Travail de Mathilde et Sarah en première S1. Travail

Transcription

Travail de Mathilde et Sarah en première S1. Travail
Travail de Mathilde et Sarah en première S1.
Travail à faire : La ballade des pendus de Villon
François Villon est né en 1431. Il a vécu durant la période des émeutes parisiennes. Il
est vite devenu un voyou, ce qui lui valut un séjour en prison pour vol, séjour durant lequel il
écrivit Le Lais. Plus tard, il est de nouveau emprisonné, et condamné à la potence. Durant ce
séjour en prison avant d’être exécuté, il écrit La Ballade des Pendus. Il est gracié le 5 janvier,
puis quitte Paris. On ignore ce qu’il est advenu de lui après cela.
Le terme « ballade » vient du latin « bailar », qui signifie « danser ». C’est une forme
poétique très précise qui comporte quatre strophes avec une phrase qui revient à la fin de
chaque strophe, ici la phrase est : « Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre ». Dans ce
poème, nous pouvons remarquer qu’il a les mêmes rimes, celles en « ez », « is », « ie » et
« dre ». La dernière strophe est une strophe d’envoi. L’envoi final de cinq vers répète les
mêmes rimes dans un même thème. François Villon écrit cette ballade, car il croit qu’il va être
pendu. La Ballade des Pendus est un testament. L’auteur y montre sa peur et son angoisse
d’être exécuté. Il aussi écrit un autre poème concernant sa condamnation :
« Je suis François, dont il me poise
Né de Paris emprès Pontoise
Et, de la corde d’une toise
Sçaura mon col que mon cul poise. »
L’auteur choisit de faire s’adresser les morts aux vivants, comme le montrent
l’apostrophe « Frères humains » et l’énonciation plurielle « nous ». On peut voir qu’ils
s’adressent aussi à Dieu. Les morts parlent aux vivants afin de s’excuser, de leur demander
pardon. L’utilisation de l’impératif et de la précaution négative met en valeur une
supplication. Dans les trois premiers vers, c’est une prière aux vivants, et dans les derniers
vers, elle est faite à Dieu. Les pendus demandent aux vivants de ne pas se moquer des
criminels qui ont été tués. Villon veut donc implorer la pitié du lecteur. Selon, lui, les pendus
doivent se faire pardonner par les vivants afin de l’être par Dieu. En racontant leurs malheurs,
ils pensent que les vivants auront pitié d’eux.
A travers son poème, François Villon veut montrer l’horreur de la mort, étant donné
que les corps des pendus sont exposés aux corbeaux et aux intempéries. On a donc ici une
pitié physique et morale, mais la valeur morale est plus forte que la valeur physique, comme
le prouve le refrain et la fin du texte : « Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre ».
Une dimension religieuse et pédagogique est exprimée ici, les pendus conseillent aux vivants
de ne pas faire les mêmes erreurs qu’eux.
Cette ballade inclut un argument de réversibilité et d’échange, afin de montrer que
tous les hommes ne sont pas sensés. Il y a donc une demande de compréhension qui est
formulée. Il y a aussi un champ lexical de la fraternité (« frères humains », « confrairie », « se
frères vous clamons »).
François Villon écrit cette ballade pour exprimer son angoisse d’être pendu. La vision
de la mort qu’il décrit ici est une vision négative, d’horreur, contrairement à celle que SaintSaens décrit avec la danse macabre, qui est une image joyeuse de la mort.