La colère monte dans I`usine - Jean Pierre Sueur

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La colère monte dans I`usine - Jean Pierre Sueur
0rleans
La République du Centre
11 mai 2006
- E-mail: [email protected]/Publicité
02.3E.78.7r.34
et petitesannonces
: Altiance-Media.
Té1.02.3E.7E.73.22
ou2l
Lacolère
monte
dans
I'usine
Hitachi
àArdon
ffiAuseindel'entreprise
japonaise
instatlée
sur[a
zonedelimère,tamise
à mortdet'entitéde
recherche
devrait
déboucher
surune
vingtaine
delicenciements
secs.
lessalariés
concernés
réagissent.
< Hitachin'a pastenu sespromesses.
Ni aux salariésni aw
élusni aux contribuables
duLoiretquimtaientportéIa muinà la
pochelorsd.eI'implantationde
l'usineà Ardon>,protestentdes
salariésde l'usine implantée
sur la zone de limère, dirigée
par Hidefumi Masuzaki.
Commeévoquédansnotreédition du 20 avril, l'usine qui
compte242 salariésva fermer
son servicede rechercheet
développementqui emploie
33 salariés(29 Françaiset
4 faponais).
partieintéL'unitéderecherche,
grantedel'usineorléanaise,
travaillaitdepuis1999à la conception de capteursintelligents
aptesà déclencherles airbags
de véhicules.Un projet mené
en collaborationavecl'équipementier automobile faurecia
qui vient de < geler> le projet
pourtant très avancé. Henri
Trape,vice-président
d'Hitachi,
disait récemmentsa société
<totalement
dépendante
deFaureciailansce ilossier>.
promis
500emptois
etjamais
atteints
Lessalariésen colères'iriscriventenfauxparrapportà cette
déclaration: <Hitachi possède
une branche automobilequi
peut se positionneren rang 1
vis-à-visdesconstructeurs
automobiles. CeIIe-ci a toujours
refusé de supporter le projet
orléanais,
concunentiel
audébut
à un autreprojetintememenë
au Japon>, assurent-ils.
Quant
aux aides publiques, les
employés rappellent que
22 millions de francs - soit
environ 3,38 millions d'euros
- (l I MFdu conseilgénéral;
l l MFdela ville d'Orléans)
ont
bienétéversésà la faveurd'Hitachi.
[a fermeturede t'entitéa Recherche
Dn'aurapasde répercussions
pourte
et Développement
néfastes
restedet'étabtissement
baséà Ardon,assure
[adirection.(Photod'archives)
Histoirede rafralchirencoreles
mémoires,ils exhibent aussi
des délibératiois du conseil
généralet du conseilmunicipal
orléanais,
datéesdu 27 novembre 1990et du 2l décembre
1990,où il estécritque< Iepari
d'Hitachiestde démanerI'activité de I'usineanec170 salariés
et d'en compter500 deux uns
plus tard>. Or, l'usine n'a
jamaisdépassé
les300salariés
(intérimaires
compris).
Le groupeHitachi revendique
uneprogression
de sonrésultat
net 2005de +224 Yoen un an
et desprévisions
de fortecroissancepour son site orléanais.
Mait en parallèle,les salariés
parla disparitiondu
concemés
centrede rechercheet développementdéplorent< la brutalité
ilel'annonce
de
;les propositions
reclassement intemes quasi
inexistanteset qui s'accompa-
gnent,lorcqu'elles existent,
deis qued'unebaissede sturuteuou
de salaire>.
débutd'unprocessus
dedélocalisation < à un momentoù Ia
main d'æuwefrançaise est de
>.
moinsen moinscompétifwe
[e débutd'unp]ocessus Hier,HenriTrapedémentaitle
fait quela disparitionde l'actidedélocalisation
?
Parailieurs,
alorsque2l licen- vité < rechercheet développeciementssecsseraientpronon- ment> puissese propagersur
céset 8 reclassements
sur site le restede l'activitédel'établis<
envisagés,
lessalariésen colère sement orléanais: Cest ile
l'amalgame.
II s'agitd'activités
redoutent une différencede
totalementdifférentes.L'activité
traitemententreemployésfrandefabrication sur le site ilOrçais et salariésnippons. De léqnss'estrécemment
accrue>.
plug selon eux, on s'éloigne
Par ailleurs,Jean-PieneSueur,
chaquejour davantage
despro- sénateur, rencontrera dès la
messes
d'Hitachiqui misaitsur semaineprochainela direction
l'usined'Orléanspour faireun locale d'Hitachi. Par counier
pôlederecherches
reposantsur adresséà quatreministresen
la < matièregrise> omnipré- exercice(MM. Borloo,Loo$Larsente sur le campus voisin. cheret Breton)ainsiqu'aupréPire, ils s'intenogent sur la fet, le parlementaire
du loiret
pérennitédu site orléanaisà s'est ému des licenciements
et réclamela sauvemoyenterme,sedemandantsi envisagés
cettepremièrevaguede licen- gardedesemploismenacés.
ciements n'annonce pas le
PhilippeRamond.

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