Sachez reconnaître les cars Renault - Car-Histo-Bus

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Sachez reconnaître les cars Renault - Car-Histo-Bus
Evolutions du « car Renault »
Chaque mois, Car-Histo-Bus vous donne un certain nombres de points clés afin de vous permettre de
distinguer d’un simple coup d’œil tel ou tel type d’autobus ou d’autocar que vous rencontrez ou
que vous auriez pu croiser ici ou là !
Les évolutions techniques et les normes de confort ont fait se
diversifier les productions depuis le premier modèle R 4190 au
soubassement en tubes treillis et moteur couché dans
l’empattement jusqu’au dernier S 53 RX largement modernisé
et fiabilisé.
Ce mois-ci, Car-Histo-Bus se propose de vous faire découvrir les évolutions du « car Renault » apparu
à l’aube des années 50 qui perdurera jusqu’à l’avènement des premières et draconiennes normes
anti-pollution de 1993.
Voici donc quelques évolutions successives de cet autocar mythique.
Les R 4000
Deux hauteurs, le 1er modèle haut R 4190, le 2e bas R 4192 . Logo Renault 120ch huile lourde ou
SAVIEM LRS (Latil-Renault-Somua) sur la ceinture de caisse avant ; 2 pare brise plats avec glaces de
visée arrondies de part et d’autres. Barrettes chromées sur la calandre. Grosses lames de pare choc
chromées, en 3 parties.
Version luxe –excursion avec voussoirs au-dessus des pare brise (en 2 parties) et au dessus des baies
latérales.
Il exista des versions R 2191 à moteur à essence notamment pour l’armée.
En version interurbaine ; le rond rouge indique un service de ligne régulière. Belle galerie avec son échelle à l’arrière droite.
En version autobus R 4231 à Caen et même en trolleybus à Madrid avec 3 portes d’accès.
Le levier de vitesses est positionné sous le volant.
Petite planche de bord ; volant 3 branche et levier de vitesses au volant. Direction assistée à air
comprimée aux chuintements caractéristiques.
Le moteur 6 cylindres diesel est couché à droite dans l’empattement, la boite de vitesse est fixée plus
loin et le ralentisseur, quand l’option en est choisie, est monté sur l’arbre de transmission en arrière
du pont arrière à la place de la roue de secours, supprimant de fait le petit coffre à bagages et
imposant plus que jamais une galerie en toiture.
Evolution du R 4192 en 1958 : le ZR 20
Le ZR 20 1ère génération avec son pare choc galbé et chromé et ses petites baies
Nouvelle face avant avec bandeau aluminium et lettrage Saviem; barrette horizontale sur la grille de
calandre ; pare brise panoramique ; essuie-glaces articulés dans les vitres du pare brise ; lame de
pare choc chromée ; face arrière bombée ; Baies latérales de faible hauteur ; garde au sol élevée
avec tour de roues ; pas d’extracteur d’air sur le pavillon arrière.
La boite de vitesses maintenant accolée au moteur
Nota : Le car SC 1 au 1/87e de Norev, du fait notamment de la barre horizontale de sa grille de
calandre, est en fait un ZR 20, en version luxe, de 2e génération dont la présentation évolue vers le
futur SC 1.
En passant, notons une exception, le ZF 20
Il ressemble au ZR 20, mais le pare brise est séparé par un montant métallique, une porte s’ouvre à
gauche du conducteur et la porte pliante avant droite est biseautée pour suivre l’inclinaison du pare
brise ; le pare choc avant est à double lame tandis que l’essieu arrière a des roues jumelées : En fait
c’est un autocar Floirat qui perdure dans la gamme Saviem et qui inspirera le design du ZR 20, puis du
SC 1, véritables évolutions techniques du R 4000 Renault.
Le ZR 20 se modernise en 1960, voici le SC 1
Un SC 1 et sa version urbaine, le SC 2
Les essuie glace, maintenant fixés sur la face avant et non plus à travers les pare brise, sont à
pantographe ; les baies sont plus hautes ; les découpes des tours de roues sont brutes ; sous le
lettrage Saviem on lit celui de Chausson en plus petit (c’est l’inverse en face arrière !), cette
entreprise ayant été intégrée à la SAVIEM en 1959 ; le pare choc est constitué d’une seule lame,
habillée ou non de deux joncs en caoutchouc. La grille de calandre perd sa barrette centrale.
Le levier de vitesses migre vers le tablier du tableau de bord, coudé comme sur les 4L Renault…
La version urbaine à 3 accès se nomme SC 2.
Dès 1964, plus anguleux, plus moderne, son successeur, le S 45 et son extension le S 53
Un S 45 avec girouette de direction
Tableau de bord d’un S 53
Si les faces latérales sont celles du SC 1, les faces avant et arrière sont remodelées ; la calandre
s’ouvre généreusement grâce à une double persienne, les phares sont rectangulaires et deux grilles
admettent l’air neuf à l’intérieur du véhicule. Le tableau de bord devient trapézoïdal mais le levier de
vitesses reste coudé sur le tablier. Le moteur est maintenant un M A N à procédé M de 165ch. La
version urbaine se nomme S 105. (105 places ; 45 et 53 rappelant eux aussi le nombres de places)
S 53 luxe (La 1ère baie est plus longue)
S 45 luxe (petite baie après la porte avant)
Arrière identique à l’avant, notamment les découpes des vitrages
Les S 45 et 53 bénéficient maintenant du moteur M A N
Un S 105
Différents carrossiers proposeront leur réalisation sur ce soubassement en treillis tels que
Jonckheere ; Orlandi ; Gangloff (dont un modèle à impériale) ; Heuliez (avec son GT 1000) ; Currus
( avec son Cityrama à impériale) ; Amiot …
Encore plus moderne ? en 1977, c’est le S 53R
Un S 53R avec girouette
Un S 53R à grand pare brise
Le design devient plus « carré » et l’avant s’habille de noir ; le pare choc est une solide lame
en U. La carrosserie intègre ou non une girouette.
Encore une exception en date de 1985 : les PG 53, PG 105 et PGU 180
Un PG 105 et un PGU 180, éléments de S 45 sur châssis de camion
Si vous croisez un S 45 avec des roues jumelées à l’arrière, voire un S 45 articulé, il s’agit en fait
d’éléments de carrosserie d’autocars RVI montés sur un châssis de camion dont le moteur est situé à
l’avant ; car ces véhicules développés par Heuliez furent conçus pour s’adapter aux pistes africaines
et aux surcharges coutumières, tout en s’intégrant à l’identité visuelle des S 105 Zaïrois et Guinéens.
Enfin , en 1987 vint le RX
Le S 45 RX sauvegardé par l’association l’ENVOL
Un S 53 RX de type 2-0-2
Maintenant, la face avant perd son habillage en plastique noir et le coin avant droit au dessus du
pare choc gagne des ouïes de prise d’air du dégivrage, caractéristiques du modèle ; en effet, des R
ont été « habillés » avec des éléments de RX afin de rajeunir l’aspect du parc de certains
transporteurs, mais ces ouïes n’ont alors pas été rapportées.
S 53 RX « habillé » en RX
S 105 RX interurbain 0-2-2 (avec ses ouïes de prise d’air audessus du pare choc droit)
S 105 RX urbain type 4-4-4
Le tableau de bord est remanié avec son volant à 2 branches et le levier de vitesses -enfin- au plancher ; dans le cas d’une boite de vitesse
automatique (de type R 107) , le sélecteur reste au tableau et, bien entendu, la pédale d’embrayage disparait.
Le dernier S 53 RX sort en 1993 laissant la place au tout nouveau Tracer, d’ailleurs également avec
moteur sous le plancher dans l’empattement mais avec une face avant de R 312.
Une étude très complète de ces véhicules est développée dans l’ouvrage -de référence-« La fabuleuse aventure du S 45 »
ou 40 ans d’histoire de cars Renault de notre adhérent et ami Nicolas Tellier.
Un Tracer