Gym tonique pour Bâbak - Strasbourg Eaux
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Gym tonique pour Bâbak - Strasbourg Eaux
SYDNEY 2000 14 DEF B peut-être un peu de décompression de leur part, ils avaient moins le couteau entre les dents ». Il est vrai que, des bateaux en course hier, aucun n’a été éliminé. Mais il s’agissait tout de même pour les Français de réaliser une bonne place, pour ne pas se retrouver dans une course trop forte : sur les huit embarcations qui disputeront cette nuit (1 h, heure française) chaque demi-finale, seules les trois premières seront admises en finale. « De De notre envoyé spécial toute façon, vu le manque d’expérience du bateau qui disputait là son premier 500 m officiel, il n’est pas question de se retenir, de faire des non-courses, estime Albert Pernet. Chaque épreuve nous sert à nous améliorer ». ,, distance qui ne leur permet pas non plus de réaliser de réglage en course. Un sérieux handicap, lorsqu’on n’en est, comme les Français, qu’à la première course officielle dans cette configuration (l’Alsacien à l’avant, le Dijonnais en poupe). « Sur 500 m, où il fallait accrocher la première place pour se qualifier directement en finale, la barre était placée plus haut que sur 1000 m, explique Albert Pernet, le coach des kayakistes. La force de nos gars étant la régularité, on savait qu’ils seraient un peu derrière dans les premiers 250 m. C’est ce qu’il s’est passé (ndlr : aux 250 m, les Bleus étaient 5es sur six bateaux), mais ils étaient un peu trop loin à mon goût. Après leur qualification de la veille sur 1000 m, il y avait On est du côté de ceux qui peuvent surprendre ,, Principale amélioration à apporter après le K2 500 m d’hier : le départ, bien sûr. « Bâbak et Philippe doivent se mettre sur une orbite assez haute pour pouvoir revenir et dépasser leurs concurrents en fin de course, poursuit le coach. Nous devons trouver le juste milieu entre la vitesse au départ et la régularité MÉDAILLE Finaliste sur 1000 mètres, toujours en lice pour une place en finale du 500 mètres, le bateau animé par Bâbak AmirTahmasseb (notre photo) et Philippe Aubertin a réalisé jusqu’à présent un parcours très convaincant. en course. Pour l’instant, les plus forts partent beaucoup plus vite que nous, mais ils arrivent à conserver assez de vitesse pour finir pratiquement dans la même allure que nous ». Par rapport à hier, les Français vont modifier quelque peu leur échauffement, vendredi, travailler « des choses plus toniques » pour prendre un départ plus musclé. Et la journée de « repos », aujourd’hui, sera également consacrée au 500 m, preuve que les Tricolores ne se contentent pas de leur place en finale, samedi (1 h 05, heure française), du K2 1000 m. « Notre course sur 500 m est encore très perfectible, prévient Albert Pernet. Nous ne sommes pas parmi les favoris, mais nous ne manquerons pas d’ambition, sur 500 m comme sur 1000 m. Aux Jeux, les courses sont à enjeu maximum. Certains passent à côté, d’autres surprennent. Nous, on est du côté de ceux qui peuvent surprendre ». m Jean Deutsch STUPEUR Après Asloum, Thomas Superbe vainqueur de l’Américain José Navarro (23-12) en quart, le poids mouche Jérôme Thomas a assuré au moins une deuxième médaille de bronze à la boxe française. Comme le mi-mouche Brahim Asloum mardi, lui qui se mesurera, demain soir en demi-finale, au champion olympique cubain des 51 kg Maikro Romeiro, redescendu en mouche. Thomas a boxé à la perfection, hier. Contrant Navarro sur toutes ses avancées, il a capitalisé sur sa droite. De ce fait, il a vite pris ses distances 5-3, 11-7. Après un fléchissement au troisième round, il repartait de plus belle pour s’imposer 23-12. En demi-finales, vendredi, Thomas affrontera le champion du monde en titre kazakh Bulat Jumadilov. En revanche, l’ex-champion d’Europe des super-welters Frédéric Esther a été largement dominé aux points par le champion du monde en titre roumain Marin Simion, ce qui a entraîné l’arrêt du combat à la 3e reprise et le mi-lourd John Dovi, vice-champion du monde, n’est pas passé loin mais a échoué face au coriace Russe Alexander Lebziak. LA PHRASE Karéline est immensément fort. C’est comme si on essayait de bousculer un cheval. Mais vous savez, j’ai l’habitude de pousser les vaches à la ferme. Je suis tellement gros que les gens disent que j’ai peut-être avalé un petit garçon. ,, Du lutteuraméricainRulon Gardner médailled’orchez lesplusde 130 kg La légende victime d’un vacher L’Américain Rulon Gardner, un inconnu de 29 ans a battu la légende de la lutte, le Russe Alexandre Karéline d’un point après prolongation pour coiffer la couronne de champion olympique des poids lourds (plus de 130 kg) devant un public frappé de stupeur. Tout le monde attendait le 4e titre olympique consécutif d’Alexandre le Grand, tsar de la gréco-romaine et déja un mythe de son vivant. Mais au fil des minutes on a vu que l’arracheur de Novossibirsk, à 33 ans, n’avait plus sa puissance d’antan. Par deux fois il ne put soulever son jeune adversaire. Il avait battu sans problème tous ses concurrents jusque-là. On pensait qu’il n’allait faire qu’une bouchée de cet ancien fermier du Wyoming de 130 kg, dont le meilleur résultat était une 5e place au Mondial 1997. Karéline fut inca- pable de le manœuvrer. C’est en début de deuxième période que Gardner devait marquer son point gagnant. En cas d’égalité à l’attaque de la deuxième reprise, ce qui était le cas, les deux adversaires doivent s’encercler bras dessus, bras dessous, pour dynamiser la lutte, et le premier qui lâche est pénalisé. C’est Karéline qui lâchait le premier. Préférant le revoir pour le croire, les arbitres consultaient la vidéo qui confirmait. Ce point, l’Américain allait réussir à le préserver jusqu’au bout. Il pouvait faire un saut périlleux de joie. Il avait battu le plus titré des lutteurs qui voit désormais s’ouvrir les chemins de la retraite. Et le nouveau champion olympique ne devait pas regretter d’avoir cesser de traire les vaches pour se consacrer totalement à la lutte... DOPAGE Encore une ! Chaque jour apporte sa révélation sur le dopage et, hier, c’est encore une Roumaine qui a défrayé la chronique : Mihaela Melinte (25 ans) recordwoman du monde de marteau et championne du monde, s’est vu refuser l’entrée du stade pour dopage à la nandrolone. Elle a été déclarée positive à la suite d’un contrôle « effectué il y a un mois environ lors d’un meeting en Italie », selon un porte-parole de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), Giorgio Reineri. Selon l’IAAF, la Fédération roumaine avait été informée en temps utile du résultat du test et aurait dû la rayer de ses listes. De son côté, la Fédération roumaine a accusé la Fédération internationale (IAAF) de ne pas avoir respecté le délai prévu pour l’annonce des résultats des tests antidopage. Ceux-ci lui ont été communiqués lundi, 110 jours après un meeting à Milan où le test aurait eu lieu, alors qu’ils auraient dû être transmis dans les 48 jours. Fin juin, Melinte avait été mêlée à une enquête en France sur l’entraîneuse d’athlétisme Carmen Hodos et son époux, accusés « d’administration de substances vénéneuses ». m A l’inverse de Karéline les trois autres champions olympique d’Atlanta ont tous renouvelé leur bail. Champion olympique des 52 kg sous les couleurs de l’Arménie, Armen Nazarian 26 ans, l’est devenu en 58 kg sous les couleurs de sa nouvelle patrie, la Bulgarie. Quant au Cubain Filiberto Azcuy, 28 ans, il ne lui a fallu qu’une minute et 44 secondes pour coiffer une deuxième couronne olympique consécutive après celle conquise en 74 kg. Enfin, c’est sur une décision des arbitres, parce qu’il avait été pénalisé une fois de moins que son adversaire, que le Turc Hamza Yerlikaya (85 kg) a renouvelé son bail à 24 ans. Il avait terminé a égalité de points 3-3 avec le Hongrois Sandor Istvan Bardosi, 23 ans, qui n’avait jamais réalisé aucune performance majeure. m CONSOLATION 30 000 dollars pour Andreea Le Premier ministre roumain Mugur Isarescu a annoncé l’octroi d’une prime de 30.000 dollars à la gymnaste Andreea Raducan, privée pour dopage de sa médaille d’or du concours général individuel. Cette décision vise à « compenser quelque peu la souffrance de la gymnaste roumaine dont la seule culpabilité est d’avoir pris un médicament prescrit par le médecin de l’équipe », a indiqué le gouvernement dans un communiqué. M. Isarescu a également décidé d’augmenter les fonds du ministère des Sports afin de permettre que tous les sportifs médaillés à Sydney soient récompensés. Le Comité olympique roumain (COR) a pour sa part ouvert une collecte de fonds au profit de Raducan, tandis que la chaîne privée Pro-TV a lancé une campagne de solidarité avec la gymnaste, qui, selon des journalistes à Sydney, « craint de se voir accuser de dopage par ses compatriotes lors de son retour en Roumanie». EN PISTE J ATHLÉTISME : EL GUERROUJ PRÊT POUR LE SACRE Hicham El Guerrouj est vendredi le grandissime favori du 1500 m des Jeux de Sydney, celui qui doit lui permettre d’effacer son cauchemar d’Atlanta et d’ajouter enfin les lauriers olympiques à ses nombreuses couronnes mondiales. Satisfait de la facilité avec laquelle il a maîtrisé sa demi-finale, le Marocain était ravi de retrouver pour la dernière course un compatriote. Youssef Baba pourra, en effet, mener le train favorable à son leader et par là éviter les éventuelles bousculades capables de briser un rêve. Ce qui fut le cas en 1996 lorsque le jeune El Guerrouj chutait en finale à Atlanta, laissant s’envoler l’Algérien Noureddine Morceli. Le Kenyan Noah Ngeny sera le principal obstacle sur la route du recordman du monde. La lutte reste en revanche ouverte pour la troisième marche du podium, les Français Mehdi Baala et Driss Maazouzi faisant partie du clan des postulants. De son côté, Marion Jones s’est rassurée en obtenant son billet pour la finale dès son premier bond (6,78 m). Elle a aussi prouvé que le retour sur la piste lui permettait d’oublier les soucis actuels nés d’une affaire de dopage concernant son époux CJ Hunter. Aux sélections américaines de Sacramento, la sauteuse à la technique rudimentaire s’était fait des frayeurs tant en qualifs qu’en finale. Et l’an dernier à Séville, elle avait dû se contenter du bronze.L’Américaine s’attaquera, là, à la partie la plus délicate de son pari, le passage au sautoir de la longueur, où au moins trois rivales se plairaient à lui jouer un mauvais tour. L’or du 100 m déjà en poche, et celui du 200 m qui semble ne pas pouvoir lui échapper, Jones jouera donc très gros dans sa tentative d’être la première dame des Jeux à repartir avec cinq pépites d’or suspendues au cou. L’Allemande Heike Drechsler est venue en grande forme à son troisième rendez-vous olympique, comme l’indiquent ses 6,84 m des qualifications. Et sans la pression des précédents, où elle était soit impliquée dans plusieurs compétitions, soit favorite du concours. « Elle respecte Marion Jones, mais l’envie de la surpasser est très forte », explique Alain Blondel, l’ex-champion d’Europe du décathlon qui entraîne sa compagne allemande.L’Italienne Fiona May, la Russe Tatiana Kotova et l’Américaine Dawn Burrell seront à l’affût. Serguei Bubka, ex-maître des hauteurs disparu en qualifications, la lutte sera très ouverte pour la conquête du titre de la perche. Le Russe Maksim Tarasov peut très bien succéder à Jean Galfione, également éliminé, tout comme l’Allemand Danny Ecker ou les Australiens Dmitry Markov et Viktor Chistiakov. Les marcheurs effectueront une longue ballade matinale dans les faubourgs de Sydney avant de couronner leur champion tandis que l’or du 3000 m steeple ne devrait pas échapper à un des spécialistes kenyans. Enfin, les lanceuses de marteau tenteront d’effacer l’image de dopage qui s’est collée à leur discipline à travers l’exclusion de leur championne et recordwoman du monde, la Roumaine Mihaela Melinte. AFP Troisième de sa série du K2 500 m, Bâbak Amir-Tahmasseb disputera comme prévu, cette nuit (1 h, heure française) la demi-finale de repêchage. Au programme de la journée de repos, aujourd’hui : un entraînement pour tonifier l’équipage français. HervéKielwasser Gym tonique pour Bâbak ÂBAK AMIR-TAHMASSEB et Philippe Aubertin ont les défauts de leurs qualités. Equipage endurant et régulier, ils prennent plutôt l’avantage sur leurs adversaires en seconde partie de course. C’était encore le cas hier, en éliminatoires du K2 500 m, où ils ont pris la troisième place de leur série, mais seulement la 10e au cumul des temps. Explication : leurs qualités de finisseurs s’expriment mieux sur 1000 m que sur 500 m, une JEUDI 28 SEPTEMBRE 2000 Marion Jones en route pour l’or à la longueur également. Et si l’Italienne Fiona May venait perturber les plans établis ? J HANDBALL : SUÉDOIS ET RUSSES FAVORIS La Suède et la Russie partiront avec l’avantage du pronostic face respectivement à l’Espagne et à la Yougoslavie, en demi-finales du tournoi masculin de handball. Ces demi-finales présentent l’originalité de voir s’affronter dans les deux matches des équipes qui se sont déjà rencontrées en poule de qualification : la Russie avait battu la Yougoslavie 27-25 et la Suède s’était imposée devant l’Espagne 28-27. Les Suédois au palmarès impressionnant (quatre fois champions du monde, deux fois médaillés d’argent aux Jeux) n’ont jamais remporté l’or olympique. Ils veulent combler ce vide. La motivation sera d’autant plus forte que pour Tomas Svensson, Magnus Andersson, Magnus Wislander, Ola Lindgren, les Jeux de Sydney constituent la dernière chance. Dans quatre ans, ils seront trop âgés. Pour affronter les Espagnols, ils seront peut-être privés de leur arrière Staffan Olsson, blessé à la cuisse gauche contre l’Egypte, ce qui consituerait un réel handicap. L’Espagne déjà comblée d’être à ce niveau, jouera sans complexe avec l’espoir de réussir un exploit. Dans l’autre demi-finale, les Russes, champions olympiques sous les bannières successives de l’URSS et de la CEI, ne l’ont jamais été au titre de la Russie. Les camarades d’Andreï Lavrov auront pour eux leur talent, leur puissance physique et leur expérience des grandes compétitions. Ils devront toutefois se méfier des jeunes Yougoslaves qui en pleine confiance, sur leur lancée, pourraient leur poser des problèmes. J FOOTBALL : POUR LE BRONZE Le Chili et les Etats-Unis se rencontrent vendredi pour se disputer la médaille de bronze du tournoi de football masculin, et régler provisoirement une question de suprématie sur le continent américain. Les deux équipes méritent le bronze, au terme d’un tournoi très relevé qui aura attiré un million de spectateurs dans les stades. Ils étaient encore 65.000 mardi à Melbourne, dont plusieurs milliers de Chiliens, pour assister à la demi-finale remportée à l’arraché par les Camerounais (2-1), grâce à un penalty accordé à une minute de la fin. « Nous n’avons pas su saisir notre chance », a regretté l’entraîneur du Chili, Nelson Acosta. Il va devoir remonter le moral des troupes très atteintes par cette défaite, trois jours seulement après avoir éliminé le Nigeria, champion olympique en titre, en quart de finale (4-1). Côté américain, la défaite logique contre l’Espagne (3-1) a été attribuée aux efforts de samedi pour éliminer le Japon aux tirs au but (2-2, 5 t.a.b à 4). « Nous avons joué 120 minutes de football très intense, puis nous avons eu toutes les émotions des tirs au but, tout ça a compté », a expliqué l’entraîneur américain, Clive Charles. Une médaille de bronze viendrait récompenser les progrès des footballeurs nord-américains, qui souffrent encore de la comparaison avec les footballeuses. Une médaille leur donnerait provisoirement le statut enviable de meilleure équipe de jeunes du continent américain... devant le Brésil ! 3416828 - IS4 ,,