Un Marocain, responsable de la tuerie de Liège

Un Marocain, responsable de la tuerie de Liège
« C'était un délinquant qui a, toute sa vie, connu des difficultés: le tribunal pour la jeunesse, le
tribunal correctionnel, les cours d'appel... Comment est-ce que cette personne a pu se venger
sur la population locale innocente? Nous allons essayer de le comprendre », a déclaré
mercredi le procureur général de Liège, Cédric Visart de Bocarmé, sur la radio publique RTBF.
Nordine Amrani, 33 ans, était bien connu des services de police de Liège. Il a été condamné à
de multiples reprises pour possession d’armes et pour des affaires de recel, de stupéfiants et
de mœurs. Le jeune homme venait d’être libéré sur parole en 2010 après avoir accompli la
moitié de sa peine pour détention d’un arsenal comprenant une dizaine d’armes et 9500 pièces
ainsi qu’une culture de 2800 plants de cannabis dans le cadre d’une association d’une
association de malfaiteurs. Selon les premières déclarations de la police, il semblerait que
l’homme ait soigneusement préparé son attaque, mais les raisons de son acte demeurent
encore inconnues pour les enquêteurs.
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L'immeubleEric
Belga/AFP
de laLalmand.
rue Campine à Liège où vivait au quatrième étage Nordine Amrani.©
Scène de guerre en plein centre de Liège.
Avant de se rendre sur la place Saint-Lambert, Nordine Amrani a tué au préalable une femme
de 45 ans. Celle-ci serait la femme de ménage de sa voisine qu'il aurait attirée chez lui en lui
proposant du travail. Le corps a été découvert au cours de la perquisition, dans « un hangar,
utilisé (par Amrani) notamment pour ses plantations de cannabis »
, selon M. Visart de Bocarmé. Le tireur, revêtu d'un treillis, s'est ensuite rendu au centre-ville
avec, dans son sac, un fusil automatique léger, un revolver et des grenades.
« Je sortais du palais de justice. J'ai vu un homme faire un grand mouvement avec les bras en
lançant quelque chose vers les abribus. J'ai entendu une explosion »
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a raconté à l'AFP Nicolas Gilenne, un journaliste ayant assisté à la scène. L'homme s'est
« retourné, a pris un autre objet, l'a dégoupillé. J'ai alors commencé à courir. Il était seul et
semblait très maître de ses actes. Il voulait toucher le plus de gens possible. J'ai entendu
quatre explosions et des tirs pendant environ dix secondes »
, a-t-il ajouté.
Un témoin a affirmé avoir ensuite vu Amrani porter un revolver à sa tête après la fusillade mais,
selon le procureur de la ville, les circonstances de sa mort demeurent « incertaines ». Sur
Facebook, le compte du jeune homme fonctionne toujours. Plusieurs personnes se sont
branchés dessus et ont actionné l’icône « aimer ».
Un groupe a été jusqu’à se créer pour appeler à organiser une marche blanche en la mémoire
de Amrani. Ces derniers internautes ne croient pas que le jeune se soit donné la mort. Il pense
au contraire qu’il aurait été abattu par les forces de police. En réponse à ce groupe plusieurs
personnes indignées ont demandé aux administrateurs du site de bloquer l’accès au groupe.
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Carte des lieux où se sont déroulées des tueries de masse depuis 2001© AFP.
Le pays, encore sous le choc, observera une minute de silence mercredi à midi en hommage
aux victimes. Le roi des Belges, Albert II, et son épouse Paola se sont rendus sur les lieux, de
même que le nouveau Premier ministre, Elio Di Rupo. « Il n'y a pas de mots pour exprimer
cette tragédie »
, a déclaré ce dernier. « Le choc de la population est compréhensible, mais j'insiste: c'est un acte isolé »
.
Cet acte rappelle l’effroyable tuerie qui s’est produite cet été en Norvège, causant la mort de 69
personnes.
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