La route équitable du café Le commerce équitable permet aux
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La route équitable du café Le commerce équitable permet aux
La route équitable du café Le commerce équitable permet aux consommateurs d’utiliser leur pouvoir d’achat pour s’opposer aux inégalités des échanges internationaux. Il soutient le travail de familles productrices de café qui luttent pour l’amélioration de leurs conditions de vie et pour le respect de l’environnement. Le saviez-vous? • • • Plus de 5 millions de petits producteurs et d’artisans bénéficient du commerce équitable. En Europe, le café équitable est distribué par l’intermédiaire de plus de 35 000 points de vente, sous 130 marques différentes. On trouve aussi à ces endroits du chocolat, du thé, des bananes, du sucre, du jus d’orange et du miel certifiés équitables. On y retrouve aussi de l’artisanat. Le Parlement européen ainsi que les parlements suisse, hollandais, britannique, allemand et belge, et maintenant celui de la Colombie-Britannique, servent du café équitable. Les étapes de la route équitable du café http://www.equiterre.org/ La route conventionnelle du café Le café que nous dégustons chaque matin est le fruit du labeur de familles agricoles de pays du Sud. La plupart de ces gens, sous-payés et marginalisés, voient leurs droits bafoués. Les paysans sont exposés à des pesticides si toxiques que les pays du Nord en interdisent l’utilisation. Des forêts sont rasées sur des centaines d’hectares et remplacées par de grandes monocultures de café. Cette pratique détruit l’habitat de milliers d’espèces animales et végétales et met en péril la survie de certaines d’entre elles. Le saviez-vous? La spéculation est à l’origine des grandes fluctuations du prix du café. Ce sont les Bourses de New York et de Londres qui déterminent les prix. Pourtant, le café est cultivé exclusivement dans les pays du Sud. Les étapes de la route conventionnelle du café http://www.equiterre.org/ Jeudi 16 février 2006 Tisanes dans la toundra Anne Desjardins Les Inuits du Nunavik ont toujours su tirer profit des richesses de leur territoire pour se nourrir. Les plantes de la toundra sont partie intégrante de ce patrimoine et on les utilise toujours à des fins médicinales. Mais comme elles font aussi de savoureuses tisanes, l'Institut culturel Avataq les a commercialisées sous la marque Délice boréal pour mieux les faire connaître au grand public. Une manière de préserver un pan de culture tout en en finançant certains projets pour cette collectivité du Grand Nord... L'institut culturel Avataq est un organisme sans but lucratif mis sur pied par la communauté inuite du Nunavik voilà 25 ans. Sa maison mère se trouve à Inukjuak, sur la côte est de la baie d'Hudson, avec une antenne montréalaise qui s'occupe de l'administration. Suzanne Beaulieu est responsable de la gestion de l'Institut depuis ses débuts, avec son assistante Nathalie Trépanier. « Nous avons un gros département d'archéologie et un centre de recherche sur la langue inuktituk qui travaille notamment à créer un dictionnaire et des livres pour enfants. Nous avons aussi instauré récemment des comités culturels dans chacun des 15 villages de la communauté, ce qui nous donne un accès direct à la langue, aux artistes et au savoir des aînés pour alimenter nos projets. » L'institut culturel Avataq est donc un des gardiens de la langue et de la culture inuites du Nunavik. Mais les budgets sont limités, et les besoins, immenses. C'est comme cela qu'est né le projet de mettre en marché de fines tisanes inuites, qui apporteraient de multiples retombées positives : aider au financement des activités de l'Institut en faisant connaître un savoir ancestral et un riche écosystème tout en fournissant du travail à des dizaines de membres de la communauté durant la saison de la récolte. « Tous les profits de nos ventes de tisanes sont réinvestis dans la collectivité et les Inuits sont impliqués à toutes les étapes du projet, de la cueillette à la vente », insiste Suzanne Beaulieu. Le concept, d'abord élaboré en 2001 sous forme de projet pilote, a maintenant le vent dans les voiles et les tisanes inuites Délice boréal sont distribuées un peu partout au Québec dans les boutiques gourmet et les magasins d'alimentation naturelle. « Après deux ans, nous avons fait un chiffre d'affaires encore modeste de 150 000 $ ; notre objectif est de 500 000 $. » Il reste à bâtir un réseau de distribution plus étendu avec l'aide d'un grossiste efficace. Les tisanes Délice boréal S'inspirant des mélanges et des procédés de cueillette et de séchage traditionnels inuits, l'équipe de l'Institut culturel Avataq produit donc cinq variétés de tisanes, qui se dégustent chaudes ou froides : Labrador, Camarine noire, Mélange de l'Arctique, Genévrier et Ronce petit-mûrier. « Chez les Inuits, ces tisanes sont reconnues pour leur propriétés médicinales, mais nous les avons commercialisées pour leur goût et leur représentativité culturelle », note Mme Beaulieu. Ce projet est le résultat de plusieurs années d'études d'impact environnemental et de consultations auprès des populations concernées. Une fois les plantes cueillies et séchées, elles sont acheminées et ensachées à Saint-Bruno, chez Trans-Herb, un des chefs de file canadiens de la préparation de thés et de tisanes, qui produit notamment les marques CourTisane et Four O'Clock. Le projet de l'Institut culturel Avataq va tellement bien que la communauté inuite est à construire un plus grand séchoir, qui aura une structure permanente pour mieux répondre à une demande en hausse constante. Les fines tisanes inuites Délice boréal sont distribuées dans la région de Québec par Jean-Pierre Langlois, des Distributions d'Abalon : (418) 828-1168. Pour en savoir plus : Institut culturel Avataq, http://www.avataq.qc.ca/tea_fr. cfm © 2006 Cyberpresse. Tous droits réservés