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ENQUETE AUPRES DES COMMUNES
FRANÇAISES SUR LES DERIVES
RACISTES DANS LE MONDE DU
SPORT
SAISON 2013-2014
Par la Commission Sports de la Licra – Siège de la Licra – 42, rue du Louvre 75001 Paris
1
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS ............................................................................................................................................................. 3
I.
SOURCES ET CONTEXTE DE L’ ENQUETE DES COMMUNES
................................................................. 4
A) Source de l’information....................................................................................................................................... 4
B) Qui a répondu ? ...................................................................................................................................................... 5
C) Répartition géographique des réponses ...................................................................................................... 5
D) Implication des communes, transmission et fiabilité des données .................................................. 8
II.
III.
LE SPORT PROFESSIONNEL ..................................................................................................................... 10
LE SPORT AMATEUR ................................................................................................................................. 11
A) Quels sont les sports touchés ? ..................................................................................................................... 11
B) La nature de ces dérives. ................................................................................................................................. 12
IV.
PHENOMENES OBSERVES ........................................................................................................................ 13
A) La confirmation d’une fracture spatiale et sociale…………………………………………………………13
B) Le repli communautaire .................................................................................................................................. 14
C) La pratique féminine. ........................................................................................................................................ 15
V.
POLITIQUE DE SENSIBILISATION ET PARTENARIATS ..................................................................... 16
A) Sensibilisation et politique sportive des communes ........................................................................... 16
B) Présence de la Licra et connaissance des outils pédagogiques. ...................................................... 18
2
REMERCIEMENTS
La Licra tient vivement à remercier les 60 communes de France métropolitaine et des DOM-COM
qui ont pris le temps de répondre à cette enquête. Elle tient également à remercier celles qui ont
émis des propositions et des remarques quant aux actions à mettre en place pour lutter
efficacement contre le racisme dans le sport.
Le travail de sensibilisation commence par un nécessaire état des lieux des dérives racistes en
France. La Licra s’engage à soutenir toute action visant à lutter contre le racisme, l’antisémitisme
et d’autres types de dérives. Son service juridique et son service des sports se tient à l’écoute des
victimes et des témoins d’actes de ce type.
La Licra s’engage évidemment à conserver l’anonymat des municipalités qui ont bien voulu
participer à cette enquête. En conséquence, aucun nom de commune ne sera mentionné dans ce
rapport.
3
I.
SOURCES ET CONTEXTE DE L’ENQUETE DES COMMUNES
Depuis l’année 2005, la Commission Sports de la Licra s’est engagée à produire annuellement
une enquête d’envergure nationale sur les dérives racistes dans le sport.
L’enquête de la saison 2013-2014 a été adressée à près de 600 communes françaises (métropole
et outre-mer) afin de recenser les dérives racistes affectant le sport aussi bien professionnel
qu’amateur.
A) Source de l’information
Cette année, 60 municipalités ont répondu au questionnaire soit 10% de l’ensemble des
communes sollicitées. Cela représente une population de 5 347 492 personnes.
Par rapport à la saison 2012-2013, l’implication des communes à répondre à cette enquête est
en légère augmentation (+ 1,5 points). La population représentée est, quant à elle, équivalente à
celle de la saison précédente.
Nombre de
Nombre de
Population représentée
questionnaires envoyés
questionnaires reçus
(nbre d’habitants)
2011-2012
596
110
4.6 millions
2013-2014
596
60
5. 3 millions
2012-2013
596
51
5.4 millions
La tendance constatée lors de la saison précédente selon laquelle les villes de taille moyenne entre 10 000 et 100 000 habitants - sont les plus nombreuses à répondre, se confirme.
Cette saison, les villes de petite taille – moins de 10 000 habitants – ont également été plus
nombreuses à répondre (+ 4,4 points).
Type de
ville
Moins de 10 000
habitants
Entre 10 000 et
100 000 habitants
Plus de 100 000
habitants
2012-2013
5.9%
76.4%
17.7%
2013-2014
10.3%
77,6%
12.1%
4
B) Qui a répondu ?
Les enquêtes des communes sont adressées aux mairies. Ce sont principalement les directions et
les services des sports et/ou vie associative et/ou jeunesse et administratifs qui ont répondu aux
questionnaires : ils représentent 63.8 % des réponses. Les adjoints au sport ou les maires de
communes constituent 31 % des réponses. Seul 5.2 % des communes n’a pas jugé utile
d’informer sur le service ayant répondu à cette enquête.
Pour cette saison, aucune enquête n’a été traitée directement par des responsables de clubs ou
des éducateurs sportifs.
Il est donc très difficile d’obtenir des chiffres fiables et précis concernant les dérives racistes si les
principaux acteurs concernés ne répondent qu’indirectement à cette enquête.
C) Répartition spatiale des réponses
A noter que la répartition administrative des régions a changé en 2014. Aussi, nous proposerons
deux cartes concernant le taux de réponse à l’enquête des communes par région : l’une avec
l’ancienne répartition et la seconde avec la nouvelle répartition.
Concernant les résultats relatifs au taux de réponse à l’enquête des communes par les
communes en fonction de leur région d’appartenance (ancienne répartition), il est pertinent
d’établir une comparaison entre le taux de répartition de la population par région et le taux de
réponse à l’enquête par région.
Taux de
répartition de la
population (%)
Taux de réponse (%)
Alsace
2.9
5.2
Auvergne
2.1
1.7
Bretagne
5
Région
Aquitaine
Basse-Normandie
Bourgogne
Centre
Champagne-Ardenne
Corse
5
2.3
2.5
3.9
2.1
0.5
5.2
3.5
7
5.2
7
1.7
0
5
Franche-Comté
1.8
3.5
Haute-Normandie
Ile-de-France
2.8
18.2
0
15.5
Limousin
1.1
0
Languedoc-Roussillon
Lorraine
Midi-Pyrénées
Nord-Pas de Calais
Pays de la Loire
Picardie
4.1
3.5
3.6
1.7
6.2
5.2
3
0
4.5
5.5
0
7
Poitou-Charentes
2.7
5.2
Rhône-Alpes
9.6
13.8
PACA
DOM - COM
7.6
3
3.5
5.2
Répartition de la population totale par région croisée au taux de réponse à l’enquête par
région (exprimée en %)
[Se lit : Le pourcentage de communes ayant répondu à l’enquête de la région Ile-de-France qui regroupe
18.2% de la population française est de 15,5%].
En rouge : Les régions dont le taux de réponse est élevé au regard de la taille de leur population.
Pour la saison 2013-2014, certaines régions n’ont pas répondu à notre enquête : c’est le cas
notamment de la Picardie, du Limousin, de la Haute-Normandie, de Midi-Pyrénées et de la Corse.
Les régions qui se sont le plus mobilisées pour répondre à l’enquête sont l’Île-de-France et la
région Rhône-Alpes, deux régions concentrant de fortes densités de populations.
D’après le tableau, les régions ayant le plus fort taux de réponse au regard de la taille de leur
population sont : l’Alsace, la Bourgogne, le Centre, la Franche-Comté, les Pays de la Loire, le
Poitou-Charentes, la région Rhône-Alpes et les DOM-COM notamment la Réunion.
6
Taux de réponse à l’enquête des communes par région (en %)
Lors de la saison précédente, nous avions agrégé les régions en 6 blocs (Nord-Nord-Est, Région
Parisienne, Nord-Ouest, Sud-Ouest, Sud-Est, Dom-Com). Cette année, nous avons décidé de nous
baser sur la nouvelle répartition administrative des régions.
Nous pouvons observer sur la carte suivante que les régions les plus actives sont : Ile de France,
Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté.
7
Taux de réponse à l’enquête des communes par régions
selon la nouvelle répartition administrative (%)
D) Implication des communes, transmission et fiabilité des données
L’implication des communes dans la transmission d’information sur les dérives dans le sport
notamment auprès des instances sportives est cette saison encore relativement faible.
Les clubs sportifs ne sont pas impliqués directement dans le processus de transmission des
données. Il reste, en effet, difficile pour les clubs de dénoncer officiellement les dérives racistes
du fait de l’atteinte à leur image ou encore de l’absence de connaissance de la législation
antiraciste. Cette tendance confirme un manque de connaissance, de formation et de moyens mis
à la disposition des clubs. La question de la responsabilité et la peur de la sanction quant à
l’accès aux installations sportives sont également des facteurs-clé dans l’existence de ce
phénomène.
8
L’ensemble de ces facteurs rendent complexe les appréciations quantitative et qualitatives des
dérives et actes discriminatoires dans le sport.
Il apparaît essentiel à la Licra de travailler en partenariat avec d’autres instances notamment le
Secrétariat d’Etat aux Sports afin de produire une enquête au plus près des réalités du terrain.
En disposant de chiffres fiables et précis, il sera plus facile d’apprécier les moyens à mettre en
œuvre pour lutter contre le racisme et l’ensemble des discriminations.
9
II.
LE SPORT PROFESSIONNEL
Cette saison, 12 villes ayant un ou plusieurs clubs professionnels ont répondu à notre enquête.
Par rapport à l’an dernier, nous observons une légère baisse (18 villes en 2013).
Type de
sport
professionnel
Nombre de
villes ayant
répondu et
ayant un club
pro dans le
sport suivant
Football
Basketball
VolleyBall
8
3
5
Handball Rugby
4
1
Hockey
sur glace
Tennis
de table
1
2
Répartition des villes ayant répondu selon le type de sport professionnel
Cette année, sur le nombre de communes ayant au moins un club professionnel nous ayant
répondu, seule une rapporte des actes à caractère raciste. C’est dans le football que ces dérives
se sont produites. La commune souligne que les actes ont été sanctionnés par les instances
compétentes.
Concernant les villes qui nous ont répondu et en comparaison avec l’actualité sportive et les
signalements auprès du service juridique de la Licra, il n’y a pas eu d’actes discriminatoires
« oubliés ». Nous regrettons cependant que les villes ayant connus ce type d’actes dans le cadre
du sport professionnel ne nous aient pas répondu.
Ce faible chiffre témoigne d’une politique de responsabilisation du sport professionnel en France
notamment dans l’enceinte des stades. Les fédérations sportives et leurs clubs professionnels
ont développé des programmes de sensibilisation et de sécurité par rapport aux problématiques
de racisme. De plus, l’arsenal de sanctions se révèle complet et efficace.
Notons également que les liens entre les communes et les clubs professionnels se sont souvent
améliorés permettant - comme le souligne une des grandes villes françaises nous ayant répondu
- de constater « une saison […] particulièrement paisible ».
10
Toutefois, il est essentiel de poursuivre cet effort d’engagement du sport professionnel dans la
lutte contre les dérives racistes notamment dans la formation et la sensibilisation des acteurs du
football professionnel.
III.
LE SPORT AMATEUR
Sur l’ensemble de villes ayant répondu au questionnaire, seulement 7% d’entre elles déclarent
des actes à caractère raciste, antisémite ou homophobe dans le monde du sport amateur.
Pour information, la moyenne du nombre de clubs présents dans les communes ayant répondu à
ce questionnaire est de 79 clubs par communes.
A) Quels sont les sports touchés ?
Comme pour les saisons précédentes, la totalité des communes ayant observé des dérives dans
le sport amateur, l’a été dans le football. Ce pourcentage ne doit pas être perçu que
négativement : le football amateur est en effet la fédération regroupant le plus de membres et
favorisant une très forte mixité sociale.
% de communes ayant déclaré des dérives dans le football amateur
120
100
80
60
40
20
0
2008/2009
2010/2011
2011/2012
2012/2013
2013/2014
Pourcentage de communes ayant déclaré des dérives dans le football amateur
Le football n’est pas le seul sport concerné par les dérives à caractère raciste, antisémite ou
homophobe. Cette saison, des actes à caractère homophobe et sexiste ont été signalé dans le
cadre de pratiques de sports aquatiques et multisports : soit 2% sur l’ensemble des réponses.
11
Tous sports confondus, les deux-tiers des dérives ont été constatés pour l’essentiel « autour et
dans les tribunes » et « sur le terrain ». Notons que l’an dernier, les dérives avaient
essentiellement été constatées « autour et dans les tribunes » à 71.4%. La violence verbale et
physique semble s’être déplacée sur le terrain.
Certaines communes ont signalé qu’une partie des dérives visait une population ou un groupe
donné. Notons que les réponses données par les communes révèlent certain type de préjugés.
Voici un exemple de leur réponse à la question suivante :
« Un groupe ou une population est-il particulièrement visé ? »
Exemple de réponses : « Noirs (par des maghrébins) » ; « femmes et groupes de féministes ».
Ces témoignages soulignent clairement l’intégration par les communes des phénomènes
communautaristes.
B) Natures des Dérives
Type de dérives constatées (%)
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Agression verbale/Incitation à la
haine
Agression physique
Saison 2012/2013
Discrimination
Saison 2013/2014
La majorité des actes constatés sont des agressions verbales. Cette tendance se confirme depuis
un certain nombre d’années aussi bien au niveau de l’enquête des communes qu’au niveau de la
permanence juridique de la Licra. Les autres types de dérives sont cependant en augmentation
et notamment les agressions physiques avec une augmentation de +30 points entre la saison
2012/2013 et la saison 2013/2014 (l’augmentation était de +16.6 points entre l’enquête
12
2011/2012 et 2012/2013). Des cas de discrimination ont également été reportés par les
communes.
Ces différents signalements ne font souvent pas l’objet de poursuites judiciaires et/ou
disciplinaires. Seule une commune rapporte un dépôt de plainte et la fermeture d’une partie de
la tribune comme sanction disciplinaire.
IV.
PHENOMENES OBSERVES
A) La confirmation d’une fracture spatiale et sociale
Cette saison, les réponses à l’enquête soulignent des tensions entre les zones urbaines et les
zones rurales : 15,5% des communes ayant répondu à l’enquête rapportent l’existence de
tensions. Plus généralement, les réponses à l’enquête révèlent des tensions entre des équipes de
zones urbaines différentes.
Leurs témoignages révèlent des réalités différentes :
Certaines communes notent des « rivalités de secteurs » ainsi que des « heurts sans gravité »
entre des « zones urbaines différentes », « des équipes de quartiers différents ». D’autres
communes soulignent des tensions « lors de rencontres de football entre équipes urbaines et
rurales ». Une commune rapporte qu’ « une rencontre d’un club de football implanté dans un
quartier populaire a dû se faire « extra-muros » suite à des agressions entre les joueurs ». Une
autre commune constate ceci : « une recrudescence de parents masculins et d'adolescents
dévaluant la place des éducatrices sportives et des femmes » entrainant des tensions entre
différentes zones urbaines.
Ces témoignages révèlent l’existence de fractures entre différents types de territoires :
populaires, urbains-centre-ville, péri-urbains et ruraux. Ces fractures révèlent un délitement
évident du lien social. Le sport, vecteur de mixité sociale, agit donc comme un miroir de la
société française actuelle.
Pour la Licra, il apparait essentiel de réinvestir les zones qui subissent cette fragmentation et
cette exclusion sociale en soutenant des actions pédagogiques et contribuant au développement
des échanges interterritoriaux.
13
B) Le communautarisme et ses conséquences dans le sport
Cette année, 24,1% des communes ont recensés des cas de repli communautaire. Par rapport à
la saison précédente, le phénomène est en augmentation de + 9 points.
Les communes soulignent différents types de repli communautaire : ethnique, religieux et
identitaire. Il est important de noter que les frontières entre ces différents types de replis sont
pour le moins poreuses. La Licra souligne l’existence de ce phénomène depuis de nombreuses
années 1.
Les réponses des communes révèlent des réalités différentes : le repli communautaire peut se
manifester par la « prière sur le terrain avant le coup d’envoi du match » de la part d’une
« équipe communautaire » ; la « demande d’accès à une salle pour pratiquer le foot » en fonction
d’impératifs et de fêtes religieuses ; la « création de clubs de football de quartier (le nom de
quartier apparaît dans le nom du club et définit l'origine des adhérents) et la création de club de
football avec orientation ethnique ». Les communes notent plusieurs conséquences à ce type de
phénomènes et notamment l’existence de « frein à l'inscription d'enfants dans les activités
sportives ». Certaines collectivités rapportent avoir mis en place des politiques visant à réduire
les pratiques discriminatoires et communautaristes en « regroupant [par exemple] dans un
même club tous les pratiquants d'une même discipline ».
Le repli communautariste dans le sport témoigne tout comme l’existence de fracture sociale et
spatiale de la mise à mal du modèle classique d’intégration « à la française ». Reste à savoir quelles
solutions envisagées pour éviter les discriminations et les exclusions : une stricte application de la
neutralité sportive perçue par certains comme étant en décalage avec la société française actuelle
ou un assouplissement de l’application de ce principe critiquée par d’autres comme étant la voie
ouverte à l’acceptation du communautarisme.
Le repli communautaire concerne essentiellement le football avec 19 % des collectivités
recensant des cas dans ce sport, le futsal avec 12.1 %. 6.9 % d’entre elles recensent des cas dans
les sports de combat –essentiellement dans la boxe – et 3.4 % dans la pratique de la musculation.
1
En témoigne cet article dans l’Express sur « la tentation communautaire » par Philippe Broussard de 2008 :
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/la-tentation-communautaire_558331.html
14
% des communes ayant répondu et constatant le type
de repli communautaire suivant
20
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
Repli ethnique
Repli religieux
Saison 2012/2013
Repli identitaire
Saison 2013/2014
C) La pratique féminine sportive
La dégradation des conditions de la pratique sportive féminine est toujours une réalité pour
certaines communes : 17.2% de communes font état de l’existence de freins à la pratique
féminine pour cette saison contre 21.6 % pour la saison précédente. Le football reste encore
largement concerné par ce type de dérives. La musculation connaît une forte dégradation quant
aux conditions de la pratique féminine sportive.
% des communes ayant répondu et ayant constaté des
freins à la pratique sportive suivante
14
12
10
8
6
4
2
0
Football
Futsal
Rugby
Basket-ball
Saison 2012/2013
Handball
Musculation
Sports de
combat
Saison 2013/2014
15
Les freins à la pratique féminine sont souvent complexes et multiples. Voici les différentes
raisons reportées par les communes sont forme de tableau :
% des communes ayant répondu et ayant constaté les freins
suivants à la pratique féminine sportive
16
14
12
10
8
6
4
2
0
Absence d'offre
adaptée
Demande de pratique Raisons culturelles,
sportive séparée
politiques ou
religieuses
Saison 2012/2013
Saison 2013/2014
Raisons financières
Pression familiale
Saison 2013/2015
Contrairement à la saison précédente, ce sont essentiellement les « raisons culturelles, politiques
ou religieuses » qui viennent limiter le bon déroulement de la pratique féminine sportive. Le seul
facteur en expansion est la « demande de pratique sportive séparée » : + 1.3 points. Les freins
constatés soulignent là-encore le développement d’un communautarisme dans le sport.
Sur les communes qui développent une politique de sensibilisation dans le sport, elles sont
70.7% à s’impliquer dans une politique de féminisation de la pratique sportive. Ces actions sont
souvent menées en concertation avec d’autres collectivités locales notamment les conseils
généraux et régionaux mais aussi avec les instances du sport.
V.
POLITIQUE DE SENSIBILISATION ET PARTENARIATS
A) Sensibilisation et politique sportive des communes
70.7 % des communes ayant répondu sont impliquées dans une politique de sensibilisation au
niveau sportif. Sur cet ensemble de communes, 92.7% d’entre elles développent des partenariats
avec des associations, des fédérations ou des clubs de sports et 41.5% d’entre elles mettent en
place des journées de prévention et de sensibilisation.
16
% des communes ayant répondu et menant une politique
de sensibilisation dans le domaine sportif suivant
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Lutte contre les
discriminations
Féminisation de la
pratique sportive
Saison 2012/2013
Sensibilisation de la
jeunesse
Développement de l'accès
au sport
Saison 2013/2014
Ce graphique souligne que les communes s’impliquent dans la quasi-totalité dans le
développement de l’accès au sport (92.7 % durant la saison 2013/2014).
Certaines communes font le choix d’axer leur politique en fonction des problématiques locales :
sensibilisation de la jeunesse (87.8%), féminisation de la pratique sportive (70.7%) et lutte
contre les discriminations (46.3%).
Parmi les questionnaires reçus, nombreuses sont les municipalités qui nous ont présenté leurs
actions de sensibilisation menées sur leurs territoires. Nous les en remercions et les félicitons de
développer des politiques actives dans le sport et notamment dans la lutte contre les
discriminations.
Des villes se sont engagées dans des projets éducatifs localement en travaillant en partenariats
avec des différents acteurs du monde sportif et éducatif notamment les centres de loisirs, les
centres sociaux ou encore les éducateurs. D’autres municipalités ont choisi de prendre en
compte le critère économique pour développer l’accès au sport pour tous. Certaines ont choisi
d’aider des publics dont l’accès au sport est difficile notamment les personnes âgées, les
handicapés mais aussi les jeunes et les femmes. Enfin, d’autres ont mis en place des conférences
et des journées dédiées à ces problématiques. Ces témoignages viennent conforter l’idée que de
nombreuses communes mènent des politiques volontaristes pour lutter contre les
discriminations dans le sport.
17
B) Présence de la Licra et connaissance des outils pédagogiques
La Licra est bien connue de l’ensemble des communes qui ont répondu aux questionnaires : près
de 85.4 % d’entre elles connaissent les actions de la Licra d’un point de vue général et 53.7 %
d’entre elles ses actions dans le sport.
Près de 22.4 % souhaitent une prise de contact et notamment au niveau local pour mener des
actions de sensibilisation ensemble. Ces communes sont donc favorables pour mettre en place
de nouveaux partenariats et mener des actions communes en bénéficiant de l’expertise de la
Licra pour lutter contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie dans le sport.
Concernant les outils de prévention pour lutter contre le racisme, près de 20.7% des communes
ayant répondu les ont déjà utilisés. A noter que 19% d’entre elles souhaitent y avoir accès.
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