Terrorisme : Un chef d`Al-Qaida au Maghreb a été tué par l

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Terrorisme : Un chef d`Al-Qaida au Maghreb a été tué par l
Terrorisme : Un chef d'Al-Qaida au Maghreb a été tué par l'armée (Le Monde,
28/4/7)
(Wednesday, 02 May 2007) - Contributed by Webmaster - Last Updated ()
Un chef d'Al-Qaida au Maghreb, qui a revendiqué les attentats d'Alger, a été tué par l'arméeLe Monde (France),
28/4/7Par Jean-Pierre Tuquoi   Moins de deux semaines après deux attentats meurtriers à Alger, les autorités ont
annoncé la mort, jeudi 26 avril, du numéro deux d'Al-Qaida au Maghreb, le groupe qui les a revendiqués. Samir Saioud,
alias Samir Moussaab, aurait été tué lors d'un accrochage avec l'armée algérienne à une quarantaine de kilomètres Ã
l'est de la capitale, selon les informations fournies par l'agence de presse officielle algérienne APS, qui cite une source
"sécuritaire".
Le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), rebaptisé fin 2006 Organisation d'Al-Qaida au pays du
Maghreb islamique, a confirmé vendredi, via un communiqué diffusé sur Internet, la mort du "frère (Samir) Moussaab
tombé en martyr", mais a démenti qu'il fut le numéro deux de l'organisation. "Il était l'un des soldats et un membre de son
comité de coordination", selon le communiqué.
De Samir Saioud on sait très peu de choses. "Le site Internet du GSPC n'a jamais mentionné son nom", note Mounir
Boudjema, directeur de la rédaction du quotidien francophone Liberté. Pour autant, les services de sécurité algériens o
propagé l'idée, auprès de certains médias proches, qu'il était le numéro deux du mouvement. "C'était le cerveau
véritable du GSPC", assure une source anonyme.
Agé d'une quarantaine d'années, Samir Saioud, originaire de la région où il a été tué, serait monté au maquis au d
des années 1990. Capturé et condamné à six ans de prison, il aurait rejoint - après avoir purgé sa peine - les Groupes
islamiques armés (GIA) avant qu'ils ne cèdent la place au GSPC dans l'est du pays. Samir Saioud aurait ensuite
participé à la mise à l'écart de Hassan Hattab, le créateur du GSPC, jugé trop tiède, au profit d'Abdelmalek Droukdel,
alias Abou Moussab Abdelwadoud, l'actuel chef présumé du groupe - le dernier encore actif en Algérie.
"QUE L'ETAT METTE LE PAQUET"
Selon certaines informations, invérifiables, Samir Saioud serait le cerveau des attentats kamikazes qui ont ensanglanté
Alger le 11 avril. Le conducteur d'une première voiture bourrée d'explosifs s'était précipité en milieu de matinée contre
palais du gouvernement, qui abrite, en plein coeur d'Alger, les bureaux du chef du gouvernement et ceux du ministre de
l'intérieur, tandis qu'au même moment, un second kamikaze fonçait sur un commissariat de police proche de l'aéroport.
Au total, 30 personnes furent tuées et plus de 200 blessées dans les attentats.
Depuis, les mesures de sécurité ont été multipliées de jour comme de nuit dans la capitale encore traumatisée par le
souvenir de la "sale guerre" des années 1990. Aux abords du palais du gouvernement, dont les réparations sont presque
achevées, la circulation est interdite aux véhicules étrangers au quartier.
L'annonce surprise de l'élimination de Samir Saioud tombe donc à point nommé pour les autorités. C'est d'autant plus
vrai que, selon les services de sécurité, la localisation de Samir Saioud a été rendue possible grâce aux informations
fournies par des anciens du GSPC redescendus du maquis dans le cadre de la politique de réconciliation nationale mise
en oeuvre par son prédécesseur mais approfondie par le président Abdelaziz Bouteflika.
Que les services de sécurité, en général avares de détails, fournissent cette précision n'est pas gratuit. Alors que la
campagne pour les élections législatives du 17 mai débute, il s'agit, pour le régime, de faire taire ceux qui critiquent la
politique de la main tendue du chef de l'Etat et les milliers d'islamistes graciés ou libérés.
"Il faut que l'Etat mette le paquet. Ce qui manque c'est la volonté politique pour l'éliminer (le terrorisme) complètement",
accuse le général à la retraite Khaled Nezzar, ex-ministre de la défense, qui ne cache pas son opposition au président
algérien. "Al-Qaida avait décidé depuis longtemps d'investir la plate-forme nord-africaine. Mais je me demande si les
hésitations de nos dirigeants politiques et le désarmement psychologique des forces de sécurité n'ont pas accéléré
calendrier", dit de son côté l'opposant Said Saadi, du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD).
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