Réussir ses dissertations aux concours administratifs

Transcription

Réussir ses dissertations aux concours administratifs
PARTIE 1
Une méthode pour toutes
les dissertations
Q
uel que soit le type de dissertation que vous ayez à
rédiger, vous vous trouverez confronté aux mêmes
problèmes : il faut trouver des idées, les classer,
concevoir un plan, mettre au point une introduction et
une conclusion, ménager des transitions, puis enfin rédiger un
devoir en n’oubliant pas la présentation. Tout cela doit se faire bien
entendu dans un temps limité, en vous efforçant de respecter
scrupuleusement le cadre donné par le sujet. C’est exactement à
chacun de ces points que va tenter de répondre cette première
partie générale. Nous allons nous y employer par une approche
analytique et systématique de la méthode, en tentant de rester
toujours au plus près de la réalité. Pragmatisme et efficacité sont
les maîtres mots que nous nous sommes donnés pour guides, afin
de mettre entre vos mains les meilleures armes pour réussir votre
dissertation, et donc le concours.
Sommaire
page 10
page 21
page 33
Domestiquer le temps
Bien lire le sujet
Rassembler ses idées
et construire un plan
page 48
page 66
page 78
Introduction, transitions
et conclusion
Comment rédiger
Bien présenter
son travail
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Domestiquer le temps
D
ans la méthodologie efficace de la dissertation,la maîtrise du temps est
sans conteste un élément fondamental. Le temps non domestiqué
devient un ennemi responsable de nombreux échecs, parfois surprenants. À la fin d’une épreuve de dissertation, on trouve ainsi tous ceux qui
n’ont « pas eu le temps ».Pas eu le temps de trouver toutes les idées,pas eu le
temps de construire un plan, pas eu le temps de rédiger jusqu’au bout. Et
dans ce dernier cas, le devoir reste inachevé. Éventuellement, le candidat
glisse son brouillon dans la copie, sans savoir qu’au contrôle, celui-ci sera éliminé, et que le concours sera manqué.
●
UTILISER TOUT LE TEMPS DE L’ÉPREUVE
Il y a aussi ceux qui rédigent à la va-vite un devoir bâclé, simple plan développé, parce qu’ils ont perdu de précieux quarts d’heure à s’égarer dans la
construction du plan.Ceux qui soudain,à dix minutes de la fin,perdent le fil
de leurs idées en se rendant compte qu’il faut improviser une conclusion
qu’ils n’ont pas su anticiper.Et puis il y a aussi ceux qui terminent en avance,
avec souvent une certaine fierté, sans penser qu’une rédaction trop brève,
une relecture négligée peuvent représenter une perte irréparable.
Mais peut-être faites-vous encore partie de ces improvisateurs de haut vol,
de ces artistes du tirage de bords qui, l’œil rivé à la montre, anxieux jusqu’à
l’ultime minute, ajustent sans cesse leur performance afin de terminer, heureux mais surpris,juste à l’heure.
Toutes ces attitudes traduisent un mauvais mode de gestion du temps qui
devient dès lors une lutte contre le temps,génératrice de stress et de perte de
performance. Or, il en est d’une épreuve comme d’une organisation : pour
en améliorer l’efficacité, il importe de contrôler les facteurs de production,
au sens britannique de control dans l’expression :self-control. Ce que nous vous
proposons,c’est de mettre en place un véritable contrôle de gestion de votre
temps, et pour cela de planifier l’épreuve, de vous en construire d’avance un
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Vécu
Le Lièvre et la Tortue… Illustration
administrative
u temps où il préparait ses concours administratifs, l’un des auteurs
Dconserve une anecdote en forme de fable et une métaphore vécue.
L’anecdote fut cruelle pour un de ses camarades de préparation. Celui-ci,
un garçon de grande valeur, aux connaissances riches et précises, aux raisonnements affûtés, au style admirable, récoltait aux devoirs
d’entraînement rédigés à la maison les notes les plus élevées, et ses devoirs
faisaient l’admiration de chacun. Mais il avait un grave défaut : il ne mesurait
jamais son temps. « N’ayez crainte, disait-il à chacun, au jour dit, je serai
capable de me contraindre, de respecter les délais imposés, et vous verrez
ce que vous verrez. » Le jour dit vint, et, au terme de l’épreuve, il n’en était
encore qu’à la moitié de sa rédaction et manqua le concours.
La métaphore vécue vint des épreuves sportives du même concours. Piètre
sportif, cet auteur craignait beaucoup la course de dix minutes imposée à
chaque candidat. Partant trop vite, doublant chacun, il devait ensuite abandonner, hors d’haleine et incapable de continuer. La veille de l’épreuve
redoutée, il rencontra un médecin sportif. Celui-ci lui conseilla, puisque la
moyenne était attribuée à ceux qui avaient réussi à courir deux mille mètres,
de se fixer cet objectif, en s’obligeant dès le début à ne pas courir cent
mètres en moins de trente secondes, et en ne se « lâchant » que dans les
deux dernières minutes ! L’auteur en question courut donc à la montre, se
laissa au départ distancer, et, peu à peu, remonta le peloton fatigué, le doubla et obtint une note qui l’étonna lui-même.
Il n’était pas inutile de s’attarder ainsi sur ces histoires : leur moralité est que,
pour réussir, il faut d’abord, et dès l’entraînement, régler le problème du
temps. La Fontaine l’écrivit : « Rien ne sert de courir, il faut partir à point. »
modèle, une représentation qu’il vous faudra intérioriser, et de vous y tenir.
Vous devrez, le jour où vous prendrez place dans la salle du concours, savoir
déjà exactement, minute par minute, où vous vous situerez dans votre travail
pendant l’épreuve et en maîtriser la progression.
Pour cela, la méthode est simple, mais elle réside en deux mots : entraînement et rigueur.
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●
S’ENTRAÎNER DANS LES FORMES
Si vous vous entraînez au sein d’un groupe de préparation,vous bénéficierez
peut-être d’épreuves (souvent appelées « galops d’essai ») organisées dans les
conditions du concours.Mais vous vous entraînerez également chez vous,de
manière autonome, de façon à multiplier les occasions de vous frotter à la
méthode. Un devoir rédigé chez vous est par définition sans contrainte de
temps exogène. Cependant, il importe pour vous, et on ne saurait trop insister, de vous habituer dès maintenant à travailler toujours « en temps réel »,de
façon à acquérir des automatismes et des réflexes qui vous seront utiles le
jour du concours.Ainsi,lorsque vous traitez un sujet,efforcez-vous de ne pas
en prendre connaissance à l’avance pour ne pas fausser l’exercice.Isolez-vous
et rédigez d’une seule traite dans le temps imparti pour vous mettre dans les
conditions du concours.Un formateur,Didier Belet,conseille à ses étudiants
une méthode simple pour se mettre dans les conditions du concours : il les
incite à s’entraîner dans la salle de lecture d’une bibliothèque publique, en
ajustant l’heure du début de la rédaction en sorte qu’elle se termine à l’heure
de la fermeture. La contrainte horaire et l’ambiance sont, précise-t-il, ce qui
se rapproche le plus des conditions de l’épreuve.
Apprendre à dire l’essentiel en temps limité
Ce temps imparti, que vous trouverez peut-être assez réduit, c’est celui pendant lequel il vous faudra pourtant successivement rassembler vos idées,
construire un plan et rédiger.Le temps limité dont vous disposez signifie également que vous ne pourrez de toute manière jamais tout dire sur un sujet,
même si vous connaissez particulièrement bien celui-ci.Il vous faut apprendre
à choisir, aller tout de suite à l’essentiel.Vous ne devez cependant pas tomber
dans l’excès contraire de celui de l’universalisme : ne soyez jamais simpliste,
comme il arrive aux correcteurs de le constater dans l’un ou l’autre devoir.
Trouver le bon rythme
En trois, quatre ou cinq heures, vous ne pourrez guère aller au-delà de
quelques pages grand format, de quatre à dix. On ne rédige pas quatre ou
cinq pages comme on en rédigerait vingt,ni a contrario comme on répondrait
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à une brève question en dix minutes. De même que l’athlète adapte son
rythme selon qu’il part pour courir un 100 mètres ou un 10000 mètres, le
candidat doit apprendre à bien doser son effort,à utiliser au mieux son temps
en fonction de la durée de l’épreuve concernée. Quant à la mise au point
délicate de cette utilisation du temps, c’est à chacun qu’il appartient de la
faire, au cours des entraînements. Nous vous proposons cependant une base,
à partir de laquelle toutes les adaptations sont possibles.
●
LE DÉCOUPAGE DE L’ÉPREUVE
Si on veut réellement parvenir à gérer son temps autrement qu’en sécrétant de
plus en plus d’adrénaline à chaque fois qu’on jette un coup d’œil à sa montre,il
est primordial de disposer d’une modélisation de l’épreuve,d’un découpage de
celle-ci en séquences.Quel que soit le sujet,ces séquences sont les mêmes.
La lecture du sujet, suivie d’une première réflexion (a)
Il s’agit bien d’une réflexion, bras croisés, en s’interdisant de partir bille en
tête dans une première direction,qui paraît souvent très séduisante au début,
mais se révèle ensuite tout aussi souvent réductrice et dangereuse.
La collecte des idées (b)
Il faut ici se contenter d’idées brèves, en une ou deux lignes, et s’interdire de
les développer.C’est en quelque sorte un exercice solitaire de brain-storming.
Le classement des idées et la construction du plan (c)
C’est enfin le travail de construction. Il commence par les fondations, bien
sûr.En fonction des idées surgira un plan,ou vice-versa.Nous y reviendrons
plus loin.
La rédaction (d)
Cette rédaction, à qui il faut bien sûr réserver le temps le plus important, et
au début de laquelle il est nécessaire de réserver du temps pour la préparation
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Préparez les éléments clefs
Conseils de la rédaction
☛ La conclusion
Il peut sembler curieux de commencer par la fin. Cependant, nous le préconisons, et cela pour deux raisons :
• d’une part, l’expérience montre que, malgré toutes les précautions prises,
le candidat se trouve souvent un peu à court de temps à la fin de l’épreuve,
et que le stress qui en résulte le met également à court d’inspiration, d’où
des conclusions bâclées, incomplètes, maladroites, manquant leur but. Il est
donc conseillé de bien préparer cette partie du devoir, qui constitue après
tout la dernière impression, celle qui sera susceptible d’emporter l’adhésion
du correcteur ou, au contraire, de vous disqualifier à ses yeux ;
• d’autre part, cette conclusion va vous servir de phare, tout au long de
votre rédaction, pour suivre au plus près votre plan, sans diverger. C’est le
but de votre cheminement, et vous avez à le garder précisément à l’esprit,
au lieu, comme cela se produit trop fréquemment, de partir en aveugle pour
découvrir seulement a posteriori ce à quoi vous en êtes arrivé.
☛ L’introduction
C’est peut-être l’élément qu’il vous faut soigner le plus, car c’est de votre
introduction que dépend la première impression. C’est elle qui va accrocher
ou non l’attention, faire en sorte que le correcteur se dise qu’il trouve là un
devoir original, intéressant, au milieu d’un paquet assez terne. Méfiez-vous
quand même des excès : vous préparez un concours administratif et pas
l’entrée dans une école de journalisme, surtout à sensations !
☛ Les transitions
Placées entre les parties et les sous-parties, elles donnent du liant à votre
devoir dont elles constituent au surplus les articulations.
de ses éléments clefs (d 1), doit être programmée soigneusement : divisez le
temps que vous vous accordez en fonction du nombre de parties prévues,
ainsi éviterez-vous les déséquilibres.Il faut se tenir ensuite à ce programme,il
est la seule garantie d’un devoir quantitativement équilibré. Avec
l’expérience, vous apprécierez ces temps en fonction de votre vitesse
d’écriture, ce qui constituera un repère précieux et vous permettra de savoir
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que,par exemple,la troisième sous-partie doit être rédigée en vingt minutes,
ce qui correspond pour vous à une page manuscrite.Pour le moment,la première étape, c’est de savoir effectivement comment se décompose le temps
que vous consacrez naturellement aux différentes phases de l’épreuve.
●
RÉALISER SON PROPRE DÉCOUPAGE
Les uns et les autres, vous aurez tendance à accorder spontanément plus ou
moins de place à telle ou telle partie de ce découpage. Il en va comme des
vêtements : en taille unique, ils ne vont pas à la plupart des gens. Il va donc
être question non pas de vous imposer un découpage temporel qui soit celui
dont se sert habituellement le rédacteur, mais de vous tailler un découpage
personnel,à vos mesures et correspondant à votre épreuve.
Cela n’est guère difficile : il s’agit de travailler sur votre premier sujet
d’entraînement en pensant à noter sur une feuille les heures auxquelles :
• vous ouvrez le sujet et commencez à questionnez celui-ci (a);
• vous recherchez des idées (b);
• vous commencez à organiser ces idées et à travailler sur le plan (c);
• vous commencez à préparer la rédaction (d 1);
• vous commencez à rédiger (d 2);
• vous terminez la rédaction (e).
Vous obtiendrez par exemple ce tableau,pour une épreuve de quatre heures :
Étapes
Heure
a
b
c
d1
d2
e
Total
8 h 30
8 h 3·3
9 h 08
9 h 28
9 h 40
13 h 40
Durée
3 min
35 min
20 min
12 min
4h
5 h 10
Dans cet exemple,vous avez passé cinq heures et dix minutes,alors que votre
épreuve est prévue pour durer quatre heures. Il vous faut corriger ces temps
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pour récupérer 70 minutes. Par ailleurs, vous aurez constaté, après avoir lu le
chapitre sur la découverte du sujet, que cette phase doit être légèrement
allongée.Vous allez donc sur la base de votre tableau et de la contrainte,
essayer d’établir un autre modèle :
Étapes
Durée
corrigée
Heure
Durée
a
8 h 30
3 min
5 min
b
8 h 33
35 min
30 min
c
9 h 08
20 min
35 min
d1
9 h 28
12 min
20 min
d2
9 h 40
4h
2 h 30 min
5 h 10 min
4h
e
Total
13 h 40
Pour le second entraînement, vous vous obligerez cette fois à respecter la
durée imposée, et aussi à ne pas passer sur chaque étape plus que ce
durée
que vous vous êtes alloué.Vous vous apercevrez
Chaque minute
assez rapidement, en effet, que malgré la diversité
supplémentaire prise
des sujets et des dossiers offerts à votre réflexion,la
pour les premières
durée accordée aux différentes étapes diffère peu. phases du travail vous
manquera pour la fin
Lorsque, après quelques entraînements, vous disde la rédaction !
poserez de votre grille, il faudra surtout vous y
tenir le jour de l’épreuve.Toutefois, comme en toute chose, il faut se défier du
dogmatisme.Après tout,si vous connaissez très bien le sujet,vous irez peut-être
plus vite pour chercher les idées et pourrez donc consacrer un peu plus de
temps à construire votre plan et peut-être même à rédiger.
Pour parer à cette éventualité et vous donner la possibilité d’une souplesse,
d’un ajustement de votre travail,vous avez aussi la possibilité de vous réserver
15 minutes « non attribuées », que vous répartirez entre les cinq étapes au
début de votre épreuve,après avoir découvert le sujet.
Ainsi,muni de cette grille que vous aurez vous-même construite,vous pourrez travailler en toute tranquillité, en regardant bien sûr régulièrement votre
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Conseil
La vitesse d’écriture
a vitesse d’écriture mesure le nombre de mots que vous êtes capable
L d’écrire en un laps de temps donné. Pour simplifier, nous la mesurerons
en temps nécessaire pour remplir une demi-page d’une copie de concours.
C’est un degré de précision suffisant.
À quoi cela sert-il de connaître sa vitesse d’écriture ? Vous
vous êtes alloué un temps donné pour rédiger votre copie. Par exemple
2 heures. Si vous savez que votre vitesse d’écriture est d’une demi-page par
20 minutes, cela vous donne la dimension de votre devoir achevé :
2 h ÷ 20 min = 6 pages. Cette connaissance est primordiale pour vous permettre de planifier votre rédaction.
Comment calculer la vitesse d’écriture? La vitesse d’écriture se
calcule facilement et de manière empirique. Pendant vos épreuves d’essai,
vous avez noté le temps passé à rédiger. Il vous suffit de diviser ce temps par
le nombre de demi-pages rédigées : vous avez votre vitesse. Par exemple, si
vous avez mis trois heures à rédiger 6 pages, votre vitesse est d’une demipage par quart d’heure. Mais attention : pour être valable, cette mesure doit
être réalisée avec des feuilles du format de celles des épreuves de concours.
Peut-on modifier sa vitesse d’écriture ? Hélas non. Bien entendu,
on n’écrit pas toujours à la même vitesse, selon qu’on recopie, qu’on prend
des notes, qu’on calligraphie, etc. Mais pour le même type de tâche, cette
vitesse est relativement constante. Plus exactement, elle traduit un accord
entre l’écriture et la pensée : tous les correcteurs savent bien que lorsque
l’écriture trahit une précipitation, vers la fin d’un devoir, la cohérence s’en
ressent toujours. On ne peut pas écrire plus vite qu’on ne pense. Abandonnez donc l’idée que vous pourrez rattraper le temps perdu en écrivant plus
vite tout en conservant la cohérence de votre texte : cela n’est pas possible.
montre, mais cela non pas pour vous demander si vous aurez assez de temps
pour mener à bien votre tâche, mais seulement pour contrôler que vous respectez bien le planning. Cependant, il faut aller encore plus loin et étudier
cette gestion du temps pour la rédaction proprement dite.
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●
PLANIFIER LA RÉDACTION
Vous avez, par exemple, décidé d’accorder deux heures et demie à cette
phase de rédaction :cela ne vous donne pas la garantie d’utiliser au mieux ces
deux heures et demie. Il faut donc aller plus loin, et planifier cette fois la
rédaction elle-même. Cela, vous ne pourrez le faire que pendant l’épreuve, à
l’issue de la construction du plan, dont nous parlerons plus loin. plan
Planifier la rédaction, cela signifie que vous allez définir
La construction
le volume des différentes parties de votre devoir avant du plan doit aller
de pair avec
même de commencer à le rédiger. Cela implique, bien
la planification
entendu,d’en connaître le plan,et la longueur totale,cal- de
la rédaction.
culée grâce à la connaissance du temps disponible et de
votre vitesse d’écriture. Cela, bien sûr, implique également que vous
connaissiez votre vitesse d’écriture,et c’est par là qu’il faut commencer.
Calculez votre vitesse d’écriture
Dès que vous aurez déterminé cette vitesse, le reste viendra de suite. Mais le
mieux est encore de prendre un exemple pratique.
Soit les paramètres suivants :
•Vitesse d’écriture :1/2 page en 1/4 heure;
•Temps disponible :1h45 (pour la rédaction);
• Longueur du devoir :L =V x T = 3,5 pages.
Soit encore un plan composé de la façon suivante (nous verrons plus loin
comment le construire) :
• Introduction
• Partie 1
• Partie 2
• Partie 3
• Conclusion
Il suffit d’allouer à chaque partie du plan une longueur, en vous efforçant
d’équilibrer le volume des parties.Ici,cela pourrait être :
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Plan
Nombre de pages
Introduction
Partie 1
Partie 2
Partie 3
Conclusion
Total
1/2 page
5/6e page
5/6e page
5/6e page
1/2 page
3,5 pages
Durée de la rédaction
15 min
25 min
25 min
25 min
15 min
T = 1 h 45
Vous savez maintenant exactement comment se présentera votre devoir,
vous en avez même dessiné la « carte » géographique, et on pourrait écrire
qu’il n’y a « plus qu’à » le rédiger.
Équilibrez vos parties
Mais vous pouvez vous demander pourquoi se compliquer les choses en alignant les trois parties sur la même longueur? Puisque le total des trois est égal
à deux pages et demie, pourquoi pas deux parties d’une page et une partie
d’une demi-page. Et même, pourquoi pas une partie en une page et demie
et deux autres parties en une demi-page?Vous pourriez aussi objecter que la
longueur d’une partie ne dépend que d’une chose : ce qu’on va mettre
dedans, et qu’il est donc bien artificiel de vouloir d’avance savoir « en combien de lignes ça va tenir ».
La réponse tient en quelques mots :l’équilibre des parties.Nous verrons plus
loin,pour répondre à la deuxième objection,que ce qu’il y a dans une partie,
c’est ce que vous y mettez, et que, comme vous y mettez ce que vous aurez
trouvé en classant vos idées,c’est à vous,en construisant le plan,de penser à la
diviser en parties « de même poids ».
Ensuite, l’esthétique joue dans la correction un rôle bien plus grand que
celui qu’aucun correcteur ne voudra jamais avouer.Et ce que nous appelons
un devoir esthétique, c’est un devoir dont les parties successives sont de longueur équivalente. Bien sûr, il ne faut pas tomber dans l’intégrisme, et vous
pouvez quand même jouer sur quelques lignes.
Mais tendez vers l’équilibre!
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Entraînez-vous
Exercice 1 : Écrivez une page format copie sur le sujet : « Mes motivations
pour préparer le concours. » Chronométrez-vous entre le moment où vous
écrivez le premier mot et celui où vous achevez cette page : vous avez votre
vitesse d’écriture!
Exercice 2 : Connaissant votre vitesse d’écriture, sachant que vous avez deux
heures devant vous et un plan du type :
• Introduction
• Partie 1 Sous-partie 1.1.
Sous-partie 1.2.
• Partie 2 Sous-partie 2.1.
Sous-partie 2.2.
• Conclusion
planifiez la rédaction en temps et en longueur de copie.
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