Odontologie légale

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Odontologie légale
Odontologie légale
Marsha A. Voelker, CDA, RDH, MS
Unités de formation continue en dentisterie : 2 heures
Cours en ligne : www.dentalcare.ca/fr-CA/dental-education/continuing-education/ce401/ce401.aspx
Avis de non-responsabilité : Les participants doivent être conscients des dangers de mettre en pratique de nouvelles techniques
ou procédures sur la base de connaissances limitées. Seuls les principes de dentisterie éprouvés devraient être utilisés pour
soigner les patients.
Cette formation continue propose un survol de l’histoire de l’odontologie légale, des différentes méthodes
d’identification utilisées et de la participation des professionnels des soins dentaires dans ce processus.
Déclaration de conflit d’intérêts
• L’auteure ne signale aucun conflit d’intérêts associé à ce cours.
PROGRAMME CERP DE L’ADA
La Société Procter and Gamble est un fournisseur reconnu du programme CERP de l’ADA.
Le programme CERP est un service offert par l’Association dentaire américaine (ADA) en vue d’aider les
professionnels des soins dentaires à identifier les fournisseurs de qualité en matière de formation continue
en soins dentaires. Le programme CERP de l’ADA n’approuve ni ne parraine aucun cours ou instructeur
individuel, et ne garantit pas que les heures de formation seront créditées par l’ordre des dentistes.
Toute préoccupation ou plainte à propos d’un prestataire de formation
continue peut être directement adressée au prestataire ou au programme
CERP de l’ADA à l’adresse suivante : http://www.ada.org/cerp (en anglais)
Fournisseur reconnu du programme PACE
La Société Procter & Gamble est désignée comme un fournisseur approuvé du programme
PACE par l’Academy of General Dentistry. Les programmes formels de formation continue
de ce fournisseur de programmes sont reconnus par l’AGD pour des crédits d’études
postdoctorales, de maîtrise et de maintien de l’adhésion. L’approbation n’implique aucune
acceptation par un conseil provincial ou d’État de dentisterie et ne constitue pas un appui de
l’AGD. Les modalités de l’approbation couvrent la période du 1er août 2013 au 31 juillet 2017.
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N identification fournisseur 211886
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Crest Oral-B et dentalcare.ca Cours de formation continue, 07 sept., 2012
Aperçu
L’odontologie légale est une méthode scientifique qui permet d’identifier des victimes en lien avec un crime
ou un accident. Pour faciliter l’identification des victimes au moyen de la dentition, les professionnels des
soins dentaires doivent connaître l’importance de tenir des fiches dentaires précises, à jour, détaillées
et lisibles. Les renseignements qui suivent proposent un survol de l’histoire de l’odontologie légale, des
différentes méthodes d’identification utilisées et de la participation des professionnels des soins dentaires
dans ce processus..
Objectifs d’apprentissage
À
•
•
•
la fin du présent cours, le professionnel de la dentisterie sera en mesure de :
Discuter de l’histoire de l’odontologie légale.
Reconnaître et décrire les méthodes d’identification utilisées en odontologie légale.
Expliquer et déterminer en quoi consiste une grande catastrophe et connaître les équipes d’intervention
fédérales, étatiques et régionales.
• Discuter des différentes formations requises et des possibilités de travail en odontologie légale.
• Décrire les différentes façons par lesquelles les professionnels des soins dentaires peuvent participer à
l’odontologie légale.
Contenu du cours
à identifier des victimes ou à condamner des
meurtriers.
•Introduction
• Histoire de l’odontologie légale
• Identification et méthodes utilisées
• Domaines de l’odontologie légale
Marques de morsure
Maltraitance
Grandes catastrophes
•Formation
• Dental Professional Involvement Opportunities
•Conclusion
• Aperçu de l’examen
• Références
• Au sujet de l’auteur
Histoire de l’odontologie légale
Premier expert en odontologie légale aux ÉtatsUnis, Paul Revere était reconnu pour aider à
l’identification des soldats tués pendant la guerre
d’indépendance2-4. Le Dr Joseph Warren, victime
d’un grave traumatisme crânien pendant cette
guerre, a pu être identifié en raison de la petite
prothèse que Paul Revere lui avait fabriquée4.
Grâce à cette identification, le Dr Warren a pu être
inhumé avec les honneurs militaires2,3.
Le Dr George Parkman, en plus d’être un
professeur respecté à l’Université Harvard, gérait
des biens immobiliers et des prêts4. Le chimiste
John Webster, un de ses collègues à Harvard, lui
devait beaucoup d’argent4. Le soir du 23 novembre
1849, le Dr Parkman n’est pas rentré chez lui après
être sorti pour souper. Le laboratoire de John
Webster a été fouillé et des restes humains ont
été découverts dans une caisse à thé. De plus,
des fragments de mâchoire ont été trouvés dans
le four4,5. Lors du procès de John Webster, le Dr
Nathan Cooley Keep, le dentiste du Dr Parkman,
a pu identifier les dents retrouvées chez Webster
comme faisant partie de la prothèse dentaire qu’il
avait fabriquée pour la victime trois ans plus tôt. Il
s’agissait de la première fois qu’une preuve basée
sur un travail dentaire permettait de condamner
un meurtrier. Ce cas démontre également le type
d’intervention qu’un expert judiciaire pouvait mener
au tribunal à l’époque5.
Introduction
Après de grandes catastrophes comme les
événements du 11 septembre 2001, l’ouragan
Katrina ou l’attentat à la bombe d’Oklahoma City,
il devient de plus en plus fréquent d’identifier
les victimes à l’aide de leur fiche dentaire.
L’odontologie légale représente l’une des
différentes méthodes d’aide à l’identification
des victimes après une grande catastrophe
ou un crime. Les termes odontologie légale,
odontostomatologie légale et odontologie judiciaire
sont interchangeables et se caractérisent par la
gestion, l’examen, l’évaluation et la présentation
de preuves basées sur la dentition dans des
poursuites civiles ou au criminel, dans l’intérêt
de la justice1. Il existe de nombreux antécédents
documentés de cas dans lesquels des données
provenant de dossiers dentaires et des éléments
de preuves basés sur la dentition ont servi
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Crest Oral-B et dentalcare.ca Cours de formation continue, 07 sept., 2012
Après l’assassinat du Président Lincoln le 14 avril
1865, John Wilkes Booth s’est enfui jusqu’en
Virginie et s’est caché dans une grange4,6. Des
soldats de la cavalerie des États-Unis l’ont
retrouvé le 26 avril et ont mis le feu à la grange4,6.
John Wilkes Booth n’a eu d’autre choix que d’en
sortir pour échapper aux flammes. On lui a alors
tiré dessus et il en est mort6. À cette époque,
une rumeur racontait que Booth avait réussi à
s’échapper. En 1893, le corps a donc été exhumé
et examiné afin de confirmer son identité4,6. La
famille n’a pu l’identifier visuellement, mais le
dentiste a reconnu son travail dentaire ainsi qu’une
formation inhabituelle de la mâchoire dont il avait
pris note dans le dossier de son patient lors d’une
visite pour une obturation6.
de parodontopathie a été retrouvée9. L’identité
d’Adolph Hitler a pu être confirmée lors de l’examen
de la mâchoire, qui concordait avec la fiche dentaire
constituée par son dentiste, Hugo Blaschke9.
Plusieurs années après l’assassinat de John F.
Kennedy, un auteur anglais du nom de Michael
Eddowes a commencé à nourrir des soupçons
quant à l’identification du corps du meurtrier, Lee
Harvey Oswald4. L’auteur soutenait que le corps
enterré en 1963 dans la tombe de Oswald était un
espion russe4. Pour rétablir les faits, le corps a
été exhumé le 4 octobre 1981 et une identification
formelle exécutée grâce à sa fiche dentaire de
l’armée a confirmé qu’il s’agissait bien d’Oswald10.
En juillet 1979, Theodore « Ted » Bundy était
condamné pour meurtre. Il pourrait s’agir du cas
le plus publicisé impliquant une preuve de marque
de morsure. C’est en partie grâce à la nature
exhaustive et précise d’enregistrements occlusaux
que Bundy a pu être incarcéré. Ted Bundy a été
l’un des tueurs en série les plus notoires de l’histoire
des États-Unis. En effet, il pourrait être responsable
de la mort de 36 jeunes femmes de la Floride à
l’État de Washington11.
En 1889, le Dr Oscar Amoëdo retournait à Cuba
après ses études au New York Dental College.
Puis, en 1890, il assistait comme délégué au
premier congrès dentaire international de Paris4.
Il a ensuite décidé de s’installer à Paris et est
devenu moniteur, puis enseignant et enfin,
professeur titulaire. À Paris, il a rédigé plus de
120 articles scientifiques. Un tragique incendie
lors d’un événement de bienfaisance a attisé son
intérêt sur l’identification dentaire et le domaine de
l’odontologie légale7. Même s’il n’a pas participé
à l’identification des victimes de l’incendie, il
connaissait plusieurs des victimes y ayant survécu
et les a passés en entrevue. Ses récits sur
l’incendie ont été présentés dans un article au
congrès international médical de Moscou et ont
été publiés en anglais en 18977. Le Dr Amoëdo
a rédigé une thèse intitulée « L’art dentaire en
médecine légale »8 qui lui a valu un doctorat et
qui a servi de fondation à son livre du même titre
publié en 18988. Ce livre a constitué le premier
texte détaillé sur l’odontologie légale et il est
considéré par plusieurs comme le père fondateur
de l’odontologie légale4,8.
Identification et méthodes utilisées
On se sert de la fiche dentaire pour aider à identifier
les victimes d’un acte criminel ou d’une grande
catastrophe, ainsi que les personnes disparues,
ou encore pour aider à résoudre une enquête pour
meurtre1. Plusieurs raisons motivent l’identification
formelle d’une personne décédée (Tableau 1). L’un
des objectifs les plus importants est de permettre à
la famille immédiate de faire son deuil lorsque des
événements tragiques ou inattendus surviennent4.
De plus, cette confirmation est nécessaire pour
finaliser le règlement des successions pour
lesquelles un certificat de décès est exigé4. Pour
que les autorités émettent un certificat de décès,
la victime doit avoir été formellement identifiée4.
La dentition joue donc un rôle crucial dans
l’identification de restes humains lorsque des
changements post mortem ou des lésions des
tissus empêchent une identification visuelle, ou
encore lorsqu’il n’existe pas d’empreintes digitales
enregistrées pour effectuer une comparaison avec
celles de la victime1. Une telle identification est
primordiale lorsque le corps de la victime est en
décomposition, brûlé ou démembré, ou lorsqu’il ne
reste que des ossements1. L’avantage des preuves
basées sur la dentition est que, tout comme celles
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, des
rumeurs racontaient qu’Adolf Hitler et sa femme
Eva Braun avaient réussi à échapper aux Russes4.
En réalité, ils sont morts ensemble en 1945.
Leurs corps ont été brûlés, puis enterrés par des
soldats russes4. En l’absence de dossiers ante
mortem et post mortem, soit avant et après leur
mort, il a été difficile de dissiper les rumeurs les
disant encore en vie. Finalement, une mandibule
partielle montrant les restes d’un pont, des formes
de reconstruction inhabituelles et des preuves
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Crest Oral-B et dentalcare.ca Cours de formation continue, 07 sept., 2012
Tableau 1. Raisons justifiant l’identification de restes humains.
Figure 1. Comparaison de radiographies post mortem (PM) et ante mortem (AM).
r
Avec l’autorisation du D McCunniff.
basées sur d’autres tissus durs, elles s’altèrent
généralement peu après la mort1.
des radiographies de qualité et des schémas précis
constituent les PREMIÈRES étapes vers une
identification formelle.
La dentition permet de fournir une estimation de
l’âge (enfant, adolescent, adulte) et d’identifier
la personne possédant cette dentition. Cette
identification est effectuée à l’aide des
fiches dentaires, des radiographies12 et des
photographies ante mortem (avant la mort), qui
sont comparées aux fiches post mortem. Il est
donc important que les professionnels des soins
dentaires consignent les données ante mortem
de façon claire et précise et qu’ils notent les
particularités de chaque patient. L’odontologie
légale commence avec les professionnels des
soins dentaires. On encourage donc ces derniers
à utiliser des abréviations universelles au besoin
lorsqu’ils prennent des notes, et à décrire en
détail les procédures effectuées sur leurs patients.
La dentition change au cours d’une vie et en
combinant caries, dents perdues et obturations,
il est possible d’établir une comparaison à un
moment précis dans le temps. Conséquemment,
Puisque la dentition n’est pas altérée par la
décomposition et qu’elle supporte des températures
extrêmes, les preuves basées sur la comparaison
de la dentition en font une méthode d’identification
fiable et sûre4. Il est possible de comparer les
caractéristiques d’une personne inconnue (fiche
dentaire post mortem) avec celles d’une personne
connue (fiche dentaire ante mortem). C’est
pourquoi il est extrêmement important d’obtenir
une évaluation précise et détaillée de la personne
inconnue afin d’offrir les meilleures possibilités de
comparaison avec un dossier ante mortem4. Les
éléments suivants sont consignés dans le dossier
post mortem : des photographies (numériques
ou sur pellicule), qui permettent de voir les
caractéristiques particulières sans devoir examiner
le corps, des radiographies (série complète de
la bouche) (Figure 1) ainsi qu’une fiche dentaire
complète avec des documents post mortem et
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Crest Oral-B et dentalcare.ca Cours de formation continue, 07 sept., 2012
ante mortem (Figures 2A et 2B)16. Le principal
objectif de la fiche dentaire post mortem vise à
localiser, identifier et documenter les structures
anatomiques, les restaurations et les prothèses
dentaires qui permettront de procéder à la
comparaison4. Plus l’évaluation post mortem
permet d’obtenir d’information, plus les
possibilités d’identification seront grandes4.
apophyses coronoïde et condylaire, l’articulation
temporomandibulaire ainsi que d’autres
pathologies (kystes odontogènes, maladies des
glandes salivaires, traumatismes, marques d’une
intervention chirurgicale, maladie métabolique des
os, radio-opacité réactive ou néoplasique, focale
ou diffuse)13,15.
Il existe des bases de données d’identification
comme WinID© ou NCIC qui servent de
nos jours à comparer des données ante
mortem et post mortem afin de procéder à
l’identification de personnes décédées ou
disparues. WinID© est un système de données
dentaires informatisé qui fait correspondre des
restes humains non identifiés à des personnes
disparues. WinID© se sert des caractéristiques
dentaires et anthropométriques pour établir des
correspondances possibles16. Différents experts
utilisent WinID© afin d’identifier des personnes
inconnues : dentistes médico-légaux, experts
en odontologie légale, pathologistes, coroners,
médecins légistes, anthropologues judiciaires
et intervenants des autorités policières et du
système de justice pénale16. DMORT, une
équipe d’intervention fédérale aux États-Unis,
recourt à des dentistes qui sont déployés pour
aider à identifier les victimes d’une catastrophe
ou d’un crime17. Ces équipes identifient des
victimes à l’aide de WinID© et du logiciel DEXIS
Forensic, un logiciel d’imagerie numérique
dédié à l’identification légale, et compatible avec
WinID©. DEXIS Forensic comprend un récepteur
informatisé qui s’insère dans un ordinateur
portable. Le système utilise des capteurs
d’un dispositif à couplage de charge (DCC),
qui sont disposés dans la victime et exposés
à des radiations, ce qui permet d’afficher une
radiographie instantanée à l’écran de l’ordinateur.
De plus, DEXIS Forensic permet de numériser
des radiographies dentaires existantes et de les
ajouter à WinID© afin d’effectuer un transfert et
une comparaison électroniques. Cette fonction
sert à entrer des données ante mortem dans
WinID©. WinID© a été utilisé pour la première
fois pour aider à l’identification des victimes de
l’ouragan Katrina, survenu dans le sud-est des
États-Unis en 200517.
Il existe trois catégories à évaluer pour procéder
à la comparaison des fiches dentaires (la fiche
ante mortem avec la fiche post mortem) et
confirmer l’identité de la victime : les dents,
les tissus parodontaux et les caractéristiques
anatomiques13. Lors d’une comparaison à
l’aide de la dentition, il faut d’abord déterminer
si les dents sont présentes (ont fait éruption
ou non, si elles sont altérées), manquantes
congénitalement ou si elles ont été perdues avant
ou après la mort, le type de dents (permanentes,
primaires, mixtes, dents primaires conservées,
surnuméraires), la position des dents, la
morphologie coronaire et les pathologies qui y
sont reliées, et la morphologie radiculaire. La
chambre pulpaire et la morphologie radiculaire
peuvent également fournir des renseignements
pertinents pour procéder à l’identification. La
chambre pulpaire peut aider à déterminer l’âge
approximatif de la victime, puisque la taille de la
chambre varie de l’enfance à l’âge adulte. La
morphologie radiculaire et les chambres pulpaires
aideront à déterminer si la dent provient de la
mâchoire supérieure ou inférieure et s’il s’agit
d’une dent antérieure ou postérieure14. Des
catastrophes comme un écrasement d’avion ou
une explosion peuvent endommager la surface
coronaire de la dent. Toutefois, une identification
formelle est toujours possible à l’aide de
la chambre pulpaire et de la morphologie
radiculaire12. Les surfaces radiculaires des dents
présentent des formes et des contours uniques
qui peuvent parfois mener à une identification
formelle.
D’autres facteurs à prendre en compte lors
d’une comparaison sont les tissus parodontaux :
la morphologie gingivale, les maladies des
gencives, la morphologie du ligament parodontal
et les maladies qui y sont reliées, ainsi que
le processus alvéolaire et la lamina dura.
D’autres structures anatomiques peuvent
également servir : le sinus maxillaire, l’épine
nasale antérieure, le canal mandibulaire, les
Le FBI (Federal Bureau of Investigation) dispose
également d’une base de données informatisée,
le National Crime Information Center (NCIC),
gérée par la division Criminal Justice Information
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Crest Oral-B et dentalcare.ca Cours de formation continue, 07 sept., 2012
Figure 2A. Documentation de la fiche dentaire post mortem (système CAPMI).
Source : http://medical.tpub.com/14275/css/14275_246.htm
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Figure 2B. Documentation de la fiche dentaire (système CAPMI).
Source : http://medical.tpub.com/14275/css/14275_249.htm
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Services (CJIS)4,18. Le système NCIC fournit
une base de données informatisée qui donne
un accès rapide aux organismes de justice
pénale qui envoient une requête, et permet une
divulgation rapide des données du système
provenant d’autres organismes de justice pénale,
relativement à des personnes disparues ou non
identifiées, ou à des crimes et des criminels4,18.
Ces données aident les agences en justice
pénale autorisées et les autorités policières à
atteindre leurs objectifs comme l’arrestation de
fugitifs, la localisation de personnes disparues
et la localisation et le retour de biens volés, et
les aident également à protéger les policiers en
présence des individus décrits dans le système4,18.
correspondre sa dentition aux marques de
morsure sur la victime21.
En 2007, le National Institute of Justice a
commencé à financer le National Missing and
Unidentified Person Systems (NamUs)4. Le
système NamUs comprend deux bases de
données : l’une pour les personnes décédées
non identifiées et l’autre pour les données
connues sur les personnes disparues. En 2009,
le système NamUs a établi un lien entre les deux
bases de données, ce qui a permis d’effectuer
une comparaison entre des restes non identifiés
et les données connues de personnes disparues4.
Médecins légistes, experts judiciaires,
intervenants des autorités policières et grand
public peuvent consulter cette base de données4.
Une marque de morsure peut être présente sur
la victime (mordue par son attaquant) ou sur
l’attaquant (mordu par sa victime), ou encore
sur un objet inanimé trouvé sur la scène de
crime21. Les marques de morsure sur une
victime se retrouvent souvent sur la peau et les
régions constituées de tissus mous partout sur le
corps21. Chez la femme, les morsures se trouvent
généralement sur la poitrine et les jambes,
découlant d’une agression sexuelle21. Chez
l’homme, les morsures se trouvent généralement
sur les bras et les épaules23,24. Lorsqu’une
personne se trouve en position défensive, par
exemple avec les bras levés pour se protéger de
l’attaquant, les morsures se retrouvent souvent
sur les bras et les mains13. Les enfants victimes
de maltraitance présentent souvent des marques
de morsure19,22.
Une marque de morsure correspond à
l’impression des bords tranchants des dents
sur une surface, causée par la fermeture de la
mâchoire22. La prémisse scientifique concernant
l’analyse de marques de morsure découle du
fait que la dentition n’est pas identique d’une
personne à l’autre20. Une marque de morsure est
propre à une personne, tout comme son ADN ou
ses empreintes digitales. Ainsi, deux personnes
ne peuvent posséder exactement la même
dentition : forme, taille et alignement des dents
diffèrent20.
Domaines de l’odontologie légale
L’odontologie légale comporte plusieurs
spécialités, notamment l’évaluation de marques
de morsure, l’évaluation de cas de maltraitance
(enfant, conjoint(e) ou membre de la famille),
l’identification de restes humains et l’identification
de victimes après une grande catastrophe.
Le temps qu’une marque de morsure reste
imprégnée dans la peau dépend de la force
d’occlusion employée et de la durée de
l’occlusion22. Les marques de morsure humaine
se caractérisent par une forme elliptique
ou circulaire, et laissent sur la peau les
caractéristiques particulières de la dentition de la
personne qui mord25. La morsure peut présenter
une forme de beigne avec des particularités
imprimées autour de la marque13. Elle peut être
constituée de deux arches en U, séparées à la
base par un espace. En général, le diamètre
d’une blessure varie entre 25 et 40 mm13. La
morsure laisse souvent une ecchymose au
centre de la marque13. L’ecchymose se produit
parce que les dents compriment les tissus vers
l’intérieur13.
Marques de morsure
L’utilisation de marques de morsure comme
preuve judiciaire a commencé vers 1870 lors
du procès qui opposait Robinson à l’État de
l’Ohio19,20. Cette cause impliquait A.I. Robinson,
un membre bien en vue de sa communauté,
soupçonné du meurtre de sa maîtresse. Les
cinq morsures distinctes marquant le bras de
la victime montraient cinq dents maxillaires
antérieures21. Or, Robinson ne possédait
que cinq dents maxillaires antérieures. Cette
preuve que le Dr Taft, un dentiste, a présentée
devant le tribunal inculpait Robinson en faisant
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Crest Oral-B et dentalcare.ca Cours de formation continue, 07 sept., 2012
Tableau 2. Directives de l’ABFO pour la collecte de preuves sur la victime
Le American Board of Forensic Odontology
(ABFO) a établi des lignes directrices pour
l’analyse des marques de morsure, les directives
de l’ABFO (Tableau 2)21,26. Au moment de
recueillir les preuves, il est important de
consigner la description de la marque de
morsure : localisation, forme, taille, couleur,
type de blessure et tout autre renseignement
pertinent21,25,26. Les preuves recueillies sur
la victime comprennent des photos, des
prélèvements de salive, des empreintes et
des prélèvements de tissus21,25,26. Des preuves
doivent également être recueillies sur le
suspect : antécédents, photographies, examen
extra-buccal, examen intra-buccal, empreintes,
moulages de l’occlusion de la bouche et modèles
d’étude21.
13,29
consistance du tissu humain afin de reproduire
des marques de morsure à l’aide de modèles de
dents articulés qu’ils faisaient « mordre » dans
de la pâte à pain et du caoutchouc mousse28.
Les lignes directrices de l’ABFO proposent une
méthodologie pour consigner les marques de
morsure afin de bien préserver les preuves29,30.
Pour prendre les photographies et évaluer les
marques de morsure, une attention particulière
doit être portée à l’éclairage et une échelle
doit être placée à côté de la marque afin de
pouvoir mesurer avec précision la taille de la
marque13,25,26,29. Les méthodes servant à comparer
les preuves provenant d’une marque de morsure
comprennent l’utilisation de recouvrements,
d’un support pour des essais de morsure,
des techniques de comparaison et des aides
techniques utiles pour l’analyse13,21,29.
Après la collecte des preuves basées sur
la dentition, l’expert en odontologie légale
analyse les marques de morsure et compare
les résultats21,26,27. Des essais ont été effectués
pour tenter de trouver la façon la plus simple,
la plus efficace et la plus fiable d’analyser des
marques de morsure27. Les premiers enquêteurs
en médecine légale ont analysé des marques
de morsure à l’aide de moulages de dents
en cire, de recouvrements transparents et
d’autres moyens27. D’autres ont tenté d’imiter la
Certains facteurs peuvent altérer la précision
d’une identification basée sur une marque de
morsure, notamment l’évolution d’une morsure
sur une personne vivante en raison du temps
écoulé depuis la morsure, l’endroit où se trouve
la morsure, les dommages sur les tissus mous
et la possibilité de dentitions semblables chez
certaines personnes27. L’élasticité de la peau et le
processus inflammatoire des tissus compliquent
l’évaluation de la marque de morsure27. Le
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repositionnement du membre dans la même
position qu’au moment de l’agression est
nécessaire pour recréer les bonnes proportions
de la marque, ce qui n’est pas toujours possible
si la victime est décédée27.
Parmi les procès célèbres impliquant des
marques de morsure, nous pouvons penser
au tueur en série Ted Bundy. Le Dr Richard
Souviron, un expert en odontologie légale, a
été mandaté à Tallahassee, en Floride, pour
examiner les preuves recueillies sur le corps
d’une des victimes retrouvée morte à la confrérie
féminine Chi Omega en janvier 197823. Le Dr
Souviron, en acceptant de participer au procès,
est devenu partie intégrante de la procédure
judiciaire20. Il était désormais responsable
d’analyser en profondeur les preuves recueillies20.
À son arrivée, il a examiné les tissus provenant
d’un sein et des fesses, qui avaient été
découpés, puis placés dans un liquide sans
anneaux de rétention23. Malgré la piètre méthode
de conservation de ces preuves, le Dr Souviron a
pu déterminer que les dents de la personne qui
avait mordu la victime étaient mal alignées23. Cet
élément a aidé à établir des motifs raisonnables,
qui étaient nécessaires afin d’obtenir un mandat
de perquisition. Ce mandat a permis au Dr
Souviron de prendre des empreintes dentaires,
des enregistrements occlusaux et des photos
de la dentition de Ted Bundy23. Il a ensuite
fourni une photo de la marque de la morsure
(Figure 3)11,23.
r
Figure 3. Le D Richard Souviron présente des
éléments de preuve au procès en appel de Ted Bundy,
à Tallahassee, en Floride.
Mark Foley - Photographe
Source : http://www.floridamemory.com/items/show/133904
professionnels des soins dentaires peuvent
chercher des signes de maltraitance dans la
cavité buccale de leur patient. Voici quelques
indicateurs à surveiller au moment de l’examen :19
• Incisives fracturées – causées par un
traumatisme récurrent.
• Marques de brûlures sur les lèvres –
causées par l’insertion forcée d’aliments
brûlants.
• Ecchymoses sur les lèvres – chez des
enfants forcés d’utiliser une suce.
• Déchirure ou ecchymose au frein lingual –
causées par une alimentation forcée à un
enfant handicapé ou une personne âgée.
• Syphilis ou gonorrhée orale ou périorale
(pathognomonique d’une agression
sexuelle, pétéchies palatales ou
érythème) – probablement causé par une
agression sexuelle.
• Marques de morsure – 65 % des marques
de morsure sont visibles sur des régions non
recouvertes par les vêtements des enfants19.
D’autres experts, les Dr Lowell Levine et Norman
Sperber ont également examiné les preuves de
façon indépendante. Les trois experts ont tous
conclu que Ted Bundy était bien le coupable
de l’agression en raison des marques de
morsure11,23. Lorsque les éléments de preuve ont
été approuvés, le Dr Souviron a présenté une
série de diapositives au jury et a pu témoigner au
procès11,23. Ted Bundy a été reconnu coupable
de sept chefs d’accusation et a été condamné à
mort11,23.
Maltraitance
Les cas de maltraitance peuvent impliquer
des enfants, des femmes, des hommes et
des personnes âgées. Les professionnels
des soins dentaires peuvent aider à détecter
de façon précoce les cas de maltraitance.
En effet, lorsqu’ils procèdent à l’examen, les
Généralement, les marques de morsure chez un
enfant maltraité sont infligées par une personne
qui ressent une colère incontrôlable envers
l’enfant22. Un jeune enfant qui se voit infliger
des morsures par son agresseur développe
une nature plus punitive, puisque les morsures
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découlent souvent d’un comportement précis
de l’enfant22. Dans l’ensemble, la personne
qui inflige les morsures à l’enfant en est
généralement l’agresseur22.
sexuelle, exploitation financière et violation des
droits35,36. Le département de la Justice des
États-Unis a indiqué que les crimes violents
envers les personnes de 65 ans et plus sont
d’environ 4 sur 100037. La Figure 4 illustre la
relation entre l’agresseur et l’aîné, et le graphique
de la Figure 5 illustre les types de maltraitance.
Comme le démontre la Figure 5, la négligence
figure en tête de liste des cas de maltraitance,
suivie de la maltraitance physique37.
Les professionnels des soins dentaires sont
appelés à participer activement aux crimes
impliquant des enfants, plus particulièrement
si une marque de morsure est associée à la
victime22. On peut définir la maltraitance envers
les enfants par tout geste qui met en péril ou
altère le développement ou la santé physiques
ou émotionnels de l’enfant. La négligence compte
pour 78,3 % des cas de maltraitance chez les
enfants31. La négligence dentaire constitue
un type de maltraitance, puisqu’il s’agit du
manquement délibéré du parent ou du tuteur
à obtenir des soins pour traiter des problèmes
dentaires qui causent de la douleur ou de
l’infection chez l’enfant ou qui altèrent son bon
fonctionnement.
Les professionnels des soins dentaires peuvent
soupçonner un cas de maltraitance physique
chez les aînés en présence d’ecchymoses,
de lacérations, de plaies punctiformes ou de
blessures difficilement justifiables. Les marques
de blessures chez les aînés maltraités se situent
majoritairement sur la tête et le cou. D’autres
signes peuvent mener à déceler un cas de
maltraitance, comme une perte de cheveux
ou de dents causée par un traumatisme, des
marques de corde ou de courroie laissant
présager une contrainte physique, ou encore
des ecchymoses de plusieurs couleurs, signe de
blessures infligées à des moments différents4.
Le Comité national américain pour la prévention
des mauvais traitements envers les aînés a
également établi les indicateurs suivants pour
aider à déceler les cas de maltraitance :4
• Des blessures difficilement explicables ou
invraisemblables.
La maltraitance envers les personnes âgées
constitue un problème que les professionnels des
soins dentaires doivent surveiller de plus en plus.
Chaque année, des millions d’aînés souffrent de
maltraitance32,33. La population des 65 ans et plus
augmente année après année, tout comme les
cas de maltraitance chez les aînés34. Ces cas
de maltraitance se divisent en six catégories :
maltraitance physique et psychologique, violence
Figure 4. Relation entre l’agresseur et l’aîné.
Source : Services administratifs de la santé et des services sociaux des États-Unis, sur le
31
vieillissement
11
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Figure 5. T ypes de maltraitance chez les aînés.
Source : National Center on Elder Abuse, Bureau of Justice Statistics. 16 février 2012
• Des membres de la famille donnant des
explications différentes sur la cause d’une
même blessure.
• Des antécédents de blessures semblables
ayant nécessité de nombreuses
hospitalisations.
• Des victimes soignées dans différents
établissements de santé afin d’empêcher les
professionnels de la santé de s’apercevoir de
la maltraitance.
• Un délai entre le moment où la blessure a
été infligée et la consultation auprès d’un
professionnel de la santé.
37
professionnel des soins dentaires soupçonne
la présence d’un signe de maltraitance, il doit
absolument le consigner au dossier du patient
avec tous les indices qu’il arrive à déceler. Il
doit inscrire une description de la zone touchée,
de la forme, de la taille et de la couleur de la
blessure, et ajouter une photo au dossier, soit à
l’aide d’un appareil photo intra-oral ou numérique.
Ces renseignements l’aideront à déterminer
un schéma de maltraitance et permettront aux
autorités de mener une enquête. De plus, on fait
souvent appel à l’expert en odontologie légale
lorsqu’un intervenant des autorités policières
ou un professionnel de la santé constate que
l’incident implique des preuves basées sur la
dentition39.
Les blessures à la tête et au cou sont fréquentes
chez les aînés maltraités4. Effectivement, il a
été rapporté qu’environ 30 % des cas connus de
maltraitance envers les aînés comportaient des
blessures au cou et au visage38. Blessures des
tissus mous buccaux, fractures de la mâchoire et
dents fracturées ou avulsées comptent parmi les
indicateurs de maltraitance envers les aînés4.
Grandes catastrophes
Une grande catastrophe peut se définir comme
un incident majeur qui compte plus de morts que
ce que peuvent prendre en charge les autorités
locales17. Les grandes catastrophes telles que
des accidents de transport, des explosions, des
feux, des éruptions volcaniques, des tueries ou
des suicides collectifs laissent généralement un
grand nombre de corps dans un piètre état pour
l’identification. Le National Disaster Medical
System – NDMS (système médical national
de gestion des catastrophes) est un système
américain coordonné à l’échelle fédérale, et fait
partie du département américain de la Santé
Plusieurs des indicateurs mentionnés pour
la maltraitance chez les aînés ressemblent
grandement aux signes et symptômes de
maltraitance et de négligence constatés chez les
enfants4. Il est impératif que les professionnels
des soins dentaires surveillent les indicateurs
de traumatismes délibérés qui se situent
souvent dans la région oro-faciale4. Lorsqu’un
12
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et des Services sociaux qui accroît la capacité
d’intervention médicale du pays40. Le NDMS
compte cinq équipes d’intervention : la Disaster
Medical Assistance Team – DMAT (l’équipe
d’assistance médicale d’urgence), la Disaster
Mortuary Operational Response Team – DMORT
(l’équipe d’intervention mortuaire postcatastrophe),
la National Veterinary Response Team – NVRT
(l’équipe d’intervention vétérinaire nationale), la
National Nurse Response Team – NNRT (l’équipe
d’intervention nationale en soins infirmiers) et les
National Pharmacy Response Teams – NPRT
(les équipes d’intervention nationale en services
pharmaceutiques)41.
divisée en dix régions aux États-Unis et chacune
des régions comprend une équipe basée dans
certains États, tel qu’il est illustré à la Figure 617.
L’équipe DMORT comprend des professionnels
de différents domaines : coroners et médecins
légistes, pathologistes médico-légaux,
anthropologues judiciaires, experts en empreintes
digitales, experts en odontologie légale,
assistants/hygiénistes dentaires, entrepreneurs
de pompes funèbres et embaumeurs, techniciens
en radiologie, photographes, opérateurs de
machinerie lourde, spécialistes en santé mentale,
experts en ADN, informaticiens, techniciens en
archives médicales, transcripteurs, personnel
administratif, personnel de sécurité, personnel
d’enquête, experts en collecte de preuves et
personnel de l’entretien des installations17. Tous
ces gens sont nécessaires pour mettre en
place une morgue temporaire et veiller au bon
déroulement de la collecte et de la compilation
des données post mortem. L’équipe du service
dentaire s’occupe d’installer son poste dans la
morgue et doit s’assurer que l’équipement est
fonctionnel et prêt à être utilisé. Par exemple,
il faut s’assurer que le serveur de l’ordinateur
principal fonctionne correctement pour permettre
aux ordinateurs contenant les données post
DMORT est l’équipe d’intervention à l’échelle
fédérale conçue pour offrir une aide relativement
aux morts dans le cas d’une grande catastrophe
ou d’un incident survenu dans un cimetière. Par
exemple, dans le cas d’une inondation, il peut
s’avérer nécessaire de récupérer les cercueils
et d’identifier les corps déplacés et de déterrer
les restes17. L’équipe DMORT est régie par les
autorités locales compétentes comme le coroner
ou le médecin légiste, ou les intervenants des
autorités policières et les équipes d’urgence, et
n’est déployée que lorsque les autorités locales
en font la demande17. L’équipe DMORT est
Figure 6. Régions desservies par l’équipe DMORT aux États-Unis
Source : http://www.dmort7.org/regions.asp
41,48
.
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Response Team (l équipe d’intervention
d’urgence médicale de l’Illinois) font partie de
ces équipes d’État43. Il existe également des
équipes régionales ou locales, comme le groupe
KCR-MORG, le Kansas City Regional Mortuary
Operational Response Group (le groupe d
intervention mortuaire régional de Kansas City).
mortem de communiquer avec les ordinateurs
contenant les données ante mortem afin de
pouvoir établir des comparaisons.
L’équipement utilisé dans la section du service
dentaire post mortem comprend un appareil photo
numérique, un ordinateur portable doté de WinID
et DEXIS Forensic, un appareil radiographique
portable (NOMAD) ainsi que les accessoires
nécessaires pour examiner les dents des victimes
(miroir buccal, gaze pour nettoyer les dents, etc.).
Selon la configuration des installations de la
morgue et la nature de la catastrophe, le nombre
de tables dédiées au service dentaire peut varier
. Par exemple, après la tornade qui a frappé
la ville de Joplin en 2011, deux tables étaient
à la disposition des professionnels, avec trois
ou quatre personnes par table. Une personne
entre les données dans l’ordinateur, une prend
les photos à l’aide de l’appareil numérique, une
examine la bouche et énumère les données
à entrer dans les fiches dentaires à une autre
personne et enfin, une personne prend des
radiographies. Lorsque tous les renseignements
ont été compilés sur une victime inconnue, la
personne responsable d’ajouter les données dans
le système relit à voix haute les données entrées.
Cette étape permet de garantir que les données
ont été entrées correctement.
Les experts en odontologie légale ont joué un
rôle clé dans l’identification des victimes lors de
différents états d’urgence : l’attentat à la bombe
d’Oklahoma City, où 70 à 80 % des victimes
ont pu être identifiées, les événements du 11
septembre, où 20 % des victimes ont pu être
identifiées40, le tsunami en Asie où 90 % des
victimes ont pu être identifiées et l’ouragan
Katrina, où 15 à 20 % des victimes ont pu être
identifiées30,44. En 2011, lorsque la tornade de
force F5 a balayé la ville de Joplin, au Missouri,
de nombreux cabinets de dentiste ont été
détruits. Les dossiers des patients ont été très
difficiles à retrouver, plus particulièrement les
dossiers non informatisés. Les cabinets détruits
qui utilisaient un système de gestion informatisé
et dotés de systèmes de sauvegarde à distance
ont pu fournir des fiches ante mortem et ainsi
aider à l’identification des victimes.
Formation
Une personne intéressée par l’odontologie légale
doit suivre la formation adéquate. À la base, il
faut posséder un doctorat en chirurgie dentaire
ou un doctorat en médecine dentaire (DMD),
mais l’enseignement dentaire traditionnel ne suffit
pas et n’octroie pas l’expérience nécessaire pour
travailler dans ce domaine. Il existe toutefois des
possibilités de carrière pour les professionnels
des soins dentaires qui ne détiennent pas ces
diplômes45. Les hygiénistes dentaires participent
au travail des experts en odontologie légale en
donnant de leur temps pour recueillir les données
post mortem (radiographies, photos, fiches
dentaires, etc.) nécessaires à l’identification
des victimes. Ils peuvent également travailler
comme assistants dentaires au sein de l’équipe
DMORT17. À l’heure actuelle, 35 hygiénistes
dentaires y travaillent.
Il existe également une section de service
dentaire ante mortem où les membres de
l’équipe classent les fiches dentaires qui leur
sont soumises. L’équipe vérifie les fiches,
compile et vérifie les données sur la dentition des
documents papiers ante mortem, puis les entre
dans WinID. Les radiographies et photos sont
numérisées dans l’ordinateur. Les radiographies
et les photos numériques qui auraient été
soumises par voie électronique sont également
ajoutées aux fiches ante morten sur WinID.
Lorsque des fiches sont ajoutées au système
informatique, le personnel du service dentaire
peut commencer les comparaisons.
Il existe des équipes d’intervention au niveau
étatique à l’intérieur de chaque État qui
fonctionnent de façon semblable à l’équipe
DMORT. L’équipe MERIT, Missouri Emergency
Response Identification Team (l équipe d
identification en situation d urgence du Missouri)
et l équipe IMERT, Illinois Medical Emergency
La American Academy of Forensic Science
(AAFS) est un forum pour les conférences,
les démonstrations et les cours pratiques en
odontologie légale et fournit des expériences
14
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de formation pertinentes45. L’AAFS, affiliée
à l’American Board of Forensic Odontology
(ABFO), sert d’organisme d’accréditation pour
les dentistes qui ont satisfait les exigences
relativement à l’expérience et à la formation, ce
qui leur permet de passer le rigoureux examen de
l’ABFO46.
semaines en enquête sur scènes de crime. Les
professionnels œuvrant au sein de l’équipe
DMORT reçoivent des possibilités de formation,
qu’il s’agisse de cours en ligne ou de formations
de fin de semaine. Les équipes d’intervention
régionales et d’État constituent une autre source
de formation et d’implication.
L’ASFO, l’American Society of Forensic
Odontology (la Société américaine en odontologie
légale) se réunit tous les ans à l’assemblée
annuelle de l’AAFS45. L’Institut de pathologie
des forces armées (AFIP) offre des formations
d’une semaine en odontologie et en pathologie
buccodentaire45. Le Health Science Centre de
l’Université du Texas à San Antonio offre un
programme annuel et un programme de stage
en odontologie légale46. La New York Society
of Forensic Dentistry et la New York County
Dental Society offrent des cours d’introduction
en odontologie légale47. Les cours de base en
sciences judiciaires et en investigation médicolégale sont fortement recommandés, tout
comme des connaissances plus spécialisées
sont nécessaires pour participer à des enquêtes
médico-légales45.
Dental Professional Involvement
Opportunities
Les rôles d’experts en odontologie légale ont
surtout été réservés aux dentistes par le passé,
mais les hygiénistes et les assistants dentaires
sont de plus en plus considérés comme des
atouts intéressants en odontologie légale. En
effet, les hygiénistes dentaires peuvent jouer
un rôle important en odontologie légale en
tenant des dossiers dentaires précis et à jour
afin d’aider à l’identification de restes humains
lors d’une grande catastrophe. De plus, vous
pouvez communiquer avec le médecin légiste
ou le coroner de votre région pour connaître le
nom des experts en odontologie légale et savoir
s’ils voudraient obtenir de l’aide sur certains cas.
Les services de police peuvent recourir à des
professionnels des soins dentaires pour les aider
à entrer des données dentaires dans un système
de données informatisé. Impliquez-vous au sein
de l’équipe DMORT ou de l’équipe d’intervention
de votre région ou province pour apporter votre
aide lors d’une grande catastrophe17. Toutes ces
solutions représentent des façons de participer à
l’identification de restes humains en odontologie
légale.
Quelques écoles dentaires offrent des cours
à option ou des stages en odontologie légale
dans lesquels les étudiants en dentisterie et
en hygiène dentaire participent à des réunions
régionales, par exemple avec l’équipe MERIT42,
au cours desquelles des formateurs invités les
entretiennent de différents sujets en lien avec
l’odontologie légale et l’intervention lors de
grandes catastrophes. Certains étudiants ont la
possibilité de visiter le bureau du médecin légiste
de leur région et d’assister à des autopsies
ou d’aider un expert en odontologie légale à
identifier un corps. De plus, ils pourraient visiter
un laboratoire d’enquête en scènes de crime et
rencontrer un entraîneur et son chien spécialisé
en recherche de cadavres.
Connaître le nom des professionnels des soins
dentaires de votre région qui assistent le coroner
ou le médecin légiste et leur proposer votre aide
peut constituer une bonne façon d’entrer dans
le monde de l’odontologie légale. Participer à
des séminaires et des rencontres sur le sujet
peut ouvrir des portes qui autrement, resteraient
closes. De plus, être un membre actif du corps
de réserve médical de votre région ou province
peut s’avérer une bonne solution pour vous
impliquer dans le domaine médico-légal. Le
domaine médico-légal NE convient PAS à tout le
monde. Apporter votre aide dans un déploiement
organisé lors d’une catastrophe ou aider des
experts en odontologie légale dans leur travail
auprès du médecin légiste ou du coroner peuvent
constituer des essais intéressants afin de
Il existe d’autres formations et possibilités
d’apprentissage pour les professionnels des
soins dentaires intéressés à l’odontologie légale
ou aux équipes d’intervention en cas de grandes
catastrophes, comme assister à des séminaires
ou à des ateliers de formation continue. Il existe
des séminaires d’une semaine axés sur l’enquête
médico-légale ou des cours de deux ou trois
15
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Crest Oral-B et dentalcare.ca Cours de formation continue, 07 sept., 2012
déterminer si vous pouvez supporter les rigueurs
de l’odontologie légale.
et intra-oral, ils doivent consigner toute anomalie,
y compris les ecchymoses et les marques de
morsure. Ces données revêtent une grande
importance lors d’une enquête sur un crime ou
un cas de maltraitance. Les professionnels
des soins dentaires intéressés à participer à
l’identification de restes humains après une
grande catastrophe peuvent le faire, à un niveau
local, provincial ou fédéral. Les professionnels
des soins dentaires participent tous d’une façon
ou d’une autre à l’odontologie légale.
Conclusion
L’odontologie légale a joué un rôle important tout
au long de l’histoire. En tant que professionnels
des soins dentaires, nous pouvons continuer
à jouer un rôle clé en tenant des dossiers de
qualité sur chacun de nos patients. Pour ce
faire, il faut tenir des dossiers lisibles, précis et
à jour. De plus, lorsque les professionnels des
soins dentaires exécutent un examen extra-oral
16
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Aperçu de l’examen
Pour recevoir les crédits de formation continue de ce cours, vous devez effectuer l’examen en ligne.
Veuillez vous rendre sur :
www.dentalcare.ca/fr-ca/dental-education/continuing-education/ce401/ce401-test.aspx
1.
Le premier expert en odontologie légale aux États-Unis a été _______________.
a. John Webster
b. Paul Revere
c. John Wilkes Booth
d. Oscar Amoëdo
2.
On se sert de la fiche _________ pour aider à identifier les victimes d’un acte criminel
ou d’une grande catastrophe, ainsi que les personnes disparues, ou encore pour aider à
résoudre une enquête pour meurtre.
a. Dentaire
b. Médicale
c. Scolaire
d. Professionnelle
3.
Quelle importante raison motive l’identification formelle d’une personne décédée?
a. Le certificat de décès
b. Les assurances
c. Le deuil des membres de la famille
d. Le règlement des successions
4.
Puisque la dentition n’est pas altérée par la décomposition et qu’elle supporte des
températures extrêmes, les preuves basées sur la comparaison de la dentition en font une
méthode d’identification fiable et sûre.
a. Vrai
b. Faux
5.
Les éléments suivants sont recueillis pour constituer le dossier post mortem, SAUF
____________.
a. des photos numériques
b. des radiographies
c. un tomodensitogramme
d. une fiche dentaire
6.
Il existe trois catégories pour procéder à la comparaison des fiches dentaires et confirmer
l’identité de la victime :_______________.
a. les dents, les tissus parodontaux et les caractéristiques anatomiques
b. les dents, la pulpe et les gencives
c. les tissus parodontaux, l’articulation temporomandibulaire et le tragus
d. les caractéristiques anatomiques, les radiographies et les dents
7.
La base de données informatisée utilisée par DMORT pour procéder à l’identification au
moyen de la dentition se nomme ____________.
a. NCIC
b. EAGLESOFT
c. MIPACS
d. WinID
17
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8.
Le système NCIC fournit une base de données informatisée qui donne un accès rapide aux
organismes de justice pénale qui envoient une requête, et permet une divulgation rapide
des données du système provenant d’autres organismes de justice pénale, relativement à
des personnes disparues ou non identifiées, ou à des crimes et des criminels.
a. Vrai
b. Faux
9.
Les marques de morsure humaine se caractérisent par une forme __________ ou
__________, et laissent sur la peau les caractéristiques particulières de la dentition de la
personne qui mord.
a. elliptique / rectangulaire
b. elliptique / circulaire
c. ronde / circulaire
d. ronde / elliptique
10. Les enfants victimes de maltraitance présentent souvent des marques de morsure.
a. Vrai
b. Faux
11. Le temps qu’une marque de morsure reste imprégnée dans la peau dépend de la force
d’occlusion employée et de la durée de l’occlusion.
a. Vrai
b. Faux
12. Un/une _______________ peut se définir comme un incident majeur qui compte plus de
morts que ce que peuvent prendre en charge les autorités locales.
a. grande catastrophe
b. attaque massive
c. grande foule
d. carambolage monstre
13. DMORT signifie _______________.
a. Disaster Mandatory Organizational Response Team
b. Disaster Mortuary Operational Response Team
c. Destruction Mortuary Operational Response Team
d. Destroy Mandatory Organization Response Team
14. Le National Disaster Medical System – NDMS (le système médical national de gestion des
catastrophes) est un système américain coordonné à l’échelle fédérale, et fait partie du
département américain de _______________ qui accroît la capacité d’intervention médicale
du pays.
a. l’organisation d’aseptisation et de prévention (Organization on Asepsis and Prevention)
b. l’administration des aliments et drogues (Food and Drug Administration)
c. la santé et des services sociaux (Health and Human Services)
d. l’équipe américaine d’intervention médicale (American Medical Response)
15. Lorsqu’elle est déployée, l’équipe DMORT est régie par les autorités __________
compétentes.
a. fédérales
b. régionales
c. étatiques
d. locales
18
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16. L’équipe DMORT est divisée en ________ régions aux États-Unis et chacune des régions
comprend une équipe basée dans certains États.
a. 5
b. 8
c. 10
d. 12
17. L’American Board of Forensic Odontology sert d’organisme d’accréditation pour les
dentistes qui ont satisfait les exigences relativement à l’expérience et à la formation, ce qui
leur permet de passer le rigoureux examen de l’ABFO.
a. Vrai
b. Faux
18. Connaître le nom des professionnels des soins dentaires de votre région qui assistent le
coroner ou le médecin légiste et leur proposer votre aide peut constituer une bonne façon
d’entrer dans le monde de l’odontologie légale.
a. Vrai
b. Faux
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Au sujet de l’auteur
Marsha A. Voelker, CDA, RDH, MS
La Professeure Marsha Voelker est professeure adjointe au département d’hygiène
dentaire de l’école de dentisterie de l’Université de Missouri-Kansas City, où elle
enseigne un large éventail de cours et sert d’intermédiaire pour les stages en
odontologie légale. Elle a étudié à l’Université de la Caroline du Nord et détient une
maîtrise ès sciences en enseignement de l’hygiène dentaire avec une mineure en
sciences biologiques, un baccalauréat ès sciences en hygiène dentaire et un certificat
en assistance dentaire. Elle a également obtenu un baccalauréat en sciences au
Collège Pfeiffer de la Caroline du Nord. Elle a occupé le poste de directrice de programme en hygiène
dentaire et en assistance dentaire au collège communautaire Central Carolina Community College
(CCCC) à Sanford, en Caroline du Nord. Au cours de cette période, elle a travaillé pour obtenir des
subventions dans le but de développer les deux programmes dentaires au collège CCCC. Elle a
également travaillé sur les curriculums des deux programmes et géré l’ajout d’équipement à la fine
pointe et a obtenu de la Commission de l’agrément dentaire un statut d’agrément « initial » pour les
deux programmes. Elle a travaillé comme adjointe de recherche clinique et assistante dentaire agréée,
en pratique privée, et en milieux universitaire et hospitalier. Ses sujets de recherche comprennent
les biomatériaux dentaires, les techniques d’entrevue motivationnelle et l’odontologie légale. Elle est
membre des équipes DMORT VII, MERIT, KCR-MORG, de l’ASFO et de l’ADHA.
Courriel : [email protected]
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Crest Oral-B et dentalcare.ca Cours de formation continue, 07 sept., 2012