PLATE-FORME COMMUNE Propositions pour sortir de l`impasse
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PLATE-FORME COMMUNE Propositions pour sortir de l`impasse
PLATE-FORME COMMUNE Propositions pour sortir de l’impasse Arcelor, Euroclear, Kraft Food: restructurations sauvages, délocalisations et licenciements massifs viennent s'ajouter aux conséquences de la crise financière qui continue à faire des dégâts. Pour la FGTB et la CSC, il faut progressivement résorber le déficit public belge en regard des perspectives de croissance de façon à ne pas reporter notre facture sur les générations futures. Néanmoins, nous refusons que les dérives du néo-libéralisme soient une nouvelle fois payées par les travailleurs et les allocataires sociaux qui sont les victimes d’une crise provoquée par la politique, irresponsable, du tout au Profit. Cela signifie que nous disons non à l’AUSTERITE pour les travailleurs et les allocataires sociaux. Parce que l’austérité fait partie du problème, pas de la réponse. En outre, pour les deux organisations syndicales, la résorption des déficits publics doit trouver ses solutions dans la recherche de nouvelles recettes plutôt que dans la compression des dépenses publiques. Ainsi, CSC et FGTB réclament en Belgique d’abord, mais aussi en Europe: 1. des emplois de qualité résultant d’une croissance durable et une véritable relance économique ; ce qui implique une économie coordonnée au niveau européen ; 2. le maintien de l’indexation automatique de tous les salaires et des allocations sociales en Belgique. Parce que ce n’est pas l’index qui pose problème mais bien les prix élevés des produits alimentaires et de l’énergie; 3. des salaires et des allocations sociales comme amortisseurs économiques susceptibles de maintenir l’emploi et le pouvoir d’achat des travailleurs, moteurs de notre économie ; 4. le maintien de notre système de prépension (qui coûte moins à la collectivité que les allocations de chômage) et la responsabilisation des employeurs qui licencient des travailleurs âgés; 5. le maintien du crédit-temps pour respecter l’équilibre vie professionnelle-vie privée et pour la création d’emplois supplémentaires ; 6. le maintien du système des allocations de chômage actuel (la dégressivité existe déjà) comme moyen permettant de limiter la perte de revenus en cas de licenciement ; 7. l’obligation pour les employeurs de donner à tous les travailleurs disponibles (jeunes, noneuropéens, femmes, travailleurs faiblement ou peu qualifiés) la possibilité de trouver un emploi. Cela concerne aussi les travailleurs âgés qui peuvent rester actifs ; 8. des services publics renforcés, parce qu’ils sont un outil indispensable de redistribution des richesses ; cela signifie le maintien, voire l’accroissement, de l’offre actuelle. Toute mesure de privatisation doit être écartée; 9. une régulation efficace et transparente du secteur financier et la levée du secret bancaire; 10. une fiscalité juste, qui demande à chaque catégorie professionnelle une contribution correcte, proportionnelle à sa capacité contributive ; et une taxation correcte des revenus financiers (y compris les plus-values). Aujourd’hui, suite à plusieurs déductions fiscales et principalement la déduction des intérêts notionnels, les entreprises ne paient en fin de compte que 11,8% d’impôt. Il faut arrêter les cadeaux fiscaux aux entreprises qui ne créent pas d’emplois ou ne génèrent pas de nouveaux investissements, donc supprimer la déduction actuelle pour intérêts notionnels; 11. une taxe sur les transactions financières, comme proposée par l’Europe, et une véritable lutte contre la fraude fiscale ; 12. l’émission effective d’euro-obligations, pour stopper les attaques des spéculateurs et permettre aux Etats de relancer une économie au service des travailleurs, en remboursant leurs emprunts à des taux corrects ; 13. plus globalement, une réforme de l’Etat et un programme de gouvernement qui maintiennent la solidarité interpersonnelle et qui ne mettent pas les travailleurs en concurrence entre eux. Une politique qui organise l’inégalité entre les citoyens, entre les revenus, cause inévitablement des injustices. Nous ne voulons pas d’une société dans laquelle seuls les plus forts auraient des chances, alors que le risque de pauvreté parmi les plus faibles est très élevé. Actuellement, la Belgique limite les dégâts dans ce domaine et nous ne voulons pas qu’une politique antisociale remette ceci en cause.