ont banni
de leur établissement la présence
d’un congélateur. Pour le pain, qui
est aux sandwichs ce que la robe est
à la mariée, ils ont frappé à la bonne
porte, celle de Laurent Lachenal,
célèbre boulanger de Nansouty.
Les prix ? La formule avec un
sandwich, une boisson et un dessert
est facturée 8,90 euros. On peut se
restaurer dans une jolie petite salle
à la déco contemporaine ou partir
avec son paquet sous son bras. Bread
Storming offre un tarif d’ami aux
étudiants (6,50 euros).
Voilà qui est classe !
ÔÔ Bread Storming
27 rue Notre Dame
05 33 05 57 06
: quel avenir
22 Tramway
pour Marie Brizard ?
27>2on8tre
à la renc aux
de vos nouvents
commerça
Jaja,
24 Mamie
star du Grand Parc !
sur la future
26 Zoom
salle des fêtes
BORDEAUXQUARTIERS
Fondaudège&St-Seurin
Ligne D,
un tramway
nommé Désir
tramway Personne ne
peut dire avec certitude
quand va débuter le
chantier du tram. Les
grandes manœuvres
politiques se poursuivent
et dans les deux camps...
on rame. Par François Puyo
A
lors que pour la ligne B
du tram la situation se
débloque (le franchissement
du pont des Écluses est à
nouveau possible) pour la ligne D, la
route est loin d'être dégagée. Des élus
de la Cub s' impatientent, on les trouve
à Eysines (PS) et au Taillan-Medoc (PS),
ne voyant pas les travaux démarrer. Ils
reprochent à la ville de Bordeaux de
traîner des roues. Et de mettre en quasi demeure Alain
Juppé de lever des obstacles invoqués
selon eux pour que le chantier du tram
ne démarrent pas avant les élections.
L'association pro-tramway composée
de riverains des rues Fondaudège et
Croix de Seguey fait aussi entendre
sa voix. Ce qui contribue à brouiller
le débat sachant que ces derniers sont
en majorité favorables à Alain Juppé.
Celles et ceux qui se risquent à dire au
maire de Bordeaux ce qu'il doit faire
s'exposent à une riposte cinglante.
C'est le cas dans ce dossier. Sa contreattaque s'est faite en deux temps avec
tout d'abord un "si la ville d'Eysines,
directement concernée par le tracé de la
ligne D, réclame à corps et à cris le début
du chantier, qu'elle en donne le coup
d'envoi. Elle est située sur une portion qui
ne présente aucune difficulté, je ne vois
pas ce qui empêche la Cub de démarrer
les travaux à cet endroit ». À ce jour,
ni la ville d'Eysines ni la Cub n'ont
donné suite à cette suggestion. Dans
un deuxième temps, Alain Juppé a
profité d'une réunion du comité de
projet organisé début novembre pour
enfoncer le clou.
Le parking
en silos prévu
en haut
de la rue Croix
de Seguey.
©Cabinet BLJ
ÔÔDes questions en suspens
Au programme de cette réunion de
travail, l'examen des questions posées
par la ville de Bordeaux à la Cub
préalablement au début du chantier. À la sortie de ce comité, Alain Juppé
a rédigé lui-même les points restés,
selon lui, en suspens. En voici la liste
extraite de son communiqué de presse :
- Sur la partie bordelaise de la ligne D,
91 places de stationnement devaient
être conservées au profit des riverains
et de l’activité commerciale. À ce stade
de l’étude, il n’y en a plus que 52, ce qui
n’est pas acceptable.
- La conservation des arbres de la place
Charles Gruet n’est pas assurée en l’état
actuel du projet.
- Un plan de circulation des véhicules
légers pendant et après les travaux doit
être présenté et validé.
- Une concertation doit être menée avec
l’entreprise Marie Brizard pour définir
 Suite en page 22
Décembre 2013 BordeauxQuartiers
21
BORDEAUXQUARTIERS
Fondaudège&St-Seurin
Tram actu
î Ce qui est remarquable avec la
ligne D, c’est qu’avant même l’arrivée du
premier engin de chantier, elle occupe le
devant de l’actualité. Alors que l’on croyait
levés les obstacles administratifs et juridiques
placés sur sa voie, on a appris courant
novembre que tout n’était pas réglé. Trois
associations (Aquitaine alternative, Comité
de quartier Caudéran et Tran’s Cub) sont
à l’offensive. Début 2012, ces adversaires
irrésolus à la ligne D avaient déposé des
recours. Ils viennent de les actualiser en
soulevant de nouveaux arguments. Pour
faire dérailler ce projet, ils attendent que le
tribunal administratif qualifie la concertation
de factice, l’enquête publique de bâclée et le
prix officiel de fantaisiste. La Cub et la ville
de Bordeaux, solidaires dans cette affaire,
affirment avoir fait les choses dans les règles
et ne pas craindre l’issue de ces recours.
î Ils passeront par ici, il repasseront
par là... «ils» ne s’agit pas des furets mais
des transports en commun. Ils vont devoir
emprunter un autre itinéraire durant les
travaux du tram, les rues Fondaudège et
Croix de Seguey leur étant interdites. Les
édiles et techniciens de la Cub cherchent
un circuit alternatif. Un aller-retour, rue
David Johnston, rue de la Course, rue
Daviau, a été mis en compétition avec un
itinéraire empruntant la rue Mandron dans
le sens sortant. Les riverains concernés
par ces deux options ont participé à
des réunions de concertation et les élus
doivent, courant décembre choisir la moins
mauvaise des solutions. Alain Juppé ne
tient pas à endosser seul l’impopularité
de cette décision, il souhaite que Vincent
Feltesse y soit associé.
î L’avenir du site de l’entreprise
Marie Brizard est très lié à l’arrivée
du tram rue Fondaudège. En cas de
déménagement de ses activités, la Cub
récupèrerait plusieurs hectares pour y
aménager des parkings, des logements et
une extension du collège voisin. Partira,
partira pas, le suspens Marie Brizard se
poursuit avec une information à prendre
en compte : l’annonce faite par les salariés
d’une possible fermeture du site suite
aux grosses difficultés rencontrées par
le groupe. Un mouvement de grève a
d’ailleurs été déclenché pour protester
contre le choix de la direction de fermer
son usine espagnole dont l’activité était
liée à celle de bordeaux.
Les salariés
du site Marie Brizard inquiets
de leur avenir.
Perrin
BOULANGERIE-PÂTISSERIE
DÉGUSTEZ
VOS BÛCHES
AVANT DE PASSER
COMMANDE !
sam. 7 et dim. 8 décembre
sam.14 et dim. 15 décembre
Jean-Christophe
NOS BÛCHES 2013
ROYAL
Mousse Chocolat noir, Billes
craquantes noires, Craquant
feuilleté praliné, Biscuit Amande
RUBIS
Mousse Framboise, Compotée fruits
rouge, Mousse Fraise, Biscuit Amande
CONFÉRENCE
Mousse poire, Coulis fraises
des bois, Biscuit Amande
ITALIENNE
Mousse vanille, Framboises, Compotée
de framboise, Biscuit pistache
PASSEZ VOS
COMMANDES
avant le 22 décembre
pour Noël
et avant le
29 décembre
pour le réveillon
PRANÉA
Ganache chocolat noir, Biscuit Chocolat,
Mousse Praliné
3 CHOCOLATS
Biscuit Chocolat, Mousse chocolat au
lait, Mousse chocolat blanc, Mousse
chocolat noir
FLEURS DES NEIGES
Biscuit chocolat, Mousse mandarine,
Coulis fraises des bois
TIRAMISU
Biscuit imbibé café, Mousse mascarpone,
Crémeux expresso
CARAÏBES
Biscuit amande, Mousse mangue,
Crémeux vanille caramel
MENTHE /CHOCOLAT
55, 57 rue Fondaudège - Bordeaux - Tél. : 05 56 81 58 57
photo non contractuelle
22
333 avenue de Verdun - Mérignac - Tél. : 05 56 96 20 94
BordeauxQuartiers Décembre 2013
Biscuit chocolat, Mousse chocolat blanc,
billes craquantes noires, Crémeux menthe.
APÉRITIFS : PETITS FEUILLETÉS SALÉS,
PAIN SURPRISE, NAVETTE BRIOCHÉE À GARNIR..
PAIN «SPECIAL FÊTES» : SEIGLE AU CITRON
BORDEAUXQUARTIERS
Fondaudège&St-Seurin
les futurs modes et horaires de
livraison. Et de conclure : "Cette liste
non exhaustive et les différentes
phases de mise au point du projet
restant à réaliser montrent qu’il
est difficile, en l’état, de lancer les
travaux de la ligne proprement
dite avant fin 2014". Gérard Chausset , le viceprésident chargé à la Cub de
ce dossier, a cherché dans les
heures qui ont suivi à calmer
le jeu en cherchant à répondre
aux questions posées. Le temps lui a sans doute
manqué pour étayer son
argumentaire, ses réponses
s'apparentant pour la plupart
à des engagements de principe.
"Oui" tout sera fait pour que
les arbres de la place Charles
Gruet soient préservés ; "oui"
on continue à discuter avec
la maison Marie Brizard
pour étudier les modalités
d'approvisionnement de
l'entreprise pendant les
travaux ; "oui" on va veiller à
trouver le nombre de places
de parking annoncé et « oui »
un itinéraire de délestage pour
les véhicules sera mis en place
pendant et après les travaux. Fin novembre, le maire de
Bordeaux n'avait pas demandé
de nouvelles précisions, occupé
qu'il était à arbitrer entre les
deux itinéraires dévolus aux
transports en commun durant
le chantier (voir encadré). Pour
choisir le moins mauvais des
scénarios, plusieurs réunions
de concertation ont été
organisées avec les riverains
directement concernés par les
deux tracés... et pas en même
temps ! Résultat, on a obtenu la
suggestion classique en pareil
cas : chaque groupe de riverains
consulté est favorable pour
envoyer le trafic des bus chez
son voisin. La question cruciale reste en
suspend : "quand verra-t-on
en action le premier engin de
chantier de la ligne D ?" Si l'on
attend des réponses précises
de la Cub aux questions du
maire de Bordeaux, cela risque
de durer. Une seule certitude,
rien ne démarrera avant les
élections. Mais que se passerat-il après ? Rappelons que le
maire du Bouscat impose lui
aussi un préalable au démarrage
du chantier : "une livraison du
parking en ouvrage situé en
face du Monoprix, avenue de la
Libération". C'est la Cub qui a la responsabilité
de sa construction, comme celle
du parking de la Barrière du
Médoc. Fin novembre, le choix
de l'architecte de ce premier
touvrage n'était pas encore
décidé. Et à la même date, après
une phase de démolition sur le
site de la barrière, les travaux
du futur parking en ouvrage
étaient au point mort. Quant au
parking de la rue Thiac destiné
à remplacer celui prévu place
Charles Gruet, il est lui aussi
encore dans les cartons.
En imaginant que l'architecte
côté Bouscat soit choisi début
2014, les travaux du parking
ne démarreront qu'après l'été,
temps nécessaire pour lancer
les appels d'offres et choisir
les entreprises. Un tel chantier
durera au moins un an. Il reste
donc à faire l'addition pour
répondre à la question :
"quand va-t-on entendre siffler
le tram ?".
Décembre 2013 BordeauxQuartiers
23
BORDEAUXQUARTIERS
Fondaudège&St-Seurin
portrait Pour l'état
civil, c'est Jacqueline
Marie-Ange, mais tout le
monde l’appelle Mamie
Jaja. Ce petit bout de
femme de 84 ans habite
depuis près de 60 ans
au Grand Parc. Portrait
d’une figure du quartier.
Mamie Jaja,
le piment du Grand Parc
Par Marie Blanchard
Q
uand on se promène
dans le quartier du Grand
Parc au bras de Mamie
Jaja, on a l’impression
d’accompagner une vedette. Tout le
monde la connaît, tout le monde la
salue et lui demande de ses nouvelles. Mamie Jaja a le sens du contact et se
montre pugnace avec son entourage.
« Timide, moi !? Jamais ! » s’exclame-telle . On s'en aperçoit lors des réunions
de quartier. Ce grand témoin n'a pas
sa langue dans sa poche et s'illustre
lorsqu'arrive le temps des questions .
« On a l’impression
d’accompagner
une vedette ! »
Personne ne l'impressionne, pas même
le maire de Bordeaux. Juppé et Mamie
Jaja c'est déjà une longue histoire. « Il
y a quelques années, je lui ai offert des
piments, c'est ma spécialité ; sans le
savoir il a mangé le plus fort, et je l'ai
vu devenir tout rouge » raconte en riant
Mamie Jaja. Et elle n'est pas peu fière
de rapporter cette confidence que lui a
faite le maire de Bordeaux après cette
épisode: « vous êtes la première femme
à me faire pleurer ! ». RepRise de vos
ettes
anciennes lun 13
du 02/12 au
21/12/20
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commande pour être déduite du montant de la facture. Les montures et verres correcteurs constituent des dispositifs médicaux qui sont des produits de santé règlementés, revêtus du marquage
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2/12/2013 et 21/12/2013 dans le cadre de l’offre« Reprise », votre opticien s’engage à reverser 5€ à l’AFM Téléthon, et ce en 1 fois à la fin de l’opération.
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24
BordeauxQuartiers Décembre 2013
29/11/13 11:24
BORDEAUXQUARTIERS
Fondaudège&St-Seurin
En décembre, elle enfile
son déguisement de mère
Noël pour distribuer
des bonbons aux enfants. croyait ensemble et nous a alors placés
à côté. Il m’a proposé des bonbons et j’ai
dit non ! Il m’a dit que je n’avais pas l’air
aimable ! Ensuite, il m’a demandé mon
prénom, j’ai dit « Jacqueline, et vous ?
Il m’a répondu « Jacques », je lui ai dit
« vous vous foutez de moi ! » Et deux
mois plus tard, je lui disais oui !... Mes
enfants ont eu un bon père et moi j’ai eu
un bon mari » ! ÔÔMamie Piment !
Elle est de toutes les manifestations
et notamment des repas de quartiers
où elle se balade de table en table avec
ses piments histoire de relever un
couscous trop fade : « Moi, je l’appelle
Mamie Piment », raconte une des
habituées de l’atelier couture du centre
social. Mamie Jaja vient à chaque fois
saluer ses copines : « Lorsqu’elle ne
vient pas, on s’inquiète » confie l’une
d’entre elles. Quand Mamie Jaja est
là, on s'en aperçoit : « je suis un bouteen-train et j’ai toujours été comme ça !
J’aime bien rire ! Je raconte des blagues, je
Mamie Jaja
au milieu
de ses copines
de l’atelier
couture
du centre social
w
bilier.fr
-immo
ierre
ww.alp
chante mais jamais je ne suis vulgaire »
précise celle qui aurait aimé être une
artiste. Mais c’est à l’usine qu’elle a
travaillé, durant 25 années : « J’étais à
la SAFE, boulevard Alfred Daney. C’était
dur. On faisait des batteries de voiture ».
Ce difficile labeur ne l’a pas empêchée
de fonder une grande famille : « J’ai
eu sept enfants. Mon mari travaillait
également à la SAFE. Nos horaires
étaient décalés ce qui fait qu’il y en avait
toujours un à la maison pour s’occuper
des petits ». Jacqueline a vécu quarante
ans avec Jacques : « Nous nous sommes
rencontrés au cinéma. L’ouvreuse nous
ÔÔConvivialité et entraide
Jacques et Jacqueline se sont
rapidement installés dans le quartier
du Grand Parc, « toutes les maisons
étaient en bois à l’époque, raconte
Mamie Jaja, c’était pire qu’un western » !
Depuis, elle a vu les tours s’installer et
elle préfère cela. «On ne se parlait pas
à l’époque, alors qu’aujourd’hui, c’est
plus convivial, il y a plus d’entraide».
La solidarité, c’est son truc en effet. Durant 25 années, par exemple, elle
a donné son sang régulièrement.
Aujourd’hui c’est sa bonne humeur
qu’elle distribue comme en décembre
où elle enfile son déguisement de mère
Noël pour distribuer des bonbons aux
enfants. Et rien que des bonbons, rassurons les
parents, pas des piments ! Votre agence au cœur du quartier St Seurin
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Décembre 2013 BordeauxQuartiers
25
BORDEAUXQUARTIERS
Fondaudège&St-Seurin
La salle des fêtes
du Grand Parc
se donne
en spectacle
évènement D'ici deux ans,
les portes de la salle des fêtes du
Grand Parc réouvriront, après vingt
années de torpeur. Voici ce qui
vous attend à l'intérieur.
L
es architectes bordelais ont
du talent et lorsqu'ils ont
l'occasion de le prouver,
cela donne le projet de
réhabilitation de la salle des fêtes du
Grand Parc. Les habitants ont pu en
découvrir les grandes lignes au cours
du conseil de quartier du mardi 12
novembre. Avec la décontraction
qu'on lui connaît, Christophe Hutin a
présenté les idées-forces qui ont guidé
le travail de son équipe composée de
Anne Lacaton, Jean-Philippe Vassal,
Frédérique Druot et Guy Jourdan
(acoustique).
Le premier parti pris architectural a
été de respecter l'existant. Construit
en 1965, fermé depuis près de 20 ans,
le bâtiment à la façade multicolore
a une âme, un style, une excellente
acoustique, une histoire, il fait partie
du patrimoine du Grand Parc. C'est
aussi une œuvre de l'architecte Pierre
Ferret. Autant de raisons pour en
conserver l'essentiel. ÔÔLieu convivial
et chaleureux
Le principal handicap de l'héritage
du maître Ferret était d'avoir conçu
un intérieur très peu éclairé, logique
vu la vocation unique de cet endroit
(théâtre, cinéma, concerts). Pour faire
entrer la lumière, indispensable pour
utiliser ce lieu autrement qu'en salle de
spectacles, les architectes vont percer
le mur du fond de scène et substituer
au béton une immense baie vitrée.
En configuration spectacle, une
occultation est prévue pour refaire
le "noir" à l'intérieur. Une partie
des gradins est conservée tout en
dégageant un espace suffisant pour y
installer des tables de réunion. La jauge
autorisée sera de 1 500 spectateurs.
Comme la
rénovation
du marché
des Douves,
celle de la salle
des fêtes du
Grand Parc
met en valeur
les architectes
bordelais.
Le second impératif a été de
répondre au plus près aux attentes
des habitants, futurs utilisateurs. Ils
ont eu la possibilité de les formuler
dans le cadre d'une procédure de
concertation organisée sous l'égide
de la maire adjointe Anne-Marie
Cazalet, très attachée à ce quartier.
26
BordeauxQuartiers Décembre 2013
Ces échanges ont été, de l'avis même
des participants, très constructifs. De façon assez prévisible, il est
ressorti des discussions que la future
salle serait parfaite si elle pouvait
accueillir tout à la fois des spectacles,
des expositions, des réceptions (de
toutes tailles) et qu'elle soit aussi un
lieu convivial et chaleureux ouvert
sur l'extérieur. Plus d'un architecte,
en prenant connaissance de ce brief,
aurait jeté la gomme en estimant que
faire tenir autant de choses dans une
même boîte était mission impossible.
Christophe Hutin & Co ont relevé le
défi de la polyvalence et la façon dont
ils vont transformer ce bâtiment est
assez bluffante. ÔÔLivraison en 2015
Elle a suscité des remarques
contradictoires. Des satisfecits à
l'idée d'accueillir de vraies têtes
d'affiches et des inquiétudes relatives
au stationnement des spectateurs
venus d'autres quartiers. Un coin
cafétéria-restauration est créé
avec, comme cela était demandé,
une ouverture sur l'extérieur avec
possibilité d'installer une terrasse. Ces
perspectives ont été vues sur grand
écran avec la projection d'images
virtuelles qui suscitent l'impatience
de découvrir le réel. Le calendrier
du chantier prévoit une livraison de
la nouvelle salle des fêtes en 2015.
Vivement demain !
BORDEAUXQUARTIERS
Mahé
impression
IN VAP STORE
Une vaporette
à son goût
Impressionnant !
Petite boutique... nombreuses
prestations. C’est ce que l’on découvre
en écoutant Eddy Mahé parler de son
métier de sérigraphe. Ses vingt ans
d’expérience l’autorisent à proposer
à ses clients des travaux d’impression
(papier et tous supports, grands et
petits formats), de reproductions
(copies couleur) et de sérigraphie.
Dans ce seul créneau, Eddy Mahé
est en mesure de tout réaliser ou
presque : panneaux de chantier,
impression sur bâches, sur tissus,
décoration de véhicules. Petite ou
grande série, Mahé Impression,
c’est aussi des conseils et des idées
pour concevoir vos supports de
communication.
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Fondaudège&St-Seurin
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on sélectionne la composition de
son café, on peut concevoir son vin...
On peut désormais personnaliser la
composition de sa vaporette. C’est le
service qu’est en mesure de rendre
Olivier Couderc, le responsable
Sport Vintage
L’amour du maillot
Le Vintage est à la mode, se
réjouissait récemment un
brocanteur installé à la foire
des Quinconces. Le Vintage est
aussi dans l’air du temps pour ce
qui concerne les équipements
de sport et en particulier les
maillots de football et de rugby.
Fabrice Benhaïm l’a bien compris
et a décidé en plus de son site
Internet d’ouvrir une boutique rue
Fondaudège. Les nostalgiques des
années Pellé, Cruyff, Beckenbauer,
Maradona ou Platini trouveront
des répliques (neuves) des tenues
que portaient jadis ces stars
du football dans leur équipe
nationale. Des maillots et des
survêtements «d’époque» voilà
une idée originale de cadeaux.
du nouveau magasin installé tout
au bout de la rue Croix de Seguey,
Barrière du Médoc. On peut lors de
sa visite procéder au choix du parfum
(fraise, vanille...) de sa cigarette
électronique et même au taux de
nicotine, dans la fourchette autorisée
par la loi. Un luxe supplémentaire
mais qui n’est pas de trop, quand on
sait combien il est difficile d’arrêter
de fumer.
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Décembre 2013 BordeauxQuartiers
27
BORDEAUXQUARTIERS
Nouveaux Commerces
La Bastide
Fondaudège&St-Seurin
Charcuterie
Rousseau,
s’il n’en reste
qu’un...
ROSA
Au bonheur
d’Épicure Ceux qui avaient pour habitude de
suivre l’épicerie ambulante «Rosa» sur
les marchés seront ravis de savoir qu’elle
a également pignon sur rue, ou plus
précisément sur la place Gambetta. Présents à Talence, Lacanau,
Le Bouscat, Bassens… Thierry
Béhérégaray et ses sept compères se sont décidés à ouvrir cette épicerie
fine fin octobre ! «On a profité de
l’impulsion de la mairie qui souhaitait
redonner un souffle nouveau à la place,
pénalisée par la fermeture du Virgin»,
explique Pierre-Émile Jeannet. Pour le choix des produits, les
gastronomes ont suivi les conseils de
la grand-mère de Thierry Béhérégaray,
Rosa la bien nommée. Leur produit
phare ? Le saumon fumé dans un
fumoir en bois de hêtre, à la ficelle.
Et pour la qualité, c’est le top ! Bio
d’Irlande, d’Écosse, label rouge
écossais… En vitrine, on salive à la vue
des fromages de petits producteurs, du
jambon de Bayonne, de la Patanegra
bellota, ou du foie gras d’un cuisinier
3 étoiles Michelin. La maison Rosa
propose aussi du champagne Besserat
de Bellefon, des desserts au lait de
brebis, de la limonade italienne, du
miel du Bassin… Ouvert jusqu’à 20 h
tous les jours, le lieu propose également
de déguster sur place, à toute heure,
des assiettes allant de 8 à 24 €. ÔÔ32, place Gambetta
Tél : 05 33 05 52 00
www.chez-rosa.fr 28
BordeauxQuartiers Décembre 2013
Le diagnostique de Christian
Rousseau sur le devenir de sa
profession n’est guère encourageant.
Le nombre d’apprentis aux durs
métiers de boucher et de charcutier
diminue chaque année. Les éleveurs
ont le couteau sous la gorge et les
commerces de bouche font peur
aux banquiers. Raison de plus pour
Louise,
la Miss
Déco
En matière de décoration et
d’accessoires de mode, Géraldine
Ruelle a des goûts très sûrs
et entend les partager avec sa
clientèle. À la voir vanter les mérites
des pépites rassemblées dans sa
boutique et sachant le plaisir qui a
été le sien pour les dénicher, on se
dit qu’elle serait une fidèle cliente
de Louise, son nouveau magasin de
la place Marie Brizard.
Pourquoi Louise ? Même
démarche que pour sa sélection
d’objets : «C’est un prénom que
j’aime, à la fois doux et rétro et je
voulais utiliser ce coup de cœur
pour baptiser ma boutique.»
Louise, d’après le site «Journal
des femmes», est un prénom
symbole du charme discret, de
l’intelligence et de l’élégance. Rien
que cela. Géraldine a aménagé avec
son bricoleur de papa un univers
très cosy ou tous les articles et
accessoires sont mis en valeur :
vêtements, sacs, bijoux, bougies,
vaisselle, plaids... Amateurs de
solderies, passez votre chemin
vous n’êtes pas à la bonne adresse.
Chez Louise les articles sont
autant d’idées cadeaux et en cette
période de crise, la sagesse des prix
pratiqués ici est très appréciable.
ÔÔLouise
201 rue Fondaudège
faire honneur, pendant qu’il en est
encore temps, aux plats cuisinés
confectionnés avec amour et
talent par ce digne représentant
de l’artisanat gourmand, Christian
Rousseau. Ce Royannais a eu le coup
de cœur pour la rue Fondaudège.
En quelques semaines il est parvenu
à fidéliser une clientèle de quartier
nostalgique des produits qui faisaient
la réputation de la Maison Ladoire
installée à cette même adresse.
Boudin, pâtés, saucissons, rillettes,
auxquels s’ajoute une spécialité
maison, le jambon à l’os, que
Christian Rousseau travaille dans la
perfection. Depuis qu’il est arrivé,
il s’est intéressé à une spécialité du
terroir, le Grenier Médocain. Pour
le confectionner il est parti en stage
dans le Médoc et ses clients sont les
premiers à le féliciter. Preuve de son
intégration au pays.
ÔÔChristian Rousseau
111 rue Fondaudège
05 57 99 20 08
Périole,
30 Gérard
monsieur 3 000 watts
34>c3on8tre
à la ren
ux
de vos nouvenats
commerça
archéologiques :
Mama dodo,
32 Fouilles
33 Allo
l’Îlot Cheverus livre ses secrets
Mama Shelter est à Bordeaux
BORDEAUXQUARTIERS
Cœur de Ville
Illuminations de Noël :
LED’s GO !
festivités Tradition oblige, le ville de Bordeaux
revêt ses habits de lumières durant les fêtes de fin
d'année. Coup de projecteurs sur ces illuminations et les
attractions qui complètent ce programme de Noël.
L
a chasse aux kilos... watt
est ouverte. Cette année
encore, les illuminations de
Noël en centre ville (410 000
LED et lucioles pour 45 kilomètres
de guirlandes) vont suivre un régime
drastique pour perdre des kilowattsheure. Conformément aux engagements
écocitoyens pris par la ville, les éclairages
basse consommation ont été privilégiés. À titre d'exemple, les 180 cerceaux
diffusant une lumière blanche-bleutée
installés sur le cours de l’Intendance
consommeront moins de 3 kW durant
la période d'éclairage, soit 95 €. La rue Sainte-Catherine est décorée
d'une quarantaine de traversées dotées
de cylindres "feuilles argentées" et de
rideaux scintillants. Rue Vital Carles,
de fins branchages à effet pailleté
recouvrent les façades (consommation
1.6 kW contre 26 kW les années
précédentes, soit une économie de
93%). Place Jean Jaurès trône « le
cœur de Noël », structure cocon en
trois dimensions où petits et grands
pourront s'amuser et s'émerveiller
devant les presque deux cents mètres
de guirlandes installées. La place Stalingrad bénéficie d’une
scénographie contemporaine avec des
cubes de diverses dimensions sur les
candélabres. Les illuminations seront
éteintes à minuit (sauf les 24, 25 et 31
décembre) jusqu’au 5 janvier 2014.
ÔÔPlace Pey-Berland,
Conformément
aux engagements
écocitoyens pris
par la ville, les
éclairages basse
consommation
ont été
privilégiés.
ça roule pour les patins
Pour la 10ème année consécutive, du
30 novembre au 5 janvier 2014, les
amateurs de glace, petits et grands
évolueront sur la patinoire extérieure
construite devant le palais Rohan
(animations lumineuses et musicales
sur la piste). Deux pistes de glace
indépendantes sont aménagées
 Suite en page 30
Décembre 2013 BordeauxQuartiers
29
BORDEAUXQUARTIERS
Cœur de Ville
Monsieur
3 000 watts
ÔÔMa cabane au canada
Du 29 novembre au 29 décembre, la
19ème édition du grand marché de Noël
de Bordeaux proposera de nombreuses
animations autour de ses 150 chalets.
Fête, partage, cadeaux et goût des
bonnes choses sont au menu de cette
manifestation traditionnelle.
ÔÔMon beau sapin, roi des forêts...
En plus des arbres existants éclairés de
milliers d’ampoules sur les principaux
cours, près de 40 sapins de huit mètres
sont disposés dans tous les quartiers
(arbres issus de coupes d’éclaircissage
cultivés dans le Tarn). Cette année ils
seront ornés de quatre anneaux habillant
leur silhouette, avec flocons scintillants.
Comme l’an dernier, les associations de
quartier et de commerçants sont invitées
à décorer ces sapins sur le thème de la
nature, associée à la couleur verte. La
place Pey-Berland sera décorée d’un
sapin géant de dix sept mètres, équipé de
guirlandes suivant le branchage et doté
de décors diurnes originaux. Par ailleurs,
98 sapins de deux mètres décoreront les
98 écoles de Bordeaux.
Comme les kw/h, le budget municipal
affecté aux illuminations de Noël a été
revu à la baisse, économie oblige. C'est
tout de même près de 400 000 € qui sont
consacrés cette année aux animations,
à la patinoire et aux illuminations
de Noël à Bordeaux. Cela comprend
notamment les subventions municipales
attribuées aux différentes associations
de commerçants et d'artisans. La mairie
finance de 40% à 60% des illuminations
prévues par une vingtaine d’associations
dans plusieurs quartiers. Une bonne
façon d'entretenir la flamme !
Illuminations,
marché
de Noël,
patinoire...
La ville
a revêtu
ses habits
de lumière.
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sécurité. Ouverte à tous de 10h à 22h
(entrée 3€, location des patins offerte),
la patinoire avait accueilli l’an dernier
près de 25 000 patineurs en un mois.
Nom ? Gérard Périole. Métier ?
Concepteur de lumière... C’est
à lui que la ville de Bordeaux
a fait appel pour concevoir et
réaliser les illuminations de Noël
du cours de l’Intendance. Installé à Bordeaux depuis 13 ans,
Gérard Périole aime sa ville et il l’a
sentie prête à sortir des sentiers
battus des traditionnels décors
de Noël : «les représentations
des traîneaux, les Pères Noël,
les paquets cadeaux... J’ai écarté
d’office, pour proposer une
décoration plus contemporaine
et je suis ravi que le jury ait adhéré
à ma démarche». Comment
faut-il traduire la symbolique
du décor lumineux du cours de
l’Intendance ? : « Chacun doit
laisser libre son imagination, moi
j’étais prêt à l’appeler «ça pétille»,
sachant que ces cercles me font
penser à des bulles de champagne,
mais on me parle aussi de flocons
de neige».
Neige, champagne... finalement
tout ceci est en prise (électrique)
avec la saison et l’événement.
Gérard Périole est déjà concentré
sur d’autres projets. Il compte
bien participer à la fête des
lumières de Lyon qui est pour lui
le nec plus ultra de la profession.
Il aime aussi mettre en valeur
des monuments historiques, des
sites touristiques... Son autre
préoccupation du moment, c’est
de créer un centre de formation
pour l’apprentissage de sa
profession jusqu’ici dans l’ombre.
BORDEAUXQUARTIERS
Cœur de Ville
PUBLI-rédactionnel
Octave, l'assistant d'écoute de Sonalto
disponible à Bordeaux
P
rendre un mot pour un autre, monter
le son de la TV, avoir des difficultés
à suivre une conversation...
En France, ce sont plus de 6
millions de personnes qui sont gênées dans
leur vie quotidienne par une gêne auditive,
et pourtant 5 millions restent sans solution
du fait prix encore très élevé des prothèses
auditives traditionnelles1. Face à ce constat, la
société Sonalto, en partenariat avec un
spécialiste français de l’audition a eu l’idée
de mettre au point une solution innovante:
l’assistant d’écoute Octave. Cet appareil conçu
spécifiquement pour les gênes auditives légères
permet d’offrir au plus grand nombre une
solution simple et performante grâce au
meilleur de la technologie numérique. Octave
rencontre rapidement le succès. Aujourd’hui,
déjà plus de 12 000 personnes l’ont adopté et
ont ainsi pu améliorer leur confort d’écoute.
Camille D., un jeune homme de 68 ans
utilisateur d’Octave témoigne : « Moi je n’étais
pas très gêné, je pouvais continuer à vivre. Mais,
je me rendais bien compte que je mettais la télé
trop fort. Et ma femme, se plaignait tout le temps
que je la faisais répéter. » Camille après plusieurs
années d’hésitation, a choisi
de s’équiper. Pourquoi ?
« je n’avais ni les moyens,
ni l’envie de dépenser
plusieurs milliers d’euros,
mais un jour j’ai découvert
Octave chez mon opticien.
Il me l’a fait essayer gratuitement,
et après quelques instants
pour m’habituer j’ai réalisé que
j’entendais beaucoup mieux. C’est
très simple : exactement ce qu’il me
fallait. » Octave est vendu par les partenaires
Sonalto (opticiens ou pharmaciens) au prix
de 299 euros2.
Si comme Camille vous êtes parfois gêné
par votre audition mais que vous ne
pensez pas encore avoir besoin d’un
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Décembre 2013 BordeauxQuartiers
31
BORDEAUXQUARTIERS
Cœur de Ville
Cheverus : la culotte
a du mal à descendre
urbanisme
L’îlot Cheverus est en
passe de battre plusieurs
records dont celui des
mètres carrés les plus
chers de Bordeaux, il
est aussi question de
la culotte de cuir la
plus chère du monde.
Explications.
L
es fouilles archéologiques,
dites préventives, réalisées
avant le début des travaux
de la Place St Michel ont
été largement médiatisées. Articles
de presse, réunions publiques... les
archéologues ont pu ainsi rendre
compte de leurs travaux.
Pour les fouilles de l’Îlot Cheverus,
on n’en est pas encore là. L’embargo
est même de mise tant que la DRAC
n’aura pas reçu le compte rendu des
recherches effectuées l’an dernier.
C’est seulement après cette étape
que les vestiges du passé, découverts
à cet endroit, seront exposés. Cet
embargo n’a pas été respecté par
Redevco, promoteur de cette vaste
opération immobilière. L’un de ses
porte-parole, Eric Teng, a réussi
son petit effet en annonçant aux
nombreux participants au conseil
de quartier du mardi 19 Novembre
les trouvailles du sous-sol.
En quantité pas grand chose, à
l’entendre, par contre, en qualité
on devrait un jour entendre parler de
la culotte de cuir de Cheverus. Elle
daterait de l’Empire. «Du second ou
du premier ?» a questionné un brin
espiègle un érudit féru des époques
napoléoniennes. «Non, tout de même
pas» a rectifié l’orateur «il s’agit du
bas empire» que chacun sait dater
entre le troisième et le cinquième
siècle de notre ère.
Une culotte de cuir ! Ils n’étaient pas
aussi fous que cela nos envahisseurs
romains et même en avance sur
la mode. Si l’ironie était de mise
au cours de cette réunion, c’est
32
Une vue
aérienne
du site
de Cheverus.
En médaillon,
des pots
retrouvés
à Saint-Michel.
Pour voir
la culotte,
il faudra
patienter.
pour aborder, une fois de plus le
rapport intérêt/prix de ces fouilles
archéologiques. Elles sont devenues
obligatoires (arrêté préfectoral) dès
qu’un engin de chantier retourne
la terre dans un coin du centre ville
considéré comme digne d’intérêt en
terme de vestiges.
ÔÔLa culotte la plus chère
du monde
Combien ont coûté celles de
Cheverus : «un million d’euros, à la
charge du promoteur» a annoncé Eric
Teng. Ce qui fait de la culotte de cuir
la parure vestimentaire la plus chère
au monde. Cette culotte a d’ailleurs
reçu un surnom sur le chantier de
Cheverus, les ouvriers l’appelant du
fait de sa taille «le bikini».
L’histoire aurait été encore plus
drôle si ce vêtement romain avait
été trouvé dans les sous sols du C&A
Par arrêté préfectoral,
les fouilles archéologiques
dites préventives
sont devenues obligatoires
BordeauxQuartiers Décembre 2013
en cours de démolition. Mais c’est à
l’emplacement du bâtiment abritant
jadis les rotatives de Sud Ouest qu’il
a été déniché. Durant les débats de ce
même conseil de quartier, un autre
opérateur de Cheverus (un cadre de
chez Nexity) a fait part de ses griefs à
l’égard de ces fouilles imposées. Il a
clairement laissé entendre que si le
projet de parking sous terrain avait
été abandonné, c’est - entre autre dû aux surcoûts financiers engendrés
par les inévitables fouilles liées à sa
construction. L’archéologue ennemi
des bâtisseurs des temps modernes ?
Lorsqu’on interroge ceux qui ont
travaillé à l’Ilot Cheverus, les avis
sont tout autre. Mathieu Rondier qui
a mené ce chantier pour le compte
de la société HADES conteste les
chiffres des promoteurs. Après
avoir consulté son devis, il parle de
deux cents mille euros. Quant au
parking, il a été selon lui abandonné
faute d’accès suffisants. Réponse
du promoteur : «C’est vrai mais cela
n’intègre pas les frais annexes liés à
la préparation de ces fouilles.» Il n’en
reste pas moins que si l’archéologie
n’a pas de prix, elle a un coût.
BORDEAUXQUARTIERS
Cœur de Ville
Allo Mama dodo
hôtellerie Après Paris certes, mais avant Los Angeles,
Bordeaux possède ce haut lieu de l’hôtellerie moderne et décalée
qu’est un Mama Shelter. De quoi voir la vie en rose...
L
es soirées «badgées» avec
filtrage à l’entrée et présence
de nombreux VIP étaient
jusqu’alors l’apanage des
grands châteaux bordelais. Pour son
inauguration, le Mama Shelter est entré
dans le cercle des évènements mondains
et courus. Les intervenants au micro
avaient, pour la circonstance, l’âme
philosophe. Serge Trigano, le maître
des lieux, a notamment cherché à
nous convaincre que c’était bien plus
qu’un hôtel-restaurant qui s’ouvrait
dans notre ville, mais un lieu de vie
idyllique attendu par tous les bordelais.
Dans ces grandes occasions, Philippe
Starck -décorateur des lieux- n’a pas son
pareil pour donner à ses créations une
dimension cosmique insoupçonnée.
Alain Juppé, convié à cette cérémonie,
ne s’est pas laissé entraîner sur ce terrain
de l’allégorie. Il a tenu à faire court et
direct en invitant les responsables de
ce nouvel établissement à veiller à ne
pas troubler la tranquillité du voisinage.
Mama... mia. Contrairement à Starck,
personne ne lui a demandé de faire un
dessin pour expliquer son propos.
Et ce fameux Mama Shelter, comment
se présente-t-il ? Plutôt séduisant au
premier contact. La déco est gentiment
décalée avec une touche enfantine
comme l’aime son auteur. Urbanités
obligent, on y retrouve les poncifs du
street art astucieusement mélangés avec
un confort bourgeois décomplexé et
de bon aloi. Le rose-pantone-malabar
règne dans les étages et les coursives.
Il faut y voir un trait d’humour du
décorateur mama-licieux, connu par
l’état civil sous le nom de Philippe...
Malabar. L’héritage de papa Trigano,
l’inventeur du Club Méd, se voit aux
consignes qui ont été données au
personnel. Un accueil au Mama Shelter
se doit d’être souriant et enjoué. Il l’est, au
point qu’on s’attend une fois entré dans
les lieux à se retrouver avec un collier
de fleurs autour du cou. Ces sourires
radieux contrastent avec l’obscurité des
lieux. Le refuge de Mama ne dispose pas
de baies vitrées où entre le soleil. On a
donc pris le parti de recourir à l’éclairage
indirect. Le bar lumineux est du meilleur
effet mais les loupiotes au-dessus des
tables du coin pizza sont moins efficaces.
Côté restaurant, les petits budgets iront
se réfugier sous ces mêmes loupiotes
pour éviter que l’addition ne franchisse
le seuil des 20 €. Une chose impossible
Serge Trigano
entouré
de ses invités
le jour de
l’inauguration.
Photos : T.Sanson
aux autres tables. Les chambres sont sans
doute ce que le Mama Shelter fait de
mieux et le rapport qualité/prix/confort
va faire pâlir la concurrence. Là où le
Mama va aussi en épater plus d’un, c’est
lorsque sa terrasse panoramique sera
ouverte. C’est prévu au printemps. Le
panorama est à couper le souffle et la
vue de Bordeaux, est mama... gnifique.
ÔÔMama Shelter
19, rue Poquelin Molière
Tél : 05 57 30 45 45
Décembre 2013 BordeauxQuartiers
33
BORDEAUXQUARTIERS
Nouveaux Commerces
La Bastide
Cœur
de Ville
Suncoo
KOKOMO
DELICATESSEN dans le coup
C’est dans la rue de Grassi
(accessible depuis la rue de la
porte Dijeaux) que s’est ouverte
il y a peu de temps la boutique
de prêt-à-porter Suncoo. Elle est
destinée aux femmes adeptes
de la mode, désireuses de porter
des vêtements bien coupés,
dans l’air du temps et à des prix
encore raisonnables. Suncoo est
présent à Paris rue des Rosiers,
à Lille, et arrive aujourd’hui à
Bordeaux. La ligne vestimentaire
est le fruit d’une rencontre entre
Stella et Thomas. La première est
une descendante d’une famille
impériale Chinoise, d’où le
nom de la marque et la touche
orientale donnée à certains
vêtements. Le second est féru
de design. La toute première
boutique Suncoo s’est d’ailleurs
ouverte en ... Chine. Sur le
site de la marque on parle de
«mode urbaine», on vante «les
effets produits par les mélanges de
matières», on salue «le caractère
évolutif de cette garde-robe» et on
qualifie de «joyeux, coloré et frais»
les imprimés de la collection.
Et cela se confirme en les
découvrant dans la boutique
de la rue Grassi. ! ÔÔSuncoo 4 rue Grassi
05 56 81 62 18
www.suncoo.fr
34
BordeauxQuartiers Décembre 2013
manger
à la sauce us
Ouvert depuis la fin octobre, le
Kokomo Delicatessen succède à la
pizzeria Pink Flamingo sur la place
Fernand Lafargue. À 27 ans, Damien Menaldo a été
chef de la Tupina à Bordeaux,
de la Kuzina à Pessac, et il a aussi
cuisiné auprès d’Alain Ducasse.
PÂTISSERIE
ESSENTIELLE l’essence de la
gourmandise
Voici le nouvel écrin sucré de la
charmante place Saint-Pierre ! La
pâtisserie Essentielle propose des
entremets, tartes, mignardises
depuis juin dernier. «Ici nous
privilégions le retour au goût et à la
forme initiale des pâtisseries. Un ParisBrest ressemble à ce qu’on s’imagine…
On a une gamme de 25 gâteaux
confectionnés sur place
avec de bons produits »
explique Benjamin Ravenne. Ce dernier est à l’origine de ce projet.
Il a obtenu son CAP de pâtissier en
1986 à Paris. Il débute dans le 5ème
arrondissement et entre en 1989
chez Dalloyau où il reste 12 ans.
Arrivé à Bordeaux en septembre
2010, Benjamin est professeur au
CFA, pâtissier pour Lalet et chez
Antoine. C’est dans les cuisines des
allées de Tourny qu’il rencontre
Camille Lippe. Celui-ci est originaire
de Bordeaux. Il est titulaire lui-aussi
d’un CAP pâtissier avec une mention
complémentaire chocolatier. Assidus
et constants, les deux pâtissiers se
sont lancés dans cette aventure
en reprenant un pas de porte qui
a été auparavant un glacier puis
une crêperie. Outre le sucré, ils
proposent également du salé avec
des quiches, burgers ou bagels à
déguster à l’intérieur ou en terrasse.
Se faire plaisir c’est… Essentiel !
ÔÔLa pâtisserie Essentielle
2 place saint Pierre
Tél : 09 81 28 83 40
Alors qu’il souhaitait abandonner
les fourneaux, il lance Kokomo, un
concept de Delicatessen, un point
de restauration US qui n’existait
pas à Bordeaux. Mais c’est quoi un
delicatessen ? À New York il s’agit de
restaurant/épicerie qui sert à toutes
heures. À l’adresse bordelaise, on
peut retrouver des spécialités telles
que : burger au pastrami et cheddar,
Jalapeno Relish, tofu fumé, travers
de porc caramélisés et en dessert des
gâteaux maison… On trouve aussi
beaucoup de plats végétariens, des
viandes ou des poissons fumés sur
place. Côté boissons, les aficionados
de New York retrouveront la
Brooklyn Beer, introuvable dans le
Sud-Ouest. La salle est vaste et la
décoration se veut éclectique. «Il y
a un coin plus tranquille au fond où
nous allons installer une bibliothèque
et au mur nous présenterons des
oeuvres d’artistes », explique Damien,
le directeur. Le leitmotiv ? Cool
Taste, Good Size.
ÔÔKokomo Delicatessen,
12 place Fernand Lafargue
Tél : 05 57 77 07 24
BORDEAUXQUARTIERS
A.COPOLA PÂTISSERIE
CHÉRIE De la place Fernand Lafargue à la
place Camille Julian, les boutiques
de mode dédiées aux hommes
modernes ne manquent pas. Et
pourtant l’ouverture d’une nouvelle
enseigne ne se boude pas ! Installée sur le cours Alsace
Lorraine, la boutique a.Copola a
pignon sur rue depuis quelques
mois. Le magasin propose des
marques quasi introuvables à
Bordeaux pour ces messieurs.
Sandrine, Arnaud, Frédéric et
Olivier sont les quatre amis qui
ont fait le pari de ce rendez-vous
«de la French Touch et des influences
urbaines les plus en vogue : New
York, Milan, Stockholm ».
Dans une déco chaleureuse et
C’est en 2008 qu’Émilie Penin
effectue son premier voyage outreAtlantique. Impressionnée par les
buffets sucrés qui accompagnent
les mariages à l’américaine, la jeune
femme s’intéresse à leur fabrication.
Elle obtient pour cela son CAP de
pâtissière l’année suivante. En 2010,
Émilie Penin se spécialise dans la
chocolaterie et gagne le 2ème prix
Décoration au XIIIème Concours du
vestiaire
au masculin Nouveaux Commerces
Cœur de Ville
oh oui !
PENHALIGON’S so phénoménal !
moderne – le mobilier a été
chiné – les conseils prodigués
par Sandrine sont pointus. Ici on
trouve toutes les belles marques :
Gant Rugger, Joe San, Carven,
Melinda Gloss, Marc by Marc
Jacobs, Tom Edwards, Jim Rickey,
Paul and Joe, Closed… a.Copola
organise aussi des défilés de ses
collections par saison. T’as le look
co-pola.
ÔÔA.Copola
Angle rue du Pas St Georges
et cours Alsace Lorraine
Tél : 05 57 83 69 10 www.a-copola.fr Les britanniques de Penhaligon’s
ont choisi Bordeaux pour
implanter leur troisième enseigne
française ! «Cette nouvelle boutique
a été créée avec le plus grand soin.
Nous souhaitions en faire un joyau
excentrique. Nous avons voulu avec
ce décor luxueux et ses finitions
dandy recréer un coin d’Angleterre
dans la perle d’Aquitaine», déclare
de façon emphatique Christopher
Jenner, le designer Londonien
de cet écrin. Les murs mauves
matelassés rappellent les fauteuils
Chesterfield et les rosaces du
plafond reprennent l’esthétique
de l’Abbaye de Westminster.
Pour Noël, la maison proposera
des boîtes à musique poétiques
renfermant des flacons miniatures.
Jasmin, rose turque, citron, musc…
Parfait pour celles et ceux qui
ne se décideraient pas entre les
trente fragrances du catalogue !
Penhaligon’s a été fondée en 1870
par un jeune barbier, William
Penhaligon, dans le quartier
Mayfair de Londres. En 1956,
Penhaligon’s devient fournisseur
officiel du duc d’Edimbourg,
puis du Prince de Galles en
1988 ! En 2013, c’est au tour des
bordelais d’être mis au «parfum»! ÔÔPenhaligon’s
1, place Gambetta
Tél : 05 56 79 01 09
www.penhaligons.com
Chocolat de la Ville de Bordeaux sur
le thème « Chansons enfantines ».
C’est en 2012 qu’elle retourne aux
USA et travaille dans la fameuse
boutique My Sweet & Saucy basée
à Long Beach, Californie. De
retour dans l’hexagone, forte de
cette nouvelle expérience, elle crée
Pâtisserie Chérie rue Mouneyra. «Nous proposons à cette adresse
une grande variété de mini-desserts
ainsi que des gâteaux festifs comme
en font les américains mais avec
un goût plus subtil adapté aux fins
palais des Français. Nous préférons le
vrai chocolat à la pâte à sucre, nous
choisissons uniquement les fruits de
saison », précise Émilie Penin. À la
carte donc : minis éclairs, macarons,
gourmandises, gâteaux à étages…
Gourmandise, gourmandise chérie !
ÔÔPâtisserie Chérie,
97 bis rue Mouneyra
Tél : 06 88 59 58 18
www.patisseriecherie.com Décembre 2013 BordeauxQuartiers
35
BORDEAUXQUARTIERS
La Bastide
Cœur
de Ville
Nouveaux Commerces
IL NOCINO Pronto
pizza !
Una parte di pizza per favore ! Non,
vous n’êtes pas à Rome mais rue
Saint-Rémi, à deux pas des quais ! Ouvert cet été, Il Nocino est une
pizzeria à la mode Dolce Vita
baptisée ainsi en référence à un
alcool de noix fraîches. Tout comme dans les rues de la
capitale italienne, Magali Nocetti
– originaire de Rome - et Angélique
Quinsac proposent des parts de
pizzas. À Rome on les sert al taglio
c’est-à-dire à la coupe et parfois au
mètre ! Autre similitude avec son
pays d’origine, la pizza de Il Nocino
est faite à base de pâte focaccia.
«Cette pâte à pain aérée est préparée
48 à 72 heures à l’avance. Cela permet
de faire travailler la levure dans la
pâte et non dans l’estomac», explique
Magali Nocetti. Ainsi elle se marie
parfaitement aux préparations des
deux jeunes femmes : Marguerita,
parma, bufala, pesto, carciofo mais
aussi en sandwichs épinard, salami
ou jambon/mozzarelle. Ces mets
sont à emporter mais ne vous fiez
pas à l’étroite entrée, Il Nocino c’est
aussi une salle en sous-sol avec une
quinzaine de places. Il faut compter
5 € pour la part ou le sandwich. Et
les desserts sont maison… Ma sono
famosos ! ÔÔIl Nocino
23, rue Saint Rémi
Tél : 05 56 44 71 31
36
BordeauxQuartiers Décembre 2013
BIDULES ET
MERVEILLES
Déco ++
Passionnées de décoration,
Constance Demettre et AnneAurélie Marchal se sont lancées dans
l’aventure Bidules et Merveilles en
2012 et ont ouvert leur boutique
en mai dernier. L’idée a émergé
lorsque les deux jeunes femmes,
alors employées dans la grande
distribution, sont devenues
mamans. « Avoir un enfant nous a
GALERIE
XENON
La rue
Ferrère,
nouveau
Faubourg
des Arts
Implantée en face du CAPC et à
proximité de la très cotée galerie
Cortex Athletico, l’espace Xenon
vient renforcer le pôle artistique
de la rue Ferrère ! Atypique, cette
galerie partage, depuis son ouverture
en septembre, ses murs avec les
locaux d’une société d’informatique.
C’est le créateur de celle-ci, Thierry
Fahmy qui a eu l’idée de cette
mutualisation du site. Il est lui-même
artiste autodidacte, photographe et
collectionneur. Jusqu’au 28 décembre
Xenon met en avant la galerie
barcelonaise Circulo del Arte, avec
les photographies de Carlos Saura.
Intitulée « Regards d’un cinéaste »,
l’exposition montre plusieurs séries
de photographies des années 50 aux
années 90. Deux peintures de l’artiste
Antonio Saura, issues de la collection
du FRAC Aquitaine, sont aussi
présentées. Cela crée un regard croisé
entre l’œuvre des deux frères. Ensuite, du 10 janvier au 8
mars, « Multiples d'artistes »
proposera des œuvres et objets
originaux en éditions limitées
d'artistes et de designers reconnus
internationalement. ÔÔGalerie Xenon
16ter rue Ferrère
Tél : 05 57 83 26 71
www.galeriexenon.com donner l’envie de nous mettre à notre
compte. L’idée était de faire un projet
déco et de permettre aux bordelais de
trouver des articles encore introuvables
ici », relate Constance Demettre.
Lorsque les deux amies ont dégoté
le local de la rue des Ayres, l’aventure
débute. Les deux comparses ont
choisi de mettre en avant des
marques étrangères mais aussi
locales. Alors on trouve dans ce bricà-brac plein de charme : des boîtes
des danois House of Doctor, des
torchons La cerise sur le gâteau, les
coussins Tas-Ka, la vaisselle épurée
des japonais de Kinto mais aussi les
bijoux de la bordelaise Yumicha.
Constance et Anne-Aurélie font de
la veille auprès des prescripteurs
de tendances et autres blogs. C’est
certain, ce nouvel écrin dédié à la
décoration est une adresse parfaite
pour trouver des présents de Noël
pour tous !
ÔÔ Bidules et Merveilles
75, rue des Ayres
Tél : 05 40 00 90 32
BORDEAUXQUARTIERS
MOULIN
À JEUX Ding dong
faites vos
jeux !
Aujourd’hui on se fait tout
livrer : les pizzas bien sûr mais
aussi les meubles, les paniers de
légumes et les plateaux repas…
Ce service ne cesse de séduire et
Jérémy Moulin l’a bien compris.
Aficionado de jeux de plateaux,
il a créé un service de location
de jeu de société avec livraison !
Elle est écologiquement
correcte puisqu'effectuée à l'aide
d'une trottinette acquise via
un crowdfunding. Dès 10 euros, sur le site, vous
pourrez choisir un jeu et votre
commande est livrée du lundi
au vendredi de 12h à 20h dans
les quartiers Chartrons, Jardin
Public, Fondaudège, hyper
centre, Saint-Bruno, Mériadeck,
Capucins, Saint-Michel, Victoire
et Saint-Génès. Cartes, stratégies,
enquêtes, rapidité… avec le jeu,
pour les longues soirées d'hiver,
n'oubliez pas les chandelles !
ÔÔwww.moulinajeux.fr
… BY SAB G
Sublimer
son intérieur « Avec cette boutique, je réalise mon
rêve de jeune fille », lance Sabrina
Gradt en préambule. Tout est dit.
L’idée d’ouvrir un commerce a
commencé à trotter dans sa tête
depuis 2005… En 2010 Sabrina
Gradt abandonne son métier d’agent
immobilier spécialisée dans le home
staging (aménagement d’intérieur).
EDMOND
PURE
BURGER
Pur plaisir
La mode est au burger, d’accord,
mais chez Edmond on ne risque
pas de glisser sur une frite ou de
baigner dans l’huile. Non, non,
chez Edmond le burger s'adresse
aux gourmets et les aficionados s’y
rendent comme au repas gastro du
dimanche midi. Accueillant, ce lieu
a été imaginé par Patrick Namura
et son fils, Adrien. Installés depuis
un an à Bordeaux, le père et le fils
viennent de Paris où ils travaillaient
déjà dans la restauration. « Avec ce
restaurant, nous voulions proposer
des burgers de qualité. Nous faisons
notre pain et nos sauces, nous hachons
notre bœuf. Le fromage vient de
chez Jean d’Alos. La recherche de la
qualité, c’est ce qui fait l’ADN du lieu »,
explique Patrick Namura. À la carte,
on retrouve les classiques Cheese
et Bacon Cheese. Le duo a ensuite
imaginé des burgers originaux :
le Edgard avec sa pancetta et son
Saint Nectaire AOP ; le Edimbourg au
caviar de tomates séchées et tomme
Chalosse ou encore l’Edenté, le
végétarien aux tomates aubergines
basilic… Il faut compter 10 euros pour
un burger et le menu à emporter avec
frites et boisson monte à 12 euros. La
décoration est épurée et chaleureuse,
parfaite pour sublimer l’assiette. Au
mur, les propriétaires ont accroché un tableau du graffeur bordelais
Mr Kern. Le slogan : « In burger we
trust* » va en convertir plus d’un… * « Au burger nous croyons »
ÔÔ Edmond Pure Burger
158 cours Victor Hugo
Tél : 05 56 77 59 45
Avec son époux, ils quittent Paris
direction Périgueux pour un temps.
« C’est une ville pleine de charme
mais pour le travail et notamment la
boutique on est venu sur Bordeaux »,
explique-t-elle. Le local, rue Goya, a
été imaginé comme un univers cosy
avec une ambiance « comme à la
maison ». Ouverte le 17 septembre,
la boutique s’appuie en confiance
sur les jeunes créateurs : les meubles
en carton de Miss Cacahuète,
le linge de maison de la marque
Libournaise L’atelier des jolies choses,
les sacs et pochettes venus de
Talence de By Me Création, les tasses
Pantone, des accessoires Lego, des
coussins et plaids Novabress, des
diffuseurs de parfum Esteban…
Bref, tout pour embellir de façon
originale son intérieur ! En plus vous
profiterez des conseils avisés et de la
bonne humeur de Sabrina Gradt. ÔÔ…By Sab G, 78, rue Goya
Tél : 09 73 52 99 88
Décembre 2013 BordeauxQuartiers
37
Nouveaux Commerces
Chartrons&Bacalan
Cœur de Ville
BORDEAUXQUARTIERS
La Bastide
Cœur
de Ville
Nouveaux Commerces
Chaussures
Taygra
La bonne
pointure
« Dis moi comment tu te chausses, je te
dirais qui tu es... » dans la déclinaison
de la célèbre formule, il y a sans
doute du vrai.
Quels signes distinctifs donne-t-on
lorsque l’on porte des chaussures
Taygra ? Celles et ceux qui
connaissent cette marque sauront
que vous êtes quelqu’un qui apprécie
les belles choses et qu’une touche
d’originalité n’est pas pour vous
déplaire. Porter des Taygra, c’est aussi
le signe que l’on est conscient des
dangers que fait courir à la planète
notre société de consommation.
Ces modèles sont sur ce plan
écologiquement corrects. Ils sont
fabriqués au Brésil à partir de chutes
de textiles utilisés dans les industries
locales ainsi utilement recyclées.
L’entreprise Taygra est pionnière en
matière de commerce équitable, une
partie de son CA étant consacrée à
replanter la forêt Amazonienne mal
en point. Porter des Taygra, c’est
aussi indiquer à son entourage que
l’on peut avoir de jolies chaussures,
souples, résistantes et confortables
sans se ruiner. Le prix moyen d’un
modèle adulte est de 49 €.
ÔÔTaygra
62 rue Bouffard
Tél : 06 62 79 38 60
38
BordeauxQuartiers Décembre 2013
Jamon
Jamon
2+3
Mon premier est un restaurant
dévolu aux spécialités espagnoles,
mon second un bar façon bistrot,
mon troisième une épicerie fine,
mon quatrième un lieu d’accueil pour
les spectacles ibériques et mon tout
l’un des lieux gourmands les plus
accueillants de Bordeaux.
Son nom , Jamon Jamon.
Son succès est tel que cette formule
du quatre en un finissait par être à
l’étroit à cette seule adresse de la rue
Louis Combes. Pousser les murs ?
Impossible, le voisinage ne le permet
pas. Déménager ? Il y avait un gros
risque à perdre en route la clientèle
déjà fidélisée. Ouvrir une succursale
Jamon Jamon, si possible dans le
même quartier ? Cela tenait du
miracle. El Pequeño Jesús a fait en
sorte qu’il se réalise.
À compter du 20 décembre, un
Jamon Jamon bis va s’ouvrir dans
un local situé pratiquement en face
de l’actuel bistrot. Franck Labbé et
Francisco Guillaume vont pouvoir
répartir équitablement les spécialités
de la casa. Au n° 2 de la rue va rester
le restaurant bar, et au n° 3 sera
transférée la partie épicerie fine.
Comme l’appétit vient en mangeant,
ils vont ajouter à cette nouvelle
adresse un rayon traiteur et une
activité de vente en gros destinée aux
professionnels. Et qu’est-ce qu’on dit ?
Merci Pequeño Jesús.
ÔÔJamon Jamon
2 et 3 rue Louis Combes
05 56 52 97 75
www.lepicerie-bistrot.com
Et aussi...
SALON DE COIFFURE
ÉRIC ZEMMOUR,
ENFIN À BORDEAUX !
Soignez votre crinière dans le 11ème salon
Zemmour, Ambassadeur chez L’Oréal
Professionnel et adepte des produits
Shu Uemura, Art of Hair et Carita.
ÔÔ23, rue du Château d’Eau
Tél : 05 56 96 44 48
www.ericzemmour.com
DAVID CAMINO,
VISAGISTE
Venu de Limoge, David Camino pose
ses ciseaux à Bordeaux ! On court
se faire une coupe dans son salon à
l’esprit jardin, détente et bien être.
ÔÔ243, rue de Pessac
Tél : 05 56 95 60 42
42 Aprilem,
les sisters Art !
Toutes les infos
de mon quartier :
Gauffre
43 Jean-Pierre
remet le couvert
place Saint-Michel
44 Travaux
les bacs de la discorde
BORDEAUXQUARTIERS
St-Michel&Nansouty
L'éternel retour
des momies
de Saint-Michel
patrimoine Les travaux en cours place Saint-Michel ont mis à jour des
ossements humains parfaitement conservés. Il n'en fallait pas plus pour
que nos célèbres momies refassent l'actualité. Cela « tombe » bien, un livre
retraçant leur épopée vient de paraître.
I
Durant
deux siècles,
les momies
bordelaises
ont été visitées
au même titre
que les églises
et les musées
de la ville
l fut un temps où rendre
une visite aux momies de
Saint-Michel était presque
le passage obligé de tout
bordelais. Quel petit enfant n’est pas descendu
avec papa, maman, papi et mamie dans les catacombes situées sous
la flèche de la basilique pour
en rencontrer les locataires : 74
momies logées ici depuis la fin du
18ème siècle. Leur arrivée fait suite
à la décision prise cette année là de
fermer les cimetières paroissiaux
installés à proximité des églises, pour
permettre ainsi le développement
urbain. C'est en déterrant les
sépultures creusées autour de la
basilique Saint-Michel que furent
découverts 74 cadavres dans un
surprenant état de conservation. La
qualité de la terre argileuse de cet
endroit explique de façon rationnelle
cette découverte, mais comme pour
tout ce qui touche à la mort et à
l'au-delà, d'autre hypothèses, plus
ésotériques, ont été formulées.
Durant deux siècles les momies
bordelaises ont été visitées au même
titre que les églises et les musées de la
ville. Mais en 1979, malgré le caractère
indémodable de cette « attraction »,
décision fut prise de fermer ce lieu
de mémoire au public. Cette mesure
de sauvegarde a été prise, non pas
pour éviter aux jeunes visiteurs de
faire des cauchemars, mais après
avoir constaté que les « vedettes »
d'outre-tombe étaient victimes de
leur trop grand succès. Les milliers
de visiteurs qui défilaient dans la
crypte apportaient leur microbes
et leurs bactéries. S'ajoutait à cela
un éclairage des sous-sols inadapté
pour conserver ces témoins du passé
et des cas de vandalisme et de vols
d'ossements assez sordides.
La grotte-tombeau encore « habitée »
restera presque dix ans fermée à
double tour, malgré la pression de
bordelais qui ne comprenaient pas
d'être privés de cet atout touristique. En 1990, par respect pour ces défunts,
les momies ont quitté la crypte de
Saint-Michel et connaissent depuis
une seconde éternité au cimetière
de la Chartreuse. On découvre
tout cela dans le livret de l'Office de
tourisme et notamment une inédite
représentation du lieu d'exposition,
 Suite en page 40
Décembre 2013 BordeauxQuartiers
39
BORDEAUXQUARTIERS
St-Michel&Nansouty
sous la forme d'une fresque
panoramique. Elle se compose
de photos légendées pour ainsi
mieux connaître les « vedettes »
de Saint-Michel. C’est ainsi que l’on y trouve
ces indications : « la famille
empoisonnée par les champignons,
l’homme aux mains bien
conservées, l’homme à la langue
bien conservée » etc…
La crypte de Saint-Michel
a été visitée par d'illustres
personnalités : Gustave Flaubert,
Théophile Gauthier ou Victor
Hugo. L'auteur des Misérables
rendait compte de sa visite en
ces termes : « Par instant, le guide
frappait sur les cadavres avec une
baguette qu’il tenait à la main et
cela sonnait le cuir comme une
valise vide. Qu’est ce qu’en effet
que le corps de l’homme quand
la pensée n’y est plus sinon qu’une
valise vide ». On trouve trace de
ces momies dans les ouvrages
Souvenirs, souvenirs
On imagine facilement les émotions que suscitait une visite
lugubre dans ces sous terrains chez les jeunes enfants et même
chez les adultes. On a aujourd’hui du mal à penser qu’on pouvait
les y emmener comme s’il s’agissait d’une attraction comparable
au train fantôme d’une fête foraine. Le plus impressionnant pour
un gamin était de voir et d’écouter le gardien-guide atypique de 80
ans disant pratiquement le même texte que ses prédécesseurs du
19°siècle. Notre quasimodo fut remplacé dans les années soixante
par une dame, qui fut la dernière gardienne du caveau. Il faut savoir
que chaque gardien-guide avait la particularité d’ajouter quelques
détails, effrayants le plus souvent, tirés de leurs propres imaginaire
sur l’origine de la mort des hommes, femmes et enfants momifiés.
À la fin des années 70, dans son spectacle « Histoires bordelaises »,
Guy Suire, créateur du théâtre l’Onyx, évoquait sur scène la visite
de la crypte. L’acteur Claude Ducloux imitait la dernière gardienneguide avec son célèbre châle noir sur les épaules et le public riait
de bon cœur à cette évocation.
40
BordeauxQuartiers Décembre 2013
BORDEAUXQUARTIERS
St-Michel&Nansouty
Ceux qui redoutaient d'assister
à des images terrifiantes ont été
soulagés par cette projection.
Les auteurs ont privilégié dans
leur récit le parcours original
de ces momies, en évitant les
images choc et les anecdotes
« granguignolesques ». Cette
projection vaut aussi pour sa
voix « off », c'est celle d'Octave,
un ancien guide des lieux dans
les années cinquante dont on a
retrouvé une trace sonore des
commentaires de l'époque. Les
amateurs de la récente Zombies
Walk apprécieront...
Ces projections estivales sont
interrompues depuis la rentrée,
mais l'Office de tourisme compte
bien les reprendre en juin prochain. www.bordeaux-quartiers.fr
bordeaux
quartiers
magazine d’information - www.bordeaux-quartiers.fr
Toute l’actualité
des quartiers
bordelais
ÔÔLes momies de Saint-Michel édité par l’Office
du Tourisme de Bordeaux
2013 – textes de Philippe
Prévôt , Service du
Patrimoine – en vente
à la boutique de l’Office
de tourisme /12,50€
de Jules Verne comme dans son
« Voyage au centre de la terre », chez Jean Cayrol, Lucie DelarueMardrus, ou encore chez LouisFernand Céline… L'été dernier les
célèbres momies sont revenues
hanter la crypte de Saint-Michel,
non pas en peau et en os mais à
travers un film retraçant leur
histoire. D'une durée de huit
minutes, ce document présente
des vues des cadavres momifiés
lorsqu'ils étaient encore à SaintMichel. L'ambition des metteurs
en scène étant de donner l'illusion
qu'ils sont encore bien là. facebook.com/
Bordeaux
Quartiers
Décembre 2013 BordeauxQuartiers
41
BORDEAUXQUARTIERS
St-Michel&Nansouty
Aprilem,
les sisters Art !
art Périmètre
privilégié
des artistes,
Saint-Michel
compte un grand
nombre de galeries.
Visite de l'une
d'elles, Aprilem.
Par Jean-Claude Meymerit
E
n voyant Sophie et Florence,
on est tenté de fredonner la
chanson du film de Jacques
Demy : « elles sont deux sœurs
jumelles, nées sous le signe des gémeaux » !
Eh bien non, elles ne sont pas jumelles,
elles sont tout simplement sœurs nées
à quelques mois d'intervalle. L’une brune, l’autre blonde, la
quarantaine. Lorsqu’on franchit le seuil
de leur très belle galerie, c’est l’accueil
spontané et chaleureux de Florence
Chastanet et de Sophie Delas qui séduit. Dans cette galerie où la pierre
domine, le regard est libre, les portes
sont toujours grandes ouvertes,
« sauf quand il neige » s'amusent à
préciser nos deux hôtesses. Dans
cette ambiance in-situ, les toiles, les
installations et les sculptures tournent
au gré des humeurs et des saisons. Après avoir cherché dans plusieurs
quartiers de Bordeaux, les duettistes
ont jeté leur dévolu en 2011 sur cet
ancien magasin de décoration, face à
l’élégante basilique de Saint-Michel.
Elles l'ont retapé elles-mêmes de A à
Z, pendant des mois.
Toutes deux sont artistes plasticiennes
en art contemporain. Florence est
peintre et Sophie sculpteur (elle
préfère le terme de sculpteur à celui
de sculptrice). Sophie
et Florence ;
l’une sculpte
et l’autre peint.
ÔÔQuand je serai grande,
je serai sculpteur
Florence, à travers ses multiples
toiles, impose son art avec énergie.
Ses couleurs sont des aimants. Ses
42
BordeauxQuartiers Décembre 2013
toiles nous parlent. Ce n’est pas pour
rien que l’artiste dit « peindre c’est
écrire, c’est raconter ».
Dans son atelier, elle utilise plus
particulièrement le couteau sur
papier et toile, l’acrylique, l’encre et
les pastels gras.
Dans toute son œuvre, Florence
raconte son histoire, ses passions,
ses expériences, son monde… Des
thèmes comme les couleurs et la
matière, la cité, la vigne et le vin,
le végétal, l’eau, nourrissent son
imaginaire… Sophie disait: "Quand je serai grande,
je serai sculpteur". C’est fait !
Depuis toute gamine, elle est attirée
par le travail du métal et du bois.
Lorsque l'on voit Sophie, casque,
lunettes et gants près de machines
infernales, couper, ciseler, marteler…
puis lorsqu’elle reçoit ses visiteurs
dans sa galerie devant ses œuvres de
pure finesse, délicates et féminines,
on a peine à croire que c’est la même
personne. Ses sculptures couleur brut métal ou
peintes, sont à poser sur un meuble, à
appliquer au mur, à même le sol, dans
Toutes deux
sont artistes
plasticiennes
en art contemporain.
le jardin (certaines sont lumineuses)
, sur un balcon etc…
Toutes les deux participent à de
très nombreuses manifestations
artistiques et expositions locales et
régionales, preuve de leur volonté
d'aller à la rencontre des amateurs
d'art. De la plus petite œuvre-souvenir
ou petit format à l’imposante toile
ou sculpture, le choix est immense.
Pour Noël, il y a à cette adresse de
belles idées de cadeaux à des prix très
raisonnables.
Si vous voulez leur faire un immense
plaisir, arrêtez-vous à la galerie pour
un simple brin de causette et plus
si affinités. Elle est ouverte tous les
samedi, dimanche et lundi de 10h
à 13h30, ainsi que sur rendez-vous. ÔÔ18 rue des Allamandiers,
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ALIENOR
D'AQUITAINE
Aussi provoc' que Madonna
et aussi Bling-Bling que Paris
Hilton. Elle est à l'origine de
la popularité des troubadours
en Langue d'oc. Francis
Cabrel et Marcel Amont lui
doivent leur carrière. ALOSE
Sa consommation est une
expérience aussi éprouvante
qu'un concert de rappeurs
albanais bègues. Cela est
fort dommage car la chair de
l'Alose - quand on en trouve
un peu entre deux arrêtes est absolument succulente. BORDEAUXQUARTIERS
St-Michel&Nansouty
Jean-Pierre Gauffre
remet le couvert
humour Journaliste, chroniqueur, humoriste, Jean-Pierre Gauffre
revient avec un nouveau Petit dictionnaire absurde et impertinent.
Après avoir secoué le vin et ses vignobles, c'est au tour de Bordeaux
et de la Gironde d'être revus et souvent corrigés. Voici quelques extraits
en guise d'amuse-bouche.
AUDITORIUM
Lancée en 2005, cette
merveille d'architecture a
été livrée en Janvier 2013. A
peine moins que la grande
pyramide de Khéops.
BANDA
Se distingue de l'Orchestre
National de Bordeaux
Aquitaine en ce sens
qu'une banda se passe
des instruments difficiles
à emporter dans la rue
(piano, harpe...). Une banda
expérimentée peut très bien
jouer des airs de Carmen.
En revanche, il est rare
d'entendre l'ONBA s'attaquer
à Paquito chocolatero.
Dommage.
Le Petit Dictionnaire
Absurde et impertinent de
Bordeaux et de Gironde est
illustré par Lasserpe. Il est
édité aux éditions Féret.
Prix : 9,90 euros
BATCUB
C'est le nom parfaitement
ridicule choisi par la CUB
pour baptiser ces navettes
fluviales. A noter que,
contrairement au BATCUB,
la Batmobile, elle, ne tombe
jamais en panne. CAUDERAN
Neuilly Bordelais, territoire
de la tribu des cheveux bleus,
ceux qui forcent parfois sur
la teinture.
CHOCOLATINE
Appelée partout ailleurs en
France, pain au chocolat.
L'emploi de ce mot mesure
la plus ou moins grande
rapidité d'intégration des
néo-girondins. CUB
La CUB est connue pour
lancer de grands débats
conceptuels aux intitulés
laissant parfois dubitatifs.
Mais ce n'est pas grave. Les
délégués en discutent et
pendant ce temps là, ils ne
sont pas au bistrot. MIROIR D'EAU
Piscine municipale où tout le
monde a pied. PAPON (Maurice)
Bordelais qui a toujours
préféré l'eau de Vichy.
DELAUNAY
(Michelle)
Se répand compulsivement
sur Twitter, estimant qu'il
s'agit d'un bon moyen de
combattre l'arthrose des
pouces qui nous guette tous.
Ce qui lui attire parfois les
commentaires navrés jusque
dans son propre camp. ECHOPPE
Quand on déniche une de
ces perles rares, c'est pour
apprendre qu'un con a déjà
posé une option auprès de
l'agence immobilière qui l'a
mise en vente.
ENTRECOTE (L')
Mystère absolue de la
restauration bordelaise.
GIRONDINS
DE BORDEAUX
Eternel sujet d'amusement
en ville. PONT CHABAN
DELMAS
GRAND-LEBRUN
Lycée catholique privé
très réputé. Il a appris à
des tas de générations de
jeunes Bordelais à penser
et à s'habiller comme leurs
parents. GRAND THEATRE
Il appartient au CHU de
Bordeaux. Il est donc logique
d'en avoir fait, par l'inconfort
de ses sièges, l'un des
principaux fournisseurs de
son service d’orthopédie.
Huitième merveille du
monde. Le jour où l'employé
préposé à la manœuvre de
levage oubliera de se réveiller,
le paquebot de six étages sera
transformé en barque plate
pour récupérer les huitres sur
le Bassin. UTOPIA
Régulièrement, l'Utopia, à
l'équilibre fragile, est menacé
de fermeture. Mais il tient
contre vent et marées. Etre
installé dans une ancienne
église favorise les miracles.
Décembre 2013
BordeauxQuartiers
43
BORDEAUXQUARTIERS
St-Michel&Nansouty
Bacs sélectifs,
mention pas passables
URBANISME La place Saint-Michel après la bombe...
C’est l’impression qu’elle donne en ce début décembre.
Les entreprises de travaux publics sont à pied d’œuvre
avec pour consignes de limiter les dégâts et d’avancer
de façon à ce que les terrasses puissent s’installer l’été
prochain. Le compte à rebours est quotidien...
U
n immeuble rue Canihac
menaçant de s’effondrer
suite à des travaux entrepris
par le Conseil général oblige
une femme à quitter son appartement,
sans avoir de perspectives de relogement.
Une riveraine du chantier de la future
cité municipale qui vient en conseil
de quartier supplier que les travaux
s’interrompent au moins la nuit pour
lui garantir un peu de sommeil. Des
commerçants de la rue Fondaudège
qui tremblent déjà à l’idée que la
construction de la ligne de tram va faire
fuir leurs clients... La liste est longue des
inévitables dégâts collatéraux causés par
les chantiers entrepris en centre ville.
La place Saint-Michel, sans dessusdessous, ne sera pas l’exception à cette
règle. Comment pourrait-il en être
autrement quand on voit l’ampleur de
la rénovation en cours et sa durée ?
Les élus et les services de la ville, en
collaboration avec les entreprises
présentes sur le site, multiplient les
démarches pour que, comme ils
disent, «les choses se passent le moins
mal possible».
Le dialogue avec les résidents du quartier
et notamment les commerçants est
quasi permanent. À Saint-Michel,
Fabien Robert, l’adjoint du quartier
a trouvé comme interlocuteur
l’association «Autour de la flèche».
Solange Marchives, Rabah Marouche,
Claire Ruggieri et Frank Uruty sont
aux avants postes pour recueillir les
informations et ensuite les propager.
Leur rôle de porte-parole est toutefois
limité par l’individualisme forcené des
commerçants du quartier : seul un
tiers d’entre eux a adhéré à l’association
censée les défendre et les représenter !
Conscient d’être sur la corde raide,
comme le funambule de la flèche,
Fabien Robert redoute le moindre
grain de sable.
44
ÔÔLa peur n’évite pas
le danger
Un retard sur le planning, un accrochage
entre un ouvrier du chantier et des
riverains, une canalisation qui pète, un
mur mitoyen qui se fissure... ses doigts
sont croisés en permanence.
La peur n’évite pas le danger... Celui-ci
est arrivé au moment où il a fallu enfouir
des bacs destinés au tri sélectif. Des
études préalables avaient été menées
pour trouver le bon emplacement,
des discussions âpres, on le devine,
avaient été entreprises avant de les
installer... place Meynard à proximité
de deux restaurants espagnols. Les
commerçants et les riverains les plus
proches du site sélectionné ont protesté
et suggéré des emplacements beaucoup
plus judicieux à leurs yeux. La pilule
était sur le point d’être avalée, sauf que
lorsque les pelleteuses ont commencé
à creuser, les godets sont tombés sur un
BordeauxQuartiers Décembre 2013
nid de câbles et de canalisation. Sur les
plans fournis par les propriétaires de ces
réseaux souterrains (eau, électricité...)
aucun ne devait passer à cet endroit.
Il a donc fallu renoncer à cet
emplacement et opter, non sans peine,
pour un autre. C’est aujourd’hui chose
faite, les bacs du tri ont été enfouis
à proximité de la pharmacie de la
Flèche mais on imagine aisément ce
que ce changement suscite encore de
protestations et de sous-entendus.
La suite au prochain numéro.
Rabah
Marouche,
le patron
du Marhaba,
veille à la bonne
exécution des
travaux.
plan du futur jardin
Immobilier,
46 Led’enfants
47 Abec
du parc bordelais
la passion du métier
Toutes les infos
de mon quartier :
48 Caudéran,
capitale du dépôt vente
BORDEAUXQUARTIERS
Caudéran
Cure de jeunesse
au Parc Bordelais
espaces verts L'annexe
du parc bordelais est en friche
depuis des lustres. Elle est appelée
à devenir un immense jardin
d'enfants...
L
a naissance de ce qui allait
devenir le Parc Bordelais
remonte au 16 mai 1879,
avec la décision de la ville de
Bordeaux de reprendre en direct la
gestion d'un parc d'attraction installé
sur le territoire de Caudéran.
Ce parc existe depuis 1864, ses
gérants, la Société du parc et jardin
d'acclimatation de Bordeaux, étant
devenus à cette date propriétaire du
vaste domaine agricole (réputé pour la
qualité de son vignoble) de la famille
Cutler.
La vie de ce parc d'attraction connait le
17 juillet 1870 un épisode tragique lors
d'un spectacle de course landaise. La
tribune populaire s'effondre, causant
la mort de 14 spectateurs et en blessant
200 autres.
Lorsque la ville de Bordeaux achète
l'ancien domaine Cutler, il hérite
d'un parc en état de quasi abandon.
De gros travaux sont à entreprendre
et pour les financer, la décision de la
famille de Camille Godard (décédé
le 18 décembre 1881), de léguer à la
ville une partie de sa fortune pour
la création d'un lieu de promenade,
tombe à pic.
Par décret présidentiel, en date du 14
aout 1884, une étude de réhabilitation
de ce parc est confié à Eugène Bühler,
célèbre paysagiste.
Après trois ans de travaux, il est
inauguré par le président Sadi Carnot.
Il reste, à l'écart de cet aménagement,
une partie du domaine entourée de
grilles appelé Parc Céré. L'endroit est
visible depuis la rue du Général de
Gaulle.
Les vieux bordelais (et Caudéranais)
ont en mémoire la guinguette qui
animait ces lieux plantés de généreux
platanes. Ce restaurant était installé
dans l'un des deux pavillons hérités
du domaine Cutler. Connu sous le
L’annexe
du Parc
Bordelais
va devenir
un immense
jardin
d’enfants
 Suite en page 46
Les anciens ont en mémoire
la guinguette qui animait ces lieux
plantés de généreux platanes
Décembre 2013 BordeauxQuartiers
45
BORDEAUXQUARTIERS
Caudéran
nom de Bel Air, il a pris ensuite celui
du propriétaire exploitant ce lieu:
l'établissement Céré. Ce bâtiment
sera démoli en 1995.
Il ne reste donc rien sur cette parcelle
entourée de grilles qui ont besoin
d'une cure de Frameto. L'espace
disponible mérite mieux que la prairie
à papillons laissée en quasi-jachère.
Cela fait longtemps que l'on songe
à s'atteler à la tâche mais le Parc
Bordelais, stricto-sensu, a nécessité
de tels travaux, que l'on n'a pas pu
mettre des œufs dans tous les paniers.
En plus de l'entretien courant, les
services des espaces verts de la
ville ont dû faire face aux dégâts
occasionnés par les récentes tempêtes.
Le Parc Bordelais en a été l'une des
principales victimes avec près de 700
arbres abattus ou endommagés. Sa
réhabilitation est aujourd'hui en voie
d'achèvement d'où la possibilité de
s'attaquer au Parc Céré. L'ambition
est de faire de ce site un haut lieu de
jeux pour enfants. Il arrive que ceux
installés dans le Parc Bordelais soient
saturés les jours de grande affluence.
Les chères têtes blondes du quartier,
malgré leur excellente éducation, se
déco design tableaux fleurs
Christophe
Casty Rigal
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D’haritza
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46
BordeauxQuartiers Décembre 2013
Le plan du
futur jardin
d’enfants
du parc
bordelais.
disputent comme des "cailleras" l'accès
aux toboggans ou aux balançoires. Les
parents sont là pour maintenir le calme,
mais il arrive qu'eux aussi s'échangent
des noms d'oiseaux. Impensable, vu le
standing des belligérants !
La transformation du Parc Céré va se
faire par étapes en fonction des budgets
alloués. La première tranche démarre
cet hiver avec la plantation d'arbres
destinés à faire écran avec la rue du
Général de Gaulle. Il est également
prévu de couler une allée en béton pour
desservir les futurs ludiques agrès. Les
premiers seront installés avec l'arrivée
des beaux jours. Comme l'ensemble
de ce parc ne sera pas traité en même
temps, une clôture séparative sera
installée à titre provisoire. Dans une
deuxième étape, le second espace
sera aménagé. La clôture du projet
se fera avec la ...clôture. Il est prévu
d'installer en limite de propriété des
blocs de pierre emmaillotés dans des
caissons de grillage. Les spécialistes
désignent ce compactage sous le
nom de "gabion" (déjà visible place
André Meunier). Pour atténuer
l'aspect minéral de ce dispositif, des
plantes grimpantes seront appelées
à la rescousse. À terme, avec une
superficie d'un hectare, le Parc
Céré deviendra le plus grand jardin
d'enfants de Bordeaux.
BORDEAUXQUARTIERS
Caudéran
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de caractère du centre-ville résistent
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Décembre 2013 BordeauxQuartiers
47
BORDEAUXQUARTIERS
Caudéran
Caudéran, capitale du dépôt vente
Chic et Mod
Les Trouvailles
de Margau
Ce dépôt-vente bénéficie à Caudéran, et
au-delà, d’une excellente réputation. Il est
spécialisé dans les vêtements et accessoires
destinés aux enfants, aux ados et aux femmes
enceintes. Ces Trouvailles existent depuis
près de 20 ans. Le quartier constitue bien
sûr un fond important de clientèle mais on
vient ici d’Eysines, du Bouscat, de Mérignac
et même de Lille et... d’Arabie Saoudite.
C’est le cas d’une maman bordelaise qui a
suivi son mari aux Emirats et qui n’oublie
jamais de faire un détour par l’avenue Louis
Barthou lorsqu’elle revient au pays. Cathy
Casareggio qui anime ce magasin est ravie
de compter parmi ses clientes des mamans
qu’elle a habillées lorsqu’elles étaient encore
enfants. On vient y chercher : des vêtements
de marque (Bonpoint, Marèse, Diesel, Best
Mountain, Ralph Lauren, IKKS...), un grand
choix de jouets (pour les plus jeunes jusqu’aux
jeux vidéos pour les ados), des déguisements
et des combinaisons de ski... de saison.
Comme le nom de sa boutique l’indique,
Frédérique Casty-Rigal a positionné son
dépôt vente dans le créneau « Chic et Mode
» . Et même très chic et très mode lorsque elle
a repris, voici huit ans, ce dépôt vente déjà
trentenaire. Frédérique s’est aperçue que ce
seul parti pris la privait d’une clientèle qu’elle
voulait également toucher. Pour y parvenir,
elle a élargi sa cible en proposant dans son
magasin, en plus des vêtements chic et mode
(Céline, Vuitton, Gérard Darel..), des articles
moins « hip » à des prix plus abordables.
Et cela fonctionnement parfaitement, le
succès est au rendez vous. Son magasin est
devenu une référence en la matière dans tout
Bordeaux. On sait que c’est chez elle que l’on
trouvera les pièces les plus recherchées et nul
part ailleurs. Les gens aisés comme les petits
budgets savent trouver chez elle des articles
quasi neufs, compatibles avec leurs goûts et
leurs moyens. L’ambiance est chaleureuse et
le choix est tel, qu’il faut être difficile pour ne
pas trouver son bonheur.
ÔÔ18, rue de l’Eglise
ouvert du lundi de 15 h à 19 h
le mardi de 10 h à 19 h
et du mercredi au samedi de 10 h
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ouvert le lundi de 10 h à 12h
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Les Trouvailles
de Caudéran
On le dit souvent mais comment ne pas
faire remarquer, en entrant dans ce dépôt
vente, qu’il ressemble en tout point à un
magasin de prêt à porter haut de gamme.
La façon dont il est agencé et la qualité des
vêtements et accessoires présentés expliquent
cette confusion. Cet effet d’optique, on le
doit à Cécile Denoo, adepte du beau et du
bien rangé. Comme elle sait sa clientèle
très exigeante, elle se doit de l’être aussi au
moment de choisir ses articles. Ne vient se
poser sur ses étagères et sur ses cintres que
du quasi neuf. Gare au micro taches, aux
couleurs passées et aux chaussures rayées...
comme à Koh-Lanta, elles seront éliminées et
la sentence de Cécile est irrévocable. Pour être
sûr de franchir ce barrage, il est indispensable
d’amener des articles de grandes marques :
Maje, Sandro, Zadig et Voltaire, Vanessa
Bruno, Comptoir des Cotonniers sont
les chouchouttes du moment. Burberry ?
On peut voir mais méfions nous des …
contrefaçons. Les prix sont justifiés quand on
sait ce que coûtent neuves toutes ces petites
folies vestimentaires.
ÔÔ57, avenue Louis Barthou
ouvert le lundi de 14 h 30 à 17 h 30
du mardi au vendredi de 10 h à 12 h 30
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Larrieu,
52 Amédée
sa place, sa fontaine...
Toutes les infos
de mon quartier :
4 de Bordeaux,
53 Legénéreux
comme 4
BORDEAUXQUARTIERS
St-Augustin&Mouneyra
enfance Maison
d'assistantes
maternelles… MAM...
ce nouveau mode de garde
se généralise en France et
notamment à Bordeaux.
Zoom sur « les Bidibulles »,
la MAM du quartier Saint
Augustin.
Par Marie Blanchard
Eclosion
de MAM
dans la ville
À
Bordeaux, ce sont les «P’tits
loups » dans le quartier
Nansouty qui ont ouvert
le bal en avril 2011. Depuis,
elles sont onze MAM installées un
peu partout dans la ville. Bon moyen de pallier le manque de
places en crèches, elles permettent
ainsi, à Bordeaux, à près de 130
enfants d’être gardés pendant que
Papa et Maman travaillent, ou pas ! En effet, moins exigeantes que
les structures municipales, les
assistantes maternelles qui
travaillent dans ces MAM acceptent
notamment d’accueillir les enfants
de parents sans emploi. Plus souples
que les crèches, notamment sur les
horaires, aussi à cheval que ces
dernières en matière de sécurité et
rassurantes comme une nounou à
la maison, ces nouvelles structures
ont tout pour plaire. Cependant,
il est plus onéreux d’y laisser son
enfant plutôt qu’en structure
municipale (entre 3,70 et 4,50€
l’heure en moyenne). Mais ce coût est
justifié par l’investissement matériel
et immobilier des assistantes
maternelles qui se lancent dans
cette aventure.
Les assistantes
maternelles
des Bidibulles
et leurs petits
loups.
ÔÔLa vie de famille retrouvée
C’est ce qu’ont fait deux sœurs, Valérie
et Séverine, toutes deux assistantes
maternelles et leur amie Catherine,
auxiliaire de puériculture. « Ma fille
commençait à souffrir de mon manque
de disponibilité à la maison, d’autant plus
que je travaillais en horaires atypiques,
explique Valérie. « Je pouvais être prise
de 6h à 23h». Un des avantages de travailler dans
une MAM pour les assistantes
maternelles, c’est de pouvoir
quitter leur maison et d’y revenir
à la fin de la journée, comme la
plupart des salariés qui partent
 Suite en page 50
Décembre 2013 BordeauxQuartiers
49
BORDEAUXQUARTIERS
St-Augustin&Mouneyra
travailler le matin. « Lorsque j’étais
assistante maternelle chez moi,
raconte Séverine, je prenais soin de
tout ranger avant le retour de l’école
de mes enfants afin qu’ils retrouvent
leur univers. Quand on pratique ce
métier chez soi, la vie personnelle et la
vie professionnelle se fusionnent et c’est
parfois compliqué à gérer. Et j’en avais
assez de l’isolement, » poursuit-elle.
« Ici à la MAM, comme on est trois, on
peut se partager les tâches. Seule chez
moi, au moment du repas par exemple,
quand il fallait gérer quatre enfants,
c’était pas toujours facile ». Les deux
frangines ont commencé à mûrir le
projet d’ouverture d’une MAM en y
impliquant leur grande amie depuis
20 ans, Catherine. « J’habitais Paris
où je travaillais à mi-temps en PMI
et en halte-garderie. Même si mon
travail m’intéressait beaucoup, je voulais
quitter Paris et cela faisait longtemps
que les filles me tannaient pour venir
m’installer à Bordeaux. Ce projet a été
l’occasion de descendre. »
MAM,
mode d’emploi
ÔÔUne bataille de 9 mois Mais avant de sauter dans le TGV
avec sa fille et ses cartons sous les bras,
Catherine a suivi de là-haut le parcours
du combattant de Séverine : « J’étais
plus disponible que Valérie et Catherine
étant en congé parental, » explique
Séverine. « Alors c’est moi qui ai cherché
la maison. J’y consacrais 5 heures par jour
au moins, » sans compter les multiples
démarches administratives. « On est très
seul quand on se lance dans un tel projet.
Les interlocuteurs sont absents voire
Quand on a ouvert la MAM,
c’était comme
une vraie naissance » !
inexistants. Les infos se contredisent ». Pour ouvrir leur Maison d’assistantes
maternelles, les trois femmes ont dû
batailler durant neuf mois (!) et Séverine
précise : « Nous sommes passées par les
mêmes états d’humeur qu’une femme
enceinte : angoisses, incertitudes, joie ! Et
quand on a ouvert la MAM, c’était une
vraie naissance » ! Aujourd’hui, elles ne regrettent pas leur
choix : « Si on remarque quelque chose
chez un enfant qui nous pose question,
on se concerte. Lorsque nous étions seules
à la maison, la puéricultrice de la PMI
50
n’était pas toujours disponible pour nous
aider, constate Valérie. Aussi, avec la
délégation de garde, nous pouvons nous
relayer. Un tel peut aller avec Catherine
pour un moment câlin, après, il pourra
aller jouer avec Séverine, moi je le mettrai
à la sieste. » Un argument qui parle aux parents,
notamment à la mère de Louise : « Je
trouve cela plus rassurant qu’elle soit
gardée par trois nounous car seule, je
sais combien cela peut être stressant
de gérer plusieurs petits ». « Les
Bidibulles » ont ouvert en septembre.
Depuis, les enfants sont heureux dans
cet espace qui leur est entièrement
dédié. En plus, ils ont la chance de
manger tous les midis de bon repas
faits-maison : « Un panier de fruits
et légumes bio nous est livré toutes les
semaines, précise Séverine. Dans notre
projet pédagogique, nous étions toutes
d’accord pour qu’ils mangent la même
chose le midi et qu’ils mangent bien » ! Quant aux trois « ass mat », elles
savourent les moments passés
ensemble : « C’est un bonheur de voir les
enfants grandir ! Et moi dans l’histoire,
j’ai tout gagné » se réjouit Catherine,
la nouvelle bordelaise comblée !
La loi du 9 juin 2010 autorise
officiellement l’ouverture de ces
structures. Le principe est simple :
des assistantes maternelles agrées
se rassemblent et décident de
garder ensemble les enfants
dont elles ont la charge en un lieu
commun. Certaines communes
prêtent un local, d’autres, comme
à Bordeaux, aident l’ouverture des
MAM en versant une subvention.
Les ass mat ont ensuite à leur
charge le loyer, les charges de la
maison, le matériel et le mobilier.
Les enfants gardés en MAM ont
une assistante maternelle référente
avec qui leurs parents signent un
contrat, comme lorsqu’elle garde
les enfants à leur propre domicile ;
mais dans ce contrat, ils signent
également une délégation de
charge qui permet aux autres
assistantes maternelles de la MAM
de s’occuper de l’enfant. Elles
peuvent ainsi se relayer, s’entraider
voire s’absenter à condition qu’il
y ait toujours la présence d’une
assistante maternelle pour 4
enfants maximum. Pour ouvrir
une MAM, les assistantes
maternelles doivent monter
un dossier auprès du Conseil
Général.
LES MAM BORDELAISES 1- « Les p’tits loups » 69 rue Tillet (St Genés) 06.50.94.11.75 | 2-« La maison des Nounous » 11 rue Belaubre (Caudéran) | 3- « L’ile aux Enfants »
37 rue Clérambault (Caudéran) 06.67.01.38.20 | 4- Association « Le Jardin « 22 rue Malbec (BDX Sud) 06.50.33.92.3 | 5- « La cigogne des Capus « (ex Manu ) 9 rue Gintrac
(Saint Michel) 06 .19 .72 .29.41 6 | -6 « Les histoires de doudous » 139 bis rue Capeyron (Caudéran) 06.37.69.86.21 | 7 « Pitchou Land » 28 rue Dauphine (Caudéran) 06.63.41.51.93
| 8 - « Mains à Mains » Résidence Europe 84 rue E. Sauvajeau Appt 1 (BDX Sud) 06.87.40.23.30 | 9 « les Bidibulles » 33 rue Louis Braille (St Augustin) 06. 81. 61. 51 .99 | 10 »
Bababulles » 61 cité Dutrey (Bdx maritime)) 06.33.48.98.47 | 11 « Aptitspas » 30 rue Montmejean (Bastide) 06 80 81 04 17
BordeauxQuartiers Décembre 2013
BORDEAUXQUARTIERS
St-Augustin&Mouneyra
gastronomie
Eric et Madjyd ont
ouvert cours Galliéni un
restaurant italien haut de
gamme avec des produits
venus tout droit d’Italie !
Mamma mia !
Casa Ferretti,
la cuisine italienne,
comme là bas !
M
algré ses dix sept
années passées au
bord du canal StMartin à Paris, Éric
n’a pas perdu son accent bordelais.
Il y a un an, il est rentré au pays pour
ouvrir un restaurant italien avec son
associé Madjid Bey.
Ce dernier travaillait déjà dans un
restaurant en tant qu’employé. Éric,
pour le coup, a quelque peu changé
de voie pour préférer les fourneaux et
l’huile d’olive à l’univers du marketing
et de l’événementiel. « Lorsque nous
nous sommes rencontrés il y a un an,
nous avons décidé de créer un commerce
de proximité ensemble » raconte
l’ancien parisien. « Proximité », un
mot qui leur tient à cœur car leur
principal objectif est de créer du lien
avec les habitants et de réveiller un
quartier quelque peu endormi le soir :
« À Bordeaux, il existe encore beaucoup
de quartiers où il ne passe pas grand
chose le soir, comme c’est le cas ici »
constate Éric. « Mais je suis certain que
ce cours Galliéni va se métamorphoser
dans les années qui viennent » et les
deux hommes, sont bien heureux de
participer ce changement.
produits de la Casa Ferretti viennent
directement d’Italie : « Notre jambon
est de Parme, notre parmesan vient
également d’Italie, même notre farine
vient de là-bas ! C’est la seule farine bio
pour pizza que nous avons trouvée. Ils
sont d’ailleurs les seuls à nous fournir
sur Bordeaux » précise fièrement le
chef. C’est autour d’un café qu’a été
réalisé ce reportage, un expresso
italien bien sûr !
Tarifs très raisonnables conforme à
ce type de cuisine transalpine.
Le jambon
vient de Parme,
l’huile d’olive,
et le sourire,
d’Éric et Madjid
ÔÔ100% origine Italia
C’est Éric qui a choisi de se tourner
vers la cuisine italienne, « parce
que j’ai des origines de là-bas et parce
que ce pays est ancré en moi ! J’aime
l’Italie et ses produits qui se suffisent
souvent à eux-mêmes tant ils sont
bons », il en profite d’ailleurs pour
nous rappeler qu’une bonne burrata
avec un filet d’huile d’olive, du sel,
du poivre et un peu de basilic est
un délice, mmmmmh... On en
salive en apprennant que tous les
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Marie Blanchard
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Décembre 2013 BordeauxQuartiers
51
BORDEAUXQUARTIERS
St-Augustin&Mouneyra
Amédée Larrieu,
sa place, sa fontaine...
histoire Peu connue
des Bordelais, à l'écart
des circuits touristiques,
la place Amédée Larrieu
est située à la pointe
des rues Belleville
et de Belfort. Elle vaut
le détour et le retour...
sur son passé
C
ette place était autrefois
dénommée place de Pessac,
en raison de la proximité de
cette très ancienne voie. En
1866 est inauguré un marché couvert
dit de Belleville, ouvert tous les jours
jusqu'à 13 heures et réputé pour la
qualité de ses produits du terroir. Dans la famille Larrieu, originaire de
Bretagne, on trouve Joseph, le grandpère. Bonne pioche, il est banquier
doté de gros moyens au point d'acheter
aux enchères le château Haut-Brion**,
le 12 mars 1836. Très attentif au travail de la vigne et
exigeant sur la qualité, son domaine
est classé premier grand cru des vins
de Gironde en 1855. Au décès de Joseph,
Amédée Larrieu (1807/1873) se retrouve
à la tête du célèbre vignoble. En 1869,
il est élu député puis sera nommé le 4
septembre 1870 Préfet de la Gironde. Eugène, l'un de ses fils, né au château
Haut-Brion le 20 octobre 1847, le
La place
Amédée
Larrieu
s’appelait
jadis la place
de Pessac.
C’est au nom de son père
Amédée, qu’Eugène Larrieu
décide de léguer 150 000 francs
à la ville de Bordeaux. remplace à la tête des propriétés
familiales. C'est au nom de son père
Amédée, qu'Eugène Larrieu décide
de léguer 150 000 francs à la ville de
Bordeaux. En contrepartie, celle-ci doit signaler
que le tableau d’Eugène Delacroix
"Boissy d'Anglas à la convention*"
(1831) est un don de la famille Larrieu
et édifier une fontaine sur la place qui
porte déjà le nom de notre célèbre
mécène. L'affaire est conclue et le 6 mars 1897,
52
BordeauxQuartiers Décembre 2013
Burdigala :
toute une fable
cette fontaine !
Sur une énorme coquille d'huître
soutenue par deux tritons
(divinité marine à tête d'homme
barbu et queue de poisson) une
femme est entourée d'angelots
et de satyres. Elle dépose dans
la hotte d'un des angelots une
grappe de raisin. Dans le haut
de la coquille, l'eau jaillit d'une
amphore alors que dans le bas un
puissant jet sort de la gueule d'un
poisson. A l'arrière du monument,
sur une barque à voile, chargée de
produits régionaux, repose une
femme nue tenant le gouvernail.
Parmi les produits du terroir,
on distingue des cèpes, des
fraises, des pieds de vigne, des
langoustes, des escargots, des
palourdes et des coquilles SaintJacques. Une tortue représentant
l'immortalité et la sagesse fait
également partie du tableau. A
la proue du navire, figure une
tête de bélier symbolisant la
fertilité. Un écusson de la ville de
Bordeaux et une barrique de vin
complètent l'édifice. Sur l'étrave
de la barque, les créateurs de
l'œuvre (sculpteurs et architectes)
ont imposé leur signature.
un concours réservé uniquement à des
artistes français est lancé. Vingt deux
d'entre eux y participent. C'est le projet
du sculpteur Raoul Verlet, associé aux
architectes Raymond Barbaud et
Edouard Bauhain, qui est retenu. Les
travaux de maçonnerie sont réalisés
entre 1900 et 1902 par l'entreprise de
Bernard Hauret. Lœuvre représente
une fontaine symbolisant la Gironde
et ses vins. Elle sera pour cela baptisée
Burdigala (voir encadré). Derrière cette
fontaine, la halle est remarquable par
ses poteaux et ferronneries de style
Art Nouveau. Ils sont inspirés des
dessins des célèbres designers Hector
Guimard et Victor Horta. Le marché
sera désaffecté dans les années 60 et en
1983, s'installe l'école du cirque jusqu'à
son déménagement aux Bassins à flot.
Devenu salle municipale, l'ancien
marché est utilisé comme salle de
sport ou de théâtre, comme foyer pour
les sans abris en hiver et depuis cinq
ans il abrite le marché Saint-Nicolas
(voir article page 53).
Francis Baudy
* Œuvre visible aujourd'hui au Musée de Bordeaux.
** Ce domaine est resté dans la famille Larrieu
jusqu'en 1922. Il est depuis 1975 la propriété
de la famille du Prince du Luxembourg.
BORDEAUXQUARTIERS
St-Augustin&Mouneyra
association
Installée place Amédée
Larrieu, l’association
« le 4 de Bordeaux »
propose pléthore
d'animations à un public
très varié. Rencontre
avec sa cheville ouvrière,
Catherine Andrieu
de Levis.
Le 4 de Bordeaux,
généreux comme 4
«T
’habites où ? – A St-Aug’
et toi ? - Moi je viens
de quitter Nansouty
pour m’installer à St
Mich’ »... à Bordeaux, presque tout
le monde sait nommer son quartier
d'attache. Presque, car les habitants
qui vivent autour de la place Amédée
Larrieu ont plus de mal à se situer. Ce
quartier est à la croisée de plusieurs
chemins, l'un d'eux mène à St-Genès, un autre place de la République et un
troisième à St-Augustin. Pour Rome,
prière de demander la direction !
Sur une carte des cantons de Bordeaux,
la place Amédée Larrieu est rattachée
au 4ème canton-quartier, d’où le nom de
l’association créée en 2007 notamment
par Catherine Andrieu de Levis : « le
4 de Bordeaux ». « Tout a commencé avec le marché
de la Saint Nicolas, raconte la viceprésidente. Nous avions voulu créer une
animation dans le quartier, on a donc
fait venir des artisans amateurs, et
comme ce premier marché tombait le
6 décembre, on l’a tout naturellement
appelé le marché de la St-Nicolas ». Les exposants n’étaient que douze
lors de la première édition, ils sont
désormais près de 25 à investir la
salle Amédée Larrieu et la place du
même nom, fiefs de l’association.
« Aujourd’hui, le 4 de Bordeaux propose
plusieurs animations comme le festival
de théâtre au printemps, le vide-grenier
du mois de mars, des lotos. Et en ce
moment, nous préparons un festival de
musique, musique en quatre». ÔÔRepas aux sans-abris
Toujours dans le but d’animer le
quartier, l’association a pensé à
mettre en place une « boîte à lire »,
place Amédée Larrieu afin que les
passants puissent bouquiner à côté
de la magnifique fontaine par exemple.
« Des jardins partagés sont proposés aux
habitants du quartier derrière l’école,
rue Alphonse Dupeux. Nous partageons
d’ailleurs ce jardin avec les élèves qui
ont leurs propres bandes de terre »
poursuit la vice-présidente. Un des
temps forts du 4 de Bordeaux se déroule
un dimanche par mois avec les repas
proposés aux sans-abris : « Tout a
commencé l’hiver 2010. Dans le cadre
du plan grand froid, des SDF étaient
logés dans la salle municipale Amédée
Larrieu. Nous avons eu l’idée de leur
proposer un repas. Cela ne devait durer
que quelques jours, et finalement, on a
distribué des repas pendant trois mois » ! Depuis, des liens se sont tissés entre les
bénévoles et les sans-abris. Alors pour
ne pas perdre le fil, le 4 de Bordeaux a
décidé de poursuivre cette action tout
Catherine
Andrieu
de Levis
anime une
association
digne des
couteaux
suisses.
au long de l’année : « Les 3ème dimanches
du mois, nous proposons des repas. Ce
sont de vraies retrouvailles à chaque fois,
on se sert dans les bras ». Pour rendre l’atmosphère encore
plus conviviale, l’association
fait venir des bénévoles qui
proposent une animation,
« ce peut être un chanteur ou un
danseur qui intervient. Un artiste
peintre est également venu avec tout
son matériel pour proposer un atelier
peinture aux sans-abris ». Créer du
lien, c’est l’objectif premier de cette
association qui propose aussi des
rencontres intergénérationnelles,
« nous organisons des animations
entre les résidents de l’EHPAD de la rue
Dandicolle et les enfants de la garderie
des Coqs Rouges comme des ateliers
dessin ou encore des promenades en
bateaux » poursuit la bénévole. Entre
les actions menées et les projets en
tête, on peut le dire : le 4 de Bordeaux
se plie en 4 pour ses habitants !
Marie Blanchard
Décembre 2013 BordeauxQuartiers
53
BORDEAUXQUARTIERS
St-Augustin&Mouneyra
Enkas Street Food,
servi sur un « plateau »
Les menus changent
toutes les semaines
et Karima, toujours
soucieuse du respect
de l’environnement,
privilégie les
producteurs locaux.
restauration « Enkas
Street Food », c'est le nom
d'un drôle d’engin roulant
garé tous les jours
à la sortie de l'hôpital
Pellegrin, à l’heure
du déjeuner. Karima
en est la chef-pilote
K
arima Pin n’a pas les
chevilles qui enflent mais
les mollets qui gonflent !
Entre le poids de son
triporteur et ceux de ses frigos et
contenu, c’est une cargaison de
près de 300kg que transporte la
cuisinière ambulante tous les jours !
Une assistante électrique est tout de
même là pour lui donner un coup
de pouce pour ne pas dire, un coup
de pédale. « Le matin, je prépare mes
menus dans la cuisine d'un restaurant,
ensuite, je charge tout et de 11h30 à
14h30, je m'installe devant l’hôpital
Pellegrin, là où la mairie m’a accordée un
emplacement » explique cette ancienne
salariée des assurances. Elle a décidé,
il y a deux ans, de consacrer sa vie
professionnelle à sa passion, la cuisine.
« Ca faisait longtemps que j’avais envie
de me lancer dans la restauration. La
société pour laquelle je travaillais était
en pleine réorganisation, alors je me suis
dit que c’était le moment de me lancer »
raconte Karima. Après avoir cherché
comment concilier sa vie de famille
avec un métier réputé accaparant,
elle a monté ce projet original de
restauration rapide qui lui permet de
conserver ses soirées libres puisqu’elle
ne travaille pas le soir.
ÔÔClients fidèles
« Mon concept tourne autour du
développement durable avec déjà le
choix du triporteur, mais aussi avec
l’installation de panneaux solaires situés
sur le toit de ma structure qui alimentent
mes frigos », explique Karima. Et ce
n’est pas la météo hivernale avec ses
coups de vent et ses pluies parfois
diluviennes qui arrêteront Street
Food de rouler : « Lorsque le soleil est en
panne, je recharge mes panneaux solaires
chez moi. Et quel que soit le temps, je
suis là. Je ne veux pas que les clients
54
se posent la question de ma présence
ou non en cas de mauvais temps » et
d’ailleurs, l’intrépide et courageuse
cuistot précise que c’est le vent son
pire ennemi, « il faut que je trouve un
truc pour réaménager la structure afin
d’y faire face ». En attendant, son engin
est déjà sacrément bien pensé. On peut
même déjeuner ou boire un café sur
place grâce à de petites tablettes. « Je
me suis installée mi-juin. Les gens étaient
surpris au début ! Ils s’arrêtaient pour me
poser des questions, intrigués par mon
engin ! Aujourd’hui, j’ai des clients fidèles.
Il s’agit surtout du personnel hospitalier, il
y a des étudiants aussi », la preuve en est
avec ce jeune homme qui s’approche
timidement et s’inquiète du mode
de paiement : « Vous prenez la carte
bleue ? – Oui, bien sûr ! – Génial ! Alors
je vais vous prendre un sandwich Bolton
(NDLR : pain brioché, bacon, brebis,
roquette, crème de pruneaux) ». Les
BordeauxQuartiers Décembre 2013
Ça roule
pour
Karima Pin
et Enkas
Street Food !
menus changent toutes les semaines
et Karima, toujours soucieuse du
respect de l’environnement, privilégie
les producteurs locaux. De quoi bien
se remplir le bidon avant de repartir
la tête dans le guidon. Aujourd’hui,
elle imagine et espère faire des petits
et proposer son concept dans d’autres
quartiers de la ville. Affaire à suivre ! En
attendant, rendez-vous tous les jours
au pied de l’hôpital Pellegrin, de 11h30
à 14h30 pour déguster ses en-cas dont
les prix vont de 6,80€ à 11€. Par contre,
le sourire et l’accueil particulièrement
chaleureux de Karima, c’est gratuit !
Marie Blanchard
ÔÔENKA Street Food, tous
les jours de 11h30 à 14h30
devant l’hôpital Pellegrin,
rue de Canolle.
www.enkas-streetfood.fr gare Saint-Jean
56 Euratlantique,
57 Lase fait
demandez le programme !
belle
Toutes les infos
de mon quartier :
jeune pousse
58 Beegreen,
de la Pépinière Sainte Croix
BORDEAUXQUARTIERS
Gare Saint-Jean
Euratlantique,
les premiers grains
de sable sont arrivés
Grands PROJETS Saint-Jean de Belcier
rive gauche + Garonne-Eiffel
sur la rive droite = Euratlantique.
Quand on entreprend une opération
urbaine d'une telle envergure,
chaque jour amène son lot de bonnes
et de mauvaises nouvelles. On a beau
le savoir, les obstacles, lorsqu'ils
surviennent, sont toujours malvenus.
S
ur la rive droite, le plus dur
semblait fait avec l'accord
signé entre les trois communes
concernées par ce projet :
Bordeaux, Floirac, et dans une moindre
mesure, Bègles. Les oppositions
politiques ont été laissées de côté devant
l'opportunité de donner à ce secteur un
développement exceptionnel. La zone
à transformer est immense, près de 130
hectares, elle concerne cinq quartiers
de Bordeaux et un secteur de Floirac.
Sont prévus entre le pont de Pierre et
le futur pont Jean-Jacques Bosc, 7 500
logements (ce qui fera 12 500 nouveaux
habitants), des bureaux (150 000 m2), des
équipements publiques (voir encadré),
des commerces (20 000 m2) et des hôtels.
Voici à quoi
ressemblera
la suite du parc
des Angéliques.
Garonne-Eiffel, c'est à terme la
réalisation d'une nouvelle entrée de
la future métropole bordelaise. Toute
l'opération va débuter côté jardin,
par la plantation de végétaux pour
habiller une pergola qui serpentera
sur les deux kilomètres de rive de la
Garonne. L'ambition est que tout ou
presque soit livré lorsque la fée LGV fera
son entrée en gare Saint-Jean en 2017. Pour être à l'heure à ce rendez-vous,
les premières grues devraient être en
cours d'installation. Or, on ne voit rien
à l'horizon, en dehors de celles utilisées
pour le chantier ferroviaire. À ce jour,
tous les permis de construire déjà
déposés sont bloqués. C'est l'application
Toute l’opération
va débuter côté
jardin, par la plantation de végétaux
pour habiller une
pergola qui serpentera sur les deux
kilomètres de rive
de la Garonne
 Suite en page 56
Décembre 2013 BordeauxQuartiers
55
BORDEAUXQUARTIERS
Gare Saint-Jean
Euratlantique,
demandez le programme !
Sur la rive droite, on annonce : le regroupement d’une partie des
filiales du groupe Fayat ; la transformation de l’ancien tri postal de Bègles
en cité numérique ; la transformation de l’actuelle caserne des pompiers
de La Bastide en hôtel-restaurant, salle de congrès ; la construction
d’une nouvelle caserne pour le SDIS, celle de trois groupes scolaires, de
crèches et d’un collège. Le réaménagement du complexe sportif Promis,
la réalisation d’une bibliothèque, de terrains de jeu, d’espaces verts et d’un
centre de culte musulman.
Sur la rive gauche. Dans une récente interview donnée au magazine le
Moniteur, Philippe Courtois, DG d’Euratlantique annonçait :
- la relance par un groupe immobilier toulousain du projet d’immeubles
de grande hauteur (50 mètres) un temps baptisé tour Nouvel
- le siège interrégional de la Caisse d’Epargne ainsi que ceux de Vinci et de Nexity - l’extension de la société de vente en ligne Millesima
- un projet immobilier réalisé par le groupe Pichet et le transfert de la
clinique du Tondu
stricte de la circulaire de juillet 2011
prise après le passage de la tempête
dévastatrice Xynthia. Le PPRI (plan
qui apprécie les risques de submersion)
est formel : pour mettre hors d'eau le
secteur Garonne-Eiffel, il faut une digue
en bon état. Par endroit, elle ne l'est pas
et dans d'autres, les services de l'État
la considèrent comme inexistante.
Qu'à cela ne tienne, se dit-on, il suffit
d'appeler Messieurs Fayat ou Eiffage
pour que ce problème de maçonnerie
soit résolu. Sauf qu'il faut savoir avant
qui va être maître d'œuvre, quelle sera
la nature des travaux à effectuer et
surtout qui paiera la facture estimée à 20
millions d'euros. Et là, tout se complique.
La digue appartient à un syndicat
intercommunal, la Cub a compétence
pour traiter des problèmes d'inondation,
Bordeaux et Floirac ont leur mot à dire
et on compte sur l'État pour être à la
fois généreux et bienveillant. A ce jour,
on est en pleine discussion et nul n'en
connaît l'issue. Les plus optimistes
évoquent un possible démarrage des
56
travaux sur les digues en 2016. Cela
semble plausible, mais si d'ici- là, si rien
ne bouge, l'échéance de 2017 tombe à
l'eau. Pour l'éviter, l'enjeu est d'obtenir du
Préfet une faveur. Le deal est le suivant
: on débute les constructions en même
temps ou presque que l'on refait la digue.
On se prête à rêver à trouver cet accord
signé au pied des sapins de Noël, des
collectivités et aménageurs impatients
de voir débuter ce chantier. ÔÔUne rive gauche
encore frileuse
Pas de jaloux, sur la rive gauche,
l'opération Saint-Jean Belcier connaît
elle aussi sa part d'ombre et de lumière.
La bonne nouvelle, la plus récente, est
venue de l'accord financier trouvé
entre les différents partenaires (Etat,
Bx Euratlantique, la Région, la Cub, la
Ville, RFF...) pour la construction d'une
nouvelle gare. Celle-ci est destinée à
l'accueil des trains régionaux lorsque
la gare Saint-Jean sera envahie par
les TGV et LGV. 95 millions sont
BordeauxQuartiers Décembre 2013
nécessaires à cette gare bis, qui doit être
en capacité d'accueillir 30 % du trafic
voyageurs SNCF estimé à 18 millions
de personnes par an à l'horizon 2017.
Côté gare, ça roule. Là où le programme
Euratlantique grince, c'est lorsque l'on
examine le carnet de commandes des
agences chargées de vendre immeubles
et bureaux. Bordeaux a beau mettre
en chantier le quartier d'affaires qui
lui fait défaut, comparable à celui de
Lille ou de Lyon, les effets de la crise se
font sentir. Les investisseurs tardent
à monter dans le train. Le magazine
économique Objectif Aquitaine faisait
dans son numéro d'octobre le point
à ce sujet. Plusieurs témoignages
attestaient de la frilosité ambiante.
Comme cet aveu de Patrice Dupouy
de l'agence Tourny Meyer : "On peut le
dire maintenant, nous avons surestimé
l'attractivité immédiate d'Euratlantique.
Nous sommes peut être arrivés trop tôt
avec Prélude. On avait oublié que le
quartier n'avait pas muté". Même analyse,
toujours dans ce même magazine de
Thomas Pouyanne, dirigeant d'Activ.
Pour lui : "On est allé beaucoup trop vite
sur ce quartier porteur d'espoirs. Certains
acteurs ont survendu Euratlantique" qu'il
qualifie de "rêve difficile à vendre". Le
fatalisme va-t-il gagner la partie ? Pas
du tout, puisque tous les spécialistes
sont d'accord pour dire que ce projet
sera à terme une réussite, conforme
aux prévisions les plus optimistes. Le
terme ? Court, moyen, long ? L'avenir
le dira. Pour l'heure, on peut scruter le
marc... de café.
Vue
d’architecte
de la future
gare Belcier
destinée à
accueillir
des trains
régionaux
lorsque la gare
Saint-Jean
recevra la LGV.
BORDEAUXQUARTIERS
Gare Saint-Jean
La gare Saint-Jean
se fait belle
commerces La gare
Saint-Jean a entamé
une métamorphose qui
fait plaisir à voir. Elle
est en passe de devenir
tout à la fois une vitrine
de Bordeaux, un lieu
d'animation et un but
de promenade.
Voici pourquoi.
La future gare Belcier est désormais
sur les rails (voir article ci-contre). Sa
construction est prévue près du pont
du Guit, le long de la rue Terres-deBorde. Cela signifie que d'ici quatre
ans, la gare Saint-Jean aura une rivale.
Si l'on se réfère aux maquettes en 3D
qui ont été présentées, la nouvelle
venue aura fière allure. Ses parois
seront toutes vitrées, de nombreux
commerces s'y installeront et surtout
d'immenses parkings (on prévoit 1 600
places) rendront la vie des usagers de
la SNCF plus facile. Pour ne pas qu'on l'appelle "la vieille",
la gare Saint-Jean a entamé depuis
plusieurs années une cure de jeunesse
dont on peut voir les effets bénéfiques.
Tout a commencé en 2007 par la
transformation de son parvis. Cela
va se poursuivre par le remplacement
des escalators, une surélévation des
quais et l'installation de nouveaux
ascenseurs. Le chantier à venir concerne la
restauration de la verrière au-dessus
des voies. Il y a fort à faire puisque
la gare Saint-Jean possède la halle
ferroviaire la plus longue d'Europe
avec 276 mètres de toit vitré. Celui-ci
va faire l'objet de soins intensifs durant
l'année prochaine. Une plateforme
géante va être aménagée au-dessus
des voies pour permettre aux vitriers
d'intervenir. Trente millions d'euros
vont être consacrés à ce chantier. La
foule des voyageurs, et de plus en
plus de visiteurs ont constaté une
transformation spectaculaire avec
Le wagon
des nouveaux
commerces
La société SSP France est arrivée avec
dans ses bagages les enseignes suivantes :
Eat Shop (une épicerie), La Brioche dorée,
Moa Bijoux, Hema (cadeaux)et le Grand
Comptoir. Se sont également installés au
cours de ces derniers mois : Mac Donald’s,
Baillardran Café et Découvrir le SudOuest. Sont attendus en gare Saint-Jean :
Mezzo di Pasta et Alto Café.
l'arrivée de nouvelles enseignes. Elles
se sont implantées au niveau - 1, là où
naguère se trouvaient les guichets de
la billetterie. La galerie qui relie les deux pôles
de la gare (celui des départs et celui
des arrivées) a été elle aussi "garnie"
de commerces. Le dernier en date
a fait sensation. Il s'agit du Grand
Comptoir, une élégante brasserie qui
allie modernité et classicisme. Vaste,
elle dispose de 270 places assises,
dont une centaine en terrasse. On
pourra (l'ouverture est prévue à la
mi-décembre) s'y restaurer (le ticket
moyen tournera autour de 20 €), boire
du bon vin et même en acheter. L'enseigne Grand Comptoir est déjà
installée à Metz, Mulhouse et Reims.
La brasserie de Bordeaux est, de l'avis
même de ses concepteurs, la plus
réussie. Son décor et notamment
son mur de bouteilles n'est pas sans
rappeler celui du bar du CIVP. Dès
leur arrivée, les voyageurs sauront
que c'est dans la capitale du vin qu'ils
Le mur
de bouteilles
du nouveau
Grand
Comptoir,
la brasserie
de la gare
Saint-Jean.
ont posé pieds. Cette implantation en
force de commerces (voir encadré),
on la doit à la société Select Service
Partners connue sous ses initiales
"SSP France". Il s'agit d'un des géants
de la restauration de voyages, qui a
fait partie jusqu'en 2006 du groupe
Compass Everest. SSP France est
spécialisée dans l'aménagement
des gares, mais aussi des stations
de métro, des aéroports ou des aires
d'autoroute. Elle possède déjà plus
de 250 points de vente en France et
emploie près de 3 000 salariés. C'est
elle qui a remporté l'appel d'offre
lancé par Gare et Connexion, filiale de
la SNCF chargée de commercialiser
les gares. Sa directrice, Rachel
Picard, est venue à la gare SaintJean le 28 novembre, en compagnie
de Guillaume Pepy, le patron de la
SNCF. Ils ont rencontré Olivia Perez,
la directrice de la gare Saint-Jean
pour constater ensemble que tous
ces commerces étaient bien arrivés
à l'heure.
Décembre 2013 BordeauxQuartiers
57
BORDEAUXQUARTIERS
Gare Saint-Jean
Pépinière Sainte Croix, un terrain
fertile pour jeune pousse
23 mois
pour réussir
La pépinière de la rue du port a été
créée en 2004. Elle est cogérée par la
ville de Bordeaux (Jean-Charles Bron
est l’adjoint référent) et la Chambre
des métiers et facilite le démarrage
de jeunes . Carole Ponard en est la
chargée de développement . La dizaine
d’entreprises en résidence ont la
possibilité, dans la limite de 23 mois, de
bénéficier d’un local, mais également
de véhicules électriques. La pépinière
suit également l’évolution de ces jeunes
entreprises en les formant et en les
aidant dans leur gestion. Plusieurs
réussites démontrent la pertinence
de cette formule comme celle de Paul
Schiegnitz, un bottier installé 92 rue
Lagrange, que nous présentions dans
notre précédent numéro.
INitiative Avec sa jeune entreprise « Beegreen », Yannick Leblond
est un des résidents de la pépinière d’entreprise du quartier Sainte Croix.
Zoom sur ce concepteur de murs végétaux.
A
près un passé à vadrouiller
dans toute la France, Yannick
Leblond a décidé de poser
ses valises à la pépinière
d’entreprises de Bordeaux Sainte-Croix :
« je travaillais dans la grande distribution.
Dernièrement, j’étais basé à Lille. Je vivais
à l’hôtel et ne rentrais que les week-ends à
Bordeaux, raconte-t-il. J’adore Bordeaux !
J’y vis depuis 25 ans, j’ai vu la ville évoluer.
Cela faisait longtemps que j’avais envie
de me poser vraiment ici». Yannick a été
directeur de magasin, acheteur, chef
de produit, coordinateur de projets ; il
sait donc mutualiser les compétences,
trouver les bons fournisseurs, dégoter le
bon rapport qualité/prix ; ne manquait
plus qu' à trouver le bon filon. Pour ce
passionné de jardinage, l’idée a germé
tout naturellement : « Ma passion pour
les plantes vient de ma mère avec qui je
passais tous mes samedis et dimanches à
jardiner,» raconte l’entrepreneur. Or, au
58
c?ur de Bordeaux, dans un appartement,
difficile d’occuper ses week-ends de la
même manière. Son projet est alors
né de cette frustration : « Toutes mes
plantes étaient disposées à les rebords de
mes deux fenêtres. J’ai fait aménager mes
20 mètres carrés de toiture en terrasse afin
d’en avoir plus».
ÔÔÀ l’origine, un vrai besoin Une fois les vingt mètres carré remplis,
de nouveau à court d’espace, Yannick
a eu l’idée d’installer sa végétation
verticalement. « En faisant des
recherches, j’ai découvert la sphaigne
qu’utilise Yves Grangier, un pépiniériste
du Var, ma région d'origine, explique
Yannick. C’est une mousse qui permet
de réaliser des murs végétaux et qui se
reconstitue naturellement ». C’est ainsi
qu’est né le concept de BeeGreen.
Aujourd’hui, Yannick propose
l’installation de murs végétaux avec
BordeauxQuartiers Décembre 2013
Yannick
Leblond,
devant un
exemple de
mur végétal.
cette méthode, mais pas seulement :
« Je ne veux pas dépendre d’un seul
système. Je veux pouvoir proposer plusieurs
solutions à mes clients en fonction de leur
projet ». Si Yannick a choisi de démarrer
son entreprise au sein d’une pépinière,
ce n’est pas pour la terminologie du
concept qui lui est forcément familière,
mais c’est pour cet esprit d’échange et
de mutualisation des savoirs : « Il y a
une émulation entre jeunes entrepreneurs
qui me plaît beaucoup ici. On s’entraide,
on se conseille. » Yannick a pour objectif
de s’installer dans une boutique-atelier.
En attendant, c’est au cœur du quartier
Sainte Croix que germe son entreprise
pour les douze prochains mois. ÔÔPépinière d’entreprises
Bordeaux-Sainte-Croix
11 rue du Port - 33800 Bordeaux
05 56 91 75 37
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La magie de Noël connaît son apogée
le 25 au matin, au pied du sapin...
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Décembre 2013 BordeauxQuartiers
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Au cœur des Pyrénées françaises et espagnoles,
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©Photos : Lanoire & Courrian Architectes, Agence A/NM/A (Agence Nicolas Michelin & Associés), Agence Jean-François Roquelaure (Architecte D.P.L.G), Agence Philippe Berdet (Architecte), Ivan Robin, Epsilon3D. Illustrations non contractuelles
dues à la libre interprétation de l’artiste, destinées à exprimer une intention architecturale d’ensemble et susceptible d’adaptations. (1) Prix du logement n°21 Bâtiment 2 en TVA 20% sous réserve de disponibilité. (2) Prix du logement n°14 en TVA
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©Photos : Lanoire & Courrian Architectes, Agence A/NM/A (Agence Nicolas Michelin & Associés), Agence Jean-François Roquelaure (Architecte D.P.L.G), Agence Philippe Berdet (Architecte), Ivan Robin, Epsilon3D. Illustrations non contractuelles
dues à la libre interprétation de l’artiste, destinées à exprimer une intention architecturale d’ensemble et susceptible d’adaptations. (1) Prix du logement n°21 Bâtiment 2 en TVA 20% sous réserve de disponibilité. (2) Prix du logement n°14 en TVA
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