1 / INFORMATIONS GÉNÉRIQUES 2/ COMPTE
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1 / INFORMATIONS GÉNÉRIQUES 2/ COMPTE
1 / INFORMATIONS GÉNÉRIQUES RÉUNION DU : 5 décembre 2013 VILLE DE : Drancy SALLE / ADRESSE : Espace culturel du Parc 120 rue Sadi Carnot 93 700 Drancy GARE(S) CONCERNÉE(S) : LE BOURGET RER PARTICIPANTS : 130 personnes DÉBUT > FIN : 20h24 => 22h48 QUESTIONS-RÉPONSES : 18 questions ou avis ont été exprimés par 11 personnes du public 2/ COMPTE-RENDU DE RÉUNION 1. Introduction 1.1 Accueil Antoine DUPIN, Directeur des relations institutionnelles de la Société du Grand Paris (SGP) et animateur de la huitième réunion publique de concertation portant sur les lignes 14 Nord, 16 et 17 Sud, ouvre la réunion et en donne les consignes d’usage. Il informe l’assemblée de l’enregistrement intégral de la réunion et de la présence d’un photographe (ceux qui ne souhaiteraient pas être photographiés doivent se manifester). Il souhaite la bienvenue aux participants et les remercie de leur présence à cette soirée de concertation, d’information et d’échanges organisée par la Société du Grand Paris. Il précise que cette réunion se déroulera sous le contrôle attentif du garant de la concertation désigné par la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), M. Henri WATISSÉE, qui reviendra ultérieurement sur son rôle. Avant de donner la parole aux intervenants, Antoine DUPIN propose aux participants de regarder un film présentant le Grand Paris Express (GPE). Projection d’un film de présentation du Nouveau Grand Paris et du Grand Paris Express 1.2 Présentation de la réunion Antoine DUPIN rappelle que la réunion porte plus particulièrement sur les Lignes 14 Nord, 16 et 17 Sud, qui relient Saint-Ouen à Saint-Denis Pleyel, et Saint-Denis Pleyel à Noisy-Champs, via la gare du Bourget RER. Il ajoute que le débat sera centré sur la ville de Drancy. Il précise qu’une enquête publique est prévue dans le courant de l’année 2014 et que ce moment d’échanges et de concertation est proposé par la Société du Grand Paris aux habitants pour mieux la préparer : les questions, suggestions et remarques sont donc les bienvenues et seront analysées afin de préparer les phases ultérieures du projet. COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Drancy – 5 décembre 2013 1 Pour répondre aux questions de l’assistance, la Société du Grand Paris a prévu trois possibilités : une phase de questions-réponses à la suite de la présentation du projet ; l’utilisation d’une urne, disponible à la sortie de la salle, pour déposer des questions écrites et un site Internet www.lignes14-16-17.fr, sur lequel toutes les questions posées obtiendront des réponses. Antoine DUPIN expose ensuite le déroulé de cette réunion. Le premier point, présenté par Étienne GUYOT, Président du Directoire de la Société du Grand Paris, portera sur le Grand Paris Express dans son contexte global. Le second point, relatif aux Lignes 14 Nord, 16 et 17 Sud, sera présenté par Nadir BENTOUTA, Directeur des relations institutionnelles de la Société du Grand Paris. Le troisième point, « le Grand Paris Express près de chez vous », sera exposé par Gilles PINDAT, Directeur de projet. Il présentera les bénéfices du projet pour la ville de Drancy, avec un éclairage approfondi sur les caractéristiques techniques, les enjeux environnementaux et les méthodes constructives du futur métro. Antoine DUPIN passe ensuite la parole à Étienne GUYOT. Après avoir remercié Jean-Christophe LAGARDE, Député-Maire de la ville de Drancy, pour son invitation, Étienne GUYOT souhaite saluer la présence de la représentante de l’État Isabelle BUREL, Sous-préfète, de Vincent CAPO-CANELLAS, Sénateur-Maire du Bourget, ainsi que des équipes municipales. Il salue également les partenaires de la Société du Grand Paris : le Syndicat des Transports d’Ile-de-France (STIF), autorité organisatrice des transports en Ile-de-France représentée notamment par son directeur des investissements Jean-Louis PERRIN ; la RATP ; la SNCF ; RFF et les services de l’État, dont le représentant du Préfet de Région. Il remercie également les participants, car cette huitième réunion publique est - à cette étape du projet - un important moment d’échanges. Étienne GUYOT rappelle en effet que cette réunion est organisée dans le but de consulter les habitants avant la phase de finalisation du dossier d’Enquête publique de la Ligne 16, de la Ligne 17 Sud et de la Ligne 14 Nord. Il indique que le temps du débat public sur l’opportunité du projet est révolu et que sa phase actuelle va se traduire par une Enquête publique au second semestre de l’année 2014. Il précise que le dossier d’Enquête sera finalisé au premier trimestre 2014, puis remis au Préfet de Région et que l’autorité environnementale sera saisie par la suite. Étienne GUYOT souligne que l’intérêt de cette réunion est d’avoir un échange - comme dans toutes les villes où les Maires ont invité les représentants de la Société du Grand Paris - avant la finalisation du dossier afin de pouvoir prendre en considération, si possible, l’ensemble des contributions. Les participants auront la possibilité de faire des observations et de poser des questions, auxquelles des réponses seront apportées. Étienne GUYOT rappelle qu’il est également possible à chacun de poser ses questions sur le site Internet. Certaines observations pourront ainsi être prises en considération dans le dossier d’Enquête publique avant sa finalisation, mais également au moment de la préparation de la Déclaration d’utilité publique (DUP), acte important de l’État, qui sera prononcée par un décret en Conseil d’État. Durant la mise en œuvre du projet, il sera également possible de prendre en considération certaines observations. Étienne GUYOT souligne donc l’importance de la participation des habitants, et les en remercie. Étienne GUYOT introduit ensuite les deux autres représentants de la Société du Grand Paris qui siègent à ses côtés. Nadir BENTOUTA, Directeur des relations institutionnelles en charge de la Seine-Saint-Denis, du Val-d’Oise et de la Seine-et-Marne, est extrêmement présent sur le terrain, auprès des élus, des Maires et des associations. Le Directeur de projet de la Société du Grand Paris, Gilles PINDAT, pilote les études et supervisera les travaux. Étienne GUYOT laisse la parole au garant de la concertation, Henri WATISSÉE, nommé par la Commission Nationale du Débat Public à la demande de la Société du Grand Paris. 1.3 Intervention du garant de la concertation Henri WATISSÉE souhaite d’abord préciser le rôle et la mission du garant de la concertation. Il explique que le contexte ayant précédé ce dispositif de concertation a été largement évoqué dans COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Drancy – 5 décembre 2013 2 le film projeté précédemment. Il rappelle que ce processus a débuté par un débat public de grande ampleur en 2010-2011 à la suite duquel la Société du Grand Paris a mis en place des comités de pilotage et des réunions d’information. Elle a ensuite choisi de revenir vers le public à l’aide d’une phase préalable à l’Enquête publique. Pour ce faire, la Société du Grand Paris a demandé auprès de la Commission Nationale du Débat Public la nomination et l’accompagnement d’un garant, mission qu’Henri WATISSÉE exercera pendant toute la durée de la concertation. Henri WATISSEE précise qu’à l’instar de la CNIL ou du CSA, la CNDP est une autorité administrative indépendante qui agit au nom de l’État sans pour autant relever de l’autorité du gouvernement. C’est d’une autorité de régulation qui accompagne les maîtres d’ouvrage, en amont de grands projets d’infrastructures, pour accompagner ou organiser, à l’aide d’un garant, les débats publics. Ce garant va appliquer les règles du débat public, qui sont les valeurs de la CNDP : la neutralité du garant, qui lui interdit de prendre position sur le projet ; la transparence des informations présentées ; le débat argumenté ; enfin, l’égalité de traitement, principe en vertu duquel cet exercice de démocratie participative et de débat citoyen offre à chacun un droit à la parole. Henri WATISSEE poursuit en expliquant que la mission du garant est donc de veiller au bon déroulement de la concertation. En amont de celle-ci, il veille à la qualité, à l’exactitude et à la sincérité des informations diffusées par les maîtres d’ouvrage et s’assure que toutes les dispositions ont été prises pour en assurer la meilleure diffusion possible (il donne l’exemple de la distribution de 440 000 dépliants dans les boîtes à lettre des riverains des 29 km du tronçon par la Société du Grand Paris). Le garant est aussi présent au cours des réunions publiques pour maintenir, et parfois recadrer, les débats dans le périmètre de la concertation et demander éventuellement au maître d’ouvrage tous compléments d’informations utiles. A la fin de la concertation, il prépare un rapport relatif au déroulement des débats, dans lequel il intègre les principaux enseignements tirés de l’ensemble des réunions publiques. Ce compte-rendu fait partie du dossier d’Enquête publique. Henri WATISSÉE conclut sa présentation en communiquant son adresse-mail ([email protected]) afin de répondre à toutes les sollicitations possibles pour favoriser l’expression du public. 2. Le Grand Paris Express Étienne GUYOT commence par présenter, visuel à l’appui, la carte du Nouveau Grand Paris des transports, telle qu’elle a été validée par le Premier ministre le 6 mars 2013. Il précise que ce grand projet comporte deux volets. Tout d’abord, les réseaux existants vont être modernisés (schémas directeurs des RER) ou prolongés (RER E – Éole –, Lignes 11 et 14 du métro). Le budget total de cette partie du projet s’élève à plus de 12 milliards d’euros, dont 7 milliards seront engagés d’ici la fin de l’année 2017 et sont la preuve d’une véritable accélération du programme de modernisation des transports existants. Ensuite le Grand Paris Express, nouveau métro automatique, confirmé par l’État et dont le schéma a été publié au Journal Officiel de la République française. Il est constitué de lignes en rocades : la Ligne 15 en rocade, la plus chargée, la Ligne 16, la Ligne 17, qui remonte jusqu’au Mesnil-Amelot, et la Ligne 18, qui part du Bourget, dessert le Plateau de Saclay et remonte jusqu’à Versailles. Le Grand Paris Express représente 205 km de lignes de métro automatique supplémentaires, 4 nouvelles lignes, 2 lignes prolongées (les Lignes 11 et 14), 72 nouvelles gares et une desserte des COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Drancy – 5 décembre 2013 3 aéroports et des gares TGV (imposée par la loi) qui seront utilisées quotidiennement par 2 millions de voyageurs. Etienne GUYOT liste ensuite les multiples objectifs de ce nouveau réseau : - Faciliter les déplacements entre les banlieues par un système de rocades, rompant ainsi avec le principe de radiales, passant par Paris ; - Réduire le trafic sur les lignes existantes. Le Grand Paris Express aura, par exemple, un effet de décharge d’environ 20 % de la fréquentation du RER A (estimée aujourd’hui à un million de voyageurs par jour, ce qui représentera pas moins de 200 000 voyageurs en moins sur ce réseau) ; - Favoriser l’égalité des territoires et rééquilibrer notamment l’est et l’ouest. La Ligne 16 étant essentielle en ce sens, car elle va permettre d’ouvrir et de désenclaver les territoires de la Seine-Saint-Denis, objectif porté par la ministre Cécile DUFLOT ; - Favoriser l’accès aux centres universitaires, aux zones de formation, aux zones d’emploi, aux centres hospitaliers et aux grands équipements de la métropole ; - Soutenir, enfin, le développement économique et l’emploi. Les déplacements domiciletravail seront facilités et le chantier entraînera la création de 15 000 à 20 000 emplois directs par an, de 2015 à 2030. Les études socio-économiques, intégrées au dossier d’Enquête publique, induisent également la création de 115 000 à 315 000 emplois conséquents aux nouvelles infrastructures, création d’emplois qui s’ajoute à la tendance naturelle de l’Ile-de-France. Étienne GUYOT ajoute que ces emplois auront un impact direct sur les territoires, notamment à travers les clauses d’insertion sociales inclues dans les marchés de travaux pour favoriser l’emploi local. Au total, les avantages socioéconomiques de ce projet sont estimés à 67 milliards d’euros, pour un coût d’investissement de 22,625 milliards d’euros. Étienne GUYOT présente ensuite les acteurs du projet du Grand Paris Express. La Société du Grand Paris, en tant que maître d’ouvrage, est en charge de la conception, de la réalisation des travaux (tunnels, gares et sites de maintenance) et du financement du projet. La Société du Grand Paris achètera également le matériel roulant pour le remettre, en pleine propriété, au STIF. Le STIF, autorité organisatrice des transports en Île-de-France, coordonne l’ensemble des maîtres d’ouvrage et détermine les priorités en termes d’offres et de qualité de services, il est également maître d’ouvrage sur la partie « Est » de la Ligne 15. Il choisira le ou les exploitants. La RATP est le gestionnaire de l’infrastructure : la maintenance et l’entretien du réseau du Grand Paris Express lui ont été confiés légalement. Les partenaires institutionnels du projet sont représentés non seulement par les services de l’État et les collectivités territoriales, mais aussi par les opérateurs de transport : SNCF, RFF et Aéroports de Paris. Enfin, les habitants sont aussi des partenaires privilégiés du projet, dans le cadre du processus de concertation continue engagé par la Société du Grand Paris : ils seront informés à chaque étape du projet jusqu’à sa mise en service. Etienne GUYOT poursuit en abordant le coût du projet. La Société du Grand Paris dispose ainsi d’une enveloppe de 22,625 milliards d’euros pour la construction des Lignes 14, 15, 16 et 18 du Grand Paris Express. Les prolongements de la Ligne 14 : au sud entre Olympiades et Orly, et au nord, entre SaintLazare et Saint-Denis seront financés en partie par la Société du Grand Paris qui prend à sa charge 55% du prolongement de la ligne au nord, sous la maîtrise d’ouvrage de la RATP et du STIF pour un montant de 800 millions d’euros. Étienne GUYOT indique que la Société du Grand Paris contribuera également au financement de la modernisation des réseaux existants, dont : - 450 millions d’euros de contribution à l’adaptation des réseaux existants. - 650 millions d’euros de contribution au Plan de mobilisation (RER, Ligne 11). - 1 milliard d’euros de contribution à Éole. COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Drancy – 5 décembre 2013 4 Etienne GUYOT précise que l’enveloppe dédiée de 22,625 milliards d’euros inclut une demande formelle du Premier ministre : faire une économie de 3 milliards d’euros par rapport au coût initial du projet. La Société du Grand Paris ayant ainsi fait un travail considérable avec le STIF, la Région et l’État, afin de cibler ces économies il ajoute que ces évolutions doivent désormais être mises en application dans les études de maîtrise d’œuvre et dans la phase travaux. Le modèle financier du Grand Paris Express est ensuite présenté par Etienne GUYOT. Il est composé comme tel : - Des fractions de la taxe locale sur les bureaux, de la taxe spéciale d’équipement et de l’imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux devraient dégager un financement de plus de 500 millions d’euros par an à partir de 2014. Ces recettes fiscales, qui permettront d’amorcer le projet ne seront toutefois pas suffisantes et il faudra emprunter. - Un emprunt sur 40 ans qui résultera de l’émission d’obligations sur les marchés ou d’un emprunt auprès de la Caisse des Dépôts ou de la Banque Européenne d’Investissement sera émis. Il sera remboursé par les recettes fiscales. - Les exploitants du réseau choisis par le STIF devront ensuite payer une redevance d’usage à la Société du Grand Paris dans la mesure où l’infrastructure lui appartient, redevance qui sera également destinée au remboursement de l’emprunt. Étienne GUYOT cède maintenant la parole Nadir BENTOUTA. 3. Les lignes 14 Nord, 16 et 17 Sud Les lignes 14 Nord, 16 et 17 Sud forment ce que l’on a fréquemment appelé l’Arc Grand Est du Grand Paris Express, explique Nadir BENTOUTA, Directeur des relations institutionnelles de la Société du Grand Paris. Cet Arc Grand Est part de Noisy-Champs, passe par Le Bourget RER et se termine à Saint-Denis Pleyel. Ce réseau, entièrement souterrain, concerne 17 communes réparties sur la Seine-Saint-Denis, la Seine-et-Marne et le Val-d’Oise. Au total, il représente 29 km de lignes supplémentaires qui relieront la Ligne 15 Sud à Noisy-Champs et la Ligne 14 à Mairie de Saint-Ouen. Ce nouveau tronçon, primordial pour la desserte de l’Est de la Seine-Saint-Denis, permettra à 800 000 habitants de bénéficier d’une nouvelle offre de transport performante. Sa construction débutera dans le courant de l’année 2016, pour une mise en service à l’horizon 2023. Il comprend l’achèvement du prolongement de la Ligne 14 Nord, entre Mairie de Saint-Ouen et Saint-Denis Pleyel, le tronc commun des Lignes 16 et 17 Sud entre Saint-Denis Pleyel et Le Bourget RER et la Ligne 16, de la gare du Bourget RER jusqu’à son terminus à Noisy-Champs. À l’ouverture de la Ligne 16, les rames seront remisées et entretenues à Champigny-sur-Marne, à proximité de la future gare de Bry-Villiers-Champigny. La Société du Grand Paris a veillé, avec ses partenaires, à ce que le tracé du Grand Paris Express soit, autant que possible, en correspondance avec les lignes de transport existantes ou planifiées. Ainsi 7 des 9 nouvelles gares seront en correspondance avec les modes lourds existants (RER B, D et E, la ligne P du Transilien et le tramway T1) et les lignes en projet (dont la Tangentielle Nord, qui devrait arriver prochainement au Bourget RER, et le tramway T4). À Saint-Denis Pleyel, la Ligne 16 sera en correspondance avec la Ligne 14, qui offrira un accès direct au centre de Paris. La Ligne 16 sera aussi en correspondance avec la Ligne 15 Sud à Noisy-Champs, et donnera accès aux 5 RER, à 4 lignes de métro, 1 Transilien et 1 tramway. Nadir BENTOUTA ajoute que le réseau existant sera réaménagé par le STIF de manière à favoriser l’accessibilité et les correspondances avec les gares du Grand Paris Express. COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Drancy – 5 décembre 2013 5 Nadir BENTOUTA poursuit son exposé en expliquant que le matériel roulant sera identique à celui de la Ligne 15 Sud : il aura des roues métalliques, une alimentation électrique avec récupération d’énergie au freinage, une largeur proche de celle du RER (environ 2,80 mètres) et une vitesse maximale de 120 km/h qui permettra de parcourir le tronçon de la Ligne 16 en moins de 26 minutes. Les rames seront formées de 3 voitures (pour une longueur totale de 54 mètres) et disposeront d’une capacité d’accueil de 500 voyageurs. Selon les études, entre 150 000 et 200 000 voyageurs par jour sont attendus sur la Ligne 16. Pour illustrer un des avantages présentés par cette nouvelle offre de transport, Nadir BENTOUTA effectue ensuite des comparaisons entre les temps de parcours actuels et ceux à venir. Pour aller du centre-ville de Drancy au pôle universitaire de la Cité Descartes, à Noisy-Champs, le trajet est actuellement long et compliqué : le voyageur doit prendre le bus 143, le RER B et le RER A. Deux correspondances et environ 55 minutes de temps de trajet sont donc nécessaires pour relier ces deux endroits. Demain, le trajet sera deux fois plus court : seules 27 minutes seront nécessaires pour aller de Drancy à la Cité Descartes. De même, en 2013, entre le centre-ville de Drancy et le pôle économique de La Plaine de SaintDenis Pleyel, 30 minutes de trajet sont nécessaires : le voyageur doit prendre le bus 143, le RER B et un autre bus, soit 2 correspondances. Grâce au Grand Paris Express, le trajet ira deux fois plus vite, car seules 12 minutes seront nécessaires pour rejoindre ce pôle important et générateur d’emplois. Enfin, aujourd’hui, pour rejoindre l’Institut Gustave-Roussy, centre régional de lutte contre le cancer situé à Villejuif, le temps de parcours dure par exemple 1 heure avec deux correspondances.. En 2023, ce trajet sera ramené à 40 minutes. Nadir BENTOUTA poursuit son intervention en présentant l’état actuel du projet, et les principales étapes de ce dernier. La concertation, menée actuellement sur l’ensemble du tronçon, permet de préparer l’Enquête publique, prévue en 2014. Cette étape est indispensable à l’obtention de la Déclaration d’utilité publique, envisagée dans le courant de l’année 2015 et suite à laquelle la Société du Grand Paris sera autorisée à démarrer les travaux. La démarche partenariale de la Société du Grand Paris est ainsi absolument nécessaire à la réalisation d’un projet comme le Grand Paris Express. Nadir BENTOUTA aborde la méthode menée par la Société du Grand Paris. Fondée sur la concertation, le dialogue et l’échange (au travers de comités de pilotage dédiés), elle permet, avec l’ensemble des partenaires - dont le Député-Maire de Drancy et le Sénateur-Maire du Bourget -, de valider les grandes étapes qui jalonnent la vie de ces deux gares. Nadir BENTOUTA précise que la Société du Grand Paris peut aussi intervenir lors des conseils municipaux ou des réunions de quartier en fonction des interrogations des habitants à la demande e des élus. Il rappelle enfin que la Société du Grand Paris entame à Drancy sa 8 réunion publique, sur les 12 qui sont programmées d’ici le 18 décembre 2013. 4. Le Grand Paris Express près de chez vous – Desserte de la ville de Drancy Gilles PINDAT, Directeur de projet de la Société du Grand Paris, rappelle que la ville de Drancy sera desservie par la gare du Bourget RER, sur la Ligne 16 du Grand Paris Express et que cette gare est située au nord-est du territoire de la commune (à la conjonction du Bourget, de Drancy et de La Courneuve). Il précise que le tracé des tunnels souterrains des lignes 16 et 17 traverse les communes de La Courneuve, Le Bourget et Le Blanc-Mesnil mais pas la commune de Drancy. Deux nouvelles gares seront créées : Le Blanc-Mesnil et Le Bourget Aéroport. La Tangentielle Légère Nord, dont la partie nord est en cours de réalisation, sera en correspondance avec les COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Drancy – 5 décembre 2013 6 Lignes 16 et 17 au Bourget RER. Le RER B, desservant Drancy, est également en correspondance avec le Grand Paris Express au Bourget RER, ainsi qu’à l’Est en gares de Sevran-Livry et de Sevran-Beaudottes. Gilles PINDAT démontre ensuite qu’il existe un potentiel de couverture du rabattement local vers la Ligne 16 autour des gares du Bourget RER et du Blanc-Mesnil. À l’ouverture de la Ligne 16, la gare Grand Paris Express du Bourget RER sera donc en correspondance avec le RER B et la Tangentielle Légère Nord. Cette gare accueillera la Ligne 17 en 2025 et constituera une importante plateforme de transports, notamment avec la perspective du prolongement de la ligne 7 du métro parisien, en terminus actuellement à la station La Courneuve 8 mai 1945. Gilles PINDAT présente ensuite la gare. Autour du site d’implantation de la gare Grand Paris Express du Bourget RER, il constate que le territoire est morcelé par d’importantes infrastructures ferroviaires (avec notamment le faisceau ferré est-ouest utilisé par le RER, le Transilien et la grande ceinture nord-sud) et routières (avec la RN2 et l’A86) et que ce morcellement restreint fortement l’accessibilité piétonne du pôle de transport. Totalement souterrain, Il annonce que le Grand Paris Express n’ajoutera pas de nouvelles fractures. La nouvelle gare Le Bourget RER s’implante ainsi dans le triangle formé par trois de ces infrastructures (RN2, RER et grande ceinture), dans le prolongement des gares TLN et RER. Ce territoire comprend une grande diversité de bâtis : bâtiments d’activités regroupés à l’est et au sud ; logements pavillonnaires au nord et au sud-est ; logements plus denses ou bureaux au centre et à l’est, en incluant le périmètre du programme de rénovation urbaine de la cité du nord de Drancy. La réalisation de la future plateforme de transports devra donc permettre un remodelage complet du secteur. Gilles PINDAT ajoute que la Société du Grand Paris est pleinement associée aux études urbaines en cours, dans le cadre du contrat de développement territorial, sur le pôle métropolitain du Bourget et que le choix de l’emplacement de la nouvelle gare du GPE a été fait en collaboration étroite avec la communauté d’agglomérations de l’Aéroport du Bourget, la ville du Bourget, la ville de Drancy et en association avec la commune de La Courneuve. Gilles PINDAT précise que la partie supérieure de la nouvelle gare du Bourget RER (communément appelée « le bâtiment voyageur » ou « l’émergence »), implantée sur l’espace public, sera notamment desservie par les arrêts de bus repositionnés sur la RN2, au plus près du nouveau parvis. À proximité, la partie souterraine (communément appelée la boîte « souterraine »), sous l’espace public, permettra l’accès aux quais du nouveau métro depuis le bâtiment voyageur. Gilles PINDAT évoque le projet de gare routière qui devrait être mis en service avec l’arrivée de la TLN et précise que la correspondance entre ces trois modes – le Grand Paris Express, la TLN et le RER B – se fera par une liaison couverte au rez-de-chaussée. Chaque projet de gare s’accompagnant de la mise en œuvre de nouveaux accès au pôle, les études préliminaires, menées en partenariat avec les villes, le STIF et les opérateurs de transports, ont mis en évidence la nécessité impérieuse de pouvoir banaliser l’ensemble de ces accès qui seront ainsi mutualisés pour ne pas pénaliser l’usager et pour que l’ensemble fonctionne comme un pôle multimodal. Gilles PINDAT présente ensuite les avantages de la localisation de la gare du Bourget, à l’ouest de la grande ceinture, dans l’emprise triangulaire située au bout de la rue du Chevalier de La Barre : - minimiser les impacts constructifs sur les infrastructures avoisinantes existantes (RN2, voie ferrée, TLN), et ainsi garantir la faisabilité technique du projet ; - organiser un chantier qui permet l’accessibilité et le fonctionnement de la TLN, du RER et de la future gare routière pendant les travaux ; - proposer une organisation raisonnable des correspondances, entre les réseaux ferrés, dans un véritable pôle multimodal ; - s’inscrire dans les lignes directrices de l’opération de réaménagement urbain en cours d’études dans le cadre du contrat de développement territorial, notamment avec la prise en compte du projet de prolongement de la ligne 7 du métro. COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Drancy – 5 décembre 2013 7 Afin d’améliorer l’accessibilité de la gare et du pôle, des consignes à vélo Véligo, sécurisées, seront aussi prévues dans, ou à proximité de la nouvelle gare, ainsi que des dépose-minutes et des stations de taxis à la droite du futur parvis. Gilles PINDAT indique que les quais du nouveau métro sont situés à 22,5 mètres de profondeur et qu’ils mesurent 54 mètres de long. La boîte « souterraine » de la nouvelle gare comprenant 3 niveaux, la circulation verticale entre les quais et l’espace public sera entièrement assurée par des escaliers mécaniques et par des ascenseurs destinées aux personnes à mobilité réduite. De même pour la correspondance en surface vers la TLN et le RER se fera à niveau pour la direction « banlieue », et par le souterrain existant pour la direction « Paris ». Le tunnel à deux voies de la Ligne 16 se trouvera au centre de la boîte « souterraine » ; les deux tunnels latéraux, à une voie, de la Ligne 17 seront sur les côtés. Ces tunnels étant au même niveau, les lignes seront donc accessibles par des quais communs. Gilles PINDAT présente ensuite les principaux ouvrages de l’infrastructure du Grand Paris Express. - Les gares, portes d’entrées du nouveau réseau de transport, seront, bien sûr, les éléments les plus visibles. Elles permettent l’achat et la validation des titres, ainsi que l’accès aux quais dans de bonnes conditions de sécurité, d’accessibilité et d’information. Tous les quais seront équipés de façades antichute. Toutes les gares seront accessibles aux personnes à mobilité réduite. - Le tunnel, invisible et indispensable, est conçu pour des trains circulant à des vitesses maximales élevées, de l’ordre de 120 km/h, ce qui impose des contraintes importantes pour son tracé. - Les autres ouvrages nécessaires au fonctionnement du métro en toute sécurité sont les puits intermédiaires de sécurité. - Gilles PINDAT rappelle qu’il faut aussi assurer la maintenance et l’entretien des voies, des trains et des caténaires. Cette maintenance sera d’abord réalisée sur les sites industriels de la Ligne 15 Sud avant d’être déportée sur un site dédié, commun aux Lignes 16 et 17, et situé sur la partie Nord du réseau. Le projet du Grand Paris Express fait l’objet d’une préoccupation environnementale sans précédent : en complément des études d’insertion des ouvrages, tunnels et gares, la Société du Grand Paris a mis en place une démarche environnementale innovante autour de ce projet puisque pour la première fois, les enjeux environnementaux sont pris en compte dès le stade de la conception. Ils concernent la qualité de l’air, la ressource en eau, les sols, les bruits, l’évacuation des déblais de chantier, les milieux naturels et les paysages. Cette connaissance approfondie de l’environnement permet d’orienter le projet et d’adopter des méthodes constructives adaptées et réalistes, dès le stade des études préliminaires. Gilles PINDAT est ainsi à même d’affirmer que sur la Ligne 16, les enjeux environnementaux majeurs sont les questions hydrogéologiques et la présence de nappes d’eau souterraines (aquifères) ; un patrimoine naturel remarquable, protégé au niveau européen (les sites Natura 2000 de la Seine-Saint-Denis) ; des risques géologiques identifiés (dont la présence de gypses, des zones argileuses et des carrières). Gilles PINDAT aborde ensuite la méthode sélectionnée pour le creusement du tunnel du tronçon des Lignes 14 Nord, 16, 17 Sud. La Société du Grand Paris a en effet, choisi d’avoir recours au tunnelier, technique qui permet de réaliser l’infrastructure rapidement en toute sécurité et sans éventrer les avenues (comme cela avait été le cas au moment de la construction du métro parisien au siècle dernier). Le tunnelier creuse à grande profondeur et nécessite peu d’emprise sur la surface (ce qui réduit considérablement la gêne pour les riverains du projet), même si certaines COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Drancy – 5 décembre 2013 8 sont nécessaires (puits d’entrée et de sortie des tunneliers, réalisation des gares, puits de sécurité, raccordements des lignes, voies d’évitement…). Chaque tunnelier est introduit dans un ouvrage de départ, appelé « puits de départ », qui permet également l’évacuation des déblais du chantier. La face avant du tunnelier, appelé le « bouclier », est la roue de coupe, équipée de piques. Elle va tourner pour permettre au tunnelier de grignoter le sol. Le train suiveur se trouve juste après le tunnelier : il permet l’évacuation des déblais de chantier vers l’emprise en surface et sert également à amener des éléments préfabriqués appelés voussoirs qui constitueront le tunnel du métro. Ils sont acheminés, puis implantés juste derrière le bouclier, à chaque fois que le tunnelier avance d’environ 1,5 mètre. Cela permet de réaliser le tunnel définitif derrière le creusement du tunnelier et garantit la stabilité du terrain situé au-dessus du tunnel. Il s’agit de la technique la plus sûre, évitant les impacts et nuisances directs pour les constructions en surface et les équipes du chantier. Concrètement, explique Gilles PINDAT, afin de réaliser les 29 kilomètres de la Ligne 16, et le raccordement de celle-ci à la Ligne 14, la Société du Grand Paris a organisé les travaux sur plusieurs fronts simultanés tout en réalisant les travaux de génie civil des gares en parallèle. Cinq tunneliers sont ainsi prévus : - deux tunneliers partiront de la boîte « souterraine » de la future gare d’Aulnay-sousBois (l’un en direction de la gare Grand Paris Express Clichy-Montfermeil pour un parcours d’environ 8 kilomètres ; l’autre en direction de l’ouvrage de raccordement des Lignes 16 et 17, situé à La Courneuve, pour un parcours d’environ 6 kilomètres) ; - le troisième tunnelier démarrera depuis Champs-sur-Marne, dans la tranchée de l’avantgare du Grand Paris Express Noisy-Champs, en direction de la gare de ClichyMontfermeil, pour un parcours d’environ 7 kilomètres ; - le quatrième tunnelier, dédié au tronc commun des Lignes 16 et 17, partira à proximité du canal Saint-Denis, sur la commune d’Aubervilliers, en direction de l’ouvrage de raccordement de La Courneuve (4 kilomètres) puis vers l’extrémité de l’arrière-gare de Saint-Denis Pleyel, située à Saint-Ouen (2,5 kilomètres) ; - Pour le prolongement de la Ligne 14, à Saint-Denis Pleyel, un cinquième tunnelier est nécessaire pour un parcours d’environ 1,5 kilomètre. Son puits de départ est prévu à SaintDenis. Nadir BENTOUTA reprend la parole pour conclure la présentation en abordant les sujets de la maîtrise foncière et de la performance du nouveau réseau de métro. Il rappelle que seuls les gares et les ouvrages annexes (les puits de sécurité et de désenfumage) sont localisés en surface et annonce que, dans la mesure du possible, ces emprises de surface seront délimitées sur le domaine public. Pour les besoins du projet du Grand Paris Express, la Société du Grand Paris est donc chargée d’acheter les parcelles concernées par les emprises de surface des gares, ainsi que les volumes en sous-sol nécessaires à la réalisation du tunnel du métro (les tréfonds). Afin de faciliter les acquisitions de ces parcelles, Nadir BENTOUTA précise que des rencontres, privilégiant avant tout les négociations amiables avec les propriétaires et occupants, sont actuellement organisées par la Société du Grand Paris et que dans l’hypothèse où aucun accord amiable n’aura pu aboutir, une procédure d’expropriation sera lancée pour acquérir la maîtrise foncière des emprises nécessaires. Pour les emprises des gares, des enquêtes parcellaires commenceront dans le courant du dernier trimestre 2014. Pour conclure cette présentation Nadir BENTOUTA revient sur les caractéristiques du futur métro du Grand Paris Express : - confortable, sûr et silencieux ; - équipé de vidéo protection dans les gares comme dans les rames ; COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Drancy – 5 décembre 2013 9 - fréquent pour réduire les temps d’attente à quai (en heure de pointe, un train toutes les 3-4 minutes sur la Ligne 16 et toutes les 2 minutes sur le tronc commun des Lignes 16 et 17, entre les gares du Bourget RER et de Saint-Denis Pleyel) ; rapide (120 km/h en vitesse de pointe, 65 km/h en vitesse commerciale) ; régulier, grâce à des navettes automatiques gérées en temps réel ; accessible à tous (ascenseurs sur les quais) afin de favoriser l’autonomie des personnes à mobilité réduite. Après s’être excusé pour son retard, Jean-Christophe LAGARDE, Député-Maire de la ville de Drancy, commence son intervention. Il propose d’abord un recadrage sur Drancy et rappelle qu’en termes de transports en commun, cette ville est concernée par deux sujets distincts, qu’il ne faut pas confondre. Le tronçon commun des Lignes 16 et 17, qui passe en réalité au nord de Drancy, et plus précisément au Bourget, desservira la gare du Bourget (qui s’appelait autrefois Le Bourget-Drancy). Jean-Christophe LAGARDE considère que ce projet est une avancée utile même si dans le schéma du Grand Paris de 2010, il disposait d’une capacité supérieure. Il comprend toutefois que la première option permettait une meilleure desserte des populations, combat mené par la municipalité et la communauté d’agglomérations et que le projet, en marge de la ville de Drancy reste malgré tout très insatisfaisant ; à l’instar de tous les autres moyens de transport existants (la Tangentielle par exemple). Jean-Christophe LAGARDE regrette ainsi que tous les transports en commun ne franchissent pas les frontières de la ville. Jean-Christophe LAGARDE remarque aussi que cette situation permettra de développer un territoire économiquement lié à l’Aéroport du Bourget et de créer, à la gare du Bourget, un important nœud de transports en commun qui cumulera, à minima, une gare RER, une gare Tangentielle et deux lignes du Grand Paris Express. Jean-Christophe LAGARDE espère donc que ce nœud va favoriser, à terme, le prolongement de la ligne 7 du métro jusqu’à la gare du Bourget RER. Dans ce cas-là, précise-t-il, les habitants de Drancy disposeront enfin d’un système de transport complet, desservant le territoire nord de la ville, la communauté d’agglomérations, et le territoire économique, selon lui ignoré depuis la fermeture de l’Aéroport du Bourget. Jean-Christophe LAGARDE, s’il approuve le fait que les élus soient régulièrement associés aux comités de pilotage, souligne que les Drancéens doivent être attentifs à deux aspects du projet de la Société du Grand Paris. Le premier point soulevé par Jean-Christophe LAGARDE concerne le fait que la gare ne sera accessible que par deux moyens : le pont du Bourget, infranchissable en transport en commun comme en voiture, et le souterrain permettant d’aller de la Rue de la station jusqu’à la gare du Bourget. Un troisième accès relève-t-il doit être créé, à l’initiative du STIF et de la Société du Grand Paris, en face de la Rue des cheminots : il plongera sous les quais de voies ferrées, permettra de relier la Rue de la butte (quartier de Drancy dont le développement est assuré grâce à l’arrivée du Grand Paris Express) et offrira un accès routier et piéton à cette gare. JeanChristophe LAGARDE rappelle que cet accès ne peut pas être totalement décalé dans le temps. Il remarque que la gare Tangentielle est annoncée pour 2020, alors que l’accès piéton est prévu pour 2023. Il demande donc que cet accès soit créé, avant même l’ouverture de la gare Grand Paris Express, afin de pouvoir accéder facilement à la gare Tangentielle avant 2023 et souligne que si cette problématique ne concerne pas directement la Société du Grand Paris, elle impacte les travaux et aménagements programmés. Le second point soulevé par Jean-Christophe LAGARDE et qui concerne directement le projet du Grand Paris Express, relève de l’implantation des trois gares (RER, Tangentielle et Grand Paris Express) qu’une distance considérable sépare. Pour des raisons de commodité et d’urbanisme, il déclare qu’il est pourtant indispensable que les études réalisées par la Société du Grand Paris relient ces trois gares entre elles. Il propose d’ajouter des tapis roulants, une couverture ou un COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Drancy – 5 décembre 2013 10 bâtiment pour que cet important pôle d’échanges soit réellement relié, comme cela avait été autrefois envisagé. Il fait part de ses doutes quant à la capacité de la SNCF, de la RATP, du STIF et de la Société du Grand Paris à faire en sorte que toutes les gares soient reliées, ce qu’il estime pourtant nécessaire. Jean-Christophe LAGARDE ajoute que ce sont les deux exigences formulées par la ville de Drancy. Il les réitère donc à l’occasion de cette réunion publique. Il pense qu’un certain nombre de citoyens auront à cœur de partager leurs propres réflexions sur ces sujets. Il ajoute que le schéma du Grand Paris Express a donné lieu à la création des Lignes 16 et 17, ainsi qu’à un accord entre le Conseil régional d’Ile-de-France, l’État et la Société du Grand Paris. Jean-Christophe LAGARDE remarque qu’une réunion, dédiée à la gare demandée par la population de la ville sur la Ligne 15, a été organisée quelques mois plus tôt en présence de plus de 1000 personnes et qu’en ce 5 décembre, les participants sont beaucoup moins nombreux. Cela confirme à ses yeux le fait que les habitants sont plus intéressés par une gare proche de leurs domiciles, et facilement accessible. Jean-Christophe LAGARDE regrette donc qu’aucun représentant du Conseil d’administration du STIF ne soit présent afin d’entendre les doléances des habitants de Drancy qui, s’ils ont été souvent consultés sur le projet, n’ont vu s’organiser qu’une seule réunion sur l’autre gare et s’y sont alors déplacé en masse. Jean-Christophe LAGARDE s’adresse alors directement aux Drancéens pour leur expliquer que si le STIF a prouvé par des études que la gare de Drancy s’avérait nécessaire, utile et viable, le projet sera écarté au cours du prochain Conseil d’administration du STIF, le 11 décembre 2013. Jean-Christophe LAGARDE annonce que la municipalité regrette la tournure des événements et prendra des décisions en conséquence. En effet, puisque les Drancéens devront attendre pour obtenir un hypothétique prolongement de la ligne 5, les engagements que la ville a pris en matière de construction et d’augmentation de la capacité de logements seront abandonnés. Il précise que cette décision sera votée par la Conseil Municipal de Drancy du 19 décembre 2013. Jean-Christophe LAGARDE ajoute qu’il n’est pas possible d’accepter un double discours qui demande d’un côté, que soient construits des logements pour accueillir la population et qui de l’autre prive ces nouveaux habitants des transports dont ils ont besoin. Jean-Christophe LAGARDE s’excuse pour son accès de colère, traduction du fait qu’il essaie de convaincre et d’expliquer les conséquences de l’absence d’une gare à Drancy depuis plusieurs mois : au fait de la décision que prendra le STIF lors de son prochain conseil d’administration, il a ainsi décidé d’en dévoiler les conséquences à l’occasion de ce débat. Jean-Christophe LAGARDE estime que ce profond désaccord n’empêche pas de poursuivre les discussions concernant la Ligne 16 et remercie les représentants de la Société du Grand Paris pour leur présence, et pour ce que leur projet apporte à la ville. Néanmoins, la ville de Drancy ayant été écartée de la Ligne 15, il invite ses concitoyens à manifester devant les locaux STIF, le mercredi 11 décembre 2013, afin de transmettre leurs revendications. 5. Questions/Réponses Suite à l’intervention de Jean-Christophe LAGARDE, Antoine DUPIN indique qu’il prendra les questions par groupe de trois. Il demande aux intervenants de se présenter et de poser des questions courtes afin que chacun puisse s’exprimer. 5.1 Le projet : tracé, tunnel, ouvrages annexes COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Drancy – 5 décembre 2013 11 Laurent LIBERATORE déclare que le tracé est généreux en termes de kilomètres. Il remarque également que ce tracé suit la gare de triage de Drancy et du Blanc-Mesnil. Il souhaite donc savoir dans quelle mesure la Société du Grand Paris a pris en compte la dangerosité de cette gare de triage. Catherine MARSAULT, représentant la SNCF, répond que l’activité industrielle du triage est connue mais qu’elle n’est pas le sujet du présent débat. Elle confirme toutefois que les travaux du Grand Paris Express seront à proximité. Elle ajoute que le triage est une activité indispensable pour le Fret SNCF et que cette activité est bien encadrée par des réglementations. La SNCF s’efforce ainsi de les respecter au maximum et d’apporter les mesures de protection nécessaires autour du site. La proximité entre cette activité industrielle et des habitations est un sujet qui concerne toute la métropole d’Ile-de-France. La SNCF comprend que les riverains puissent être inquiets puisque la proximité de ce site-là est un indéniable problème. Suite à des sifflements dans la salle, Jean-Christophe LAGARDE indique que Catherine MARSAULT ne mérite pas ce traitement. Il rappelle que les décideurs concernés par les deux sujets principaux de Drancy (le danger de mort représenté par la gare de triage et le refus de disposer d’une gare) ne sont pas présents dans la salle. Il ajoute que Drancy sera la seule ville de 70 000 habitants d’Ile-de-France à ne pas être desservie par un métro dans le centre-ville. Il regrette que les décideurs n’aient pas osé venir à cette réunion. Le Président du Conseil régional, Jean-Paul Huchon, étant le véritable décisionnaire, c’est ce dernier qui a décidé de rayer Drancy de la carte. Jean-Christophe LAGARDE explique qu’il faut l’interpeller, et non les représentants présents. En ce qui concerne le centre de triage de la SNCF, il souligne que le problème vient de l’État, actionnaire à 100 % de la SNCF. Jean-Christophe LAGARDE rencontrera d’ailleurs dans les jours qui suivent le Premier ministre au sujet de la gare de triage. Il ajoute que la question de Laurent LIBERATORE est parfaitement légitime puisque, dans l’étude de danger fournie par RFF, il était indiqué que les wagons représentaient un danger là où ils sont triés, et non stockés. Il pense que ces résultats sont erronés et indécents. Jean-Christophe LAGARDE remarque le sujet de la gare du Bourget, qui se trouve à côté de la gare de triage, n’a pas été évacué par la Société du Grand Paris ou par la SNCF, mais par l’État. Antoine FLAMENZA, qui habite Drancy depuis 33 ans, ajoute que la gare de triage est un vrai sujet d’inquiétude pour la population, ainsi qu’un véritable danger pour les millions d’utilisateurs du Grand Paris Express. Il mentionne une déclaration de Catherine MARSAULT concernant la mise en place de protections nécessaires autour du site et se demande en quoi consiste cette sécurité quand des wagons transportent de dangereux produits chimiques. Il insiste pour que les inquiétudes des habitants de Drancy soient rapportées aux véritables décisionnaires. À propos de la gare de triage, Isabelle BUREL, Sous-préfète, annonce que, à la demande du ministre des Transports, le Préfet pilotera une concertation renforcée sur le sujet et un comité de suivi sera min en place, afin que les problématiques mobilisant la population soient prises en compte et puissent faire l’objet de discussions. Les revendications ont donc été entendues. Vincent CAPO-CANELLAS, Sénateur-Maire du Bourget, déclare au garant de la concertation, au Président du directoire de la Société du Grand Paris et à la Sous-préfète, que les participants à cette réunion sont passionnés par les questions concernant le réseau ferroviaire. Il dénombre trois problématiques distinctes. Il remarque qu’Isabelle BUREL a donné une information : la mise en place d’une amorce de concertation, ce qui représente une volonté d’ouverture. Il souhaite trouver des solutions, de façon constructive, mais revendicative. Quelques semaines plus tôt, la question du fret des matières dangereuses a conduit Vincent CAPO-CANELLAS, aux côtés de JeanChristophe LAGARDE et de nombreux citoyens, à manifester sous les fenêtres du Préfet. S’il accepte de ne pas s’appesantir sur le sujet, il souligne qu’il s’agit d’un sujet important. Maurice PEYRE, secrétaire d’une association située au sud-ouest de la Seine-Saint-Denis, souligne la complexité du Grand Paris Express et mentionne notamment : - l’onéreux triple terminus situé à Noisy-Champs ; COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Drancy – 5 décembre 2013 12 - l’ascenseur qui va être installé afin de passer de l’est au sud à Champigny. Une interopérabilité dont Maurice PEYRE doute de la réalisation tant elle est complexe, et ce, malgré les vœux de la Région et du STIF. - Le tronçon commun des Lignes 16 et 17. Il se demande donc ce qui est simple dans ce projet. La rocade de la Ligne 15 lui semble absolument nécessaire pour désengorger le centre de l’infrastructure des transports en commun et pour contourner rapidement Paris. La Ligne 16 dessert quant à elle bien le territoire. Mais il pense que la Ligne 16 devrait rejoindre la Ligne 15 au Bourget ou à Bobigny-Drancy, plutôt qu’à SaintDenis Pleyel. En effet, à ses yeux, si la ligne s’arrêtait au Bourget, le prolongement de la ligne 5 serait envisageable. Maurice PEYRE demande donc si la Société du Grand Paris a exploré cette hypothèse qui, si elle coûterait cher, permettrait aussi d’économiser les coûts du double tronçon des Lignes 16 et 17, du double terminus, de la coupure sur la Ligne 16 à Noisy-Champs et de l’interopérabilité à Champigny. Il pense en effet que cette alternative aurait été moins onéreuse. Jean-Christophe LAGARDE réplique que le prolongement de la ligne 5 coûterait trois fois plus cher. Étienne GUYOT répond que le schéma d’ensemble a été adopté à l’issu d’un débat public (20102011) de 4 mois qui a fait notamment passer le nombre de gares de 39 à 72. Il précise que les tracés ont été discutés, arrêtés, puis adoptés par décret au Journal Officiel et que l’enjeu de cette concertation n’est pas de revenir sur ce tracé. L’enquête publique sur la Ligne 15 étant terminée, celle de la Ligne 16 se déroulera en mai ou juin 2014 et les citoyens pourront alors, à nouveau, s’exprimer. L’intérêt de l’Enquête publique se trouve dans la possibilité d’enrichir le projet, de renseigner des registres et de faire part de ses observations à la Commission d’enquête, dont la présidence est effectuée par une personne indépendante désignée par le tribunal administratif. Il ne s’agira pas du maître d’ouvrage, ce qui garantit la prise en considération indépendante des propositions. Il est également possible, lors de l’Enquête publique, de faire des propositions de tracés alternatifs. Cela a été le cas pour la Ligne 15 Sud : le Président de la Commission d’enquête a demandé à la Société du Grand Paris de les étudier. Dans les observations de la Commission d’enquête, la Société du Grand Paris devra expliquer pourquoi un tel trajet a été choisi. Selon Ludovic BU, les Lignes 16 et 17, qui vont se rejoindre à la gare du Bourget RER, partageront un tunnel unique pour aller en direction de Saint-Denis. Cela lui rappelle dangereusement le tunnel entre Gare-du-Nord et Châtelet, dans lequel se réunissent les lignes B et D du RER. Ce tunnel est sursaturé, ce qui provoque, affirme-t-il, le retard de 2 tiers des trains de la ligne B. Dans ces conditions, Ludovic BU se demande donc comment le tunnel unique des Lignes 16 et 17 ne posera pas de problèmes de gestion sur les deux lignes. Gilles PINDAT, Directeur de projet de la Société du Grand Paris, évoque donc la problématique du tronçon commun des RER B et D. Il explique que l’échelle est différente puisque le tronçon commun aux Lignes 16 et 17 ne concerne que La Courneuve. Lors des réunions techniques, la question a été posée de savoir pourquoi la gare Grand Paris Express du Bourget RER ne pouvait pas être faite à l’image de celle de La Courneuve qui dispose de 2 quais latéraux et d’un tunnel central. Gilles Pindat précise que la configuration retenue avec 2 quais centraux permet de diminuer l’effet « tronc commun » qui porte que sur la gare de La Courneuve ; après, c’est le terminus. Ce dispositif permet ainsi d’organiser une bonne synchronisation des Lignes 16 et 17. Les éventuels temps d’attente se dérouleront en gare. Il y a ensuite une zone d’injection d’à peu près 500 mètres avant de rejoindre un tronc commun extrêmement limité. En cas de perturbations (des incidences entre les lignes restant possibles), cela ne concernerait que la gare de La Courneuve. Dans le cas présent, la faible longueur du tronc commun garantit qu’il n’y aura aucun impact sur la fréquence et la capacité des trains depuis Le Mesnil-Amelot ou depuis NoisyChamps. COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Drancy – 5 décembre 2013 13 À propos de la gare Grand Paris Express du Bourget, Didier COTTIN souligne que les 2 voies de la Ligne 16 sont regroupées au centre. Il a cru comprendre que ce dispositif permettrait, en cas de difficultés sur le tronc commun, d’établir un terminus partiel. Gilles PINDAT répond que c’est effectivement une possibilité. En cas d’incidents ou de travaux, il sera possible d’installer un terminus exceptionnel sur la Ligne 16, et de laisser en continuité la Ligne 17. C’est une manière d’assurer la robustesse du système. Sofiane IQBAL se demande si, plutôt que d’investir dans la création de la Ligne 17, en particulier dans la partie reliant Parc des expositions à Mesnil-Amelot, il n’aurait pas été préférable de prolonger le RER D sur le même tracé. Henri WATISSÉE décide de répondre lui-même à cette intervention. En ce qui concerne Le Mesnil-Amelot, un schéma d’ensemble a été approuvé au Conseil d’État en août 2011. Il n’est donc plus possible de remettre en cause l’opportunité d’un tel tracé. 5.2 La relation aux autres modes de transport Hervé TILTAY, Drancéen, estime qu’un centre-ville est historiquement très important et draine beaucoup de monde. Il remarque que le RER B passe à la limite de Drancy et du Blanc-Mesnil, et que le T1 relie Drancy à Bobigny sans passer ni l’un ni l’autre par le centre qui n’est desservi que par des bus, ce qui, à ses yeux, est une punition. Catherine LE GALL, référente territoriale du Grand Paris Express au STIF, explique au sujet de la desserte du centre-ville par des bus, qu’une réorganisation a été mise en place depuis l’arrivée du RER B Nord + avec notamment, une fréquence augmentée depuis le mois de septembre 2013. Elle ajoute que cette offre sera néanmoins repensée lors de l’arrivée du Grand Paris Express. Catherine LE GALL précise que l’offre de bus existante est recomposée en fonction de la nouvelle offre du réseau lourd à chaque grand projet. Emmanuel LAPIDUS souhaite tout d’abord remarquer qu’ignorant l’ordre du jour précis de cette réunion, il pensait qu’elle concernerait la Ligne 15, et que s’il comprend pourquoi elle n’est pas abordée suite à l’intervention de Jean-Christophe LAGARDE, il reste très déçu. Il demande toutefois des détails sur les parkings et lieux de stationnement pour les véhicules particuliers qui seront mis en place à la gare de Bourget. Catherine LE GALL explique que Drancy se trouve en zone 3 : zone dense. Bénéficiant déjà du RER B, d’une offre de bus adaptée et bientôt de la TLN et du Grand Paris Express, le STIF considère donc que l’offre de stationnement ne sera pas augmentée. Catherine LE GALL précise qu’il s’agit d’une politique de l’Ile-de-France appliquée systématiquement en fonction des zones de dessertes. Elle ajoute qu’une étude sur le rationnement autour des gares a été par la Société du Grand Paris dont les résultats conditionneront, si besoin, l’agrandissement des parkings. Jean-Christophe LAGARDE saisit alors l’occasion de partager ses réflexions avec des représentants du STIF. Il constate que seules 100 places de parking existent aux abords de la gare du Bourget quand il est impossible à l’heure actuelle d’accéder à cette même gare en transports en commun de manière rapide, acceptable et raisonnable. Il se demande donc comment évoluera la situation quand la gare du Bourget accueillera 3 à 4 lignes de transport. S’il salue l’amélioration de la régularité du RER B, après quinze années de lutte, Jean-Christophe LAGARDE observe cependant que la lutte continue pour le centre-ville et que l’accès de la gare du Bourget en voiture est également nécessaire. Il ajoute que la capacité de franchissement entre la Rue de la station et la RN2 permettra également la création d’un dépose-minute - ou de stationnements supplémentaires - dans un territoire triangulaire, encerclé par 3 voies ferrées et donc totalement inutilisable. Il insiste sur le fait que cette solution permettrait aux citoyens de déposer leurs voitures pour prendre les transports en commun. Jean-Christophe LAGARDE pense COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Drancy – 5 décembre 2013 14 que 100 places de parking ne constituent pas une offre raisonnable. Il ajoute que ce problème n’est pas anecdotique et nécessite un raisonnement plus poussé. Il réitère ainsi son appel à faire connaître les revendications des Drancéens auprès des responsables du STIF au moment de leur conseil d’administration. Jean-Louis PERRIN, Directeur des projets d’investissements du STIF, rappelle que les intervenants du STIF ici présents, techniciens, sont venus écouter les remarques des habitants. Il confirme qu’il a bien entendu les sujets abordés (le métro, l’accès rapide à la gare TLN à partir de Drancy, etc.) et qu’il réfléchira avec les financeurs à la manière de les mettre en place. Il précise que la première phase de la Tangentielle Légère Nord, qui desservira la gare du Bourget, ne sera mise en service que mi-2017 parce que le chantier a rencontré des difficultés qui ont entrainé un décalage de 2 ans et demi ainsi qu’un surcoût de 200 millions d’euros. Ce coût supplémentaire, qui représente un effort considérable, sera partagé entre les financeurs (État, Région) et les maîtres d’ouvrage (RFF, SNCF). Le STIF souhaite ensuite engager la deuxième phase de la TLN qui permettra de desservir le sud-ouest de la ville Drancy, et non son centre-ville. Il rappelle que cette seconde phase du chantier est déjà prévue et qu’un certain nombre de financements ont été programmés afin de poursuivre études et acquisitions foncières. Le STIF, l’État et la Région seront amenés à discuter prochainement de l’enclenchement et du délai de cette opération dont la date de mise en service (2020 ou 2023) sera débattue. Jean-Louis PERRIN déclare ensuite que le STIF, très attentif aux points d’accès du Grand Paris Express, veille à leurs bons fonctionnements, leurs accessibilités et à ce qu’ils permettent la meilleure intermodalité possible. Il précise que les discussions sur ce point sont régulières avec l’ensemble de la Société du Grand Paris notamment parce qu’elle allouera une partie de son budget au STIF pour lui permettre de réaliser ces opérations. Le STIF veillera ainsi à ce que l’accès à ces pôles soit aisé, à ce qu’il soit facile d’aller de la TLN au RER et possible d’y accéder à vélo, à pied, etc. À propos du débat autour des parkings dédiés aux voitures, Jean-Louis PERRIN rappelle que le STIF, s’il peut apporter, sous certaines conditions, des subventions pour leur développement, ne s’en occupe pas directement dans la mesure où la mise en place de parking relais dépend des décisions des communes et des collectivités. Ainsi dans les zones où la voiture est le seul moyen d’accès, la politique menée par le STIF consiste à subventionner (à hauteur de 75 % à 80 %) l’ensemble des places de parking. Jean-Louis PERRIN précise que cela ne signifie pas l’inutilité de nouveaux parkings autour de la gare du Bourget mais tout simplement que la subvention de ces équipements n’est pas pour l’instant une priorité, même s’il est légitime que les collectivités se posent cette question dans le cadre de leur politique d’aménagement. Frédéric LOHANIER, Drancéen et usager des transports en commun qui travaille en Ile-deFrance, déclare avoir une bonne connaissance de l’infrastructure. Il estime que le discours de Catherine LE GALL, selon lequel les bus peuvent remplacer le métro est scandaleux dans la mesure où les bus sont moins fréquents, moins réguliers et moins confortables que les métros. Il regrette que les habitants de Drancy soient considérés comme une « sous-population » pouvant se contenter de transports en commun irréguliers, dans des conditions difficiles. Il ajoute qu’une entreprise, désireuse de s’installer en Ile-de-France, porte une attention soutenue aux infrastructures, et plus particulièrement aux lignes de métro et de RER existantes. Il rappelle qu’une station de métro en centre-ville en plus d’être un critère d‘attractivité pour les entreprises, est un élément déterminant du dynamisme économique d’un territoire. C’est pourquoi, insiste-t-il, en privant le centre-ville de Drancy d’une station de métro, les habitants sont également privés de développement économique et de l’installation de nouvelles entreprises, situation qui, à ses yeux, est intolérable. Il souhaiterait donc connaître les possibilités susceptibles d’améliorer la situation à Drancy. Frédéric LOHANIER poursuit en partageant son point de vue sur la Ligne 16, qu’il trouve tout de même très intéressante puisqu’elle permet de doter le pôle aéronautique du Bourget d’une structure de transport adaptée et attractive. COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Drancy – 5 décembre 2013 15 Il conclut en plaidant en faveur de l’arrivée du métro à Drancy, évolution qui permettrait aux habitants de Drancy de se sentir traité sur un pied d’égalité avec les autres communes d’Ile-deFrance. Vincent CAPO-CANELLAS remarque que l’absence de station Drancy-Centre sur la Ligne 15 provoquera un important rabattement qui va perturber l’aménagement de la gare Grand Paris Express du Bourget RER. A ses yeux, le fait que la problématique de la Ligne 15 n’ait pas été réglée aura des répercussions importantes sur la Ligne 16. Il précise que cette problématique relie deux questions. Tout d’abord, la Ligne 16, qui passe par Le Bourget RER, sera compliquée à desservir. Ensuite, cette gare sera difficile à construire et aménager, notamment ses abords dans la mesure où son enceinte est située entre les voies du RER B et les voies du fret. Vincent CAPO-CANELLAS se demande donc, dans ces conditions, comment vont faire les Drancéens pour se rendre à la gare Grand Paris Express du Bourget RER. Il profite de son intervention pour saluer néanmoins l’existence de la Ligne 16 à ce lieu précis, chose dont il admet avoir parfois douté. Il souhaite aussi partager ses regrets : s’il salue une réduction budgétaire de 3 milliards d’euros, il reproche à la Société du Grand Paris d’avoir favoriser l’économie au sacrifice de l’intermodalité et de la réduction de la longueur des quais et des rames. Partant de ce constat, il se félicite que la gare soit construite, quitte à ce qu’elle soit améliorée ultérieurement. Vincent CAPO-CANELLAS rappelle que, malgré les améliorations liées à la mise en place du RER B +, des accidents ont provoqué la reprise des grèves sur ce réseau et que la Tangentielle Nord arrivera au-dessus de la gare. Vincent CAPO-CANELLAS note donc que l’intermodalité entre la gare Grand Paris Express et la gare du RER B via la gare TLN posera un certain nombre de problèmes. Il anticipe également un autre problème : si chacun (de la Société du Grand Paris ou de la SNCF) construit son infrastructure indépendamment des autres, la population désire n’avoir qu’une seule gare, ouverte aussi bien vers Le Bourget que vers Drancy, dans laquelle le voyageur trouvera facilement son chemin. Vincent CAPO-CANELLAS partage son inquiétude et se demande comment mettre en place une véritable gare, ouverte sur Drancy. Il juge les informations qu’il reçoit insuffisantes et aggravées du fait de l’absence d’une gare à Drancy sur la Ligne 15. Il ajoute qu’il aura l’occasion, avec le Député-Maire de Drancy, de poursuivre la mobilisation autour de ces sujets. Gilles PINDAT répond que l’enjeu de la grande gare du Bourget RER, gare emblématique du Grand Paris Express, est une véritable préoccupation. Il partage le fait que le sujet revient régulièrement dans tous les comités de pilotage. Gilles PINDAT ajoute que la réunification des gares dépend également du projet urbain et que la Société du Grand Paris met tout en œuvre pour que la gare du Grand Paris Express s’intègre parfaitement au sein des visions urbaines développées dans le cadre du contrat de développement territorial. Gilles PINDAT précise que la Société du Grand Paris souhaite effectivement contribuer à créer un pôle qui s’inscrirait dans un projet de quartier et pas seulement une gare. Si la création d’une petite gare simple entraine le développement limité du quartier alentour, la Société du Grand Paris souhaite contribuer à créer, au Bourget (et tous les projets urbains à l’étude ou développés dans le cadre du contrat de développement territorial le confirment) un grand équipement urbain, facilement accessible et reliant le sud au nord et à l’est qui pourra mixer un pôle transport, un pôle de développement économique et un pôle de logement. Vincent CAPO-CANELLAS s’intéresse au sujet - qui préoccupe tous les habitants - de la desserte du centre de Drancy et se demande comment il serait possible d’améliorer la mobilité des Drancéens. Il reconnaît à la Société du Grand Paris le courage et l’intelligence de ne pas avoir contourné le sujet « Drancy », ce qu’elle aurait pu faire en n’organisant pas cette réunion sur la Ligne 16 : il lui en est reconnaissant. Les communes et les services de l’État, lorsqu’ils ont entamé la rédaction d’un contrat territorial ont fait réaliser des calculs sur le rabattement autour de la gare du Bourget, autour de celle de Drancy et autour de la Tangentielle Nord. Vincent CAPOCANELLAS affirme que le résultat faisait émerger un problème global de mobilité au centre-ville de Drancy, éloigné de toutes ces gares. Il précise que la gare du Bourget accueillant déjà le RER B, et bientôt la Tangentielle, l’arrivée du Grand Paris Express à cet endroit est la solution la plus simple. COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Drancy – 5 décembre 2013 16 Vincent CAPO-CANELLAS connaît les difficultés que les Drancéens rencontrent sur le pont du Bourget. Il promet d’essayer d’améliorer la situation afin que la gare du Bourget soit plus facilement accessible depuis Drancy. Carmelo PICCIOTTO souhaite poser la question d’une dame qui a quitté la réunion. Celle-ci s’est étonnée du fait que les bus ne soient pas mentionnés dans la présentation puisque c’est par ce seul moyen que les habitants de Drancy rejoindront le métro du Grand Paris Express. Cette dame se demande donc quels seraient les trajets des bus qui relieront la gare. Elle se demandait, par ailleurs, pourquoi les lignes de bus s’arrêtent généralement aux portes de Paris, ce qui impose aux usagers de prendre un nouveau ticket de métro, pour entrer dans la capitale. Antoine DUPIN suppose que l’organisation des réseaux de bus de banlieue est le résultat d’un système historique. Il explique que par le passé, les tramways partaient vers la banlieue depuis des dépôts qui se trouvaient aux portes de Paris et pense que les bus ont repris cette organisation. Catherine LE GALL ajoute que si cette situation a effectivement probablement des origines historiques, notamment du fait de la position des dépôts, il est possible qu’une longueur maximale de trajet de bus soit aussi une raison pour en garantir la fiabilité. Elle précise que les bus, étant forcément moins réguliers sur une ligne de 30 kilomètres que sur une ligne de 15 kilomètres, la question de leur fréquence entre aussi en ligne de compte. En outre, rappelle-t-elle, le maillage en métro, aux portes de Paris, est assez efficace. Aussi, le STIF aurait plutôt tendance à s’interroger sur la densité du réseau de bus intramuros. 5.3 Les impacts socio-économiques Ludovic BU note que la Société du Grand Paris a affirmé la création de 115 000 à 315 000 emplois induits par son projet. Il demande comment le Grand Paris Express va permettre de créer des emplois dans toute la Région. Etienne GUYOT explique qu’en vertu d’une circulaire de l’État sur l’évaluation en termes d’impacts socio-économiques des projets de transport, plusieurs études sont actuellement menées. La création d’un nouveau métro de 205 kilomètres, qui reliera les pôles de développement (dont le pôle aéronautique du Bourget, la cité Descartes et La Défense), va avoir un effet d’attractivité national et international. L’effet de cette attractivité sur différents domaines est valorisé et monétarisé. Les avantages procurés par l’infrastructure sont ainsi estimés à 67 milliards d’euros. Le document détaillant le calcul de cette estimation est consultable dans le cadre du dossier de l’Enquête publique de la Ligne 15. Le Grand Paris Express permet ainsi de valoriser et de créer des emplois qui ne soient pas liés exclusivement au chantier. Etienne GUYOT ajoute que cette fourchette du nombre d’emplois induits est d’ailleurs cohérente avec les hypothèses de Schéma directeur de la Région Ile-de-France, qui va prochainement passer devant le Conseil d’État. Il précise que l’État, la Région et la Société du Grand Paris ont collaboré étroitement afin d’obtenir ces résultats. 5.7 La nouvelle offre de transport Ludovic BU remarque qu’il est difficile de remettre en cause la Ligne 16 : tous les intervenants présents à la tribune étant en faveur du projet alors que cette réunion est censée être un débat. Il souhaite citer deux personnes. Monsieur OFFNER, Directeur de l’agence d’urbanisme de Bordeaux, a dit qu’« en 25 ans, la distance moyenne domicile/travail s’est accrue de 60 % », puis « la vitesse ne fait pas gagner de temps, mais consommer de l’espace ». Cette réunion portant sur un métro rapide, Ludovic BU souhaite que les intervenants commentent cette première citation. La seconde citation est de Monsieur MARZLOFF, dont le récent livre a été préfacé par Guillaume PEPY, le PDG de la SNCF, et par Jean-Paul HUCHON, Président de la Région. Monsieur MARZLOFF explique que les transports sont congestionnés depuis une trentaine d’années en Ilede-France : « construire plus d’offres pour réduire la congestion (de nos réseaux), c’est comme relâcher sa ceinture pour prévenir l’obésité ». Ludovic BU, qui préside l’association « Voyageurs au COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Drancy – 5 décembre 2013 17 quotidien » représentant les usagers des gares de Drancy et du Blanc-Mesnil, se demande donc si proposer davantage de transports, qui amènent plus de gens dans des réseaux déjà saturés, est une bonne idée. Étienne GUYOT souhaite répondre aux préoccupations énoncées tout en s’abstenant de commenter les citations sélectionnées par M. BU. Sachant que les citoyens ne sont actuellement pas satisfaits par les transports en commun notamment par le temps passé dans le réseau -, la Société du Grand Paris s’est attachée à construire un métro rapide. Jusqu’à présent, ce dernier n’a jamais été fait sous forme de rocades, mais sous forme de radiales qui ont été rallongées au fil du temps. En conséquence, un problème surgissant à un endroit de la ligne se répercute sur toute la ligne. Le fait de rapprocher des points de l’Ile-de-France, sans passer par le centre de Paris, représente ainsi un vrai changement. Étienne GUYOT certifie qu’aller vite est nécessaire : si le métro n’est pas assez rapide, les gens risquent de continuer à lui préférer la voiture. C’est pourquoi il cite aussi l’exemple de la Ligne 18 Sud, à Saclay : si un bus ou un tramway était créé à la place du métro – ce qui signifie des arrêts plus fréquents – les études laissent apparaître que les citoyens garderont leur voiture et le plateau de Saclay sera ainsi toujours aussi embouteillé. Étienne GUYOT ajoute que l’intérêt du métro en rocade est la désaturation du réseau routier. Les deux millions de voyageurs supplémentaires du Grand Paris Express ne prendront ainsi plus leurs voitures puisqu’à choisir entre le confort du métro et les embouteillages, les gens préfèreront naturellement la première solution. Étienne GUYOT affirme que certaines lignes sont effectivement saturées et que justement, le Grand Paris Express, dont 80 % des gares seront en correspondance avec les infrastructures existantes, va permettre de désengorger, et donc de soulager ces lignes-là. 5.4 Autres sujets : la Ligne 15 et le T1 Antoine FLAMENZA apprécie la présentation faite par la SGP, toutefois, participant aux réunions depuis trois ans, il avoue perdre le fil de la situation. S’il salue l’effort de concertation, il regrette que les citoyens ne soient pas entendus et pense que cela pourrait s’avérer problématique pour la suite du projet. Il avoue ne pas savoir combien peut coûter exactement la construction de la station Drancy-Centre sur la Ligne 15, mais se rappelle avoir entendu parler d’un montant de 250 millions d’euros. Il demande donc ce que représentent ces 250 millions sur les 3 milliards économisés à la demande du Premier ministre. Henri WATISSÉE intervient en tant que garant. Il rappelle la démonstration, faite par JeanChristophe LAGARDE, des frustrations partagées par les habitants de cette ville (principales lignes situées aux frontières de Drancy, pas d’arrêt de la Ligne 15 dans une éventuelle gare DrancyCentre…). Il certifie que toutes ces remarques sont enregistrées et que leur répétition est inutile, c’est pourquoi il recadre le débat sur la Ligne 16 et la gare du Bourget RER. Antoine FLAMENZA déclare ne pas rejeter le travail exécuté pour cette présentation. Jean-Christophe LAGARDE reprend la parole pour indiquer que Jean Louis PERRIN l’a reçu avec amabilité et compréhension. Il déclare ne pas en vouloir personnellement ni à lui-même, ni à son équipe, mais ne pas supporter l’attitude de ses commanditaires. Il rappelle qu’il était prêt à accompagner un projet de création de logements qui s’inscrirait dans le cadre du Grand Paris Express mais qu’une décision défavorable à la création d’une gare à Drancy-Centre a été prise et qu’il n’est aujourd’hui même pas certain que Drancy entrera dans le périmètre de l’Enquête publique à ce sujet. Il assure aussi prendre acte des annonces faites par le STIF selon lesquelles une déviation desservant Drancy représenterait un coût de 250 millions et provoquerait du retard sur le chantier ; toutefois, d’ici le prolongement de la ligne 5 qui se réalisera hypothétiquement d’ici 2030, une partie des habitants de Drancy seront à la retraite ou enterrés. Il assume ses propos à juste titre puisqu’il pense que le prolongement de la ligne 7 desservirait davantage de personnes et reviendrait moins cher que celui de la ligne 5. Il déclare donc que la décision de ne pas faire passer la ligne 15 par Drancy revient à dire qu’il n’y aura jamais un accès au métro dans cette ville. COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Drancy – 5 décembre 2013 18 Jean-Christophe LAGARDE rappelle ensuite que la ville était aussi concernée par l’Arc Express, projet précédent à la Ligne Rouge du Grand Paris et au sujet duquel les citoyens n’ont pas été consultés, la Commission nationale du débat public ayant alors refusé qu’un débat public soit organisé. Il condamne fermement cette injustice. Jean-Louis PERRIN comprend le souci des riverains : chacun a envie de disposer du métro près de son domicile. Il précise que la veille, il participait à un forum avec la RATP dans lequel une personne a demandé quel était le meilleur métro. La réponse apportée est simple : le meilleur métro est celui qui est le plus proche et qui amène jusqu’à l’emploi. Jean-Louis PERRIN comprend donc parfaitement ce souhait très fortement exprimé par les Drancéens. Il souhaite cependant rappeler rapidement l’historique du projet. Quand des débats publics ont été organisés à propos d’Arc Express et du réseau du Grand Paris Express, plusieurs schémas étaient encore envisagés. Ces débats, ont donné suite à un accord politique entre Maurice LEROY, alors ministre de la ville, et Jean-Paul HUCHON afin de statuer sur un schéma. Il précise que le STIF a réalisé des études pour vérifier l’intérêt de la desserte de Drancy centre présentées à deux reprises, en juillet et en octobre, afin d’offrir des éléments factuels et techniques aux Drancéens (un coût de 250 millions d’euros, un allongement des délais). Il ajoute que les éléments apportés ce soir vont être portés à la connaissance du Conseil d’administration du STIF. Jean-Louis PERRIN pense par ailleurs qu’il est exagéré de dire que le Président du STIF néglige Drancy : de nombreux projets sont en cours autour de la ville. La TLN desservira cette commune, le RER B Sud va être amélioré dans sa partie sud pour 265 millions d’euros, les Lignes 16 et 15 du Grand Paris Express. Il admet cependant que Drancy-Centre n’est pas concerné. Jean-Louis PERRIN rappelle que le Conseil régional a adopté le schéma directeur de l‘Ile-deFrance et acté le projet de prolongement de la ligne 5 en direction de Drancy-Centre après 2030. De nombreuses communes désirent le métro, mais des choix doivent être réalisés. Jean-Louis PERRIN déclare qu’une décision du Conseil d’administration du STIF sera bientôt prise et qu’elle sera portée par l’ensemble des partenaires. Sofiane IQBAL, demande pourquoi le prolongement de la ligne 17 jusqu’au Mesnil-Amelot a été préféré à un prolongement du RER D qui a ces yeux, serait moins cher. De plus, en tant qu’usager quotidien du tramway T1, Sofiane IQBAL se déclare exaspéré par les conditions de transport : des rames surchargées et des retards systématiques. Il regrette que les inaugurations d’autres lignes de tramways se fassent au détriment du T1. En ce qui concerne le T1, Henri WATISSÉE rappelle qu’une réunion a été organisée deux jours plus tôt à La Courneuve et au cours de laquelle les problèmes de saturation et d’allongement du T1 ont été évoqués à six reprises. Il est donc persuadé que le STIF en a pris note et que de nouvelles études seront lancées. Présent lors de ladite réunion, Sofiane IQBAL réfute cette information : le STIF ne lui aurait apporté aucune réponse. Jean-Louis PERRIN affirme que le STIF est bien conscient du sujet. Il explique que le T1 ayant été le premier tramway réalisé en Ile-de-France, 20 ans auparavant, le comparer avec des tramways plus récents n’a pas de sens. Le T1 est plus vieux, moins esthétique et a souffert des affres du temps, ce qui explique nombre de ses difficultés, dont sa saturation. Jean-Louis PERRIN affirme que depuis plus d’un an, le STIF est en discussion avec le Conseil général et l’ensemble des communes concernées par le tracé, afin de définir les actions à mettre en place sur le T1. Avant-même le sujet du matériel roulant, il existe deux sujets majeurs à régler sur le T1 : - La sécurité publique : le T1 est le tramway qui a le plus d’accidents en France. Il a, parmi les éléments qui génèrent des accidents de la circulation routière, des problèmes de signalisation. - La vitesse commerciale de ce T1, qui a un rapport direct avec sa charge. Le T1 est, avec une vitesse commerciale de 15 km/h, est le plus lent tramway d’Ile-de-France. La priorité COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Drancy – 5 décembre 2013 19 absolue est donc de régler la priorité des tramways aux carrefours de sorte que le T1 ne soit plus englué dans la circulation. Jean-Louis PERRIN ajoute que le futur matériel roulant sera aussi plus grand, ce qui implique au préalable un allongement des quais. Il précise que, ces actions une fois réalisées, permettront d’améliorer le transport des usagers. À propos du T1, une intervenante de la salle déclare que la gestion des priorités des tramways telle qu’elle existe actuellement devrait être évitée puisque même le dimanche soir, ni les voitures, ni le tramway ne peuvent circuler. 5.5 La concertation Carmelo PICCIOTTO constate qu’aucune réunion n’est organisée à Livry-Gargan ni à Saint-Ouen. Il souhaite donc savoir pourquoi et demande si des réunions seront organisées, dans ces villes, lors de l’Enquête publique. Nadir BENTOUTA explique que les Mairies de ces deux villes ont respectivement préféré s’associer aux réunions publiques de Sevran et Saint-Denis. 6. Conclusion Pour aborder sa synthèse de la réunion publique de Drancy, Henri WATISSÉE rappelle que le sujet de la Ligne 15 n’étant pas dans le périmètre de la présente concertation, il préfère ne pas l’aborder. Il note donc tout d’abord que la Ligne 16 représente une avancée utile, même si un accès facilité à la grande gare du Bourget, doit être envisagé. Il relève donc un problème de projet urbain, d’accessibilité à cette gare et son intégration aux réseaux de la Tangentielle Nord et du RER. La problématique du parking a également été évoquée. Étienne GUYOT commence par remercier les participants de leur présence. Il leur donne également rendez-vous lors de l’Enquête publique dans quelques mois et précise que ce sera une étape importante du projet. Il rappelle que l’expression de chacun est importante. Une Enquête publique, insiste-t-il, est utile, à la fois pour le maître d’ouvrage et dans l’intérêt général. Étienne GUYOT remercie également les partenaires présents, dont le Député-Maire et la commune. Il en profite pour saluer le travail des intervenants du STIF, de la SNCF, de la RATP et de RFF, qui sont présents à toutes les réunions. Il admet que la collaboration d’autant d’acteurs sur le projet du Grand Paris Express, peut paraître compliquée, mais il affirme que travail en commun, fluidité et volonté d’écoute existent réellement et il les en remercie chaleureusement. COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Drancy – 5 décembre 2013 20