l`atout cœur des Bleues

Portrait
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« Compte tenu du renouvellement de génération,
arriver en quart de finale du Mondial reste le véritable objectif »
en atteignant la finale du championnat du
Monde (défaite face à la Norvège en prolongations 24-25) puis de connaître la
consécration en 2003 en Croatie (titre
mondial, le premier pour la France dans
un sport collectif féminin, devant la
Hongrie 32-29). « Ma plus grande fierté
est d’avoir assuré une certaine continuité
dans les résultats avec cette équipe »,
admet le natif de Longeville-les-Metz, qui
n’oublie pas néanmoins les deux accros
survenus aux Jeux Olympiques (6e à
Sydney en 2000 et surtout 4e à Athènes
lement d’elles qu’elles donnent le meilleur
d’elles-mêmes et qu’elles assurent le
spectacle. » Olivier Krumbholz y veillera,
comme d’habitude. Depuis ses premiers
pas sur un terrain de handball, après une
courte incursion sur les pistes d’athlétisme, l’homme a su imposer un style,
une méthode. Ses coups de sang et son
franc-parler lui ont valu une image réductrice et une réputation qu’il assume, celle
de trublion du handball français. Mais un
trublion qui gagne. Que ce soit au sein du
comité de Lorraine, dont il a été le CTR, à
Olivier Krumbholz,
l’atout cœur des Bleues
Sous ses airs de dur à cuire, Olivier Krumbholz, l’entraîneur de l’équipe
nationale féminine de handball, engagée au championnat du Monde en
France du 2 au 16 décembre, est surtout un homme passionné. Par son
sport, ses joueuses, mais aussi par le jeu et la compétition. Rencontre.
I
l en a connu tellement avec ses Bleues.
Depuis près de 10 ans, Olivier
Krumbholz veille, avec autorité, discipline mais aussi avec une certaine tendresse qu’il tente de dissimuler derrière un
caractère bien trempé, à la destinée des
joueuses de l’équipe de France féminine de
handball. « Ses filles » comme ils les
appellent couramment, lui, le père de Luca
et Quentin, dans sa vie en dehors des terrains. Isabelle Wendling, Véronique
Pecqueux-Rolland, lauréate 2006 du
concours « Femmes et Sport » dans la
catégorie « Sport : le coup du cœur », ou
encore Valérie Nicolas, piliers de la sélection, ont débuté sous ses ordres. Avec
elles, et bien d’autres encore, le sélectionneur national a vécu les profondeurs du
classement mondial et une certaine indifférence polie avant de se révéler en 1999
28
Relais
quatre ans plus tard). « Pour n’importe
quel sportif, revenir des Jeux sans médaille
relève du traumatisme, et encore plus
pour quelqu’un comme moi qui aime pardessus tout la compétition », avoue-t-il.
Olivier Krumbholz a donc tout connu avec
le sept tricolore féminin. Ou presque. Du 2
au 16 décembre prochain, Christine
Vanparys et ses partenaires disputeront le
championnat du Monde à domicile. Un
scénario inédit pour cette équipe et son
emblématique coach. « Nous aurons à la
fois l’avantage et la lourde tâche d’évoluer
devant notre public, remarque l’ancien
joueur du SMEC, capé à 10 reprises avec
l’équipe de France masculine dans les
années 70. Même si je pense que les
joueuses seront capables de se sublimer
dans cette ambiance, il leur faudra également supporter la pression. J’attends seu-
la tête de l’ASPTT Metz, avec qui il a glané
cinq titres nationaux, ou sur le banc des différentes équipes nationales (espoirs et A),
Krumbholz, en contrat de préparation
olympique depuis 1995, a rué dans les
brancards pour sortir le hand féminin français de sa douce léthargie. Son credo ? La
rigueur et l’ambition. D’ailleurs, s’il estime
que « compte tenu du renouvellement de
génération, arriver en quart de finale du
Mondial reste le véritable objectif », le
Lorrain, qui reconnaît « demander à ses
athlètes de toujours essayer de dépasser
leurs limites », rêve secrètement de voir ses
nouvelles Bleues, troisièmes aux championnats d’Europe fin 2006, imiter leurs
homologues masculins, sacrés à Bercy en
2001. Cette consécration aurait forcément
une saveur particulière pour Olivier
Krumbholz et « ses » filles ●
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