évryagglo - Communauté d`agglomération Evry Centre Essonne

Transcription

évryagglo - Communauté d`agglomération Evry Centre Essonne
PM’UP : DEUX NOUVEAUX
APPELS À PROJETS
,ES0-%ET0-)FRANCILIENNES
QUISOUHAITENTACCÏLÏRERLEUR
développement peuvent soumettre
leur candidature au dispositif
0-UPMISENPLACEPARLA2ÏGION
Île-de-France. À la clé : une aide
lNANCIÒREETUNACCOMPAGNEMENT
de la part de la région. Prochains
APPELSÌPROJETSENJANVIERETJUIN
prochains.
L’objectif de PM’up est de proposer aux PME
et PMI franciliennes ayant un fort potentiel
de développement de bénéficier d’un accompagnement pendant trois ans. Celui-ci est
assorti d’une aide financière d’un montant
maximal de 250 000 euros pour financer des
investissements matériels et immatériels, le
dépôt et l’extension de brevets, les dépenses
d’études environnementales, les coûts en
matière de conseil ou encore le recrutement
de cadres sur des fonctions nouvelles.
Deux appels à projets sont lancés en janvier
et juin-juillet 2013, chacun ciblant des secteurs particuliers (lire encadré). Plusieurs
conditions sont à remplir par les entreprises
pour y participer. Parmi celles-ci : réaliser un
chiffre d’affaires annuel inférieur à 50 millions d’euros (ou un bilan annuel inférieur à
43 millions d’euros), se trouver dans une
situation financière saine et avoir les moyens
d’investir dans l’opération envisagée, produire des biens et des services relatifs
aux filières concernées l’appel à projets
concerné.
Au nombre des entreprises de l’agglomération sélectionnées par la Région en 2011 :
Genewave, société de biotechnologies fondée en 2002 et basée à Évry. « Le dispositif
nous intéressait car c’est le seul permettant de
financer l’achat d’équipement pour la mise en
place d’un outil de production. Par ailleurs le
soutien de PM’up est très important pour
financer le dépôt de nouveaux brevets. Ce
financement est très complémentaire des aides
existantes, comme celles d’Oseo ou de l’Union
européenne », explique Philippe Loiseau, project and alliance manager (NDLR : responsable alliance et projet) de Genewave. Autre
entreprise sélectionnée : DAF Conseil,
société de Bondouf le spécialisée dans la
formation après-vente automobile et la hotline technique pour les réparateurs automobiles, qui a obtenu une aide d’environ
210 000 euros via PM’up. « Cette somme
nous a permis de financier trois projets : le développement d’un logiciel de gestion sur mesure
DAF CONSEIL, SOCIÉTÉ DE BONDOUFLE SPÉCIALISÉE DANS LA FORMATION APRÈS-VENTE AUTOMOBILE ET LA HOTLINE
TECHNIQUE POUR LES RÉPARATEURS AUTOMOBILES, A OBTENU UNE AIDE D’ENVIRON 210 000 EUROS VIA PM’UP.
pour notre activité, le recours à des cabinets de
conseils pour mieux appréhender les nouvelles
technologies de l’automobile, ainsi que notre
développement à l’international à travers une
filiale en Angleterre et une autre en Espagne »,
résume Jacques de Leissègues, directeur
adjoint de DAF Conseil.
CÉLINE OZIEL
LES SECTEURS D’ACTIVITÉ
CONCERNÉS PAR PM’UP
Appel à projets de décembre 2012janvier 2013 : éco-activités (enjeux
énergétiques) ; mobilité durable
et transport ; technologies de
l’information et de la communication ;
santé et sciences de la vie ; création,
culture et loisirs.
Appel à projets de juin-juillet 2013 :
éco-activités (mesure, prévention
et réparation des pollutions
environnementales) ; création
numérique et digitale ; hautes
technologies ; mécanique, matériaux
et performance industrielle ; solidarités
et besoins sociétaux.
Pour plus d’informations :
www.iledefrance.fr/pmup
ÉVRYAGGLO — NUMÉRO 19 / JANVIER 2013 — WWW.AGGLO-EVRY.FR —
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économie/ brèves
ENTREPRISES,
OUVREZ VOS PORTES AU PUBLIC !
Participer à Entr’Essonne 2013, c’est
dévoiler son savoir-faire, son expertise
et son cœur de métier. Le comité
départemental du tourisme de l’Essonne,
la chambre de commerce et d’industrie de
l’Essonne et leurs partenaires invitent les
petites et grandes entreprises de tous les
secteurs d’activités à ouvrir leurs portes
au public du 25 février au 10 mars 2013.
Des moments de convivialité qui favorisent
la relation client et peuvent susciter
des vocations auprès des plus jeunes.
En savoir plus sur http://entressonne.com
91 D’OR : APB
ENVIRONNEMENT
RÉCOMPENSÉE
Les 91 d’Or ont été remis le
4 décembre dernier au Génocentre
d’Évry. Lors de cet événement, la
communauté d’agglomération
Évry Centre Essonne a disposé
d’un stand afin de promouvoir ses
atouts économiques. Elle a désigné la société APB Environnement
située à Courcouronnes comme
lauréate pour cette édition.
Créée en 1993 par Catherine
Galtier, APB Environnement est
une entreprise de biotechnologie
d é d ié e à l’e nv i ron ne me nt .
Spécialiste du traitement des
déchets organiques de diverses
origines/natures, APB Environnement accompagne ses clients
dans la globalité de leur démarche
environnementale.
SALON DES
ENTREPRENEURS
Porteur de projet de création ou de
reprise d’entreprise, candidat à la
franchise, auto-entrepreneur, dirigeant d’une jeune entreprise ou
d’une PME…, vous avez rendezvous les 6 et 7 février 2013 au
Palais des congrès de Paris pour le
20 e anniversaire du Salon des
Entrepreneurs, événement majeur
pour les dirigeants et les créateurs
d’entreprise.
Pendant deux jours, venez rencontrer l’équipe de la mission
Entreprises et Territoire de la
communauté d’agglomération et
les acteurs essonniens de la création et de la reprise d’entreprise.
Quels que soient votre profil et
l’étape de votre parcours, vous y
trouverez des équipes à votre
écoute et des structures pour vous
aider à réussir.
L’équipe de la mission Entreprises
et Territoire et ses partenaires
26
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essonniens vous attendent sur le
stand Essonne n° 201 (village 2 Institutions, réseaux d’accompagnement et territoires).
Mercredi 6 et jeudi 7 février 2013
- Palais des Congrès de Paris –
Porte Maillot
Entrée gratuite si pré-inscription
sur le site du Salon
des Entrepreneurs
Plus d’infos sur le Salon des
Entrepreneurs 2013 : http ://
www.salondesentrepreneurs.
com/paris
CHIFFRES CLÉS :
60 000 visiteurs
400 partenaires et exposants
200 conférences et ateliers
30 espaces conseils
PUB
dev.durabl
L’EAU DU ROBINET
À BOIRE SANS
MODÉRATION !
0RÏFÏREZLEAUDUROBINETÌLEAUENBOUTEILLEUNECONSOMMATION
PLUSÏCOLOGIQUEETPLUSÏCONOMIQUE%XPLICATIONS
La France est le 3e consommateur européen d’eau en bouteille, avec environ
5 milliards de bouteilles consommées
chaque année. Une quantité considérable
qui pèse lourd sur l’environnement et
l’économie. Ce sont autant de bouteilles
en plastique jetées qu’il faut collecter et
traiter pour leur recyclage. L’eau du robinet, quant à elle, ne manque pas d’avantages : elle est écologique, économique et
disponible 24 heures sur 24… Alors,
pourquoi s’en priver ?
En France, il existe trois types d’eau
plate : l’eau minérale, l’eau de source et
l’eau du robinet. Elles répondent toutes
aux mêmes normes de potabilité. Seules
les eaux minérales possèdent des propriétés particulières leur attribuant des
vertus thérapeutiques. Les eaux de
sources et du robinet sont similaires et
proviennent parfois de la même source…
En buvant l’eau du robinet, chacun peut
réduire d’au moins 4 kg sa production
de déchets. Si les bouteilles d’eau sont
aujourd’hui recyclables, à peine un
peu plus de la moitié sont recyclées. Leur
transport, leur collecte et leur tri ont un
coût pour la collectivité.
Boire l’eau du robinet au quotidien permet donc d’économiser les matières
premières nécessaires à la fabrication
des bouteilles, de diminuer les impacts
liés à leur transport, à la collecte et au
traitement des déchets générés.
Article réalisé en partenariat avec le
Siredom (Syndicat intercommunal pour
la revalorisation et l’élimination des
déchets et ordures ménagères).
Pour plus d’informations : service
prévention du Siredom,
Tél. : 01 69 74 23 69 – prevention@
siredom.com – www.siredom.com
LE SAVIEZ-VOUS ?
L’eau du robinet est jusqu’à
120 fois moins chère que l’eau
en bouteille !
Le prix de l’eau distribuée par
la communauté d’agglomération
Évry Centre Essonne est de
l’ordre 0,0015 €/l, celui de l’eau
de source en bouteille de 0,5 €/l.
La dépense annuelle d’une
personne buvant 1 litre d’eau
par jour varie considérablement :
0,54 € pour l’eau du robinet
contre 182,5 € pour celle
en bouteille ! Soit 728 €
d’économie réalisée chaque
année pour une famille de
4 personnes.
200 STADES DE FOOTBALL
REMPLIS SUR 10 M DE HAUTEUR !
C’est l’équivalent du volume de déchets généré
chaque année en France par la consommation
d’eau en bouteille.
La gourde ? Pas si bête !
Pratique pour toute la famille, elle peut être
remplie partout où l’on trouve de l’eau potable.
UNE EAU DE QUALITÉ
Le goût du chlore est souvent assimilé, à tort, à un défaut
de qualité. Au contraire, le chlore protège notre eau. Même
si les méthodes de désinfection de l’eau évoluent, le chlore
reste le seul additif permettant de garantir la qualité de l’eau,
de son stockage jusqu’à notre robinet. Pour éliminer le goût
et l’odeur de chlore, il suffit de laisser l’eau s’aérer quelques
minutes après l’avoir versée dans une carafe ou une bouteille
(de préférence en verre) et de la conserver ensuite au
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réfrigérateur. Par ailleurs, plus de 50 critères de qualité
ont été définis selon le principe de précaution maximale.
Ils garantissent que l’eau du robinet peut être bue par tous,
à tout âge et pendant toute une vie sans aucun risque
pour la santé. Surveillée en permanence par la collectivité
locale, en plus du contrôle officiel du ministère de la Santé,
l’eau du robinet est un des produits alimentaires
les plus contrôlés en France.
PUB
dev. durable/
AUTOUR DE L’ÉCOSITE
DE VERT-LE-GRAND, LES
HABITANTS ONT DU FLAIR
3URLAPLATEFORMEDECOMPOSTAGEDESVÏGÏTAUXDE6ERTLE'RANDQUELQUETONNESDEDÏCHETSVERTSSONT
TRAITÏESCHAQUEANNÏEPAR3EMAVERTlLIALEDUGROUPE3EMARDEL$ANSCEVASTECENTREÌCIELOUVERTESTFABRIQUÏ
LE#OMPOST6ERTDEL%SSONNECERTIlÏ¡COLABEL0OURLIMITERLESODEURSLIÏESÌCETTEACTIVITÏLAPOPULATION
VOISINEESTINVITÏEÌPARTICIPERÌUNRÏSEAUNEZ
Depuis une dizaine d’années, une trentaine
de citoyens des communes de Vert-leGrand, Écharcon, Lisses, Bondouf le et
Courcouronnes se sont découvert des
talents de nez. Semavert les met en effet à
contribution pour se tenir informée des
éventuelles odeurs sur les communes
proches de l’Écosite. Formés à reconnaître
les odeurs, à les différencier, à mesurer
leur intensité. ces « renifleurs » bénévoles
ont appris à distinguer celles émanant de
l’Écosite de celles provenant des opérations
d’épandage sur les ter res agr icoles
environnantes.
Chaque année, depuis la mise en place de
cette opération, ces volontaires se retrouvent
pour échanger leurs impressions et faire un
bilan de l’année écoulée. Des stages sont
également organisés pour entraîner et perfectionner leur odorat ou encore pour leur
apprendre à distinguer d’autres odeurs. Des
visites sur site leur permettent en outre de
constater les travaux de modernisation ou
les nouveautés mises en place par Semavert.
Autant d’actions qui permettent d’impliquer ces bénévoles. Car, au-delà de l’obligation légale, le groupe Semardel a une réelle
volonté de réduire l’impact du centre de
traitement de déchets végétaux sur la vie
quotidienne des habitants. « Ils sont pour
nous une véritable sonnette d’alarme,
explique Maryse Castaldi, responsable du
programme chez Semavert. Dès qu’une
odeur forte est identifiée par l’un d’eux comme
provenant de l’Écosite, un numéro vert leur
permet d’enregistrer selon des critères précis et
de nous alerter. » Le but est, ensuite, d’en
découvrir l’origine. Une équipe est dépêchée sur place pour confirmer le « diagnostic » pré-établi par le nez, avant de se rendre
sur le site pour en découvrir l’origine.
SOPHIE GACON
TÉMOIGNAGE
ALICE SINEAU
RETRAITÉE (VIT À COURCOURONNES
DEPUIS 1972)
« Volontaires depuis le démarrage,
nous avons vraiment observé des
progrès. Au début, il pouvait même
nous arriver d’appeler deux ou
trois fois par jour, voire pendant
la nuit, tant certaines odeurs
fortes émanaient du site. Nous
savons bien que certaines saisons
sont plus propices aux odeurs,
notamment à partir du printemps.
Aujourd’hui, ce n’est plus le cas.
Les progrès qui ont été faits sont
énormes, surtout au cours de ces
trois ou quatre dernières années,
et je suis sûre que le réseau des
nez y a contribué. Nous continuons
à nous réunir chaque année pour
échanger avec les autres membres
du réseau et faire un bilan. »
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TÉMOIGNAGES
JEAN-CLAUDE SIROT
RETRAITÉ (VIT À ÉCHARCON DEPUIS 1963)
« Dès le début, j’ai souhaité m’investir
et devenir volontaire. Après quelques
stages, j’ai appris à sentir les gaz et
les pourritures, à les reconnaître et
les qualifier. Nous nous sommes aussi
rendus sur le site d’enfouissement
afin de constater les efforts réalisés
au fil des ans pour atténuer ses effets.
Les odeurs auxquelles nous sommes
confrontés la majeure partie du
temps sont celles des déchets verts
en décomposition ; elles peuvent se
montrer très agressives et pénétrer
jusque dans nos maisons. Nous les
notons alors sur une échelle de 1 à 5
en fonction de leur intensité. Au début,
nous étions très souvent amenés à
appeler la ligne téléphonique à notre
disposition. Puis, avec le temps, nous
avons été de mieux en mieux rodés et
les progrès sur le site de traitement
nous ont permis d’espacer les alertes. Si
bien qu’il m’est arrivé de me demander
s’il existe toujours ! La méthode de
traitement des déchets a changé avec
le temps : ils sont remués et arrosés
plus souvent, l’installation de rampes
diffuseuses de parfum ainsi que
certains filtrages ont été à l’origine
de ces progrès. »
LAURENCE TRELLET
FLORES,
CHAQUE ANNÉE, LES « NEZ » DE L’AGGLO SE RÉUNISSENT POUR DRESSER UN BILAN.
LE GROUPE SEMARDEL
Société d’économie mixte d’action pour la revalorisation des déchets
et des énergies locales, le groupe Semardel a notamment pour mission
de découvrir l’origine des mauvaises odeurs et de prendre les mesures
appropriées.
En savoir plus sur www.semardel.fr
Lire l’article sur les actions du Groupe Semardel dans evryagglomagazine
n° 18 – Décembre 2012
ASSISTANTE SOCIALE ET
UNIVERSITAIRE (VIT À BONDOUFLE DEPUIS DIX ANS)
« Intégrer le réseau
des nez a été une
démarche volontaire.
Je me suis spontanément présentée il y
a sept ans, car je souhaitais m’informer
sur les risques éventuels et m’impliquer
en tant qu’habitante. Savoir que la
population à proximité du site est prise
en compte est vraiment important. Nous
avons été formés à reconnaître les
différentes odeurs et invités à visiter le
site… Certaines craintes, notamment
liées aux rejets de dioxines, ont ainsi pu
être écartées. Sans être une experte,
je trouve intéressant de comprendre
le fonctionnement du site. Outre le
besoin d’être apaisée sur certains
points, j’ai également été motivée par un
réel engagement écologique ; trouver
une véritable écoute auprès de nos
interlocuteurs de Semavert est une
donnée importante de cet engagement. »
ÉVRYAGGLO — NUMÉRO 19 / JANVIER 2013 — WWW.AGGLO-EVRY.FR —
31
sport
CROSS-COUNTRY
LISSES, TERRE
DE CROSS
,ESCHAMPIONNATSINTERRÏGIONAUXDÇLEDE&RANCEDERNIÒREÏTAPEAVANTLAlNALENATIONALE
SETIENDRONTLEFÏVRIERPROCHAINÌ,ISSES
Dimanche 10 février, le parc Léonardde-Vinci, à Lisses, s’apprête à recevoir
près de 2 500 coureurs de tous âges à
l’occasion des championnats d’Île-deFrance de cross-country. Le Lisses
Athlétic Club (Lisses AC) a effectivement été choisi par la Ligue d’Île-deFrance d’athlétisme ( Lifa) pour
organiser ce qui constitue une véritable demi-finale nationale au vu de
la densité et du niveau proposé dans
notre région dans cette discipline.
Pour le Lisses AC et Michel Le Borgne,
son vice-président chargé de la mise
en place et de la coordination de
l’épreuve, c’est la reconnaissance d’un
savoir-faire puisque le club a déjà
accueilli l’épreuve en 2000 mais aussi
les championnats de l’Essonne en
2011, à chaque fois sur ce même parcours. « C’est une fierté d’avoir été à
nouveau choisis mais c’est également un
poids, même si on est rodés, avoue
Philippe Moreau, le président du club
lissois, qui organisera également les
championnats de l’Essonne de 10 km
sur route le 24 mars prochain à l’occasion de sa Ronde lissoise. Heureusement, nous pouvons compter sur une
bonne équipe de bénévoles et le soutien
des collectivités locales. » Ce dimanche
10 février, ce seront effectivement pas
moins de 150 bénévoles, juges et
membres des services municipaux qui
seront mobilisés pour assurer la sécurité des athlètes et d’un public lui
aussi attendu nombreux pour assister
à un spectacle toujours impressionnant. Le site lissois, avec sa vue dégagée et son parcours resserré sur un
périmètre restreint, devrait une nouvelle fois être apprécié des spectateurs
comme des coureurs, dont les meilleurs auront la qualification pour les
championnats de France, le 3 mars
prochain à Lignières-en-Berry, dans
le viseur.
LUDOVIC SAMAIN
LE PROGRAMME
9 h 20 : sport en entreprise (femmes et vétérans hommes 3 et 4), 6 030 m.
9 h 20 : sport en entreprise (hommes), 8 830 m.
10 h 15 : match interdépartemental benjamines, 2 270 m.
10 h 30 : match interdépartemental benjamins, 2 270 m.
10 h 45 : minimes filles, 2 270 m.
11 heures : minimes garçons, 3 230 m.
11 h 15 : cross court femmes, 3 230 m.
11 h 35 : cadettes, 4 370 m.
12 heures : cross court hommes, 4 190 m.
12 h 20 : cadets, 5 070 m.
12 h 50 : juniors filles, 5 070 m.
13 h 20 : juniors garçons, 6 030 m.
13 h 50 : vétérans, 9 530 m.
14 h 40 : cross long femmes (espoirs, seniors, vétérans), 7 000 m.
15 h 30 : cross long hommes (espoirs seniors), 11 000 m.
LE CROSS-COUNTRY, QU’EST-CE QUE C’EST ?
Le cross-country est une course nature qui se pratique
généralement en hiver sur un parcours balisé. Pour les adultes,
les distances vont de 4 km (cross court) à 12 km (cross long).
Ses adeptes sont souvent des spécialistes du fond (5 000 m,
10 000 m, semi-marathon et marathon) et du demi-fond
(800 m, 1 500 m et 3 000 m) qui en profitent pour préparer la
saison estivale sur piste. En compétition, la zone de départ est
toujours très large afin de permettre aux nombreux concurrents
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de se placer avant que le parcours ne se resserre comme
un entonnoir après une centaine de mètres. Les différentes
boucles à parcourir en fonction des catégories d’âge et le sexe
des concurrents traversent des espaces vallonnés et sinueux
où la pluie, le gel, la boue et parfois la neige sont à prendre
en compte. L’adhérence limitée et les bousculades font en
effet partie intégrante d’une épreuve où les chutes sont très
courantes. L. S.
LE LISSES AC COMPTE SUR SES FILLES
Il n’y a pas d’explication. Depuis plusieurs saisons
maintenant, le Lisses AC domine le cross départemental
féminin. « C’est comme ça », admet Philippe Moreau,
président du club. Cette domination, il la doit notamment
à ses trois leaders, Virginie Meslin, Patricia Mariani et
Christine Marques, qui ont largement contribué aux deux
titres de vice-championne d’Île-de-France Élite féminin
(espoirs-seniors-vétéranes) par équipes remportés
par le Lisses AC en 2010 et 2011. Mais cette dernière
ayant choisi de prendre du recul, la qualification pour les
championnats de France risque d’être difficile à décrocher.
L’an passé déjà, l’équipe féminine l’avait manquée d’un rien,
se classant cinquième alors que seuls quatre billets étaient
distribués. Cinq athlètes du club s’étaient cependant
qualifiés individuellement pour la finale à La Roche-surYon : Virginie Meslin (senior) et Patricia Mariani (vétérane)
mais aussi l’espoir Prisca Smith, la junior Marie Cuzin
et le vétéran Patrick Vidal. Une fois n’est pas coutume,
cette année, il faudra d’ailleurs surveiller les vétérans qui
ont enregistré l’arrivée de Thomas Coudin. Une chance
repose aussi sur les épaules des cadettes du club pour,
pourquoi pas, prendre le relais de leurs glorieuses aînées
et permettre au Lisses AC de poursuivre sa domination
chez les féminines dans les années à venir. À suivre. L. S.
LE SYSTÈME DE QUALIFICATION
Pour participer aux championnats d’Île-de-France à Lisses,
communément appelés inter-régionaux, tous les athlètes qualifiés
auront dû en passer par les championnats départementaux (le
13 janvier à Dourdan pour l’Essonne) puis régionaux* et satisfaire
à des barèmes pré-définis par les instances sportives pour se
qualifier individuellement ou par équipes. Il en ira de même pour
leur qualification aux championnats de France du dimanche 3 mars
2013 à Lignières-en-Berry. Par exemple, à Lisses, les 19 premiers
seniors hommes et les 22 premières seniors femmes décrocheront
leur billet pour la grande finale nationale. Trois qualifications Élite
chez les hommes (espoirs-seniors) et cinq chez les femmes
(espoirs-seniors-vétéranes) seront distribuées par équipes. L. S.
* Étant donné la densité des clubs et des athlètes en Île-de-France, la région
a été divisée en deux zones pour les championnats régionaux. Le 27 janvier,
les championnats Ouest (78, 91, 92, 95) se seront tenus à Cergy-Pontoise
et les championnats Est (75, 77, 93, 94) à Ponthierry.
TROIS QUESTIONS À
VIRGINIE MESLIN ET PATRICIA MARIANI,
FERS DE LANCE DU LISSES AC
±GAUCHE6IRGINIE-ESLINCHAMPIONNEDEL%SSONNEDECROSSCOUNTRYETDUKMSURROUTE±DROITE0ATRICIA-ARIANI
VAINQUEUREDESCHAMPIONNATSDEL%SSONNEETDES2ÏGIONAUXENMAISAUSSIe des inter-régionaux et 13e des France dans
LACATÏGORIEVÏTÏRANESLAMÐMEANNÏE#ESTPEUDIREQUELE,ISSES!#COMPTERASURELLESPOURBRILLERÌDOMICILELEFÏVRIER
POURQUOI CHOISIT-ON UNE DISCIPLINE QUI PARAÎT
AUSSI INGRATE ET RUDE QUE LE CROSS-COUNTRY ?
V. M. : Pour l’ambiance autour des courses, tous ces gens qui
nous encouragent. En cross, il n’y a pas de différence de classes
sociales. Tout le monde est dans la gadoue. Il n’y a pas le côté
frime qu’il peut y avoir dans l’athlétisme sur la piste.
P. M. : Pour l’esprit d’équipe. C’est très motivant à l’entraînement.
Et puis c’est une bonne préparation pour la suite de la saison*.
QUELLES SONT LES QUALITÉS NÉCESSAIRES AU CROSS ?
V. M. : Il faut du courage et de la volonté et être consciencieux
à l’entraînement.
P. M. : L’assiduité à l’entraînement, la relation entraîneur-athlète
et savoir repérer le relief du terrain.
JUSTEMENT, VOUS ALLEZ COURIR À DOMICILE,
SUR UN PARCOURS QUE VOUS CONNAISSEZ BIEN.
EST-CE UN AVANTAGE ?
P. M. : Forcément. Il y a deux ans, pour les championnats de
l’Essonne, on avait pu travailler les côtes. On va à nouveau
étudier le parcours pour faire bonne figure.
V. M. : On sera chez nous, sur nos terres. On espère y briller.
Même si ce sera difficile (de se qualifier par équipes pour les
France), on va tout donner. On ne sait jamais.
PROPOS RECUEILLIS PAR L.S.
(*) : Meslin et Mariani courent sur route l’été.
ÉVRYAGGLO — NUMÉRO 19 / JANVIER 2013 — WWW.AGGLO-EVRY.FR —
33
loisir
ÉDUCATION
UN VRAI DISQUE
POUR DES CHANTEURS
EN HERBE
$EUXCLASSESDELÏCOLE&RAN¥OIS-AURIACD¡VRYSONTENPLEINEPRÏPARATIONPOURLENREGISTREMENT
DUN#$ENPARTENARIATAVECLE(ALLEDUROCK,ESINSTITUTRICESÌLORIGINEDECEPROJETSOUHAITENT
METTRELAMUSIQUEAUSERVICEDELALITTÏRATUREETDELARÏDACTION
ÉMILIE BOUILLETTE ET ELISA MANLAY, INSTITUTRICES À L’ÉCOLE FRANÇOIS-MAURIAC À ÉVRY,
DÉVELOPPENT CHEZ LEURS JEUNES ÉLÈVES L’ESPRIT CRÉATIF ET LE GOÛT DE LA MUSIQUE.
Faire réaliser un véritable CD dans un studio
d’enregistrement à des tout jeunes élèves,
c’est le but du projet imaginé par Émilie
Bouillette. Cette institutrice de l’école
François-Mauriac, à Évry, et sa collègue Elisa
Manlay se sont adressées à la Halle du rock
afin de mener à bien ce programme pour les
classes de CM2. « Nous sommes deux jeunes
enseignantes de 26 ans. Nous cherchons à créer
de la motivation chez les élèves par le biais d’un
projet original qui se déroule sur toute une
année. Nos élèves sont créatifs et aiment la
PATRICK POTTIER, TECHNICIEN À LA HALLE DU
ROCK, STRUCTURE GÉRÉE PAR LA COMMUNAUTÉ
D’AGGLOMÉRATION ÉVRY CENTRE ESSONNE,
EST CHARGÉ DE COORDONNER LE PROJET.
34
musique. Nous pensons que cela peut développer
leurs compétences en écriture. Avec ce projet,
nous cherchons également à les valoriser »,
explique Émilie Bouillette.
Mais attention, qui dit musique dit également
pédagogie. Avec l’enregistrement de ce
disque, les enseignantes abordent la littérature, la rédaction et la musique. « En littérature, nous adaptons en chansons un texte
narratif. Nous allons devoir rester fidèles à l’univers créé par l’auteur, ce qui va nous conduire à
débattre sur l’interprétation des éléments du
texte. En rédaction, nous allons écrire des textes
destinés à être chantés, ce qui nous contraint à
respecter une certaine métrique et à réf léchir
aux effets de sonorité de la langue, comme dans
un travail de création poétique », précise Émilie
Bouillette. Patrick Pottier, technicien à la
Halle du rock, complète : « Ce n’est pas du bricolage. Nous mettons à leur disposition un support technique et des moyens humains pour
produire un véritable CD, fabriqué entre 500 et
1 000 exemplaires. »
La base de ce projet repose sur un album de
jeunesse de Béatrice Fontanel, baptisé
Shéhérazade. L’histoire relate les aventures
d’une enfant de notre époque qui, pour
s’échapper de la réalité, raconte qu’elle est une
— ÉVRYAGGLO — NUMÉRO 19 / JANVIER 2013 — WWW.AGGLO-EVRY.FR
princesse prisonnière. L’ensemble du travail
se déroule en plusieurs étapes, de septembre
2012 à juin 2013 : écoute d’un conte musical
(Les Mille et Une Nuits) ; étude de l’album
Shéhérazade et écriture des chansons ; découverte de la musique instrumentale conçue par
le compositeur, chorale et interprétation ;
enregistrements au studio de la Halle du rock.
Ce travail au long cours, testé pour la première fois cette année dans deux classes de
CM2, pourrait faire des émules. Si le succès
est au rendez-vous, il pourrait être élargi à
toute l’école, pour le plus grand bonheur des
apprentis chanteurs.
CÉLINE OZIEL
CONTACT :
La Halle du rock, un espace
adapté aux besoins des musiciens
qui cherchent un endroit de
répétition hors d’un cursus
conventionnel.
Renseignements au
01 69 91 59 91 ou 58 53
et sur [email protected]
ou sur www.agglo-evry.fr
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Cré
partagez avec la
Halle du rock
ÉVRYAGGLO — NUMÉRO 19 / JANVIER 2013 — WWW.AGGLO-EVRY.FR —
35
loisirs/ portrait
BARBARA NOIRET,
RÉVÉLATRICE D’ESPACES
"ARBARA.OIRETENTRAÔNECOLLÏGIENSETHABITANTSDUQUARTIERDES0YRAMIDESDANSUNPROJETARTISTIQUEUNIQUE!UTOUR
DELAMUSIQUELARTISTERÏVÒLELARCHITECTURELACULTUREETLESCOMPÏTENCESQUICOMPOSENTCETTEMICROSOCIÏTÏ
DES DISCIPLINES ARTISTIQUES
CROISÉES
© photo Barbara Noiret – repérage pour Orchestre(s).
En point de départ, Barbara Noiret sollicite le rappeur Nidraj pour composer une
musique rap originale (2). Une partition
destinée à être réinterprétée dans d’autres
styles musicaux représentatifs de la diversité culturelle de la ville. Ainsi, au sein
du collège, les élèves s’attèlent à l’écriture
des paroles, un atelier parrainé par le
rappeur évrien Malason. À la maison
de retraite Les Tisserins, qui jouxte
PROJECTION VIDÉO DES MAQUETTES ORIGINALES
DES PYRAMIDES DE 1972 DANS UNE CHAMBRE
DE LA MAISON DE RETRAITE DES TISSERINS.
36
© photo Alain Goulard pour Eurogroup Consulting.
Évry est sans nul doute un lieu de création
étonnant. Depuis 2011, l’artiste Barbara
Noiret fait de la ville son atelier et puise
son inspiration dans ses quartiers et
auprès de ses occupants. Invitée en résidence d’artiste (1) au sein du collège des
Pyramides, elle concentre son attention
en premier lieu sur les élèves et leur univers : « Je me suis demandé quelles sont leurs
problématiques, quelle est la culture qui les
rassemble, ce qu’ils écoutent », raconte
Barbara Noiret. La puissance culturelle du
rap et du hip-hop constitue alors le fil
conduc teu r de son projet, bapt isé
Orchestre(s). Actuellement en phase de
mise en place, cette création est destinée
à la réalisation d’un court métrage. « C’est
un immense travail d’équipe pour lequel j’ai
pu contacter ou être mise en relation avec de
nombreux partenaires », indique-t-elle. Un
travail « en réseau » qui permet un relais
de l’information dans l’ensemble du quartier, mais aussi à l’échelle de la ville.
l’établissement scolaire, une chorale
lyrique est constituée avec les résidents :
à eux de s’approprier la mélodie, mais
aussi de répondre aux enfants avec
leurs mots, telle une correspondance
musicale.
Les maisons de quartier et associations
sont également impliquées dans la partie
« musiques du monde », à l’instar de la
partie percussions avec Igor Kouton ou
de la musique traditionnelle turque avec
la Voix des jeunes. Actuellement, un travail est mené avec le conservatoire pour
faire reprendre la partition par des musiciens classiques et jazz (violon, violoncelle et piano notamment) sur la base de
l’improvisation. « J’ai aussi imaginé une
scène vidéo où les musiciens se répondent
avec leur instrument d’un balcon à l’autre
pour révéler la particularité de cette architecture », explique Barbara Noiret.
variées, comme l’installation vidéo
Construire de la poussière (Domaine de
Kergéhennec, 2000) ou la performance
Par tition pour une routine ( société
Eurogroup, 2009). Sans privilégier un outil
plus qu’un autre, Barbara Noiret s’adapte à
chaque contexte : « Je suis un peu caméléon,
je m’imprègne des lieux où je crée et j’utilise
ce que j’ai à ma disposition. On peut faire de
l’art avec peu de moyens. C’est une question
d’énergie, d’envie », avoue cette diplômée
des Beaux-Arts du Mans et d’Angers.
Admirative des œuvres de Vélasquez ainsi
que des artistes contemporains Bruce
Nauman et Dan Graham, Barbara Noiret
confère une dimension éphémère à ses
œuvres : « Avec la technique de projection
vidéo ou photo, une fois la lumière éteinte, il
n’y a plus d’œuvre. » Seule reste l’émotion.
Comme le souvenir marquant qu’elle garde
de la fresque d’Andrea del Pozzo à l’église
Saint-Ignace de Rome.
L’ÉNERGIE COMME MOTEUR
AGATHE JAFFREDO
Ce projet rassemble des notions chères à
l’artiste, telles que la force des lieux, la place
de la musique ou le rapport au temps et à
la mémoire. Une richesse créatrice que
cette native de Clichy développe depuis
plus de dix ans dans des réalisation très
— ÉVRYAGGLO — NUMÉRO 19 / JANVIER 2013 — WWW.AGGLO-EVRY.FR
(1) Initiée par le domaine départemental de Chamarande
et soutenue par le Service du développement et de l’action
territoriale (SDAT) de la Direction régionale des affaires
culturelles (Drac) d’Île-de-France.
(2) Musique sur laquelle est intervenue en postproduction
l’ingénieur-son Stéphane Chapron.
PUB
loisirs/
LES ARTISTES
S’INVITENT CHEZ VOUS !
Depuis octobre dernier, la première édition du Festival de théâtre à domicile organisé par la compagnie
,%YGURANDEBATSONPLEIN$ÏJÌQUINZEREPRÏSENTATIONSDANSTOUSLESQUARTIERSD¡VRYSURLE0LATEAU
Ì2IS/RANGISETAU#ANALÌ#OURCOURONNES5NVÏRITABLESUCCÒS
« Amis et voisins, vous êtes
invités chez moi pour une
représentation d’un spectacle musical dans le cadre
du Festival de théâtre à
domicile, 5e étage, appartement 57 (au fond à droite en
sor tant de l’ascenseur).
Petits et grands êtes les bienvenus. Pour plus de conviv i a lit é e t d e p ar t a g e,
n’hésitez pas à apporter
quelque chose à grignoter
après le spectacle… et un
tabouret si vous voulez vous
asseoir ! » Voilà le petit mot
que Fatoumata a glissé
dans les boîtes aux lettres
de ses voisins pour les
inviter au spectacle À cloche-pied et à tuetête qui s’est déroulé dans son salon en
novembre dernier.
En poussant un peu le canapé, l’halogène
et la plante verte, elle a pu accueillir une
douzaine de personnes. Michel, lui, a été
très heureux de voir le plan de travail
f lambant neuf de sa cuisine servir de
scène aux marionnettes-légumes de La
Belle de Fontenay. Et si Myriam, six ans, a
été très fière de prêter sa chambre aux
comédiens pour leur servir de loge, sa
grand-mère l’a été tout autant de faire
goûter aux voisins, après le spectacle, sa
tarte Tatin au navet, recette créée spécialement pour l’occasion !
Philippe Robin-Volclair, comédien participant au festival, explique : « Recevoir un
spectacle chez soi est une expérience qu’on
n’oublie pas : il s’agit de partager son intimité, non seulement avec une équipe d’artistes, mais aussi avec ses amis et ses voisins.
Il s’agit donc d’un véritable échange : la
compagnie L’Eygurande offre un spectacle,
avec le soutien de ses partenaires ; l’habitant
offre son hospitalité et son salon pour un
moment unique de théâtre. »
UNE VRAIE SORTIE À DOMICILE
Le théâtre à domicile, c’est aussi un
moyen de faire connaissance avec ses voisins, et, pour certaines personnes isolées
ou à mobilité réduite, c’est une vraie
« sortie à domicile » ! Ainsi, Nadine
témoigne : « Ma mère s’est toujours intéressée à la culture. Approchant des 70 ans et
n’étant jamais beaucoup sortie, elle a trouvé
intéressant, mais aussi très pratique,
d’accueillir cette représentation de “théâtre
à domicile”. C’était la première fois qu’elle
invitait ses voisins. Tout le monde était clairement très content et admiratif. J’ai été
heureuse de voir ces personnes du voisinage
si attentives, si aimables, si ravies. » De son
côté, Marc, qui a reçu un spectacle au
Champtier du Coq, remercie l’équipe :
« Nous avons passé une très belle soirée avec
le théâtre à domicile. La Belle de Fontenay
est vraiment ravissante, son garçon porcher
charmant et le Roi d’à côté affreusement
affreux. Petits et grands, ils nous ont bien
distraits. À n’en pas douter, cette soirée sortait de l’ordinaire ! » Quant à Karim, 8 ans,
il s’étonne de voir un authentique comédien de si près : « On aurait dit que c’était
vraiment vrai ! »
La compagnie L’Eygurande, en résidence
depuis six ans au théâtre du Coin des
mondes, dans le quartier du Champtier
du Coq, à Évry, fait le pari que cette
découverte originale du théâtre permettra de faire venir de nouveaux spectateurs
dans les lieux de spectacle de l’agglomération. À suivre…
PHILIPPE ROBIN
Théâtre du Coin des mondes – Place
Victor-Hugo, à Évry – Tél. : 01 60 77 90 59
[email protected]
www.eygurande.net
38
— ÉVRYAGGLO — NUMÉRO 19 / JANVIER 2013 — WWW.AGGLO-EVRY.FR
UN THÉÂTRE CHEZ MOI ?
POURQUOI PAS.
Dans le cadre de son Festival de théâtre à domicile, la compagnie l’Eygurande du Théâtre du coin des mondes
Ì¡VRYSESTINVITÏEÌLAMÏDIATHÒQUE'EORGES0ERECÌ#OURCOURONNESLEMERCREDIDÏCEMBREDERNIER
en milieu d’après-midi, pour présenter,A"ELLEDE&ONTENAY
L’objectif de la compagnie était de pouvoir présenter sa démarche afin inviter les habitants de
Courcouronnes à recevoir chez eux aussi un
spectacle. Plus de trente-cinq personnes ont pu
ainsi profiter du spectacle La Belle de Fontenay,
des contes d’Andersen revisités. Ce spectacle a
également été accueilli en décembre dernier à
la médiathèque des Aunettes à Évry.
Le public a très bien reçu le spectacle et certains
ont même envisagé de recevoir prochainement
chez eux la compagnie (lire article en page 38).
Infos pratiques
http ://www.eygurande.net/commentca-marche.html
LA BELLE DE FONTENAY - PUBLIC FAMILIAL
À PARTIR DE 7 ANS
Un garçon porcher aux mains tout à fait charmantes, une
princesse amoureuse, tellement jolie que ça en fait peur,
un vieux roi d’à côté, épave chauve et édentée à qui on veut
marier la princesse, une truie qu’on appelle Baronne, une
ministre des Tendres Sentiments, un chaudron merveilleux
et joyeux… et trois kilos de patates, une belle de Fontenay,
des carottes et un céleri rave. On mélange le tout et on
laisse mijoter quarante cinq-minutes environ. Sous les habits
du conte, ce spectacle nous parle du conformisme, de la
terreur, de l’angoisse, du pouvoir implacable et aussi de la
force de l’amour et de la liberté, toujours, ici et maintenant.
ÉVRYAGGLO — NUMÉRO 19 / JANVIER 2013 — WWW.AGGLO-EVRY.FR —
39
cultures
MÉDIATHÈQUES
IL ÉTAIT UNE
FOIS L’ALGÉRIE…
±LOCCASIONDELINAUGURATIONPROCHAINEDELAMÏDIATHÒQUE!LBERT#AMUSLERÏSEAU
DESMÏDIATHÒQUESPROPOSEDÒSCEMOISCIUNEPROGRAMMATIONCONSACRÏEÌL!LGÏRIE
!UPROGRAMMECONTESRENCONTRESDAUTEURSEXPOSITIONSETANIMATIONSx
Hasard du calendrier, l’année 2013
marque le centenaire de la naissance
d’A lb e r t C a mu s , au te u r f a m e u x
(L’Étranger, La Peste, Les Justes…) qui donnera son nom à la 9 e médiathèque du
réseau des médiathèques, inaugurée au
printemps, à Évry. Une double occasion
de saluer cet écrivain immense et son
œuvre irremplaçable si profondément
liée à l’Algérie, où il est né. Ce trimestre,
les médiathèques ont donc choisi de
consacrer leur programmation à la
découverte de la culture algérienne.
Conteurs, photographes, artistes, auteurs
français et algériens seront ainsi invités
pour des rencontres, des expositions, des
conférences, des contes, des spectacles
ou encore des ateliers d’initiation à la
langue arabe et à la calligraphie, tandis
que des cinéastes seront conviés aux projections de leurs films ou de leurs documentaires afin d’échanger avec le public.
LES IMMANQUABLES
Le Kalimagier, de Marie Mahler
Une exposition pour découvrir des
illustrations originales de Marie Mahler,
extraites du livre Kalimagier.
Du 5 au 15 février à la médiathèque
Agora
Du 19 février au 2 mars à la
médiathèque Les Aunettes
Algériens, frères de sang
Expositions de photographies
d’Yves Jeanmougin.
Février 2013 à la médiathèque
Colette
40
Panorama de la musique
algérienne
Conférence musicale de
Rabah Mezouane, journaliste, critique
musical, conférencier, animateur de
débat, réalisateur de documentaires,
chargé de programmation à l’Institut
du monde arabe.
Samedi 12 janvier, à 16 heures
– médiathèque Agora (espace
musique)
Rencontre
Avec l’auteur Alain Vicondelet
Samedi 9 février, à 15 heures
médiathèque Agora
— ÉVRYAGGLO — NUMÉRO 19 / JANVIER 2013 — WWW.AGGLO-EVRY.FR
Des animations particulières seront également consacrées à Albert Camus et ses
ouvrages seront mis à l’honneur dans le
réseau, qui en profitera pour faire découvrir son fonds sur l’Algérie. Des livres,
des documents, des musiques et des
films parfois méconnus dont l’existence
ne manquera pas de vous paraître dé-sormais indispensable. A lors, bonnes
découvertes… et bon voyage !
NICOLAS GERVAIS
Atelier Écriture tout public
Autour du Kalimagier,
mené par Nadia Roman.
Samedi 23 février, à 11 heures
médiathèque Les Aunettes
Projection
Aliénations de Malek Bensmaïl,
suivie d’une rencontre
avec le réalisateur.
Samedi 23 mars, à 15 heures
médiathèque Agora
Retrouvez le programme complet sur
www.agglo-evry.fr/La-Culture/Lereseau-des-mediatheques
UN NOUVEAU CYCLE SUR L’ALGÉRIE
Ce nouveau cycle sera l’occasion de découvrir des spectacles de contes traditionnels
ALGÏRIENSPOURENFANTSETADULTES2ENCONTREAVECLACONTEUSE.ORA!CEVAL
COMMENT VOUS PRÉSENTER ?
Je suis conteuse et auteure de livres de
contes. Je suis née d’un père pied-noir
d’origine espagnole et d’une mère arabe de
la tribu Oulad Sidi Khaled et j’ai été élevée
dans une ferme de Tousnina. Les femmes
de ma tribu maternelle ont toujours dit
des contes.
COMMENT ÊTES-VOUS DEVENUE
CONTEUSE ?
Je n’ai pas décidé de devenir conteuse. Un
jour, j’ai réalisé que je l’étais, que j’avais
conservé la mémoire familiale et que les
gens m’écoutaient. J’ai fait des études à
Senlis, j’ai été infirmière, j’ai travaillé pour
l’Éducation nationale et, un jour, j’ai voulu
mettre sur papier ces contes que j’entendais depuis l’enfance car je voyais qu’ils se
perdaient. J’ai repris mes études – une
maîtrise de lettres modernes – mais, finalement, en cherchant l’écrit, j’ai trouvé
l’oral… Depuis, je collecte les contes de ma
région que je traduis en français. C’est un
travail de sauvegarde. Il y a de l’universel
dans le local et il me paraît fondamental
de transmettre ces récits. Pour moi, il ne
s’agit pas d’une animation, je me place
dans la transmission et je raconte avec mes
tripes. Et puis, je construis des ponts.
Entre mon père et ma mère, entre mes
deux origines, entre deux cultures… Je
raconte en français ce que j’entends en
arabe.
QUELS CONTES ALLEZ-VOUS
PRÉSENTER DANS LES MÉDIATHÈQUES
DE L’AGGLO ?
Il y a plusieurs versions et c’est à chaque
fois, pour moi, l’occasion de dire des
contes de mon enfance. Les 1 001 Nuits de
Tousnina, par exemple, sont une version
des 1 001 Nuits « maghrebisées ». On y
découvre l’histoire d’un marchand et d’un
génie. Pour sauver la vie du marchand, les
enfants doivent écouter des récits. Je présenterai aussi des contes pour adultes,
mais la date reste encore à caler. C’est
peut-être le plus intéressant dans tout cela.
En Algérie, on appelle cela « la science des
LES CONTES TRADITIONNELS ALGÉRIENS DE NORA ACEVAL
,ES.UITSDE4OUSNINA ou Contes d’Algérie (dès 7 ans)
Vendredi 15 février, à 18 h 30 – salle des Fêtes de Bondoufle
Contes merveilleux du Maghreb (dès 7 ans)
Mercredi 20 février, à 11 heures – médiathèque Ramey à Villabé
Après chaque spectacle, une joute de devinettes du Maghreb sera proposée
au public, comme dans la société traditionnelle.
Retrouvez le programme complet des contes sur
www.agglo-evry.fr/La-Culture/Le-reseau-des-mediatheques.
femmes »… Ce sont souvent des contes
licencieux que se racontent les femmes
entre elles en prenant le mari pour cible.
Je les ai collectés et j’en ai fait une trilogie.
J’y vois l’écho d’une protestation féminine.
J’animerai également des ateliers en
milieu scolaire. J’y proposerai des clefs
pour analyser les contes et les retenir.
Pour aller plus loin
s,ESITEDELACONTEUSE.ORA!CEVAL
www.nora-aceval.com
s3ESLIVRESDECONTESPOURADULTESLa
Chamelle et autres contes libertins, 2011 ;
La Science des femmes et de l’amour,
2009 ; Contes libertins du Maghreb, 2008.
,ATRILOGIEDE.ORA!CEVALESTDISPONIBLE
CHEZ!L-ANAR¡DITIONSÌ.EUILLY3EINE
(www.editmanar.com).
DES ATELIERS POUR DÉCOUVRIR
LA LANGUE ARABE (SUR INSCRIPTION)
Initiations à la langue arabe
Samedi 12 janvier, à 11 heures – médiathèque Agora
Samedi 23 février, à 15 heures – médiathèque Triolet
Samedi 26 janvier, à 15 heures – médiathèque Condorcet
Ateliers calligraphie
Samedi 16 février, à 10 heures – médiathèque Georges-Perec
Samedi 16 février, à 15 heures – médiathèque Queneau
Samedi 23 mars, à 10 heures – médiathèque Agora
Samedi 23 mars, à 15 heures – médiathèque Triolet
ÉVRYAGGLO — NUMÉRO 19 / JANVIER 2013 — WWW.AGGLO-EVRY.FR —
41
cultures/
CONSERVATOIRE
TOUS ENSEMBLE !
,ÏQUIPEDURÏSEAUDESCONSERVATOIRESD¡VRY#ENTRE%SSONNETRAVAILLESURUNPROJETDÏTABLISSEMENTQUIPLACE
LESPRATIQUESCOLLECTIVESAUC“URDELAPÏDAGOGIE5NEMANIÒREDAPPRENDREÌLAFOISINNOVANTEETÏPANOUISSANTE
Lorsqu’on demande à Djelica Connet, violoniste de 11 ans, si elle
préfère jouer seule ou avec ses amis des Archets de l’Agora, sa
réponse est claire et sans appel : « Avec l’orchestre bien sûr ! » Et
pourtant, l’exercice n’est pas plus aisé. « C’est plus difficile parce
qu’il faut bien écouter les autres pour voir si on n’est pas décalé, si on
est bien en rythme, explique la jeune musicienne. Il faut aussi respecter le tempo qu’on nous donne. » Mais alors, pourquoi préférer
la pratique d’ensemble ? « Quand on joue tout seul, on ne sait pas si
on se trompe, répond Djelica. Et puis, en groupe, on fabrique une
musique avec les autres, c’est plus agréable. » Comme elle, ils sont
nombreux à préférer jouer de leur instrument à plusieurs et, ça
tombe bien, c’est aussi ce que préconisent les professeurs.
UNE ÉVIDENCE POUR
LES MUSIQUES ACTUELLES
Et pour quelle raison me direz-vous ? Tout simplement parce que
cette pratique permet à chaque élève de trouver rapidement un
aboutissement à son travail personnel. Le groupe permet de se
construire individuellement, d’avancer et de s’épanouir. C’est vrai
pour tous les cursus musicaux du conservatoire et c’est une évidence pour les musiques actuelles. « C’est vraiment ce que nous
plaçons au centre de notre pédagogie. C’est la pierre angulaire de notre
travail, commente Laurian Daire, professeur au département de
musiques actuelles du conservatoire Albéric-Magnard. Et puis,
42
— ÉVRYAGGLO — NUMÉRO 19 / JANVIER 2013 — WWW.AGGLO-EVRY.FR
soyons clairs, les musiques récentes sont faites pour être jouées en
groupe. Dès que nous pouvons placer un élève dans un ensemble, nous
le faisons. » Ces pratiques d’ensemble permettent aux élèves de
s’impliquer dans un projet artistique. Très vite, les progrès sont
notables, à la scène comme dans la vie, puisque cette expérience
est aussi un facteur d’intégration sociale. Apprentissage des avantages et des contraintes du travail à plusieurs, écoute, responsabilité, humilité… Autant de valeurs qui seront mises à profit au
quotidien.
À VOUS DE JOUER
Cela dit, n’oublions pas l’essentiel, jouer ensemble c’est aussi beaucoup de plaisir ! « Nous tenons compte du niveau, mais également
des goûts des élèves, explique Laurian Daire. Dans nos ateliers collectifs, toutes les esthétiques sont représentées. Nous couvrons un siècle
de musique, de la chanson française au jazz ou aux Who. Chacun
peut y trouver son compte. » Et si cette expérience vous tente, sachez
que les professeurs sont à la recherche (dans tous les genres musicaux) de souff lants (sax, trompette…), de guitaristes électriques,
et de chanteurs. Alors, prêts à jouer collectif ?
NICOLAS GERVAIS
www.agglo-evry.fr/La-Culture/Le-Conservatoire-Evry-CentreEssonne
TROIS QUESTIONS À…
ENTREZ DANS LA DANSE
Professeure de danse contemporaine au conservatoire
Olivier-Messiaen de Ris-Orangis, Désirée Pozzo di Borgo
ne tarit pas d’éloges sur la pratique d’ensemble. Habituée
aux cours collectifs, elle réfléchit en ce moment, avec
d’autres professeurs, à une étape encore supérieure : un
cours en forme de parcours qui jetterait des ponts entre
les différentes techniques enseignées. « À plusieurs, il
y a une véritable émulation qui se crée. Les plus jeunes
peuvent apprendre des aînés, ils peuvent se projeter.
Quant aux plus âgés, ils se responsabilisent et ne dansent
plus seulement pour eux-mêmes. Les élèves apprennent à
se fondre dans un groupe tout en gardant leur autonomie.
Il faut aussi accepter de ne pas se mettre en avant
afin de préserver l’harmonie d’ensemble. »
YASMINE TOURNADRE
DIRECTRICE PÉDAGOGIE ET INNOVATION AU CONSERVATOIRE
À RAYONNEMENT DÉPARTEMENTAL D’ÉVRY CENTRE ESSONNE.
COMMENT DÉFINIR LA PRATIQUE D’ENSEMBLE
ET QUI CONCERNE-T-ELLE ?
Elle concerne tous les élèves. En danse et en théâtre, elle est
effective par principe. En musique, elle existe à partir du
moment où deux musiciens jouent ensemble. Au conservatoire,
elle est déclinée en musique de chambre avec de 2 à 6 musiciens, en orchestre avec plusieurs dizaines de musiciens, et en
petits groupes, autour d’esthétiques particulières telles que
le big band pour le jazz. Il y a aussi les chœurs, les ateliers
de musique ancienne… Les cours de formation musicale
réunissent une douzaine d’élèves.
POURQUOI INSISTER SUR CETTE PRATIQUE AUJOURD’HUI ?
Nous travaillons en ce moment sur notre projet d’établissement.
Nous avons choisi de placer les pratiques collectives au cœur de
notre pédagogie car c’est ce qui nous est demandé dans le cadre
de notre labellisation par l’État, mais également parce que ces
pratiques vont dans le sens du schéma de référence culturel
adopté par la communauté d’agglomération l’an passé. La
musique est une pratique sociale que l’on fait avec d’autres et
pour d’autres. C’est, par nature, une pratique d’ensemble. Par
ailleurs, on sait très bien que les activités collectives participent
au développement de la citoyenneté. Et puis, l’intérêt pédagogique n’est plus à démontrer. En groupe, on partage ses savoirs,
on peut créer des tutorats, développer les liens intergénérationnels, créer des rencontres esthétiques. Nous sommes dans
l’échange et notre mission de service public est justement
d’encourager les échanges.
DE QUELLE MANIÈRE CELA VA-T-IL INFLUER
SUR LES ENSEIGNEMENTS PROPOSÉS ?
Les choses vont se faire progressivement, mais lorsque des pratiques périphériques deviennent centrales, cela entraîne forcément des modifications au niveau des cours. Mais on ne va pas
tout bousculer d’un coup. Nous allons tenter de développer des
expériences innovantes qui seront ensuite évaluées et formalisées. Nous sommes en phase de réflexion. Nous avons une
quarantaine de réunions sur le projet d’établissement jusqu’au
mois de février. Nous le présenterons aux élus au printemps.
ÉVRYAGGLO — NUMÉRO 19 / JANVIER 2013 — WWW.AGGLO-EVRY.FR —
43
empreinte
QUAND RIS S’ÉLÈVE
SUR SON PLATEAU
)LYACINQUANTEANSENPLEINECRISEDULOGEMENTDESMILLIERSDAPPARTEMENTSSONTCONSTRUITS
SURLEPLATEAUD/RANGIS5NEURBANISATIONQUIVAMULTIPLIERLAPOPULATIONDE2IS/RANGIS
PARCINQENQUELQUESANNÏES
Une grave crise du logement frappe la
France d’après-guerre. Trois cent cinquante mille taudis sont recensés et
la pénurie d’habitations est renforcée
par le début du baby-boom et l’arrivée
massive d’habitants des campagnes
vers la région parisienne. À Paris et en
banlieue, des milliers de familles
d’ouvriers et d’employés modestes
s’entassent dans des hôtels meublés,
des cités d’urgence et des bidonvilles.
Ris-Orangis, avec ses 5 500 habitants
en 1954, n’est pas épargné par cette
situation dramatique. Des appartements insalubres bordent la route
nationale et les demandes de logements s’accumulent. Pour y répondre,
la Ville achète de grandes propriétés
et des terrains disponibles dans le bas
de Ris. Elle confie au Foyer du travailleur, une société de HLM, le soin de
bâtir des petits immeubles dans la
villa Faust, près de la gare, plus
quelques dizaines d’autres logements.
Mais ces constructions sont nettement insuffisantes pour satisfaire
toutes les demandes. En l’absence de
nouveaux terrains constructibles dans
le bas de Ris, c’est le haut de Ris, le
plateau d’Orangis, qui est choisi pour
accueillir un gigantesque projet
immobilier. Le plateau est alors une
immense plaine agricole presque
déserte, avec des champs de céréales
à perte de vue.
UNE CITÉ OUVERTE
La réflexion sur l’aménagement du futur
quartier du plateau s’engage. Renonçant
aux lotissements pavillonnaires comme
dans les années 1920, la
ville opte pour des logements collectifs. Un choix
soutenu par l’État et facilité
par l’apparition des préfabriqués en béton.
Cette réalisation de grande ampleur
n’aura ni clôtures ni barrières pour
éviter « la sensation d’enfermement ». Ses concepteurs souhaitent
créer une sorte de cité-jardin en
immeubles collectifs, en conservant
de nombreux espaces verts. Au milieu
des bâtiments, qui s’élèveront progressivement à 2, 4, 7 puis 15 étages
afin de dégager la vue, une « plaine
de jeux » et des équipements seront
reliés par des cheminements pour
piétons.
LOGER LES RAPATRIÉS
Les travaux débutent en 1961 par le
« Moulin à Vent ». La ville a chargé
Le Foyer du travailleur de cette opération et l’architecte retenu, André
Gossin, lance la construction d’une
longue barre de sept étages avenue
Henri-Sellier. Le groupe scolaire et
les logements des instituteurs ne
sont pas oubliés. Les grues ne vont
plus quitter le plateau pendant une
dizaine d’années. À chaque fois
qu’une société HLM obtient son
financement, elle démarre sans tarder une nouvelle constr uc tion,
44
— ÉVRYAGGLO — NUMÉRO 19 / JANVIER 2013 — WWW.AGGLO-EVRY.FR
surtout que, comme le rappelle le maire
de Ris, M. Collet, « le temps pressait car les
rapatriés arrivaient ». Durant l’été 1962,
des centaines de milliers de rapatriés
d’Algérie, les pieds-noirs, arrivent en
métropole, souvent totalement démunis.
Des places en HLM leur sont réservées
dans le grand ensemble de Massy-Antony
et sur le plateau de Ris, qui s’urbanise à
grande vitesse.
LA FERME DU TEMPLE INAUGURÉE
En octobre 62, le sous-préfet, le maire de
Ris et le député-maire d’Évry-Petit-Bourg,
M. Boscher, viennent visiter l’appartement témoin d’un nouveau programme
de construction à la Ferme du Temple :
807 logements de type Logeco, à normes
réduites et bon marché.
Ce rythme de construction s’intensifie
encore en 1963 et 1964 avec d’autres tours
et petits immeubles qui s’élèvent dans
plusieurs rues. Ils abritent surtout des
appartements mais les maisons individuelles forment aussi de nouveaux quartiers, comme les Hameaux de la Roche
avec leurs 453 pavillons.
LA DÉCOUVERTE
DU CONFORT MODERNE
Progressivement, les nouveaux arrivants,
locataires ou copropriétaires, s’installent
dans leurs appartements. « Les ouvriers des
banlieues, les habitants des logements insalubres, les rapatriés d’Algérie et la maind’œuvre des grandes industries », décrits par
le Foyer du travailleur, découvrent et apprécient le « confort moderne » : l’eau courante
chaude et froide, le chauffage central, les
ascenseurs et les équipements sanitaires.
Au pied des immeubles, les arbres n’ont pas
encore poussé mais, avec son réseau
d’égouts et ses voies nouvelles ou agrandies,
l’ancien plateau agricole ressemble de plus
en plus à une ville. En 1963, le centre
commercial du Moulin à Vent, précédé, en
1962, par l’implantation de nombreux commerces, joue un rôle central dans le nouveau quartier. Les habitants des zones
pavillonnaires et ceux des immeubles
peuvent tout trouver sur place, à moins de
15 minutes de marche : maison de la presse
et parfumerie, auto-école et fleuriste, boucher et poissonnier, disques et appareils
électroménagers.
et les 2 000 logements en copropriété du
Moulin à Vent et de la résidence de la
Ferme du Temple ont remplacé le hameau
d’Orangis et ses quelques masures, rattaché à Ris en 1793. Seuls des noms de
lieux-dits évoquant les mares, les bois et
les fermes rappellent encore ce passé
rural qui a disparu à la fin des années
cinquante, ouvrant sur une nouvelle page
de l’histoire de la ville.
FRÉDÉRIC DELACOURT
UNE VILLE SE CONSTRUIT
Tous les équipements culturels et sportifs s’implantent progressivement dans
ce nouveau quartier de Ris-Orangis, favorisant le développement des associations.
La MJC, qui comprend une petite bibliothèque, ouvre ses portes en 1965, la piscine en 1968, et le centre culturel
Robert-Desnos est inauguré en 1972.
Cette salle des fêtes accueille des spectacles et, devant le succès rencontré par
le ciné-club, des projections de films.
Le plateau a même sa nouvelle chapelle,
bénie en 1962. Cette
église du Sacré-Cœur
a été bâtie avec le soutien des habitants, qui
par ticipent aux collectes et même aux
travaux de construction, le dimanche.
Quand les constructions s’achèvent sur le
plateau, la population
de R is- Orangis est
multipliée par cinq,
avec 27 500 habitants.
Les 2 000 logements
sociaux, les 500 logements locatifs privés
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internationa
LA 1ère SALLE MULTIMÉDIA
DES ÉCOLES PRIMAIRES
DE DAKAR INAUGURÉE
La création de salles multimédias
au sein des écoles primaires de
Dakar (Sénégal) est prévue dans le
cadre d’un projet cofinancé par la
Ville de Dakar, la communauté
d’agg lomérat ion Év r y Cent re
Essonne, la Ville d’Évry et le ministère des Affaires étrangères
Francis Chouat, président de l’agglomération et maire d’Évry, et son
homolog ue d a k a rois K h a l i fa
Ababacar Sall ont inauguré la première de ces salles à l’école primaire de la cité Soprim le vendredi
7 décembre en présence de nombreuses personnalités et notables
de la ville, ainsi que des élèves tout
juste sortis de classe. Cette salle, baptisée « salle informatique Manuel
Valls », fonctionne grâce à l’énergie
solaire via une puissance de 2 400
watts. Elle est équipée de 21 ordinateurs mis en réseau via un serveur
central fonctionnant avec le système
d’e x ploit at ion l ibre e t g r at u it
E d u b u n t u , a c c o m p a g n é d ’u n
ensemble de logiciels libres destinés
à l’éducation.
Elle est la première de quatre salles
pilotes qui seront réalisées dans chacune des inspections départementales de l’Éducation nationale (IDEN)
de Dakar. Les autres établissements
informatisés dans cette phase expérimentale seront l’école Aamadou
Diagne Woré de Grand-Dakar, l’école
Matar Diop du Plateau et l’école
Diamalaye II des Almadies.
Le projet se poursuivra en 2013 et les
écoliers de l’agglomération Évr y
Centre Essonne seront invités à participer au projet au travers d’échanges
nu mé r ique s ave c le s é col ie r s
dakarois.
AFRICITÉS 2012 : UN ESPACE
DE RECONNAISSANCE DES
COLLECTIVITÉS LOCALES AFRICAINES
Avec plus de 5 000 participants, dont 3 000
élus locaux essentiellement africains mais
aussi brésiliens, chinois, turques et français,
107 sessions thématiques, une quarantaine
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de partenaires médias, un salon regroupant
plus de 50 exposants, le sommet Africités
2012 a été l’un des plus grands événements
d’Afrique. Du 4 au 8 décembre 2012, le thème
« Construire l’Afrique à partir de ses territoires » a été le fil directeur au sommet. La
Ville d’Évry et la communauté d’agglomération Évry Centre Essonne se sont particulièrement investies lors de la session spéciale
organisée par la ville de Dakar. Présidée par
Francis Chouat, nommé Ambassadeur pèlerin de Gorée, cette session a permis d’échanger autour des mécanismes de renforcement
des capacités des collectivités territoriales. La
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formation, domaine d’intérêt commun pour
nos collectivités, a été le point focal des présentations et des débats. La Ville d’Évry, la
Ville et le conseil régional de Dakar, les directeurs des centres de formation des personnels
municipaux de Dakar et de Ouagadougou, au
Burkina Faso, ainsi que le Centre national de
la fonction publique territoriale ont pu ainsi
évoquer leur propre expérience tout en mettant en avant l’intérêt de mener des réflexions
inter collectivités. Comme l’a souligné
Francis Chouat en introduction de la session :
« Nous avons à apprendre de vos cultures et de
vos pratiques de service public. »
ACTION INTERNATIONALE DE L’AGGLOMÉRATION
PREMIÈRES PROPOSITIONS ISSUES
DE LA RÉFLEXION PARTICIPATIVE
© Gitka Olivier
#ONTINUERÌINNOVERETRENOUVELERSESORIENTATIONSSTRATÏGIQUESTELSSONTLESOBJECTIFSPOURSUIVIS
PARLACOMMUNAUTÏDAGGLOMÏRATION)NITIÏEENJUINDERNIERAVECLAPPUID%NEIS#ONSEILLARÏmEXION
participative sur l’action internationale de l’agglomération livre ses premiers résultats.
RESTITUTION DU DIAGNOSTIC AUX DIFFÉRENTS ACTEURS DU TERRITOIRE, LE 21 NOVEMBRE 2012.
L’action internationale de la communauté
d’agglomération repose essentiellement sur
ses coopérations institutionnelles. Ainsi, des
accords ont été conclus avec la commune
urbaine de Kayes, partenaire historique
depuis 1990, et plus récemment avec les
villes de Bamako (Commune V) et de Dakar
et la communauté urbaine de Nouakchott.
Ces coopérations sont essentiellement tournées vers un appui institutionnel aux collectivités partenaires, notamment en matière de
développement urbain. Avec l’implication des
services, elles font également une large place
aux échanges d’expériences, y compris dans
le cadre d’échanges dits « Sud-Sud », comme
le mettent en avant les premiers éléments du
diagnostic réalisé par Eneis Conseil*.
Si des actions de sensibilisation et d’éducation au développement ont déjà été menées,
la communauté d’agglomération souhaite
aujourd’hui accorder une plus grande attention à une action internationale ayant un fort
impact territorial. Tant sur les territoires partenaires que sur le Centre Essonne. Pour y
parvenir, il était nécessaire d’adopter une
démarche participative.
MIEUX APPRÉHENDER
LE CONTEXTE LOCAL
Plusieurs questionnaires, auxquels ont répondu
plus de 200 personnes (agents, structures du
territoire, population), ont été diffusés, et une
cinquantaine d’entretiens ont été menés en
collaboration avec Eneis Conseil, de manière à
pouvoir disposer d’une vue d’ensemble sur les
réalisations, leurs perceptions et leurs impacts,
mais également identifier leurs limites et les
leviers d’actions potentiels.
Ces ateliers ont fait émerger de nombreuses
propositions qui viendront nourrir les nouvelles orientations stratégiques à l’international de l’agglomération. Ces dernières sont
désormais en cours d’analyse et elles seront
présentées prochainement au vote de l’assemblée communautaire.
* Pour en savoir plus sur ces éléments de diagnostic,
contactez la direction de la coopération décentralisée
de l’agglomération Évry Centre Essonne,
Tél. : 01 69 91 57 96
DES ATELIERS DE CONCERTATION
Afin d’approfondir les pistes esquissées, des
ateliers réunissant un large panel d’acteurs
du territoire ont eu lieu le 29 novembre et le
20 décembre 2012. Les thématiques suivantes ont été abordées : 1) Penser global, agir
local : quelle stratégie pour la communauté
d’agglomération ? 2) Quelle structuration
institutionnelle de l’action internationale sur
le territoire Centre essonnien pour une meilleur cohérence ? 3) Quelle animation territoriale vis-à-vis des acteurs centre essonniens ?
4) Quelles nouvelles approches de sensibilisation et d’éducation au développement ?
À VOS AGENDAS !
Une restitution des résultats de la
réflexion participative sur l’action
internationale de l’agglomération
est prévue à l’issue de la mission
d’appui d’Eneis Conseil fin février.
Date et horaire sur agglo-evry.fr
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