La Cathédrale et le mythe

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La cathédrale de Monreale, tout comme celle de Cefalù, expriment, peut-être plus qu'aucun autre ouvrage architectural
des rois normands, l'idée de mythification de leur dynastie.
Ce programme fut clairement exprimé par Roger II lorsqu'il donna deux sarcophages en porphyre à l'ouvrage en cours de
construction qu'il dédia, l'un à l'Eglise et l'autre, à sa mémoire. Le programme de construction, aussi bien de la cathédrale
que du mythe du roi Roger, vit probablement aussi la collaboration de l'Abbé Suger, peut-être le plus important parmi
les témoins cités. Bâtisseur de la basilique de Saint-Denis et grand ami de Roger, Suger écrivit que (pour la construction
d’un édifice sacré)…… le choix des matériaux et des maîtres d'œuvre équivalait à travailler pour la
gloire de Dieu pour Lequel rien n'est trop grand ni trop cher. Il fallait donc montrer la transcendance à travers la pierre
assemblée......
Suger pensait par ailleurs que le pouvoir royal constituait une émanation du pouvoir divin. Une idée qui se répandit
chez de nombreux souverains d'Europe et qui fut exprimée par les créateurs des mosaïques qui œuvrèrent à Cefalù à
travers la représentation de David et de Salomon, devenus rois par volonté divine. L'influence de Suger sur la
cathédrale de Roger se manifeste de manière encore plus concrète dans la représentation de Saint-Denis l'Aréopage,
en l’honneur duquel l’abbé construisit, à la même époque, sa cathédrale à Paris. D’autres saints
guerriers, chers aux conquérants normands, sont également présents sur les parois des mosaïques. Et parce que la
cathédrale fut probablement construite avec l’apport des moines de l’ordre augustinien de Prémontré,
Saint-Augustin, patron de l’ordre, y figure également.
Les grandes fenêtres circulaires et les œils-de-bœuf des absides extérieures témoignent de la présence de
typologies antérieures à l’art prémontré, même si après la construction, les œils-de-bœuf furent murés
de l’intérieur du Hiéreion pour laisser un espace aussi vaste que possible aux représentations iconographiques à
l'intérieur du sanctuaire. Toutefois, les composantes normandes d’origine ne sont pas toutes imputables à un seul
courant culturel, par exemple : les voûtes d'arcades, parfois dotées d’une clé de voûte pendante, ramènent aux
schémas structuraux qui, presque au même moment, étaient expérimentés à Lessay, alors que l’élément de
couronnement des absides, avec de petits arcs suspendus (Cefalù) reposant alternativement sur de minces pseudocolonnes (en réalité, il s'agit de contreforts formés), est d'origine lombarde et présent également en France et en
Espagne. Les arcs entrelacés des absides extérieures de Monreale sont visibles dans certaines églises normandes du
Sud de l'Italie et du Sud de l'Angleterre.
La composition volumétrique des façades principales des cathédrales de Cefalù et de Monreale met en lumière la
référence au système carolingien et normand du massif occidental et se présente donc, sur le modèle des abbayes
ducales de Caen, avec le tympan dans la nef centrale, enserré par deux clochers en forme de tourelles. Une typologie
désormais répandue à travers toute la Normandie et adoptée également dans la première cathédrale de Coutances
construite grâce aux généreuses donations que Robert Guiscard et ses barons firent en 1050 à l'évêque Geoffroy de
Montbray.
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