rapport d`enquête - Communauté d`Agglomération Royan Atlantique
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rapport d`enquête - Communauté d`Agglomération Royan Atlantique
ENQUÊTE PUBLIQUE Arrêté n° AP-140120-AG01 du 20/01/2014 du président de la Communauté d'Agglomération Royan Atlantique (CARA) DÉPARTEMENT DE CHARENTE MARITIME ****** COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION ROYAN ATLANTIQUE (CARA) ****** ENQUÊTE PUBLIQUE relative à LA MODIFICATION N°1 DU SCHEMA DE COHERENCE TERRITORIALE (SCOT) Intégration d'un document d'aménagement commercial (DAC) RAPPORT D'ENQUÊTE Commissaire enquêteur : Monsieur Dominique BICHON Décision du président du tribunal administratif de Poitiers n° E 13000358/86 du 27/12/2013 SOMMAIRE PRÉAMBULE I II III GENÈSE DU PROJET ÉLABORATION DU PROJET L’ARRÊTÉ D'ENQUÊTE PUBLIQUE LE PROJET IV V VI VII DONNÉES PRÉLIMINAIRES PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DE LA CARA COMPOSITION DU DOSSIER D’ENQUÊTE ANALYSE DU PROJET VII-1 But du projet de modification n°1 du SCOT VII-2 Les principes du projet L’ENQUÊTE VIII IX X BUT DE L'ENQUETE MISE EN PLACE ET DÉROULEMENT LES OBSERVATIONS X-1 Analyse quantitative X-2 Analyse qualitative XI LETTRE AU PETITIONNAIRE XII MEMOIRE EN REPONSE DU PETITIONNAIRE XIII NOTA LES ANNEXES PRÉAMBULE I GENÈSE DU PROJET Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) a été imposé par la loi Solidarité Renouvellement Urbain (SRU) du 13 décembre 2000. La Communauté d'Agglomération Royan Atlantique (CARA) s'est dotée d'un SCOT approuvé par délibération communautaire le 25 septembre 2007. La révision de ce SCOT est en cours et ne devrait pas aboutir avant le 1° semestre 2015. La loi « Grenelle II », puis la Loi de Modernisation de l’Économie (LME) du 04 août 2008 ont ensuite imposé d'inclure dans le SCOT un Document d'Aménagement Commercial (DAC). Le but de ce document est d'organiser le développement et l'implantation commerciale au niveau de la communauté. La pression foncière liée au développement commercial et le risque de développement anarchique induit, ont poussé la CARA à se doter au plus vite d'un document destiné à organiser l'aménagement commercial sur son territoire qui comprend 34 communes. La présente enquête a pour but de recueillir l'avis de la population sur ce projet de DAC. Ce document est censé s'imposer comme règlement supérieur opposable aux documents d'urbanisme de chaque commune et servir de point d'appui aux décisions délivrées par la Commission Départementale d'Aménagement Commerciale (CDAC). II ÉLABORATION DU PROJET Par délibération communautaire n° CC-120224-C1 du 24 février 2012, les élus de la CARA ont décidé de se doter d'un DAC et d'en prescrire son élaboration. L'étude de ce projet et sa réalisation ont été confiées aux services compétents de la CARA. Par délibération n° CC-130923-B1 du 23 septembre 2013 le conseil communautaire arrête le projet de DAC et décide de le soumettre à l'enquête publique dans l'année qui suit comme l'impose l'article L.752-1 du code du commerce. Ce document s'accompagne d'une modification du Projet d'Aménagement et de Développement Durable (PADD) ainsi que d'une modification du Document d'Orientations et d'Objectifs (DOO) du SCOT actuel (sans pour autant remettre en cause les projet et les orientations inscrites dans le SCOT). L'ajout de ce DAC est considéré comme une modification du SCOT et est donc soumis à l'enquête publique sous l'intitulé « modification n° 1 du SCOT ». III L’ARRÊTÉ D'ENQUÊTE PUBLIQUE Par décision E13000358 du 27/12/2013 la présidente du tribunal administratif de Poitiers me désigne comme commissaire enquêteur titulaire. M. Christian KARPINSKI est désigné suppléant.(cf annexe 1). Par arrêté n° AP-140120-AG01 du 20 janvier 2014 le président de la CARA arrête les modalités de l'enquête publique qui se déroulera du 15 février 2014 au 18 mars 2014 avec des permanences du commissaire enquêteur au siège de la CARA ainsi que dans les mairies des principales communes de la communauté : La Tremblade, Saujon, Cozes (cf. annexe 2). Le commissaire enquêteur tiendra les permanences aux dates, heures et lieux arrêtés d'un commun accord comme suit : - samedi 15 février 2014 de 9 h à 12 h au siège de la CARA, - mercredi 19 février 2014 de 14 h à 17 h à la mairie de SAUJON, - vendredi 21 février 2014 de 9 h à 12 h à la mairie de La TREMBLADE, - jeudi 27 février 2014 de 14 h à 17 h au siège de la CARA, - mercredi 5 mars 2014 de 9 h à 12 h à la mairie de COZES, - mercredi 12 mars 2014 de 14 h à 17 h au siège de la CARA, - mardi 18 mars de 14 h à 17 h au siège de la CARA. La publicité réglementaire de l'enquête est prévue à 2 niveaux : - par les services de la CARA par insertion de l'avis d'enquête dans 2 journaux locaux diffusés dans le département: 8 jours au moins avant le début de l'enquête et rappel dans les 8 premiers jours de celle-ci (« Sud Ouest » et « Le Littoral »), - par les 34 mairies de la CARA et au siège de celle-ci, par affichage de l'avis d'enquête aux emplacements réservés pour les communications officielles, 8 jours au moins avant le début de l'enquête et maintenu pendant toute la durée de celle-ci, A ma demande, j'ai obtenu qu'une permanence ait lieu dans les mairies des 3 communes principales : La Tremblade, Saujon, Cozes, et qu'une permanence ait lieu un samedi matin au siège de la CARA afin que les administrés qui travaillent en semaine puissent participer et s'exprimer. LE PROJET IV DONNÉES PRÉLIMINAIRES LE PÉTITIONNAIRE La Communauté d'Agglomération Royan Atlantique représentée par son Président 107 avenue de Rochefort 17201 ROYAN Cedex Tel : 05 46 22 19 20 LE RÉDACTEUR DU DOSSIER Le service urbanisme de la CARA. V PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DE LA CARA La CARA est une intercommunalité qui regroupe 34 communes et compte une population permanente d’environ 80 000 habitants. Son territoire s'étire le long de la côte atlantique et de l'estuaire de la Gironde, de l'embouchure de la Seudre au nord jusqu'à la commune de Saint Romain sur Gironde au sud. Elle constitue une zone touristique balnéaire importante du littoral atlantique. Elle est structurée autour du pôle principal de Royan et de pôles secondaires que sont La Tremblade au nord, Saujon au centre, Cozes au sud. Sa caractéristique principale tient à son statut de zone balnéaire qui induit une variation importante de population au cours de l'année. En effet la population varie de 80 000 habitants permanents en basse saison touristique, à 450 000 habitants au plus fort de l'été. Ce phénomène entraîne des conséquences spécifiques en matière d'aménagement routier, de service de l'eau et de l'assainissement, d'équipements, d'urbanisme, et de commerce. Autre particularité de ce territoire : l'activité économique n'est pas uniformément répartie. – La partie centrale (Royan, Saujon, St Sulpice, St Georges de Didonne, Meschers-sur-Gironde, St Palais) constitue le pôle principal en matière d'activités économique et commerciale. – La partie nord du territoire est dominée par le secteur boisé classé de la forêt de La Coubre et par la prédominance des résidences secondaires dans les communes principales de La Tremblade et Les Mathes. L'activité économique repose essentiellement sur le tourisme et l'ostréiculture. – La partie sud de la CARA est essentiellement agricole, et le tourisme y est peu développé. C'est le problème de l'aménagement commercial qui est le sujet de la présente enquête à travers sa répartition spatiale dédiée sur l'ensemble de la CARA. Le but du projet n'est pas de répartir ou d'orienter le choix des enseignes commerciales mais de définir les zones où elles pourront et devront s'installer. VI COMPOSITION DU DOSSIER D’ENQUÊTE Le dossier soumis à l'enquête publique se compose comme suit: – la délibération n° CC-130923-B1 du 23 septembre 2013, du conseil communautaire arrêtant le projet de DAC, – la délibération n° CC-1310186-F1 du 18 octobre 2013 prescrivant la procédure de modification n° 1 du SCOT approuvé le 25 septembre 2007, – notice explicative comprenant : * rappel de la réglementation concernant le SCOT, * rappel de la réglementation concernant le DAC, * objet de la procédure de modification n° 1, * choix de la procédure de modification comprenant un rappel de réglementation, et la justification de ce choix, – document n° 1 : rapport de présentation, – document n°2 : projet de modification n°1 du Projet d'Aménagement et de Développement Durable (PADD), – document n° 3 : projet de modification n°1 du Document d'Orientation Générale (DOG), – document n°4 : annexe du document d'orientation générale (DOG), – rappel de toutes les dates des différentes étapes d'élaboration du projet, – les avis des personnes publiques associées, – les 4 registres d'observations: un registre déposé dans chaque mairie lieu des permanences (La Tremblade, Saujon, Cozes) et celui mis à disposition du public au siège de la CARA. VII ANALYSE DU PROJET VII-1 BUT DU PROJET DE MODIFICATION N°1 DU SCOT Le but de ce projet est d'organiser et de rationaliser la localisation des zones commerciales sur le territoire de la communauté. Le constat étant que la pression foncière à des fins commerciales est forte et risque d’entraîner un développement anarchique au détriment de l'environnent, de l'écologie et des surfaces agricoles. Il s'agit essentiellement de délimiter les zones (ZACOM) où ces commerces pourront s'installer et se développer tout en préservant les commerces de proximité en centre bourg. VII-2 LES PRINCIPES DU PROJET L'établissement de ce DAC, nécessite au préalable la révision de certaines parties du SCOT établi en 2007, dont la thématique commerciale était relativement succincte. Le projet propose donc les modifications suivantes en préalable à l'introduction de ce document spécifique. ** modification du rapport de présentation par ajout d'un paragraphe 1-2-4 qui établit un constat/état des lieux détaillé de la fonction commerciale sur l'ensemble de la communauté à travers l'organisation et l'armature commerciale existantes, ** modification du projet d'aménagement et de développement durable (PADD), sans atteinte à ses grandes orientations. A partir du constat qui précède il s'agit d'établir une stratégie de développement commercial raisonnée à l'échelle de la communauté et au niveau de chaque pôle significatif avec les soucis majeurs de préserver l'activité commerciale des centre bourgs, de limiter la consommation de terres agricoles, répondre aux besoins de consommation induits par une croissance démographique prévisible à l'horizon 2020/2025, d'opérer un développement commercial qualitatif et respectueux de l'environnement. ** modification du document d'orientations générales (DOG), sans atteinte à ses grandes dispositions, par la réécriture et le développement du paragraphe 7 : « les objectifs relatifs aux activités économiques ». C'est le cœur du projet de DAC qui établit : - 14 orientations majeures, - les périmètres des ZACOM délimités sur photos aériennes. ** l'annexe du DOG du SCOT approuvé en 2007, relatif à l'expression graphique de la Loi Littoral est reconduite et reproduite sans modification. L’ENQUÊTE VIII BUT DE L'ENQUETE Le but de cette enquête est de recueillir et d'analyser l'avis du public au sens large (particuliers, maires, associations, parties prenantes associées...) et de fournir au président de la CARA un avis général et détaillé sur les différentes observations, propositions exprimées qu'elles soient orales ou écrites. IX MISE EN PLACE ET DÉROULEMENT Désigné commissaire enquêteur par décision du TA n° E13000358/86 du 27/12/2013 (cf annexe 1). L'arrêté référencé AP-140120-AG01 du président de la CARA en date du 20 janvier 2014 définit les modalités de l'enquête (cf annexe 2). J'ai provoqué une réunion de présentation du projet qui s'est déroulée le 24 janvier 2014 au siège de la CARA à Royan, à laquelle participaient monsieur Nicolas JACQUEL responsable du service Habitat, Aménagement et Action foncière, madame Sylvie Legros, et monsieur Stéphane MENDOUSSE. Ces 3 personnes appartenant à la CARA sont les « têtes pensantes » du projet. A l'occasion de cette réunion j'ai fait la connaissance des correspondants en charge du projet et j'ai pu approfondir certains points et mettre au point le déroulement pratique de l'enquête. J'ai également constaté la réalité de l'affichage de l’avis d'enquête sur le tableau d'affichage extérieur du siège de la CARA J'ai vérifié la pérennité de cet affichage lors de chaque déplacement à Royan, La Tremblade, Saujon, Cozes à l'occasion les permanences. La publicité de l'enquête diligentée par les services de la CARA a donné lieu à parution de l'avis d'enquête (cf annexes 5 à 7): – dans le journal « Sud-Ouest » le 28/01/2014 et le 18/02/2014, – dans le journal « Le Littoral » le 24/01/2014 et le 21/02/2014, – diverses publicités locales à l'initiative de chaque mairie de la CARA, – spots radiophoniques à l'initiative de la CARA sur les ondes de « Demoiselle FM ». Lors de la réunion de présentation du projet le 24/01/2014, j'ai coté et paraphé chaque page des registres d'observations préparés par la CARA et adressés par ses soins, avec le dossier d'enquête, à chaque mairie siège de permanences, ainsi que celui mis à la disposition du public au siège de la CARA. J'ai coté et paraphé la totalité des pages de chaque dossier d'enquête comme suit : – arrêté d’enquête du 20/01/2014: pages 1 à 5, – délibération d'adoption du DAC du 23/09/2013: pages 1 à 4, – délibération de lancement de la procédure du 18/10/2013 : pages 1 à 4, – document 1 : rapport de présentation : pages 1 à 188, – document 2 : PADD : pages 1 à 22, – document 3 : DOG : pages 1 à 74, – document 4 : expression graphique du DOG : pages 1 à 26, – notice explicative : pages 1 à 9, – avis des personnes publiques associées 1 à 4. Il faut noter que la totalité du dossier d'enquête a été mis en ligne sur le site de la CARA à l'adresse suivante : « www.agglo-royan.fr », cette adresse figurant sur l'avis d'enquête. Il faut également noter qu'une adresse mail spécifique « [email protected] » a été créée pour permettre à la population d'exprimer ses observations, propositions et contre-propositions. J'ai assuré les permanences en mairie aux dates et heures fixées par l'arrêté d'enquête. Aucun incident n'est à signaler. Les mairies ont mis à ma disposition tous les moyens nécessaires pour travailler: local adapté, téléphone, photocopieuse. A la fin de l'enquête le 18/03/2014 à 17h30 j'ai rencontré M. Nicolas JACQUEL et je lui ai fait part oralement du déroulement de l'enquête, des principales observations que j'ai enregistrées et auxquelles la CARA aura à répondre suite à la demande de mémoire en réponse à venir. Le 31/03/2014 j'ai adressé par écrit au président de la CARA le bilan de l'enquête faisant apparaître les principaux griefs exprimés et je lui ai demandé de m'adresser en retour un mémoire en réponse. Le 31/03/2014 à 17h30, j'ai clos le registre d'observations du siège de la CARA qui contient 14 observations. Les registres d'observations en place dans les mairies de La Tremblade, Saujon, Cozes ne contenant aucune observation à l'heure de la clôture ont été récupérés et clos ultérieurement (cf. originaux en PJ). Le mémoire en réponse du président de la CARA m'a été adressé en 2 envois partiels (cf. annexe 8) – 1°partie reçue le 19/05/2014, – 2° partie reçue le 22/05/2014 Le 13/06/2014 j'ai reçu le certificat d'affichage du président de la CARA. X LES OBSERVATIONS – X-1 ANALYSE QUANTITATIVE • Au cours des 7 permanences j'ai reçu au total 10 visiteurs. • J'ai enregistré au total 13 observations écrites et 1 observation orale que j'ai transcrite sur le registre d'observation du siège de la CARA. • Ces observations se répartissent comme suit en fonction de leur auteur : ** 6 émanent d'associations diverses, ** 3 de maires de communes de la communauté, ** 2 de particuliers, ** 1 de la sous-préfète de Rochefort, ** 1 du président du conseil général de la Charente maritime, ** 1 du représentant de la COOP Atlantique ; distributeur très implanté sur le territoire de la CARA. Toutes les observations sauf une (orale) ont été formulées par écrit sous forme de courriers papier et électroniques adressé au siège de la CARA. C'est ce qui explique qu'elles soient enregistrées sur le registre d'enquête en place à la CARA et que les autres registres soient restés vierges. X-2 ANALYSE QUALITATIVE Les communes directement concernées par le projet, c'est à dire celles disposant d'une ZACOM ou d'un projet de ZACOM, ont fait l'objet d'observations. Ces observations émanent principalement des maires, mais aussi d'associations locales défendant des intérêts divers. Il faut remarquer que, contrairement à ce l'on pouvait penser, aucune association de commerçants ne s'est exprimée sur ce projet. Les observations portent surtout sur la superficie prévues des actuelles et futures ZACOM, sur la validité de certains chiffres avancés dans le dossier en matière de population, et de nombres de commerces. La volonté de préserver et de développer l'activité commerciale de centre bourg est le dénominateur commun de la plupart des observations écrites ou orales. L’État, par la plume de la Sous-préfète de Rochefort, s'inquiète de l'insuffisance de l'étude en matière de desserte routière des zones commerciales, de l'absence de mesures concrètes pour le développement du Sud du territoire, et de l'absence d'évaluation environnementale de ce projet. Le président du CG 17 fait un certain nombre de remarques qui sont plus en rapport avec le projet en cours de révision du SCOT que du DAC proprement dit, même si certains thèmes sont liés et interdépendants. XI LETTRE AU PETITIONNAIRE Le 31/03/2014 j'ai adressé au président de la CARA une lettre faisant le bilan de l'enquête et exposant les questions qui ressortent des observations écrites, des discussions avec les personnes reçues, ainsi que mes propres questions (voir ce document en pages suivantes). XII MEMOIRE EN REPONSE DU PETITIONNAIRE (voir en pages suivantes) J'ai reçu le mémoire en réponse du président de la CARA en 2 parties : première partie reçue le 19/05/2014, deuxième partie reçue le22/05/2014. XIII NOTA Il est nécessaire d'expliquer les raisons du délai important entre ma demande de mémoire en réponse et la réponse du pétitionnaire : ** la partie publique de l'enquête (permanences) s'est terminée le 18 mars 2014, soit juste avant les élections municipales. ** les élections passées, plusieurs maires sur les 34 communes de la CARA ont changé. ** il a alors fallu procéder à l'élection du nouveau président (réélu) de la communauté, des adjoints et constituer les diverses commissions. ** cette période de trouble administratif passée, le président de la CARA (reconduit) a souhaité, pour ne pas les mettre les nouveaux maires devant le fait accompli, les consulter avant de finaliser le mémoire en réponse. ** cette démarche est parfaitement compréhensible et compte tenu de ce cas de force majeure je n'ai pas jugé utile de lui demander une prolongation de délai, ce qu'il n'aurait pu refuser puisqu'il était lui-même à l'origine de ce retard. Je n'ai donc pas sollicité de prolongation de délai. Le 18/06/2014 Le commissaire enquêteur Dominique Bichon LES ANNEXES Annexe 1 Décision du tribunal administratif désignant le commissaire enquêteur. Annexe 2 Arrêté du président du CG 17 en date du 20/01/2014 prescrivant l' enquête publique. Annexe 3 Extrait de la délibération du conseil communautaire de la CARA du 23/09/2013 arrêtant le projet de DAC. Annexe 4 Extrait de la délibération du conseil communautaire de la CARA du 18/10/2013 lançant la procédure d'enquête publique. Annexe 5 Publicité de l'enquête parue dans « Sud-Ouest » le 28/01/2014 et le 18/02/2014. Annexe 6 Publicité de l'enquête parue dans « Le Littoral » le 24/01/2014 et le 21/02/2014. Annexe 7 Modèle d'avis d'enquête publique affiché au siège de la CARA et dans les mairies des 34 communes de la communauté. Annexe 8 État des différentes mesures de publicité diligentées par la CARA. Annexe 9 Copie des courriers électroniques échangés entre la CARA et la DREAL Poitou-Charentes au sujet de l'opportunité de réaliser une évaluation environnementale. Annexe 10 Certificat d'affichage du maire en date du 13/06/2014 ENQUÊTE PUBLIQUE Arrêté n° AP-140120-AG01 du 20/01/2014 du président de la Communauté d'Agglomération Royan Atlantique (CARA) DÉPARTEMENT DE CHARENTE MARITIME ******** COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION ROYAN ATLANTIQUE ****** ENQUÊTE PUBLIQUE relative à : LA MODIFICATION N°1 DU SCHEMA DE COHERENCE TERRITORIALE (SCOT) Intégration d'un Document d'Aménagement Commercial (DAC) AVIS et CONCLUSION DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR Commissaire enquêteur : Monsieur Dominique BICHON Décision de la présidente du Tribunal Administratif de Poitiers N° E 13000358/86 du 27/12/2013 SOMMAIRE I II AVIS DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR I-1 Avis sur le dossier d'enquête I-2 Avis sur la publicité de l'enquête I-3 Avis sur le déroulement de l'enquête I-4 Avis sur les observations du public et les réponses du maître d'ouvrage I-5 Avis de synthèse du commissaire enquêteur CONCLUSION DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR AVIS DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR I-1 AVIS SUR LE DOSSIER D’ENQUÊTE Le dossier soumis à l'avis du public à travers cette enquête m'a semblé de bonne facture, autant par la qualité de l'étude sur le fond, que par l'accessibilité pour le public à la compréhension des enjeux. Sur le fond l'étude balaie bien tous les facteurs : ** projection de l'évolution des populations, ** évolution prévisibles des besoins en tenant compte des contraintes liées à l'évolution de la demande commerciale entre la haute et la basse saison touristique, ** volonté de réguler les surfaces dédiées aux zones commerciales avec le double objectif de limiter la consommation d'espace agricole et de contrer au plus vite le développement anarchique prévisible en absence de règles, face à l'appétit des groupes commerciaux, à la volonté des maires de développer leur commune et de marquer leur passage, ** volonté martelée de préserver et développer le commerce de centre bourg, ** volonté affichée d'équilibrer l'activité commerciale entre les parties nord et sud de la CARA, ** volonté affichée d'améliorer l'aspect visuel des zones commerciales. On peut en revanche regretter que les volontés martelées et affichées ne soient pas accompagnées de contraintes plus précises, ce qui risque de les transformer en vœux pieux si tous les maires ne jouent pas le jeu. D'autre part, je pense qu'une étude plus fine des rapports commerciaux entre La Tremblade et le pôle voisin et très proche de Marennes aurait été utile. Globalement ce dossier d'enquête est suffisant compréhension des enjeux du projet par le public. C'est un point favorable I-2 pour une parfaite AVIS SUR LA PUBLICITÉ DE L'ENQUÊTE ** Publicité réglementaire : La parution de l'avis d'enquête, diligentée par les services de la CARA, dans 2 journaux locaux diffusés dans le département, et dans les délais prévus, conformément à la réglementation (voir annexes 4 à 7) : ** « Sud-Ouest » le 28/01/2014 et le 18/02/2014, ** « Le Littoral » le 24/01/2014 et le 21/02/2014 Affichage de l'avis d'enquête sur le panneau d'affichage réservé aux annonces officielles de chacune des 34 communes de la communauté ainsi qu'au siège de la CARA (voir certificat d'affichage global du président de la CARA en annexe 10). ** Publicité complémentaire : D'autres mesures destinées à conforter l'information des administrés ont été prises par la CARA, parmi lesquelles : – mise en ligne du dossier d'enquête sur le site internet de la CARA. L'adresse de ce site était précisée sur l'avis d'enquête lui-même, – mise en ligne d'un lien et/ou de l'avis d'enquête sur le site internet de certaines communes, – messages spécifiques sur le panneau d'information électronique dont certaines communes sont équipées. J'ai pu vérifier cet affichage sur la commune de Saint Sulpice de Royan, – organisation d'une conférence de presse à la CARA le 08/03/2014, soit pendant la période publique de l'enquête, – articles complémentaires parus dans la presse : « Sud-Ouest » le 07/02/2014, « Royan Actu » le 10/02/2014, – spots radiophoniques d'une trentaine de secondes, à raison de 8 spots par jour, diffusés sur la radio locale « Demoiselle FM » pendant les semaines du 10/02 au 16/02/2014 et du 03/03 au 09/03/2014, – plusieurs articles d'information sur le sujet sont parus dans la presse avant l'enquête publique : * « Le Littoral » du 15/03/2013 * « Sud-Ouest » du 20/03/2013 et du 23/09/2013 – le journal intercommunal de la CARA « Cara mag » daté « hiver 2013 » annonçait la tenue prochaine de l'enquête publique (les dates n'étant pas encore fixées). Comme le montre cet inventaire des actions de publicités réglementaires et complémentaires, tout a été mis en œuvre pour informer la population sur le déroulement du processus du projet et sur l'existence de l'enquête publique. Même si la participation n'a pas été à la hauteur des efforts de publicité déployés, ni de celle que l'on pouvait attendre d'un sujet sensible pour les commerçants locaux, petits ou grands, cette faible participation n'est pas due à un défaut d'information. J'ai personnellement constaté l'existence et la pérennité de l'affichage de l'avis d'enquête à chaque permanence dans les mairies siège d'enquête ainsi qu'au siège de la CARA. La publicité de l'enquête a été conforme et suffisante. C'est un point favorable. I-3 AVIS SUR LE DÉROULEMENT DE L’ENQUÊTE Au plan matériel : l'enquête s'est déroulée dans de bonnes conditions, les mairies, et la CARA ayant mis à ma disposition tous les moyens pour travailler dans de bonnes conditions. Au plan relationnel : les relations avec les représentants de la CARA, des communes, avec les visiteurs, ont été confiantes et saines. Aucun incident n'est à signaler. Au plan de la participation du public : elle a été inférieure à ce que l'on pouvait espérer. Le public ayant été correctement informé, il faut rechercher d'autres causes de cette faible participation. Les commerçants de centre bourg auraient pu se sentir plus concernés, mais ils réagiront surtout lorsque un concurrent projettera de s'installer dans ces nouvelles zones. Pour l'instant ce sont certaines mairies qui se sont manifestées parce qu'elles n'ont pas obtenu satisfaction dans les tractations qui ont précédé l'arrêt du projet et sa mise à l'enquête. Pour la grande majorité des communes, elles ont été impliquées dans les débats qui ont abouti au projet et n'ont pas eu d'observation à faire. En résumé l'enquête s'est déroulée de façon satisfaisante aux plans matériel, relationnel et un peu moins au plan de la participation. Ce n'est pas un point défavorable. I-4 AVIS SUR LES OBSERVATIONS DU PUBLIC ET SUR LES REPONSES DU PETITIONNAIRE Cette enquête n'a donné lieu qu'à 14 observations écrites, mais chaque courrier comporte plusieurs observations. Après inventaire, je les ai regroupées par thème pour chaque commune. Le tableau ci-après liste, pour chaque commune, les différents thèmes et met en regard la réponse du maître d'ouvrage et l'avis du commissaire enquêteur. Référence observation (cf n° registre) Thème d'observation Réponse de la CARA AVIS du commissaire enquêteur COMMUNE DE SAINT GEORGES DE DIDONNE Obs n° 1, 4, 9, 13 ZACOM de 1 ha trop faible pour la réalisation des projets de la commune (Super U et Décathlon). Demande de la porter à 3,5/4 ha La CARA propose de donner une suite favorable à cette demande. La révision en cours du PLU prévoit cette surface, les projets avec de grandes enseignes de distribution sont bien avancées et les La révision du PLU de la commune est en cours depuis 2009. Ce projet est aujourd'hui bien avancé et des orientations ont été prises en matière d'aménagement commercial et il serait pénalisant qu'un nouveau document (DAC) vienne le enseignes prévues correspondent aux besoins de la CARA (équipements sportifs) contrarier après coup. Par ailleurs, il me semble que ce projet, compte tenu de la configuration de l'ensemble St Palais, Royan, St Georges, Meschers, permettrait d'étaler géographiquement l'offre commerciale, de désengorger Royan 2 et peut-être de limiter la circulation automobile dans cette zone. Nota : la présente enquête n'a pas à tenir compte de la nature des futurs commerces. COMMUNE DE MESCHERS SUR GIRONDE Obs n°11 Le maire demande que la surface de la ZACOM soit portée à 2,6 ha au lieu de 2 ha prévus pour réinstaller le Super U qui souhaite se déplacer. La CARA maintient sa position en imposant que l'enseigne ne recrée pas de galerie marchande afin de ne pas pénaliser les commerces du centre bourg. Cette volonté est compatible avec le PLU approuvé le 20/09/2013. La ligne directrice première de la CARA dans ce DAC est la préservation du commerce de centre bourg. C'est une volonté louable et défendable. Une solution de conciliation pourrait consister à rajouter une règle dans le DAC qui limiterait, dans les galeries marchandes, la possibilité de créer des commerces faisant doublon avec les commerces existants au cœur du village, s'ils ne sont pas indispensables. Personnellement j'ai tendance à soutenir la position de la CARA. COMMUNE DE LES MATHES/LA PALMYRE Seuil de 300 à 400 m² OBS n°2 et 3 obs de portée pour définir le « grand commerce », jugé générale insuffisant. Ce seuil de 300 m² est une volonté des élus de la CARA afin de limiter la consommation foncière, l'impact sur le commerce de proximité, de ne pas aggraver les problèmes de Si ce seuil a été débattu et arrêté par délibération des élus, il y a lieu de le respecter. La commune de Les Mathes et ses environs ne disposent pas d'une population qui justifierait circulation. La CARA des surfaces de vente plus ne souhaite pas modifier importantes. Par ailleurs les ce seuil. surfaces de 300/400 m² sont plus faciles à créer en centre bourg ou à proximité immédiate. Cela présente de multiples avantages : ** plus adapté aux variations de la demande entre haute et basse saisons touristiques, ** dynamiser le centre bourg pôle essentiel de la vie sociale, ** développer les mouvements à pied ou à bicyclette et limiter les déplacements en voiture. OBS N° 12 Les commerces de superficie inférieure à ce seuil pourront-ils s'étendre ? commerces de Les moins de 300 m² ne sont pas soumis aux règles édictées pour les commerces dépassant ce seuil. Leur augmentation de surface est donc autorisée jusqu'à 300 m² mais ils deviennent alors soumis à la règle commune en cas de nouvelle extension. Ce n'est effectivement pas clair dans le texte, et je me suis moi-même posé la question. Voilà qui est précisé. Il apparaît donc que le texte du DAC est à reprendre pour être plus précis et compréhensible. Remise en cause des chiffres annoncés d'évolution de la population pour les années à venir avec le développement du phénomène « semi résidents ». Ce phénomène n'est pas occulté dans le projet de DAC. C'est une donnée nouvelle qu'il est encore difficile de quantifier et les commerçants sauront s'adapter. C'est un phénomène connu mais naissant et donc difficilement quantifiable. Il faudra surveiller son évolution dans les années à venir. Le SCOT et son DAC ne sont pas des documents figés pour 50 ans. Ils établissent un constat et des prévisions pour les 10/15 années à venir au maximum. Il sera toujours temps dans quelques années de prendre ce phénomène en compte s'il se confirme. En attendant il faudra compter sur l'extraordinaire faculté d'adaptation des commerçants. Contestation du nombre de magasins de proximité existants et demande de favoriser le commerce en centre bourg plutôt qu'à l'extérieur Dans sa réponse la CARA cite ses multiples sources et références et fait remarquer que le nombre de commerces de proximité n'est pas indiqué dans le DAC. C'est une polémique un peu stérile et gratuite dans la mesure où la remarque n'annonce pas de chiffres précis et contradictoires. Le dénombrement des magasins permanents est aléatoire dans la mesure où les commerces de saison estivale ont des plages/temps d'activité très variables sur l'année. COMMUNE DE SAINT PALAIS SUR MER L'association « les amis OBS N° 10 de de St Palais dénonce observation portée générale l'ajout d'un DAC dans un SCOT ancien et en cours de révision. Nouveaux SCOT et DAC auraient dû être simultanés mais la procédure de révision du SCOT pour sa « Grenellisation » a pris du retard. Le projet de DAC étant arrêté, il doit être soumis à l'enquête dans l'année qui suit, sous peine de caducité. La maîtrise du développement commercial étant urgente, la CARA n'a pas eu d'autre choix. Les données techniques et politiques qui président à l'établissement du nouveau SCOT servent de base au projet de DAC ou intègre les modifications nécessaires dans les futurs PADD et DOG, par anticipation. Il n'y a donc pas lieu de craindre une incompatibilité des 2 projets. Mais il eut été préférable que les 2 projets aboutissent ensemble. On ne fait pas toujours ce que l'on veut. Cela ne me paraît rédhibitoire à l'approbation de ce document. observation de Confusion entre « zone Le champ d'application et du DAC est clairement portée générale commerciale » « zone artisanale » défini page 34 du DOG, mais les zones économiques existantes de la CARA regroupent parfois du commercial Les 2 zones n'ont effectivement pas la même fonction et il faut veiller à ce que cela reste ainsi. Dans le dossier de DAC un paragraphe expliquant plus clairement le cas de « La et de l'artisanat. La commune de St Sulpice de Royan dispose actuellement d'une zone commerciale « La Vaillante » qui, répondant aux besoins actuels, ne nécessite pas d'extension, et d'une zone artisanale en devenir « La Queue de l’Âne ». Queue de l’Âne » serait nécessaire à une parfaite compréhension du cas du projet sur St Sulpice de Royan. OBS N° 8 ET 10 Demandes de chercher observation de à remplir les « dents portée générale creuses » avant de prévoir leur extension. Les 3 zones concernées par ces remarques sont Royan 2, le pré du canal à Saujon, Les Brégaudières à La Tremblade. Ce sont les 3 ZACOM de restructuration qui nécessitent des opérations de requalification qualitative, urbaine, commerciale, architecturale, paysagères. La CARA propose de modifier la définition des 3 types de ZACOM afin d'être plus explicite. La proposition de la CARA de rajouter la phrase : « La CARA souhaite prioriser le développement en favorisant le remplissage des dents creuses........ » me paraît utile pour préciser une volonté qui « transpire » tout au long du dossier sans être clairement dit ni écrit. C'est l'ambition majeure du projet que de corriger les erreurs ou le manque de vision d’antan. Ce sera long et difficile mais quand la volonté existe …... Silence du dossier sur le cas de la ZACOM « VAL LUMIERE » à ST PALAIS. Il s'agit d'une zone commerciale récente (créée en 2010) qui ne dispose plus de foncier et ne nécessite ni restructuration ni développement. Elle ne n'entre donc dans aucun des 3 types définis de ZACOM. Cette réponse est logique et utile. Cela aurait été mieux en l'inscrivant dans la liste des zones existantes et en précisant qu'aucune évolution n'était ni prévue ni souhaitable ni possible. Néanmoins cette zone fait partie de l'offre commerciale de la CARA et elle mérite d'être inventoriée au moins pour compléter la carte de l'existant et avoir une photographie plus juste de la répartition commerciale sur le territoire. OBS N° 6 COMMUNE DE ARVERT OBS N° 9 La délimitation de la ZACOM de ARVERT ne permet pas de situer la zone de 1 ha mobilisable. Il s'agit de 1,4 ha d'espace de stationnement autour de la grande surface alimentaire actuelle. Il s'agit de permettre le projet de transfert/agrandissement souhaité par Super U. Le DAC prend en compte le projet actuellement en cours afin de ne pas bloquer une affaire déjà engagée avec la commune. La localisation de cette zone de 1 ha sur un plan apporterait de la précision au document. On est au cœur du sujet ! COMMUNE DE COZES OBS N° 9 Les 2 ha de foncier mobilisables ne sont pas localisables dans le zonage de la ZACOM Ce foncier correspond aux espaces qui ne sont pas aujourd'hui utilisés par Super U. En d'autres termes Super U dispose de réserve foncière permettant l'ouverture d'autres activités commerciales (à condition de mutualiser les parkings). La localisation de cette zone de 2 ha, sur un plan, apporterait de la précision au document. .On est au cœur du sujet ! COMMUNE DE ROYAN OBS N° 6 La sous-préfète de Rochefort déplore que rien de concret ne soit prévu pour l'amélioration des accès aux zones commerciales des entrées de ville de Royan Ce sujet n'entre pas dans les thèmes propres du DAC. Ce dernier n'est pas un document autonome mais une composante du SCOT, et celui-ci comporte un document de même niveau : le Plan de Déplacement Urbains (PDU) qui intègre cette problématique. Le PDU du SCOT de la CARA a été approuvé fin 2013. La remarque est pertinente car il existe un réel problème d’accès aux zones commerciales en entrée de ville de Royan (Royan 2 et Belmont). Ce n'est effectivement pas au DAC d'apporter des solutions à ce problème ; le PDU et le SCOT sont prévus pour cela. Ce problème s'inscrit dans le projet plus vaste de la future nouvelle liaison routière entre Saujon et Royan, via Médis. C'est un véritable « serpent de mer » pour lequel le nouveau PDU n'apporte pas d'orientations précises laissant espérer une réalisation dans un avenir proche. Il faut être conscient que lorsque cette/ces liaison(s) sera réalisée elle remettra profondément en cause les orientations actuelles en matière d'aménagement commercial sur l'ensemble Royan/Médis. Il est fort probable que les grandes enseignes commerciales souhaiteront et feront le forcing pour « avoir pignon sur rue » sur une/des liaison(s) qui ne desserviront plus uniquement Royan mais Royan nord et Royan sud. DAC et PDU sont interdépendants. Tant que cette liaison routière ne sera pas arrêtée définitivement l'amélioration de la desserte de Royan 2 et Belmont ne peut être envisagée. Mais en attendant, peut être que la construction de rondspoints aux intersections concernées améliorerait provisoirement ce défaut sans compromettre le futur. OBS DIVERSES N°1 mesure SOUS PREFETE Aucune concrète n'est prévue DE dans ce projet pour ROCHEFORT développer le sud du territoire malgré la volonté affichée dans le PADD modifié. Une ZACOM de développement est prévue à COZES. Le PADD fixe des orientations de rééquilibrage des pôles et d'accompagnement des communes rurales afin de maintenir le commerce de proximité. Cette volonté est reprise dans le DOG. Le commerce ne se décrète pas, il suit l'évolution de l'urbanisation et donc de Le territoire de la CARA est très déséquilibré (diversifié diront certains) au plan économique. Le nord, doté d'un vaste massif boisé, vit du tourisme balnéaire et de l'ostréiculture. Le centre constitue le pôle économique principal orienté essentiellement vers l'activité balnéaire et touristique. Le sud est essentiellement agricole avec une densité de population faible, la population. Il s'adapte à une zone de chalandise et dans le cas de COZES cette zone est concurrencée par celles de Pons, Gémozac, Jonzac. Sans négliger le développement du commerce en zone sud, ce qui reste un objectif, il faut d'abord soutenir le commerce de centre bourg existant. diffuse et sans agglomération importante. A population relativement faible, correspond une demande commerciale en rapport. Il ne faut pas rêver. A moins d'un miracle économique improbable, le sud de la CARA devrait rester encore longtemps une zone de production agricole. Les seuls espoirs me semblent être pour l'instant le développement du tourisme agricole et d'intérêt patrimonial et environnemental. Soutenir le maintien du commerce local de proximité est déjà une ambition significative et louable en attendant le « miracle » ; mais on est ici loin de Lourdes. OBS DIVERSE N° 2 projet n'est SOUS PREFETE Ce accompagné d'aucune DE évaluation ROCHEFORT environnementale Consulté par la CARA le 19/08/2013 sur l'opportunité de procéder à une évaluation environnementale, M. Hazet de la DREAL à répondu le 27/08/2013 que cette évaluation n'était pas nécessaire du fait qu'aucune ZACOM n'impactait un site Natura 2000. (cf annexe n° 9) Cette réponse d'un organisme compétent de niveau régional me paraît prévaloir ou alors, bien que consultatif (par ses avis) il ne sert à rien. Il eut été souhaitable que la Souspréfète de Rochefort consulte la DREAL avant d'émettre cette remarque. La CARA bien embarrassée par ce dilemme a consulté la DDTM par courrier le 14/04/3014 et il semble qu'aucune réponse ne lui soit parvenue à l'heure où je termine ce rapport. La loi française, sauf cas particuliers, n'est pas rétroactive, et le SCOT actuel et le PLU de nombreuses communes de la CARA sont antérieurs à cette loi. Il serait dommage que ce problème vienne retarder la mise en place d'un document urgent pour la maîtrise du développement commercial de la communauté. Problème de OBS N° 7 M. Balabaud constructibilité d'un terrain à Breuillet Pierre 17920 OBS N° 14 Président du Conseil Général de Charente Maritime ** L'aménagement des dessertes routières des ZACOM est à la charge financière de la CARA et à soumettre à l'avis technique du CG 17. ** problème des EP à limiter. ** insister sur l’intérêt du covoiturage dans le PADD. Prévoir des aires adaptées sur les parkings des futures surfaces commerciales. ** faire figurer le réseau urbain départemental de transport collectif dans le futur SCOT en cours de révision. ** citer les aires de covoiturages existantes et futures dans le futur SCOT. Cette observation est hors du sujet de l'enquête. Je suggère à la CARA de transmettre la requête au maire de Breuillet. Toutes ces remarques ne concernent pas vraiment le DAC. Elles sont à prendre en compte dans le cadre de la révision encours du SCOT dans les volets urbanisme et déplacements (PDU). AVIS DE SYNTHESE DU COMMISSAIRE ENQUETEUR Tout projet est critiquable, et critiqué, surtout lorsqu'il concerne la société dans son ensemble, et l'organisation de l'activité commerciale en particulier n'échappe pas à la règle. Établir des règles et donc des contraintes divise en général les administrés en 2 camps de volume variable : les « pour » et les « contre ». C'est le plus souvent ce dernier qui anime les enquêtes publiques. Comme une exception qui confirment la règle, cette enquête échappe un peu à ce schéma dans la mesure où les observations, assez peu nombreuses, ne sont pas virulentes et aucune n'est de nature à remettre en cause le projet, partiellement ou dans son ensemble. C'est un point favorable. Au terme d'une enquête qui s'est déroulée dans de bonnes conditions matérielles et relationnelles, il faut constater qu'elle n'a pas soulevé les foules et que la participation du public a été assez faible. Pourtant le pétitionnaire s'était donné les moyens de faire connaître son projet par une publicité d'enquête qui a largement dépassé les « figures imposées » par la réglementation. A cette publicité s'ajoute les réunions d'information et les articles parus dans la presse locale avant l'arrêt du projet et avant l'enquête publique. Des efforts assez mal récompensés ! C'est un point favorable. Au départ de l'enquête je m'attendais à voir affluer des associations de petits commerçants venant défendre leur activité de centre bourg face aux ogres de la grande distribution. Il faut dire que l'épicerie de proximité en centre bourg a déjà quasiment disparu. Seuls subsistent dans le centre bourg des petites communes des commerces de réelle proximité (bar, tabac, journaux, boulangerie....) et, en règle générale, ce que la grande distribution ne peut offrir quand elle ne dispose pas de galerie marchande. Freiner le développement des galeries marchandes dans les moyennes surfaces des ZACOM des pôles secondaires me paraît une démarche sage et nécessaire pour la sauvegarde des commerces de proximité en centre bourg. Un autre phénomène, lié à l'évolution des modes de vie, favorise le développement des centres commerciaux : avec l'étalement de l'habitat neuf en périphérie des bourgs certaines grandes surfaces deviennent parfois géographiquement les magasins de proximité. A cela se rajoute l'avantage d'un choix plus vaste, la facilité de parking, la facilité de transport de sacs de courses pondéreux, l’accessibilité souvent meilleure pour les personnes âgées, l'impersonnalité de la visite favorisée par un individualisme grandissant, le confort de la climatisation en saison chaude, sans parler du développement des « Drive »..... L'épicerie de quartier semble donc handicapée par les commodités diverses qu'offre la grande distribution en s'adaptant plus facilement aux nouveaux modes de vie et de consommation. Ce n'est pas pour cela qu'il ne faut rien faire pour le petit commerce et ce projet de DAC exprime la volonté des élus d'aller dans ce sens et d'en faire une priorité. C'est un point favorable. Dans les centres bourgs il faut donc chercher à préserver les commerces existants. C'est une volonté affichée à de nombreuses reprises dans ce dossier et une des principales mesures envisagées pour y parvenir est la fixation du seuil du grand commerce à 300/400 m². Cela me paraît être une décision efficace et judicieuse, votée par une majorité d'élus de la CARA même si une minorité d'entre eux la critique encore. C'est un point favorable. L'idéal serait que ces moyennes surfaces (alimentaires essentiellement) trouvent un espace suffisant en centre bourg. Cela s'est fait par endroit mais c'est le résultat d'un plan local d'urbanisme pensé sur le long terme et patiemment mûri par un conseil municipal visionnaire et déterminé. Les considérations qui précèdent sont valables pour le commerce alimentaire et les petits besoins de la vie courante. Pour les commerces spécialisés (sport, jardinage, habillement, …..etc), il est logique qu'ils puissent s'installer dans les ZACOM importantes qui disposent d'une zone de chalandise conséquente. Quoi qu'il en soit, le projet élaboré par la CARA me semble présenter les idées directrices nécessaires et suffisantes à un développement harmonieux et maîtrisé de l'offre commerciale sur son territoire. Ces principales lignes de force sont : ** la volonté de maîtriser le développement commercial pour éviter l'anarchie, ** la volonté de limiter le saupoudrage ou l'éparpillement des zones commerciales, ** la volonté de prévoir des ZACOM dans les villages les plus importants de la communauté, ** la volonté de limiter dès le départ les superficies affectées aux ZACOM avec le souci de les densifier et de rentabiliser l'espace (favoriser les surfaces de parking partagées), ** la volonté d'effacer les « dents creuses » dans les 3 ZACOM de restructuration identifiées avant d'envisager toute extension, ** la volonté de réguler la superficie des magasins en établissant des règles contraignantes d'agrandissement, ** la volonté de préserver le petit commerce de proximité en centre bourg, ** la volonté d'impacter au minimum les terres agricoles, ** la volonté de ne pas impacter les zones Natura 2000, ** la volonté d'améliorer l'aspect visuel des zones commerciales dans un souci de protection de l'environnement en particulier pour Royan 2, Saujon, La Tremblade en travaillant la requalification urbaine, architecturale et paysagère. C'est un point favorable. Toutes ces mesures me semblent aller dans le sens d'un aménagement commercial raisonné, même si quelques reproches marginaux peuvent être faits à ce dossier, à savoir : - pour les observations du public : ** la différenciation entre zone commerciale et zone artisanale n'est pas toujours claire et peut porter à confusion, ** le cas des zones commerciales de St Sulpice de Royan (« La Vaillante » et de Vaux sur Mer « Val Lumière » qui ne figurent pas clairement à l'inventaire des ZACOM existantes. Les faire figurer donnerait un caractère exhaustif à l'inventaire même si aucune évolution n'est prévue ni nécessaire pour celles-ci, ** une certaine confusion peut naître à la lecture de la définition des 3 types de ZACOM. Les modifications proposées par la CARA dans son mémoire en réponse sont de nature à préciser ces définitions. La modification proposée pour le DAC concernant les « dents creuses » est nécessaire. La création d'un 4° type de ZACOM pourrait également envisagée pour «La Vaillante » et « Val Lumière » avec le nom de « ZACOM non extensibles » ou « ZACOM à figer » par exemple. ** le seuil des 300 m² doit être mieux expliqué dans le texte surtout pour les magasins inférieurs à ce seuil afin de lever l'ambiguïté sur leur possibilité d'extension. La proposition de la CARA va dans ce sens. ** dans un souci d’exhaustivité, le cas de la « Queue de l’Âne » aurait du être évoqué afin de lever toute ambiguïté. Son caractère de zone artisanale et son évolution future ne tombent pas sous le sens d'autant que le passant ne voit aujourd'hui qu'un chantier. ** pour la clarté du dossier les surfaces disponibles dans les ZACOM de Arvert et Cozes seraient à préciser sur un plan complémentaire. ** si la nouvelle liaison routière Saujon/Cozes/Royan devait trop tarder, la réalisation d'un rond-point à chaque intersection majeure sur la RD à hauteur de Royan 2 permettrait de fluidifier la circulation sans hypothéquer l'avenir. ** la requête de la commune de St Georges de Didonne d'augmenter la superficie de sa ZACOM me semble justifiée. - observation personnelle du commissaire enquêteur ** la proximité géographique de La Tremblade et de Marennes aurait justifié une étude plus fine des relations commerciales entre les 2 pôles. Il y a là des concurrences et des synergies qui auraient mérité d'être analysées, le pôle majeur restant Marennes ; pôle principal de la communauté de communes Marennes Oléron. CONCLUSION vu le code de l'urbanisme, vu la réglementation sur le SCOT, vu les objectifs réglementaires dévolus aux SCOT, vu le dossier présenté à l'enquête publique, vu les observations écrites reçues et les observations orales exprimées, vu le mémoire en réponse du pétitionnaire, vu mon avis personnel sur chaque observation, considérant, que l'enquête s'est déroulée dans des conditions réglementaires, que la publicité de l'enquête a été suffisante, que le projet respecte les grandes directives imposées par la réglementation, que les observations reçues, si elles sont pertinentes, ne remettent pas en cause le projet, mais justifient quelques précisions, qu'il y a urgence à instaurer des règles en matière d'urbanisme commercial pour éviter l'anarchie, que le projet est réfléchi et cohérent, en conséquence, J’ÉMETS UN AVIS FAVORABLE AVEC RECOMMANDATIONS au projet de modification n°1 du SCOT de la CARA, par l'ajout d'un DAC. Les recommandations sont les suivantes : ** dans le texte définitif, supprimer les ambiguïtés qui peuvent exister entre zones commerciales et zones artisanales, ** dans le texte définitif, répertorier et expliquer les cas des zones commerciales de « La Vaillante » à St Sulpice de Royan et de « Val Lumière » à Vaux sur Mer, ** compléter la définition des 3 types de ZACOM comme proposé dans le mémoire en réponse et envisager la création d'un 4° type, ** mieux préciser dans le texte la règle pour l'extension des magasins d'une superficie < 300/400 m² comme proposé dans le mémoire en réponse, ** évoquer le cas de « La Queue de l’Âne » qui, pour l'instant encore en chantier, n’apparaît pas réellement comme une zone purement artisanale et qui pose inévitablement des questions au « passant qui passe », ** étudier la possibilité de faire apparaître sur un plan complémentaire les surfaces disponibles sur les ZACOM de Arvert et Cozes, ** conformément à la proposition faite dans le mémoire en réponse, modifier la superficie de la ZACOM de St Georges de Didonne pour la porter à 4 hectares comme le propose la CARA dans le mémoire en réponse, ** envisager la construction d'un rond-point à chaque carrefour principal sur la RD à hauteur de Royan 2 afin de fluidifier rapidement la circulation, sans compromettre l'avenir. Le 18/06/2014 Le commissaire enquêteur Dominique Bichon