Le changement, c`est maintenant ?

Transcription

Le changement, c`est maintenant ?
Le changement, c’est maintenant ?
« Bien mal acquis ne
profite jamais » a-t-on l’habitude de
répéter
pour
qui
s’octroie
illégitimement un bien ou une idée.
Ne serait-ce pas le cas pour notre
gouvernement qui nous a rabâché
le fameux « le changement c’est
maintenant » ?
De quel
nous ?
changement
parlons-
S’il s’agit du prix de l’essence et des
fameux six centimes d’euros en moins à
la pompe à essence, qui ont fini par être
noyés dans une augmentation globale
plus importante ? Cette mesure tellement
bruyante médiatiquement ne relancera
pas
très
loin
notre
économie.
Concrètement elle ne changera pas de
façon durable notre vie quotidienne ?
Peut-être s’agit-il du changement du seuil
déclencheur de l’Impôt Sur la Fortune ?
Passé de huit cent mille euros à un
million trois cent mille euros par notre
ancien gouvernement, une nouvelle
mesure crée un un changement radical
en faisant revenir ce seuil à son premier
niveau. Quelle révolution ! Révolution
certes, mais dans le sens mathématique
ou physique du terme signifiant « tourner
en rond » comme une roue peut décrire
des révolutions en tournant sur ellemême !
Il ne devient pas plus excitant d’observer
les allers retours du jour de repos des
enfants se baladant entre le samedi
matin et le mercredi matin, qui donnent
l’impression d’un déjà vu et surtout d’une
totale absence d’inspiration. Quant à une
amélioration de la dynamique dans nos
écoles que ce soit au niveau des
professeurs, de leurs élèves ou des
parents…pas
de
grands
bouleversements à l’horizon. De ces
points de vue là, on ne voit pas de gros
changements…
Pourtant ça bouge !
Nous vivons une période qui bouleverse
nos repères et nos structures : des
schémas familiaux qui explosent, aux
modèles économiques qui évoluent en
permanence, des prévisions écologiques
désastreuses aux conséquences sur
l’emploi de la mondialisation… il s’agit de
s’avoir s’adapter.
C’est plutôt face à ces changements qu’il
faut se préparer et donc travailler.
Rappelons que les espèces qui ont
survécu aux diverses crises et
cataclysmes au cours de l’histoire sont
celles qui ont su s’adapter. Ce ne sont
pas les espèces les plus rigides, les plus
lourdes ou les plus « imposantes ».
Aussi, Il semblerait que les changements
globaux observés ne soient pas le fruit
des actions du gouvernement dépassés
complètement dans leurs champs de
compétence et d’influence !
Le gouvernement doit s’attacher à
donner les moyens aux gens de se
prendre en mains pour s’adapter à ces
changements… plus que de prendre le
crédit de choses qui lui échappent.
Et si ce slogan présomptueux n’était
qu’un moyen racoleur de faciliter l’accès
au pouvoir, dans l’esprit où Coluche
s’amusait à dire « bien mal acquis ne
profite qu’après », une fois au pouvoir, je
dirai qu’avoir frappé la corde sensible de
la frustration sans en combler les besoins
profonds peut être à l’origine d’une
profonde
colère
et
d’un
vrai
changement.
Nicolas Proupain
ENTREPRENDRE octobre 2012