Gestion obligataire : en 2013, le mot d`ordre sera «actif

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Gestion obligataire : en 2013, le mot d`ordre sera «actif
2e trimestre 2013
Newsletter Asset Management
Gestion obligataire : en 2013,
le mot d’ordre sera «actif»
Actuellement, on ne peut dire
exactement quand les taux d’intérêt
vont augmenter. Néanmoins, au
cours des douze à dix-huit prochains
mois, nous estimons qu’ils vont
grimper, et peut-être plus tôt que
prévu. En matière de gestion, il faudra
se montrer actif.
Partons d’un constat et d’un postulat : les taux d’intérêt sont
extrêmement bas et ils vont augmenter à terme. Se hasarder
à esquisser un calendrier, voilà une autre affaire. Actuellement,
les spécialistes estiment que la Réserve fédérale américaine
maintiendra le statu quo (0,0-0,25%) ces deux à trois prochaines
années. La Banque nationale suisse n’entre pas en matière sur
le sujet en raison de la situation de la zone euro et du franc. A
noter que toute hausse des taux serait graduelle car la croissance
mondiale ne supporterait pas de forts mouvements.
L’économie mondiale reste convalescente
Les raisons qui ont amené le loyer de l’argent à de si bas niveaux
en 2011 et 2012 sont diverses. Citons, en premier lieu, la crise
financière de 2008-2009, suivie d’une récession dont certains
Etats européens auront de la peine à s’extirper. Globalement,
la croissance est faible et incertaine dans les pays développés.
Si l’on assiste à une reprise aux Etats-Unis, son rythme est
modéré en raison, notamment, des efforts de restructuration
des finances publiques. En Chine, la croissance à deux chiffres
fait désormais partie du passé. De plus, on n’assiste pas à des
pressions inflationnistes et les risques de déflation ne se sont
pas matérialisés.
croissance mondiale beaucoup plus forte ou de craintes de
poussées inflationnistes car l’inflation ne devrait pas bondir
ces douze prochains mois. Tout sera question d’anticipation,
anticipation d’un changement de calendrier concernant
la normalisation de la politique monétaire. On va d’abord
prendre conscience que les banques centrales vont changer
leur politique monétaire pour la rendre moins accommodante.
Ensuite, on va revoir le timing, soit estimer, par exemple, qu’un
mouvement aura lieu dans deux ans, alors qu’auparavant on
ne l’attendait que dans trois ou quatre ans. En résumé, nous
ne pouvons estimer exactement quand les taux grimperont,
mais nous sommes persuadés qu’ils le feront à terme, et
probablement plus tôt que prévu.
Dégager du rendement : variations sur le même thème
Afin de bien s’en sortir en 2013 et 2014, il faudra privilégier une
gestion plus active. Plusieurs approches sont possibles, que l’on
peut déjà commencer à mettre en place.
On peut recourir à des produits ou à des techniques diversifiées
de gestion décorrélée aux taux, ce qui constitue une forme
de gestion active. Leur rendement pourrait atteindre 2 à 3%.
Il est aussi possible de pratiquer une gestion plus active, donc
plus flexible, en matière de duration, selon les phases du cycle
économique. Il reste également des perspectives intéressantes
dans les obligations à hauts coupons, très sensibles aux cycles
conjoncturels. Là aussi, davantage d’activité, d’agressivité seront
requises. Il faudra suivre de près, accompagner, se montrer
sélectif. Le mot d’ordre sera donc «actif».
Fernando Martins Da Silva
Directeur de la Stratégie d’investissement
Enfin, les banques centrales ont diminué les taux directeurs, à
zéro ou presque pour certaines d’entre elles, et, pour rassurer,
elles ont précisé que ceux-ci ne bougeraient pas pendant
plusieurs années. Elles ont également injecté des liquidités en
masse pour pallier la fragilité des économies. Le phénomène a
encore été accentué par la recherche frénétique de sécurité des
investisseurs qui, las de payer des primes trop chères pour les
actifs risqués, se sont rués sur l’obligataire.
Les taux finiront par remonter
Actuellement, les taux sont si bas qu’un relèvement, même
modeste (une appréciation de 40/50 points de base suffirait),
du loyer de l’argent provoquerait des rendements proches de
zéro, voire négatifs.
Or, durant la seconde partie de 2013 ou au premier semestre
2014, on devrait assister à un changement de tendance, comme
le montrent déjà certains éléments. Il ne sera pas le fait d’une
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