DP YOUTH TEXTES
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DP YOUTH TEXTES
AD VITAM PRESENTE YOUTH UN FILM DE TOM SHOVAL avec DAVID CUNIO, EITAN CUNIO & GITA AMELY 2013 / Israël / Durée : 1h47 SORTIE LE 5 MARS 2014 DISTRIBUTION RELATIONS PRESSE AD VITAM DISTRIBUTION 71, rue de la Fontaine au Roi – 75011 Paris Tél. : 01 46 34 75 74 [email protected] www.advitamdistribution.com Agnès Chabot 25 rue des Mathurins – 75008 Paris Tél. : 01 44 41 13 48 [email protected] Matériel presse téléchargeable sur www.advitamdistribution.com 1 SYNOPSIS Yaki et Shaul, deux frères aux liens fusionnels, vivent dans une banlieue de Tel Aviv chez leurs parents. Endettés et menacés d’expulsion, leur situation est difficile. Yaki, au service militaire, passe quelques jours en permission auprès des siens. Alors qu’il ne se sépare jamais de son arme de service, les deux frères échafaudent un plan d’enlèvement. Mais c’est le jour de Shabbat et rien ne se passe comme prévu. 2 ENTRETIEN AVEC TOM SHOVAL Quelle est l’origine de Youth ? Le film se concentre sur l’histoire de deux frères adolescents ; de nombreux éléments sont empruntés au lien profond que je partage avec mon frère. Ce sentiment que l’on peut parler à l’autre sans mots, que la proximité crée une identité singulière, un autre monde intime. C’est aussi un film sur une famille qui refoule sa propre situation. Oui, c’est sans aucun doute une tragédie dans laquelle les frères commettent un acte fou et désespéré dans l’espoir de changer leur destin. Ils agissent sous l’impulsion de l’orgueil démesuré typique de la jeunesse qui va également provoquer leur chute. Le film montre une famille qui souffre d’aveuglement : sa situation financière est catastrophique depuis que le père a perdu son emploi et s’enfonce dans les dettes. Ils sont sur le point de perdre leur logement mais ils continuent à vivre comme d’habitude parce qu’ils ne savent pas comment faire autrement. En Israël, l’écart entre les classes sociales se creuse tellement que la classe moyenne est en voie de disparition. Jusqu’à il y a deux ans, la classe moyenne ressemblait à un agneau mené à l’abattoir, acceptant son destin ou ne réalisant pas ce qui lui arrivait. Mais le mouvement de protestation récent a un peu changé les règles du jeu et lui a permis de se réveiller et de prendre conscience de sa situation. Youth raconte ce réveil et ses conséquences. Shaul travaille dans un multiplexe. La maison familiale est remplie de produits dérivés de films grand public hollywoodiens. Pourquoi ? Les films sont le reflet du monde intérieur des frères. Les affiches de films et les teeshirts que Shaul rapporte de son travail sont un autre signe de la situation financière de la famille. La crise qu’elle traverse n’est pas montrée mais sous-entendue. Cette famille ne sait pas comment appréhender son nouveau statut de « nouveau pauvre ». Les produits dérivés des films soulignent l’écart entre le refoulement et la réalité de la situation. Il est intéressant de noter que les films mentionnés ont été produits par les sociétés de production américaines Nu Image et Millennium Films. Elles appartiennent à des Israéliens qui ont grandi en regardant des films d’action américains des années 1960 et 1970 et sont partis à Hollywood pour « vivre le rêve américain ». En un sens, Youth montre la jeune génération qui a grandi bercée par la tradition américaine, à travers le regard d’un Israélien. Yaki et Shaul sont en quelque sorte des « enfants de Nu Image ». Dans l’histoire, l’arme à feu a également une fonction métaphorique. C’est exact, elle existe au-delà de son rôle dans le plan désespéré des frères pour aider leur famille. L’arme à feu est un thème central dans le développement de tout Israélien. En Israël, tous les garçons de 18 ans doivent faire leur service militaire et 3 se retrouvent donc en possession d’un fusil : c’est un acte normatif. L’image de jeunes hommes jouant au foot avec un fusil en bandoulière ou celle d’un garçon flirtant avec une fille tout en serrant une arme dans ses mains est tout à fait normale, voire banale. La présence de l’arme à feu symbolise le passage de la jeunesse israélienne de l’enfance à l’âge adulte en entrant dans le corps qui protège l’État de ses « ennemies », et constitue une sorte d’approbation, une affirmation, comme si l’on disait que l’on fait confiance à ces jeunes hommes pour prendre des décisions ayant des conséquences mortelles. En plus de tout ceci, Youth souligne la perception déformée que les Israéliens ont de la réalité et le danger inhérent à ce type de perception. C’est évident dans la scène du bus lorsqu’ils guident la fille kidnappée entre les sièges. Cette scène peut paraître folle ou impossible à certains, alors que dans l’absurdité de la vie en Israël, un jeune homme armé d’un fusil chargé dans un bus n’est qu’une image banale. Le film mélange plusieurs genres : l’entrée dans l’âge adulte, le drame familial et le thriller. Le ton du film change donc en conséquence. S’il n’est dénué ni d’humour ni de sentimentalisme ni d’éléments tragiques, tout s’entremêle afin de créer des réactions extrêmes. Pourquoi avezvous fait ce choix ? Je voulais que le film passe brutalement d’une chose à son contraire afin de parler de ce moment de la vie totalement extrême appelé « jeunesse » où l’on passe de la joie à la dépression en une seconde. Ces bouleversements créent un sentiment de danger, de surprise et d’incapacité à prévoir ce qui va se passer. De plus, le film demande aux spectateurs de ne pas juger ses personnages. Ils sont souvent horribles et dangereux, mais ce sont aussi des garçons infantiles, gentils et perdus. Ce changement constant d’ambiance cinématographique, qui fait écho au passage de l’abri souterrain à l’appartement au troisième étage, du mal s’exerçant dans l’abri à la tendresse de la famille Cooper, crée la dualité qui est au cœur du film. Quels ont été vos choix en termes d’image ? Le choix principal a été de tourner en Cinémascope, ce qui a vraiment déterminé le fait que le film a deux personnages principaux : les deux frères. Le plan à deux est donc devenu un gros plan. De plus, le directeur de la photographie Yaron Scharf et moi-même avons essayé de ne faire que des cadres dans lesquels les personnages sont ou entrent afin de montrer la sensation d’étouffement et la tension de leur monde. Nous avons également fait le choix du minimalisme et d’une profondeur de champ vaste ou vide et nous voulions surtout insister sur la différence entre la maison familiale chaleureuse et la froideur de l’abri. Le mot « jeunesse » (youth) est répété dans les dernières scènes. Ce mot a-t-il également une dimension symbolique ? Youth (H’anoar, « jeunesse ») correspond également à une expression qui signifie en hébreu « nos meilleures années ». Mais ces « jeunes » sont perdus. 4 TOM SHOVAL Cinéaste, critique de film et professeur, Tom Shoval est né à Petah Tikva, Israël, en 1981. Plusieurs de ses courts-métrages ont été présentés à de nombreux festivals à travers le monde (The Hungry Heart, Shred of Hope, I will drink my tears). En 2007, il est diplômé de l’Ecole de cinéma et de télévision Sam Spiegel. Youth est son premier long métrage. DAVID ET EITAN CUNIO (Yaki et Shaul) David et Eitan Cunio sont deux frères. Ils vivent dans le kibboutz de Nir-Oz, dans le sud de l’Israël. Ils ont été choisis pour interpréter les rôles de Yaki et Shaul grâce notamment à leur ressemblance autant psychologique que physique. David et Eitan ne sont pas des acteurs professionnels. Pour les besoins du film, les deux frères ont du reporter leur service militaire et se consacrer à une longue période de préparation qui incluait cours de théâtre, entrainements et répétitions GITA AMELY (Dafna) Gita Amely est une jeune actrice émergente. Elle a obtenu son premier rôle au cinéma dans Six Acts de Jonathan Gurfinkel en 2012. Film primé au festival international du film à Haïfa et au Festival international du film de SaintSébastien. Youth lui offre son premier rôle principal. MOSHE IVGY (Moti) Acteur célèbre en Israël, Moshe Ivgy a été trois fois le gagnant des « Israeli Academy Award ». Il a également reçu de nombreux prix pour ses rôles au cinéma, à la télévision et au théâtre: « Meilleur acteur » au Festival du film de Jérusalem pour sa prestation mémorable dans Lovesick On Nana Street; une récompense aux Israël TV Academy Award en 2007 pour son rôle dans la série télévisée Haborer… Moshe Ivgy a également été vu à l’écran dans Munich de Steven Spielberg en 2005 ou Spartan de David Mamet en 2004. Il a également écrit et réalisé son propre long métrage en 2010: And the Third Day. 5 LISTE ARTISTIQUE Yaki: David Cunio Shaul: Eitan Cunio Moti: Moshe Ivgy Paula: Shirili Deshe Dafna: Gita Amely LISTE TECHNIQUE RÉALISATION: TOM SHOVAL PRODUCTEURS: GAL GREENSPAN, ROI KURLAND, MOSHE EDERY, LEON EDERY CO-PRODUCTEURS: SOL BONDY, JAMILA WENSKE DIRECTEUR DE LA PHOTOGRAPHIE: YARON SCHARF MONTAGE: JOELLE ALEXIS CASTING: ORIT AZOULAY DECOR: CAMELA SANDERSON MIXAGE: GIL TOREN PRODUCTIONS: GRENNPRODUCTIONS UNITED KING FILMS – Israel ONE TWO FILMS – Allemagne FORMATS: DCP. Dolby SRD. 107 min. 6