Fiches musique pour le maitre - ressources pédagogiques TICE

Transcription

Fiches musique pour le maitre - ressources pédagogiques TICE
De l'oreille, de l'oeil à la plume
Oeuvres musicales 2014 /2015
Période 1
1 « Lever du jour », Extrait de Daphnis et Chloé – 1909/1912
Maurice Ravel (1875 – 1937)
2 La chanson de Craonne – 1915
Version instrumentale (jouée par Marc Peronne) et Version chantée
Période 2
3 « Danse du grand calumet de la paix » - extrait des Indes galantes - 1735
Jean Philippe Rameau (1683 – 1764)
4 Ionisation –1949
Edgard (Edgar) Varèse (1883 – 1965)
Période 3
5 The type writer - 1950
Leroy Anderson (1908 – 1975)
6 The cookie factory – BO du film « Edward aux mains d’argent » – 1995
Danny Elfman (1953- )
Pour écouter les oeuvres musicales :
soit en ligne sur le site grooveshark - liste de lecture « de l'oreille, de l'oeil à la plume »
http://grooveshark.com/playlist/De+L+oreille+De+L+oeil+La+Plume/97232171
•
•
soit en mp3, en les demandant à [email protected]
C. Goxe / CPEM 21
« De l'oreille, de l'œil à la plume » - nov.2014
1 – « Lever du jour »
extrait de Daphnis et Chloé – (1909/1912) - Maurice Ravel
fiche pédagogique complète et extrait à télécharger sur http://www.reseau-canope.fr/musique-prim/accueil/
Informations :
Maurice Ravel (1875 - 1937)
compositeur français - XIXème – XXème siècle – époque moderne
« Avec son aîné Claude Debussy, Ravel fut la figure la plus influente de la musique française de
son époque et le principal représentant du courant dit impressionniste au début du XXe siècle.
Son oeuvre, est le fruit d'un héritage complexe s'étendant de Couperin et Rameau jusqu'aux
couleurs et rythmes du jazz et d'influences multiples dont celle, récurrente, de l'Espagne.
La grande majorité de ses oeuvres a intégré le répertoire de concert. Parmi celles-ci le ballet
symphonique Daphnis et Chloé (1909-1912), le Boléro (1928), les deux concertos pour piano et
orchestre pour la main gauche (1929-31) et en sol majeur (1930-1931) et l’orchestration des
Tableaux d'une exposition de Moussorgski (1922) sont celles qui ont le plus contribué à sa
renommée internationale.»
http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Ravel
L'œuvre
« Daphnis et Chloé : c'est une symphonie chorégraphique pour orchestre et chœurs, sans paroles, composée pour les Ballets
russes, et chorégraphiée par Michel Fokine . L’extrait proposé évoque le lever du jour.
L'argument s'inspire du roman grec Daphnis et Chloé de Longus, daté du IIe ou IIIe siècle après J.-C. Elle conte l'histoire du
berger, Daphnis, son amour pour Chloé, l'enlèvement de cette dernière par des pirates, l'intervention du dieu Pan et la fin
heureuse.
Dans le passage du « Lever du jour », on peut se rendre compte de l'immense talent d'orchestrateur de Ravel avec un travail
des timbres remarquable : arpèges de la harpe, des cordes, le jeu des flûtes, le crescendo…
L'œuvre fut créée après de nombreux retards et différents entre Ravel, Diaghilev, Fokine et les danseurs. Elle n'a pas vraiment
eu de succès à l'époque et ne donnera lieu qu'à deux représentations. C'est sous la forme de suites pour orchestre que l'œuvre
va devenir connue, en particulier la deuxième suite pour orchestre. »
Voir fiche complète sur le site « Musique prim »
Matériaux sonores, éléments musicaux - exploitation
Instruments :
Grand orchestre symphonique avec des percussions très variées et un chœur mixte sans parole, utilisé comme un instrument.
Notion musicale principale :
Musique descriptive, s'appuyant sur le timbre des instruments de l'orchestre et du chœur, et leur mise en valeur pour suggérer
le thème principal : le lever du jour.
voir description précise du déroulement de l'œuvre sur le site « Musique prim »
Exploitation :
Ne pas donner le titre de l'œuvre avant de l'avoir écoutée et s'être exprimé préalablement, afin de ne pas influencer les
élèves dans leur perception, ni dans la création d'un texte dans le cadre du projet.
Proposer une approche sensible de cet extrait, avec une démarche identique à celle proposée pour « La chanson de Craonne »
• première écoute pour découvrir : recueillir les premières impressions des élèves
• deuxième écoute : pour aider les enfants à exprimer leur ressenti, proposer de choisir une œuvre visuelle qui pourrait
illustrer la pochette du CD (voir ci-après, une sélection d'œuvres non figuratives) . Justifier son choix, en faisant
l'inventaire des mots qui pourraient à la fois qualifier la musique et l'œuvre visuelle choisie : couleur, matière,
sensation, impression ...
A partir des idées des enfants, des mots trouvés, on peut alors imaginer un texte qui serait illustré à la fois par la musique et
par l'œuvre visuelle choisie.
Ressources en ligne :
Daphnis et Chloé – Vidéo d'un extrait du ballet : http://www.numeridanse.tv/fr/video/1843_daphnis-et-chloe
Chorégraphe : Jean-Christophe Maillot / La compagnie des Ballets de Monte-Carlo - 2010
C. Goxe / CPEM 21
« De l'oreille, de l'œil à la plume » - nov.2014
2- La chanson de Craonne - sur l'air de « Bonsoir m'amour »
musique : Charles Adhémar Sablon – paroles : anonyme - France – XXème siècle
Version 1 instrumentale : jouée par Marc Perrone : http://grooveshark.com/s/Piste+19/2qw12b?src=5
Version 2 chantée : en ligne sur « Musique prim » ou sur http://grooveshark.com/s/La+Chanson+De+Craonne/3FtuXo?src=5
Informations
Cette célèbre chanson antimilitariste anonyme a été écrite entre 1915 et 1917 sur l'air de la chanson « Bonsoir m'amour » (1911,
R. Le Peltier/Charles Adhémar Sablon).
La Chanson de Craonne est une chanson contestataire chantée par des soldats français durant la Première Guerre mondiale entre
1915 et 1917. Alors qu'une guerre est en train de se livrer sur le territoire national, elle est interdite par le commandement
militaire qui la censure en raison :
• de ses paroles antimilitaristes «on s'en va là-bas en baissant la tête », « nos pauvr' remplaçants vont chercher leurs
tombes »
• défaitistes « c'est bien fini, on en a assez, personne ne veut plus marcher » et subversives,
• incitant à la mutinerie « c'est fini, nous, les troufions, on va se mettre en grève ».
La censure ne sera levée qu’en 1974 par le président Valéry Giscard d’Estaing. Il faudra attendre encore 24 ans, par le discours du
Premier ministre Lionel Jospin à Craonne en 1998, pour que soit enfin réhabilité l’ensemble des soldats qui avaient été à l’époque
fusillés pour l’exemple, pour désertion et mutinerie :
« … Que ces soldats, "fusillés pour l'exemple", au nom d'une discipline dont la rigueur n'avait d'égale que la dureté des combats,
réintègrent aujourd'hui, pleinement, notre mémoire collective nationale. […] Gardons constamment présent à l’esprit, pour
respecter le sang versé, pour saluer le labeur des survivants, le message de paix qu’ils nous laissent. »
Une des versions de cette chanson censurée sera néanmoins publiée, après la guerre, en 1919 par Paul Vaillant-Couturier sous le
titre de Chanson de Lorette dans son livre La Guerre des soldats.
La Chanson de Craonne est connue pour avoir été entonnée par les soldats qui se sont mutinés (dans une cinquantaine de
régiments) après l'offensive très meurtrière et militairement désastreuse du général Nivelle au Chemin des Dames, Craonne étant
le nom d’un petit village situé sur le terrain des hostilités.
Les reprises contemporaines de La Chanson de Craonne sont le plus souvent exécutées dans le style de la valse musette, avec
accompagnement d'accordéon. C'est notamment le cas des interprétations de Gérard Pierron, de Marc Ogeret ou de Marc
Perrone.
Éléments musicaux, exploitation pédagogique
Instruments : (version 1 – Marc Perrone)
accordéon diatonique
Notion musicale principale :
• timbre de l'accordéon
• interprétation mettant en évidence le caractère mélancolique de la chanson
Exploitation :
Pour tous, proposer une approche sensible de cet extrait (version 1 - instrumentale) :
• première écoute pour découvrir : nommer l'instrument entendu, le montrer en photo...
• deuxième écoute : pour aider les enfants à exprimer leur ressenti, proposer de choisir une œuvre visuelle qui pourrait
illustrer la pochette du CD (voir sur fiche annexe, une sélection d'œuvres non figuratives) . Justifier son choix, en faisant
l'inventaire des mots qui pourraient à la fois qualifier la musique et l'œuvre visuelle choisie : couleur, matière, sensation,
impression ...
• à partir des idées des enfants, des mots trouvés, on peut alors imaginer un texte qui serait illustré à la fois par la musique
et par l'œuvre choisie
Pour aller plus loin : Pour les plus grands (cycle 3), après avoir produit le texte dans le cadre du projet, faire découvrir la version
chantée (voir lien en en-tête de la fiche) afin de connaître le contexte dans lequel cette chanson a été écrite.
Voir également partition jointe
Ressources en ligne :
Marc Perrone en « Voyages » - http://vimeo.com/44746151 – un petit film de 5'29 pour découvrir l'univers de ce musicien
Histoire de la Grande Guerre : http://centenaire.org/fr/aisne/retrouver-la-memoire-du-chemin-des-dames
La chanson de craonne : http://nvx.francebleu.fr/chansons-guerre-14-18/la-chanson-de-craonne/
C. Goxe / CPEM 21
« De l'oreille, de l'œil à la plume » - nov.2014
La Chanson de Craonne est une chanson contestataire chantée par des soldats français durant la
Première Guerre mondiale entre 1915 et 1917. Elle est interdite par le commandement militaire qui
la censure en raison de ses paroles antimilitaristes (« on s'en va là-bas en baissant la tête », « nos
pauvr' remplaçants vont chercher leurs tombes »), défaitistes (« c'est bien fini, on en a assez,
personne ne veut plus marcher ») et subversives, incitant à la mutinerie (« c'est fini, nous, les
troufions, on va se mettre en grève »), alors qu'une guerre est en train de se livrer sur le territoire
national.
La censure ne sera levée qu’en 1974 par le président Valéry Giscard d’Estaing. Il faudra attendre
encore 24 ans, par le discours du Premier ministre Lionel Jospin à Craonne en 1998, pour que soit
enfin réhabilité l’ensemble des soldats qui avaient été à l’époque fusillés pour l’exemple, pour
désertion et mutinerie : « … Que ces soldats, "fusillés pour l'exemple", au nom d'une discipline dont
la rigueur n'avait d'égale que la dureté des combats, réintègrent aujourd'hui, pleinement, notre
mémoire collective nationale. […] Gardons constamment présent à l’esprit, pour respecter le sang
versé, pour saluer le labeur des survivants, le message de paix qu’ils nous laissent. »
Une des versions de cette chanson censurée sera néanmoins publiée, après la guerre, en 1919 par
Paul Vaillant-Couturier sous le titre de Chanson de Lorette dans son livre La Guerre des soldats.
La Chanson de Craonne est connue pour avoir été entonnée par les soldats qui se sont mutinés (dans
une cinquantaine de régiments) après l'offensive très meurtrière et militairement désastreuse du
général Nivelle au Chemin des Dames, Craonne étant le nom d’un petit village situé sur le terrain des
hostilités !
Les reprises contemporaines de La Chanson de Craonne sont le plus souvent exécutées dans le
style de la valse musette, avec accompagnement d'accordéon. C'est notamment le cas des
interprétations de Gérard Pierron, de Marc Ogeret ou de Marc Perrone.
Fiche extraite de Musique Prim : http://www.reseau-canope.fr/musique-prim/accueil/
3- Danse du Grand Calumet de la Paix, exécutée par les Sauvages
extrait des ″Indes Galantes″ - quatrième entrée – scène 6 - 1735
Jean-Philippe Rameau (1683-1764)- France – Temps modernes - période baroque
CD : Rameau - Une symphonie imaginaire / Les Musiciens du Louvre – Marc Minkowski
à écouter sur :http://grooveshark.com/s/Les+Indes+Galantes+Act+9+Danse+Des+Sauvages/4PzSpO?src=5
Informations
Jean-Philippe Rameau – (1683-1764)
ci-contre : Portrait de Rameau par Aved Joseph (1702-1766) - Dijon, musée des Beaux-Arts
Né à Dijon, organiste et claveciniste dans diverses villes de province, Rameau se fixe à Paris en
1722. Il est alors surtout considéré comme un théoricien (Traité de l’harmonie, 2 Livres de
clavecin).
Nommé en 1745 compositeur de la chambre du Roi, il écrit alors ses plus grands chefs-d’œuvre :
«Les Indes Galantes », «Castor et Pollux», «Dardanus».
Rameau a rénové l’opéra en accordant une place plus grande à l’orchestre et en introduisant de
véritables pièces descriptives.
Les Indes galantes (1735), est le premier des six opéra-ballets* de Jean-Philippe Rameau et symbolise l’époque insouciante,
raffinée, vouée aux plaisirs et à la galanterie de Louis XV et de sa cour.
En effet, Rameau illustre ici des histoires «galantes» de peu d'intérêt, dans des Indes très approximatives, qui se trouvent en
fait en Turquie, en Perse, au Pérou ou chez les Indiens d’Amérique du Nord. L’intrigue sert surtout à introduire un grand
spectacle où les costumes somptueux, les décors, les machineries, et surtout la danse tiennent un rôle essentiel.
L'opéra-ballet se compose d'un prologue et « quatre entrées » : Le Turc généreux, Les Incas du Pérou, Les fleurs, fête persane,
Les sauvages. L’extrait choisi est la scène 6 de la dernière entrée.
Résumé du livret : « Dans une forêt d’Amérique, deux officiers, le français Damon et l’espagnol Don Alvar, courtisent une jeune
indienne, Zima. Damon professe l’inconstance, Don Alvar l’amour sérieux et exclusif. Mais Zima ne veut ni d’un époux volage, ni
d’un époux jaloux. Elle leur préfère Adario, chef des armées de la nation sauvage. La Danse du Grand Calumet de la Paix scelle
l’union de Zima et d’Adario en même temps que la réconciliation entre les Sauvages et les Européens »
* L’opéra-ballet est un genre lyrique pratiqué en France au XVIIe siècle. Il se compose de plusieurs parties dont les intrigues,
basées sur les sentiments amoureux, sont indépendantes les unes des autres mais reliées par un thème commun.
Une place prépondérante est laissée aux intermèdes dansés dont le prétexte est fourni par l'action, réduisant ainsi les parties
chantées.
Éléments musicaux, exploitation pédagogique
Instruments :
orchestre baroque : violons, altos, violoncelle, contrebasse, flûtes, hautbois, basson, clavecin, tambour... - pas de cuivres
Notion musicale principale :
• forme « rondeau – ou rondo » de l'extrait = alternance de parties du type « couplet/refrain »
• style baroque: cordes, clavecin, musique très ornementée
Exploitation : découvrir et mettre en évidence la forme rondeau
S'approprier cette structure par des activités d'écoute et corporelles :
• immobile, écouter une première fois pour le plaisir : exprimer ses sensations, les images suggérées par ce style de
musique (utiliser les outils proposés pour faciliter l'expression : les portraits extraits « Des larmes aux rires » - des
tissus, des couleurs ...)
• immobile, écouter une deuxième fois pour repérer le thème mélodique principal (Thème A1+A2) qui pourrait être
identifié à un REFRAIN : le début de celui-ci peut être chanté facilement, il est assez « vif »
• en mouvement, pour repérer l'alternance des couplets/refrains :
- seul, danser lorsqu'on entend le thème du REFRAIN – rester immobile lorsqu'un autre thème apparaît (le
couplet – plus calme)
- par rondes de 4 ou 6 : la ronde tourne sur les refrains et fait demi-tour quand la musique le suggère – la ronde
reste immobile sur les couplets
• établir le codage de la structure (à partir du cycle 2) – utiliser des bandes de papier de couleur
Thème A1+A2
Refrain
•
Thème A1+A2
Refrain
Thème B
Couplet
Thème A1+A2
Refrain
Thème C
Couplet
Thème A1+A2
Refrain
Thème A1+A2
Refrain
Possibilité de créer une chorégraphie en s'appuyant sur le codage réalisé
Ressources en ligne :
Vidéos :pour voir et entendre « Les musiciens du Louvre » interpréter cette pièce* en concert : http://youtu.be/RKvd4tMkFHc
La structure est un peu différente de la version audio proposée ci-dessus
C. Goxe / CPEM 21
« De l'oreille, de l'œil à la plume » - nov.2014
4 – « Ionisation »
Edgard (Edgar) Varèse (1883, 1965)
fiche pédagogique complète et extrait à télécharger sur http://www.reseau-canope.fr/musique-prim/accueil/
extrait à écouter en ligne sur : http://grooveshark.com/s/Ionisation/2Vzm7d?src=5
Informations :
Edgard (Edgar)Varèse - compositeur français naturalisé américain né à Paris le 22 décembre 1883
et mort à New York le 6 novembre 1965.
« Bien que formé de manière classique, l'expression personnelle de Varèse , bien avant 1914, le
pousse à abandonner des méthodes de composition classiques, le système tempéré et les instruments
de musique traditionnels pour employer « la matière sonore elle-même ».
Cet idéal le conduit à détruire ses premières partitions et à encourager les recherches dans le
domaine acoustique, du dynamophone aux réalisations de Léon Theremin et de Maurice Martenot.
Varèse abandonne l'orchestre (à partir d'Arcana), pour des ensembles instrumentaux plus réduits et
individualisés. (...)
Entretenant des relations étroites avec d'importants représentants de la communauté scientifique de son temps, l'intérêt de
Varèse pour les sciences se traduit dans les titres qu'il donne à ses œuvres, évoquant les mathématiques (Intégrales), la
métallurgie (Densité 21,5), la cristallographie (Hyperprism), la botanique (Octandre), la chimie (Ionisation) et même l'alchimie
(Arcana). »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Edgard_Var%C3%A8se
http://brahms.ircam.fr/edgard-varese
L'œuvre
Sans doute l'œuvre la plus connue d'Edgard Varèse (Edgar, aux États-Unis), composée entre 1929 et 1931, Ionisation est
également l'œuvre la plus considérée par le compositeur lui-même au sein de sa création.
Il s'agit de la première oeuvre occidentale pour percussions seules, qui montre l'infinité de possibilité de rythmes et de timbres
de cette formation.
Varèse se place en précurseur de nombreuses musiques du XXe siècle : il imagine, avant l'heure informatique et la technologie
acoustique actuelle, comment penser la musique en termes de sons et non de notes.
Le titre de l'œuvre renvoie à la dissociation des électrons du noyau de l’atome et de leur transformation en ions.
Cette image représente tout à fait la très grande énergie de la partition dans un univers infinitésimal.
Voir fiche complète sur le site « Musique prim »
Matériaux sonores, éléments musicaux
Instruments : Liste des percussions par interprète (treize musiciens) :
1) Grande cymbale chinoise, grosse caisse très grave, cencerro (avec sourdine), tam-tam clair ;
2) Gong, tam-tam clair, tam-tam grave, cencerro (avec sourdine) ;
3) Deux bongos (clair et grave), caisse roulante, deux grosses caisses à plat (moyenne et grave) ;
4) Tambour militaire, caisse roulante ;
5) Sirène claire, tambour à corde (Lion's Roar) ;
6) Sirène grave, fouet, güiro ;
7) Trois blocs chinois (clair, moyen et grave), claves, triangle ;
8) Caisse claire sans timbre, deux maracas (clair et grave) ;
9) Tarole, caisse claire, cymbale suspendue ;
10) Cymbales, grelots, cloches tubulaires ;
11) Güiro, castagnettes, glockenspiel à clavier (avec résonateurs) ;
12) Tambour de basque, deux enclumes (avec résonateurs), grand tam-tam ;
13) Fouet, triangle, grelots, piano
Notion musicale principale :
Varèse veut montrer la richesse et la variété extraordinaires de timbres qu’il est possible d’obtenir d’un ensemble de
percussions à hauteur indéterminée ou variable (les sirènes, le tambour à corde).
Les instruments ne sont plus classés selon la tradition classique mais par matière. Le piano est traité comme instrument
percussif et résonnant, et non pas mélodique.
Si une certaine régularité semble s'installer, elle est rompue de façon inattendue : changements de mesures, cassures…
L'écriture rythmique de Varèse est complexe, variant et alternant les cellules rythmiques. Il n’y a pas d’effets de masse, au
contraire, chaque instrument est mis en valeur dans un esprit de dispersion, d’où l’image des ions.
C. Goxe / CPEM 21
« De l'oreille, de l'œil à la plume » - nov.2014
Exploitation :
découverte sensible, par une mise en pratique graphique : parallèle entre le geste graphique et le geste instrumental
L'extrait est assez long – possibilité d'en écouter une partie (jusqu'à 3 minutes, environ).
•
première écoute pour découvrir : recueillir les premières impressions des élèves
•
deuxième écoute, pour tenter de comprendre « l'organisation » de la musique : proposer de garder la trace de la
musique entendue, par des graphismes :
- proposer des outils scripteurs diversifiés : crayons papier, couleurs, feutres, craies, pointes fines, épaisses...
- après avoir choisi un outil et une couleur, sur un support papier assez grand, laisser la main « suivre » la
musique : tracer des graphismes suggérés par la musique ( traits, lignes courbes, tourbillons, zig-zag,
boucles...)
- observer les productions, en tirer des conclusions : la musique semble « inorganisée », avec des émergences
d'instruments à certain moment, des variations d'intensité, des sons égrenés...
troisième écoute : pour identifier plus précisément certains instruments
- en faire une liste non exhaustive, correspondant à ce que les enfants, selon leur âge,sont capables
d'entendre : la sirène, la grosse caisse, la caisse claire, le guiro, les grelots...
- pour chaque instrument, faire le parallèle entre le geste graphique et le geste instrumental : glisser, secouer,
taper, tapoter, gratter...
•
Pour aller plus loin :
• mettre en oeuvre la même démarche de traduction graphique de la musique avec l'extrait « Indes galantes - danse
des sauvages – fiche n°3 » - observer les différences dans les productions graphiques (oeuvre très structurée).
• mettre en place un travail instrumental à partir du « sac à sons » ou avec les « petits instruments » de la classe :
recherche de matière sonore, organisation d'une interprétation, réalisation d'un codage...
• les références :
– fiche complète « Edgard Varèse – Ionisation » – sur le site « http://www.reseau-canope.fr/musiqueprim/accueil/»
– Musique au quotidien au cycle 2 – CANOPE
– http://musique21.ac-dijon.fr/Le-sac-a-sons
Ressources en ligne :
Pour entendre et voir les instruments de la famille des percussions : http://decouvrir.la.musique.online.fr/percussions.html
Une interprétation de l'œuvre : http://youtu.be/wClwaBuFOJA
Solistes de l'Ensemble intercontemporain - Elèves du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris –
direction Susanna Mälkki - enregistré à la Cité de la musique le 20 novembre 2012, dans le cadre du Festival d'Automne à Paris
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« De l'oreille, de l'œil à la plume » - nov.2014
5 – « The type writer »
Leroy Anderson – 1950
extrait à écouter en ligne sur : http://grooveshark.com/s/The+Typewriter/2Kwf4F?src=5
Informations :
Leroy Anderson e(29 juin 1908 – 18 mai 1975) compositeur américain, de parents
suédois.
Leroy Anderson est surtout connu pour ses courtes pièces orchestrales amusantes,
inventives et énergiques, dont beaucoup ont été créés par le Boston Pops Orchestra
sous la direction d'Arthur Fiedler.
John Williams (célèbre compositeur de musique de films – Star Wars...), l'a décrit
«comme un des plus grands maîtres américains de musique orchestrale légère».
Parmi ses œuvres les plus populaires : Sleigh Ride (« Promenade en traîneau »), The
Syncopated Clock, et Blue Tango
L'œuvre
The Typewriter a été écrit pour orchestre. Achevée le 9 octobre 1950, l’œuvre a été jouée pour la première fois avec Leroy
Anderson lui-même au podium, à l’occasion d’une séance d’enregistrement pour la marque Decca, le 8 septembre 1953. Cette
courte pièce (seulement une minute et 45 secondes) a servi de musique thème pour un grand nombre d’émissions de radio et
de télévision.
Matériaux sonores, éléments musicaux
Instruments :
orchestre symphonique et machine à écrire
Notion musicale principale :
• Objet sonore et instrument de musique : quelle frontière ? La machine à écrire, dans son utilisation usuelle, produit
des sons liés à son fonctionnement. Le compositeur a inventorié ces sons et les a inclus dans son oeuvre, donnant le
statut d'instrument de musique à cet objet.
• Notion de dialogue entre l'instrument soliste (machine à écrire) et l'orchestre
Exploitation :
découverte sensible de l'extrait
• première écoute pour découvrir : recueillir les premières impressions des élèves (style, impressions, instruments...)
• deuxième écoute pour identifier l'instrument soliste : fixer son attention sur l'objet sonore et suivre ses interventions
pendant l'extrait. - énumérer les différents sons entendus, les qualifier .
• troisième écoute : en mimant les interventions de la machine à écrire, afin de repérer la notion de dialogue avec
l'orchestre : la machine joue parfois en réponse à l'orchestre, parfois à l'unisson avec celui-ci.
• présenter la machine à écrire en tant qu'objet (photos, vidéos - voir liens ci-dessous)
• visionner la pièce en concert (voir lien ci-dessous)
Pour écrire, dans le cadre du projet :
Se demander ce que le dactylographe a pu écrire avec sa machine : le contenu et la forme du texte sera en adéquation avec les
impressions et les éléments que les enfants auront perçus et exprimés, au cours des écoutes préalables ( texte drôle, sérieux ?,
narratif, informatif ?..., destiné à qui ?...).
Ressources en ligne :
Une interprétation de l'œuvre, avec « dactylo soliste» : http://youtu.be/G4nX0Xrn-wo Solidarios) 2011
"Voces para la Paz" (Músicos
La machine à écrire, en vidéo :
http://www.universcience.tv/video-machine-a-ecrire-1908-4243.html
http://vimeo.com/99568444
C. Goxe / CPEM 21
« De l'oreille, de l'œil à la plume » - nov.2014
6 «
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– The cookie factory musique extraite du film “Edward aux mains d’argent” - 1995
extrait à écouter en ligne sur : http://grooveshark.com/s/The+Cookie+Factory/2RU1QA?src=5
Informations :
Danny Elfman (1953-) compositeur américain
Danny Elfman est un compositeur américain de musique de films, ancien leader du
groupe de rock et de new wave Oingo Boingo. Il a composé la musique de la plupart
des films de Tim Burton, ainsi que les thèmes musicaux des génériques des séries
télévisée Les Simpson, Flash et Desperate Housewives.
Il a reçu de nombreuses récompenses pour ses compositions originales et a été
nommé quatre fois pour l'Oscar de la meilleure musique de film.
L'œuvre complète :
La musique occupe une place quasiment omniprésente dans le film. Le thème principal revient plusieurs fois (musique et voix
chantées) en se déclinant de façons différentes. Elle a un véritable rôle d’accompagnement et de renforcement de l’image. Elle
est tantôt féérique, tantôt angoissante, tantôt légère.
thème principal à écouter en ligne : http://grooveshark.com/s/Introduction+Titles/3IRRSb?src=5
The cookie Factory
Le premier flash back dans le film, concernant la naissance d'Edward, est accompagné d'une musique originale et évocatrice
qui commente la chaîne de fabrication féerique des gâteaux de l'Inventeur. Là encore, images et musique sont indissociables.
On peut noter une magnifique apparition du thème principal du film, lorsque l'Inventeur a l'idée de donner un cœur au robotciseaux.
Matériaux sonores, éléments musicaux
Instruments :
orchestre, voix, prédominance des cuivres (trombones) et percussions
•
:
Rôle de la musique de film
•
Notion de pulsation, variation de l'intensité
Notions musicales principales
Exploitation : découverte sensible et appropriation de l'extrait
• première écoute pour découvrir : recueillir les premières impressions des élèves (style, impressions, instruments,
univers suggéré...)
• deuxième écoute : en mouvement, pour s'imprégner du style.
Marcher en suivant la pulsation donnée par les instruments qui dominent. Cette marche sera également influencée
par l'intensité de jeu des instruments – marche parfois légère ou pesante selon le timbre et le mode de jeu des
instruments (trombones, flûtes, cor anglais...)
• troisième écoute : « c'est une musique de film »
Choisir, parmi les portraits du livre « Des larmes aux rires », les personnages principaux qui pourraient jouer dans ce
film. Justifier son choix. (voir sélection de portraits enfiche annexe)
Pour aller plus loin : après avoir écrit le texte en relation avec le projet , jouer à retrouver de quel film est tiré cette
musique
• écouter à nouveau l'extrait en regardant des images extraites de la sélection des films « école et cinéma 2014/2015 »
(voir photos jointes – en choisir deux ou trois).
• Comparer pour chaque image l'effet produit. Permettre à chacun de choisir l'image qu'il a envie d'associer à cette
musique. La réponse sera donnée après être allé voir le film (pour les cycles 3)
Ressources en ligne :
Montage image/musique de la scène « The cookie factory » : http://youtu.be/xDFNd91RDL8
C. Goxe / CPEM 21
« De l'oreille, de l'œil à la plume » - nov.2014
Proposition d'images pour illustrer les jaquettes des CD
Ces images sont des extraits d'œuvres : les reproductions d'œuvres complètes sont téléchargeables sur « L'agence photo de la
Réunion des Musées nationaux » - http://www.photo.rmn.fr/
PREMIERE SELECTION : quel bleu ?
Au Centre des Andes
Jean Le Moal (1909-2007)
T 1980 - R 28
Hans Hartung (1904-1989)
Nymphéas bleus
Claude Monet (1840-1926)
Tutti Frutti
Robert Malaval (1937-198
Ouverture de la nuit
Geneviève Asse (née en 1923)
Feminare
Gérard Traquandi (1952- )
DEUXIEME SELECTION : quelles lignes, quelles formes ?
P. Mangematin/C. Goxe
L'Escargot
Henri Matisse (1869-1954)
Torsions mobilo-static
Walter Leblanc (1932-1986)
Abstraction Noir et Blanc
Frantisek Kupka (1871-1957)
Pulsarerna
Eddie Figge (1904-2003)
Rêve du serpent
Kevin Wirri (20e siècle)
Ligne n°24 - The Last Judgement
Zdenek Sykora (né en 1920)
« De l'oreille, de l'œil à la plume » - nov.2014

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