Message du 28 02 2016

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Message du 28 02 2016
Nourriturespirituelle:
lepainpourceluiquiveutvivre.
A Noël, on m’a offert un livre sur la nourriture dans la Bible. Après avoir feuilleté, je n’ai pas pris le temps
de tout lire, mais après quelques plats, ingrédients, végétaux, viandes…etc. et les symboles qu’ils
représentent, j’étais amené à ce passage :
2 Souviens- toi de tout le chemin que l’Eternel, ton Dieu, t’a fait faire pendant ces quarante années dans le
désert, afin de t’humilier et de t’éprouver, pour savoir quelles étaient les dispositions de ton cœur et si tu
garderais ou non ses commandements.
3 Il t’a humilié, il t’a fait souffrir de la faim, et il t’a nourri de la manne, que tu ne connaissais pas et que
n’avaient pas connue tes pères, afin de t’apprendre que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que
l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l’Eternel.
(Deuteronome 8:2-3 NEG 1979)
Ce texte est remarquable ! Il nous enseigne au moins deux choses :
La providence/ La sollicitude divine.
La vie par la grâce.
Le Seigneur Jésus a cité ce texte dans Matthieu 4,4, justement en rapport à la providence de Dieu.
Après 40 jours dans le désert, lorsque le diable tente/suggère à notre Seigneur, qui avait faim, de
changer les pierres en pain, le Seigneur ne l’a pas affronté avec une épée en bois ou en plastique, avec
des raisonnements humains à n’en plus finir, mais avec l’épée de l’Esprit. Avec Sa Parole (La Parole
de Dieu), avec les Ecritures :
Il lui répond ce que nous avons lu : « Il est écrit : que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais
que l’homme vit de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. ».
Comme David, (entendu dimanche dernier) Jésus a pris cette « pierre » toute lisse, brillante du
ruisseau clair de sa Parole pour l’envoyer à la tête de Goliath.
Au fait, ces paroles ont été dites/écrites pour la première fois au chapitre 16 d’Exode quand Israël se trouve
dans le désert.
Quel est à ce moment la situation ?
Il s’agit du début de la libération d’Israël de l’esclavage des égyptiens.
Après toutes les oppressions des égyptiens, les plaies, la sortie d’Egypte, la traversée miraculeuse de la mer
rouge, Israël arrive dans le désert de Sin.
Ils ont vu Dieu intervenir dans leur vie de manière concrète.
On aurait pu supposer qu’ils soient à « Donf », en tous cas d’après le chapitre 15,
Voici quelques extraits :
• Je chanterai à l’Eternel, car il a fait éclater sa gloire
• L’Eternel est ma force et le sujet de mes louanges ;
• C’est lui qui m’a sauvé.
• Il est mon Dieu : je le célébrerai ;
• Il est le Dieu de mon père : je l’exalterai.
• …
• Qui est comme toi magnifique en sainteté,
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Digne de louanges,
Opérant des prodiges
…
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Ils (les ennemis) deviendront muets comme une pierre,
Jusqu’à ce que ton peuple soit passé, ô Eternel !
Le peuple que tu as acquis.
17 Tu les amèneras et tu les établiras sur la montagne de ton héritage,
Au lieu que tu as préparé pour ta demeure, ô Eternel !
Au sanctuaire, Seigneur ! que tes mains ont fondé.
18 L’Eternel régnera éternellement et à toujours
Nous pourrions supposer, sur la base de ces déclarations, que rien ne peut plus les/nous atteindre !
Rien ne peut nous démotiver ou nous décourager… ! Le moral est d’acier !
Sauf que…, dans le désert on faim aussi ! On reste toujours de chair et d’os malgré notre exaltation. Tôt ou
tard l’exaltation s’apaise, alors que l’estomac se réveille. On revient à la réalité humaine.
On a faim !!!
Si de plus, la nourriture s’épuise, sans trop de possibilités pour s’approvisionner, on se rend vite compte de
ce qui cloche : On est fragile ; On ne maitrise pas grand chose.
Lisons ce chapitre Exode 16.
Comment Moïse a pu conduire un peuple de 2 à 3 millions de gens vers le désert, sans se soucier un seul
instant de la logistique, de l’intendance ? !
Ils ont « raison de râler » ! C’est normal qu’il y ait des murmures, face à tant de légèreté du chef ! Après
tout il l’a bien cherché, c’était son idée de quitter l’Egypte, où ils avaient au moins à manger.
Ils ont juste oublié que Dieu entend, même quand ils ne sont pas dans une disposition de louange et
d’adoration, dans une attitude de prière. Dieu écoute et entend même quand ce n’est pas le chant de louange
qui sort de notre bouche (Ch.15).
(En le disant, cela n’enlève rien à notre désir de la louer)
Dieu nous entend même quand nos yeux sont ouverts, nos mains baissées et que notre bouche murmure.
La nature du don et Le dispensateur du don
Lorsque Israël constate l’impasse, et commence à murmurer contre Dieu, Dieu ouvre les écluses des cieux,
et au lieu d’une pluie abondante, il envoie de la nourriture toute prête à être consommée. Pas besoin de
cuisson ou de préparation, il suffit de se baisser, de ramasser et de manger.
« Vous avez faim ? D’accord, voici la viande et la manne ! »
…C’est tout ?!
Dieu, dans toute sa miséricorde, veut agir et il agit, quand nos moyens/solutions ont échoué et que nous
devenons inquiets, ou paniqués de ne pas y arriver.
Dieu agit lorsque nous crions à lui, lorsque nous reconnaissons notre faiblesse et Sa toute puissance.
Il peut utiliser nos solutions, mais c’est sa volonté qui s’accompli. Il fait tout selon Sa volonté.
15 Les enfants d’Israël regardèrent et ils se dirent l’un à l’autre : Qu’est- ce que cela ? car ils ne savaient
pas ce que c’était. Moïse leur dit : C’est le pain que L’Eternel vous donne pour nourriture.
(Exodus 16:15 French Bible:NEG 1979)
Je me suis posé la question pourquoi de cette manière ?
Pourquoi cette immédiateté ? Dieu voulait-il se rattraper, « oups j’avais oublié ! Il n’y a pas de magasins
dans le désert ».
Pourquoi la manne ?
Selon les Ecritures, elle a été donnée gracieusement afin de leur révéler leur cœur, leur manque de
confiance en Dieu, leur manque d’obéissance à Ses commandements.
La faim puis la manne pour confondre des hommes fiers, pour fermer la bouche des mécontents, d’humilier
l’esprit orgueilleux et l’attitude charnelle des israélites.
Il est très difficile pour quelqu’un de fier de recevoir gratuitement, sans devoir mériter. Impossible de juste
recevoir et se dire qu’il n’était pas obligé de travailler pour mériter en quoi que ce soit ce qu’on lui donne.
Admettre que quelqu’un d’autre s’est soucié de moi, quelqu’un d’autre est subvenu à mes besoins sans mon
intervention…Impossible !
Un esprit orgueilleux ne reçoit que ce qui lui revient de droit, ce qui lui est dû, ce qu’il a mérité.
Il préfère recevoir même un châtiment mérité, qu’un don immérité.
Il préfère mourir dans la réalisation de ses propres efforts, que de vivre au bénéfice de la miséricorde
et de la grâce de Dieu.
Dans cette histoire, c’était le cas des Israélites.
Après l’épisode/l’épreuve de la manne, ils ont tous appris où en était leur cœur par rapport à Dieu, et ce
dont Dieu est capable, en toutes circonstances.
Et qu’en est-il de nous aujourd’hui ? Quel est l’impact de la Parole de Dieu dans notre cœur, dans
notre vie aujourd’hui ?
Une autre leçon.
La manne était mystérieuse, bonne à manger et nourrissante.
C’est le pain que L’Eternel vous donne. v15
Sa substance était inconnue, inhabituelle.
D’ailleurs elle signifie bien : « qu’est cela ? ou qu’est-ce que c’est ? » de l’hébreux « Man hou ? ». Ce
n’était pas du pain, mais elle nourrissait tout comme le pain. Et visiblement c’est tout ce qui comptait.
Personne n’était capable d’expliquer ni comprendre comment se formait/constituait cette manne. Mais ils
n’avaient pas besoin de comprendre pour se rassasier et pour être sauvés. Juste obéir : ramasser et manger.
Il n’est pas écrit : « Analysez, critiquez et voyez », mais « goûtez et voyez comme l’Eternel est bon ! »
Ps 34,9
Le Seigneur leur a montré noir sur blanc que lorsque leurs préoccupations pour la subsistance ne suffisent
plus, leur vie et leur survie, ne dépends que de Lui et de Sa Parole, de Sa grâce.
De qui, ou de quoi, dépend notre vie spirituelle ?
Ce n’est ni le sujet/l’objet, ni l’intensité de nos inquiétudes qui nous font vivre, mais seule la miséricorde
et la providence de Dieu manifestée par/dans sa Parole.
Passons à la deuxième partie de ce message :
« l’homme ne vit pas de pain seulement, mais l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l’Eternel. »
C’est ce qui sort de la bouche de l’Eternel qui nourrit l’âme immortelle, qui soutient la flamme de vie qu’il
a mise dans notre cœur au moment de notre conversion et de notre régénération.
Le passage nous parle de pain et de nourriture, mais il parle aussi de la faim et de ses conséquences.
Savons-nous encore ce que signifie avoir faim, avoir faim spirituellement ?
La plupart d’entre nous nous savons ce que cela signifie.
Nous avons vécu un temps où le monde avec tout ce qu’il propose nous convenait assez bien. Nous
possédions peut-être tout ce qu’une personne normale peut désirer (nourriture, loisirs, vacances, travail,
rêves…).
Mais un jour Dieu, s’est approché de nous et a réveillé le goût, et le parfum d’une nouvelle vie en nous.
Nous ne savons pas ni pourquoi, ni comment, c’est resté un mystère.
Mais nous savons une chose, à partir de ce moment :
1. nous avions commencé à avoir faim,
2. nous n’étions plus satisfaits de ce que nous possédions.
3. nous devenions mécontents et malheureux.
4. nous désirions quelque chose de plus, sans vraiment savoir quoi.
5. A tout prix nous devions l’obtenir ou mourir.
Au fait, lorsque Dieu s’est approché de nous, à la lumière de toute Sa sainteté, de Sa pureté,
- Notre âme est devenue consciente du péché, et a ressenti la faim (le besoin) du pardon ;
- Notre âme est devenue consciente de l’offense et de la culpabilité, et a eu faim de pureté, de
liberté.
- Notre âme est devenue consciente de l’absence de Dieu et avait faim et soif de sa présence.
Jésus a déclaré : « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés » Mat 5,6
Beaucoup tentent d'apaiser leur âme affamée avec autre chose que ce qui nourrit vraiment.
Vouloir nourrir juste avec des spots publicitaires un estomac qui crie famine, ça ne marche pas !
Un bébé qui réclame à manger, plus rien ne compte pour lui que d’être rassasié. « Je dois manger, je dois
être rassasié !!! », rien ne remplace le biberon chaud !
Qui peut calmer/rassasier notre âme affamée ?
35 Jésus leur dit: Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en
moi n’aura jamais soif.
(John 6:35 French Bible:NEG 1979)
Je suis le pain de vie. 49 Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts. 50 C’est ici le pain
qui descend du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point. 51 Je suis le pain vivant qui est descendu
du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair,
que je donnerai pour la vie du monde
(John 6:48-51 French Bible:NEG 1979)
Spurgeon a dit : « Le Seigneur n’a jamais envoyé du pain sans envoyer des bouches pour en manger. Là où
est prêchée la Parole, il y a des oreilles pour l’entendre et des cœurs pour la recevoir ».
Si nous avons faim, si nous sommes conscients de notre « pauvreté spirituelle », alors nous sommes
prêts/disposés à entendre le mot « GRÂCE ».
- « Grâce » sonne comme cette cloche qui appelle au repas, qui appelle à se mettre à table pour se
rassasier.
-
Plus aucune objection ne s’oppose pour vivre au bénéfice de « la justice de Christ » et accepter Sa
souveraineté.
La Grâce aime se déverser sur ceux qui ne le méritent pas. Dieu se plaît à la miséricorde.
Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort
pour nous.
(Romains 5:8 NEG 1979)
(L’excellence de ce pain spirituel qu’est la Parole de Dieu.)
La manne venue du ciel suffisait pleinement à nourrir tous les hommes dans le désert. De la même manière,
le pain venu du ciel (Jésus Christ) don de Dieu, Parole de Dieu, est aussi suffisant pour tous les hommes.
Son sang suffit pour régler la dette du péché du monde entier. (1 Jn 2,2).
Le besoin de se l’approprier
« Chacun ramassait ce qu’il fallait pour sa nourriture » v 27
La manne tombait du ciel, mais elle ne tombait pas directement dans la bouche.
- Il fallait la RAMASSER : Dieu à donné son Fils comme sacrifice pour tous, encore faut-il
l’accepter par la foi.
- Il fallait ramasser TOUS LES MATINS : nous devons quotidiennement placer notre foi en
Christ.
- Il fallait ramasser tous les matins SELON LEURS BESOINS : si vous avez faim, vous serez
rassasiés. (Mat 5,6), et il nous sera fait selon notre foi (Mat 9,29 guérison de deux aveugles)
Dieu se souci pour ses enfants
- Jésus a nourri la foule !
Je suis ému de compassion pour cette foule… Si je les renvoie chez eux à jeun, les forces leur manqueront
en chemin, car quelques uns sont venus de loin. Marc 8 : 2-3
Jésus connaît le chemin qui nous attend ; il sait que parfois il est long, parfois étroit, parfois ça monte et
parfois ça glisse. Il sait nous donner le pain/la nourriture qui procure la force pour avancer vers la vie
éternelle et achever la course.
CONSEILS/EXHORTATIONS PRATIQUES AVEC DES VERSETS.
COMMENT SE NOURRIRE DE LA PAROLE DE DIEU ?
1. Pour moi-même. La lecture est personnelle. Quand je la lis, elle doit ME parler à moi,
directement.
Afin que ta confiance repose sur l’Eternel, Je veux t’instruire aujourd’hui, oui, toi.
(Proverbes 22:19 NEG 1979)
La Parole de Dieu n'est pas une « boule de cristal » ni un rétroviseur. Elle est un miroir qui renvoie notre
propre image.
2. Elle doit me pénétrer pour agir dans mon coeur.
Nous progressons, nous sommes nourris et restaurés lorsque nous laissons librement la Parole de Dieu juger
nos pensées et nos sentiments.
… elle juge les sentiments et les pensées du cœur. 13 Nulle créature n’est cachée devant lui, mais tout est
nu et découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte.
(Hébreux 4:12-13 NEG 1979)
3. Elle doit nous servir d’arme. Nous devons la SAISIR.
C'est une arme offensive et défensive : c'est une épée que l'Esprit Saint utilise pour nous aider à
résister à l'adversaire.
Prenez l'épée de l'Esprit qui est la Parole de Dieu. Ephésiens 6 : 17
Nous le savons déjà, c'est par la Parole de Dieu que Jésus a résisté au diable, et l’a fait fuir dans le
désert. Il est écrit… Nous ne pouvons pas utiliser d’autres armes pour mener victorieusement le combat
spirituel.
4. Elle nous guérit : (Gérard et son exemple.) Des gens désespérés, au fond du gouffre, ont crié à
Dieu. Il ne leur a pas envoyé un homme rempli de puissance ou de dons particuliers de guérison, Il
envoya Sa parole et les guérit ; il les fit échapper de la fosse. Psaume 107 : 20
La Parole est comme un remède à prendre régulièrement pour constater des effets positifs dans notre
cœur.
5. Elle nous protège : Parce que tu as gardé la parole de la persévérance, je te garderai aussi à
l'heure de la tentation qui va venir sur le monde. Apocalypse 3 : 10
6. Elle nous garde du péché quel que soit sa nature : Je serre ta parole dans mon cœur afin de ne pas
pécher contre toi. Psaume 119 : 11
7. Elle est la clé de la réussite durable et vraie : Heureux l'homme qui trouve son plaisir dans la loi
de l'Eternel et qui la médite jour et nuit : tout ce qu'il fait lui réussit. Psaume 1 : 1-3
C’est donc VITAL, pour tout enfant de Dieu de lire, de méditer, de s’imprégner, bref, de se nourrir de Sa
Parole régulièrement, chaque jour et même plusieurs fois par jour, si nécessaire.
Le résultat, pour la gloire de Dieu, se traduit par
- la solidité dans la foi (fidélité/persévérance),
- l’équilibre spirituel (louange/épreuves),
- la croissance spirituelle (bébé/adulte)
- la maturité spirituelle (folie/sagesse).
Amen.

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