Conférence au lycée Leclerc – Saverne Maladie de Lyme

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Conférence au lycée Leclerc – Saverne Maladie de Lyme
Conférence au lycée Leclerc – Saverne
Maladie de Lyme : la tique sous les projecteurs
Une conférence sur la maladie de Lyme a été donnée en salle polyvalente du lycée
Leclerc à Saverne. Plus d’une centaine de personnes – lycéens et adultes
intéressés – était présente ce soir-là pour écouter deux conférenciers : M. Litt,
conseiller en prévention à la Caaa du Bas-Rhin et le Dr Jacotey, médecin du
travail à la Msa d’Alsace.
De gauche à droite : M. Litt, Marine, Clara, M. Jacotey. Document remis.
Les conférenciers ont apporté un intéressant éclairage sur la maladie de Lyme.
L’image que nous nous faisons de la tique et de cette maladie qui lui est associée est
parfois erronée.
Les bûcherons les plus touchés
Chez l’homme, la maladie est transmise par la morsure de cet acarien s’il est infecté
par la bactérie Borrelia burgdorferi. Contrairement à l’idée reçue, la tique n’est pas
toujours porteuse de cette maladie, elle peut en porter d’autres, comme elle peut ne pas
être contaminée du tout.
Les personnes les plus touchées par cette maladie sont les bûcherons, qui sont en
contact permanent avec l’habitat principal de la tique qu’est la forêt. Néanmoins, on
peut aussi trouver cet acarien dans les hautes herbes. En Alsace, la probabilité de
contamination est de 10 % en cas de morsure.
Dès lors qu’une tique porteuse de la maladie de Lyme mord un humain, la
contamination se fait par sa salive qui contient la bactérie. Si la tique n’est pas retirée à
temps, plusieurs symptômes peuvent apparaître, compte tenu du fait que l’homme ne
possède pas assez d’anticorps pour détruire la bactérie, comparé aux animaux. Tout
d’abord, un érythème se forme autour de la morsure, puis la personne peut présenter
un état grippal (fièvre, fatigue, douleurs).
Si elle ne se soigne pas, au bout de 6 mois, peuvent apparaître des troubles
neurologiques, cardiaques et articulaires. Le dernier stade de la maladie, quelques
années après, provoque une encéphalomyélite progressive (dégénérescence
neurologique) ou une inflammation articulaire destructrice.
Pour éviter la progression de la maladie à travers les différents stades, il faut aller voir
son médecin traitant dès que l’on constate le moindre symptôme. Une prise de sang
mesurant le taux d’immunoglobuline peut être réalisée, mais elle n’est pas indiquée
dans tous les cas. Si l’infection est confirmée, un traitement antibiotique sera dispensé.
M. Litt a indiqué les mesures de prévention à prendre. Celles-ci ne sont pas
négligeables, étant donné qu’aucun vaccin contre la maladie de Lyme n’existe. Il
préconise de s’asperger de produits naturels (citronnelle) ou chimiques (à utiliser
occasionnellement, car ce sont des agents irritants nocifs pour la peau) avant de partir
en forêt.
Inspection complète du corps
Dès le retour, il est vivement recommandé de faire une inspection complète du corps,
en particulier de certaines zones phares comme les plis cutanés (genoux, coudes,
aisselles, etc.). Lorsqu’un l’individu a été piqué, il faut retirer le plus rapidement
possible la tique à l’aide d’un tire-tique (instrument en forme de pied-de-biche
permettant de retirer l’acarien dans sa totalité), qui a été largement distribué aux
participants.
La conférence s’est terminée par un petit questionnaire permettant de vérifier les
connaissances acquises et sur les nombreuses questions du public à propos de la
maladie. M. Pupp, proviseur du lycée, a conclu en remerciant les conférenciers de
s’être déplacés, et les spectateurs d’avoir été aussi nombreux et curieux.
par Marine Alexandre et Clara Fahd, élèves de 1ère S au lycée Leclerc, publiée le 17/11/2013 à 05:00