TRANSFORM 2015 - CFTC AIR FRANCE

L’ANCIENNETE :
LA VERITE SI JE MENS
NOVEMBRE 2012
NON
CADRES
Ancienneté
La prime d’ancienneté a toujours été un lien fort dans notre compagnie. C’est probablement ce qui a permis à l’entreprise de rester toujours au premier plan, avec un ciment social robuste. Il suffit de regarder autour de nous, pour se convaincre que la famille Air France a pour principal socle la fidélité.
Nous aimons notre entreprise et elle nous le rendait bien, jusqu’à ce que 3 syndicats signent un nouveau cadre conventionnel.
CCNTA en %
0
0
1
1,0
2
2,0
3
3,0
4
4,0
5
5,0
6
6,0
7
7,0
8
8,0
9
9,0
10
10,0
11
11,0
12
12,0
13
13,0
0
2,5
2,5
5,0
5,0
5,0
7,5
7,5
7,5
10,0
10,0
10,0
10,0
12,5
0
1,0
2,0
3,0
4,0
105,0
6,0
7,0
8,0
9,0
10,0
11,0
12,0
13,0
Ancienneté
CCNTA en %
14
14,0
15
15,0
16
15,0
17
15,0
18
15,0
19
15,0
20
15,0
21
15,0
22
15,0
23
15,0
24
15,0
25
15,0
26
15,0
27
15,0
AF avant en %
12,5
12,5
12,5
15,0
15,0
15,0
15,0
17,5
17,5
17,5
17,5
20,0
20,0
20,0
AF après en %
14,0
15,0
15,3
15,6
15,9
16,2
16,5
16,8
17,1
17,4
17,7
18,0
18,3
18,6
Ancienneté
CCNTA en %
28
15,0
29
15,0
30
15,0
31
15,0
32
15,0
33
15,0
34
15,0
35
15,0
36
15,0
37
15,0
38
15,0
39
15,0
40
15,0
AF avant en %
AF après en %
20,0
18,9
20,0
19,2
22,5
19,5
22,5
19,8
22,5
20,1
22,5
20,4
22,5
20,7
22,5
21,0
22,5
21,3
22,5
21,6
22,5
21,9
22,5
22,2
22,5
22,5
TRANSFORM 2015
AF avant en %
AF après en %
La double peine pour les ouvriers, les employés, les techniciens et les agents de maîtrise
La prime d’ancienneté se calcule actuellement, en multipliant le salaire brut par les coefficients du tableau ci-dessus. Avec Transform cela change :
Ce n’est plus le salaire brut qui sert de calcul pour la prime d’ancienneté, mais le salaire minimum mensuel de la convention collective (CCNTA). (Page 44 de l’accord signé le 8 octobre 2012)
Niveau
Coeff. Mini AF
Coeff. Mini CCNTA
N1
217
160
N2
240
165
N3
271
195
N4
295
235
N5
319
260
CTE
356
300
Les niveaux N2 et N3 seront les plus impactés.
Évidemment, le syndicat cadres qui vient de subir un revers judiciaire important a pu signer sans
remords, puisque les cadres n’ont pas de prime d’ancienneté.
Par contre, le syndicat en addiction pour la cogestion et l’autre syndicat, dont le Secrétaire Général fraîchement promu cadre a été contraint de démissionner, pour des raisons personnelles, pouvaient
refuser un tel tour de passe-passe.
Ils ne l’ont pas fait. Faut-il s’étonner des démissions importantes dans leurs rangs ?
AVANT J’ÉTAIS HEUREUX À AIR FRANCE
MAIS ÇA, C’ÉTAIT AVANT
A L L O N G E M E N T DU
TEMPS
DE TRA
CE QU’ILS N’OSENT
R
AD
C
ES
PAS VOUS AVOUER
Les cadres sont ceux qui vont payer le plus lourd tribut dans le plan Transform. En effet à ce jour, les PNT ont obtenu des
garanties salariales en compensation d’une meilleure productivité et les PNC ont refusé Transform. De ce point de vue, il devient de plus en plus évident que le personnel au sol est celui qui va se faire tondre et ce sont les cadres qui vont
payer la note, sans l’équité ni la transparence pourtant promises.
La perte de confiance syndicale chez les cadres
Aux dernières élections, les cadres avaient voté majoritairement pour trois syndicats. Ces mêmes syndicats qui devaient
défendre leurs intérêts, se sont empressés contre l’avis d’une majorité des personnels, de signer Transform. Cela va couter très cher aux cadres. Les principaux acquis sociaux seront touchés par les mesures sur les carrières et les
conditions de travail. C’est pour cela que la démotivation chez les cadres est de plus en plus perceptible, dans un climat de morosité ambiante. Faut-il s’étonner des démissions importantes chez les syndicats signataires ?
L’allongement du temps de travail
L’idée lumineuse de l’ancien DRH, a été de penser à augmenter la productivité en augmentant le temps de travail et d’un trait de plume, il a biffé 3 jours de congés de basse activité, en expliquant que cela générait arithmétiquement 1,5 % de
productivité.
Si le principe est mathématiquement vrai, il n’en demeure pas moins peu adapté aux contraintes de gestion des pointes. Le transport aérien n’est pas une industrie, dont la régulation s’impose à coup de théories issues d’autres secteurs industriels. Nos métiers se caractérisent d’abord et avant tout, par la gestion des aléas de toutes natures
(hyperpointes, incidents techniques, évènements géopolitiques, pandémies…).
La direction et les signataires zélés n’ont pas manqué d’imagination
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


3 jours travaillés de plus, pris sur les congés de basse activité 8 jours travaillés de plus, avec le forfait cadre qui passe de 207 à 215 jours
Fractionnement des congés en 5 périodes
Pause légale (20 mn pour 6 heures) confondue avec le temps de repas (30 mn)
Une attention particulière pour les horaires décalés
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
Ces dispositions
sont applicables
aux non cadres.
Suppression de la récupération des fériés travaillés
Suppression des jours fériés non travaillés « 3 glorieuses »
Imposition de grilles déstructurées
Nous ne pouvons que constater l’enthousiasme des signataires, à faire de notre entreprise un lieu où notre avenir devient incertain et les conditions de travail plus difficiles. Cela aura des répercussions sur notre santé et l’organisation de nos environnements professionnel et familial. Il faudra travailler plus et gagner moins (augmentations des charges salariales, CSG, retraites…) avec des perspectives de carrières peu motivantes, empreintes d’une forte précarité. Il va falloir qu’ils passent par les CHSCT et les CE, pour imposer ces retours en arrière. Nous pourrons mesurer ainsi leur entêtement à tourner le dos aux salariés, en promettant de défendre l’emploi de ceux qui restent.
La CFTC, forte de son principe POUVOIR S’OPPOSER, TOUJOURS PROPOSER, dénonce ce cynisme qui consiste à penser que « les promesses n’engagent que ceux qui y croient ».
Nous restons convaincus, et les résultats du 3 ème trimestre le confirment, que le redressement de l’entreprise passe par l’amélioration de la recette unitaire et non en diminuant le pouvoir d’achat des salariés, ou en infligeant un mauvais traitement aux cadres.
La CFTC, syndicat de construction sociale,
est présente tous les jours à vos côtés pour défendre vos intérêts et
vous conseiller dans vos démarches.
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