Développement des ressources personnelles : LE POUVOIR DU

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Développement des ressources personnelles : LE POUVOIR DU
Développement des ressources personnelles :
LE POUVOIR DU MOMENT PRESENT
La France est l’un des pays du monde où il y a le plus de gens stressés, malheureux et
consommant des médicaments parce qu’ils ne se sentent pas bien voire malade !Le problème, et
le mal-être d’une bonne partie de l’humanité, surtout en occident, vient du fait que 99% de la
population est profondément enraciné dans le mental, ou plutôt à une identification au mental.
Dans le domaine de l’entreprise et des ressources humaines, cela à un impact direct sur les
performances des personnes.
L’errance de notre conscience à moitié éveillée face au moment présent créé un vide. Le mental,
destiné à être notre utile serviteur, compense en se proclamant lui-même le maître. Il est un
magnifique outil quand on en sert à bon escient mais dans le cas contraire, il devient destructeur.
Il excelle pour survivre, attaquer et défendre, collecter l’information, entreposer et analyser.
Ce n’est pas que vous utilisez mal votre mental, c’est plutôt que vous ne vous en servez pas du
tout car c’est lui qui se sert de vous. L’outil à pris possession de vous ! Un outil est là pour
accomplir une tâche précise! Quand elle est faîtes, vous déposez votre outil ! Mais actuellement
90% de la pensée chez les humains est non seulement répétitive et inutile mais souvent nuisible
en raison de sa nature souvent négative et dysfonctionnelle! Voyons comment !
Si vous vous observez rien qu’une journée, vous vous apercevrez que vous êtes sans arrêt en train
de penser ! L’incapacité à s’arrêter de penser est une épouvantable maladie. Penser tout le temps
devient une maladie qui survient quand les choses sont déséquilibrées. Cet incessant bruit mental
vous empêche de trouver ce royaume de calme intérieur qui est indissociable de l’être. Ce bruit
créé aussi un faux moi, l’ego qui projette une ombre de peur et de souffrance sur tout.
Quiconque est identifié à son mental et coupé de son moi profond est affligé d’une peur
constante. Comme le nombre de personnes ayant dépassé le mental est très restreint, la majorité
des gens vivent dans la peur à divers degrés qui varient entre l’anxiété, un vague sentiment de
malaise, un lointain sentiment de menace et la terreur.
La plupart des gens n’en prennent conscience que lorsque la peur prend l’une de ses formes les
plus aiguës. Vous croyez être votre mental, c’est cela, l’illusion et la maladie ! Pouvez-vous vous
libérer du mental quand vous le voulez ? Avez-vous réussi à trouver l’interrupteur qui le met hors
circuit !
Il est rare que nous reposions dans la profondeur océanique de l’ici-maintenant. C’est pourtant
dans l’instant présent que nous découvrons notre véritable moi, derrière notre corps physique, nos
émotions changeantes et notre mental qui bavarde sans arrêt. Notre destinée consiste à nous
rebrancher sur notre être essentiel qui vit au plus profond de nous et à exprimer notre réalité
divine et extraordinaire dans le monde concret et ordinaire du quotidien. Et l’étape la plus
importante pour cela est de retrouver le moment présent et la conscience libérée des formes
pensées.
CHAPITRE 1- LE MENTAL
Ceux qui n’ont pas trouvé leur véritable richesse, c’est à dire la joie radieuse de l’être et la paix
profonde et inébranlable qui l’accompagne sont des mendiants, même s’ils sont très riche sur le
plan matériel. Ils se tournent vers l’extérieur pour récolter quelques miettes de plaisir et de
satisfaction alors qu’ils abritent en eux un trésor infiniment plus grandiose que n’importe quoi
que le monde puisse leur offrir.
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L’illumination est la sensation de ne faire qu’un avec l’Etre, le Créateur. C’est un état de
plénitude, d’unité avec le tout et donc de paix. Votre incapacité à ressentir cette fusion fait naître
l’illusion et la division, la division face à vous même et au monde environnant.
C’est pour cela que vous vous percevez, consciemment ou non, comme un fragment isolé. La
peur survient et le conflit devient la norme, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.
L’identification au mental créé un écran opaque de concepts, d’étiquettes, d’images, de mots, de
jugements, de croyances et de définitions qui empêchent toute vraie relation. Cet écran
s’interpose entre vous et votre nature profonde, entre vous et autrui, entre vous et la nature, entre
vous et le divin. Cet écran engendre l’illusion de division, l’illusion qu’il y a vous et un autre
séparé de vous.
Vous oubliez que derrière le monde des apparences physique et de la diversité infinie des formes,
vous ne faîtes qu’un avec tout ce qui est. Vous ne pouvez plus sentir cet état d’unité comme étant
une réalité qui coule de source. Et seule cette expérience peut vous libérer. La liberté commence
quand vous prenez conscience que vous n’êtes pas cette entité, c’est à dire le penseur.
Un autre aspect de l’identification au mental est le sentiment profondément ancré d’être
incomplet et de ne pas être entier. Chez certaines personnes, ce sentiment est conscient et chez
d’autres pas. S’il est conscient, il se manifeste sous la forme du sentiment dérangeant et
permanent d’être insignifiant ou pas assez bien. S’il est inconscient, il sera ressenti comme une
soif, un désir et un besoin intense.
Les gens entament souvent une démarche boulimique de gratification de l’ego et aspirent à
acquérir des choses auxquelles s’identifier pour pouvoir combler ce trou qu’ils sentent en eux.
Alors ils courent après les biens matériels, l’argent, le succès, le pouvoir, la reconnaissance
sociale, le statut social, les connaissances et l’éducation, une relation spéciale ou cherche une
identification collective d’ordre politique, nationaliste, raciale, religieuse ou autre pour se sentir
mieux et être plus complets. Mais tout cela, vous devrez y renoncer tôt ou tard, car vous n’êtes
rien de tout cela, au plus tard quand vous sentirez la mort approcher.
SE LIBERER DU MENTAL
Commencez à surveiller cette entité. Quand vous observez le penseur, un niveau de conscience
plus élevé est activé. Voyez qu’il existe un immense royaume d’intelligence au-delà de la pensée
et que celle-ci ne constitue qu’un infime aspect de cette intelligence. Voyez que toutes les choses
vraiment importantes, la beauté, l’amour, la créativité, la joie, la paix sont au-delà du mental.
Pensée et conscience ne sont pas synonymes !La pensée n’est qu’une toute petite partie de la
conscience et ne peut exister sans elle. Quand le jugement cesse par l’acceptation de ce qui est,
vous êtes libéré du mental.
Quand vous êtes libéré, vous vous servez du mental seulement pour des questions d’ordre
pratique. Vous n’êtes plus sous l’emprise du dialogue intérieur permanent et une paix profonde
s’est installée. Vous savez être dans un état de vide mental ou de conscience sans pensées et donc
penser de manière créative.
SE LIBERER DE L’EGO
C’est le faux moi créé par l’identification inconsciente du mental. Il se substitue au véritable moi,
qui irradie de l’Etre. L’ego se sent vulnérable et menacé et vit dans un état de peur et de besoin.
Le sentiment d’identité de l’ego repose sur la division vis-à-vis des autres, de son milieu de vie et
de son ici-maintenant. L’ego est l’aspect du mental qui mène votre vie quand vous n’êtes pas la
présence consciente, l’observateur, le témoin. Il se perçoit comme un fragment isolé dans un
univers hostile n’ayant aucun véritable lien intime avec aucun autre être et étant entouré d’autres
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ego qu’il considère comme une menace potentielle ou qu’il tentera d’utiliser à ses propres fins.
Ces fondements sont la résistance, le contrôle, le pouvoir, la cupidité, la défensive et l’hostilité.
Certaines des stratégies de l’ego sont très rusées et malgré cela, elles ne résolvent vraiment aucun
de ses problèmes pour la simple raison est que l’ego est lui-même le problème. Quand vous vous
remettez en contact avec l’Etre et que vous n’êtes plus contrôlé par votre mental et votre ego,
vous arrêtez de créer des situations mélodramatiques et vous n’y prenez plus part non plus.
L’ego croit que votre force se trouve dans la résistance alors qu’en vérité, la résistance vous
coupe de l’Etre, le seul véritable pouvoir, cet état d’absence de résistance intérieure et de
vigilance intense. La résistance, c’est de la faiblesse et de la peur qui se font passer pour de la
force. Ce que l’ego voit comme de la faiblesse dans votre Etre, ce sont sa pureté, son innocence et
sa force. L’ego existe sur un perpétuel mode de résistance et joue de faux rôles pour masquer
votre prétendue faiblesse qui est en vérité votre force.
1-OBSERVATION DU MENTAL
Voyez ce qui se passe dans votre tête. Il y a une voix en permanence dans votre tête et vous ne
réalisez pas encore que vous avez le pouvoir de l’arrêter. La voix fait des commentaires, des
spéculations, émet des jugements, compare, se plaint, n’aime ou n’aime pas, ravive un passé
proche ou lointain ou imagine des situations futures, sans que cela corresponde forcément à la
situation dans laquelle vous vous trouvez dans le moment présent.
Malaise, anxiété, tension, stress, inquiétude, pensées négatives, tous des formes de peur, sont
occasionnées par trop de futur et pas assez de présence. La voix imagine souvent que les choses
tournent mal dans le futur et envisage des résultats négatifs. C’est ce qu’on appelle l’inquiétude.
Même si les commentaires de la voix correspondent à la situation du moment, elle interprète en
fonction du passé et vous fait voir et juger le présent en fonction du passé.
Ecoutez aussi souvent que possible cette voix sans juger ni condamner. Observez les
schémas de pensées répétitifs, les vieux disques qui jouent et rejouent les mêmes chansons,
peut-être depuis des années. Soyez l’observateur et la présence qui joue le rôle de témoin.
Voyez qu’il y a la voix et quelqu’un qui l’écoute, qui l’observe et la surveille. Soyez
conscient de la pensée et de vous même en tant que témoin de la pensée. Souriez en
entendant la voix qui pense sans arrêt, comme vous pourriez sourire aux pitreries d’un
enfant.
Vous sentez alors une présence, votre moi profond. La pensée perd alors son pouvoir et bat en
retraite car en ne vous identifiant plus à elle, vous n’alimentez plus le mental. C’est le début de la
fin de la pensée involontaire et compulsive. Quand la pensée s’efface, il se produit une
discontinuité dans le flux mental, une intervalle de non-mental. Ces ruptures sont courtes au
début et deviennent de plus en plus longues. Vous ressentez alors un certain calme et une
certaine paix. C’est le début de votre état naturel de fusion avec l’être. Avec le temps, la
sensation de calme et de paix s’approfondi et vous ressentez une joie délicate émaner du
plus profond de vous, celle de l’Etre.
2- METTEZ TOUTE VOTRE ATTENTION SUR LE MOMENT PRESENT.
Devenez juste intensément conscient de l’instant présent et soyez totalement présent à ce que
vous êtes et à ce que vous faîtes. Portez votre attention à chaque mouvement, à chaque
respiration. Si vous réussissez, vous ressentez une certaine paix à l’intérieure. Le secret de la
libération réside dans l’instant présent mais vous ne pouvez pas vous y retrouver tant que vous
êtes votre mental.
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CHAPITRE 2- LA SOUFFRANCE
SE LIBEREZ DES EMOTIONS ET DE LA SOUFFRANCE
Les émotions naissent au point de rencontre du corps et du mental. Une émotion est la réaction de
votre corps à votre mental ou le reflet de votre mental dans votre corps.
Plus vous vous identifiez à vos pensées, jugements et interprétations, c’est à dire moins vous êtes
présent en tant que conscience qui observe et plus grande sera la charge émotionnelle !Et si vous
n’arrivez pas à ressentir vos émotions parce que vous en êtes coupée, vous risquez d’en faire
l’expérience sur un plan purement physique, sous la forme d’un problème ou d’un symptôme
physique.
Il est aussi important d’examiner et d’observer les émotions que les pensées. Sentez l’énergie de
l’émotion et si il n’y a aucune émotion, soyez encore plus profondément attentif à votre champs
énergétique, à l’intérieur du corps, car c’est la porte d’accès à l’être.
L’émotion est une forme pensée chargée d’énergie ! Elle veut prendre possession de vous et y
parvient souvent, sauf si vous êtes assez présent. Si vous êtes identifié inconsciemment à
l’émotion, l’émotion devient temporairement vous. Souvent, un cercle vicieux s’installe entre la
pensée et l’émotion, elles s’attisent l’une l’autre.
La pensée amplifiée se charge en énergie et engendre l’émotion et la fréquence vibratoire de
l’émotion continue à alimenter la pensée d’origine. En ressassant les idées sur une situation, un
événement où une personne qui a causé l’émotion, la pensée alimente l’émotion, qui a son tour
déclenche la forme pensée.
Toutes les émotions ne sont que des variantes d’une seule émotion primordiale et non
particularisée dont l’origine remonte à la perte de conscience de ce que nous sommes, au-delà du
nom et de la forme, la peur auquel s’ajoute un sentiment d’incomplétude et d’abandon. Cela
devient la souffrance. Parmi ces émotions, il y a le regret, le ressentiment, la haine, l’apitoiement
sur soi, la culpabilité, la honte, la colère, la jalousie, la dépression, l’irritation, la tristesse. La
douleur et la souffrance sont inévitables tant que vous êtes identifié à votre mental, c’est à dire
inconscient spirituellement parlant.
Tout plaisir ou toute exaltation émotionnelle comportent en eux le germe de la souffrance, leur
inséparable opposé, qui se manifestera à un moment donné. Plaisir et souffrance sont deux
polarités positives et négatives d’une même pièce lié à l’identification au mental.
Une des principales tâches du mental est de se défendre contre cette souffrance émotionnelle et
d’essayer de l’éliminer et c’est une des raisons pour lesquelles il est sans cesse en activité. Mais
plus le mental cherche à se débarrasser de la souffrance et plus elle est grande. Il ne peut jamais
trouver la solution ni se permettre de vous laisser la trouver car il fait lui même intrinsèquement
parti du problème.
Vous ne pouvez vous libérer de cette souffrance que par une désidentification du mental et donc
de l’ego. Quand le mental est destitué de sa position de pouvoir, votre nature fleurit par l’Être qui
apparaît. Alors une immobilité intérieure s’installe et au cœur de cette immobilité, il y a une joie
subtile mais intense, l’amour et la paix intérieure vivante et vibrante.
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LE CORPS DE SOUFFRANCE
Tant que vous n’accédez pas au pouvoir du moment présent, chaque souffrance émotionnelle que
vous éprouvez laisse derrière elle un résidu, et cela inclus celle que vous avez éprouvée étant
enfant. Ce résidu fusionne avec la douleur du passé, qui était déjà là et se loge dans votre mental
et dans votre corps. Cette souffrance accumulée est un champ d’énergie négative qui habite votre
corps et votre mental.
Le corps de souffrance est composé d’énergie vitale prise au piège qui s’est séparée de votre
champs énergétique global et qui est temporairement devenue autonome par le processus artificiel
d’identification au mental.
Elle est comme une entité à part entière et forme votre corps de souffrance émotionnel. Il est
engendré par l’accumulation de souffrances émotionnelles endurées dans le passé par une
personne. Il a deux façons d’être, latent et actif.
Certaines personnes vivent presque entièrement dans leurs corps de souffrance tandis que
d’autres ne le ressentent que dans certaines situations, par exemple dans les relations intimes ou
dans les situations rappelant une perte, un abandon survenu dans le passé, une blessure physique
ou émotionnelle.
Quiconque ayant un corps de souffrance chargé et pas assez de conscience pour s’en désidentifier
sera non seulement continuellement ou périodiquement forcé de revivre ses souffrances
émotionnelles mais pourra également et facilement devenir l’auteur ou la victime de violence. Le
corps de souffrance empêche la libre circulation de l’énergie vitale dans le corps.
Lorsque le corps de souffrance est prêt à sortir de son état latent, une simple pensée ou une
remarque innocente d’un proche peuvent l’activer. Certains corps de souffrance sont inoffensifs
comme celui d’un enfant qui ne cesse de se plaindre. D’autres sont des monstres visqueux et
destructeurs.
Certains sont physiquement violents alors que d’autres le sont sur le plan émotionnel. Ils peuvent
attaquer les membres de leur entourage ou leurs proches ou alors assaillir leur hôte, c’est à dire
vous-même. Les pensées et les sentiments que vous entretenez vis à vis de votre vie deviennent
alors négatifs et destructeurs. C’est ainsi que les maladies et les accidents sont souvent générés.
Certains corps de souffrance mènent leurs hôtes au suicide.
Il est important de voir le corps de souffrance chez l’autre mais plus encore de surveiller le corps
de souffrance chez vous ! Soyez attentif à tout signe de morosité, peu importe la forme qu’elle
peut prendre. Ceci peut annoncer le réveil du corps de souffrance qui peut se manifester sous
forme d’irritation, d’impatience, d’humeur sombre, d’un désir de blesser, de colère, de fureur, de
dépression, d’un besoin de mélodrame dans vos relations etc. La colère cache toujours de la
souffrance. Quand vous avez des pensées de colère, vous devenez inconscient et le corps de
souffrance est dorénavant « vous-même ». Inconscient veut dire être identifié à un scénario
mental ou émotionnel et implique surtout une absence complète de l’observateur.
Le corps de souffrance veut survivre, comme n’importe quelle autre entité qui existe, et ne peut y
arriver que s’il vous amène à vous identifier inconsciemment à lui. Si c’est le cas, il s’impose à
vous, devient vous et vit par vous. Il a besoin de vous pour se nourrir. Il le fait en puisant dans
tout ce qui créé davantage de douleur sous quelque forme que ce soit, la colère, un penchant
destructeur, la haine, la peine, un climat de crise émotionnelle, la violence et même la maladie.
Quand il vous envahi, il créé dans votre vie une situation qui reflète sa propre fréquence
énergétique afin de s’en abreuver.
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La souffrance ne peut soutenir qu’elle même, elle ne peut se nourrir de la joie qu’elle trouve
indigeste. Quand vous êtes identifié au corps de souffrance et si vous observez attentivement,
vous découvrez que votre façon de penser et votre comportement font en sorte d’entretenir la
souffrance, la votre et celle des autres.
Le corps de souffrance, qui est l’ombre de l’ego, craint la lumière de la conscience. Il ne désire
pas que vous l’observiez directement parce qu’ainsi, vous le voyez tel qu’il est. Il a peur d’être
dévoilé et sa survie dépend de votre identification inconsciente à celui-ci et de votre peur
inconsciente d’affronter la douleur qui vit en vous. Mais si vous ne vous mesurez pas à elle, si
vous le lui accordez pas la lumière de votre conscience, vous serez obligé de la revivre sans
arrêt.
Le corps de souffrance peut vous semblez être un dangereux monstre mais il ne fait pas le poids
face au pouvoir de votre présence. Quand il est dévoilé en l’exposant à la lumière de la
conscience, il devient lui-même lumière.
Mais tant que vous créez une identité à partir de la souffrance, il vous est impossible de vous en
libérer car vous sabotez inconsciemment toute tentative faite dans le sens de guérir cette
souffrance parce que vous voulez rester intact et que la souffrance est devenue une partie de vous.
Réaliser soudainement que vous êtes où que vous avez été attaché à votre souffrance peut-être la
cause d’un grand choc qui peut rompre l’attachement. Un peu comme une entité, le corps de
souffrance est un champs énergétique qui se loge temporairement à l’intérieur de vous.
C’est de l’énergie vitale qui est prise au piège et qui ne circule plus. C’est le passé qui vit en vous
et si vous vous identifiez au corps de souffrance, vous vous identifiez par la même occasion au
passé. L’identité de victime est fondée sur la croyance que le passé est plus puissant que le
présent ce qui est contraire à la vérité. Mais c’est faux, puisque le seul pouvoir qui existe est celui
propre à l’instant présent, c’est le pouvoir de votre présence à ce qui est. Quand vous savez cela,
vous réalisez que vous-même et personne d’autre êtes responsable de votre vie intérieure et que
votre passé ne peut pas l’emporter sur le pouvoir de l’instant présent.
L’attention consciente et soutenue rompt le lien entre le corps de souffrance et les processus
de la pensée et c’est ce qui amène la métamorphose. Quand vous devenez présent à la
souffrance, vous pouvez la transformer.
COMMENT CESSER DE CREER DE LA SOUFFRANCE DANS LE PRESENT
La plus grande partie de la souffrance humaine est inutile. On se l’inflige à soi-même à son insu
tant qu’on laisse le mental prendre le contrôle de sa vie.
La souffrance que l’on se créé dans le présent est toujours du à une non acceptation et à une
résistance inconsciente de ce qui est. On ne peut être malheureux et totalement dans l’instant
présent. Sur le plan de la pensée, la résistance prend la forme d’un jugement et sur le plan de
l’émotion, elle prend la forme de la négativité. L’intensité de la souffrance dépend du degré de
résistance au moment présent et donc du degré d’identification au mental car le mental cherche
toujours à nier le moment présent. Plus on accepte et respecte le moment présent et plus on est
libéré de la douleur, de la souffrance et du mental.
Aux yeux de l’ego et du mental, le moment présent n’existe presque pas ou qu’à travers le passé
et seul le passé et le futur lui importe. Sa préoccupation est de maintenir le passé en vie et de se
projeter dans le futur pour assurer sa survie. Le mental a tendance à nier le moment présent et à y
résister parce qu’il ne peut fonctionner et garder le contrôle sans le temps, c’est à dire sans le
passé et le futur.
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Faîtes de l’instant présent le point de mire principal de votre vie ! Faîtes du maintenant
votre lieu de résidence principale et n’accordez que de brèves visites au passé et au futur
que quand vous devez affronter les aspects pratiques de votre vie.
Même si le moment présent est parfois désagréable ou affreux, il est comme il est. Observez
comment le mental l’étiquette et à quel point le processus d’étiquetage, cette continuelle
attitude de jugement créé chagrin et tourment.
En observant attentivement et en prenant conscience des rouages et du fonctionnement du
mental, vous sortez de ces schémas de résistance et vous pouvez ensuite laissez le moment
présent être. Cela vous fera goûter l’état de liberté intérieure. Puis voyez ce qui arrive et
passez à l’action si c’est nécessaire ou possible. Acceptez puis agissez.
Quoique vous réserve le présent, acceptez-le comme si vous l’aviez choisi. Allez toujours
dans le même sens que lui et non à contresens. Faîtes vous en un allié et un ami et non un
ennemi. Cela transformera miraculeusement toute votre vie.
COMMENT DISSOUDRE LA SOUFFRANCE ISSUE DU PASSE ET DISSIPER LE
CORPS DE SOUFFRANCE
Concentrez votre attention sur le sentiment qui vous habite et sur ce que vous ressentez.
Sachez qu’il s’agit du corps de souffrance. Acceptez le fait qu’il soit là mais ne pensez pas à
lui et ne le jugez pas. Restez présent et continuez d’être le témoin de ce qui se passe en vous.
Devenez conscient non seulement de la souffrance émotionnelle mais aussi de celui qui
observe, de l’observateur silencieux, puis voyez ce qui se passe.
Observez votre corps de souffrance et acceptez-le comme une partie de ce qui est en ce
moment. Quand vous en devenez vraiment conscient, le scénario disparaît de lui-même car
c’est folie pure que de vouloir souffrir davantage et personne ne peut être conscient et fou
en même temps. Dès que vous ressentez son champs énergétique et que vous lui accordez
votre attention, l’identification est rompue et une dimension supérieure de la conscience
entre en jeu.
C’est la présence. Vous êtes alors l’observateur et le témoin du corps de souffrance. Et
alors, il ne peut plus se faire passer pour vous, ne peut plus vous utiliser et ne peut plus se
régénérer à travers vous.
Vous avez alors découvert votre propre force intérieure et avez accédez au pouvoir de
l’instant présent. Vous devez être le vigilent gardien de votre espace intérieur et être
suffisamment présent pour pouvoir observer directement le corps de souffrance et sentir
son énergie.
Quand vous commencez à vous désidentifier et à devenir l’observateur, le corps de souffrance
continue de fonctionner un certain temps et tente de vous amener, par la ruse, à vous identifiez à
nouveau à lui. Il garde un certain élan, comme la roue d’une bicyclette continue de tourner si
vous cessez de pédaler et il peut même créer des maux et des douleurs physiques mais ceux-ci ne
durent pas.
Vous rencontrerez peut-être une grande résistance intérieure à vous désidentifier de votre
souffrance, surtout si vous avez vécu étroitement identifié à votre corps de souffrance la plus
grande partie de votre vie et que le sens de votre identité personnelle est lié à cette souffrance. Si
c’est le cas, cela signifie que vous avez fait de votre corps de souffrance un moi malheureux mais
familier et que vous croyez être cette fiction créée par votre mental.
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La peur inconsciente de perdre votre identité engendre une résistance à la désidentification.
Examinez cette résistance et regardez de prêt l’attachement à votre souffrance. Observez le plaisir
que vous tirez de votre tourment. La résistance cessera si vous la rendez consciente. Vous pourrez
alors accorder votre attention au corps de souffrance, devenir présent en tant que témoin et ainsi
amorcer la transmutation.
Quand la souffrance est profonde, tout discours de lâcher-prise peut sembler futile et vous pouvez
ressentir une forte pulsion à vouloir y échapper plutôt que de vouloir lâcher prise. Vous ne voulez
pas sentir ce que vous sentez et c’est normal. Mais il n’y a aucune échappatoire et aucune issue
de secours.
Il y a par contre de faux échappatoires comme le travail, le tabac, l’alcool, les drogues, la colère,
la répression, mais elles ne vous libèrent pas de la douleur. La souffrance ne diminue pas en
intensité quand vous la rendez inconsciente et quand vous niez la douleur émotionnelle, tout ce
que vous entreprenez ou pensez est contaminé par elle.
Même vos relations car vous diffusez cette vibration de souffrance par l’énergie qui émane de
vous et les autres la sentent intuitivement. S’ils sont dans l’inconscience, ils peuvent se sentir
poussés à vous agresser et à vous blesser ou alors c’est vous qui les blesserez par une projection
inconsciente de votre souffrance. Et vous attirez vers vous tout ce qui correspond à votre état
intérieur.
Alors ne vous détournez pas de votre souffrance. Faites-lui face et sentez-la pleinement. Vous
devez la sentir et non pas y réfléchir. Exprimez-la si nécessaire mais ne rédigez pas mentalement
de scénario à son sujet. Accordez toute votre attention à l’émotion et non pas à la personne, à
l’événement ou à la situation qui semble avoir déclenché la souffrance.
Ne laissez pas le mental utiliser la souffrance pour en confectionner une identité de victime. Vous
prendre en pitié et raconter votre histoire aux autres vous maintiendra dans la souffrance. Votre
seule possibilité, c’est de passer à travers la souffrance en accordant toute votre attention à ce
que vous sentez sans l’étiqueter mentalement. Plongez dans l’émotion.
Vous aurez peut-être dans un premier temps l’impression d’être dans un lieu sombre et terrifiant.
Quand un besoin pressant se fera sentir de lui tourner le dos, restez là à l’observer sans passer à
l’action. Continuez à maintenir votre attention sur la souffrance, à sentir le chagrin, la peur, la
terreur, la honte, la solitude ou tout autre chose. Restez alerte et présent avec tout votre être.
En accordant entièrement votre attention à ce qui est, vous acceptez que ce qui est est. Etre
totalement attentif, c’est accepter totalement. Vous recourez alors au pouvoir du moment présent.
Aucune résistance cachée ne peut survivre à une telle présence car celle-ci élimine le temps et
sans le temps, aucune négativité, aucune souffrance ne peut être. Accepter la souffrance, c’est
cheminer vers la mort et faire face à la souffrance profonde, c’est entrer consciemment dans la
mort. Quand vous avez connu cette mort, vous prenez conscience que la mort n’existe pas et qu’il
n’y a rien à craindre. Seul l’ego meurt, une illusion meurt et la mort de cette illusion est
incroyablement libératrice.
TRANSFORMEZ LA SOUFFRANCE EN PAIX
Sachant que ce qui est ne peut-être défait puisque c’est déjà là, vous dites oui à ce qui est ou vous
acceptez ce qui n’est pas. Ensuite, vous faîtes ce que vous avez à faire selon les exigences de la
situation. En vous maintenant dans cet état d’acceptation, vous ne créé pas de négativité ni de
souffrance. Vous vivez dans un état de non résistance, de grâce et de légèreté, libre de toute lutte
intérieure.
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Si vous n’arrivez pas à vivre ainsi, parce que la présence de votre conscience n’est pas
suffisamment intense pour empêcher des réflexes automatiques et inconscient de résistance ou
parce que les circonstances sont tellement extrêmes qu’elles vous sont totalement inacceptables,
vous créez alors une forme quelconque de douleur ou de souffrance. Vous pouvez croire que se
sont les autres ou les circonstances qui créent la souffrance mais ce n’est pas le cas. En réalité,
c’est votre résistance qui créé la douleur, observez cela. Vous devez vous rendre compte que
votre souffrance est une création de votre propre cru.
Si vous n’arrivez pas à accepter les circonstances extérieures, vous pouvez apprendre à accepter
ce qui est en vous. Autrement dit, vous ne devez pas résister à la souffrance. Donnez lui la
permission d’être là. Lâchez prise face au chagrin, au désespoir, à la peur, à la solitude ou à toute
forme de souffrance. Soyez-en le témoin sans l’étiqueter mentalement. Par la suite, observez
comment le miracle du lâcher-prise transforme la souffrance profonde en paix profonde.
Le temps et la souffrance sont indissociables. Si vous pensez qu’il vous faut encore plus de temps
avant d’arrêter de résister et de souffrir, alors vous en aurez et vous aurez aussi plus de
souffrance. Vous lâchez alors prise parce que vous ne pouvez plus supporter la souffrance mais il
se peut que la souffrance dure longtemps avant que cela se produise. Choisir consciemment
l’éveil et la libération correspond à renoncer à l’attachement au passé et au futur et à faire du
présent le point de mire de votre vie.
Cela signifie choisir de se maintenir dans l’état de présence plutôt que dans le temps et cela
implique de dire oui à ce qui est. De combien de temps pensez-vous avoir besoin avant de ne plus
créer de douleur et de souffrance dans votre vie et jusqu’à quand vous faudra-t-il souffrir avant de
faire ce choix ?
CHAPITRE 3- LA FIN DU TEMPS
Pour se désidentifier du mental, il faut mettre fin à l’illusion du temps car le temps et le mental
sont indissociables. La souffrance a besoin du temps et ne peut survivre dans le présent ! Le
temps est ce qui empêche la lumière de nous atteindre et il n’existe pas de plus grand obstacle à
trouver Dieu que le temps !
Quand vous êtes identifié au mental, vous êtes prisonnier du temps et une compulsion vous incite
à vivre presque exclusivement en fonction de la mémoire et de l’anticipation, ce qui génère une
préoccupation permanente envers le passé et le futur, une indisponibilité pour honorer et
accueillir l’instant présent et une incapacité à lui permettre d’être. Plus vous êtes axé sur le temps,
le passé et le futur et plus vous ratez le présent !
La raison pour laquelle certaines personnes aiment prendre part à des activités dangereuses
comme l’alpinisme ou la course automobile, c’est que cela les oblige à être dans l’instant présent,
même si elles ne sont pas consciente de ce fait !
Si votre mental traîne un lourd fardeau de passé, vous répétez les mêmes expériences car sans
présence, le passé se perpétue lui-même ! Le degré de votre présence détermine la qualité de
votre conscience et la qualité de votre conscience détermine votre futur ! Le seul domaine à partir
duquel un véritable changement peut s’opérer et où le passé peut se dissoudre, c’est le présent !
Le présent est la plus précieuse des choses qui soit car elle n’unique chose qui existe vraiment !
La vie, c’est maintenant et il n’y a jamais eu un moment de votre vie qui ne se déroulait pas
maintenant. Rien ne s’est jamais produit dans le passé, cela s’est produit dans le présent et rien
ne se produira dans le futur, cela se produira maintenant.
Lorsque vous vous souvenez du passé, vous ravivez une mémoire et lorsque vous pensez au futur,
vous le faîte dans le présent. Le passé et le futur ne constituent pas des réalités en soi ! L’instant
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présent est l’unique point de référence qui puisse vous transporter au-delà des frontières limitées
du mental, le seul point d’accès au royaume intemporel et sans forme de l’Etre, la seule clef
d’accès à la dimension spirituelle.
Dans le passé, certaines choses ne se sont pas déroulées comme vous le vouliez. Vous résistez
encore à ce qui s’est produit alors et à ce qui est maintenant. L’espoir vous fait vivre, mais il
maintient votre attention sur le futur. Et c’est ce regard sur le futur qui perpétue votre
refus du présent et qui vous rend ainsi malheureux.
Exercer-vous à soustraire votre attention au passé et au futur quand la nécessité ne se
présente pas et brisez la vieille habitude qui vous fait résister au moment présent ! Observez
la tendance du mental à fuir le présent en faisant sans arrêt référence au passé ou en
imaginant le futur en vous donnant soit de l’espoir et du plaisir par anticipation, soit de
l’anxiété et de l’inquiétude.
Dès l’instant où vous prenez conscience que vous n’êtes plus présent, vous l’êtes et chaque
fois que vous pouvez observer votre mental, vous n’êtes plus pris à son piège car un autre
facteur, quelque chose qui n’appartient pas au mental entre en jeu, la présence témoin.
Soyez présent en tant qu’observateur de votre mental. Observez vos pensées, émotions,
comportements, humeurs, vos peurs et à vos désirs à mesure qu’ils se présentent dans
l’instant présent et réactions. Accordez au moins autant d’attention à vos réactions qu’à la
situation où à la personne qui vous fait réagir.
Ne jugez pas et n’analyser pas ce que vous observez ! regardez la pensée, sentez l’émotion et
surveillez la réaction. I vous êtes suffisamment présent pour observer toutes ces choses, sans
les critiquer ni les juger, alors vous faîtes face au passé et le dissipez par le pouvoir de votre
présence. Le seul endroit où vous pouvez vous retrouver est le présent.
S’identifier au mental, c’est lui donner de l’énergie ! Observer le mental, c’est lui enlever de
l’énergie ! L’énergie économisée se transforme en présence ! Observer le mental donne
accès à la dimension intemporelle. Sentez qu’il y a quelque chose de plus puissant que
n’importe lequel de vos sujets d’observation !
Devenez la présence calme qui observe de derrière le contenu du mental, le témoin
silencieux. Chaque fois que vous devenez l’observateur de votre mental, vous dégagez votre
conscience des formes du mental et celle-ci devient alors l’observateur ou le témoin.
Apprenez à utiliser le temps dans les aspects pratiques de votre vie mais revenez immédiatement
à la conscience du moment présent ! Fixez-vous des objectifs, travaillez pour les atteindre, soyez
conscient de la direction que vous voulez prendre mais honorez le pas que vous faîtes dans
l’instant présent et accordez lui votre attention la plus totale.
Vos conditions de vie existent dans un cadre temporel. Votre vie, c’est l’instant présent. Vos
conditions de vie sont le produit du mental. Votre vie est réelle. Trouvez le passage étroit qui
vous conduit à la vie. On l’appelle l’instant présent. Ramenez votre vie à l’instant présent. Vos
conditions de vie sont peut-être très problématiques, ce qui est le cas de la plupart des gens, mais
voyez si vous avez un problème en ce moment même, pas demain ni dans 10mn mais maintenant.
Quand vous êtes envahi par un problème, il ne reste aucune place pour la nouveauté ou les
solutions. Alors à chaque fois que vous le pouvez, soyez véritablement là où vous êtes, regardez
autour de vous, sentez l’air qui entre et qui sort de vos poumons et sentez l’énergie de vie qui
circule dans votre corps. Reconnaissez en chaque chose son « Etre-là » Ainsi, vous laissez
derrière vous le monde assourdissant de l’abstraction mentale et du temps.
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Vous sortez de la folie de ce mental qui vous dépouille de votre énergie vitale. Vous sortez du
rêve qu’est le temps pour arriver dans le présent.
Il n’y a aucun problème, il y a seulement des situations dont il faut soit s’occuper dans le moment
présent, soit laisser telle quelles et accepter comme faisant partie de l’être-là du moment jusqu’à
ce qu’elles changent ou qu’on puisse s’en occuper.
Les problèmes sont une fiction du mental et ils ont besoin du temps pour se perpétuer. Ils ne
peuvent survivre dans la réalité de l’instant présent. Fixer votre attention sur le moment présent et
dites-moi quel est votre problème maintenant. Il est impossible d’avoir un problème quand votre
attention est totalement dans le présent. Une situation a besoin d’être acceptée telle quelle où
d’être solutionnée.
Le mental adore les difficultés parce qu’elle vous confère une sorte d’identité. Avoir un problème
veut dire que vous vous appesantissez mentalement sur une situation sans qu’il y ait une véritable
intention ou possibilité de passer immédiatement à l’action et que vous assimilez au sens que
vous avez de votre identité personnelle. Vous êtes tellement pris par vos conditions de vie que
vous perdez le sens même de votre vie et de votre Etre.
Fixez votre attention sur la chose que vous pouvez faire dans l’instant présent au lieu d’entretenir
mentalement le fardeau malsain d la centaine de choses que vous ferez peut-être ou pas dans le
futur. Quand vous crée un problème, vous créez de la souffrance alors que tout ce qu’il faut, c’est
faire un choix, prendre une décision et agir.
Pour vous faire réaliser que vous avez permis au mental et au temps de prendre possession de
vous, il vous suffit de faire référence à un critère simple. Demandez-vous s’il y a de la joie, de
l’aisance, de la légèreté dans ce que vous entreprenez ou si la vie est perçue comme un fardeau et
comme un combat.
Apprenez à accorder plus d’attention au faire qu’au résultat que vous cherchez à atteindre.
Accordez votre attention la plus totale à ce que l’instant présent peut offrir. Ceci sous-entend que
vous acceptiez totalement ce qui est car vous ne pouvez accordez votre totale attention à quelque
chose et y résister.
Dès que vous honorez le moment présent, tout malheur et tout combat disparaissent et la vie se
met à couler dans la joie et la facilité. Quand vous accordez toute votre attention au moment
présent, vous sentez une présence, un calme, une pax en vous ! Vous ne dépendez plus du futur
pour vous sentir satisfait ou comblé et vous n’attendez plus de lui le salut. Par conséquent, vous
n’êtes plus attaché aux résultats. Ni l’échec ni le succès n’ont le pouvoir de modifier votre état
intérieur.
Quand chaque cellule de votre corps est tellement présente que vous y sentez vibrer la vie et que
chaque instant, vous la ressentez comme la joie d’être, quand vous n’avez plus besoin du passé
pour assumer votre identité ni du futur pour vivre votre plénitude, on peut dire que vous êtes
libéré du temps.
SE LIBERER DE L’ATTENTE
Passez- vous beaucoup de temps à attendre ? Où votre but monopolise t’il une si grande part de
votre attention que vous réduisez l’instant présent à un moyen d’atteindre votre but ? Etes-vous
en train d’attendre avant de commencer à vivre. Si vous adoptez un tel scénario mental, peu
importe vos réalisations et vos accomplissements, le présent ne sera jamais assez bien et le futur
semblera toujours meilleur ce qui provoque une insatisfaction et un inassouvissement permanent.
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La petite attente, c’est faire la queue au bureau de poste, être pris dans un bouchon, attendre
l’arrivée de quelqu’un,. L’attente à grande échelle, c’est attendre la fin de la journée, les
prochaines vacances, que les enfants grandissent, qu’une personne vraiment importante arrive
dans votre vie, un meilleur emploi, le succès, l’argent, le prestige, l’illumination ! Cette attente
est un état d’esprit où vous voulez le futur mais non le présent.
Vous ne voulez pas de ce que vous avez et voulez ce que vous n’avez pas. Ainsi, vous engendrez
un conflit intérieur entre votre ici-maintenant, où vous ne voulez pas être et le futur projeté que
vous convoitez.
Vous pouvez essayer d’améliorer vos condition de vie mais pas votre vie car votre vie est votre
Etre intérieur le plus profond et elle est déjà entière, complète, parfaite et le seul point d’accès à
l’Etre, c’est le présent. Bien des gens attendent que la prospérité vienne mais celle-ci ne peut
arriver que dans le futur.
Quand vous honorez, reconnaissez et acceptez pleinement votre réalité présente et ce que vous
avez, c’est à dire le lieu où vous êtes et ce que vous faîtes dans le moment, vous éprouvez de la
reconnaissance pour ce que vous avez, pour ce qui est et pour le fait d’Etre. La vraie prospérité,
c’est la gratitude envers le moment présent et la plénitude de la vie présente.
Alors cessez d’attendre et n’en faîtes plus un état d’esprit. Quand vous vous surprenez à
glisser vers cet état d’esprit, secouez-vous et revenez au moment présent, contentez-vous
d’être et dégustez ce fait d’être. Si vous êtes présent, vous n’avez jamais besoin d’attendre
quoi que ce soit et si quelqu’un vous dit qu’il est désolé de vous avoir fait attendre, vous
pouvez alors lui répondre que vous n’attendiez pas mais que vous étiez simplement là à
vous amuser où à observer.
Plus vous surveiller votre état mental et émotionnel intérieur, plus il est facile de savoir quand
vous vous êtes fait prendre au piège du passé ou du futur et de sortir du rêve du temps pour
revenir au présent.
Mais le faux moi tourmenté et fondé sur l’identification au mental vit du temps et tentera comme
il pourra de vous éloignez de l’instant présent. Il essaiera à tout prix de vous maintenir dans le
temps car il se sent menacé par l’instant présent qui signe son arrêt de mort.
CHAPITRE 4 - COMMENT LE MENTAL EVITE LE MOMENT
PRESENT.
La plupart des humains oscillent entre la conscience et l’inconscience ou entre divers niveaux
d’inconscience. Dans l’inconscience ordinaire, résister habituellement à ce qui est, ou le nier, créé
le malaise et l’insatisfaction que la plupart des gens acceptent comme faisant partie de la vie
normale.
Quand l’ego se trouve face à un défi ou à une menace, cette résistance s’intensifie et finit par
occasionner une intense négativité qui se manifeste entre autre par la colère, la peur aiguë,
l’hostilité, la dépression etc. Se lamenter, c’est toujours et encore ne pas accepter ce qui est.
L’inconscience profonde se traduit souvent par une activation du corps de souffrance et par une
identification à celui-ci. La violence physique n’existera pas si il n’y avait pas d’inconscience
profonde.
Le meilleur indice de votre niveau de conscience, c’est votre façon d’affronter les défis de la vie
quand ils se présentent. Les défis de la vie incitent souvent une personne inconsciente à le devenir
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encore plus et une personne consciente à l’être plus intensément. Un défi peut soit vous aider à
vous réveiller, soit vous amener dans un sommeil encore plus profond et le rêve de l’inconscience
ordinaire se transforme alors en cauchemar.
En apprenant à être le témoin de vos pensées et de vos émotions, ce qui fait essentiellement partie
de la capacité à être présent, vous serez surpris de constater le parasitage de fond propre à la
conscience ordinaire et de noter la rareté des moments où vous vous sentez vraiment bien. Dans
vos pensées, vous verrez beaucoup de résistance sous forme de jugement, d’insatisfaction et de
projections mentales qui vous éloignent toute du présent et sur le plan émotionnel, vous verrez un
courrant de malaise, de tension, d’ennui ou de nervosité. En tant que dysfonctionnement collectif,
la résistance au présent est intrinsèquement reliée à notre perte de conscience de l’Etre.
ELIMINER L’INCONSCIENCE ORDINAIRE ET SE LIBERER DU TOURMENT
Observez les nombreuses façons dont le malaise, l’insatisfaction et la tension se traduisent par
des jugements inutiles, la résistance à ce qui est et la dénégation du présent. Demandez-vous,
suis-je à l’aise en ce moment ou qu’est ce qui se passe en moi en ce moment ? Quelle genre de
pensées votre mental est-il en train de produire Que ressentez-vous ? y a t’il la moindre trace de
ressentiment, de réticence ?
Quelle est votre situation et quelles pensées votre mental créé à propos de votre situation ? Puis
remarquez l’émotion, qui est la réaction du corps à ces pensées, sentez-là bien, est elle agréable
ou désagréable ? Tournez votre attention vers le corps, y a t’il des tensions ! puis essayez de
trouver de quelle manière vous évitez ou niez la vie, le présent et y résistez. La pratique vous
permettra d’aiguiser votre capacité à vous observer et à surveiller votre état intérieur.
Si vous êtes dans une situation difficile, vous devez agir pour la transformer et laisser tomber la
négativité que votre mental a créé par rapport à la situation. La négativité ne sert à rien d’autre
qu’à renforcer un faux sentiment de moi, à vous emprisonner davantage et à empêcher tout
changement réel. Comment faire pour laisser tomber la négativité ? En reconnaissant que vous le
voulez plus souffrir ni continuer à porter ce fardeau, puis en l’abandonnant. L’inconscience
profonde, qui est synonyme de corps de souffrance, ou tout autre chagrin doit être
métamorphosée par l’acceptation grâce à la lumière de votre présence et à votre attention
soutenue.
On peut se débarrasser de nombreux schémas inconscients ordinaires quand on sait qu’on n’en
veut plus et qu’on en a plus besoin, quand on réalise qu’on a le choix et qu’on est autre chose
qu’un paquet de réflexes conditionnés.
Tout ce que vous avez besoin de savoir sur les défis inconscients de votre passé inconscient, les
défis du présent vous l’apporteront. Si vous commencez à fouiller votre passé, ce sera un trou
sans fond car vous trouverez toujours quelque chose. Si vous croyez qu’il vous faut plus de temps
pour comprendre le passé ou vous en libérer et que le futur finira par vous en délivrer, c’est une
illusion car seul le présent peut cela.
Mais cela sous-entend qu’on sache accéder au pouvoir du moment présent car sans lui, on n’a
aucun choix. Seulement alors vous pouvez retrouver votre état naturel de bien-être et votre joie de
vivre.
Quand vous pratiquez l’acceptation depuis un certain temps, vient le moment où vous devez
passer à l’étape suivante, celle où ces émotions négatives ne sont plus générées car sinon, votre
acceptation n’est ni plus ni moins qu’une étiquette mentale permettant à votre ego de continuer à
se vautrer dans le tourment et à renforcer son sentiment de division envers les autres.
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L’acceptation véritable métamorphose les émotions négatives sur la champs et libère du stress qui
est une division qui vous déchire intérieurement et qui est provoqué par le fait que l’on soit ici
tout en voulant être là où que l’on soit dans le présent tout en voulant être dans le futur.
PASSER A L’ACTION.
Si vous trouvez votre ici-maintenant intolérable et qu’il vous rend malheureux, soit vous vous
retirez de la situation, soit vous la changez par des actes, soit vous éliminez la situation de votre
vie, soit vous l’acceptez telle qu’elle est. Tout le reste n’est que folie. Si vous voulez assumer la
responsabilité de votre vie, vous devez choisir l’une de ses options et en accepter les
conséquences sans excuses et sans négativité. Si vous passez à l’action, c’est à dire si vous vous
retirez de la situation ou si vous la changez, commencez si possible par laisser tomber la
négativité.
L’action qui découle de la compréhension des besoins est plus efficace que celle qui découle de la
négativité. Souvent, il vaut mieux passer à n’importe quelle action que de ne rien faire, surtout si
on est piégé depuis longtemps dans une situation malheureuse. Si la peur vous empêche de passer
à l’action, reconnaissez-là, observez-là, accordez-lui votre attention et soyez-lui pleinement
présent. Ceci aura pour effet de rompre le lien entre la peur et la pensée. Ne laissez-pas la peur
vous venir à l’esprit. Utilisez le pouvoir du présent car la peur ne peut l’emporter sur lui.
Si vous ne pouvez vraiment rien faire pour rectifier votre ici-maintenant ou pour vous
retirer de la situation alors acceptez totalement ce qui se passe actuellement en laissant
tomber la résistance intérieure. Le moi faux et tourmenté qui adore se sentir malheureux ou
rancunier et s’apitoyer sur son sort, ne peut alors plus survivre. Cela s’appelle lâcher prise.
Où alors il y a quelque chose à faire et dans ce cas, levez-vous et faîtes-le tout de suite. Sinon
acceptez complètement votre inactivité, votre paresse ou votre passivité actuelle.
Si le passé retient une grande partie de votre attention, qu’il vous arrive souvent d’y penser et
d’en parler et que vous le ressassez sans arrêt, avec de la culpabilité, de l’orgueil, du
ressentiment, de la colère, du regret ou de l’apitoiement sur soi, alors non seulement vous
renforcez un faux sentiment de moi mais vous accélérez aussi le vieillissement de votre corps.
Laissez mourir le passé à chaque instant, vous n’en avez plus besoin. N’y faites référence que
lorsque c’est absolument nécessaire pour le présent.
Si vous êtes inquiet, vous avez souvent des pensées anticipatoires et vous vous identifiez au
mental qui se projette dans une situation future imaginaire et qui créé de la peur. Rendez-vous
compte qu’il n’y a aucun moyen de faire face à cette hypothétique situation car elle n’existe pas.
C’est un ectoplasm mental. Vous pouvez mettre fin à cette folie corrosive qui sape votre santé et
votre vie, il vous suffit de revenir dans l’instant présent. Prenez conscience de votre respiration et
sentez le champ énergétique en vous.
Demandez-vous quel problème vous avez à l’instant et non celui que vous aurez l’an
prochain, demain ou dans 5 minutes.
CHAPITRE 5 – LA PRESENCE EN TANT QU’ETAT.
Faites une expérience. Fermez les yeux et dites-vous « je me demande quelle sera ma prochaine
pensée », puis restez sur le qui vive et attendez la pensée suivante. Soyez comme le chat qui
attend la souris devant son trou ! Quelle est la prochaine pensée qui sortira du trou de souris ! Il
vous faut souvent attendre un certain temps avant qu’une pensée arrive car quand vous êtes dans
un état de présence intense, vous êtes libre de toute pensée, très alerte et paisible.
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Mais dès l’instant où votre attention consciente descend en dessous d’un certain niveau, le bruit
du mental repart, les pensées reviennent au galop, le calme se dissipe et vous revenez dans la
dimension temporelle.
Pour rester présent dans la vie quotidienne, il faut être bien ancré en soi et bien enraciné car
sinon, le mental vous entraîne dans son flot comme une rivière en furie, car son mouvement
d’entraînement est incroyable ! Etre ancré en soi signifie habiter son corps totalement, avoir
constamment son attention en partie fixée sur le champs énergétique du corps et sentir son corps
de l’intérieur. La conscience du corps vous fait rester présent et vous ancre dans le présent.
L’état de présence ressemble à une certaine forme d’attente qui exige de votre part une vigilance
totale, comme si quelque chose pourrait se manifester à n’importe quel moment et si vous n’êtes
pas totalement éveillé et à l’écoute, vous passerez à côté. Dans cet état, toute votre attention se
trouve dans le présent.
Il n’en reste rien pour rêvasser, penser, se souvenir ou anticiper l’avenir. Il n’y a aucune tension
ni aucune peur mais seulement une présence vigilante. Soyez comme le serviteur qui attend le
retour de son maître dit Jésus. Le serviteur n’a aucune idée de l’heure à laquelle son maître
reviendra et donc il reste éveillé, vigilant, prêt afin de ne pas rater l’arrivée de son maître.
CHAPITRE 6 – RETROUVER SON CORPS
Vous ne pouvez pas être dans votre corps sans être intensément présent à l’instant. Le corps
visible et tangible ne peut vous amener à l’Etre car ce n’est qu’une enveloppe, ou plutôt une
perception limitée et déformée d’une réalité plus profonde. Tant que votre mental accapare toute
votre attention, vous êtes coupé de votre Etre et vous n’êtes pas dans votre corps.
Pour devenir conscient de l’Etre, vous devez vous réapproprier votre conscience au détriment du
mental et ceci démobilisera toute la conscience auparavant mobilisée par la pensée compulsive et
inutile. Une façon très efficace de le faire consiste à détourner votre attention de la pensée
pour la diriger vers le corps, et là, vous pouvez sentir l’Etre sous la forme du champ
énergétique invisible qui donne vie à ce que l’on perçoit comme le corps physique.
ENTREZ EN CONTACT AVEC VOTRE CORPS SUBTIL
Fermez les yeux. Dirigez votre attention sur le corps et sentez-le de l’intérieur. Est-il
vivant ? Sentez vous la vitalité dans vos mains, vos bras, vos jambes, votre abdomen, votre
poitrine. Sentez-vous le subtil champ énergétique qui infuse tout votre corps et vitalise
chaque organe et chaque cellule ?
Le sentez-vous simultanément dans toutes les parties du corps comme étant un seul et
unique champ énergétique, le corps subtil ? Maintenez votre attention sur votre corps subtil
pendant quelques instant, sentez-le seulement et plus vous y accordez d’attention et plus la
sensation se clarifie et s’intensifie. Ignorez toute image ou pensée qui pourrait se présenter
et approfondissez la sensation en accordant votre attention à tout ce que vous pouvez sentir.
Puis ouvrez vos yeux tout en maintenant partiellement votre attention sur votre corps
énergétique.
La clef, c’est d’être en contact permanent avec votre corps subtil et de le sentir tout le temps. Ceci
approfondira et transformera rapidement votre vie. Plus vous dirigez votre conscience sur le corps
énergétique et plus la fréquence de ses vibrations s’amplifie un peu comme l’intensité d’une
ampoule augmente quand on tourne un rhéostat.
Apprenez à sentir votre corps entier de l’intérieur, comme un seul et unique champ énergétique.
Dans votre vie, n’accordez pas toute votre attention au mental. Concentrez-vous sur ce que vous
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faîtes mais sentez en même temps votre corps énergétique aussi souvent que possible. Chaque
fois que vous devez attendre, peu importe où, utilisez ce temps-là pour sentir votre corps subtil.
Au lieu de vous projeter mentalement loin du présent, enfoncez-vous plus profondément dans le
présent en occupant davantage votre corps.
A moins de rester présent, et habiter son corps est toujours un aspect essentiel de la présence,
vous continuerez à vous faire mener par votre mental. Quand quelque chose va de travers ou que
vous êtes bouleversé, prenez l’habitude de revenir immédiatement à l’intérieur et de vous
concentrer autant que vous le pouvez sur votre corps énergétique. Aussi longtemps que vous êtes
consciemment en contact avec votre corps énergétique, vous êtes comme l’arbre profondément
enraciné dans la terre ou tel le bâtiment qui repose sur de solides fondations.
IL FAUT PARDONNER AVANT D’HABITER SON CORPS
Vous pouvez être amené à sentir des émotions résiduelles dont vous étiez au préalable
inconscient avant de commencer à accorder une certaine attention à votre corps. A moins de
prêter attention à chaque émotion qui se présente en priorité, celle-ci vous empêchera d’avoir
accès au corps subtil situé à un niveau plus profond qu’elle. Par attention, il ne s’agit pas de vous
mettre à penser à l’émotion mais de la sentir, de l’accueillir et de l’accepter telle qu’elle est.
Certaines sont faciles à identifier comme la colère, la peur, le chagrin et d’autres sont moins
évidente à cerner mais l’important n’est pas de coller une étiquette mentale mais d’en
conscientiser le plus possible la sensation. L’attention est la clef de la transformation et une
attention totale signifie acceptation.
Le senti vous rapprochera plus de la vérité de ce que vous êtes que ne peut le faire la pensée et
quand vous aurez atteint un certain degré de contact avec vous-même, vous reconnaissez la vérité
quand vous l’entendez et sinon, l’exercice de conscience par le corps amènera
l’approfondissement nécessaire.
Dans un organisme parfaitement fonctionnel, une émotion dure très peu de temps. Elle passe
comme une vague qui déferle à la surface de votre être. Mais quand vous n’êtes pas ancré dans le
corps, une émotion peut rester en vous des jours ou des années et se rallier aux autres émotions
ayant une fréquence semblable. Avec le temps, ces émotions s’agglutinent et forment le corps de
souffrance, un parasite qui peut vivre à l’intérieur de vous pendant des années, se nourrissant de
votre énergie.
Concentrez-vous, chercher à ressentir l’émotion et voyez si votre mental est accroché à un
scénario fondé sur la récrimination, comme les reproches, une blessure et son masque,
l’apitoiement sur soi et si le scénario alimente l’émotion.
Si c’est le cas, cela veut dire que vous n’avez pas pardonné, à une autre personne où à vous
même, ou parce que votre mental projette une situation future qu’il n’accepte pas. Le mental peut
refuser l’incertitude ou le fait que le futur est en fin de compte au-delà de son contrôle.
Pardonner, c’est n’offrir aucune résistance à la vie et lui permettre de s’exprimer à travers vous.
Quand vous le faîte, vous reprenez le pouvoir que vous aviez laissé au mental. Etre rancunier,
c’est vraiment la nature du mental, tout comme l’antagonisme et les conflits sont le combustible
qui fait survivre l’ego, ce faux moi créé par le mental. Le mental ne peut pas lâcher prise, seul
vous-même le pouvez
Si votre mental a acquis un tel mouvement d’entraînement qu’il vous est difficile de lui soustraire
votre attention et d’entrer en contact avec le corps énergétique, concentrez-vous en premier lieu
sur la respiration. La respiration consciente vous remettra graduellement en contact avec le corps.
Suivez votre respiration en maintenant votre attention sur l’inspiration et l’expiration.
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Sentez-vous respirer dans la partie basse de l’abdomen. Respirez dans le corps et sentez comment
votre abdomen se détend et se contracte légèrement.
Puis prenez-conscience du champ énergétique du corps tout entier de façon à ce que vous le
ressentiez comme un seul corps énergétique, en vous concentrant sur la sensation. Goûtez à la
sensation de présence qui englobe tout et à l’impression que le corps énergétique n’a pas de
frontière. Vous devez apprendre à sentir votre corps subtil même quand vous êtes occupé par vos
activités quotidiennes, en particulier dans le cadre de vos relations ou quand vous vous trouvez
dans la nature. Vous devez d’abord ramener la conscience dans le corps émotionnel avant de
pouvoir atteindre le corps énergétique.
CHAPITRE 7 – LES PORTES D’ACCES AU NON-MANIFESTE.
Il est tout à fait possible de prendre conscience du non-manifeste dans votre vie. Il se présente
comme une sensation profonde de paix à l’arrière plan, une tranquillité qui ne vous quitte jamais,
peu importe ce qui se produit dans le monde extérieur. Ouvrir une porte qui vous donne
consciemment accès au non manifeste ne dépend que de vous. Il émane d’une personne qui vit la
présence du non-manifeste joie, amour, ouverture face à tous les êtres et présence.
1-Etre intensément présent.
Quand vous êtes intensément présent, vous n’avez plus besoin de cesser d’arrêter de penser
puisque le mental s’arrête automatiquement.
2-Contemplation de la beauté.
Il faut une certaine présence pour avoir conscience de la beauté, de la majesté et du sacré dans la
nature ou devant un objet où une personne que vous trouvez belle. Au-delà de la beauté des
formes extérieures, il y a quelque chose d’indéfinissable qui n‘a pas de nom, une essence qui
transparaît et qui vous est révélé que si vous êtes présent. Le mental ne peut reconnaître ni créer
la beauté.
Ce n’est que quand vous êtes totalement présent que la beauté et le sacré peuvent transparaître. Et
plus il y a de décalage entre la perception et la pensée, et plus il y a de la profondeur en vous en
tant qu’être humain et plus vous êtes conscient. La véritable créativité et beauté proviennent de
l’espace intérieur de l’Etre. Et vous devenez conscient de l’Etre quand celui-ci devient conscient
de lui-même, comme si la conscience devient consciente d’elle-même.
3-Contacter son corps énergétique.
4-Se désidentifier du mental.
Une autre façon d’accéder au non-manifeste, c’est de cesser de penser. Vous pouvez commencez
très simplement en regardant une fleur dans un intense état de vigilance de manière à ce qu’aucun
commentaire mental ne se produise en même temps. Il existe de nombreuses façons de créer une
discontinuité dans l’incessant flot des pensées.
La respiration consciente et la méditation en est une. La pensée appartient au monde de la forme
et l’activité mentale continue vous maintien prisonnier du monde de la forme et constitue un
écran opaque vous empêchant de prendre conscience du non-manifeste, de l’essence divine
intemporelle qui est en vous.
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5-Lâcher prise face à ce qui est.
Le lâcher prise, c’est à dire l’abandon de toute résistance mentale et émotionnelle face à ce qui
est, et l’acceptation de ce qui est, sont aussi des portes d’accès au non-manifeste. Quand vous
résistez intérieurement, vous vous coupez des autres, de vous-même et du monde environnant. La
résistance accentue la sensation de division dont l’ego dépend pour survivre. Plus la sensation de
division est forte et plus vous êtes lié au manifeste, au monde des formes. Quand vous êtes dans
un état de lâcher prise, votre identité à la forme s’adoucit et devient perméable.
6-Le silence et le vide.
Le non-manifesté est présent partout mais il est tellement bien déguisé que presque tout le monde
passe complètement à côté. Si vous savez où regarder, vous le trouverez partout. Il est non
seulement présent sous la forme de silence mais aussi omniprésent dans l’univers physique sous
la forme de vide. Il est aussi facile de passer à côté du vide que du silence car tout le monde porte
attention aux choses qui se trouvent dans le vide mais qui s’attarde au vide lui-même. Le vide
mental et la présence sont l’espace et le temps vu de l’éternité.
Le silence est un transmetteur puissant de la présence. Où que vous soyez, vous pouvez
facilement devenir présent en écoutant le silence. Même s’il y a du bruit, il existe toujours
un certain silence en dessous de lui et entre les sons. Le fait d’écouter le silence amène
immédiatement le calme en vous et seule cette paix en vous peut percevoir le silence
extérieur. Ce calme, c’est la présence, la conscience libérée des formes pensées.
Cherchez-le dans le silence d’ou émergent et retournent les sons. Prêter davantage attention au
silence qu’aux sons. Quand vous prêter attention au silence extérieur, le silence intérieur apparaît,
le mental s’immobilise et une porte s’ouvre. Tous les sons naissent du silence et y retournent et
seul le silence permet au son d’exister. Dans ce monde, le non manifeste est présent sous la forme
du silence. Tout ce que vous avez à faire, c’est y prêter attention.
Tout comme les sons naissent du silence, rien de peu exister sans le vide, sans l’espace vide
permettant à toute chose d’être. Tout corps et tout objet provient du néant, est entouré du néant et
y retournera un jour. Et même à l’intérieur de tout corps physique, il y a beaucoup plus de rien
que de quelque chose. La matière soit disant solide, y compris votre corps physique, est presque
en totalité constitué de vide et il en est de même pour chaque atome. La contemplation de
l’espace et du vide peut devenir une porte d’accès au non-manifeste.
CHAPITRE 8 – LES RELATIONS ECLAIREES.
La plupart des gens recherchent les plaisirs du corps ou diverses formes de gratification
psychologique parce qu’ils croient que ces choses les rendront heureux ou les libèreront de leur
sentiment de peur et de manque. Ils perçoivent le bonheur comme une sensation accrue de vitalité
engendrée par les plaisirs du corps ou comme une sensation lus totale et plus forte de leur moi
procurée par une gratification psychologique quelconque.
Leur recherche d salut s’effectue à partir d’un état d’insatisfaction ou de manque et donc la
satisfaction que ces gens obtiennent est de courte durée. Et ainsi, ils projettent de nouveau la
condition de leur satisfaction sur un point imaginaire se trouvant loin de l’ici-maintenant. Quand
j’aurai ceci ou quand je serai libéré de cela, je serai bien !
Voilà l’état d’esprit inconscient qui créé l’illusion que le salut se situe dans le futur. Le véritable
salut, c’est la satisfaction, la paix et la vie dans leur plus grande plénitude. C’est être qui vous
êtes, sentir en vous le bien qui n’a aucun opposé et la joie de l’Etre qui ne dépend de rien d’autre
que de lui-même.
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C’est un état de libération de la peur, de la souffrance, d’une sensation de manque et
d’insuffisance et donc libération de tout désir, besoin, attachement et cupidité. C’est se dégager
de la pensée compulsive, de la négativité et du passé/futur en tant que besoin psychologique.
Votre mental vous dit que vous avez besoin de savoir, comprendre, trouver quelque chose avant
de pouvoir être libre ou complet.
Vous croyez que le temps est l’instrument du salut alors qu’il est son plus grand obstacle. L’icimaintenant est le seul point à partir duquel vous pouvez parvenir au salut et vous y accédez par le
fait même de prendre conscience que vous y êtes déjà. Vous pouvez donc vous épanouir dans
votre vie avant d’expérimenter l’amour qui existe dans une relation entre un homme et une
femme.
A moins d’avoir atteint la fréquence vibratoire de la présence consciente ou jusqu’à ce que cela
soit, toutes les relations et en particulier les relations intimes sont faussées et dysfonctionnelles et
s’effritent invariablement quand des disputes, des conflits, des insatisfactions et parfois la
violence physique ou émotionnelle arrivent. Je parle ici des relations romantiques et non du
véritable amour qui lui n’a pas d’opposé parce qu’il prend sa source au-delà du mental. On peut
en avoir de brefs aperçus lorsqu’il y a une discontinuation dans le flot des pensées.
L’état amoureux peut-être très satisfaisant au début car vous vous sentez intensément vivant.
Votre existence prend une autre signification parce que une personne a besoin de vous, vous veut
et vus donne l’impression d’être quelqu’un de spécial. Quand vous êtes ensemble, vous vous
sentez complets. Ce sentiment peut atteindre un telle intensité que le reste du monde s’estompe et
devient insignifiant. Vous vous sentez libéré d’un sentiment de peur, de besoin, de manque et
d’incomplétude.
Mais cette intensité est teintée de besoin et de dépendance, comme une drogue. Mais si la
personne vous quitte surviennent alors jalousie, tentatives de manipulation, chantage émotionnel,
accusations, hostilité et désespoir. Quand deux personnes sont devenus le jouet de leurs corps de
souffrance, ils atteignent un profond niveau d’inconscience, de violence émotionnelle et
d’agressivité sauvage.
Sur le plan physique, l’aspiration à la totalité, à la complétude, au retour à l’un se traduit par, une
pulsion irrésistible à s’unir avec l’énergie opposée, à l’autre polarité, et au besoin de la femme
d’avoir une homme et de celui de l’homme d’avoir une femme. Sur le plan physique, l’union
sexuelle est l’expérience qui se rapproche le plus de l’état de complétude et elle est l’expérience
la plus satisfaisante que le plan physique puisse offrir. Elle n’est cependant qu’un aperçu fugace
de la totalité.
Tant que vous êtes identifié au mental, le sens que vous avez de votre moi provient de l’extérieur,
votre rôle social, vos possessions, votre apparence physique, vos réussites et vos échecs, vos
croyances. Ce faux moi se sent vulnérable et cherche sans arrêt de nouvelles choses auxquelles
s’identifier afin de donner au mental l’impression d’exister. Mais rien ne suffit à lui donner une
satisfaction durable et sa peur perdure tout comme la sensation de manque et de besoin.
Si dans vos relations, vous vivez amour et son opposé, hostilité et violence émotionnelle, il est
alors fort probable que vous confondez amour et attachement de l’ego, amour et dépendance
affective car il est impossible que vous aimiez votre partenaire et l’agressiez l’instant d’après.
Ce n’est alors pas de l’amour mais un grand besoin de l’ego de se sentir plus complet et plus
profondément soi, de trouver un succédané de salut qui fonctionne pendant un certain temps.
Dans une relation qui n’est pas fondée sur l’amour, vient un moment où votre partenaire adopte
des comportements qui ne réussissent pas à combler vos besoins, ou du moins ceux de votre ego
et les sentiments de peur et de souffrance refont à nouveau surface.
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Toute dépendance naît d’un refus inconscient de faire face à sa propre souffrance et à la vivre.
Vous vous servez de quelque chose ou de quelqu’un pour dissimuler votre douleur, comme le
font certaines personnes avec le tabac, la drogue la nourriture ou l’alcool. La plupart des gens
essaient d’échapper au présent et cherchent le salut dans le futur. La première chose sur laquelle
ils pourraient buter s’ils concentraient leur attention sur le moment présent, c’est leur propre
souffrance et c’est justement ce dont ils ont peur. Ils doivent découvrir qu’il est possible et facile
de découvrir dans le présent le pouvoir qui dissipe le passé et la souffrance, la réalité qui met un
terme à l’illusion.
La solution n’est pas d’éviter les relations afin d’éviter la souffrance car elle est là de toute façon.
Trois relations qui n’ont pas fonctionné en autant d’années vous amèneront certainement plus à
vous réveiller que trois années sur une île déserte ou reclus dans votre foyer. Mais si vous
réussissez à être intensément présent à votre solitude, cela vous aidera à créer une relation
épanouissante par la suite.
DES RELATIONS DE DEPENDANCE AUX RELATIONS ECLAIREES
Pour transformer une relation de dépendance en une relation éclairée, il faut intensifier votre
présence pour que vous ne vous laissiez plus contrôler par le penseur ou par le corps de
souffrance et que vous n’assimiliez plus ceux-ci à ce que vous êtes. Vous devez vous reconnaître
comme l’Etre derrière le penseur, le calme derrière le parasitage du mental, l’amour et la joie
derrière la souffrance.
Le plus grand déclencheur de changement dans une relation, c’est l’acceptation totale de votre
partenaire tel qu’il est, sans aucun besoin de le juger ou de le changer de façon quelconque. Cette
acceptation vous transporte immédiatement au-delà de l’ego.
L’amour n’est pas sélectif, tout comme la lumière du soleil. Il ne fait pas en sorte qu’une
personne soit spéciale car il sait que tout le monde est spécial. L’amour n’est pas exclusif car
l’exclusivité n’est pas le propre de l’amour divin mais de l’ego. L’amour ne peut fleurir que si
vous êtes définitivement libéré de l’identification au mental et que vous ayez pu être
suffisamment présent pour avoir pu dissiper le corps de souffrance. La vraie communication,
c’est la communion, la réalisation de l’unicité qui est amour.
Les relations entre hommes et femmes reflètent le profond état de crise dans lequel l’humanité se
trouve de nos jours. Beaucoup de relations se transforment en source de souffrance et sont
régentées par des problèmes et des conflits du fait qu’elles ne sont pas ancrées dans l’Etre.
Des millions de personnes vivent seules parce qu’elles sont incapable d’établir une relation
intime ou parce qu’elles ne veulent pas répéter la folie des mélodrames connus dans leurs relation
passées. D’autres passent d’une relation à une autre et d’un cycle plaisir-souffrance à un autre, en
quête de l’inatteignable objectif de réalisation personnelle par le biais de l’union avec la polarité
énergétique opposée.
Beaucoup font des compromis et restent dans une relation dysfonctionnelle par besoin de
sécurité, par habitude, par peur d’être seule, pour des avantages économiques ou par dépendance
que leur procure l’excitation des mélodrames et de la souffrance.
Les relations ne sont pas là pour vous rendre heureux ni pour vous combler et si vous continuez à
utiliser les relations pour votre salut, vous serez toujours déçu. Mais si vous acceptez qu’elles
sont là pour vous rendre conscient et non pas heureux, elles vous amèneront effectivement le
salut et vous serez alors en harmonie avec la conscience supérieure désireuse de voir le jour dans
ce monde.
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Tant mieux si vous pouvez tomber tous deux d’accord pour faire de votre relation une pratique
spirituelle. Cela vous permettra l’un et l’autre d’exprimer vos pensées, vos sentiments et vos
réactions aussitôt qu’elles se présentent. Apprenez à dire ce que vous ressentez sans faire de
reproches et sachez écouter votre partenaire de façon ouverte et non défensive et soyez présent.
Souvenez-vous que accuser, attaquer, se défendre et tous ces scénarios destinés à protéger et à
renforcer l’ego ou à combler ses besoins deviendront alors désuets. Quand vous aurez éliminé les
deux facteurs de destruction d’une relation, quand le corps de souffrance sera métamorphosé et
que vous ne serez plus identifié à votre mental, vous connaîtrez alors l’extase que représente
l’épanouissement d’une relation.
Si votre partenaire est encore identifié à l’ego, au mental et au corps de souffrance alors que vous
en êtes déjà libéré, cela représente un défi de taille pour votre partenaire car il n’est pas facile de
vivre avec une personne illuminée ou plutôt, c’est si facile que l’ego trouve cela extrêmement
menaçant car l’ego a besoin de problèmes, de conflits et d’ennemis pour renforcer le sentiment de
division dont dépend son identité.
Les positions du partenaire risquent alors de s’effondrer ce qui peut se traduire par la perte du
sens de soi. La solution est d’arriver à vous brancher sur la fréquence de la présence intense et
d’aider votre partenaire à le faire aussi si il ou elle retombe dans l’identification au corps de
souffrance.
L’homme peut aider la femme, si son corps de souffrance prend le dessus, à ne pas confondre
celui-ci avec ce que vous êtes et si elle se sent agressé par son corps de souffrance, à ne pas réagir
en se fermant ou en se mettant sur la défensive. La femme peut aider l’homme à se dégager du
mental et à ramener son attention dans l’ici-maintenant.
Quand vous mettez cela en pratique, il s’installe entre vous un champ énergétique permanent
d’une fréquence pure et élevée telle que rien de ce qui n’est pas vous et rien de ce qui n’est pas
amour peut y survivre. Ceci représente l’accomplissement du divin et la raison d’être de votre
relation sur le plan transpersonnel.
CHAPITRE 9 – AU-DELA DU BONHEUR ET DU TOURMENT :
LA PAIX
Le bonheur dépend de conditions perçues comme étant positives, pas la paix intérieure.
Considérées sous l’angle d’une perspective supérieure, les circonstances de la vie sont toujours
positives. En fait, elles ne sont ni positives, ni négatives, elles sont ce qu’elles sont et vous vivez
en acceptant ce qui est et en permettant à ce qui est d’être de façon à ce qu’aucune accumulation
de ressentiment n’aura à être pardonnée plus tard, cela est la seule façon saine de vivre.
Si vous ne pardonnez pas, le mal n’est pas racheté et reste par conséquent le mal. Pardonner
implique de reconnaître le caractère irréel du passé et de permettre au présent d’être tel qu’il est.
Le fait d’acceptez ce qui est, ce qui implique de pardonner, tout en faisant de votre mieux, vous
libère immédiatement de la domination du mental et vous remet en contact avec l’Etre. Une
intelligence bien plus grande que le mental prend alors les choses en main et une qualité
différente de conscience transparaît dans ce que vous faîtes.
Le tourment et le mélodrame sont engendrés par l’ego. Quand vous vous sentez anxieux ou
coupable, cela fait aussi parti de votre mélodrame. Si vous laissez le passé ou le futur masquer le
présent, vous créez le temps psychologique, ce qui alimente le mélodrame et vous empêche d’être
dans l’instant présent.
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Quand vous ne faîtes pas honneur à l’instant présent en le laissant être, c’est que vous êtes en
plein mélodrame, et quand vous vivez en acceptant totalement ce qui est, vous signez l’arrêt de
mort du mélodrame dans votre vie. Plus personne ne peut se disputer avec vous. La personne qui
fait un avec elle-même fait disparaître les conflits qui existent en elle dès qu’il n’y a plus
d’antagonisme entre les demandes et attentes de l’ego et ce qui est.
RECONNAITRE LES CYCLES ET L’IMPERMANENCE DES CHOSES
Toute souffrance émane de l’ego et résulte de la résistance. Tant que vous êtes dans la dimension
de la matière, vous êtes soumis à sa nature cyclique et à la loi de l’impermanence des choses. La
différence, quand vous êtes dans l’instant présent, c’est que vous ne percevez plus cela comme un
mal mais comme quelque chose qui est. Et en permettant à ce qui est d’être, vous permettez à une
dimension profonde, se cachant derrière le jeu des polarités, de se révéler à vous sous la forme
d’une sensation durable de présence, d’un immuable et profond calme, d’une joie spontanée qui
dépasse le bien et le mal. Ceci est la joie de l’Etre, la paix divine.
Quand vous êtes dans cet état, vous êtes toujours actif et prenez plaisir à créer de nouvelles
formes et circonstances, mais vous n’êtes pas identifiées à elles, telle est la différence. Vous
prenez conscience que rien de ce que vous faîtes, possédez ou réussissez ne vous apporte le salut
et que tout ce qui advient fini par passer. Vous n’avez plus besoin de tirer le sens de votre valeur
et de votre identité personnelle de facteurs externes liés à l’accomplissement de quelque chose et
vous n’avez plus besoin des événements pour trouver le sens de votre moi. Les événements ne
constituent pas votre vie mais seulement vos conditions de vie. Vous acceptez la nature
impermanente de toute chose et de toute circonstance.
Le bonheur qui provient d’une source secondaire quelconque n’est jamais profond. Ce n’est
qu’un pâle reflet de la joie de l’Etre, de l’immense paix que vous trouvez en vous quand vous ne
résistez plus. La joie n’est provoquée par rien, car elle émane de l’intérieur comme étant la joie
de l’Etre. Elle fait fondamentalement partie de l’état de paix intérieure que l’on qualifie de paix
divine. C’est votre état naturel inné et non pas quelque chose qu’il vous faut atteindre.
RENONCEZ A LA NEGATIVITE
La négativité est liée à la résistance. Elle va de l’irritation à l’impatience à la colère féroce, d’une
humeur dépressive à un sombre sentiment de désespoir suicidaire. Parfois, la résistance déclenche
le corps de souffrance et celui-ci peut alors générer une puissante négativité comme la colère, la
dépression ou un profond chagrin.
L’ego croit que la négativité peut solutionner les problèmes, mais la négativité ne fonctionne pas
et au lieu de créer une situation favorable, elle l’empêche de se manifester et au lieu de dissiper
une situation défavorable, elle la maintient. Sa seule fonction est de renforcer l’ego et c’est pour
ça que l’ego l’aime tant. La négativité n’est pas naturelle, c’est un polluant psychique.
C’est en étant totalement présent que la négativité cesse de se manifester. Quand vous remarquez
que la négativité se manifeste en vous sous une forme ou sous une autre, ne la voyez pas comme
un échec dans votre démarche mais comme un précieux signal qui vous dit « Sors de ta tête, sois
présent, ici et maintenant ».
Si vous ne parvenez pas à éliminer une réaction négative, acceptez simplement qu’elle soit là et
portez toute votre attention sur la sensation. Cela vous évite de maintenir en vous un mûr de
résistance sur lequel viennent douloureusement buter les choses « qui ne devraient pas se
produire » et permet aux choses de passer à travers vous.
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Par exemple, si quelqu’un prononce une parole blessante, n’offrez aucune résistance à ce qui est
proféré, comme s’il n’y avait plus personne à blesser. Le pardon, c’est ça. La personne ne pourra
ainsi plus contrôler votre état intérieur.
LA PAIX
Ne cherchez pas la paix. Ne cherchez pas à trouver un autre état que celui dans lequel vous êtes
dans l’instant présent car sinon vous instaurerez un conflit intérieur et une résistance
inconsciente. Ne résistez pas au changement et ne vous accrochez pas à quelque situation que ce
soit. Votre paix intérieure ne dépend d’aucune condition. Pardonnez-vous de ne pas être en paix.
Quand vous acceptez totalement l’absence de paix, celle-ci se métamorphose alors en paix. Tout
ce que vous acceptez totalement conduit à la paix, c’est le miracle du lâcher-prise.
CHAPITRE 10 – LE LACHER-PRISE
Lâcher prise, c’est accepter le moment présent inconditionnellement et sans réserves. C’est
renoncer à la résistance intérieure qui s’oppose à ce qui est. Résister intérieurement, c’est dire
non à ce qui est par les jugements du mental, la négativité émotionnelle. Souvent cette résistance
s’accentue quand les choses vont mal, montrant le décalage entre les exigences et les attentes
rigides du mental et ce qui est.
Ce décalage est celui de la souffrance. Si vous avez vécu assez longtemps, vous savez que les
choses vont mal assez souvent et c’est précisément dans ces moments-là qu’il faut mettre en
pratique le lâcher prise si vous voulez éliminer la souffrance et le chagrin de votre vie. Quand
vous acceptez ce qui est, vous êtes instantanément libéré de l’identification au mental et reprenez
par conséquent le contact avec l’Etre.
Le fait de ne pas lâcher prise endurcit la forme psychologique et la carapace de l’ego et crée un
fort sens de dissociation qui vous fait percevoir le monde autour de vous et les gens comme une
menace. Ceci s’accompagne d’une compulsion inconsciente à détruire les autres par le jugement,
ainsi que du besoin de rivaliser et de dominer. La nature devient alors votre ennemie et la peur
gouverne vos perceptions et vos interprétations.
Le lâcher prise est un phénomène purement intérieur et il ne veut pas dire que sur le plan concret
de la vie extérieure, vous ne passiez pas à l’action pour changer telle ou telle situation. Quand
vous lâchez prise, ce n’est pas la situation dans sa globalité que vous devez accepter mais juste ce
minuscule segment appelé instant présent. Vous acceptez le moment tel qu’il est puis vous passez
à l’action.
Si vous estimez que les circonstances de votre vie sont insatisfaisantes ou même intolérables, ce
n’est que tout d’abord en lâchant prise que vous pouvez rompre le comportement inconscient de
résistance qui perpétue justement ces circonstances. Quand vous agissez en lâchant prise, ce que
vous faîtes devient une célébration joyeuse de l’énergie vitale qui vous ramène encore plus
profondément dans le présent. Quand vous êtes dans le lâchez-prise, vous voyez clairement ce qui
doit être fait et vous passez à l’action. Vous vous demandez ce que vous pouvez faire pour
changer la situation, l’améliorer ou vous en dégager.
Vous vous concentrez sur une seule chose à la fois pour ensuite bien l’accomplir, sur la chose que
vous pouvez faire maintenant. Cela ne veut pas dire que vous ne devriez pas planifier car c’est
peut-être la chose que vous pouvez faire maintenant mais assurez-vous de ne pas vous passer
mentalement des films à vous projeter dans le futur car cela vous ferait perdre le contact avec le
présent.
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Quand vous pénétrez dans la dimension intemporelle du présent, le changement arrive souvent
d’étrange façon sans que vous ayez vous-même besoin de faire grand chose. La vie elle-même se
met de la partie. Si des facteurs intérieurs comme la peur, la culpabilité ou l’inertie vous
empêchaient jusque-là de passer à l’action, ils se dissiperont à la lumière de votre présence
consciente.
Ne confondez pas le lâcher-prise avec l’attitude je-m’en-foutiste du genre « ça m’est égal ». Si
vous y regardez de plus près, vous découvrirez qu’une telle attitude est teintée de négativité ayant
la forme du ressentiment caché. Ce n’est donc pas du lâcher-prise mais de la résistance déguisée.
Au moment où vous lâchez prise, tournez votre attention vers l’intérieur pour vérifier s’il reste de
la résistance en vous. Si il y en a, commencez par reconnaître qu’il y a résistance et soyez présent
lorsque cela arrive.
Observez la façon dont votre mental la créé, comment il étiquette la situation, vous-même ou les
autres et sentez l’énergie de l’émotion. En vous faisant témoin de cette résistance et en
concentrant toute votre attention sur le présent, vous verrez qu’elle ne sert à rien et qu’elle se
dissous quand elle est conscientisée. Il vous est impossible d’être conscient et malheureux,
conscient et dans la négativité. La résistance est toujours inconsciente et ceux qui fonctionnent
avec l’énergie mentale restent inconscients.
Le lâcher-prise a la capacité de transformer les situations et les gens et si les circonstances ne
changent pas immédiatement, l’acceptation de l’instant présent vous permet de vous élever audessus d’elles. Quand vous lâchez prise, vous n’avez plus besoin des défenses de l’ego et de faux
masques. Vous devenez très simple, très vrai. C’est dangereux, dit l’ego, tu vas te faire blesser et
tu seras vulnérable. Mais ce que l’ego ne sait pas, c’est que c’est seulement en renonçant à la
résistance, en devenant vulnérable que vous pouvez découvrir votre véritable et essentielle
invulnérabilité.
LE LACHER-PRISE DANS LES RELATIONS
Quand vous commencez à vous disputer ou à entrer en conflit avec votre partenaire ou avec un
proche, observez à quel point vous vous tenez sur la défensive quand l’autre attaque votre
position et voyez comment vous êtes agressif quand vous attaquez la position de l’autre.
Remarquez votre attachement à vos points de vue et à vos opinions. Percevez bien l’énergie
mentale et émotionnelle derrière votre besoin d’avoir raison et de donner tort à l’autre. C’est
l’énergie de l’ego.
Vous la conscientiserez en la reconnaissant et en la sentant le plus totalement possible. Puis un
jour, au milieu d’une dispute, vous réaliserez que vous avez le choix et déciderez simplement de
ne pas réagir et de laissez tomber le champ énergétique mental et émotionnel qui luttait en vous
pour avoir le pouvoir.
L’ego est rusé. Il vous faut donc être très vigilant, très présent et totalement honnête avec vousmême pour voir si vous avez véritablement renoncé à l’identification à une position. Si vous vous
sentez soudain très léger, dégagé et profondément en paix, c’est un signe indiscutable que vous
avez vraiment lâché prise. Comme la résistance et le mental sont indissociables, le renoncement à
la résistance, en lâchant prise, met fin au règne du mental comme maître absolu, comme
l’imposteur qui prétend être vous.
Le royaume de l’Etre, qui était masqué par le mental, se révèle. Alors, tout d’un coup, un grand
calme et une sensation de paix naît en vous. Au cœur de cette paix, il y a une grande joie et au
cœur de cette joie, il y a l’amour. Et au cœur de tout cela, il y a le sacré, ce à quoi on ne peut
attribuer de nom.
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DEVELOPPER LE POUVOIR DE CHOISIR
La capacité de choisir sous-entend de la conscience, un degré élevé de conscience. Sans elle, vous
n’avez pas le choix. Le choix existe à partir du moment où vous vous désidentifiez du mental et
de ses conditionnements et où vous devenez présent. Avant d’atteindre ce moment, vous êtes
inconscient, spirituellement parlant, ce qui veut dire que vous pensez, sentez et agissez en
fonction du conditionnement de votre mental. Et cela n’a rien à voir avec l’intelligence au sens
conventionnel du terme.
Il y a beaucoup de personnes très éduquées et intelligentes et qui sont totalement inconscientes
parce qu’elles sont totalement identifiées à leur mental. En fait, si le développement du mental et
l’accroissement des connaissances ne sont pas contrebalancés par une croissance correspondante
de la conscience, le potentiel sur les plans du malheur et du désastre est très grand.
Le mental, ainsi que le passé qui l’a conditionné, cherche toujours à recréer ce qu’il connaît et ce
qui lui est familier. Même si cela engendre de la souffrance, c’est du connu et le mental adhère
toujours au connu. L’inconnu est dangereux pour lui car il n’a aucun contrôle dessus. C’est pour
ça qu’il déteste et ignore tant le moment présent.
Personne ne choisit le dysfonctionnement, le conflit ou la douleur. Personne ne choisit la folie.
Ceux-ci adviennent parce qu’il n’y a pas assez de présence en vous pour dissoudre le passé et pas
assez de lumière pour dissiper l’obscurité. Vous n’êtes pas totalement ici et pas totalement éveillé
et entre temps, c’est le mental qui gère votre vie.
Si vous êtes une de ces nombreuses personnes à avoir une problématique parentale et si vous
ressassez encore du ressentiment envers vos parents pour quelque chose qu’ils ont fait ou pas fait,
c’est que vous croyez encore qu’ils avaient le choix et qu’ils auraient pu agir différemment.
On a toujours l’impression que les gens avaient le choix mais c’est une illusion. Tant que votre
mental et son conditionnement gère votre vie et aussi longtemps que vous êtes votre mental, quel
choix avez-vous ? Aucun ! Vous n’êtes même pas là !
L’identification au mental est un état hautement dysfonctionnel. C’est une forme de démence
dont presque tout le monde souffre à des degrés variables. Dès l’instant où vous prenez
conscience de cela, il ne peut plus y avoir de ressentiment. Comment pouvez-vous éprouver du
ressentiment envers la maladie de quelqu’un. La seule attitude possible est la compassion.
Mais vous devez être totalement conscient et lâcher-prise avant de pouvoir pardonner. Vous ne
pouvez pardonnez que si vous ne cherchez plus votre identité dans le passé. C’est seulement en
accédant au pouvoir de l’instant présent, qui est votre pouvoir propre, qu’il peut y avoir un
véritable pardon car vous prenez conscience que votre présence rend le passé impuissant et que
rien de ce que vous avez fait ou de ce qu’on vous a fait n’a pu le moins du monde toucher
l’essence radieuse de votre Etre.
Synthèse du livre : Le pouvoir du moment présent écrit par Ekhart Tollé.
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L’instant présent- Synthèse.
1-L’objectif est de devenir l’observateur, le témoin, la présence consciente, d’être dans un état
sans résistance qui accepte que ce qui est soit et d’atteindre un état de vigilance intense auréolé de
joie.
Vous êtes libéré du mental quand vous n’êtes plus sous l’emprise du dialogue intérieur
permanent. Faîtes de l’instant présent le point de mire principal de votre vie ! Faîtes du
maintenant votre lieu de résidence principale et n’accordez que de brèves visites au passé et au
futur que quand vous devez affronter les aspects pratiques de votre vie.
2- Observez aussi souvent que possible cette voix intérieure sans juger ni condamner. Observez
les schémas de pensées répétitifs, les vieux disques qui jouent et rejouent les mêmes chansons,
peut-être depuis des années.
Soyez l’observateur et la présence qui joue le rôle de témoin. Voyez qu’il y a la voix et quelqu’un
qui l’écoute, qui l’observe et la surveille. Soyez conscient de la pensée et de vous même en tant
que témoin de la pensée. Souriez en entendant la voix qui pense sans arrêt, comme vous pourriez
sourire aux pitreries d’un enfant.
S’identifier au mental, c’est lui donner de l’énergie ! Observer le mental, c’est lui enlever de
l’énergie ! L’énergie économisée se transforme en présence ! Sentez qu’il y a quelque chose de
plus puissant que n’importe lequel de vos sujets d’observation ! Devenez la présence calme qui
observe de derrière le contenu du mental, le témoin silencieux.
Chaque fois que vous devenez l’observateur de votre mental, vous dégagez votre conscience des
formes du mental et celle-ci devient alors l’observateur ou le témoin.
3-Dirigez votre attention ailleurs que sur vos pensées. Quand vous prêtez votre totale attention à
quoi que ce soit, cela devient une pratique spirituelle.
4-L’exercice suivant vous aide à rester dans l’ici-maintenant : Quand vous remarquez que votre
attention se disperse dans vos pensées, redirigez la vers l’instant présent en vous posant ces trois
questions qui sont trois indicateurs de l’instant présent :
Est-ce que je respire bien ? Prenez une profonde inspiration ! Suis-je détendu ? Laissez-aller
toutes les tensions que vous sentez ! Est-ce que je suis en train de faire ce que je fais ave joie ?
Permettez qu’il en soit ainsi !
5- Vous ressentez alors un certain calme et une certaine paix. C’est le début de votre état naturel
de fusion avec l’être. Avec le temps, la sensation de calme et de paix s’approfondi et vous
ressentez une joie délicate émaner du plus profond de vous, celle de l’Etre.
6- L’émotion est une forme pensée chargée d’énergie. Observez vos émotions et sentez l’énergie
de l’émotion. Soyez attentif à votre champ énergétique.
7- Le corps de souffrance empêche la libre circulation de l’énergie vitale dans le corps. Soyez
attentif à votre corps de souffrance et à tout signe de morosité, d’impatience, d’humeur sombre,
de colère ou de tristesse car alors, vous devenez inconscient dans le sens où il n’y a plus
l’observateur et le corps de souffrance devient vous-même. La survie du corps de souffrance
dépend de votre peur inconsciente d’affronter la douleur qui vit en vous.
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Vous devez vous mesurez à elle et lui accorder la lumière de votre conscience. L’attention
consciente et soutenue rompt le lien entre le corps de souffrance et les processus de la pensée et
c’est ce qui amène la métamorphose. Quand vous devenez présent à la souffrance, vous pouvez la
transformer.
8- La souffrance que l’on se créé dans le présent est toujours du à une non acceptation et à une
résistance inconsciente de ce qui est. On ne peut être malheureux et totalement dans l’instant
présent. Sur le plan de la pensée, la résistance prend la forme d’un jugement et sur le plan de
l’émotion, elle prend la forme de la négativité. Plus on accepte et respecte le moment présent et
plus on est libéré de la douleur, de la souffrance et du mental.
9-Même si le moment présent est parfois désagréable ou affreux, il est comme il est. Observez
comment le mental l’étiquette et à quel point le processus d’étiquetage, cette continuelle attitude
de jugement créé chagrin et tourment. En observant attentivement et en prenant conscience des
rouages et du fonctionnement du mental, vous sortez de ces schémas de résistance et vous pouvez
ensuite laissez le moment présent être. Cela vous fera goûter l’état de liberté intérieure. Puis
voyez ce qui arrive et passez à l’action si c’est nécessaire ou possible. Acceptez puis agissez.
Quoique vous réserve le présent, acceptez-le comme si vous l’aviez choisi. Allez toujours dans le
même sens que lui et non à contresens. Faîtes vous en un allié et un ami et non un ennemi. Cela
transformera miraculeusement toute votre vie.
10- Concentrez votre attention sur le sentiment qui vous habite et sur ce que vous ressentez.
Sachez qu’il s’agit du corps de souffrance. Acceptez le fait qu’il soit là mais ne pensez pas à lui et
ne le jugez pas. Restez présent et continuez d’être le témoin de ce qui se passe en vous. Devenez
conscient non seulement de la souffrance émotionnelle mais aussi de celui qui observe, de
l’observateur silencieux, puis voyez ce qui se passe.
11-Observez votre corps de souffrance et acceptez-le comme une partie de ce qui est en ce
moment. Quand vous en devenez vraiment conscient, le scénario disparaît de lui-même car c’est
folie pure que de vouloir souffrir davantage et personne ne peut être conscient et fou en même
temps.
Dès que vous ressentez son champs énergétique et que vous lui accordez votre attention,
l’identification est rompue et une dimension supérieure de la conscience entre en jeu. C’est la
présence. Vous êtes alors l’observateur et le témoin du corps de souffrance. Et alors, il ne peut
plus se faire passer pour vous, ne peut plus vous utiliser et ne peut plus se régénérer à travers
vous.
Vous avez alors découvert votre propre force intérieure et avez accédez au pouvoir de l’instant
présent. Vous devez être le vigilent gardien de votre espace intérieur et être suffisamment présent
pour pouvoir observer directement le corps de souffrance et sentir son énergie.
12- Faîtes face à votre souffrance et sentez-là pleinement. Exprimez-là si nécessaire. Accordez
avant tout votre attention à l’émotion sans l’étiqueter mentalement. Plongez dans l’émotion et
sentez le chagrin, la honte, la peur, la terreur. Restez alerte, l’observateur et acceptez que cela soit
en vous en ce moment.
Etre totalement attentif, c’est accepter pleinement et aucune résistance cachée ne peut survivre à
une telle présence. Sachant que ce qui est ne peut-être défait puisque c’est déjà là, vous dites oui à
ce qui est ou vous acceptez ce qui n’est pas. Ensuite, vous faîtes ce que vous avez à faire selon les
exigences de la situation.
27
13- Si vous n’arrivez pas à accepter les circonstances extérieures, vous pouvez apprendre à
accepter ce qui est en vous. Autrement dit, vous ne devez pas résister à la souffrance. Donnez lui
la permission d’être là. Lâchez prise face au chagrin, au désespoir, à la peur, à la solitude ou à
toute forme de souffrance. Soyez-en le témoin sans l’étiqueter mentalement. Par la suite,
observez comment le miracle du lâcher-prise transforme la souffrance profonde en paix profonde.
14- Dans le passé, certaines choses ne se sont pas déroulées comme vous le vouliez. Vous résistez
encore à ce qui s’est produit alors et à ce qui est maintenant. L’espoir vous fait vivre, mais il
maintient votre attention sur le futur. Et c’est ce regard sur le futur qui perpétue votre refus du
présent et qui vous rend ainsi malheureux.
Exercer-vous à soustraire votre attention au passé et au futur quand la nécessité ne se présente pas
et brisez la vieille habitude qui vous fait résister au moment présent ! Observez la tendance du
mental à fuir le présent en faisant sans arrêt référence au passé ou en imaginant le futur en vous
donnant soit de l’espoir et du plaisir par anticipation, soit de l’anxiété et de l’inquiétude.
Dès l’instant où vous prenez conscience que vous n’êtes plus présent, vous l’êtes et chaque fois
que vous pouvez observer votre mental, vous n’êtes plus pris à son piège car un autre facteur,
quelque chose qui n’appartient pas au mental entre en jeu, la présence témoin.
15- Apprenez à utiliser le temps dans les aspects pratiques de votre vie mais revenez
immédiatement à la conscience du moment présent ! Fixez-vous des objectifs, travaillez pour les
atteindre, soyez conscient de la direction que vous voulez prendre mais honorez le pas que vous
faîtes dans l’instant présent et accordez lui votre attention la plus totale.
Vos conditions de vie existent dans un cadre temporel. Votre vie, c’est l’instant présent. Vos
conditions de vie sont le produit du mental. Votre vie est réelle. Trouvez le passage étroit qui
vous conduit à la vie. On l’appelle l’instant présent. Ramenez votre vie à l’instant présent.
Vos conditions de vie sont peut-être très problématiques, ce qui est le cas de la plupart des gens,
mais voyez si vous avez un problème en ce moment même, pas demain ni dans 10mn mais
maintenant. Il n’y a aucun problème, il y a seulement des situations dont il faut soit s’occuper
dans le moment présent, soit laisser telle quelles et accepter comme faisant partie de l’être-là du
moment jusqu’à ce qu’elles changent ou qu’on puisse s’en occuper.
Les problèmes sont une fiction du mental et ils ont besoin du temps pour se perpétuer. Ils ne
peuvent survivre dans la réalité de l’instant présent. Fixer votre attention sur le moment présent et
dites-moi quel est votre problème maintenant. Il est impossible d’avoir un problème quand votre
attention est totalement dans le présent.
16- Passez- vous beaucoup de temps à attendre ? Où votre but monopolise t’il une si grande part
de votre attention que vous réduisez l’instant présent à un moyen d’atteindre votre but ? Alors
cessez d’attendre et n’en faîtes plus un état d’esprit.
Quand vous vous surprenez à glisser vers cet état d’esprit, secouez-vous et revenez au moment
présent, contentez-vous d’être et dégustez ce fait d’être. Si vous êtes présent, vous n’avez jamais
besoin d’attendre quoi que ce soit et si quelqu’un vous dit qu’il est désolé de vous avoir fait
attendre, vous pouvez alors lui répondre que vous n’attendiez pas mais que vous étiez simplement
là à vous amuser où à observer.
18- Si vous trouvez votre ici-maintenant intolérable et qu’il vous rend malheureux, soit vous vous
retirez de la situation, soit vous la changez par des actes, soit vous éliminez la situation de votre
vie, soit vous l’acceptez telle qu’elle est.
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Tout le reste n’est que folie. Si vous voulez assumer la responsabilité de votre vie, vous devez
choisir l’une de ses options et en accepter les conséquences sans excuses et sans négativité. Si
vous passez à l’action, c’est à dire si vous vous retirez de la situation ou si vous la changez,
commencez si possible par laisser tomber la négativité. L’action qui découle de la compréhension
des besoins est plus efficace que celle qui découle de la négativité. Si la peur vous empêche de
passer à l’action, reconnaissez-là, observez-là, accordez-lui votre attention et soyez pleinement
présent.
19- Pour rester présent dans la vie quotidienne, il faut être bien ancré en soi et bien enraciné car
sinon, le mental vous entraîne dans son flot comme une rivière en furie, car son mouvement
d’entraînement est incroyable ! Etre ancré en soi signifie habiter son corps totalement, avoir
constamment son attention en partie fixée sur le champs énergétique du corps et sentir son corps
de l’intérieur. La conscience du corps vous fait rester présent et vous ancre dans le présent.
L’état de présence ressemble à une certaine forme d’attente qui exige de votre part une vigilance
totale, comme si quelque chose pourrait se manifester à n’importe quel moment et si vous n’êtes
pas totalement éveillé et à l’écoute, vous passerez à côté. Dans cet état, toute votre attention se
trouve dans le présent. Il n’en reste rien pour rêvasser, penser, se souvenir ou anticiper l’avenir. Il
n’y a aucune tension ni aucune peur mais seulement une présence vigilante. Soyez comme le
serviteur qui attend le retour de son maître dit Jésus. Le serviteur n’a aucune idée de l’heure à
laquelle son maître reviendra et donc il reste éveillé, vigilant, prêt afin de ne pas rater l’arrivée de
son maître.
20- Tant que votre mental accapare toute votre attention, vous êtes coupé de votre Etre et vous
n’êtes pas dans votre corps. Pour devenir conscient de l’Etre, vous devez vous réapproprier votre
conscience au détriment du mental et ceci démobilisera toute la conscience auparavant mobilisée
par la pensée compulsive et inutile. Une façon très efficace de le faire consiste à détourner votre
attention de la pensée pour la diriger vers le corps, et là, vous pouvez sentir l’Etre sous la forme
du champ énergétique invisible qui donne vie à ce que l’on perçoit comme le corps physique.
21- ENTREZ EN CONTACT AVEC VOTRE CORPS SUBTIL Fermez les yeux. Dirigez votre
attention sur le corps et sentez le de l’intérieur. Est-il vivant ? Sentez vous la vitalité dans vos
mains, vos bras, vos jambes, votre abdomen, votre poitrine.
Sentez-vous le subtil champs énergétique qui infuse tout votre corps et vitalise chaque organe et
chaque cellule ? Le sentez-vous simultanément dans toutes les parties du corps comme étant un
seul et unique champ énergétique, le corps subtil ? Maintenez votre attention sur votre corps
subtil pendant quelques instant, sentez-le seulement et plus vous y accordez d’attention et plus la
sensation se clarifie et s’intensifie.
Ignorez toute image ou pensée qui pourrait se présenter et approfondissez la sensation en
accordant votre attention à tout ce que vous pouvez sentir. Puis ouvrez vos yeux tout en
maintenant partiellement votre attention sur votre corps énergétique. La clef, c’est d’être en
contact permanent avec votre corps subtil et de le sentir tout le temps. Ceci approfondira et
transformera rapidement votre vie. Plus vous dirigez votre conscience sur le corps énergétique et
plus la fréquence de ses vibrations s’amplifie un peu comme l’intensité d’une ampoule augmente
quand on tourne un rhéostat.
22- Vous pouvez être amené à sentir des émotions résiduelles dont vous étiez au préalable
inconscient avant de commencer à accorder une certaine attention à votre corps. A moins de
prêter attention à chaque émotion qui se présente en priorité, celle-ci vous empêchera d’avoir
accès au corps subtil situé à un niveau plus profond qu’elle.
29
Par attention, il ne s’agit pas de vous mettre à penser à l’émotion mais de la sentir, de l’accueillir
et de l’accepter telle qu’elle est. Dans un organisme parfaitement fonctionnel, une émotion dure
très peu de temps.
Elle passe comme une vague qui déferle à la surface de votre être. Mais quand vous n’êtes pas
ancré dans le corps, une émotion peut rester en vous des jours ou des années et se ralier aux
autres émotions ayant une fréquence semblable. Avec le temps, ces émotions s’agglutinent et
forment le corps de souffrance, un parasite qui peut vivre à l’intérieur de vous pendant des
années, se nourrissant de votre énergie.
23- Concentrez-vous, chercher à ressentir l’émotion et voyez si votre mental est accroché à un
scénario fondé sur la récrimination, comme les reproches, une blessure et son masque,
l’apitoiement sur soi et si le scénario alimente l’émotion. Si c’est le cas, cela veut dire que vous
n’avez pas pardonné, à une autre personne où à vous même, ou parce que votre mental projette
une situation future qu’il n’accepte pas. Le mental peut refuser l’incertitude ou le fait que le futur
est en fin de compte au-delà de son contrôle.
Pardonner, c’est n’offrir aucune résistance à la vie et lui permettre de s’exprimer à travers vous.
Quand vous le faîtes, vous reprenez le pouvoir que vous aviez laissé au mental. Etre rancunier,
c’est vraiment la nature du mental, tout comme l’antagonisne et les conflits sont le combustible
qui fait survivre l’ego, ce faux moi créé par le mental. Le mental ne peut pas lâcher prise, seul
vous-même le pouvez.
24- Les portes d’accès au non-manifesté sont : Etre intensément présent, comtempler la beauté,
contacter son corps énergétique, observer dans un état de vigilence intense, accepter ce qui est en
abandonnant toute résistance mentale et émotionnelle et le silence et le vide. Le silence est un
transmetteur puissant de la présence. Où que vous soyez, vous pouvez facilement devenir présent
en écoutant le silence. Même s’il y a du bruit, il existe toujours un certain silence en dessous de
lui et entre les sons. Le fait d’écouter le silence amène immédiatement le calme en vous et seule
cette paix en vous peut percevoir le silence extérieur.
Ce calme, c’est la présence, la conscience libérée des formes pensées. Cherchez-le dans le silence
d’ou émergent et retournent les sons. Prêter davantage attention au silence qu’aux sons. Quand
vous prêter attention au silence extérieur, le silence intérieur apparaît, le mental s’immobilise et
une porte s’ouvre. Tous les sons naissent du silence et y retournent et seul le silence permet au
son d’exister. Dans ce monde, le non manifeste est présent sous la forme du silence. Tout ce que
vous avez à faire, c’est y prêter attention.
25- Toute souffrance émane de l’ego et résulte de la résistance. Tant que vous êtes dans la
dimension de la matière, vous êtes soumis à sa nature cyclique et à la loi de l’impermanence des
choses. La différence, quand vous êtes dans l’instant présent, c’est que vous ne percevez plus cela
comme un mal mais comme quelque chose qui est.
Et en permettant à ce qui est d’être, vous permettez à une dimension profonde, se cachant derrière
le jeu des polarités, de se révéler à vous sous la forme d’une sensation durable de présence, d’un
immuable et profond calme, d’une joie spontanée qui dépasse le bien et le mal. Ceci est la joie de
l’Etre, la paix divine.
Quand vous êtes dans cet état, vous êtes toujours actif et prenez plaisir à créer de nouvelles
formes et circonstances, mais vous n’êtes pas identifiées à elles, telle est la différence. Vous
prenez conscience que rien de ce que vous faîtes, possédez ou réussissez ne vous apporte le salut
et que tout ce qui advient fini par passer. Vous n’avez plus besoin de tirer le sens de votre valeur
et de votre identité personnelle de facteurs externes liés à l’accomplissement de quelque chose et
vous n’avez plus besoin des événements pour trouver le sens de votre moi. Les événements ne
30
constituent pas votre vie mais seulement vos conditions de vie. Vous acceptez la nature
impermanente de toute chose et de toute circonstance.
26- Le lâcher prise est un phénomène purement intérieur et il ne veut pas dire que sur le plan
concret de la vie extérieure, vous ne passiez pas à l’action pour changer telle ou telle situation.
Quand vous lâchez prise, ce n’est pas la situation dans sa globalité que vous devez accepter mais
juste ce minuscule segment appelé instant présent. Vous acceptez le moment tel qu’il est puis
vous passez à l’action.
Si vous estimez que les circonstances de votre vie sont insatisfaisantes ou même intolérables, ce
n’est que tout d’abord en lâchant prise que vous pouvez rompre le comportement inconscient de
résistance qui perpétue justement ces circonstances. Quand vous agissez en lâchant prise, ce que
vous faîtes devient une célébration joyeuse de l’énergie vitale qui vous ramène encore plus
profondément dans le présent. Quand vous êtes dans le lâchez-prise, vous voyez clairement ce qui
doit être fait et vous passez à l’action. Vous vous demandez ce que vous pouvez faire pour
changer la situation, l’améliorer ou vous en dégager.
***
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Fiche pratique pour être dans l’instant présent.
1-Observez aussi souvent que possible le dialogue intérieur permanent qui vit en vous, cette voix
intérieure qui parle sans arrêt, sans juger ni condamner. Observez les schémas de pensées
répétitifs, les vieux disques qui jouent et rejouent les mêmes chansons, peut-être depuis des
années. Soyez l’observateur et la présence qui joue le rôle de témoin. Voyez qu’il y a la voix et
quelqu’un qui l’écoute, qui l’observe et la surveille. Soyez conscient de la pensée et de vous
même en tant que témoin de la pensée.
2- Quand vous remarquez que votre attention se disperse dans vos pensées, redirigez la vers
l’instant présent en surveillant ces indicateurs de l’instant présent : Est-ce que je respire bien ?
Prenez une profonde inspiration ! Suis-je détendu ? Laissez-aller toutes les tensions que vous
sentez ! est-ce que j’accorde 100% de mon attention à ce que je fais et est-ce que je suis en train
de faire ce que je fais avec joie ? Permettez qu’il en soit ainsi !
3- Exercer-vous à soustraire votre attention au passé et au futur quand la nécessité ne se présente
pas ! Observez la tendance du mental à fuir le présent en faisant sans arrêt référence au passé ou
en imaginant le futur en vous donnant soit de l’espoir et du plaisir par anticipation, soit de
l’anxiété et de l’inquiétude. Puis revenez à l’ici-maintenant. Dans le passé, certaines choses ne se
sont pas déroulées comme vous le vouliez. Vous résistez encore à ce qui s’est produit alors et à ce
qui est maintenant. L’espoir vous fait vivre, mais il maintient votre attention sur le futur. Et c’est
ce regard sur le futur qui perpétue votre refus du présent et qui vous rend ainsi malheureux.
4- Observez vos émotions et sentez l’énergie de l’émotion. Placez votre attention sur ce que vous
ressentez. Et si vous ne vous sentez pas bien, sachez qu’il s’agit du corps de souffrance. Observez
le et acceptez-le comme une partie de ce qui est en ce moment. Donnez-lui la permission d’être
là. Soyez attentif à tout signe de morosité, d’impatience, d’humeur sombre, de colère ou de
tristesse car alors, vous devenez inconscient dans le sens où il n’y a plus l’observateur et le corps
de souffrance devient vous-même. Acceptez le fait qu’il soit là mais ne pensez pas à lui et ne le
jugez pas. Restez présent, observez-le et continuez d’être le témoin de ce qui se passe en vous.
Devenez conscient non seulement de la souffrance émotionnelle mais aussi de celui qui observe,
de l’observateur silencieux, puis voyez ce qui se passe. Faîtes face à votre souffrance et sentez-là
pleinement. Exprimez-là si nécessaire. Accordez avant tout votre attention à l’émotion sans
l’étiqueter mentalement. Plongez dans l’émotion et sentez le chagrin, la honte, la peur, la terreur.
Restez alerte, l’observateur et acceptez que cela soit en vous en ce moment. Etre totalement
attentif, c’est accepter pleinement et aucune résistance cachée ne peut survivre à une telle
présence. La survie du corps de souffrance dépend de votre peur inconsciente d’affronter la
douleur qui vit en vous. Vous devez vous mesurez à elle et lui accorder la lumière de votre
conscience. Quand vous en devenez vraiment conscient, le scénario disparaît de lui-même. Dès
que vous ressentez son champs énergétique et que vous lui accordez votre attention,
l’identification est rompue et une dimension supérieure de la conscience entre en jeu. C’est la
présence. Vous êtes alors l’observateur et le témoin du corps de souffrance, le vigilent gardien de
votre espace intérieur et vous êtes assez présent pour pouvoir observer directement le corps de
souffrance et sentir son énergie.
5-La souffrance que l’on se créé dans le présent est toujours du à une non acceptation et à une
résistance inconsciente de ce qui est. Sur le plan de la pensée, la résistance prend la forme d’un
jugement et sur le plan de l’émotion, elle prend la forme de la négativité. Même si le moment
présent est parfois désagréable ou affreux, il est comme il est. Observez comment le mental
l’étiquette et à quel point le processus d’étiquetage, cette continuelle attitude de jugement créé
chagrin et tourment. En observant attentivement et en prenant conscience des rouages et du
fonctionnement du mental, vous sortez de ces schémas de résistance et vous pouvez ensuite
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laissez le moment présent être. Quoique vous réserve le présent, acceptez-le comme si vous
l’aviez choisi. Sachant que ce qui est ne peut-être défait puisque c’est déjà là, vous dites oui à ce
qui est ou vous acceptez ce qui n’est pas. Ensuite, vous faîtes ce que vous avez à faire selon les
exigences de la situation.
6- Vos conditions de vie existent dans un cadre temporel. Votre vie, c’est l’instant présent. Vos
conditions de vie sont le produit du mental. Votre vie est réelle. Trouvez le passage étroit qui
vous conduit à la vie. On l’appelle l’instant présent. Ramenez votre vie à l’instant présent. Vos
conditions de vie sont peut-être très problématiques, ce qui est le cas de la plupart des gens, mais
voyez si vous avez un problème en ce moment même, pas demain ni dans 10mn mais maintenant.
Il n’y a aucun problème, il y a seulement des situations dont il faut soit s’occuper dans le moment
présent, soit laisser telle quelles et accepter comme faisant partie de l’être-là du moment jusqu’à
ce qu’elles changent ou qu’on puisse s’en occuper. Les problèmes sont une fiction du mental et
ils ont besoin du temps pour se perpétuer. Ils ne peuvent survivre dans la réalité de l’instant
présent. Fixer votre attention sur le moment présent et dites-moi quel est votre problème
maintenant.
7- Si vous trouvez votre ici-maintenant intolérable et qu’il vous rend malheureux, soit vous vous
retirez de la situation, soit vous la changez par des actes, soit vous éliminez la situation de votre
vie, soit vous l’acceptez telle qu’elle est. Acceptez l’instant présent, c’est lâcher-prise. Si vous
voulez assumer la responsabilité de votre vie, vous devez choisir l’une de ses options et en
accepter les conséquences sans excuses et sans négativité. Si vous passez à l’action, c’est à dire si
vous vous retirez de la situation ou si vous la changez, commencez si possible par laisser tomber
la négativité. L’action qui découle de la compréhension des besoins est plus efficace que celle qui
découle de la négativité. Si la peur vous empêche de passer à l’action, reconnaissez-là, observezlà, accordez-lui votre attention et soyez pleinement présent. Puis passez à l’action. Quand vous
êtes dans le lâchez-prise, vous voyez clairement ce qui doit être fait et vous passez à l’action.
Vous vous demandez ce que vous pouvez faire pour changer la situation, l’améliorer ou vous en
dégager et vous le faîtes.
8- Pour rester présent dans la vie quotidienne, il faut être bien ancré en soi et bien enraciné car
sinon, le mental vous entraîne dans son flot comme une rivière en furie, car son mouvement
d’entraînement est incroyable ! Etre ancré en soi signifie habiter son corps totalement, avoir
constamment son attention en partie fixée sur le champs énergétique du corps et sentir son corps
de l’intérieur. La conscience du corps vous fait rester présent et vous ancre dans le présent. L’état
de présence ressemble à une certaine forme d’attente qui exige de votre part une vigilance totale,
comme si quelque chose pourrait se manifester à n’importe quel moment et si vous n’êtes pas
totalement éveillé et à l’écoute, vous passerez à côté. Dans cet état, toute votre attention se trouve
dans le présent. Il n’en reste rien pour rêvasser, penser, se souvenir ou anticiper l’avenir. Il n’y a
aucune tension ni aucune peur mais seulement une présence vigilante. Soyez comme le serviteur
qui attend le retour de son maître dit Jésus. Le serviteur n’a aucune idée de l’heure à laquelle son
maître reviendra et donc il reste éveillé, vigilant, prêt afin de ne pas rater l’arrivée de son maître.
9- Pour devenir conscient de l’Etre, vous devez vous réapproprier votre conscience au détriment
du mental et ceci démobilisera toute la conscience auparavant mobilisée par la pensée compulsive
et inutile. Une façon très efficace de le faire consiste à détourner votre attention de la pensée pour
la diriger vers le corps, et là, vous pouvez sentir l’Etre sous la forme du champs énergétique
invisible qui donne vie à ce que l’on perçoit comme le corps physique. ENTREZ EN CONTACT
AVEC VOTRE CORPS SUBTIL Fermez les yeux. Dirigez votre attention sur le corps et sentez
le de l’intérieur. Est-il vivant ? Sentez vous la vitalité dans vos mains, vos bras, vos jambes, votre
abdomen, votre poitrine. Sentez-vous le subtil champs énergétique qui infuse tout votre corps et
vitalise chaque organe et chaque cellule ? Le sentez-vous simultanément dans toutes les parties
du corps comme étant un seul et unique champ énergétique, le corps subtil ? Maintenez votre
attention sur votre corps subtil pendant quelques instant, sentez-le seulement et plus vous y
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accordez d’attention et plus la sensation se clarifie et s’intensifie. Ignorez toute image ou pensée
qui pourrait se présenter et approfondissez la sensation en accordant votre attention à tout ce que
vous pouvez sentir. Puis ouvrez vos yeux tout en maintenant partiellement votre attention sur
votre corps énergétique. La clef, c’est d’être en contact permanent avec votre corps subtil et de le
sentir tout le temps. Ceci approfondira et transformera rapidement votre vie. Plus vous dirigez
votre conscience sur le corps énergétique et plus la fréquence de ses vibrations s’amplifie un peu
comme l’intensité d’une ampoule augmente quand on tourne un rhéostat.
10- Vous pouvez être amené à sentir des émotions résiduelles dont vous étiez au préalable
inconscient avant de commencer à accorder une certaine attention à votre corps. A moins de
prêter attention à chaque émotion qui se présente en priorité, celle-ci vous empêchera d’avoir
accès au corps subtil situé à un niveau plus profond qu’elle. Par attention, il ne s’agit pas de vous
mettre à penser à l’émotion mais de la sentir, de l’accueillir et de l’accepter telle qu’elle est. Dans
un organisme parfaitement fonctionnel, une émotion dure très peu de temps. Elle passe comme
une vague qui déferle à la surface de votre être. Mais quand vous n’êtes pas ancré dans le corps,
une émotion peut rester en vous des jours ou des années et se ralier aux autres émotions ayant une
fréquence semblable. Avec le temps, ces émotions s’agglutinent et forment le corps de
souffrance, un parasite qui peut vivre à l’intérieur de vous pendant des années, se nourrissant de
votre énergie.
11- Concentrez-vous, chercher à ressentir l’émotion et voyez si votre mental est accroché à un
scénario fondé sur la récrimination, comme les reproches, une blessure et son masque,
l’apitoiement sur soi et si le scénario alimente l’émotion. Si c’est le cas, cela veut dire que vous
n’avez pas pardonné, à une autre personne où à vous même, ou parce que votre mental projette
une situation future qu’il n’accepte pas. Le mental peut refuser l’incertitude ou le fait que le futur
est en fin de compte au-delà de son contrôle. Pardonner, c’est n’offrir aucune résistance à la vie et
lui permettre de s’exprimer à travers vous. Quand vous le faîtes, vous reprenez le pouvoir que
vous aviez laissé au mental. Etre rancunier, c’est vraiment la nature du mental, tout comme
l’antagonisne et les conflits sont le combustible qui fait survivre l’ego, ce faux moi créé par le
mental. Le mental ne peut pas lâcher prise, seul vous-même le pouvez.
12- Les portes d’accès au non-manifesté sont : Etre intensément présent, contempler la beauté,
contacter son corps énergétique, observer dans un état de vigilence intense, accepter ce qui est en
abandonnant toute résistance mentale et émotionnelle et le silence et le vide. Le silence est un
transmetteur puissant de la présence. Où que vous soyez, vous pouvez facilement devenir présent
en écoutant le silence. Même s’il y a du bruit, il existe toujours un certain silence en dessous de
lui et entre les sons. Le fait d’écouter le silence amène immédiatement le calme en vous et seule
cette paix en vous peut percevoir le silence extérieur. Ce calme rempli de vie intense, c’est la
présence, la conscience libérée des formes pensées. Cherchez-le dans le silence d’ou émergent et
retournent les sons. Prêter davantage attention au silence qu’aux sons. Quand vous prêter
attention au silence extérieur, le silence intérieur apparaît, le mental s’immobilise et une porte
s’ouvre. Tous les sons naissent du silence et y retournent et seul le silence permet au son
d’exister. Dans ce monde, le non manifeste est présent sous la forme du silence. Tout ce que vous
avez à faire, c’est y prêter attention.
14- Toute souffrance émane de l’ego et résulte de la résistance. Tant que vous êtes dans la
dimension de la matière, vous êtes soumis à sa nature cyclique et à la loi de l’impermanence des
choses. La différence, quand vous êtes dans l’instant présent, c’est que vous ne percevez plus cela
comme un mal mais comme quelque chose qui est. Et en permettant à ce qui est d’être, vous
permettez à une dimension profonde, se cachant derrière le jeu des polarités, de se révéler à vous
sous la forme d’une sensation durable de présence, d’un immuable et profond calme, d’une joie
spontanée qui dépasse le bien et le mal. Ceci est la joie de l’Etre, la paix divine. Quand vous êtes
dans cet état, vous êtes toujours actif et prenez plaisir à créer de nouvelles formes et
circonstances, mais vous n’êtes pas identifiées à elles, telle est la différence. Vous prenez
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conscience que rien de ce que vous faîtes, possédez ou réussissez ne vous apporte le salut et que
tout ce qui advient fini par passer. Vous n’avez plus besoin de tirer le sens de votre valeur et de
votre identité personnelle de facteurs externes liés à l’accomplissement de quelque chose et vous
n’avez plus besoin des événements pour trouver le sens de votre moi. Les événements ne
constituent pas votre vie mais seulement vos conditions de vie. Vous acceptez la nature
impermanente de toute chose et de toute circonstance et vivez heureux.
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