l`angela bête

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l`angela bête
l’angela
bête
cirque
du 24 sept. au 19 oct.
angela laurier
dossier de presse
relations presse
Olivier Saksik
06 73 80 99 23
[email protected]
l’angela bête
Angela Laurier est dans le monde du cirque, l’une de celle qui met
sa vie en scène. Une urgence vitale qui la pousse inexorablement
à créer des spectacles autobiographiques, qui vont droit au coeur
et au corps des spectateurs. Après Déversoir et J’aimerais
pouvoir rire, présentés au Monfort en 2010 et basés sur son
roman familial, L’Angela bête explore son histoire propre, une
vie qui ressemble à un roman. De la fillette, croyante illuminée
et torturée de l’intérieur, à la star adolescente de la chanson
québécoise, de la gymnaste surdouée, paralysée par le monde
des émotions, à la contorsionniste virtuose, de l’ange innocent
à la bête de scène, Angela raconte.
Fini les histoires de familles, fini la contorsion, dans L’Angela
bête, spectacle aux allures de comédie musicale, autour
d’un escalier-cabane mouvant, Angela s’arrête, avec force et
dérision, sur les étapes qui jalonnent son parcours atypique.
Accompagnée de quatre musiciens complices, Angela se
lâche, fait son cinéma, dans un show complètement déjanté
et hilarant, où le rire succède à l’émotion.
Le propos
Dans mes deux précédentes créations « DEVERSOIR » et «
J’AIMERAIS POUVOIR RIRE », qui sont une suite, j’aborde
les thèmes de la folie, la famille, et l’enfantement.
Dans « Déversoir », la parole de mon frère et mon père ainsi
que ma mère, ont été le support de base de mon travail
corporel. Un road movie des retrouvailles après plus de trois
ans de coupure. A travers eux, cherchant mon axe par les
torsions et les simulacres d’animalité, je questionne mon malêtre et mon impuissance à me définir. Leurs témoignages
authentiques filmés sont le fil conducteur du spectacle. La
répétition d’exercices qui me cassent et les sons du corps qui
s’en échappent sont liés à leurs discours formant une même
enveloppe rythmique, dans une tentative de démystification
de la folie. Cette expérience incontournable m’a permis
d’apaiser un sentiment de culpabilité vis à vis d’une fatalité
liée à la maladie mentale. Cette démarche artistique a ouvert
le dialogue et resserré les liens sur un sujet difficile et tabou.
Dans « J’aimerais pouvoir rire », j’ai voulu donner à voir
et entendre une autre dimension de la folie et l’ouvrir à la
fratrie, avec ma soeur Lucie Laurier à la mise en scène.
Avec mon frère Dominique, nous trouvons une entente dans
l’entraînement physique et il se remettra à peindre. A travers
un mouvement empreint du souvenir de ses hallucinations
et ma peur d’enfanter, nous avons pu livrer une autre part de
nous-mêmes.
On y retrouve des extraits filmés au tout début de la maladie
de mon frère. Nous le suivons dans sa quête de spiritualité à
travers ses visions et hallucinations.
« L’ANGELA BETE »
Je me recentre sur moi, mon parcours. Je traverse les faits
marquants de ma petite enfance à aujourd’hui. De la petite
fille illuminée à l’artiste de cirque en fin de parcours qui
rencontre une bande de musiciens du Nord Cotentin. Du petit
ange innocent à la bête de scène. De la comédie musicale
au cirque en passant par le rock et le stand-up, autour d’un
escalier-cabane mouvant.
J’ai besoin de m’entretenir, sinon je serais pas devant vous!
Je reviens au contact public. Je me lâche, je me fais plaisir.
L’Angela Bête, c’est un retour sur des faits marquants de ma
petite enfance, de mon adolescente et sur ma condition de
femme circassienne, tout juste cinquantenaire. Ce spectacle
prend la forme d’une comédie-musicale. Accompagnée de
mes quatre musiciens et de ma régisseuse plateau, je parle
beaucoup, danse, chante et me laisse porter. Depuis plus
d’un an, j’entraîne physiquement mon équipe, leur donne des
leçons, fini de les élever… Je suis à l’âge de la transmission,
je m’entoure de jeune, ça me donne du pep.
A travers mon parcours, je veux relater des étapes de ma vie.
De la petite fille croyante illuminée et torturée de l’intérieur
par la mort imminente, à la survivante osseuse et mal en
point.
1976 au Québec, ça foisonne de sectes et d’effervescence
avec la venue des jeux olympiques à Montréal. J’ai la chance
comme petite gymnaste de côtoyer mes héroïnes russes et
roumaines dont Nadia Comeneci, proclamée la déesse des
jeux de Montréal.
Vous pouvez me voir revêtir la petite robe blanche de mes
débuts sur les planches à 14 ans. Entendre ma petite voix
d’alors vous chanter les paroles que j’ai inspiré au gourou
sectaire auteur compositeur, Michel Conte pour sa comédie
musicale «Les enfants du ciel». Nous communiquions qu’en
chanson. Il m’a répété à quelques reprises que le jour de
ma naissance était né le nouveau prophète, je croyais que
c’était moi, j’avais une mission... Pour la magie de la télé et la
reconnaissance, j’ai tout quitté, l’école, ma famille, et rejoint
la petite communauté du show bizness québécois.
J’ai déchanté. J’aurais voulu faire du cinéma… Puis j’ai
traînée les rues en saltimbanque... On a crée un cirque,
trop de soleil, j’ai trouvé de l’ombre au cabaret et dans les
variétés, au théâtre... Puis j’ai travaillé à mon compte... Je me
suis toujours cherché, retournée dans tous les sens, sous
toutes mes coutures, j’me suis souvent prise pour ce que je
n’étais pas. Je m’exhibe encore, quand il y a un public, c’est
plus fort que moi. J’tire sur la corde... J’prépare ma retraite...
« L’Angela Bête », c’est un strip-tease, un entretien, le prélude
avant la transformation, mi-femme, mi-bête... L’imminence
d’un autre événement. La mise en appétit. Un amusegueule...
angela laurier
les enfants du ciel
la compagnie angela laurier
la gymnaste
La Compagnie Angela Laurier voit le jour en Août 2006.
Angela Laurier a passé plus d’une trentaine d’années à
travailler en tant qu’artiste pour divers cirques et compagnies
théâtrales à travers le monde, et depuis 1999 à développer
ses propres créations au sein de compagnies diverses.
Le désir de créer sa propre structure se voit motivé par
l’envie de mener à terme des projets mettant en lumières des
thèmes plus personnels. Initiative soutenue par l’obtention
du prix Beaumarchais de la SACD pour l’écriture de Déversoir
en 2005. En 2007-2008, Angela Laurier se consacre à la
première création de la compagnie Angela Laurier « Déversoir
» créé en janvier 2008 aux Subsistances de Lyon. Une oeuvre
qui s’introduit au coeur de la schizophrénie et qui réunit pour
la première fois sur scène Angela et son frère Dominique.
La Compagnie Angela Laurier poursuit l’aventure avec un
nouveau spectacle « J’aimerais pouvoir rire » cette fois mis
en scène par sa soeur Lucie Laurier. Créé le 11 février 2010
au Théâtre National de Chaillot à Paris ce spectacle tourne
actuellement à travers l’Europe.
Le troisième spectacle de la Compagnie, conçu, mise en
scène et interprété par Angela Laurier, « L’Angela Bête », est
présenté les 28, 29 et 30 juin 2012 aux Subsistances de Lyon.
« Adorable petite gymnaste que j’étais... Sélectionnée
à 10 ans avec toutes les dispositions pour une carrière
prometteuse. J’excelle à l’entraînement et dois faire face
à des coéquipières dont je deviens vite le souffre douleur.
Avec la famille nous venons de quitter la campagne et je dois
m’adapter à la vie de quartier difficile. Je ne sais pas réagir
aux humiliations et me renfrogne. Déstabilisée, je fais perdre
les premières places à l’équipe lors des compétitions.
Devant les juges, je perds tous mes moyens ratant toutes les
difficultés de passage et décrochant des notes médiocres.
Sur une routine de 1mn 40 secondes à la poutre d’équilibre,
toute tremblante, me mordant la lèvre inférieure et l’intérieur
de la joue au sang... je chute jusqu’à 6 fois avec ce goût
familier de sang dans la bouche. Ou encore je fonce de
plein fouet dans le cheval sautoir me mettant KO, créant
l’évènement en faisant accourir les secouristes. Ou dans le
meilleur des cas, réagissant à la panique dans ma course
effrénée de préparation au saut, je contourne l’agrès qui
ne donne que 2 droits de passage, diminuant du coup mes
chances et mon courage.
Il y a beaucoup de pression et de moyens déployés pour la
venue des jeux Olympiques à Montréal dans 3 ans. Je suis
régulièrement prise de maux de tête et de saignements de
nez.
A 13 ans, quelques jours avant les jeux du Québec, je décide
d’abdiquer dans la douleur et la joie de mes co-équipières
et quitte le monde de la compétition et mon entraîneur(e)
Christiane Guérin que j’affectionne beaucoup.
Fini mon rêve d’atteindre mes héroïnes russes. Olga Korbut
qui a révolutionné la profession aux jeux de Munich en
1972 et sème la controverse en introduisant la première des
prouesses de contorsion à ses routines. Et la grâce incarnée
en Ludmilla Tourischeva beauté grave dans la tourmente.
Cette épreuve m’a occasionné des difficultés chroniques
aux genoux dues au surentraînement et je subirai plusieurs
mois de séances de physiothérapie. En cette période intense
de mon enfance où je consacre 6 jours par semaine après
l’école et mes samedis à l’entraînement, je développe un fort
désir de vengeance.
C’est ce qui me tient.
Pendant mes trajets de bus et de métro de l’école au
gymnase, je contiens ma rage que je déploie en larmes la
nuit tombée au creux de mon lit. Je me parle et je jure que
j’aurai le dernier mot... Je me projette dans l’avenir. Je me
tournerai vers la danse dont j’avais débuté l’apprentissage
en tant que gymnaste. »
angela laurier
Artise franco-canadienne, formée à la danse classique
puis à la contorsion, Angela Laurier a travaillé avec
le Cirque du Soleil, le Cirque Gosh, Robert Lepage et
François Verret, avant de créer ses propres spectacles.
La Compagnie Angela Laurier voit ainsi le jour en 2006,
motivée par l’envie de mener à terme des projets plus
personnels. Initiative soutenue par l’obtention d’une
bourse à l’écriture de la Fondation Beaumarchais en
2005, Angela Laurier se consacre à la première création
de la compagnie Déversoir en 2008. Une oeuvre qui
s’introduit au coeur de la schizophrénie et qui réunit pour
la première fois sur scène Angela et son frère Dominique.
La Compagnie Angela Laurier poursuit l’aventure avec
J’aimerais pouvoir rire cette fois mis en scène par sa
soeur Lucie Laurier, créé en 2010. L’Angela Bête est le
troisième spectacle, conçu, mis en scène et interprété
par Angela Laurier.
Angela Laurier reçoit en 2013 le prix SACD des Arts du
Cirque
Je revisite mes débuts de chanteuse et comédienne dans
le milieu du show business québécois en play-back sur les
extraits de chanson avec ma voix de jeune fille.
Je me suis fait confectionner cette longue robe blanche
diaphane que je portais dans la comédie musicale « les
enfants du ciel ».
Je revisite cette période de ma jeune adolescence
tourmentée à travers les chansons qu’on me faisait chanter
et cette étrange voix spectrale d’homme d’âge mur qui
m’accompagne.
Je tente de reproduire cette atmosphère d’endoctrinement
sectaire.
« J’ai 13 ans, je prends régulièrement le cours de danse
donné par Tom Scott au « Studio d’Expression Corporelle »
de Michel Conte à Montréal sur la rue Marianne, dans une
église désaffectée.
Un jour Monsieur Conte me prend à part et me demande si je
sais chanter. C’est la première fois qu’il m’adresse la parole.
Je lui répond que non... Moi qui n’attendais que ça, être «
découverte ». Il m’invite au piano et me fait chanter. C’est un
grand monsieur à la voix douce et posée. Sur les posters de
films affichés sur les murs du studio, il y a son nom inscrit
pour les paroles et la musique. Quelques jours plus tard, il
m’apprend le refrain. Très vite nous rentrons en studio pour
l’enregistrement d’un 45 tour. Par la suite il m’écrira plusieurs
chansons. Suivra la comédie musicale ‘Les enfants du ciel’,
où je chanterai, danserai et jouerai la comédie et dont un
album double sera tiré.
Notre duo jouera dans toutes les radios et nous participerons
à toutes les émissions de variétés.
Précipitamment je quitte l’école et ma famille pour aller vivre
avec l’éclairagiste et la régisseuse qui s’étaient installés près
de chez lui à la campagne pour se consacrer à la création du
spectacle. Chez lui à son piano, il m’apprenait le chant. Je
me rappelle très bien son odeur mélangée à celle des chats
qui me tournaient autour. Je devais sentir la peur. Lorsque je
chantais « Ne croyez pas que vos enfants soient vos enfants
» je pleurais. Je ne sais pas dire si c’est lui qui me faisait
pleurer ou les paroles... Chez lui j’ai eu ma première crise
d’asthme. On a dû m’amener à l’hôpital d’urgence. Cela
l’avait beaucoup contrarié. J’étais devenue allergique aux
chats.
Voyez un homme quinquagénaire et une jeune adolescente
douée, mal avec les paroles qu’on me faisait chanter. Je crois
aujourd’hui que c’est ce qu’il aimait le trouble que cela créait
en moi. Son pouvoir sur moi. Il me disait qu’un prophète était
né le 4 février 1962. C’était le jour de ma naissance et j’ai cru
que c’était moi.
Ou encore, on voulait que j’embrasse sur la bouche, ça se
faisait dans le ‘milieu’. Je voulais pas, je savais pas le dire,
mais je trouvais ça trop commercial. En tournée du spectacle
sur la route tous les deux dans sa voiture, j’étais au plus mal,
je ne répondais pas à ses questions, visée de l’intérieur...
J’ai été marquée par « Les enfants du ciel » pour avoir tâché
sur scène ma longue robe de voile diaphane du sang de mes
premières menstruations. »
Texte « Les enfants de la Vie » tiré de la comédie
musicale Les Enfants du ciel de Michel Conte.
Ne croyez pas que vos enfants soient vos enfants
Bien qu’ils soient avec vous, ils ne sont pas à vous
Mais avant tout ils sont les enfants de la vie
Ne croyez pas que vos enfants soient vos enfants
On vous les a prêtés pour que vous les aidiez
Mais avant tout ils sont les enfants de la vie
Vous pouvez leur donner, amour et amitié
Mais vous ne pouvez pas leur donner vos pensées
Vous vivez aujourd’hui mais eux vivront demain
Ils sauront malgré vous découvrir leur chemin
Ne croyez pas que vos enfants soient vos enfants
Bien qu’ils soient avec vous, ils ne sont pas à vous
On vous les a donnés pour que vous les aimiez
Mais avant tout ils sont les enfants de la vie
Ne croyez pas que vos enfants soient vos enfants
Venus à travers vous, ils ne sont pas de vous
On vous les a prêtés pour que vous les aidiez
Mais avant tout ils sont les enfants de la vie
On vous les a donnés pour que vous les aimiez
Venus à travers vous, ils ne sont pas de vous
On vous les a prêtés pour que vous les aidiez
Mais avant tout ils sont les enfants de la vie
MUSIQUES ORIGINALES
Les musiciens Xavier Besson, Julien Lefeuvre, Manuel
Pasdelou, et Bertrand Duchemin joueront live sur le
plateau leurs créations originales.
Collaborant depuis de nombreuses années au sein de
groupes de rock indépendant tels que Nickolaî Luganof,
Vive le rouge ou Moteor Sharqui, s’appuyant sur une
formation guitares, basse, batterie, ils accompagnent la
voix parlée et chantée d’Angela d’une musique post-rock
à la fois noise, mélodieuse, bruitiste et pop.
l’angela bête
cirque
du 24 sept. au 19 oct.
2
spectacles
1 soirée
angela laurier
textes, interprétation chorégraphie mise en scène Angela Laurier
vidéo, musique, interprète Manuel Pasdelou
régie générale, musique, interprète Julien Lefeuvre
musique, interprètes Xavier Besson & Bertrand Duchemin
régie plateau Marion Piry
régie son Emmanuel Laffeach
scénographie, création et régie lumière Thomas Roquier
collaboration lumière Richard Croisé
costumes Tifenn Morvan
œil oblique Gilles Defacque / Le Prato, Lille
production / diffusion Léa Velasco Camacho
coproductions La Verrerie d’Alès, Pôle National des Arts du Cirque, Languedoc-Roussillon, La brèche, Pôle
National des Arts du Cirque, Cherbourg Octeville | avec le soutien de la Direction Générale de la Création
Artistique, Ministère de la Culture et de la Communication, D.R.A.C Basse-Normandie, Conseil Régional
de Basse-Normandie, Conseil Général de la Manche, ODIA Office de Diffusion et d’Information Artistique
en Normandie, SPEDIDAM
25€ tarif plein | 16€ tarif réduit | durée 1h25 | à partir de 10 ans
calendrier de tournée les 13 et 14 décembre 2013 Les Halles de Schaerbeek, Bruxelles • 28 mars 2014
Lons-le-Saunier, Scènes du Jura
du 24 septembre au 19 octobre
du mercredi au samedi à 19h / dimanche à 15h / relâche les jeudis
LE MONFORT Etablissement culturel de la Ville de Paris
direction Laurence de Magalhaes & Stéphane Ricordel | www.lemonfort.fr | 01 56 08 33 88
106 rue Brancion 75015 Paris | licences 1-1056504 / 2-1056528 / 3-1056529
photo J. Velasco & Marion Piry © conception graphique Jeanne Roualet