Découverte d`une plaque d`identité de 14-18

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Découverte d`une plaque d`identité de 14-18
Juvigny-sur-Loison
Découverte d’une plaque d’identité de 14-18
Alors que Maryvonne Revemont jardinait avec son fils
Jean-Loup aux abords de la
maison, lundi dernier, elle
aperçoit, à moitié enterrées
dans la jardinière, deux plaques métalliques. Pensant
que c’étaient des morceaux
de zinc qui se détachent de
la toiture, elle met en garde
son fils qui s’apprête à passer la tondeuse. Récupérant
alors les morceaux, celui-ci
entrevoit des écritures sur
une demi-plaque métallique
ovale. Toutes affaires cessantes, la mère et le fils délaissent leur ouvrage au jardin pour nettoyer et
déchiffrer cette plaque.
Tout porte à croire que
c’est une plaque d’identité
allemande de la Première
Guerre mondiale. « Nous
avions déjà retrouvé quelques douilles et des balles de
14-18 dans le jardin en passant le motoculteur ou en
jardinant, mais là, c’est une
grande première ! », déclare
Jean-Loup.
Sur cette plaque, il est donc
K C’est en jardinant tous les deux et en ratissant une jardinière que
K Jean-Loup Revemont montre la plaque d’identité d’un soldat
Mme Revemont et son fils ont fait la découverte.
allemand retrouvée dans le jardin.
inscrit : « N232 - Karl Kurst –
Winghingen – 20.6.86. Nachera.6 ».
Voilà une enquête de plus
à mener pour Mme Revemont
qui, à 91 ans, est la doyenne
du village. Passionnée par
cette période, elle est bien
décidée à aller au bout de ses
recherches, même sans Internet ! Elle recherche
d’ailleurs déjà un de ses oncles disparu.
La rue de leur demeure se
nomme rue de l’Hôpital,
puisqu’un hôpital allemand
s’y trouvait et qu’on y soignait les blessés du front de
Verdun. Leur maison avait
vraisemblablement été réquisitionnée par des officiers allemands. Mais de là à
retrouver une plaque
d’identité !
Il n’y a d’ailleurs qu’une
partie de la plaque, qui est
habituellement ovale, pourvue de deux trous pour y
passer un cordon et la porter
autour du cou.
Sur le modèle retrouvé, il
semble qu’il y ait eu trois
fentes de cassures au centre.
En effet, lorsqu’un soldat
mourait au combat et quand
cela était possible, on cassait
sa plaque d’identité suivant
les fentes et on ramenait la
partie détachée pour décla-
rer sa mort.
Maryvonne Revemont se
souvient d’une histoire de
cette époque qu’on lui a racontée : le corps d’un soldat
allemand gisait devant la
porte de sa maison.
Après enquête, il s’est avéré que ce soldat n’était pas
mort d’un fait de guerre,
mais dans une bagarre qui
avait mal tourné après une
livraison d’alcool !

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