1 - Speaking Out Case Studies
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Alain ROBYNS Médecins Sans Fro nti è res Be l g ique le 14 novembre 19 91 RAPPORT SUR LA MISSION VUKOVAR EN YOUGOSLAVIE Octobre 1991 A. Sommaire et introduction . . Le présent document ne constitue pas un compte rendu détaillé de la mission à Vukov ar ni un historique de la mission Yougoslavie. Il a pour but de citer et d'analyser les différentes composantes de cette mission de façon critique et objective afin que les conclusions puissent être utilisées par MSF à l'avenir . 1 1 1 1 1 1 1 1 1 . Des annexes détaillées sont jointes au présent rapport : plan des itinéraires, lettre à l'ambassadeur de la CE à Zagreb, compte rendu de réunion avec l'équipe, planning et récit chronologique. B. Les différentes composantes de la mission. B.l. B.2. B.J. B.4. B.5. B.6. B.7. B.8. Situation MSF Belgique et MSF Holande MSF France MSF International Les Croates Les Serbes Les médias L'équipe de MSF du convoi B.l. Situation MSF Belgique a commencé la mission en Yougoslavie sui te à différentes missions d'évaluations effectuées par MSF Belgique et MSF Holande. Ces derniers avaient conclu qu'il n'y avait pas de véritables besoins et qu'ils moni tareraient la situation d'Amsterdam. Ils sont venus à Zagreb peu après l'arrivée de MSF-B. La première phase de la mission a cons~isté à approvisionner en matériel médical et médicaments les structures croates ainsi que de suivre la situation médicale et politique. La Yougoslavie était en proie à une si tua ti on complexe d'une guerre ethna-politique compliquée par la présence de comba~ants armés irréguliers et d'une armée moderne contrôlée par une des parties. A la suite de l'épisode de l'opération d'approvisionnement pour Dubrovnic, qui ne fait pas l'objet du présent rapport, il fut décidé d'effectuer une opération de secours pour les blessés de la ville de Vukovar ass1egee et pillonnée par les forces fédérales à dominance Serbe. Cette mission avait pour but a) d'évacuer les blessés de l'hôpital, b) d'apporter un approvisionnement minimum en médicaments et matériel d'urgence, c) d'évacuer les blessés, surtout femmes et enfants. Pour ce faire, il fallait que le convoi passe à travers plusieurs lignes de front, tantôt croates, tantôt serbes. La mission était donc très dangereuse et comportait de gros risques. On peut supposer, à ce stade, que l'opération avait été soigneusement étudiée, que toutes les mesures de sécurité avaient été prises et que les garanties afférentes avaient été obtenues des parties béligérantes après des négociations sérieuses. Or, à postériori, force est de constater que : a) une étude préliminaire de la situation géo-politique yougoslave n'avait pas été suffisamment faite par certaines personnes, ce qui par conséquence augmentait les risques encourus sur place. b) pour de multiples raisons, la préparation logistique était insufisante, manque de temps, envoi tardif des équipes, conflit entre les sections ... c) au lieu d'envoyer un spécialiste logistique sur place, "on" a envoyé un attaché de presse ... ce qui démontre la volonté de MSF de faire de l'opération Vukovar un "scoop médiatique". 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 l' 1 1 d) sur place, le problème de sécurité a été occulté par le "côté fonceur " des Belges, par le " côté administratif" des Hollandais car un protocole avait été signé et par la présence "rassurante" du Commandant Michel pour qui la guerre constitue la finalité du métier. e) il n'y a pas eu de coordination ni de climat de confiance entre MSF-B et MSF-H. f) MSF a agi en tant que demandeur auprès de la CE et non en tant qu'exécutant d'une organisation internationale, ce qui dans le co ntexte yougoslave ou MSF n'a pas de réelle reconnaissance est un facteur défavorable. B .2. M.S.F. Belgique - M.S.F. Hollande La mission Yougoslavie a été dès l'origine conflictuelle entre les deux sections MSF-B et MSF-H aussi bien sur le terrain qu'en capitales à Bruxelles et Amsterdam en raison d'une concurrence entre les sections et d'approches différentes de la situation et des modes d'intervention. L'opération Dubrovnic, initialisée par MSF-B en collaboration avec MSF-H, fut un succès. MSF-B est intervenu dans un territoire qui avait été affecté à MSF-H ce qui a provoqué chez ces derniers une réaction négative qui a débouché sur un esprit de revanche lorsque la mission Vukovar a été mise sur pied. Dès lors, le responsable de MSF-H s'est imposé en tant que maître d 'oeuvre unique en monopolisant les discu~ ions avec les mili taires les autorités, le ministère de la santé ... De cette mani è re, aucune discu~s ion inter-groupes concernant les différents aspects de l'opération et de la sécurité n'a pu avoir lieu, ce qui a amené (entre a utres) une mauvaise évaluation et préparation de l'opération. Fi nalement, la sécurité accordée par les bélligérants se limitait à un é troit passage à travers plusieurs lignes de fronts e t dans une zône hors de tout contrôle ... B.3. M.S.F. France MSF-F a collaboré franchement à la demande d'MSF-B pour l'opération Dubrovnic et a réagi en un t rr p record à la demande d'envois de médeci ns. 1 1 1 1 1 B.4. M.S.F. International De création récente, cet organisme a semble-t-il pour mission (entre autres) de propager l'image et l'action de Médecins Sans Frontières. Le représentant de MSF-International est parti en Yougoslavie en tant qu'observateur de la mission Dubrovnic. Il est ensui te devenu 1' initiateur et le coordinateur de la mission Vukovar alors que sa fonction ne l'y destinait pas. Il s'est particulièrement attaché à développer 1 'image médiatique de MSF ... On peut douter du bon choix de la personne de MSF-I délégu ~sur place, si l'on pense qu'après l'explosion de la mine, ce médecin membre d'une mission humanitaire, avait décidé de laisser un des blessés grav~sur place et qu'il a tenu très peu compte des avis de l'équipe avant ~t après l'opération .... B.5. Les Croates Les. Croates n'ont négligé aucune pression sur l'équipe MSF afin de hâter l'exécution de la mission Vukovar. A les entendre, l'hôpital avait été complètement détruit et la situation des blessés, des femmes et des enfants, réfugiés dans les caves était désespérée. En fait, une fois arrivés sur place, nous avons constaté que si l'hôpital avait subit des tirs, il était en relativement bon état, en tout cas en meilleur état que celui d'Osijek. La mission Vukovar s'est finalement soldée par l'évacuation de moins de 10 femmes, aucun enfant, 1 homme de 60 a~ le reste (90%) des hommes de 20 à 50 ans, dont aucun dans une situation critique sauf un qui a décédé a l'hopital, mais récupérables par les croates pour la continuation des combats. On constate que le but initial de la mission a été entièrement détourné par les Croates et que MSF a été manipulé par ces derniers ... B.6. Les Serbes Après coup, on se rend compte que la mission MSF a servi de mon~ie d'échange aux Serbes pour l'évacuation de la caserne de Zagreb. En effet, il apparaît qu'un plan militaire avait bien été mis au point pour endommager le convoi sans réellement mettre de vie en danger et de l'empêcher d'arriver à Vukovar. 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Ceci a pu être évité par les Croates qui ont modifié au dernier moment (sur le t e rrain ?) la dernière partie de l ' itinéraire prévu i nit ialement. Au retour, l'armée fédérale a délibérément repl acé le convoi sur l ' itinéraire d'origine suite à quoi un camion a sauté sur un e mi ne. On constate donc que la mission a servi d'otage aux Serbes et que l es ri s ques inhérents à cette mission é taient devenus encore pl us grands qu'auparavant ... B.7. Les Médias Dans cette affaire, les médias o nt joué leur rôle normal. Il faut toutefois rappel e r qu'MSF leur a fait appe l . On peut malgré tout se poser la question quant à l'utilisation de ces médias par MSF, ainsi que par certains responsables dans un but personnel aux d épens de l'opé rationnel ... B.B. L'équipe MSF du convoi L'équipe MSF du convo i Vukovar a fait preuve, du début à la fin, d'un remarquable es pri t de corps. De plus, elle a fait preuve de courage et de discipline au pire moment. Enfin, même lorsqu'il était évident pour tous que leur s écurité n'était plus assurée, personne n' a cédé à la panique . On frémit, après coup, en pensant aux conséquences catastrophiques d'une panique de l'équipe .... 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 C. Conclusions A la lumière de ce qui précède, on peut dire que l e bilan de la mi s sion Vukovar comporte deux types d ' a s pects : a ) aspects pos itifs : - avoir réussi à pénétrer dans une ville assiégé e. - avo1r réus s i ce que l'on peut appeler un rapa tr i emen t. c) aspects négatifs : - 4 blessés, dont deux gravement atteints . détournement par les Croates de l'objet de la mission. prise en otage de la mission par les Serbes. conditions d'insécurité non prévues . utilisation médiatique discutable . échec de la mission du délégué d'MSF International. échec de la collaboration MSF Belgique - MSF Hollande. échec logistique par manque de préparation et d'évaluation. manque d'analyse géo-politique préalable. On peut se poser également la question de savoir si MSF peut et doit continuer ce type d'opération d'évacuation de civils dans une .zône de combats. Dans l'affirmative, nous pensons que les dirigents d'MSF se doivent de réfléchir à toutes les erreurs commises dans l'opération Vukovar et qui sont détaillées dans les paragraphes Bl à B8 et ce afin d'y remédier à l'avenir. La collaboration ou l'instauration d'une mission conjointe avec une autre section d'MSF devrait être redéfinie en tenant compte des différences en termes d'expériences et en termes de travail proprès à chaque section. A tes conditions, le présent rapport et la mission n'auront pas é té faits en vain. Le 14 Nove-mbre 1991- Alain ROB-":(.NS 1 1 1 1 1 17 October 1991 TEAMMEHBERS OPERATION VUKOVAR NAHE: 1 1 FUN CI' ION: NL MARTIN MOSSINKOFF , Zagreb CHRISTOF BESSE INT ALAIN DESTEXHE B ALAIN ROBYNS coordinator ZAGREB medical coordinator coordinator general operational coordina t or GR GR F Doc tor Doc tor Doctor - Anesthestst Nurse Nurse Nurs e Nurse Nurse Nurse Nurse B 1 1 NL HL 1 1 B NL CH F F COSTAS PAPAIOANNOU SOTIRIS PAPASPYROPOULOS CATHERINE THOMAS WILNA VAN AARSTEN ERIK de WILDE WIM VAN HAUWAERT CORINA EEHRENSBERGER GUISLAVIE JAQUIEN FLORENCE VILLAGGI AGNES DOLLET 't\uR';;Q 1 1 1 1 1 1 1 1 l 1 1 1... l NL NL B F F SP NIELS BARTELS, Zagreb LIEUWE MONTSMA KASPER VAN ZIJL DOMINIQUE MARTIN PATRICK BAUDRY JOROI RAICH CURCO ,q Lf i- C)R. A \-\ S INT FRANCOISE SAULNIER, Zagreb INT ANNE MARIE HUBIT, Zagreb Administrator/Log Logistician Logistician Logistician Logistician Logistician Loé- ;.-,;-, c_-,()._ (\_- Juriste Press .. 1 1 4 / 1 1 ' 91 1··-' .' i 1 • • 1 ' , 1'--- . 1 1 1 lI 1i 1. 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 \ ~ 1 1 1 ! 1 1 1 ; i . 1 1 1 : 43 ~ 0030 1 8829988 MSF GRECE P . 0 1 -.c_ 1---.........!. ' -IL- lN L - ~'f-~) 1\ u ... w1 ~1-\o. Vo.~ A~,b~t-{-. . t e!!- {UJ toe q e,(" ·. ~clc.~ ~ctur ~ 1 \( 0.1~-kù~0 ~ \' ~ ~e1e__ b~: l~~~ : ~~~uas i~k Vlt,we- fu ru.e._c) ou1 ecwpfc fel y t:U(fe-r~t. · SIA~l{! d bd. ~d< prepc<rdo? · S4oukt~A'f bef~~~ bj ~~) Wor<! · ~ex 1. .we.e-~.u.d 1 1 1 : (),oJ d\ 0 .1 ,-··-~· r : (.~ ·+0 Qzr~w~s~+t ·~u :'f. : : · . : , : : . . . . , : : ; : : : · : (s~- 't,b6 \ 1 To rn_~. : ., l().). D f€~. ~- <"' d ~ - ... · ~-~··- - --· 1 \1 u. L~ uo J'. I:.Jt..( 1, • ' \ ot-\l(l 1 1 i . 1 , ; 1 1 \ i ~w c.dtet1 LD 4 ~~~ . <\toc +i 1 . : 1 .fo &o ! 1 r-e.c.t · o. «Ad ~c(~d ~ q~(Lf . ~ 1 UeJe. ! h6to i.;: 1 :oç:rf ~~ .. , ·: N I ! 1 Ds~u.d ; tM-(1 ~e l-t t~ \~ wor~qo(uJ? 4w ,h~,-ç 1 ! 1 1 ! ~(~p . f 1 i · I( ; ; · . . . : 1 .~ti ~ts' ~~e>->e~rcPoS~!~~X1t\~ ~·9w' fe ! ttAI~ k tüe. ' we r-e. lt..( ~1:y . \e-~s :f>~-pctt-e, cf , UXv> poH-1 ico( • \k ('e>~ld (À . . ; . p~vl<n.k : ~u~ t.o~ '+cie ' ! : . 1 1 ou.a : l-t~cl, '-'t~ U-tt·~~ ~(v lc-h'u : be ~;~r!e~J. . \ k • Ou : lceeo.u~ • • 1 i ! .f--r~edv . ~Qcled uio~ 6ff16 ~i~cd,'? 4 . ·-n"~-~ i ç. ou ~ wIl ~ciuu< be:~lA i t~ exv..d ' ~rili ~t<ot t.o~ V~t"'1c. &-o. .ete.- 't"(\- a..wJ. dt:!'()' SO(<hl r-otaz: t+ fu te ~ fDÇ.~\ !ai\Hy <to ~~+ louqer :· !( \ear-V-Qd! +o Y\.o ~v e 1 loQ..ftt.r ~1..-\ 1 ()Je, ~i~~ ~ pC-J.. fie~:K (~ (-,' ~ \...< ~ { 1.1. J...( S.. r: (Dort: OU.ï e N6..Cu.6..h'( )(..(,dUaJ ?\h {.& o~ ~ · b..x?_ C6t{_Jj:l-Uet u_(j cÂ0u.~ec( f>~(O~W . crr~D.u..iied. (JJe tuall4Je.al ~~~ :+.w~ dJ.'tf.-r'( u (-1- . We S.ucc~d ~e- ~ 1 1 E 1 ou. r et.A...f r~ lA C-L <ft, Il ._ j Jud; 0.. 4w ~o~r~ bk-&:· • . 1 ~ -- : (1 ~~ \ H- :~ ' luet~/ w~ ~re> C.ot..dd t...aue. b~~.t : ~ft ir 1 1 1 1 1 1 0, t w {.f .~ Uo'i t:M \ au rt-vpor+~Li.1 r..LHuoui~r-iou ac{loU. (f ~O<w ~~ OY e C.. etr.,..._d C<Cc<.f•'o u.t fAo.cl fa:(~ . Vu. Co var ) bt.<.rf 1 f cJ ~o po~ e:( 1 ' M ex ~u{r~J o~at.J.!C{~()\.{ . i.! C\ : e_u.t' ~tc ~ft.b' : . ,; ; ; . d Jf((adf ~(1~a~t'~; 'f.· . 1 1' 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 l l l l 1 1 ! 1 1 !'- 1" .J -~ \ 1 1 1 T ,Ty _: · -~ i . i --1' .. . 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 ' i • 1 1 : . ; ' : ; . 'éJ"~ lifb \ : ! : : . • . : ' . ë~f~ t'q;f$ lP"'-~"'~: l V\Qv~ vi._,_;' te ·~ ~'ct[W> .f!eeli'<~( J • 1 o î(J quJ:io1 ~ o~ -: :l-t WC<.b ' ( . 1 : ' 1 0 : • o( ~\;-+e ~ pe4ù6(e +o peop1. :~; t<.V\~~(<4~~ ofwkat oi ' ' . ' ' - ~() ' . : ~ i : , ~ ;&{tti.o.1 1;DV. p.vc( ~t-pPse. . ~~ IJ.: . . . 0 CR6A~ t ·- L<%) 1 ! , . . Jo rd~ ,·, b \ !.&lp P,i~ tt_af tf!l ~ ~q'·(!~0J~cc1-t'r<. !1~ W~U. c, . ~.>~ ·: Yo~ . J>~ ilucty : ~t ~'~a . ~iP; ~ !~ple w~~ ' i i Vt~tl tfok(1~-< ~~pod~. If</""'~. ""o/ ~ qo~·h'~~i ·t'{: . 0c;u(oC ~e. d.lf~~. uj-.: io~ ~ pP.r-~ {r,'t!d\~ :~a: ~·put(:(_-le . 1 1 1 ; • k ) : ! ~~ · 1 : tJ_u_cÎ , ~ j i J ! dJct ~~~{~ ~· f.~· e.IAf i ! ! ' :~~~. ~ . <~~ ~ ' ' . \ ! . ' . . f-~ ~. 1 . ! : • 1 of p~-{X:!, r-<:-c.~ c.-'- .C-L 1 • . t-U,.OJ;/ ! ! ' J t (k..(..{ ·it...r,e_ +t> ~1 p "'- ><- .i<M-Lo. k-4 .i\A. vlA.t.o~"'r ( .pD; c<k. . 1 : d •..c i1 ! 1 i : ~ :.si t\ . ~ 1 d 1 1 1 . • iv ~ ~lM v~. t.{ ,ffqu wo.e rT. ··. : 1 1 CJ..u..ci 'bCLd br,'t.f/fb(f . ~ .lk.e 1 • ! 1 l' : ~ ~G i . : : : . ' · . J( r"l+le- +-i ~ ; 4b : p~p~rc. N:· Cc> LA..{ ~u. sru:J n\~· l : be_~. S.e.: ~ f vvt' Ch.r t' 0'\.{ . ~ t4l. 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' . : 1 • . • ' • ---- -~ - - ------ ·- ; : , . : : :f :; - --- -- -- -- --- 1 4 / 11 '91 .;,:J ' .. ~ 2> 003 0 12 : 58 t·1 SF 1 8829988 GRECE F' . ü2 ! ; · : · · W~ \ 11t0 Vou a ~q u.~.v:J& 1 1 1 1 ' · 1 ! . ' .-~!.~~~ (1 1 !: 1 : J..-. . 1 1 1 l t "P:.o6~~ &'~l.o' 1, ~ <r~>~ • il-e.:'\o è'~u.Jp"'r~~· ,ou. o ~~:.._ee()_~~~~- ·. W.N(?{ 1 • • uw rf l\ \*· u.YA.~ c:h\j{ ' _W Â..,Q r . : o.. ~ot:d. '1-'t/-..o ·~·- { . . ~lA~ 1 :,1 ' t { 1 • ~nLu .y\.U f ~~"::>~-d ~- tue~ . Quc.J,l.-1 , V\.sO!oDC~G ~0o. d ~UH~.. . UV\dQ &+oDd e<Â~- o~r . l\'"'>L'-.Q w\ l\ ·<tb~<'je~ {e\.~ &tÂ.~ l~- ,-~~e e K ----.. ', t{ t Lù6 1 l-t ·1 () f.>ù 1K ~ 6\.-l+ , R.tA..t-\ , ~ ,-cd (?_ . ~ { -· e Ec 1>-).d-t.cx.l.i· \+-· w~ C-6'\ll&~t't (Ac,._v~ 1 ~"-Ctd<? . l+ q r. 1 4 / 11 '9 1 ; 1 i 1 t-~. ~. · i f ~J ! • 1 j 1 1 1 "' 1 \,_t ' \j. il?i ! l i ' } :v •.:--:-- ; .-:----- i !{}!: 1 1 1 • 1 \ \ 1 12 = 59 :__.J..__ ; i !1 • i)' ,: _1 i . \ ! t? .. . \ t...., 1. . (/\._ \ \.AA.) ~1 ~+-· ~ ' : 1 1'1;:, r r . •-• ._. Alain Robyns le 14/11/91 OPERATION VUKOVAR October 1991 Sunday 13/10/91 09.00 PM Martin (MSF-NL) presents to the EC Ambassador the letter of MSF proposal for a non political convoy to Vukovar. Monday 14/10/91 Contacts with the minister of health of Croatia. Tuesday 14/10/91 09.00 AM Martin meets General Raseta of the JNA (Yugoslav army) . 12.00 Martin meets the Colonel of Croatian army. First telephone contact by Alain Robyns (MSF-B) with the hospital of Vukovar. Wednesday 16/10/91 Meeting at proposal. hotel I with EEC, Croatian, J NA, Martin Arri val in Zagreb of Christopher to be medical Wilna, Liewe MSF NL . on MSF coordinator, Thursday 17/10/91 10.00 AM Meeting at hotel I, EEC, Croatians, JNA and MSF. Arrival of belgium team. 01.00 PM Wilna and Liewe leave for Dakovo to prepare the arrival of MSF. 03.00 PM Visit to the "Croatian Sanitary stab" to check MSF convoy and requests of MSF to prepare the vehicles . Arrival in Zagreb of Alain Destexhe. 10.00 PM Arrival of MSF frances shipment with patrick (log). Friday 18/ 10/ 91 08.00 AM Visit of "S anitary Stab " to unload the truck and to check the vehicles. 10.00 AM Last meeting in Zagreb with the EEC , croatians, JNA and MSF for the final grantee by the JNA and the decision to start the operation. 11. 30 AM Final OK. We can start the operation, a ll the parties agree. We have the grantee of the JNA that the serbian autonomous brigades will be under control. 00.10 PM The main MSF team leaves the hotel for the meeting point of the croatian medical stab in Zagreb. 01.15 PM The convoy leaves Zagreb for Dakovo. We expect to arrive in Dakovo at 17.00 PM. The main convoy consists of 4 ambulances and 8 trucks for Vukovar operation altogether with the croatian medical staff with ambulances to evacuate the wounded the wounded from the medical base camp. +/- 40 vehicles in total. The road is open by veh icles of the police. 02.00 PM Arrival of Alex and Patricia MSF B from Dubrovnic. They leave without driver for Dakovo at 04.00 PM. 03.00 PM Its starts to rain. Long delays on the road due to traffic jams and long queues of vehicles. Thousands of croatian refugees are leaving Slavonia by car or by bus with all their luggage. Ilok region has been taken the day before by the serbians. An ambulance brakes down on the way, it had been refuelled with diesel instead of petrol. 10.00 PM Arrival of the convoy in Dakovo wi th 5 hours delay. MSF team has diner and briefing on next morning operation. 10.00 PM Arrival in Dakovo of .Alex and Patricia . Arrival in Dakovo from Austria o f the last part of the team. 11.45 PM Preparation of the ambulances and the trucks at a petrol station in Dakovo instead than a t the medical camp base due to complete black out against air flight attack around medical base area. And above all, the petrol station gives prot ection against the rain. 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 l Saturday 19/ 10/9 1 0 1 .0 0 AM Convoy prep a r at i o n is over : - 2 MS F cars (go lf VW ) n ol and n o 14 with VHF , car n ol with tel e phone, croatian drivers. - 3 Mercedes-ambulances, with VHF, MSF logistician's drivers. - 7 trucks with a minimum of equiprnent, no drugs, croa tian's drivers. 04.45 AM Wake up of the tearn and breakfast. 05.15 AM MSF's convoy leave s Dakovo. Alain D. rneet tearn's briefing with them. the EEC tearn but no Joana (greek) is field coordinator in Dakovo with a MSF's car + telephone + Scout croatian logi sti cian. We passe without stopping in Novi Mika novci town where the croatian medical personnel are exp ecting us for a las t briefing wi th MOH and on cea se fire situation. The h ead of the c o nvoy is driving f ast . Truck n olO passes the 4x4 truck n ° l2 slow driving. I ask the head of the convoy to slow down. 06.15 AM Arrival in Vinkovci. EEC car + MSF car n ° l4 a nd truck n olO are loss in the town. In the truck, the driver is in rnilita ry dresses and a machine gun is hanging in th e truck's cabin. The driver planed to get rid of his equiprnent at the medical base. Vinkovci is already in war area , i mpact of bullets every where, sorne roofs d e stro yed, rubbish, broken windows. 06. 3 0 AM The convoy is reforrned and checki n g of the trucks. 06.35 AM Vinkovci - Nustar Croats defense line. Stop. Day light. The weather wi ll be good. Sorne machine guns shooting. We hear explosions far away. A truck sent by the medical base with stretchers joints the back of the convoy. We send hirn back. 06.45 AM Good rnud road. We pass e t wo de stroyed t a nks in a "chica ne". Another destroyed tank h as t o be avoided, its canon blocks half of the road . Sorne destroy ed a r rny vehic les. 07.00 AM We a r e too early at JNA line meeting point at 07.00. We wait in a no man ' s land. Sorne ma chine gun shootings. 07.30 AM Quick searching o f the trucks by a JNA o fficer, very cooperative. We cover the cars a nd the trucks ' nurnbers. We cover the "Zagreb transport" ... advertisernent on the side of a truck. 1 1 1 1· Alain D. ask me to load a cameraman of ITN in the last truck while we will passe Marinchi. 08.00 AM Marinchi JNA lines. We have seen more than 50 civilians. Mainly o ld people going out of their hous es astonished by the convoy. Li fe seems rather normal. No much destruction. JNA soldiers well dressed. ITN journalist is filming. We don't stop to take him. No time and I don't agree. 08.20 AM Marinchi (JNA) - Bogdanovci (Croats) The raad is in bad condition. We passe tree destroyed cars , and sorne dead bodies on the side of the road. Alain D. advised to drive carefully on the middle of the road and to avoid machine guns and bullets. The sides are mined. 08.25 AM Bogdanovci Croatian lines. First houses heavily destroyed. No roo f no wall intact. Civil i an cars burnt. Very few civilians. 5-6 old people. It seems that croatian soldiers asked them to show them self to us. One man riding a bike. Croatians soldiers search the convoy and propose a drink of Brandy and carrying bags of apples. I distribute the last 3 VHF to the trucks where MSF people are alone with the drivers. 09.20 We drive to the limit of Bogdanovci. Only few houses not undamaged, all roofs are destroyed. In all surrounding, destructions. A brand new house absolutely not damaged (still with building machines in the garden), on its terrace two red chairs and a table waiting for the owners. 09.25 AM Bogdanovci (Croat) - Ill 102 (JNA) At the last moment, croatians guards change the agreed a spha lt raad Bogdanovci - Ill 102 for a country side raad avo iding the JNA position. Tractor paths. We pass corn fields, sorne burnt civilian cars. We have to drive on a wire lying on the road. A big unripped black sunflower field burnt by the sun, it loss its sun colore. That gives the impression of a dead field. All the field in the region are dry and useless. Sunny weather. 09.30 Bogdanovci - Vukovar wood part. The MSF stickers are falli ng dawn from the trucks, it's like a fairy tale. We won' t have problem for the way back in this labyrinth. Stop. Bad condition of the road. We have to remove a trunk from the middle of the raad off. Explosions can be heard but not near. Wire of long distance power lines are broken. Destroyed houses. The road looks like the one in Africa at the beginning of the rainy season. A mine field has not been totally clear, croatians are rushing to stop us, EEC monitors put aside the mines. 09.40 VUKOVAR We are back on the previous a nd forecast aspha lt road . We passe a small bridge. No mans land. Croatian village luzac, completely destroyed houses and buildings impacts of bullets every where. Only soldiers of national guards wearying a kind of uniform and looking exhausted . Very few civilians. On the right side in the south side of Vukovar a big smoke can be seen. No mans land . 09.45 We are entering Vukovar . They are many soldiers of Croatian National Guards. They look tired, unshaved with no proper uniform, they are not all soldiers but also civilians defending them self. They seem depressed but determine. Tense atmosphere, we don't stop but they are ready to react in case something happen, they have been bombed thi s morning. We switch on flash lights and ambu l a n ce ' s sirens. People were in shelters and they are coming out of them, crying , surprised by the arrival of the convoy. They didn't expected it. They think it is a miracle that we enter in Vukovar . Many civilian children and woman in f ront of their houses. 10.00 Entering in the hospital. The hospital is quiet damaged no more window impacts of bullets on all the walls but the structure is still in good shape. Well organised. People ask whether they can leave the city with the convoy in their own cars. 11.00 Few bombing not to far. Impression that we have to hurry up; we may have stay to long for the Serbians. 11.30 We are leaving the hospital. A Niva car of croatian guards in the front is to accompany us to Bogdanovci. No bombing , very few civilians . 11.45 A petrol s tation completely burnt. Out of Vukovar. The village . Less soldiers than when we came two hours ago. 11.44 Vukovar Bogdanovci wood part. Small bridge. We left the asphalt road (same change of road to avoid ill 102). Bad mud road, patients 1 1 1 11.46 Corn fields and trees, one burnt civilian car. The weather is becoming bad, water melon field . 11.50 Stop. Machine guns shooting. The road is mined, croatians forgot to take out a wire connected to a mine 3 cars have passed already, EEC takes it out . The two croatian guards abandon their car and run away. We are hearing the nois e of a engine's tank approaching. Alain D. says that the road is mined, and few minutes later asks the team to jump in the bushes . Nobody moves hopefully. A tank comes near in the corn fields and stops painting its canon too the two last cars the EEC and the MSF one. Few heavy bombings very near they may break the smal l br idge we have passed. 12.40 Start again. The outside has completely change. Army JNA is all around, soldiers, tanks, army vehicles. They opened a path in the corn field and they bring the convoy through it up to the "Ill 102". We pass few journa1ist of A2, surrealistically they ask me "how many Doctors were in the convoy" !!! One tank is following the convoy with all soldiers around no aggressivity. 12.45 Stop. One tank close on the rear of the convoy painting its canon to EEC and MSF car. Armoured cars drive ahead to the front of the convoy. Quick checking of the convoy by the JNA. Alain g1ves an interview to the journalists. Journalists are filming. 13.05 Ill 102 - MINE We are on ill 102 position control by JNA. Soldiers and mortar's positions all around. Back to the asphalt road. We have no choice of the road. Two officers from different JNA unit ("autonomous serbian brigades) oblige us to go on the asphalt road. Slowly driving. 13.09 Explosion ahead, big smoke, noise fire stop. A truck hit a mine. Truck n°7. Commandant Michel of the EEC monitors checked the road carefully. They were no mine. The driver saw a mine slipping f rom the bushes under i ts wheel but he couldn' t a void i t . Conf irmed by MSF personnel present in the truck. We couldn't see the sides of the road due to the dense bushes. Journalists are running ahead. The cabin of the truck n o7 has exploded. We remove the patients of the truck to the other vehicles. They are not too chock. Alain suggest to leave the severely wounded patient bleeding in the truck ... He will died at the base camp hospital. We go backwards up to JNA position. The two officers disappeared Two MSF wounded are in a ambulance. Soldiers do nothing. have 14.30 We take a muddy road path in the corn field. We pass through the JNA line. Many tanks, armoured vehicles, artillery position, many soldiers. Journalists leave in a paratroop transporter. 15.45 The two MSF wounded and Christopher leave the field in a medical paratroop transporter together with an serb ian patient evacuated from Vukovar. It is rain ing, vehicles get stock in the mud. We have the assistance of the 4x4 truck and armoured vehicles. In a part of the defence line hold by serbian autonomous brigades, we have an incident with the EEC monitors taking pictures. They threaten us to shoot and to leave quick the area because fighting is coming with th e night. More than 6 hours to drive 10 kms. A large ravine to pass, we find different solutions to get through with the ambulances and the trucks. Ex : For the ambulances a tank is place at the front to stop the ambulance to crash. For the trucks a tank stops it from the back with a wire. At the end it was so muddy than even th e tanks are slipping . No bombing neither fighting . 20.00 The last MSF car makes it through the ravine, and rejoins the convoy on an aspha lt road. We went to Petrovski, Voi void ina S id, on the motor way to Gradisce stari Mickanovci and then Djakovo. Sunday 20/10/91 01.00 AM arrival of the convoy at the medical base. 1 6USTRL6 1 1 HUNG.0.fZl6 x 1 • t16. g1MrZ • • . "i>OMI!,Or:t [ VOJVODlN 1 vAJt6..2.DI>J I(L.6.C.Et-J FUitT • j SLOV~Nl 6. NOV \ S.O..D \ 'r • ) • • Z6C-rREB LJUBLJ6N6 ~ELGRt..l • • ~ll'O:DOR • • \!,\HAC. [ &)SN I TUZI.P 1 SERDlA ~Y>.NJA. LUKA ~ ~Z.~GOvt /-...!A \ • Z.6Nic..A • S4Rh.JEVO s:: /' 1\ \v t>- ' '\::. r, EJ -. - 0 Cc.u Pi~D. A e.t::A FROIVÏ LI !.JE • [? ., ., LI JE~f-JIC.I MEDEC.r~.S &:_Z... G.e.AIJICA. Sü~-->S Lf:KAR..t 'FSZ..O t-J Tt~R.ES è>G: 2... G:I<..A~I CL( !o6-1o-qt l MOS TAR. 1 MONTf::NEG. RO 1 l .- :·-·-:·-,,.1.'.;. .. . .:·. S1.-\ c . \.:~;:, - '&J',P·UKOl?.:àr ~onv.oy . ' d• '"f_:;;~ \.·;:_ ·\jr.\•• \:~}:· · ~: t_ · · ·-:: • _;: ' · Ï art· -" Sa, - ~--al :>{ ._:·ROIU····S· , _,_ ::~;._, _. }~ <. < • ' ';( --- ·r:,:·:··· -:-- .:-- .., :_ .... :. ... \-\é THE _attcmpt by Europ~;._n C~-m , 1 , . ' "<·;;·· _, · :. ·d' • . -: .- . _:·. :- ... -~ . oomel.t, rr· · · · · :1· 0 ICla : ··:··· _ .. __.-- · ·-;_::;., '.:-. \~_ !'-';.'·, -' ' :·_, _ ·-'~;:·: \:. :r.· '· 1"-l ~f: P E"lV\JE tJ\ to cmsh by siege, ·whi!C. the Croats From David munity pcaçc monit<?.rs in Yugo- · fcared that" openiog a passage -for the convoy· wou ld · provide a fatal slavia take a hurnariitarian convoy into the __besicgcd ·town of plctcly_ encirdcd, likc somethLng the con voy were abovc criticism. opening i.n 6è citi s defcnccs. · - Vukoyar in eastern Croatia was out of the Midd le Ages." It is esli- At one point a Croatian general ' Dr Deste>:hc ·also accuscd both doomcd before it e-Ven started, a mated that up.to lS,OOOpeople arc attcmpted ta arrest for treason a sides of ignoring ali the -nonnal member of the tcam admittc9- ia.St trappép in tbe town, with 300 federal anny officer att ached to conventions of hu man rights in night: _ thoughl Lo be woundcd, ~00 o~ · the convoy. An EC monitor intcr- war. "I saw ambulances with the Ocscribing sccnes or hopclcss them s·eriously. . ··._ · ven~d and said the general woul d red· cross marki ngs fùll of soldi ers con(u.sion . and - mistru~f, -,:Alain M~dccins Sans Frontières has have to kil! him first. wüh the i'r wea pons. ·l ha.vc ncvcr :, .Qest~ç.,,_ .Secretary-Gep~raJ; -:oC~-''·~prqp,osçd .t~Mhe EÇ .a,~eco nd ._con-· . Jhe:'f_i,rst problcm for t b.c con- secn anythi ng iikc tha r bdo rc,"· hc · ·. -~~~tjç~~ Uf~di~;., cbarj_ty ··:M:édèfl!ls ~:~:voy";~k-~ t w~~ <mo:~ 'VmiScq_::~o~l_s· ~· ~: voy · w~~ 'that even w~th the co- said. · Il ZAG RED President Fran.\~ans '}~·~B_nt~~r~~ acc~se_d ali ,Mges ·•an~ <;r:~Y on,-~~mdttign that poht1- ',';,,~:op e rat~<?.~ of tb~ Croat_1an a nd fedjo Tuctj man·of Croatia, undcr: firc -:-~~)-~c·._~.tmg;<?f:~<?h~.r..tt~}-y,:r>_re- . ~~ gu:~pnte~ for..,•ts sa fe~_. ,arc i=;·c ral an~tcs, nc tther SJd~ had any . ~e.~t~g-~~P.-~conv.?y from r~ch4Jg glven P{.! tl;le ·J~aders ~f Serbta ,.a_n:f :=·-_.cont:ot,: ?ver freelan_œ trrcgulars from hélrdliners· for bcirig--too pli.:. ztt$C?,a.1.~~!;f~~51~1J't?t~_· rpe~~/' P.!.-0 ·.:,_.ç~~~l~; Un~eF thc ~i9C fla~;-~, tf'.-: _~:~:fi$htrng o n both s1des. Coi15~- a nt in lüs ne3otia ting position \vith Destexh~·tsau:r~n h1s .arnvéil'" 'at wo?ld' ·take m onty ··drugs ·;1nd ··qu.ently .. tbe safety of the team the Serbian ·and 'federal 'àuthoriBrusseJs ·aiiport. "It soon qecamc would attcmpt to evacua tc the could never be gu a r~nteed. Morc- ties, has issucd <.l dccrcc forb idClear that" no one, nol even the wounded and perhaps the women over, the Croatian d"rivers wantcd djng polt tic:J.l ·activ ity withi11 the Cro;1ts who~ convoy it rcaUy was, alid childrco... . to abandon the. convoy at the first Croatian Na tional · Guan.J , writ cs This wcck's convoy was hope- sign of tro uble, Dr Dcstexhe said. 01arlcs Riel-lards.' 'wanted us to makc il. lt bccamc a pol itic~.l affair and rio t a_ h11manilessly misconccivcd, Dr D~slcxlle But once the convoy W é.lS at last In ano ther · dcvelopment, his· ta ria a ·ot;Ic at aiL" _sa id. Its 451rucks were full of sup- with in striking distance, the fed- Fo reign ~ Ministcr, Zvonimir SeRccounti~g how the convoy got plies donated by towns around cral an<i Croatian forces no longer p3.rovic, saiù that Croa tia was of~ withïri ·'· one · mile . of _ cntcring Croatia . ... Most of Q:le:- _material wanted to co-{)pcratc - with bo th fering ·Ï ts ~-rbian. citizcns.- ~ig hts . Vukovar~ Dr Dcstexhc sa id the was comp1etely useh~ss," he·_sa id. ,sidès striving to lay biarne fo r the siinilar ro lh0se grantcd to Swcde5 . t_o;yn had clearly been~ul~crly de-· "They needcd drugs, but wcr~·· go- diffictùties on the othcr. in Finla nd or the German-speaksfroycd~ "~very"s_illglç ' _hous~ has ing to get nappies." ·:·;..:~.. On the one band, the Sei-bian ers ia- Italy's-Alt_o Adige. T he offcr hcen hit by a bomb ·t)nd most have . Dr D~stcxhe insisted, howevcr, army did not wanLthe con voy to depends on' Sei-bia gran ting sim ib~q_t.\?~;~~~~~}·c}.h.~~~90~'._n is com~,;·}· ·l~~~ thc_fqu_"r ~-~ ~()nit?.:~f,/"11,0 1~~ - . suppty tood- l"ü a town ir was [ryi!lg iar righ ts i.u /Jbiw ia11s in Sc rb i~~. to ·~··. · ~~ ( ·~. . . "1 . J. ,. ·.:-: .---:----- ,.... c-. :::> '-"' ,..... >,..... ,..... <0 ~ w "" ,., .... ""_, 0> (JI w (JI v; ...., --i " /. 1§1 ·,_,= --- MEDEC/lVS SANS FRONTIERES To the Amba ss aclor of The European Monitoring Miss ion Hr Dirk Jan Van Houten From HSF International Date 14 Octobe r 1991, 16 H 00 Sans Frontières Belgium, Holland and France are Médecins close ly monitoring the situation in Yugoslavia with offices in Zagreb, Belgrade and Sarajevo . by MSF Ho.lland t.llrougi·, Jntet·nat!onal fundin gs wet·e receive d the EC the Dutch govetTlment and !)y MSF Belgium tlu·ough emergency division DG VIII. Supply of medicines and food were medical material, distributed to Ct·oa ti a ( Slavonia and coastal especially). Supply of medicines and medica l material has be en or-gan 1 zee! J ,.l Vojvodina and Bosnia. Last week a team of HSF del i vered 18 tons of relief goods to Dubrovnik with the same ferry, whi ch was used by t he EC. A team consisting of a nurse and a logistician is at this moment working in the cit y . A team o f two docto1·s has accompanied the hurnani tar ian convoy to Vukovar . is very concerned with the situatior' Medecins Sans Frontieres of the wouncled peol pe in the hospi ta 1 of Vukovar and w i th t11e ch ildr·en and the women of the town; t11ey need to be evacua t.ecl as soon as possible. Unfortunately this convoy stranded not far from Vukovar, a ll the efforts in vain . The humanitarian aim has not attained its end , due to ·the polltical atmosphere. The fightings wet·e still going on and a cease fire had not been L·especteci. In such contex t the a.im of the convoy, wh i c h is part.ly to supply food and medicin es , is a poli ticaJ gesu.u... e which pt· event an humani tar ian act ion to s uc ceed. Médecins Sans Frontieres, as a n e utra! organization with broad experience in c9nflictual areas , proposes to the EC its help on a s t rict humanitarian rescue action based on the evacuatjon of the wounded people, the chi ldren ancl the women of Vukovat·'. f> Tr1e co rwoy h as to be co mposed only of ambulances a nd buses marked with EC a nd MSF colors and that of any other international neutr al organ.izat i on , which is willJng to takf part. in this humanitarian action. We would possible. stress the urgency of meeting you as saon at ... ..... u:.~ : .... !>.. 1 v ~y~ 7-,J .-1 .J'~ ,,tj. Q\H '-'r< 001. !. tr" l .. / ~ \ ..---:- , 1 1 Q:~ • .. ::::. . --~ _.rf s ~ ~[?/) ., 1 ' }ft ;~~. . . ï..J;,~ ,.._ MEDECINS SANS FRONTIERES I ~ LA N O I) TTt-11 13CS T 7.()() 7 . .10 DP.pa 1· t. r..JUSTAn tu· 1: i vc (\ 7.30 8.00 Dep;=u.-- c A 'J . ( J() Al.· l- lVC Vukovat· VIJ KOVA I? ~~~. 10.0() Depart VUKOVAR l U.OO ll.CJ(l A 1·1· ivP. 1 1 . 45 8.00 (\ Mi n .i ma l 1 :., (JO 11.00 Scarc l1 Depart A 11 . J Art· ive NU STAR 1 1 . 4 ~·, .1 2. 1 5 NOVI MIKANOVCJ 12.30 1 2.Jn ~) 13.00 Depar t. NOVI MIKANOVCI 1 2.3 0 1 J . tt 56 ALTi ve NUST AR 13 . 0 0 1 4 . 1 ~'i A l' J.'ive Se a r c h A 13 . 30 14 . 4 5 Depa J:- t. (\ 1 4 . 0(1 1 ~ ., . ;, :-, A tT ive VUKOVAR 15.00 Depa1· t VUKOVAR 16 . 00 ] (, . 4 ~) 1 7 . 4 :., 1 8 . 00 18.30 19 . F i C -; . () (1 Sea t-cl1 1L ~;T l [~1·:~->T AlT ive Min .im a l A Se arch <- Da 1·k? 17.00 ] 7 . 1 :, De p at-t A 17.45 Pa ss NlJST AR 18 . 1:) Al T1 ve NOVI MIKANOVC I (: f> .. 1 1 \jl ,y')./ f1' 1 ç. ~~ _ _0 &p.. -<~~ 1} @) fr '[ ~ ~d 1- ~ - J r !.l.) !: :> I_::>Oo :_ytf; (@ /] rJ~ ~~ f1 lj >--- I: ~ '::,.1. 2 \_[) :> 3 -.;- 1 l'~ 2::: 0~ 1 WJ _i /-:J '?Cf), h:)/ /'?cry'v -r- GlEHlli t [GU liEtSI WSTWT 11 P 0 BOX 1 00 1~ 1001 U. A.I( SH~ D AM IH [ N[I H[HJ.H DS MEDECINS SANS FRONTIERES ' tl 0 10 1108 100 !1 0106?0\ 1/C· !l! [l 10/13 Mlf Hl PREPAREDNESS PLAN OPERATION VUKOVAR ME DECINS SANS fRONTI~R E S SITUATION S KETCH: / l' ' ~ • 1, • • 1 / ' / / . r~ ; ~ ·' ( .~; ; .': ~· . . / •• • ' ' . \ ', . • • '\ .... • ' .. (' \ - l" ·/ 1 1 1 to evacuate 100 severely wounded nothi ng else (no supplies) PURPOSE: CONVOY : - small convoy of ambulances - personnel of MSf only( except Lor drivers) - ambulances with MSF- stickers ORGANIZATION- operational MSf - moni toring ·and suppoLt o n Zagreb and field level by EC Vukovar -> Marinci -> Nustar - > Vinkovci -? ROUTE: PARTIBS INVOLV BD: H l iLAt-JOVC..l Croatian National Guard, irregu l ar Serb ian groups, Commander of Vukovar - Government of Croatia and Serb1a, Min.of He al th, - MSF , EC - YNA, CONTRAI~TS: - approval of parties invo lved - c l ear ance of route (mine f ields) - safety of parti c i pants 5XP. DAY: - Saturday (19/10) MEDICAL: - wounded to be checked by HSF-medica l personnel only. name doc : msfvuk H8F Convoy to Vukovar PREAMBLE A complete # cease - fire must be enforced by all parties through the day of the relief convoy operations . The JNA # fu l l (both lst and 5th Military Distri c ts ) must ensure control reserve. over irregulars from the Se r b ia n In the light of his appreciati o n o f given under this heading, terr i toria l the guara n tees final decisions will be taken as to . . the details of deployment of Monitors. ROUTE PLAN 1. M!KA~OVC.\ where is the start ing point for the con voy at the point MSF will organise, with Croatian Ministry of Health, the wounded. Minister the cooperation of the a reception camp to receive Hebrang will be present at ~ the reception camp. The convoy is made up as follows: Monitor vehicle -12 MSF vehic les-1 Monitor vehicle. MSF vehicles will be driven by MSF team outward members leg only. Vehicles Mlt:A~VL.l-Vukovar wi ll medical con t ai n , supplies on the i ncluding stretchers, splints, blankets and analgesia. The first convoy will depart at 07.00 hours on Saturday, October 19, 1991 . 2. 10 3. The convoy leaves Mli.::A~C-t reception ca mp, PA..~SE.<S t-.H.-~~TÂI2.. AI-Jt> f'~î Zidine with a Croatian escort. .. From Zidine the convoy proceeds without escort to a ~oint 200 metres before (to the west of) Marinci where it is rece i ved by the JNA LO and escort. A sear.ch not exceed i ng one hour may be made at thi s JNA doctor will be present at the search. JNA - ~- by the point; a 4. The J NA escort accompanies t h e co nv oy thr ough Mar i nc i the poi nt of had me t, betwee n to li aiso n where the two mine clearance teams th eir work Marinci f inished, and the the c hapel at previ ous day Bogdanovc i ) . (i.e . At this point t he Croatia n esco rt takes the conv oy as far as the J NA u n it located on Hill 102. the a rea control led by The co nv oy passes th e JNA unit wi thout thr ough escort and without con tr ols . At the ea s t ern extremity of this area a Croatia n escort takes the convoy as far as th e railway bridge before Vuko v ar . 5. For t h e return j our ney, a croatian escort will accompan y to the eastern ext remity of the are a occupied around Hill 102 by the JNA. It wi ll proceed without escort and wi th o ut sea rch thr o ugh the JNA emplaceme nt . . _At the western · end . of· the J NA e mpla ce ment the convoy will · be join ed by a croatian escort as far as t h e posit i on betwee n t h e chape l at Bogda n ovc i and Ma rin c i . will - From this p o int a JNA escort without prev ious searc h - accompany the convoy to th e point 200 metres to the wes t of Marinci . will then proceed without escort to Zidine . Th e convoy At Zidine a Croatia n escort will joint the co nvoy to accompany it to Nu s t ar . 6. Th e depar t ure determined on time of the spot the in convoy's performanc e. - 2 - succeeding convoys will the of previous l i g ht the be MEDECINS SANS FRONTIERES MSF YUGOS LAVJI\ To Fax no Me di c i nski ce ntar VUKOVAR orf-l.z& .to/f HOTEL" l " , ZAGREB Te l. 38- 41 - 691222 Fax.38 - 4 1 - 5226 01 /5 28544 Attn. : Dr. Ve sna Bosanac From MSF Ref ZAG.2 2 Date 17 Oc tober 199 1 Pags. 03 ( incl. this page ) REF: NEUTRAL HUMANITA RIAN CONVOY FOR EVACUATION OF i.JOUND ED Dear Dr. Bosanac , I am aware of the extr eme difficulties which you are facing . In the ligh t of this cr isi s I would like you to calmly read thi s l etter carefully - as it is essential to the s u ccess of t lîe missi on. We propose to pe r form an e vacu ation operation of your ser i o u sly ill patients by road, by mean s of a NEUTRAL o ur CONVOY whi c h wil l be ent ire ly s taffed by me mbers o f organ isat ion . As you know, a previo u s attempt h as failed. This was due , in part, to l ack of preparation with r espect Lo security, in particular , t h at t h e con t ents a nd aims o f the convoy we r e unacceptable to the relevant security forces. We n o w believe that t h ese mi s t akes have bee n co rrect ed . You will unde r stand t h a t we h ave had to compro mise substa ntia l ly in our aims, to guarantee safe passage to a nd f rom your hospit al. For th i s r eason, y o u may , a t first, b e disapo inted , but you must be lieve that we a t-e mak ing a ll possible e f fo rts on your b e ha lf . THE MISSION IS PLANNED AS FOLLOWS : 1) The convoy wi ll be comprised of t e n e me rgency vehic l es . 2 ) The y will carr y ONLY essential requi r eme n ts for the evacu at ion of wounded p e ople . ".. 3 ) Th e r e · will b e NO prov i sion o f food o r medicines . 4) There will b e NO provi s ion for replacement staff and ONLY pat i e n ts wi ll b e evacuated. 5 ) Our organ isation will guarantee entirely humanitarian methodology . 6 ) It i s p r oposed , in the first tnstance , that 3 separate journeys will be perform e d in succession. 7) Tl1 e vehicles will be s taffed by foreign d octor s a nd nurses from 8 ditte r e nt European countries - al l h av ing experience in this type o f work. 8) Patie nts will be evacuated to an emergency center a t Novi Mika novci and from there to distri c t hospitals. 9 ) The missi on is planed for Satut-day 19th October . CA more preci s e ti me will be available later . 10) We have rece ive d security c l ear a nce from all parties concerned and t he safe passage will be assured with the help ot the European Community monitoring mis s ion. "' 11: * For your information a nd understanding you should know that the group Medecins sans Frontieres has v ery e xtensive experience, in bringing a id to areas which have b ee n s truck by natural disasters, epidemies and war . We are specialized in managing crisis in areas where medical care services have bro ken down. The organisat ion acts on t h e principle that every human being has the righ t to medical care . It acts independently fro m any international organisation, a ny national government, or a ny r e ligious organisation. This means that it can observe strict neutrality and it is the organisation itself which determi nes its own policy . We h ave been following your helpful reports on the situation in the hospi tal. We are therefore well intor med ot the severe c risi s which contronts you. Witll this in mind, we would be gra t etul for as much c oope r at ion and calmness as possible. It i s hoped that, following the success of this mission , we will be able to perform turther humanitarian journeys to the hospi ta l of Vukovar, perhaps to relieve your severely overworked staff" and repleni s h your stocks ot medecines while the conflict continues . Please understand that we are completely devoted to your cause and hope your courage can continue to be so ~trang. Any further information will also be welcome. ~ Yours sincerely Dr. Christopher Besse . MSF SUMMARY - NEUTRAL, HUMANITARIAN CONVOY . - EXPECTED DATE 19/10 - SATURDAY. - VEHICLES ONLY WITH MEDICAL STAFF OF MEDECINS SANS FRONTIERES. - SOLE AIM: TO EVACUATE SEVERELY WOUNDED. - MONITORED BY EC-OBSERVERS. - NO CHECKS BY OTHER THAN MSF-PERSONNEL. l~FUSANT ou sabotant les plans de conciliation proposés r l'Europe, la Serbie et la Croatie poursuivent leur affronteme nt mé. Une guerre « sale » où, stimulées par le désarroi économique, ; vieilles haines ont ressurgi et provoqué, de part et d'autre, de rribreuses atrocités. Les Serbes, qui contrôlent désormais la présince yougoslave et l'armé e fédérale, luttent à prése nt pour une :ande Serbie. Mais, · dans ce co ntexte balkanique, quel sens peuat avoir des « frontières ethniques » ? Par CATHERINE SAMARY• prés idence yougoslave, réd uite à 1 bloc serbe et monténégrin, a just il'appel à la mobil isation de~ rémtes par un « da nger de guerre 7linent ». D ans ce conte xte, c'es t s ·do ute la présence d: un représent de la d ynastie roy a le qui a )êché l'interdiction d'u ne ma nifeson contre la guerre le 5 octobre : !q ue 3 000 personnes qui , à Belje , ose nt dire leur opposi t io n au" nba rd ements de Du b rovn ik et 1ent des pétitions soutenant le droit , jeunes à ne pas fai re cet te :rre-là, c'est pçu, mais essent iel pour •enir. Le mouvement, encore faible, ommencé à coord onn er son acti on c des ~oupes pacifistes en Bosn ie·z égovme, en Slové ni e, en Croa tie. eu t deven ir u n véritable fron t du 1s, favo risant au ssi l'exp ressio n de 1ts de vue pluralistes qui tranchen t : la vérit abl e psychose créée par les lias officiels : à Belgrade, l'he bdolai re Vrem e est d even u un point •pui essentiel à l'action an tiguerre. es partisans d'une Grande Se rbie rouv ent aussi dan s l' oppos ition à Slobodan Milosevic, vo ire d ans le 1vement antiguerre de Serb ie. T el le cas de sympathisants de M. Vuk skovic, leader du Mouvement pou r :nouvea u serbe, qui 'proposent une nde Serbie, mais par vote de négoons. Ces co ntradi ctions expriment i (au-delà de la volonté de s'oppo\ M. Mi losevic) des positions sensiaux effets de la guerre, au refus 1e polit ique q ui dresse les Serbes tre tous, en p rét extant fausse1;11-e nt tous sont contre les Serbes. :s joùriaux de Belgrade « parlent ance, de libération, etc., et le peuple octriné [.. .] acquiert le sentim ent nous, les Serbes, sommes en train ·agner la guerre. C 'est une terrible ur. [... ] Cette guerre [... ] est en train létruire le sentiment serbe que nos res étaien t des ruerr.es just~s. et que _a de l'idée que les Serbes doivent vivre dans un seul Eta t. No us souhaitons naturellement que cet Etat soit la Yougoslavie, dans laquelle les Serbes doivent cohabit er avec tous les autres peu p les yougoslaves qui le désirent (2). >> Mai s, e n cas d'échec, ajoute M. Slobo dan Milosev ic, il faudra revoi r les fro ntiè res internes pour permettre aux Serbes de se ret ro uve r ensemble. Et la révis ion des frontiè res a co mmencé grâce à la supérior ité mi lit aire se rb e. Fron tiè res histor iques , fron t ières ethn iques ou, tou t simplement , in té rêts straté giqu es ? Y a-t-i l des p r inc ipes qui gu ident le tra cé des nouvelles cartes ? Les Serbes . rep ré sen te nt env iron 12 o/o de la popula t ion de Croatie. Mais, sur ce total (550 000 perso nn es), moin5 de la moitié vit dans les régio ns serb<:S t:Sl rc<:l COillr<: Cl: 4U 'I b perçoivent comm e la« menace oustachie » d'u n Etat croate indépen d ant. L' hys téri e pro pagée pa r les méd ias se rbes à ce propos a été favorisée pa r le natio nalisme de M. F ra njo T udjman, ses déclarations favorables à l' Etat oustach i comme rr expression des aspirarions croa tes », la suppression dans la Const itution de décembre 1990 de la ré féren ce exp licite à la nat ion se rbe comme composante de l'Etat croate, et l'e xist ence de grou pes oustachis . Le s amendement s en fa ve ur des Serbes votés ensu ite par le Parl eme nt croat e o nt été souvent perç us par les Se rbes de Croat ie co mm e desti nés à la co mmu na uté in ternatio nal e. Malgré cel a, ils sont lo in d'avoi r une attitude unanime face à la guerre. La Banija, dans la région de Kordun, est dominée par d' anciens pa rtisans. Le mai re de Vrginmost , chef-lie u de Ko rdu n, est Dmit er Obradovic. Co mma ndant de la défense te rritoria le de l'arrond issemen t , il a été dénoncé com me rr comm un iste extrémiste da ns ses options politiques » et «faux Serbe de par sa conscience nacionale" da ns le journ al se rbe de M. Mila n Babic. le di r igeant de la Kra ji na . Il '' était et demeure parr isan de la cohabitation des deux peuples ». et cette attitud e '' para lyse 11, selo n ses dét racteu rs, rr toute la vie de Kordun >> (3). C'est l'équivalent d' un e condamnation à mort. Globa lement , ces te rri toires du no rd-ouest de la Croa t ie sont peuplés par moins de 20 % de Serbes. En revanche, le territoi re de la Kraj in a est majo r itaire men t peuplé d e Se rbes (environ 60 o/o). Fuyant la terreur turque aux d ix -h ui tième et di xne uvième s iècles, ils se so nt réfugiés sur les ma rches de l'e m pire aust rog<: O I~ O ttoman~ en leur acco rdant lies pr1' l Ièges , source de tensi ons poli tiqu es avec les Croates. Historiquement, c' est la que se situait l'éphémère Etat croate médiéval. .. Autrem ent dit, c'est le pendant du Kosovo , a ujou rd'h u i peuplé majoritairement d'A lbanais, qui fut égaleme nt le siège historique du pre . mier Etat serbe durant le Moyen Age Uti lisé par les pouvoirs se rbes envers le Kosovo, l' argu ment histori qu e est récusé e·n ce qu i co ncerne la Krajina : ici doit prime r le facteur et hnique. Quant au " principe selon lequel rous les Serbes doivent vivre dans le même Etac, écr it l'h is to rien se rbe Ivan Djuric (4), il produirait. s'il se réalisait. indépendam men t des viccimes 1név11a· bles, une si/Uacion où les Serbes, entourés de Croates. de musulmans (une ethnie eux auSSI) et d 'Albanais, [... ) ne représen teraient, à moins de grands déplacemt?nts de populations. que 40 % au maximum des ciroyens de leur prétendu Etat national: ils seraient minoricaires dans leur propre fief ethnique Nous pensons qu 'aucun des deux peuples (croare e1 serbe) n 'est en posilion de résoudre la question de son 1denci1é policique au sein d'un Ecat nacionale· me.nt horr.ogène. " C' es t ev ide m me n t la just ification rationnelle du maintien d'une Yougoslav ie. Ma is laquel le? Il existe une d issymétr ie entre les divers peuples sl aves du Sud : les Serbes étaient, lors de la constit uti on de la première Yougoslavie. déjà d otés d'une armée et d' un Etat. Il s etaient tentés de sc percevoir comme le peuple mat rice , porteur d'une ém.:Jnc ipati on des autres peuples qui fus ionneraient avec lui. Qu'est-cc qu'une nation? ' EST po urquoi les Serbes ont idenC tifi é leur cause nat iona le à la réalisa t io n de l' Eta t yo ugos la ve cent ra- 1œôtrA~ Archhe1 du moouthe de Foj ala (1340) proclam ées au tonom es de la Slavonie, Ban ija et Krajina. Une ma jorit é vit liste. En m ême temps, celui-ci, ap rès 191 8, va ·d écevo ir l'as piration des au tres peuples. La dynast ie régnant e serbe adop~ r:t"un e conce pt ion proche d u jacobinis me frança is, sous la forme d 'une dictatu re. Le peuple serbe ne s'y trouva it pas m ieux loti que les aut res, mais il pouvai t att ribuer son sort au sys tème socio- poli t iq ue. Tandi s q ue, pour lq autres, s'ajoutait la perception d' une oppression cult urelle. concept ion stali nie n ne d u parti- Etat vid a la Y o:~ goslavie de sa subs tance démocra t iq ue en dép it d' une semi-rupture avec Staline (5). Cela deva it stimule r les natio nal is me s, en dé pi t de leur interdiction, ct nourrir la crise des valeurs social istes, l'échec économique c"acerbant tous les cha uvin ismes (6). La souvera in eté d es Républiques comme base d'une nouvelle union n'implique pas nécessairement la création d 'Eta ts « réservé s» à une se ule et hni e. La Bosnie- Herzégovine so uverai ne est mul t1cthniau e fou i v menace .·UÛUfi{ L 1/IUI.l ..,.·u .l-'' ()tt.'l ~t.' l ,:\:!1{; ; de Macédou;e Pl du M nnu!n l!t::'U de 111llll11tiUI1l Jnlern ullunolt!l pro;lfraJcn pro1éger leurs dro11s Il en ,.a de m én:. pou r les Serbes de Croa1ie Il 'aul dan les Républiques, deux types d~· so1n·era1 necé et de représentai/On. car ils agu , la fois de communaucés. de r;rO ilf'C ethniques el d'1me union de cliO \'Cii.l En ce momenl, les Serbes de C roau. Onl, COmme Janus. de11X j'aCI'S l'un, 10umée vers Zagreb et l'ali! re 'crs Bel grade ; ils ne peuvent pas choiSi r L ·ar ~ 1 (;:5J ----- - ,.c___:__: _;v". _- - : ·~ ' : ...~ ~~ \ l {_ ~\J\ ' ~ · h.·v '; &D rGffi ~Tri \,;.____---=---=--- '· 1 {o SVRBIAE-? 0 \.. \:_) Arch ives du monas1èrc de FojniD< (1 3-10) ;•l:.rst, nom1e générale. " " Exploiter le nauonailsme est unt facJi icé "· so ulign e. co mme en éch o M . Ma rko Orsocic, le très pc pu la!:c mo1nc franciscain, Croat e de !Josnic . ard ent défenseur d'une Bosn 1e- Herzé· govine sou veraine d ans un cadre you· goslave. « Al'ec le nationalism e. il n'l's: pas nécessaire de penser, il suffii de S Cii· cir. dit -il doucemen t , et comme le régime n 'a pas poussé les gens à pen· ser... On érige des barrières enlrl! re/i gions ou entre langues da ns le but d, dresser ou co ns olider des {ronttëres Mais. S I les droits sont respc({és ft fronn ères le seront auss1 n pcrdror:, de l'1mponance " polti/Q II e consJSie à m odeler .' c ( 1) En1rct1en puoli é par SedJt''l '' D c l n1~ (IJO. Sphl. 1 5 sc;llembre 1 "1 1 D • •, t99l ·eur.[ ... ) Ceue guerre[ ... \ est en trwn détruire le sentiment serbe que nos erres étaient des guerres justes et que •us nous comportions honorablement. 1 guerre qui se mène n'est pas honora~ ( 1) ». Ainsi parle M. Bogdan BogdaJv ic, arch itecte célèbre pou r ses onuments à la mémoire des victimes : la seconde guerre mondia le, an'cien trtisan, membre de la Ligue des comunistes de Serbie, don t il fut exclu rs de l'arrivée de M . Slobodan Milovic au pouvoir. L'armée , le gouvernement de M . SloJdan Milosevic et les groupes se .clamant des T chetniks ont tous pris tit et cause pour la séparation des erbes d'une Croatie décrite, par ;sence, comme menaçante. r< Il est noto ire qu'en Serbie nous ·ons opté, dans tous nos documents et ns la vie politique entière. en faveur • Chercheur associé à J'Institut du nde sovi~tique et d'Europe centrale et ientale (lMSECO), maitre de conf~rences Paris-I X, Dauphine. proclamées autonomes de la Slavonie, Banija et Krajina. Une majorité vit dans les grandes villes, étroitement mêlée au peuple croate : le rattachement de ces terri toires à la Grande Serbie ne réunirait donc pas tous les Serbes ... En outre, les situations sont distinctes en Slavonie, Banija ou Krajina ; aucun de ces territoires n'a jamais appartenu à la Serbie ; les Serbes, fuyant les violences turques, se sont, depuis le seizième siècle, réfugiés dans ces zones frontières de l'empire austro-hongrois. Des Serbes de Bosnie se sont installés en Slavonie après la première et la seconde guerre mondiale. «Les blagues locales les traitaient de paysans. péjorativement, mais sans agressivité" · se souvien t Slavko, Croate natif de cette région . Il s'agissait souvent «de paysans pauvres de Bosnie. victimes des guerres, et à qui l'on avait attribué les terres des Allemands expulses. Les Allemands étaient des étrangers, pas eux. » pour lt.:s autres, s·aJO Utan 1 ~ JKIL<.: >'I' v" d'une o'ppression culturelle. Les chauvinismes d ivers ne peuvent être réprimés par l'union forcée ni par la reconnaissance du droit à l'au todét e rmination à certaines nations et nationalités, et pas à d'autres. Il n'y a pas de définition précise du concept de<< nat io n», ni d 'ailleurs de celui d'<< identité nationale» (lire p. 32 l'article d'Ernesto Sabato). Staline s'est lancé dans ce genre d'exercice san.s beaucoup de succès. On doit seulement const~ter que les communistes et Tito n'ont pas« créé» le nationalisme antiserbe, ou plus simplement non serbe , comme les en accusent leurs détracteurs. Leur p rojet fédératif était le seul qui ne dressait pas nations et nationa lités les unes contre les autres, mais qui remettait en cause la «domination» serbe (et non« les Serbes») de l'entre' deux-guerres. Ma lheureusement, la fédération yougoslave ne réglait pas la question albanaise. Mais, su(tout, la ( l l lrtH.:. L1.1 UV:> II n > J lllll...t;\..J• 1 1 1 1.. " ,. • raine est multiethnique (qui y menace les 30 o/o de Serbes?). Et il n' est pas prouv é que la lutt e contre le chauvi nisme croate dotve entraîner une identificat io n de J'Etat croate à l' Et a t oustachi créé par les nazis. " Chaque peu ple d oit pouvo ir expnmer son souhait. Mais le fondement de l 'autodétermination et de la souvera ineté doit J1re le libre choix , insiste ·M. Mi lorad Pupovats (7). La différence entre les A lbana is du Kosovo el les Serbes de Croa1ie est que les premiers ne se sont pas librement intégrés à la Serbie et à la Yougoslavie, alors que les seconds etaient sur une base volon tatre une nation constituante de la Croatie et de la Yo ugoslavie. Mai s. dans to us les aulres do maines. les si 1ua 1ions sont sem blables e1 les droits d oi venl ê1re les mêmes. Si les Alba nais sont dan s plusieurs Etats. il fa ut qu'ils disposent d e tous les moy ens. politiques. culturels. d'une lrès grande autonomie terntoriale Reru e rie pul111 q~ e '";, " .: ;,,, •: u. 989, 20 ,1 111n 1991 !3 1 Cf Danas du 8 oo obr c 100 , 'JL I c tro ts an1cks de Srbske Novw e n' - 1r JO u rr· du Part i démocrate serbe , partt de \t !'>1tl. Ba bic. (4) Cf « Les rac ines histonqu cs au con f scrbcrcroate » , Etudes. oct obre ! 90 1 Vo1 r Cf (2) n' Jc men t Cedom1r Nestorovtc, " L'Jm broglt o c fron tières Intérieures yougosla' o ''· S oul'f Europe n' 5. mai 1991 (5) Cf Ca thcr1ne Samar). le \fu rche con /'au togesuon. l'expenence yougosla' e Put sud·La Brèche , Pari s. 198 8 (6 ) L1 re «L' éc latemen t de la fcdérat 1 yo ugosl ave est·il inéluctab le 1 " .e .\Jor dtploma/lq ue. ma i 1991. ct Cathennc Sam a " La Yougoslav ie :\ l'ep reuv e dL !Jbe:ali sr " réellement » exi stant ». le Mor:a,· dtplon; , que. ;uillet 199 i (ï) M. Mi lorad Pupovats es: un des mt bres fondateu rs de l'Associati on pour une ltative démocrat ique yougoslave {UD I) c: la Ligue soc iale-démocrate. Il prcs,dc Je For dtmocrat Jquc serbe en Croat1c ·:, Dans ·la presse .··etrangère . 991 a vu fl e urir une multitude de titres nouveaux dans la presse albanaise ; à cOté de l'indéracinable ZIJri i popullir, aujourd'hui 11 organe du Parti socialiste d'Albanie .11, et du class ique Bsshkimi, 11 organe du Front démocratique 1, on trouve les publications des partis démocrat ique, républicain. social-démocrate, agraire, écologique, d'union nationale, etc. Des périodiques locaux s'ajoutent à Orita (l itté raire) et ZlJri i rinislJ, ex-organe des Jeunesses commun istes , aujourd'hui revivifié et frondeur . L'ensemb le des journaux évoquent de plus en plus fréquemment la crise yougoslave qui, chez les Albanais, ravive l'inquiétude qu'ils n'ont cessé d'exprimer depuis 1981, alors que la communauté albanaise du Kosovo subissait les premières !ltteintes du nationalisme serbe . , Ls question de la YoJgosltwie inclut aussi celle du Kosovo et de tous les AlbsntJis qui vivent en Yougoslavie ' (8/Jshkimi, 3 octobre 1991 ). Zeri i populli~ du 10 octobre 1991 rapporte les déclarations des responsables politiques de plusieurs cepltales européennes ; les pourparlers de La Haye et les discussions à J'ONU font l'objet de comptes-rendus régulie rs. La visite de M. Roland Dumas à Tirana a été l'occasion de réaffirmer la position du pays (ZtJri i popullir, 11 octobre 199 1). Les Albanais prennent sans ambiguTté le parti de la Slovénie et de la Croat ie, au nom du, 1 respect de l'autodétermination des peuples .11, comme l'a affirmé le premier ministre Ylli Bufi, recevant Je ministre des affa ires étrangères de Slovénie fin septembre (ZlJri i popu!lit et Bashkimi, 22 septembre 1991 ). ZGri i popullit du 5 octobre 1991 appelle l'Europe Il s'opposer à l'agress ion de la 1 Bashhimi L'affrontement vu d'Albanie Serbie , qut 11 lu tte pour un débouché maritime ~ ; • L'Europe pense-r-e/le examiner le problème de fa reconnaissance des Républiques de Slovénie, Croatie. Macé doine et Kosovo. o u bten attend-elle de plus grands massacres ? A trend-elle qu 'un conflit à plus grande échelle, provoqué par la Serbie, éclate dans le Kosovo?' La proclamation de l'indépendance de la Slovén ie et de la Croatie à J'expiration du morato ire, le 7 octobre 199 1. « a en flammé la Yougoslavie, embrasée par le feu de la guerre ~ . et consacré , l'éclatement 1 da la fédéra tion, amorcé 11 dès que fa Serbie a cherché è exercer une pression politique, économique, etc.. sous prétexte qu 'elle était la nation la plus grande 1 (ZtJri i popullit. 9 octobre 1991 ). Bashkimi dénonce , l'enr~fement forcé des jeunes Albanais » par l' armée fédérale pou r faire la guerre en Croatie . Des mi litaires serbes, rapporte ce journal le 25 septembre 1991, ont arraisonné un autobus de la ligne Zagreb-Janjevo le 19 septembre et emmené de fo rce vingt et un jeunes qui s'y trouvaient. après avoir mo lesté les voyageu rs. Le Conseil pour la défense des dro its de J' homme et RD d«nm des libertés de Pri st ina (Kosovo) demande aux Jeu ne s Albana iS de ne circule r s ur les routes de Serbie qu'e n cas de nécesstté absol ue Devant J' aggravat ion du conflit yougos la ve , Je Koso vo est constamment au ce ntre des pré occupat ions albana ises . Un hebdomada ire int itulé Kosova pa raît depuis le 2 juil le t 199 l Zan t popullit du 13 octobre 199 1 rappelle les reve ndications des Kos ovars · ret rait des Serbes. reconna issa nce des Albanais do Yougos · la vie en tant qu e na tion. reconnaissanc e du s tatu t de Républ ique du Kosovo. Dans Dora (octobre 199 1), 1·acadé m1cien kosovar Rex· hep Oos1a déclare ~ Tour a une frn Yat rn a appono q uelques corrections su traité de Vers atiles. er voilà que Strasbourg apo orra des corrections à Versailles er à Yalta . Espérons que ces carree· rions seron t mieux fondées. ~ La presse dans son ensemble a salué le oui ma sstf (99 .8 7 %) au référendum orga n1sé du 26 au 30 sep tembr e dern1er s ur !'1 ndé · pendanc e d u Kosovo (Bashk rmi, 9 octobre 1991) r. La proclama· rion de l'indépendance de la Rép ublique du Koso vo esr sans do ure J'é vén em en t fe plus imporranr dans l'histoire de la na tton albanatse depuis l'indépe ndance de celle -ci 1, éc rit Rilindja de mokrattke. le 28 septembre 19 91 . Derrière la Slovénie et la Croatie . c ·est le Kosovo qu1 est directement menacé, insiste la presse albana ise. Mais Zan t popul!tr d u 13 octobre 1991 réaffirma it que l' Alba nie souhaite un règlement pacifique du conftit ODETTE MARQUET et CHRISTIANE MONTÉCO T. ZEDiiPOPULLIT